L'Heure des Pros 2 (Émission du 11/01/2024)

  • il y a 8 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Bonsoir à tous, Gilles-William Gollnadel, Geoffroy Lejeune, Georges Fenech, Philippe Guybert.
00:05 Le nouveau gouvernement et le nouveau gouvernement est éclipsé par une information ce soir,
00:12 une nomination dont toute la France politique, bien sûr, va parler avec des conséquences sans doute importantes.
00:18 C'est la nomination de Rachida Dati.
00:20 C'est un paradoxe ce soir puisqu'on va sans doute davantage parler de la nomination de Rachida Dati
00:26 au poste de ministre de la Culture, qui n'est pas un poste important bien sûr de la République,
00:32 mais qui n'est pas le premier des postes des ministres, mais la personnalité évidemment de Rachida Dati.
00:39 Là d'où elle vient, les Républicains, elle vient d'un camp que vous avez bien connu.
00:44 Georges Fenech, elle est déjà exclue d'ailleurs des Républicains, ça n'a pas tardé.
00:48 Éric Ciotti vient d'annoncer à l'instant qu'elle était exclue des Républicains.
00:53 Il y a de nombreuses réactions. Emmanuel Grégoire, une des premières réactions qui est un adjoint de la maire de Paris,
00:58 Annie Dalgo, a tweeté en fin d'après-midi, avant même que son nom soit connu.
01:05 Avant, un ministre mis en examen devait démissionner, maintenant une mise en examen pour corruption peut être nommée ministre.
01:13 Rachida Dati est mise en examen depuis juillet 2021 pour corruption.
01:17 Quelle inspiration pour le monde de la culture.
01:18 Manifestement pour M. Grégoire, pour tous ces gens-là, la présomption d'innocence n'existe pas.
01:24 C'est toujours intéressant de voir que ce sont des gens qui ont des fonctions dans la République,
01:28 mais la présomption d'innocence n'existe pas.
01:31 C'est juste le premier adjoint de la mairie de Paris.
01:34 Éric Ciotti, Rachida Dati a fait le choix d'entrer au gouvernement.
01:37 Elle se place en dehors de notre famille politique.
01:39 Elle ne fait désormais plus partie des Républicains.
01:42 Nous sommes dans l'opposition.
01:44 Nous, et après, ce n'est pas la suite.
01:47 Vous diront probablement quelque chose d'autre.
01:49 Je trouve quand même que Rachida Dati, elle était quasiment numéro deux.
01:52 Elle a été présidente du Conseil national des Républicains, qui est le Parlement.
01:58 Ça a l'air de vous mettre en colère.
02:00 Moi, je suis, c'est une très mauvaise nouvelle.
02:02 Pour qui ? Pour la France ou pour les LR ?
02:04 C'est une très mauvaise nouvelle pour les LR.
02:06 C'est un débauchage qu'on n'attendait pas du tout.
02:08 Elle-même, d'ailleurs, critiquait beaucoup par le passé ces débauchages.
02:12 Il ne s'agit pas d'un accord de parti.
02:14 Il s'agit donc d'une prise de guerre, on dit, des macronistes, d'Emmanuel Macron,
02:19 qui va évidemment faire beaucoup de tort aux LR.
02:22 Il n'y avait pas d'autre solution, évidemment,
02:25 de l'exclure du mouvement qu'elle ne pouvait plus représenter.
02:29 Et à mon avis, ça handicapera lourdement sa trajectoire pour la mairie de Paris.
02:34 C'est mon avis.
02:35 On va écouter Rachida Dati, ce qu'elle disait sur ceux qui changeaient de camp il y a quelque temps.
02:41 Et évidemment, ça part beaucoup sur les réseaux sociaux,
02:44 puisqu'aujourd'hui, tout ce qu'on a dit ressort.
02:48 Et Madame Dati s'est exprimée sur France Inter un matin.
02:52 Évidemment, c'est sans doute savoureux d'écouter cela ce soir.
02:57 - Parce qu'En marche, ce n'est pas un parti jeune.
02:59 Mais c'est un parti de quoi ?
03:01 Moi, j'ai du respect pour les écologistes, mais le parti social,
03:05 il est fondé sur une doctrine, une idéologie, des convictions.
03:08 On a des positions. En marche, c'est quoi ?
03:11 C'est des traites de gauche, des traites de droite.
03:13 C'est la réalité.
03:15 Ils viennent d'où, ceux qui sont aujourd'hui à La République En Marche ?
03:19 Ils viennent d'où ? Ils viennent du PS ou ils viennent des Républicains ?
03:22 Voilà, c'est ça ce parti.
03:23 Et en fait, En marche, et on le voit dans toutes les élections,
03:26 les unes après les autres,
03:28 impossibilité d'implantation locale, ça se réduit à quoi, En marche ?
03:32 À Emmanuel Macron.
03:33 - Bon, c'est En marche.
03:34 Elle parle d'En marche, elle ne parle pas du gouvernement de la France.
03:36 C'est quelque chose qui peut aller au-delà.
03:39 C'est le gouvernement de la France.
03:41 - Oui. - Non ?
03:42 - Non, mais ça a l'air de vous réjouir, Pascal.
03:45 - Non, mais d'abord, je trouve que Rachida Dati...
03:49 - Non, mais vous, dans votre esprit, il y a longtemps que les LR, c'est terminé.
03:54 - Mais c'est terminé, c'est pas dans mon esprit.
03:56 - La droite française, républicaine, qui a gouverné ce pays
03:59 pendant des générations, n'existe plus.
04:02 Vous faites ce constat, qui est un constat que je ne partage pas,
04:06 parce que les LR sont toujours très présents.
04:08 - Mais les LR, ils sont au gouvernement ?
04:10 - Mais on va être avec Franck Louvrier dans une seconde.
04:13 C'est un gouvernement... - Mais c'est ça qui me désole.
04:15 - C'est un gouvernement... - Ils y sont tous.
04:17 - Eh bien, vous devriez être satisfaits.
04:19 Vos idées sont là. - J'en ai compté 12.
04:21 - C'est un... - Ils y sont tous.
04:22 - Franck Louvrier, maire de La Baulette-à-L'Etape.
04:24 - Je les ai connus, Rachida Dati, Catherine Vautrin,
04:27 qui a fait la campagne de Sarkozy, qui sont des amis.
04:29 - Georges. - Et je ne parle pas de le cornu, Béchir.
04:31 - Georges. - Tous ces gens-là viennent d'où ?
04:34 - Mais Georges... - Ils viennent des LR.
04:35 - Georges, Emmanuel Macron vous aurait appelé cet après-midi pour être ministre.
04:38 - Mais arrêtez de personnaliser, Georges.
04:40 - Vous y seriez allé. - Mais vous n'en savez rien.
04:42 - Ah, évidemment que j'en sais rien.
04:42 - Moi, ce que je constate, c'est que Rachida Dati,
04:45 mon cher Pascal, Rachida Dati va devoir observer une règle,
04:49 laissez-moi finir, une règle gouvernementale,
04:51 qui est la solidarité gouvernementale.
04:53 Or, elle va siéger avec un certain Éric Dupond-Moretti,
04:57 qui a mis par terre tout ce qu'elle avait fait autrefois.
05:00 Les peines planchers, la construction des peines...
05:02 - Justement, elle va essayer de faire passer ses idées.
05:04 - Donc, vous voyez ce roignement idéologique.
05:05 - Franck Louvrier, après on fera un tour de table.
05:07 C'est rare que nous sortions de notre plateau,
05:09 mais Franck Louvrier, maire de La Baule,
05:12 proche de Nicolas Sarkozy,
05:14 c'est un gouvernement crypto-sarkoziste,
05:17 ce sera crypto, ça veut dire caché.
05:19 Je le dis, la définition pour...
05:21 Donc, voilà, Nicolas Sarkozy est présent,
05:26 vous avez dit 12, Catherine Vautrin.
05:29 Donc, je voulais avoir d'abord votre réaction,
05:30 parce que vous êtes vous-même des Républicains,
05:32 donc, comment vous analysez, bien sûr, ce gouvernement,
05:36 mais est-ce que vous êtes d'accord avec la position d'Éric Ciotti
05:38 d'avoir exclu Mme Dati ?
05:40 - Non, je trouve que la position est ridicule.
05:42 Ça ne mène qu'à faire un trou supplémentaire
05:44 dans le trou dans lequel ils sont,
05:47 parce que c'est très simple.
05:48 Le choix de Rachida Dati, c'est quoi ?
05:49 D'abord, de la part de Gabriel Attal, à mon avis,
05:51 c'est l'incarnation de l'audace, d'une façon ou d'une autre.
05:55 Il mise, il est jeune, il se dit
05:57 "je vais miser sur des professionnels",
05:59 il garde ceux qui sont solides dans le gouvernement
06:02 et il en rajoute d'autres.
06:02 Alors, vous allez me dire "mais il y a beaucoup de gens de droite".
06:05 C'est normal, la France est plutôt à droite.
06:07 Donc, la lecture politique du président de la République,
06:09 elle n'est pas mauvaise.
06:10 On peut parfois la critiquer, là, en l'occurrence, elle est bonne.
06:13 Comme la France est plutôt à droite,
06:14 il prend des ministres plutôt colorés à droite,
06:16 c'est assez cohérent.
06:17 Et donc, de ce fait-là, c'est vrai qu'il a pris plutôt
06:21 dans les anciennes écuries, Sarkozy.
06:23 C'est peut-être parce qu'il n'y avait pas trop de mauvais.
06:24 Bon, enfin bref, ça, je n'en parle pas,
06:26 au dos de mots.
06:27 - Mais pour faire quelle politique ?
06:28 - C'est une réalité.
06:29 Donc voilà, à partir de ce moment-là,
06:31 je pense que ce gouvernement est un gouvernement de combat
06:35 pour les deux ans et demi qui viennent,
06:36 pour éviter que les extrêmes arrivent au pouvoir.
06:39 C'est tout.
06:39 Et c'est ça aussi l'objectif, au-delà des échéances européennes, etc.
06:44 Donc, moi, mon sentiment, c'est que c'est un bon choix,
06:46 c'est un choix audacieux,
06:48 c'est ce que voulait, en fin de compte, Gabriel Attal,
06:50 et ce qu'avait senti le président de la République aujourd'hui.
06:53 - Est-ce que vous êtes toujours LR ?
06:57 - Ah mais moi, je suis toujours LR,
06:59 et je compte le rester,
07:01 à condition que ma famille politique, à un moment donné,
07:03 s'ouvre vers l'extérieur et comprenne que l'élection,
07:07 c'est une addition, ce n'est pas une soustraction.
07:08 Et c'est que pour gagner la prochaine fois,
07:10 il va falloir peut-être s'organiser pour être un peu plus nombreux
07:13 et que les macronistes qui ont voté pour des sarkozistes avant,
07:16 il faut peut-être les ramener dans une même majorité.
07:19 Donc c'est ça, c'est très simple comme réflexion.
