Karine Lacombe.

  • il y a 8 mois

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Transcription
00:00 Dimanche 5 novembre, l'émission La Fabrique du Mensonge sur France 5 avait pour thème
00:08 le déni climatique.
00:10 En première partie, on a donc eu droit à un documentaire qui s'attaquait au climato-sceptique
00:14 et plus généralement à toutes les formes de "complotisme".
00:17 Alors il y aurait beaucoup à dire sur ce reportage, qui balayait d'un revers de la
00:22 main des doutes légitimes sur plusieurs sujets, sans par ailleurs fournir des arguments ou
00:26 des preuves indiscutables.
00:28 Et puis en trame de fond, toujours le même bouc émissaire, les réseaux sociaux, accusés
00:33 de propager la désinformation.
00:35 C'est vrai que la propagande ou le mensonge, ça n'existait pas avant les réseaux sociaux,
00:39 c'est bien connu.
00:40 Mais passons, la seconde partie de l'émission était un débat dans lequel on a pu retrouver
00:45 Karine Lacombe.
00:46 Alors non pas en tant que spécialiste du climat, puisqu'elle est infectiologue, mais
00:50 en tant que témoin du harcèlement que peuvent subir les scientifiques sur les réseaux sociaux
00:54 et de la difficulté de lutter contre la désinformation.
00:57 Alors je vous ai fait une petite compilation de ces interventions, vous allez voir, elle
01:01 se tire toute seule une balle dans le pied, c'est magnifique.
01:04 La plupart du temps, la désinformation a été le fait de personnes qui exprimaient
01:09 une opinion à la place d'un fait.
01:12 C'est exactement la problématique, je trouve, majeure de cette expression brouillon qu'on
01:19 trouve sur les réseaux sociaux.
01:20 C'est ce qu'on appelle aussi la post-vérité.
01:22 C'est parce qu'on doute, nous les scientifiques, que justement on travaille à étayer ce doute
01:28 et à prouver le fait scientifique qui va permettre d'aller plus loin que le doute.
01:32 Mais quand, avant même de douter, on est certain de ce que l'on pense savoir, alors
01:38 là c'est la fin de tout.
01:40 Et en particulier, c'est là où on devient le gourou, justement.
01:45 On devient le gourou avec une espèce de monopolisation de la pensée, ce qui est dramatique pour
01:51 notre société.
01:52 J'ai déjà vu des faux culs, mais vous êtes une synthèse.
01:56 Ah Karine, Karine.
01:59 Désolé, mais je suis obligé de ressortir cet extrait de ton interview chez Bourdain,
02:04 que tout le monde connaît d'ailleurs, car c'est ce jour-là que tu as perdu toute crédibilité.
02:08 On sait maintenant que non seulement les vaccins préviennent les formes graves, mais également
02:12 préviennent la transmission du virus.
02:14 Quand, avant même de douter, on est certain de ce que l'on pense savoir, alors là c'est
02:21 la fin de tout.
02:22 C'était des données qu'on n'avait pas en janvier.
02:25 Le vaccin préserve la transmission.
02:27 La plupart du temps, la désinformation a été le fait de personnes qui exprimaient
02:32 une opinion à la place d'un fait.
02:35 Nous préservent du virus et nous préservons vacciné ceux que nous côtoyons.
02:44 Absolument.
02:45 C'est parce qu'on doute, nous les scientifiques, que justement on travaille à étayer ce doute.
02:50 Tu sais Karine, tout le monde peut faire des erreurs, tout le monde peut dire des bêtises,
02:59 mais par contre après, il faut s'excuser.
03:00 Donc quand est-ce que tu vas reconnaître que tu as dit n'importe quoi sur l'efficacité
03:05 du vaccin contre la transmission ? Quand est-ce que tu vas reconnaître que tu n'en savais
03:08 rien à l'époque et surtout que tu avais tort ?
03:11 Des fois je suis vraiment une truffe à dire des conneries grosses comme moi.
03:14 Allez, un petit effort Karine, excuse-toi, tu verras, tu te sentiras mieux après.
03:19 Dans le même registre, je vous avais fait une vidéo sur un ancien sénateur qui avoue
03:24 enfin que la gestion de la crise du Covid, c'était de la merde.
03:27 *Musique*