La meilleure arme de la décroissance par B.Mylondo

  • il y a 9 mois
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Source
Mylondo chez Blast https://www.youtube.com/watch?v=UuirU5b8L1Q
Musique https://www.youtube.com/watch?v=t0VhogNIpdQ

Réponses au quiz de fin :

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Quels sont les critères pour que le revenu inconditionnel soit suffisant ?
Suffisant pour échapper à la pauvreté : montant au moins égal au seuil de pauvreté.
Suffisant pour échapper à l'exclusion : permet d'accéder aux biens et services essentiels à une participation active à la société.
Suffisant pour échapper à l'exploitation : permet de se passer durablement de l'emploi.

Comment Mylondo répond à l'objection "nous n'avons pas les moyens." ?
Si on regarde le revenu disponible par tête en France, on arrive entre 1600 et 1700€. Mathématiquement, c'est possible.

Pourquoi Mylondo estime que tout le monde a droit à un revenu ?
Car tout le monde contribue à l'enrichissement collectif.

#mylondo #blast #décroissance #gauche #politique #économie #revenu #inconditionnel #universel #contribution #bénévolat #interview #extrait #ethiqueettac
Transcription
00:00 [Musique]
00:08 Parce que vous, vous pensez qu'il n'y a pas d'indicateur aujourd'hui qu'on puisse utiliser,
00:11 qu'on en arrive à l'un de vos combats principaux,
00:15 qui est celui pour un revenu inconditionnel.
00:19 Pourquoi mettre en place un revenu inconditionnel ?
00:22 Comment est-ce que ça résoudrait ce problème de salaire ?
00:25 Et quelles en seraient les caractéristiques ?
00:28 Alors je ne pense pas que ça puisse résoudre seule la question de la justice salariale.
00:33 Par contre, mon raisonnement c'est de dire,
00:36 de fait, quand on réfléchit un peu à l'utilité sociale,
00:41 à la contribution à l'utilité commune,
00:43 on s'aperçoit que notre contribution excède largement le champ du travail,
00:46 le champ de l'emploi.
00:47 Il y a des tas d'activités qui aujourd'hui ne sont pas rémunérées,
00:51 qui ne sont pas réalisées dans le champ de l'emploi
00:53 et qui sont juste indispensables au fonctionnement de la société.
00:56 Donc si on prend l'utilité sociale au sérieux,
00:58 si on se dit effectivement que chacun devrait être rétribué
01:01 à proportion de sa contribution à l'utilité commune,
01:04 alors il faudrait, ça me semble être un bon départ
01:07 pour justifier la mise en place d'un revenu inconditionnel
01:11 au nom de la contribution de tous à l'enrichissement collectif.
01:13 Et donc à combien s'élèverait ce revenu inconditionnel selon vous
01:17 et à qui il s'adresserait ?
01:18 Alors moi je fais une défense,
01:21 que je qualifierais de gauche et décroissante du revenu inconditionnel.
01:24 Donc par rapport aux propositions de droite,
01:27 j'insiste sur le fait que le montant de ce revenu inconditionnel
01:30 doit être suffisant.
01:31 Et par suffisant j'entends toujours trois choses,
01:33 suffisant pour échapper à la pauvreté, suffisant pour échapper à l'exclusion
01:35 et suffisant pour échapper à l'exploitation.
01:37 Donc suffisant pour échapper à la pauvreté,
01:38 ça veut dire que son montant doit être au moins égal au seuil de pauvreté,
01:41 donc en arrondissant disons 1100 euros par personne aujourd'hui en France.
01:45 Suffisant pour échapper à l'exclusion,
01:47 ça veut dire que ça doit permettre d'accéder aux biens et services essentiels
01:50 à une participation active à la société.
01:52 Et suffisant pour échapper à l'exploitation,
01:54 ça veut dire que ça doit permettre de se passer durablement en emploi.
01:57 Et comment est-ce qu'on finance ce revenu inconditionnel ?
02:00 Est-ce que c'est l'éternelle question ?
02:02 Alors c'est une question que j'évacue dans le livre, un peu facilement,
02:07 parce qu'en fait c'est une question à la tiroire.
02:11 En fait généralement, pour y répondre, je retourne la question.
02:16 La question que je me pose c'est
02:17 qu'est-ce qui peut nous conduire à poser la question du financement ?
02:20 Et je vois quatre raisons qui peuvent nous conduire à poser la question du financement.
02:23 D'une part, on peut se dire qu'on n'a clairement pas les moyens.
02:26 Effectivement, si on met en place aujourd'hui un revenu inconditionnel
02:28 tel que celui que je propose,
02:30 je ne l'ai pas précisé,
02:32 mais je le reprécise pour que ce soit clair,
02:34 revenu inconditionnel, c'est un revenu qui est versé sans condition et sans contrepartie.