07:22 Mais à mon avis, c'est peut-être la réflexion qui est un peu plus gagnante
07:24 que rester sur son plus petit dénominateur commun,
07:27 qui est le pur LR,
07:28 qui malheureusement reste minoritaire dans le pays.
07:32 - Alors merci Franck Louvrier,
07:34 Georges Fenech, manifestement, vous êtes également des Républicains.
07:36 - Mais Franck Louvrier, qui est un ami que je connais bien,
07:39 et que je respecte beaucoup.
07:41 Ce que vous dites, Franck Louvrier,
07:43 ça ne peut fonctionner que sur un accord,
07:45 une plateforme de gouvernement.
07:47 Un accord de parti.
07:50 Ça ne peut pas fonctionner à partir de débauchage individuel.
07:53 Et vous le savez très bien.
07:55 Donc j'entends bien qu'il faut prendre ses responsabilités,
07:57 mais pas de cette manière-là.
07:59 - Georges Fenech, je suis d'accord,
08:00 mais qui tend la main aujourd'hui ?
08:02 Qui tend la main ?
08:03 C'est le président de la République.
08:04 Qui tend la main ?
08:05 Eh ben saisissons-la.
08:06 On veut rester quoi ? Dans notre minorité ?
08:08 On veut rester dans la minorité du Parlement ?
08:11 Je vous rappelle qu'on n'est même pas dans l'opposition au Parlement.
08:13 - Je n'ai pas vu qu'il ait tendu la main.
08:14 Je n'ai pas vu qu'il ait tendu la main sur une plateforme politique.
08:17 - Georges.
08:18 - Je suis d'accord.
08:19 Aujourd'hui, juste en tendant la main,
08:21 on exclut la ministre qui accepte.
08:23 Franchement, ça devient ridicule.
08:25 - Bon, vous êtes maire de La Baule, maire LR,
08:28 et vous n'êtes pas sur la position d'Éric Ciotti.
08:30 Vous saluez l'arrivée de Rachida Dati.
08:32 Tour de table avec Philippe Guibert.
08:34 Je disais, c'est effectivement un gouvernement crypto-sarkozy.
08:38 - Moi, j'aurais dit sarco-macroniste,
08:40 mais ça revient à peu près au même,
08:42 puisque c'est Macron et Sarkozy qui ont fait le gouvernement, Georges.
08:45 On ne peut pas complètement découvrir qu'il y a des relations
08:47 entre Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy.
08:51 Rachida Dati est une proche de Nicolas Sarkozy.
08:55 Catherine Vautrin est une proche de Nicolas Sarkozy.
08:58 Donc, les deux grandes entrées, ce sont des sarkozistes.
09:01 Et ce qui sort, c'est principalement l'aile gauche de la Macronie.
09:05 - Ce sont les frondeurs.
09:07 - Les frondeurs.
09:08 Et je ne vois pas de signes en direction d'Édouard Philippe,
09:11 à part le maintien de Christophe Béchu.
09:13 Et je ne vois pas de signes vis-à-vis de François Bérou
09:16 à part le maintien du ministre de l'Agriculture.
09:19 - L'idée, c'est effectivement de séduire les LR, sans doute,
09:23 et de faire un gouvernement de droite.
09:25 L'idée, c'est à droite toute, pardonnez-moi.
09:26 C'est ce que certains disaient.
09:29 La seule possibilité politique d'Emmanuel Macron avec la France
09:35 et avec l'Assemblée nationale, c'est être à droite toute.
09:37 - Et c'est pour la stratégie.
09:38 - Sauf que je ne vois pas de politique de droite toute
09:41 au gouvernement actuellement.
09:42 - Mais après...
09:43 - Je ne la vois pas du tout.
09:45 Et je pense que les Français ne la voient pas non plus.
09:48 Et que les Français doivent se poser beaucoup de questions ce soir.
09:50 - Georges, vous avez parfaitement raison.
09:52 Et c'est pour ça que les prochains jours et les décisions
09:54 et les lois proposées trancheront pour nous,
09:57 si j'ose dire, ou trancheront notre débat.
10:00 Tour de table, Geoffroy qui n'a pas parlé.
10:02 Geoffroy.
10:02 - Remarque, les Républicains ont toujours fermé.
10:04 - C'est de l'autorité.
10:05 - Pardon.
10:07 - Je pense, Pascal, qu'on va vous retrouver dans trois ou quatre semaines
10:11 désespérés toujours sur les mêmes sujets,
10:13 sur les mêmes décisions du gouvernement.
10:15 Et pourtant, le gouvernement aura changé.
10:16 Mais en fait, moi, je vais vous dire, je pense que Macron est un génie.
10:19 Parce que qu'est-ce qu'il a fait ?
10:21 Il a fait ce qu'il a toujours fait,
10:22 c'est-à-dire qu'il nomme un Premier ministre macroniste.
10:26 Il fait des débauchages individuels.
10:27 Georges a raison de dire que Rachida Dati, que j'aime beaucoup,
10:29 moi, je suis très mauvaise, soit à la culture,
10:31 je préfère Rachida Dati à Rima Abdul-Malak de très, très, très, très, très loin.
10:35 Je pense que c'est une très bonne nouvelle.
10:36 Je pense que c'est une fille du peuple.
10:38 Donc, elle a un autre rapport à la culture qu'avait Rima Abdul-Malak.
10:43 Et je suis très heureux qu'elle soit nommée.
10:44 Mais c'est un débauchage individuel et c'est un Premier ministre macroniste.
10:47 Je ne vois pas le...
10:49 Je pense que ça ne changera pas grand chose dans la vie de Macron.
10:50 C'est un débauchage individuel qui intervient après Bruno Le Maire,
10:53 après Gérald Darmanin, après Sébastien Lecornu, après Madame Vautrin, etc.
10:59 Ça commence à faire beaucoup.
11:00 Ça fait beaucoup de débauchage des hommes.
11:02 Maintenant, le débauchage des femmes.
11:03 Amélie Oudéa Castera, elle n'est pas vraiment de gauche.
11:05 Arnaud Robinet, le maire de Reims, il n'est pas...
11:08 C'est pas elle.
11:09 Il était UMP.
11:10 Bien sûr, Maude Bréjon.
11:11 Mais je les ai tous connus.
11:13 Maude Fontenois aussi, dont on parle.
11:16 Si vous me permettez, vous auriez dû monter dans le...
11:20 Vous savez.
11:21 C'est ça votre problème.
11:24 Mais non, c'est pas le sujet, Pascal.
11:27 Parce que, je le répète tout à l'heure, la question, elle est bonne.
11:29 Si on vous appelle cet après-midi, vous êtes un homme politique,
11:31 c'est impensablement...
11:32 Mais jamais, je lâcherai CNews et Pascal Praud.
11:34 Jamais.
11:35 Moi non plus.
11:36 Alors, tout va bien.
11:37 Bon, Franck Louvrier, d'abord, on vous remercie.
11:39 Sauf si vous voulez ajouter quelque chose.
11:42 Peut-être avez-vous échangé avec le président Sarkozy ces dernières heures ?
11:44 Non, j'ai pas échangé avec lui ces dernières heures,
11:47 mais j'imagine qu'il a dû regarder ça avec beaucoup d'attention.
11:50 Bon.
11:51 Et lorsque Georges dit "maintenant, on attend",
11:55 une sorte de plateforme...
11:57 Oui, Georges a raison là-dessus.
11:59 Mais déjà, il faut écouter le discours du Premier ministre
12:03 au moment de la passation de pouvoir.
12:04 Discours ?
12:05 La passation de pouvoir avec A. Elizabeth Borne.
12:08 Franchement, si ça annonce le discours de politique générale,
12:11 c'est plutôt bon signe.
12:12 C'est ce qu'on a souligné aussi,
12:14 et d'ailleurs, on nous l'a reproché sur CNews,
12:16 parce que beaucoup de gens, moi, m'ont dit "mais vous faites...
12:19 vous êtes le porte-parole de Gabriel Attal".
12:21 Mais il parle de grandeur, il parle de souveraineté nationale...
12:25 Il parle.
12:26 Il parle de choses dont vous parlez ici.
12:28 Oui, oui, d'accord.
12:29 Écoutez, qu'est-ce qu'il dit ?
12:30 Est-ce qu'il fera un référendum sur l'immigration ?
12:32 Ah, mais ça, c'est...
12:33 Ah, je pose la question ?
12:35 Eh bien, vous la posez pas à Franck Louvrier.
12:37 Est-ce qu'il fera un référendum sur l'immigration ?
12:39 Non, plus...
12:40 Bon, Franck, merci à vous.
12:41 Oui, oui.
12:42 Bonne soirée du côté de La Baule.
12:45 La Baule 44, il fait beau à La Baule ?
12:48 Il n'y a pas de neige ?
12:49 Oui, il fait beau et froid.
12:50 Il fait beau et froid.
12:51 Chez nous aussi, rassurez-vous, tout va bien.
12:54 Bonne soirée.
12:55 Gilles William, qui n'a pas parlé.
12:57 Vous êtes circonspect.
12:58 Oui, j'y connais...
13:00 Franchement, j'y entends pas grand-chose
13:02 en matière de politique politicienne, non ?
13:04 Franchement, je suis pas un grand connaisseur.
13:06 Et je réagis en tant que citoyen plutôt à droite.
13:10 Eh bien, j'ai le sentiment...
13:13 Plutôt à droite ?
13:14 Plutôt à droite.
13:15 J'ai le sentiment...
13:16 Mieux qu'en qualité vestimentaire.
13:17 Voilà, c'est autre chose.
13:18 On parlera...
13:19 Non, mais attendez.
13:20 Vous n'aimez pas l'harmonie ?
13:21 Mais alors là, c'est...
13:22 Est-ce qu'on pourrait...
13:23 Non.
13:24 Je vous en prie.
13:25 Non, mais...
13:26 C'est le vestiaire de Georges Brassens que vous avez repris.
13:27 Mais c'est...
13:28 Continuez.
13:29 Très sincèrement, très sincèrement.
13:31 D'abord, je me mets à la place des gens, puisque je fais partie.
13:40 Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne affaire,
13:44 ni pour l'idée qu'on se fait de la politique,
13:46 ni pour l'idée qu'on se faisait de Rachida Dati.
13:49 D'abord, je dois avouer, mais peut-être que...
13:52 Je ne trouve pas que ce soit extraordinaire
13:55 de devenir aujourd'hui,
13:57 compte tenu de la vision d'un gouvernement de M. Macron,
14:01 ministre de la Culture,
14:03 d'un gouvernement présidé par M. Macron.
14:05 Très sincèrement, c'est par quelque chose
14:08 qui m'exciterait profondément.
14:10 Mais je peux me tromper.
14:11 Mais l'idée qu'on a de Rachida Dati,
14:13 une fois...
14:14 Et que moi aussi, j'aime beaucoup.
14:16 Mais une fois qu'on a entendu ce qu'elle avait dit
14:19 sur les gens qui allaient dans ce gouvernement,
14:23 entre la gauche, dans la voiture qui cinglait vers CNews,
14:27 j'entendais France Inter.
14:29 Les gens, Thomas Legrand de Libé, etc.,
14:32 expliquaient que c'était dramatique pour la culture,
14:36 que le dinosaure, je cite,
14:38 que le dinosaure Rachida Dati
14:40 remplace la très appréciée Rima Abdoulmalak.
14:43 - C'est un très bon filet.
14:45 - Voilà ce qu'elle inspire à gauche.
14:47 Et à droite, compte tenu du fait
14:49 qu'on va être dans un gouvernement...
14:51 Il a raison, Georges Fenech.
14:53 Moi, je...
14:54 Quand le Conseil...
14:55 - Pour quelqu'un qui ne connaît pas vraiment la politique,
14:57 vous êtes assez discerne.
14:58 - Politique, politicienne.
14:59 - Oui.
15:00 - Quand le Conseil constitutionnel...
15:03 - C'est un discours politique général.
15:05 - Quand le Conseil constitutionnel,
15:07 saisi immédiatement par M. Macron,
15:09 qui avait supplié qu'on vote cette loi,
15:11 des lois anticonstitutionnelles,
15:13 quand le Conseil constitutionnel va raser ces lois-là,
15:16 est-ce que...
15:17 - Mais vous n'en savez rien.
15:18 - Est-ce que ce gouvernement...
15:19 - Bien sûr.
15:20 - Est-ce que ce gouvernement de droite...
15:22 - Vous n'en savez rien.
15:23 - Est-ce que ce gouvernement de droite, à vous entendre,
15:26 va demander un référendum ?
15:29 Jamais il ne le fera.
15:31 - Non, Gilles William.
15:32 - S'il le fait, je mange le chapeau que j'achèterai pour l'occasion.
15:34 - Oui, comme ça, ça fera le complet,
15:36 avec ce que vous portez ce soir.
15:38 - Il sera sorti.
15:39 - Mais...
15:40 - Voilà.
15:41 - Bon, si vous me permettez,
15:43 c'est pas...
15:44 C'est objectivement un gouvernement qui penche à droite.
15:46 Je trouve que la formule de Franck Loubrier est excellente.
15:49 Le pays penche à droite.
15:50 Vous avez un président de la République...
15:52 - Avant, il penchait à gauche, le pays.
15:54 - Ah oui, d'accord.
15:55 - On reproche tout et son contraire à Emmanuel Macron.
15:59 On lui reproche de ne pas écouter le peuple.
16:01 - Pourquoi il n'a pas pris, madame Vautra, il y a 3 ans ?
16:03 Il pensait à gauche, il y a 3 ans ?
16:05 - Je vais parler là, d'ailleurs.
16:07 - Non, mais non, mais...
16:08 - Est-ce que je peux terminer ?
16:09 On lui reproche de ne pas écouter le peuple.
16:11 - Oui.
16:12 - Bon.
16:13 La formule de Franck Loubrier est vraiment excellente.
16:15 Voilà un pays qui penche à droite.
16:17 Emmanuel Macron en tire les conséquences
16:19 et il met plutôt des personnalités de droite.
16:22 - Sauf que...
16:23 - Bon.
16:24 - Sauf qu'il y a peut-être une information qui m'a échappé dans la journée.
16:27 Moi, elle ne m'a pas échappé.
16:28 C'est que l'aile gauche de la Macronie
16:30 a d'ores et déjà plus ou moins annoncé
16:32 qu'ils allaient former un groupe autonome à l'Assemblée nationale.
16:36 - Mais l'un n'exclut pas l'autre.
16:38 - Mais vous imaginez encore une nouvelle fracture
16:40 au sein de la majorité en l'acte ?
16:42 - Mais ça n'arrête...
16:43 - Vous pouvez débâcher des personnalités de droite.
16:45 - Non, mais vous êtes dans de la politique politicienne.
16:48 - Mais il n'y a pas de majorité à l'Assemblée,
16:50 Pascal, ce n'est pas de la politique politicienne.
16:52 C'est de la politique, il n'y a pas de majorité.
16:54 - Il est possible que ces prochains jours,
16:56 vous ayez, pourquoi pas,
16:58 peut-être qu'il y aura-t-il une dissolution, je n'en sais rien.
17:00 - Elle est inéluctable.
17:02 - Je pense qu'en fait, ce que dit Pascal ce soir,
17:05 c'est ce que ressentent les gens.
17:06 - Eh oui !
17:07 - Oui, sauf que le problème,
17:08 et c'est pour ça que je vous parle de "dans trois semaines".
17:10 Le problème de ce qu'on reproche à Macron,
17:12 ce ne sont pas les symboles qu'il a choisis,
17:13 ce sont les actes.
17:14 Ils ont raison, l'un et l'autre,
17:15 de parler de référendum sur l'immigration.
17:17 On passe notre vie sur ce plateau
17:20 à commenter des choses qu'on trouve aberrantes,
17:22 ubuesques sur le plan économique,
17:24 sur le plan de la sécurité, de la justice.
17:26 On commente des choses qui sont réformables
17:28 par le président de la République,
17:29 et il ne les réforme pas.
17:30 Donc, vous pouvez nommer Rachida Dati,
17:32 que j'aime beaucoup, une fois de plus,
17:33 à la culture,
17:34 ou des gens qui viennent des Républicains,
17:35 le cornu d'Armandin, tout ce que vous voulez,
17:37 tant que vous ne faites pas...
17:38 C'est ça qu'on lui reproche.
17:39 Voilà.
17:40 C'est qu'il n'influe pas le cours des choses.
17:42 - Mais vous avez sans doute raison sur...
17:45 - Il ne change pas de logiciel,
17:46 il est pas comme vous.
17:47 - Mais je pense que justement...
17:48 - Florian Tardif.
17:49 - Il a peut-être commencé à changer de logiciel.
17:52 Pourquoi ?
17:53 Parce que l'objectif d'Emmanuel Macron,
17:54 c'est de faire baisser le Rassemblement national.
17:57 Et il y a une seule personne dans ce pays
17:59 qui a réussi, c'est qui ?
18:00 Nicolas Sarkozy.
18:01 Et d'ailleurs, on le cite beaucoup
18:03 depuis le début de la soirée.
18:04 Donc, qu'est-ce qu'il fait ce soir ?
18:05 Il met des Sarkozistes.
18:07 Et il met énormément de ministres de droite,
18:09 plutôt conservateurs,
18:11 qui sont prêts à aller sur le terrain,
18:14 actuellement occupés par Marine Le Pen.
18:16 C'est exactement la formule qu'a fait encore Nicolas Sarkozy.
18:19 - Philippe Guybert.
18:20 Et après, il y a pas mal de réactions
18:21 que je vais vous faire écouter.
18:22 - Philippe Guybert.
18:23 - Philippe Guybert.
18:25 - Je vais vous faire réagir à la demande
18:27 que vous faites, obsédant,
18:28 d'un référendum sur l'immigration.
18:30 Je voudrais juste vous rappeler,
18:31 tout le monde le sait,
18:32 que ce n'est pas possible dans le cadre constitutionnel.
18:34 Donc, soyez cohérents.
18:35 Demandez une révision constitutionnelle,
18:37 préalable, qui prendra plus de six mois.
18:40 Qui prendra plus de six mois,
18:41 parce qu'il faut mettre tout le monde d'accord.
18:43 Et ensuite, un référendum sera possible.
18:45 - Oui, oui, c'est une proposition déjà.
18:46 - Donc, vous demandez des actes.
18:47 Vous demandez des actes,
18:48 mais qui, pour l'instant, ne sont pas possibles.
18:50 - Non, mais Georges...
18:51 - Donc, c'est pas sérieux.
18:52 - Moi, je vous connais bien...
18:53 - C'est pas cohérent.
18:54 Ça a été demandé, Georges.
18:55 - Oui.
18:56 - Bono-Rotaillot, par Éric Ciotti,
18:57 ils ont demandé d'abord une réforme constitutionnelle.
18:58 - Et le jour où il y avait une réunion sur le sujet...
19:00 - C'était rejeté par Emmanuel Macron.
19:02 - Georges, le jour où il y avait une réunion sur le sujet,
19:04 Éric Ciotti s'est fait porter pas à l'inuit,
19:06 tu le sais très bien.
19:07 - Georges, je comprends votre réaction.
19:08 Vous êtes d'ailleurs...
19:09 - Je suis très triste, ce soir.
19:10 - Non, vous n'êtes pas triste.
19:11 - Les derniers clous sur le cercueil, là.
19:13 - Oui, mais qu'est-ce qu'on fait, les Républicains,
19:15 pour sortir du cercueil, Georges ?
19:17 - Je pense qu'il faut attendre, maintenant, une réaction forte.
19:20 - Mais Franck Louvrier,
19:21 il n'est pas en délègue de l'exclusion, etc.
19:23 Il faut qu'il y ait une réaction politique forte de ce parti,
19:26 sans quoi, effectivement, il n'y ait pas de réaction politique forte.
19:29 - Mais, chers...
19:30 Vous êtes minoritaire au sein des LR.
19:32 Pardonnez-moi, Franck Louvrier, il n'est même pas d'accord avec vous.
19:35 Vous êtes...
19:36 Franchement, entendez vos électeurs !
19:38 - Non, mais...
19:39 - Qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
19:40 - Non, je ne crois pas.
19:41 - Ils sont d'accord avec Georges.
19:42 - Vous ne les connaissez pas.
19:43 - Vraiment, je vous jure.
19:44 - Moi, je les connais.
19:45 - Écoute, c'est possible.
19:46 - Il y a deux...
19:47 - Je voudrais...
19:48 - Il y a deux...
19:49 - Attendez, il y a beaucoup de réactions,
19:50 parce que vous parlez à Georges, en plus.
19:51 Vous êtes en colère, en fait, Georges,
19:52 parce que vous défendez votre boutique.
19:54 - Parce que, non, c'est l'intérêt du pays, Pascal.
19:57 - Oui, l'intérêt du pays.
19:58 - Ce n'est pas l'intérêt boutiquier.
20:00 - L'intérêt du pays, vous devriez vous réjouir
20:02 que vos idées soient représentées dans un gouvernement.
20:04 - La France va mal, Pascal.
20:05 - Vous devriez.
20:06 - La France va très mal.
20:07 - Vous devriez.
20:08 - Mais ce n'est pas parce que vous débauchez ici ou là
20:10 que vous allez faire avancer le pays.
20:11 - Vous devriez vous réjouir que vos idées soient représentées.
20:14 D'ailleurs, on va voir les réactions.
20:15 - Elles ne sont pas représentées, c'est là où vous vous trompez.
20:16 - Alors, d'accord, elles ne sont pas représentées.
20:18 Mais il y a des gens qui étaient chez vous et qui ne les représentent pas.
20:21 On va voir plein de réactions, beaucoup, là.
20:23 D'ailleurs, la réaction de France Inter le montre.
20:25 Ils ont bien compris l'affaire.
20:26 "Je crois que la France insoumise", me dit Benjamin Nau également.
20:29 Il y a beaucoup de réactions.
20:30 Alexis Corbière, sur 15 noms connus de ce gouvernement,
20:33 13 viennent de l'UMP, Modem ou Réseau Sarkozy.
20:36 L'illusion macroniste ne prend même plus la peine
20:38 de se dissimuler derrière quelques pots de fleurs.
20:40 C'était malgré tout la principale fonction de l'anomination de Gabriel Attal.
20:43 Mais c'est la phrase de Franck Louvrier, "Le pays penche à droite".
20:45 Il l'entend.
20:46 Éric Coquerel, en 2023, le gouvernement Macron
20:49 a appliqué une politique toujours plus à droite, voire d'extrême droite.
20:52 En 2024, le gouvernement Macron 2 présente des ministres
20:55 exclusivement adaptés à cette politique.
20:56 L'illusion du "en même temps macroniste" est définitivement morte.
20:59 Je pense qu'il ne se trompe pas vraiment, que c'est à droite toute.
21:03 Bien évidemment.
21:05 Alors après, on verra ce que...
21:06 - Citez-moi une réforme de droite.
21:07 - Non, il y a un autre effet.
21:08 - La réforme de retraite.
21:09 - Chirac avait la même répétition.
21:10 - La réforme de retraite.
21:11 - Il a pas fait une politique de droite.
21:13 En fait, c'est ça le problème, si vous voulez.
21:15 - Mais là où vous avez raison par définition, c'est ce soir,
21:17 la nomination du gouvernement.
21:18 Il reste trois ans.
21:20 Il reste trois ans.
21:21 Donc après, vous allez voir, c'est dans trois ans.
21:23 Moi, ce qui m'étonne ce soir, c'est que vous pourriez être...
21:27 Vous pourriez tirer les conséquences de ces nominations.
21:31 Et vous ne les faites pas.
21:32 - Non, non, non.
21:33 - En tout cas, Georges, il ne les fait pas.
21:34 - On a payé pour voir les nominations.
21:36 On a payé pour voir les discours.
21:38 C'est pour ça que Gabriel Attal, tout ce qu'il a fait
21:40 à l'éducation, formidable.
21:41 Maintenant, comme on n'a pas encore les résultats de cette politique,
21:43 j'attends de voir ce que ça va donner quand il est Premier ministre.
21:45 Et souvenez-vous du Pascal Praud, il y a une semaine,
21:49 qui rageait sur un certain nombre de sujets, à juste titre,
21:52 et qui disait "il faut changer de logiciel".
21:54 La vérité, c'est qu'on a un gouvernement...
21:56 Je me réjouis de ce qui se passe, vraiment.
21:58 Mais par contre, il faut changer de logiciel maintenant.
22:00 On va voir comment il change de logiciel, quand est-ce qu'il le fera.
22:02 - Moi, je me réjouis, par exemple.
22:03 Madame Rima Abdoul Malak, vous n'avez pas assez de mots assez durs
22:07 sur les médias, notamment sur CNews,
22:09 sur le journal du dimanche.
22:11 Elle est aujourd'hui...
22:13 Elle ne souhaitait pas que des médias s'expriment comme CNews.
22:16 Je peux effectivement être...
22:18 - Ah non, on ne l'implore pas, personne ne l'implore.
22:20 - Je peux trouver plutôt bien que l'intolérance qu'elle représentait,
22:25 le sectarisme qu'elle représentait,
22:27 soit sanctionnée par le Président de la République,
22:29 et que Rirachida Dati, que nous avons eu de nombreuses fois,
22:32 qui parle beaucoup à France Inter, mais qui parle beaucoup également à CNews,
22:36 parce qu'elle me paraît une femme tolérante,
22:39 au contraire de Madame Rima Abdoul Malak,
22:41 et elle va aller dans un ministère de la Culture.
22:43 Oui, je trouve ça plutôt bien.
22:45 Je préfère, en fait, les gens tolérants au secteur.
22:47 - Ce n'est pas le sujet.
22:48 - Si, ça l'est, justement.
22:50 - Je pense que pour résumer les choses,
22:52 nous pensons, à tôt ou à raison,
22:54 que le Président de la République a un effet anesthésiant,
22:58 un effet lénifiant sur la politique.
23:01 - Mais qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
23:02 - Je ne comprends rien, en fait.
23:04 - Quel est le gouvernement qui vous aurait satisfait, en fait ?
23:07 - Nommer des gens, c'est à la portée de moi.
23:09 - Non, mais en fait, vous voudriez qu'il parte, tout simplement.
23:11 Ce serait plus simple.
23:12 Mais qu'est-ce qu'il fait pendant trois ans ?
23:14 - Il entre dans une nouvelle forme de cohabitation.
23:16 - Mais ce n'est pas ce qu'il fait, là.
23:17 - Il ne veut pas lâcher de pouvoir.
23:19 Il rentrait dans une nouvelle forme de cohabitation,
23:21 en nommant effectivement un Premier ministre issu des ALR,
23:24 sur une plateforme gouvernementale.
23:26 Là, il avait une nouvelle majorité à l'Assemblée nationale.
23:28 - Alors, la question, ce n'est pas Madame Dati qui fera changer la politique du gouvernement.
23:32 - Oui, je peux réjouir.
23:34 - Par exemple, Nicolas Dupont-Aignan, que je cite, me dit
23:36 "Ne tombez pas, Pascal, dans le piège grossier qui ne trompera pas les Français,
23:40 car les actes, bien sûr, ne suivront pas."
23:42 D'abord, c'est possible, ça.
23:44 Mais moi, ce soir, je n'en sais rien, quand même !
23:47 Si les actes ne suivront pas !
23:49 - Nous sommes là pour vous l'expliquer.
23:50 - Ça fait six ans que ça ne m'étonne pas.
23:52 - Vous n'avez pas encore été sûr, parce que vous voulez quoi ?
23:54 - Eh bien, vous avez raison.
23:56 - Ça fait six ans que ça ne m'étonne pas.
23:58 - Vous avez raison.
23:59 - Il fallait gagner les élections présidentielles.
24:00 - La chute des services publics, la dépense publique, tout va mal.
24:04 - Vous le savez.
24:05 - Vous êtes là en train de vous réjouir, parce que Mme Rima Abdulmalak n'est plus...
24:09 Mais ce n'est pas ça, le sujet.
24:10 - Mais, Georges...
24:11 - Le sujet, c'est la France.
24:12 - Mais je voulais que je vous parle de la France, quand vous étiez au pouvoir, Georges.
24:15 Vous avez des leçons à donner sur les 40 dernières années.
24:17 - Mais non, vous n'avez aucune manière de me le dire.
24:18 - Je veux dire, sur ce que vous n'avez pas fait...
24:19 - On peut le faire, effectivement.
24:21 - On peut tous...
24:22 - Un inventaire, bien sûr qu'on peut le faire.
24:24 - Georges, il fallait gagner les élections présidentielles.
24:26 C'est Emmanuel Macron qui est président jusqu'en 2027.
24:29 - On va leur faire mouter, qu'ils l'ont...
24:30 - À un moment donné, il faut l'accepter ou on ne l'accepte pas.
24:32 - Votre candidat, c'était...
24:33 - À partir de là, à partir du moment où il y a une majorité relative,
24:38 et que les R ont fermé toutes les portes au fait de former une coalition,
24:43 qu'est-ce que tu veux que tu fasses d'autre, Emmanuel Macron ?
24:45 - Il n'y a eu aucune porte ouverte sur une cohabitation.
24:47 - C'est pas vrai, tu sais, jamais.
24:48 - Bon, alors, qui part, qui rentre ?
24:51 - Quelques petites réactions.
24:53 Marion Maréchal Adhirachid Adati est présidente du Conseil national des Républicains.
24:56 La voici désormais ministre de Macron.
24:58 La dissolution des LR dans le macronisme est achevée.
25:00 La droite s'est définitivement reconquête.
25:02 Les électeurs ne s'y tromperont pas le 9 juin.
25:05 Prisca Thévenoud est porte-parole du gouvernement.
25:08 Alors, c'est une femme, bien sûr.
25:10 J'ai vu qu'il y a eu beaucoup de discussions sur le fait que les femmes,
25:14 certains considéraient que les femmes n'avaient pas de ministre suffisamment important.
25:18 Bon, moi je...
25:20 - Catherine Vautrin a un très gros portefeuille.
25:22 - Oui, moi je trouve que c'est pas...
25:24 Ça ne me paraît pas le débat essentiel, pour te le dire.
25:27 Madame Adati, elle est maire du 7e arrondissement,
25:31 elle était ministre de la Justice.
25:32 Ça, en revanche, ce que vous avez dit est très intéressant.
25:34 Elle était ministre de la Justice de mai 2007 à juin 2009, sous la...
25:38 - Elle est planchée, là, elle va s'y échauffer.
25:41 - Mais vous avez mangé quoi, là ?
25:42 Je veux terminer ma phrase, ça vous ennuie pas ?
25:44 - Mais vous avez raison, effectivement.
25:45 - Mais oui, je sais bien, mais laissez-moi...
25:47 Je n'ai jamais vu un...
25:48 En fait, vous êtes en colère.
25:49 - Oui !
25:50 - Vous êtes en colère parce que...
25:51 - Laissez-moi une fois dans l'année, pour démarrer l'année,
25:53 et apprendre ce qu'elle a.
25:54 - Vous êtes en colère.
25:55 - Là, l'heure est grave, quand même.
25:56 - L'heure est grave pour les LR, oui.
25:57 - Oui, bien sûr.
25:58 - Et pour le pays.
25:59 - Et sûrement.
26:00 - Alors, Rachida Adati, donc, ministre de la Justice,
26:02 elle a été Catherine Vautrin, présidente de la comitée urbaine de Reims,
26:06 M. Robinet aussi, Reims est très représenté,
26:09 ancienne vice-présidente de l'Assemblée nationale,
26:11 ministre déléguée à la cohésion sociale,
26:12 sous la présidence de Jacques Chirac.
26:14 Bon, Amélie Oudéa Castera,
26:17 Amélie Oudéa Castera, c'est très intéressant,
26:20 ministre de l'éducation nationale et des sports,
26:23 c'est une femme qui était dans la promotion d'Emmanuel Macron.
26:28 - C'est dingue.
26:29 - Voilà, je pense que le courant passe très bien entre eux.
26:33 - Ça fait pas beaucoup, j'y connais pas grand-chose,
26:36 mais ça fait pas beaucoup s'occuper à la fois de...
26:39 - De l'éducation nationale.
26:41 - De l'éducation nationale et du sport pendant les Jeux olympiques,
26:44 c'est pas un petit peu chargé ?
26:45 - Je vais vous dire, les États-Unis n'ont pas de ministère des sports
26:48 et ce sont eux qui gagnent le plus de médailles.
26:50 - Non mais si vous nous dites que les ministres...
26:52 - Les ministres des sports, je vous assure,
26:55 c'est pas essentiel dans la réussite du sport.
26:58 - D'accord, j'ai compris.
26:59 - La culture non ?
27:00 - Voilà, elle prend pas son téléphone,
27:02 elle dit pas à Didier Deschamps comment tu vas jouer.
27:04 - La culture non plus.
27:05 - Votre réflexion est valable pour beaucoup de domaines.
27:08 - Pas pour l'éducation.
27:09 - Pas pour l'éducation et elle sera surtout sur l'éducation.
27:12 - Geoffroy ?
27:13 - Non mais j'ai dit, Georges Fenech...
27:14 - Réaction de... Pardonnez-moi, je vous coupe parce que Gabriel Attal,
27:17 c'est Benjamin Nau qui me le dit, Rachida Dati est notre ministre de la culture,
27:20 j'en suis très heureux, c'est une femme qui ne laisse personne indifférent, la preuve.
27:23 - Oui.
27:24 - C'est une femme d'engagement et d'énergie, il a parfaitement raison.
27:27 - On trouve bien qu'il va pas en dire du mal puisqu'elle fait partie de son gouvernement.
27:30 - Ah oui.
27:31 - Ah bah ça, c'est...
27:32 - Ah bah reconnaissez que c'est pas la nouvelle musique.
27:34 - C'est pas du tout.
27:35 - Non mais attendez, c'est extraordinaire ça.
27:37 - C'est pas du tout.
27:38 - Non mais attendez.
27:39 - C'est pas mon choix.
27:40 - Vous voulez dire comment, qu'est-ce que j'apprends ?
27:42 - Prenez un peu de hauteur quoi.
27:44 - Ah ouais alors ça franchement vous êtes...
27:48 - Bon et alors ceux qui partent, ça m'intéresse...
27:50 Alors Florian Tardif, parce qu'on vous a pas entendu, ceux qui partent, c'est les frondeurs.
27:55 Moi je trouve... Alors franchement, ce n'est plus le même Emmanuel Macron.
27:59 - Ah c'est magnifique.
28:00 - Il prend des décisions. Les frondeurs, les déloyaux, dehors.
28:04 Clément Beaune, Monsieur Lescure est dehors ?
28:07 - Non.
28:08 - Ah bon.
28:10 - Mais Clément Beaune est dehors.
28:14 - Rima Abdul-Balak, dehors. Qui est dehors encore parmi les frondeurs ?
28:17 - Vraisemblablement, parmi les frondeurs...
28:19 - Mais j'ai pas entendu son nom Roland Lescure.
28:21 - Roland Lescure, on n'a pas entendu son nom.
28:23 Mais il y a une autre salve de ministres, de ministres délégués et secrétaires d'Etat qu'on attend pour la semaine prochaine.
28:29 D'ailleurs il y a des ministères importants, comme l'industrie, Roland Lescure, les transports.
28:34 Il n'y a pas de ministre qui remplacerait pour l'instant Clément Beaune.
28:37 - Mais il y a trop de ministres.
28:39 - Écoutez, aujourd'hui le gouvernement veut restaurer l'autorité dans notre pays.
28:44 Donc si Emmanuel Macron ne se fait pas respecter par ses propres ministres,
28:48 effectivement c'est difficile de restaurer l'autorité.
28:50 Et d'ailleurs je peux vous dire que ça n'a pas du tout, mais alors pas du tout été apprécié,
28:55 cette tentative de fronde au sein du gouvernement menée par Clément Beaune à l'époque.
28:59 Et c'est peu dire.
29:01 - Olivier Véran sort. Olivier Véran sort.
29:04 - C'est un peu plus complexe pour Olivier Véran,
29:07 puisqu'on nous dit qu'il pourrait mener la liste Renaissance pour les prochaines élections européennes.
29:14 Et d'ailleurs ce n'est pas, oui il sort, mais pour justement mener le combat face au Rassemblement national.
29:20 Et ce qui est intéressant, c'est qu'il a commencé ces derniers mois à mener campagne sur le terrain en allant...
29:27 - Il est meilleur. Il est meilleur.
29:29 - ...du Régime démocratique.
29:30 - Il est meilleur pour mener une liste peut-être que M. Guérini ne l'était...
29:34 M. Séjourné était...
29:35 - M. Séjourné.
29:36 - Voilà.
29:37 - Qui devient ministre des affaires étrangères.
29:38 - Oui, mais je pense que...
29:39 - Qui devient ministre des affaires étrangères.
29:40 - Il me semble que M. Séjourné a plus de qualité pour être ministre
29:43 que pour être candidat dans une élection européenne, me semble-t-il.
29:48 - Et finalement la campagne a d'ores et déjà débuté,
29:50 puisque ce que j'expliquais c'est qu'il était en charge du renouveau démocratique
29:52 et qu'il a commencé comme cela à faire des déplacements dans des régions ou des villes
29:57 détenues par le Rassemblement national.
29:59 - On ne peut pas toutes combiner une image de droite
30:01 et on nommerait M. Véran pour la liste aux européennes.
30:05 J'ai du mal à comprendre la cohérence.
30:07 - Mais parce que ce que vous ne comprenez pas, parce que votre logiciel vous êtes...
30:12 On avait le en même temps et maintenant les hommes politiques d'aujourd'hui ou de demain,
30:17 ça ne sera ni droite ni gauche.
30:18 - Ils n'ont plus de convictions.
30:19 - Ni droite ni gauche.
30:20 - Oui, mais Macron n'y a peut-être pas de convictions.
30:22 - Non, mais tu as des convictions.
30:24 Ça ne veut pas dire de ne pas avoir...
30:26 Il serait temps que vous changiez votre logiciel précisément.
30:32 - M. Proulx, d'accord à gommer les convictions.
30:35 - Mais l'autorité, c'est de droite ou c'est de gauche ?
30:39 - C'est une valeur de droite.
30:40 - Mais pourquoi vous dites ça ?
30:41 - Le travail c'est une valeur de droite.
30:42 - Non mais attendez.
30:43 - La sécurité c'est une valeur de droite.
30:44 - Mais c'est incroyable.
30:45 - Le social c'est une valeur de droite.
30:46 - M. Proulx, il y a trois jours, il nous expliquait...
30:51 - Oui, immigration heureuse.
30:53 - M. Proulx, il y a trois jours, il nous expliquait,
30:56 il a eu une certaine satisfaction...
30:58 - Est-ce que vous pouvez...
30:59 - Non, non, vous aurez votre paquet.
31:00 Que le discours de M. Attal sur l'immigration et sur le reste
31:05 était un discours de droite.
31:07 Et maintenant, M. Proulx nous explique qu'il n'y a plus de droite,
31:09 qu'il n'y a plus de gauche.
31:10 Je ne comprends rien de ce que vous dites.
31:12 - Alors, vous avez raison précisément de le dire comme ça,
31:16 mais il n'empêche que la gauche, par exemple, républicaine,
31:19 était très attachée à la méritocratie, à l'école.
31:23 Le problème, c'est bourdieu.
31:27 Ils ont confondu l'égalité des chances et l'égalité de résultats.
31:33 Donc, cette école a été dévoyée.
31:36 - Il y a toujours M. Véran là-dedans.
31:38 - Je veux parler d'un chevènement à Cazeneuve, à Valls,
31:41 pour maintenir exactement le discours que vous tenez.
31:43 Ils l'ont tenu d'ailleurs.
31:44 - Ils n'ont plus le pouvoir.
31:45 - Pas M. Véran.
31:46 - Ils ont été éliminés.
31:48 - Oui, mais quand tu disais cette droite, c'est Pascal.
31:51 - Mais cette gauche-là, malheureusement, n'est plus au pouvoir.
31:54 - Ces débats-là sont dépassés, Georges.
31:56 - M. Véran, ce n'est pas M. Cazeneuve.
31:57 - Et vous n'actez pas le fait que les républicains ont perdu les élections
32:01 et que depuis, ils sont dans une position où soit ils censurent le gouvernement,
32:07 mais ils retournent devant les électeurs et ça, ils ne veulent pas,
32:09 soit ils font une vraie alliance, mais ça, ils n'en veulent pas non plus,
32:12 parce qu'ils protègent les intérêts de ce qu'ils pensent être leur présidentiel,
32:16 qui s'appelle M. Florian.
32:18 - C'est ça la réalité.
32:19 - Florian que vous ne voulez pas admettre.
32:21 - Florian Tardy, Sabrina Agresti Roubache.
32:24 - C'est peut-être une surprise de ce soir.
32:26 - Oui, dont on disait qu'elle entrait au gouvernement, elle n'y est pas.
32:29 - Alors, elle était déjà dans le gouvernement précédent,
32:31 en tant que secrétaire d'État, on a annoncé sa promotion en tant que ministre déléguée.
32:35 - Elle est entrée au ministre de la Culture.
32:36 - En tant que ministre déléguée, pour l'instant, ce n'est pas le cas.
32:39 - Ça ne veut pas dire qu'elle sortira.
32:41 - Ça ne veut pas dire qu'elle sortira, vraisemblablement, elle va rester.
32:43 - Dans les ministres qui partent, Franck Riester, Olivier Dussopt, Olivier Véran, Clément Beaune.
32:48 - Stanislas Guérini.
32:50 - Stanislas Guérini, les ministres qui restent, on a dit Darmanin, Dupont-Moretti, Lemaire, Lecornu.
32:56 Madame Dati, je vous ai montré tout à l'heure ce qu'elle disait sur France Inter il y a quelques années,
33:02 il y avait une autre archive qui est en train de sortir.
33:07 - Il y en a beaucoup, si on prend les archives,
33:10 - Ça concerne Bruno Le Maire quelques mois à peine avant sa nomination à la presse de Versy.
33:17 - Concernant Emmanuel Macron, ce n'est pas présent.
33:20 - Quand vous serez au gouvernement, ce que vous avez dit ce soir, on le ressortira.
33:23 - Ça veut dire que Dupont-Moretti va devenir ministre de la Justice, après ce qu'il avait dit sur une chaîne.
33:30 - La boîte à archives, elle est toujours là.
33:34 - C'est marrant parce que nous on est vraiment dans l'Oualt & See,
33:40 et puis il y a des gens qui me disent "vous en faites trop, indignation générale,
33:42 chez les téléspectateurs de la Côte d'Azur dont j'entends depuis chez moi les hurlements qui montent dans la nuit,
33:46 trop trahison".
33:48 Mais enfin, je milite pour personne.
33:52 Je constate que ce que vous dites vous est au gouvernement aujourd'hui, c'est tout.
33:57 - Oui mais les gens sont énervés par la différence entre le dire et le faire.
34:00 - Voilà.
34:01 - Ça ils ont raison.
34:02 - On sait.
34:04 - Bon, écoutons Madame Dati, c'était sur le plateau de TF1, c'était quand Benjamin ?
34:08 Est-ce que nous allons entendre à l'instant ? C'était quand ?
34:11 C'était le soir du deuxième tour des législatives en 2022, sur le plateau de TF1.
34:17 - Pas très loin.
34:18 - Écoutez.
34:20 - Ils vont tous discuter entre eux pour mettre en place...
34:22 Les LR seront la force d'appoint et Madame Dati, vous le savez, malgré tout le respect que j'ai pour vous,
34:27 vous serez la béquille d'Emmanuel Macron.
34:29 Emmanuel Macron, il viendra vous voir en disant "s'il vous plaît, je veux voter la retraite à 65 ans, aidez-moi à la faire voter".
34:34 Et tous vos députés la voteront, ce qui ne sera pas notre cas.
34:37 - Monsieur Bardella, juste, non, je peux juste répondre.
34:39 Monsieur Bardella, vous savez très bien, nous, je l'ai toujours dit, nous sommes une force d'opposition
34:45 et nous sommes un parti de responsabilité et de gouvernement.
34:47 - Non, vous êtes la béquille.
34:48 - Non mais, comme je disais, j'ai pas une tête de béquille.
34:50 - Ah oui, mais...
34:52 - Elle ajoute, on est...
34:54 - C'est ça quoi.
34:55 - Non, parce qu'elle ajoute...
34:56 - C'est interdit.
34:57 - Elle ajoute "nous sommes un parti de gouvernement".
35:00 - Bien sûr.
35:01 - En fait, elle est sur la ligne de Nicolas Sarkozy, elle est sur la ligne de Franck Louvrier.
35:04 - Un parti de gouvernement, mais pour une politique, pas pour n'importe quoi.
35:07 - Bon, écoutez, on a dit ce qu'on devait dire, de toute façon on va redire.
35:11 - Moi je crois encore à la politique.
35:14 - Anne Hidalgo, je souhaite bon courage.
35:16 - Elle a une conscience de désimpasse des républicains.
35:18 - Ah c'est dur ce soir.
35:19 - Bien sûr.
35:20 - Je souhaite... je ne l'ai jamais vu comme ça.
35:22 - Enfin, d'entendre ça.
35:24 - Philippe, j'aime beaucoup.
35:25 - Que les républicains soient dans la passe.
35:27 - Que les conséquences désimpassent les républicains.
35:28 - Bah oui.
35:29 - Dans la vie, il faut savoir perdre une élection, garder son âme et regagner une élection derrière.
35:32 - Il ne faut pas y aller comme ça.
35:34 - Philippe, moi j'ai perdu mon âme.
35:36 - Philippe, vous qui n'avez pas perdu votre âme, et qui, que je considère comme un homme de gauche,
35:42 raisonnable, mais de gauche, je ne vous trouve pas épouvanté justement par la nouvelle composition du gouvernement.
35:48 - Mais non, parce que c'est la logique politique.
35:50 - C'est curieux, ouais ouais.
35:51 - La logique politique, je ne m'attendais pas à l'entrée du Parti Socialiste dans ce gouvernement.
35:54 - Je vous trouve plutôt heureux.
35:56 - Anne Hidalgo, je souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture,
35:58 compte tenu des épreuves qu'ils vont traverser avec la nomination de Rachida Dati comme ministre de la Culture.
36:03 C'est un peu...
36:05 - Je ne sais plus qui a dit, c'est une femme populaire qui va défendre peut-être une culture différente de celle qui est proposée généralement dans ce monde de la culture.
36:19 - Il est incroyable de mépris...
36:21 - Les syndicats nationaux...
36:22 - Bien sûr, c'est fou.
36:24 - C'est d'une très très grande violence en fait.
36:26 - Oui bien sûr.
36:27 - Parce que Rachida Dati, elle vient d'une famille très nombreuse, la culture, elle n'y avait pas accès quand elle était petite.
36:32 - Bien sûr.
36:33 - Et elle est devenue, parce qu'elle est devenue toute seule, une parisienne, une femme du monde entre guillemets,
36:39 - Magistrate.
36:40 - Magistrate évidemment, une ministre aussi, et elle a appréhendé, elle a appris toute seule, c'est Balzac en fait,
36:46 elle a appris toute seule...
36:48 - Et c'est l'améritocratie à la française.
36:50 - C'est l'améritocratie. Et entendre Anne Hidalgo aujourd'hui pleurer des larmes de crocodile en expliquant que le monde de la culture va souffrir,
36:56 je vais vous dire la vérité pour le coup, moi je me réjouis de cette nomination pour une raison,
37:00 c'est que j'aimerais que le monde de la culture change en réalité,
37:02 et que les choses se passent avec un peu plus de Rachida Dati et un peu moins...
37:08 - Que ça vous fasse de grandes illusions.
37:10 - Non parce qu'elle a un pouvoir assez important de nomination dans des institutions, de subvention...
37:18 - On verra.
37:19 - J'en accepte l'augment.
37:20 - C'est peut-être qu'Anne Hidalgo a son danger aussi.
37:22 - Un petit mot sur la mairie de Paris ?
37:24 - Bah oui, parce que moi je pense que Rachida Dati a fait aussi l'analyse, que Paris ne peut pas se gagner à droite. Voilà.
37:30 - Mais sans la droite, seulement à droite.
37:32 - La droite toute seule ne peut pas gagner Paris.
37:34 - Mais sans la droite elle ne gagnera pas.
37:35 - Avec la sociologie de Paris, donc elle doit faire une alliance, donc derrière cette nomination il y a aussi cette perspective pour 2026,
37:42 où elle a tiré les conséquences de son échec relatif, parce qu'elle avait fait une bonne campagne et un bon score,
37:48 mais elle ne pouvait pas gagner.
37:49 - Elle ne mettrait pas un candidat LR contre Rachida Dati à Paris ?
37:52 - On verra, écoutez, on verra.
37:54 - Moi ce que j'ai à dire...
37:56 - Quelqu'un qui l'exclude ?
37:58 - Moi j'ai un message à faire passer ce soir.
38:00 - Oui.
38:01 - Pour LR.
38:02 - Oui.
38:03 - Tenez bon.
38:04 - Franck Louvrier.
38:05 - Tenez bon, il y aura des jours meilleurs.
38:07 - Oui, mais manifestement...
38:08 - Restez ce que vous êtes.
38:09 - Mais Franck Louvrier...
38:10 - Ne vous reniez pas.
38:12 - Mais Franck Louvrier c'est...
38:13 - Pour un plat de lentilles.
38:14 - Mais Nicolas Sarkozy, qui est quand même un peu le chef des LR d'une certaine manière...
38:19 - Il l'a été.
38:20 - Ah oui.
38:21 - Il reste une autorité morale.
38:22 - Oui, ça ne m'a pas échappé.
38:24 Mais Franck Louvrier qu'on a eu tout à l'heure, il est plutôt... il n'est pas sur votre ligne.
38:30 - Mais si, il l'a dit, il faudrait une plateforme.
38:31 Sauf que la plateforme, M. Macron ne l'a jamais ouverte.
38:35 - Bon, allez, on a tout dit et on redit la même chose, donc on va changer de sujet.
38:39 - Vous connaissez pas les adhérents de ce parti ?
38:42 Les adhérents de ce parti ne sont pas du tout d'accord avec ce discours.
38:45 Ils sont pas du tout d'accord avec...
38:46 D'ailleurs, ils élisent Éric Chiotti dans un duel avec Bruno Retailleau.
38:50 Ils sont pas du tout sur la même...
38:51 - Mais ils vont peut-être partir en rassemblement national.
38:53 - Alors, moi j'entends ce que vous dites.
38:56 Je suis à 100% d'accord avec vous.
38:57 Mais à ce moment-là, vous mettez pas Valérie Pécresse pour les représenter la dernière fois.
39:00 - Ah bah alors, c'était une primaire ouverte, pardon.
39:02 C'était très différent.
39:03 - Parce que Valérie Pécresse, pour le coup, elle est plus macronienne que Rachida Dati, si vous me permettez.
39:08 Évidemment que j'ai raison.
39:09 - C'est beaucoup de gens qui ont voté qui étaient pas membres des Républicains.
39:11 Moi, j'ai fait beaucoup de conférences devant les Républicains.
39:13 Ce sont des gens que...
39:14 - Mais je suis d'accord avec vous, c'est le RBR des années 80.
39:16 - C'est ça.
39:17 - Et je les admire infiniment parce qu'ils sont encore adhérents aujourd'hui.
39:21 Ils sont encore adhérents aujourd'hui.
39:24 Non mais attendez, quel intérêt vous avez aujourd'hui à dépenser 20 euros pour adhérer aux Républicains ?
39:28 - Mais je suis d'accord avec vous.
39:29 - Les gens qui sont encore là aujourd'hui sont des gens extraordinaires.
39:32 - Vous avez 100% réfractaires.
39:34 - Vous avez les Gaulois réfractaires.
39:36 - Les Gaulois réfractaires.
39:38 - Vous avez 100% raison, mais je vous dis, à ce moment-là, tu mets pas Valéry Pécresse.
39:41 - C'est pas eux qui l'ont mis.
39:43 - C'est pas eux qui l'ont mis.
39:44 - Non, c'est les sous-prémières ouvertes, donc il y a peut-être moins de gens qui l'ont mis.
39:46 - Et puis, attends, Georges, il est fluctuant, parce qu'aujourd'hui, il est très à droite.
39:49 Et puis d'habitude, il est moins à droite.
39:51 Et puis, il y a...
39:52 Ils sont deux, Georges Vernec, et puis tu sais pas où le retrouver.
39:54 Et puis, ils veulent pas travailler quand même avec Jordan Bardella parce que c'est le diable, tu vois.
39:58 Bon, Georges, on sait pas.
40:00 Il est très à droite ce soir, mais...
40:02 - Il est macroniste.
40:03 - Voilà, en fait, c'est pour ça que Georges, j'ai du mal à vous suivre politiquement.
40:07 - En 2024, il n'est que le Georges de droite.
40:09 - De toute façon, mais je vous suis, quoi.
40:11 Je sais que j'ai du mal à vous retrouver.
40:13 - Ah oui ?
40:14 - Bien sûr.
40:15 - Et vous m'avez trouvé ce soir.
40:16 - Ah ben là, c'est un Georges très clair.
40:19 - Voilà. Et je suis très inquiet.
40:20 - Eh ben, j'ai bien compris.
40:21 Bon, on va changer de sujet.
40:22 On va parler d'Hanouk Grimberg parce que, d'une certaine manière, ce qu'elle a dit a pu me choquer.
40:26 Mais avant ça, un mot sur le pouvoir d'achat.
40:27 Le pouvoir d'achat, c'est la priorité des Français.
40:29 Dans un sondage CSA pour CNews Europe 1JDD, les Français se sont exprimés 44% à penser que le pouvoir d'achat est le sujet qui les préoccupe le plus.
40:38 Deuxième sujet, c'est la santé.
40:39 Troisième sujet, l'insécurité.
40:42 Et quatrième sujet, c'est l'immigration.
40:44 Donc, effectivement, les réponses, elles seront données.
40:47 Voilà, il ne s'agit pas de défendre les uns et les autres.
40:50 Simplement, le soir des dominations, wait and see désormais.
40:54 Et nous retrouverons notre regard critique qui plait tant manifestement à nos téléspectateurs de la côte d'Azur.
41:01 Bon, Hanouk Grimberg, pourquoi ça m'a choqué ?
41:04 Hier, Hanouk Grimberg a dit des choses sur le président de la République.
41:09 Elle a dit qu'il a couvert un violeur.
41:12 Ce qui m'étonne, c'est qu'elle dit ça sur un bateau de télévision.
41:15 Personne ne relève.
41:17 Ça se passe où ça ?
41:18 Sur CETAVU, hier, avec Anne-Elisabeth.
41:20 Ah oui, c'est le service public.
41:21 Oui, mais moi j'aime beaucoup Anne-Elisabeth Lemoyne, j'aime bien Mohamed Bouafsi.
41:26 Vous aimez tout le monde.
41:27 J'ai remarqué que tout le monde ne m'aime pas.
41:32 Mais c'est souvent comme ça l'amour, vous savez.
41:35 Mais la scène que vous allez voir, elle est révélatrice.
41:40 Personne n'ose rien dire.
41:41 Et pourquoi personne n'ose rien dire ?
41:42 Parce que tout le monde est terrorisé, tout le monde a la trouille.
41:45 On doit dire à Mme Grimberg, Mme Grimberg, ce que vous dites n'est pas juste.
41:48 Le président de la République n'a pas couvert un violeur.
41:50 Ce qu'elle dit est d'une violence absolument incroyable.
41:53 Après, la présomption d'innocence, elle la fout le pied.
41:56 Donc regardez cette séquence et vous me dites ce que vous en pensez.
41:59 Pour ce qui est du président, c'est juste la honte.
42:06 C'est juste la honte qu'un homme abuse de son pouvoir.
42:09 Comme Depardieu d'ailleurs.
42:12 C'est deux hommes qui ont abusé de leur pouvoir et qui se sont entendus,
42:16 qui se sont téléphonés la veille ou l'avant-veille
42:18 et qui se sont dit entre abuseurs,
42:22 "Non mais ça va, je te couvre, je te couvre un viol,
42:25 je te couvre des agressions sexuelles, je te couvre des choses graves."
42:29 Et que ce président, ce jeune homme, ce jeune homme,
42:34 se permette de balayer d'un revers de main
42:38 des centaines et des centaines, voire des milliers de femmes
42:41 que Depardieu a agressées, c'est honteux, c'est honteux.
42:47 Pour ce qui est des tribunes,
42:51 les tribunes, bon, il s'avère que c'est des gens qu'on peut lire,
42:59 qui n'ont pas lu le document.
43:03 Et ils regrettent quoi d'avoir signé un document
43:08 écrit par quelqu'un plus ou moins facho ?
43:11 Mais il n'y a pas que ça comme problème quand même.
43:14 C'était une apologie de l'impunité.
43:19 On ne doit pas laisser faire ça.
43:22 Et en plus, eux aussi, tous ces artistes,
43:26 usent de leur pouvoir pour faire taire un monde qui gronde bellement.
43:35 Parce que ce ne sont pas des femmes hystériques
43:38 ou celles qui n'osent pas parler,
43:41 ce n'est pas ça qui se passe.
43:44 Le monde est en train de se recomposer avec des femmes
43:47 qui osent dire stop ou qui osent dire
43:51 "je veux une vie égale à toi".
43:54 C'est bien ça, on devrait être heureux de ça.
43:57 Et le président, il devrait fermer sa gueule.
44:00 Il devrait fermer sa gueule quand un monde nouveau se prépare.
44:04 Il devrait accompagner ce mouvement-là.
44:06 - L'insoutenable légèreté de l'être artistique et médiatique,
44:11 le silence auquel vous faites allusion des autres
44:14 qui ne lui font pas remarquer à Anoud Grinbère,
44:17 qui connaît depuis des lustres,
44:20 elle était femme de metteur en scène,
44:23 elle le connaît depuis des lustres,
44:25 elle a regretté d'ailleurs, lorsqu'elle est allée sur France Inter,
44:28 de ne pas avoir parlé pendant 30 ans.
44:30 Le grand courage de Mme Grinbère,
44:32 c'est qu'elle explique en gros que le président de la République,
44:35 c'est un violeur qui abuse de son pouvoir,
44:38 comme M. Depardieu, puisque ça y est, il est condamné.
44:42 Et qu'il n'y ait pas une personne sur le plateau qui fasse remarquer,
44:46 sans faire l'apologie de Depardieu,
44:48 qui fasse remarquer qu'il n'a pas encore été condamné,
44:51 ça montre réellement, pardon, de galvauder les mots.
44:56 C'est un caractère fascisant.
44:58 Elle se réclame du mouvement qui vient.
45:02 Elle se réclame de ça, du mouvement qui vient.
45:05 Moi, ça me terrorise. Voilà, c'est tout.
45:07 - Je n'aurais pas été chercher le fascisme.
45:09 - Le fascisme...
45:11 - Beaucoup de personnes qui s'expriment
45:13 n'arrivent pas à trouver une mesure sur ce sujet.
45:15 C'est révélateur.
45:17 Beaucoup d'acteurs, de membres du milieu,
45:19 n'arrivent pas à trouver une juste mesure.
45:21 Il y en a qui disent qu'attaquer Depardieu, c'est attaquer l'art,
45:24 ce qui est évidemment excessif.
45:26 Il y a un homme, un homme de l'Oubert,
45:28 qui nous dit que c'est un violeur sans...
45:30 - Il y a deux ans, elle a tourné "Les Volets Verts" avec lui.
45:32 Il y a deux ans de Jean Becker.
45:34 - Il y a deux ans, elle réécrivait des scènes
45:36 pour se rajouter des dialogues avec lui.
45:38 - C'est incroyable.
45:40 - Il y a deux ans, elle suppliait d'avoir plus de temps
45:42 d'écran partagé avec Gérard Depardieu
45:44 parce que c'était sa gloire qui rejaillissait sur elle.
45:46 - Elle a expliqué ensuite...
45:48 - Je n'ai pas de rapport avec le fascisme.
45:50 - Le fascisme dans le sens de faire taire les gens.
45:52 Le fascisme dans le genre de condamner avant l'heure les gens.
45:54 Pardon, peut-être que le mot...
45:56 J'ai dit que le mot est dans le sens le plus vulgaire du terme.
45:58 Mais cette femme-là, effectivement,
46:00 qui a été expliquée sur un plateau,
46:02 comment il se conduisait de manière épouvantable
46:04 avec les jeunes artistes
46:06 alors qu'elle s'est eue,
46:08 pardon, si c'est vrai,
46:10 c'est infiniment plus grave
46:12 que les paroles du président de la République.
46:14 - Pas faux.
46:16 - Ce qui est incroyable,
46:18 c'est que le monde est terrorisé.
46:20 C'est ça, ce que vous soulignez.
46:22 C'est-à-dire que les gens, ils se disent,
46:24 nos confrères, ils disent
46:26 "Oh là là, je ne vais pas aller sur ce sujet
46:28 parce que si je vais,
46:30 qu'est-ce qui va se passer
46:32 quand je vais vouloir inviter
46:34 sur mon plateau de cet avou,
46:36 demain, on me dira
46:38 "Ah mais dites-moi, vous êtes de quel camp ?
46:40 Vous êtes de quel camp, en fait ?"
46:42 Bon, et c'est ça.
46:44 Parce que, évidemment, que nos confrères
46:46 y pensent comme vous. Bien sûr.
46:48 Ils pensent comme vous.
46:50 C'est une déclaration
46:52 qui est tellement excessive.
46:54 Elle parle quand même de milliers
46:56 de femmes abusées par Gérard Depardieu.
46:58 De milliers, dit-elle.
47:00 - Il doit faire baisser la gueule.
47:02 - Donc évidemment que c'est...
47:04 - Elle dit n'importe quoi.
47:06 - Elle dit n'importe quoi.
47:08 - Sa parole a gagné.
47:10 - Mais personne n'ose
47:12 dire...
47:14 Alors moi, je dis toujours la même chose.
47:16 Elle peut venir ici, sur ce plateau.
47:18 Franchement, elle peut venir. Elle ne viendra jamais.
47:20 Elle ne viendra pas.
47:22 Mais elle peut venir, parce qu'on peut être pour #MeToo.
47:24 On peut trouver #MeToo absolument
47:26 indispensable, ce qui est mon cas.
47:28 Et puis considérer qu'effectivement,
47:30 la présomption d'innocence, en fait, ça existe.
47:32 - Malheureusement, #MeToo...
47:34 - Ça existe.
47:36 - C'est une justice spectaculaire.
47:38 - Moi, je pense que #MeToo
47:40 est indispensable aujourd'hui. Il l'a été.
47:42 - Pascal, vous êtes contre les violences
47:44 contre les femmes, vous êtes contre les agressions sexuelles.
47:46 - Oui. - Vous êtes contre les abus.
47:48 - Bien sûr. - Comme tout le monde. - C'est la révolution #MeToo
47:50 qui a ouvert la boîte de Pandore
47:52 et qui a... - Mais non. - Sans doute.
47:54 - On a un petit "it". - Commencez sur un mensonge.
47:56 - #MeToo a commencé... - Le premier...
47:58 - Celui qu'on appelait "le premier bord". - Mais peu importe.
48:00 - J'ai envie de dire, c'est pas le sujet.
48:02 - Non. - C'est pas le sujet.
48:04 C'est un état d'esprit, pour moi, #MeToo.
48:06 Il y a des hommes, aujourd'hui,
48:08 qui, pendant des années, se sont mal comportés.
48:10 Aujourd'hui, effectivement, ils ont compris
48:12 que ces temps-là, elles révoluent.
48:14 Eh bien, c'est très bien. - Et je suis très heureux que ces gens la payent.
48:16 - Eh bien, c'est... Non, mais surtout que
48:18 c'est révolu. - Vous êtes dans une...
48:20 Vous avez adopté, sur ce sujet,
48:22 une lecture révolutionnaire qui consiste à dire qu'il y a des excès,
48:24 mais que, malgré tout, c'était bien.
48:26 - C'est pas grave. La révolution est un bloc.
48:28 N'est-ce pas ? Et donc, peu importe si
48:30 les têtes d'innocents soient coupées. - Les demains collatéraux,
48:32 c'est pas grave. - Voilà, c'est pas grave. - Mais la fin d'une certaine
48:34 impunité est quand même un problème.
48:36 - C'est un état d'esprit, MeToo. - Non mieux. Mais MeToo a commencé
48:38 sur l'affaire, encore une fois... - En France.
48:40 - En France. - Balance ton port.
48:42 - Balance ton port. Le premier port...
48:44 - Mais c'est pas le sujet, je crois. - Pascal, non, c'est le sujet.
48:46 - Il a été innocenté, le premier port. - Mais c'est pas le sujet.
48:48 - C'est le sujet. Elle a été condamnée pour diffamation.
48:50 - Mais pourquoi vous dites "c'est le sujet", c'est pas le sujet ?
48:52 - Parce que le premier port français était innocent
48:54 et la première accusatrice était coupable de diffamation.
48:56 Pascal, cette nuance-là existe.
48:58 - Mais ce que je veux dire...
49:00 - Et plusieurs femmes...
49:02 Et plusieurs femmes du mouvement MeToo
49:04 ont été ensuite convaincues de pédophilie.
49:06 C'est pas mal quand même.
49:08 - Non, arrêtez.
49:10 - Mais le problème, c'est que...
49:12 - Quel est le sens du mot "arrêter" ?
49:14 - Parce que ça n'a pas de sens.
49:16 On a eu une séquence,
49:18 je le répète, MeToo,
49:20 qui est un état d'esprit.
49:22 Il y a un changement d'état d'esprit
49:24 dans ce pays. Voilà.
49:26 Tant mieux. Il y a des choses qu'on ne fait plus.
49:28 Qu'on ne fait pas.
49:30 Et bien tant mieux. C'est tout
49:32 ce que je trouve positif dans cette séquence.
49:34 - Mais c'est grave ce que vous dites.
49:36 Il y avait des gens courtois avant MeToo.
49:38 Il y avait des hommes qui se comportaient bien avec les femmes avant MeToo.
49:40 Vous semblez engloubés.
49:42 - Mais il y en avait surtout quelques-uns
49:44 qui se comportaient mal.
49:46 Et aujourd'hui...
49:48 Aujourd'hui,
49:50 dans l'entreprise, dans la vie sociale,
49:52 ce n'est plus accepté.
49:54 - Je ne sache pas que les féministes
49:56 se réjouissent du sort
49:58 des femmes aujourd'hui.
50:00 - Je ne dis pas que la justice a triomphé.
50:02 On constate qu'il y a des viols,
50:04 pas par des metteurs en scène,
50:06 par des voyous,
50:08 tous les jours,
50:10 y compris des viols de femmes âgées.
50:12 Je ne vois pas le progrès
50:14 qu'il y a eu dans le sort des femmes.
50:16 - C'est encore un autre sujet.
50:18 - C'est totalement le même sujet.
50:20 - Florian Tarnif, qui est le plus jeune ici,
50:22 peut peut-être témoigner différemment.
50:24 Vous êtes des boomers.
50:26 - Je ne suis pas un boomer.
50:28 - Vous finirez sur le service public.
50:30 - Voilà ce qui vous attend.
50:32 - La damnation.
50:34 - À propos, vous savez que Rachida Dati,
50:36 sur le service public,
50:38 elle est assez offensive.
50:40 Parce que la grande réforme du service public,
50:42 peut-être un jour,
50:44 elle va...
50:46 - On accepte volontiers l'augure.
50:48 - Elle va s'y attaquer.
50:50 - Vérifiez si elle a bien la communication
50:52 dans son portefeuille.
50:54 Je ne l'ai pas entendu quand Alex Therrier
50:56 a dit que c'était une culture.
50:58 Pas de la communication.
51:00 - Voilà ce que nous pouvions dire ce soir.
51:02 Je ne vais pas entamer un nouveau thème.
51:04 J'aurais pu parler d'Alain Delon.
51:06 Si, je vais vous donner l'information
51:08 à Alain Delon.
51:10 Ce soir, on a appris
51:12 que c'est le parquet de Montargis
51:14 qui ouvre.
51:16 Le plein de déposés par la dame de compagnie
51:18 d'Alain Delon a également été classé sans suite.
51:20 Je le rappelle.
51:22 Mais le parquet de Montargis
51:24 a communiqué.
51:26 Le procureur de la République confirme avoir été
51:28 destinataire le 10 janvier 2024
51:30 de deux courriels distincts des avocats
51:32 d'Anthony et Alain Delon, signalant l'urgence
51:34 d'une mise sous protection judiciaire
51:36 de ce dernier pour raison de santé.
51:38 Conformément à la loi, la seule autorité apte
51:40 à prononcer des mesures de protection
51:42 est le juge des contentions de la protection
51:44 sur la base d'un certificat
51:46 médical circonstancié.
51:48 Un médecin habilité a été saisi.
51:50 C'est l'information importante.
51:52 Le médecin habilité a été saisi par le parquet
51:54 de Montargis afin d'évaluer
51:56 la situation d'Alain Delon.
51:58 - C'est peut-être une des meilleures nouvelles, cette affaire.
52:00 - Bon, Georges !
52:02 - Alors, Georges, il est...
52:04 - Je ne peux pas dire un mot, moi ?
52:06 - Ah oui, mais là, il reste
52:08 deux minutes. Alors, allez très vite.
52:10 - Non, je vous laisse simple. - Oui, vous avez parfaitement raison.
52:12 - Oui, il s'est passé quelque chose de très grave
52:14 à mon sens, aujourd'hui.
52:16 C'est la plainte de l'Afrique du Sud
52:18 pour génocide contre
52:20 l'Etat d'Israël. Pas devant
52:22 le court pénal international.
52:24 Alors, il faut bien comprendre...
52:26 Il n'y a pas le Hamas. Le Hamas
52:28 qui a massacré, qui a commis
52:30 le plus grand pogrom depuis la SOA
52:32 n'est pas là. Alors, il faut bien
52:34 comprendre qu'ils se foutent
52:36 pas mal du résultat.
52:38 Le plaisir est un plaisir
52:40 orgasmique. C'est uniquement ça.
52:42 Le plaisir est dans l'escalier.
52:44 C'est de faire condamner
52:46 le seul Etat juif et un Etat
52:48 occidental. Tout le reste
52:50 n'a aucune espèce d'importance.
52:52 Et comme par hasard,
52:54 M. Mélenchon était là,
52:56 à la haie, ça prouve bien
52:58 que c'est un spectacle purement pornographique.
53:00 - On en parlera demain.
53:02 - S'il vous plaît. - Et, évidemment, c'est extrêmement grave
53:04 cette plainte
53:06 qui a été déposée ce soir.
53:08 Il est 21h
53:10 et nous sommes avec Olivier Benkemoune.
53:12 Je ne sais pas si votre
53:14 plateau sera plus calme
53:16 que celui qui fut le nôtre
53:18 ce soir. - Je ne pense pas.
53:20 Je ne suis pas sûr.
53:22 On aura des oppositions
53:24 sur ce plateau. On aura
53:26 le président du groupe RN au Conseil régional
53:28 du Centre et un député Renaissance.
53:30 A priori, ils vont se dire des choses.
53:32 Ils vont sans doute
53:34 aller sur le cadavre
53:36 du LR. Est-ce que le LR...
53:38 - Ah non, non, non.
53:40 Attendez, attendez.
53:42 Là, non. Vous avez...
53:44 - Quitte le plateau. - Je retire.
53:46 Je retire ce mot pour Georges.
53:48 - Ecoutez.
53:50 J'ai écouté ce que disait Franck Louvrier.
53:52 J'ai l'impression qu'il y a une vraisition.
53:54 On en reparlera
53:56 tout à l'heure.
53:58 Pour se quitter et pour faire la transition,
54:00 si vous le voulez bien,
54:02 peut-être on va réécouter l'annonce
54:04 des ministres d'Alexis Colère.
54:06 - On se dit au revoir d'abord.
54:08 Je cite ceux qui étaient
54:10 avec nous ce soir
54:12 et notamment...
54:14 et notamment...
54:16 qui était avec nous ce soir ?
54:18 Benjamin Nau.
54:20 Mais malheureusement,
54:22 je crois que je n'ai pas la liste
54:24 que j'aime vous citer. Ah si, Nicolas Bailly a été
54:26 à la réalisation, Ludovic Liébard
54:28 était à la vision, Guillaume Marceau était au son,
54:30 Benjamin Nau, Hugo Caprioli, Guillaume Lafarge.
54:32 - C'est jeudi, donc, demain soir,
54:34 ce sera l'ami Eliott Deval,
54:36 l'excellent Eliott Deval, devrais-je dire,
54:38 que vous retrouverez également tout le week-end, parce que l'heure des pros,
54:40 c'est le samedi matin, c'est le dimanche à 9h,
54:42 c'est également le samedi soir,
54:44 c'est le dimanche soir, et puis peut-être vous serez invités
54:46 dans cette émission avec le toujours excellent
54:48 Eliott. Ce sera également Julien ce soir.
54:50 Et donc, on se quitte
54:52 ensemble, on se quitte ensemble,
54:54 on ne va pas dire grand-chose, mais vous nous retrouverez.
54:56 - Malgré l'ima un peu délétère.
54:58 - Un peu délétère,
55:00 il faut le dire, il ne faut pas le dire. Et là, on écoute
55:02 Alexis Colère,
55:04 qui a annoncé tout à l'heure à 19h45
55:06 le nouveau gouvernement. A demain matin.
55:08 - Sur la proposition
55:10 du Premier ministre,
55:12 chargé de la planification écologique
55:14 et énergétique,
55:16 le Président de la République a nommé
55:18 Monsieur Bruno
55:20 Le Maire, ministre
55:22 de l'économie, des finances
55:24 et de la souveraineté industrielle
55:26 et numérique.
55:28 Monsieur Gérald
55:30 Darmanin,
55:32 ministre de l'Intérieur
55:34 et des Outre-mer.
55:36 Madame Catherine Vautrin,
55:38 ministre du
55:40 travail, de la santé
55:42 et des solidarités.
55:44 Madame Amélie
55:46 Oudéa Castera,
55:48 ministre
55:50 de l'Éducation nationale,
55:52 de la jeunesse,
55:54 des sports et des jeux
55:56 olympiques et paralympiques.
55:58 Monsieur Marc
56:00 Fenault,
56:02 ministre de l'Agriculture
56:04 et de la souveraineté alimentaire.
56:06 Madame Rachida Dati,
56:10 ministre de la Culture.
56:12 Monsieur Sébastien Lecornu,
56:16 ministre des Armées.
56:18 Monsieur Éric Dupond-Moretti,
56:22 garde des Sceaux,
56:24 ministre de la Justice.
56:26 Monsieur Stéphane Séjourné,
56:30 ministre de l'Europe
56:32 et des Affaires étrangères.
56:34 Monsieur Christophe
56:36 Béchu,
56:38 ministre de la Transition écologique
56:40 et de la Cohésion des Territoires.
56:42 Madame Sylvie
56:44 Rotaillot,
56:46 ministre de l'Enseignement
56:48 supérieur et de la Recherche.
56:50 Sont nommés ministres délégués.
56:54 Auprès du Premier ministre,
56:58 Madame Priska
57:00 Leveneau, chargée du Renouveau
57:02 démocratique, porte-parole
57:04 du gouvernement.
57:06 Madame Marie Lebec,
57:08 chargée des Relations
57:10 avec le Parlement.
57:12 Madame Aurore Berger,
57:14 chargée de l'égalité
57:16 entre les femmes et les hommes
57:18 et de la lutte contre les discriminations.
57:20 Voilà.

Recommandée