02:37 Donc sans condition d'âge,
02:39 sans condition de nationalité,
02:41 sans condition de situation familiale.
02:43 - Vous dites que c'est résidence sur le territoire ?
02:44 - Oui, juste résidence.
02:45 Comme pour l'impôt.
02:46 Et sans contrepartie, ça veut dire qu'on ne va pas demander aux bénéficiaires
02:49 d'un travail d'intérêt général, qu'on ne va pas demander aux bénéficiaires
02:51 de rechercher activement un emploi, etc.
02:53 Donc, si on met en place un revenu inconditionnel tel que celui que je défends,
02:57 il faut imaginer, en gros,
03:00 débloquer 600, 700 milliards d'euros chaque année.
03:05 Ce qui est une somme conséquente,
03:07 c'est l'équivalent du budget de la protection sociale aujourd'hui.
03:09 Et donc on peut se dire qu'on n'a clairement pas les moyens.
03:11 Sauf que mathématiquement, on a les moyens.
03:13 Si on regarde aujourd'hui le revenu disponible par tête, en France,
03:17 on prend l'ensemble du revenu disponible,
03:19 on divise par le nombre de personnes, sans faire attention, mineurs, majeurs, etc.
03:23 Aujourd'hui, on a un revenu disponible qui est de l'ordre de...
03:27 entre 1 600 et 1 700 euros.
03:29 Donc, si on partage à part égale le revenu disponible,
03:32 encore, le revenu disponible, c'est le revenu qui nous reste
03:34 une fois qu'on a payé les impôts, les prestations sociales
03:36 et qu'on a perçu les prestations sociales.
03:38 Donc, si on partage à part égale, on a 1 700 euros par personne.
03:41 Donc, qui peut le plus, peut le moins.
03:43 Donc, si on est capable de donner 1 700 euros à tout le monde à part égale,
03:46 on est capable d'avoir mis 100 euros pour tous les majeurs
03:49 et un peu moins pour tous les mineurs.
03:50 Mathématiquement, c'est possible.
03:52 Donc, ce n'est pas ça qui doit nous conduire à dire que ce n'est pas finançable.
03:56 Le deuxième motif qui conduit à poser la question du financement,
03:59 c'est de se dire "OK, c'est possible, mais ce ne serait pas juste
04:04 parce que ça supposerait un tel transfert de richesse
04:08 que ce serait un prélèvement induit pour les plus riches aujourd'hui".
04:12 Sauf que, moi, le fondement que j'utilise pour défendre le revenu inconditionnel,
04:15 c'est de dire "tout le monde a droit à un revenu inconditionnel",
04:17 pas de manière généreuse en disant "il faut absolument que tout le monde
04:21 ait droit à un revenu ou ont droit du droit à la vie, etc."
04:24 Moi, mon fondement, c'est de dire "tout le monde a droit à un revenu inconditionnel
04:27 parce que tout le monde contribue à l'enrichissement collectif.
04:29 En fait, tout le monde contribue à produire le gâteau,
04:31 donc tout le monde a droit à une part du gâteau,
04:32 une part suffisamment grande pour continuer à le produire dans de bonnes conditions".
04:35 Là, on vous dirait "les gens qui ne travaillent pas ne produisent rien".
04:39 Les gens qui restent chez eux toute la journée ne contribuent pas au gâteau.
04:42 Alors, du coup, "les gens qui ne travaillent pas ne produisent rien",
04:45 on voit assez facilement, encore une fois, quand on prend au sérieux
04:48 la question de l'utilité sociale, que c'est faux.
04:50 À l'évidence, il n'y a pas que dans l'emploi qu'on peut contribuer
04:53 à l'enrichissement collectif.
04:54 - Vous pensez au travail gratuit ? - Évidemment, oui.
04:57 - Ou au care à la maison, justement, dans la sphère domestique ?
05:00 - Oui, au soin des autres à la maison, aux activités bénévoles en tout genre.
05:05 Moi, ma position, c'est de dire "en fait, on est tous bénévoles
05:07 dans une grande association qu'on appelle société.
05:09 D'une manière ou d'une autre, on contribue tous à l'enrichissement collectif,
05:11 ne serait-ce qu'en maintenant le lien social,
05:13 en faisant en sorte qu'il y ait quelque chose plutôt que rien".
05:17 En fait, ma position à la suite de François Flamaud, c'est de dire
05:20 "s'il n'y a pas de lien social, il n'y a juste rien".
05:24 Et tout le monde participe à ça.
05:25 Et je ne vois pas la logique qu'il peut y avoir à dire
05:29 "j'en ai vu 2, 3 qui ne contribuent pas, du coup, punition collective,
05:33 personne n'aura de revenu inconditionnel".
05:35 En fait, si on me dit "il y a des gens qui restent enfermés chez eux
05:37 et qui n'ont aucun rapport avec la société",
05:39 je pense que c'est à la société de s'interroger
05:41 et d'essayer de tendre une main plutôt que de dire
05:43 "si c'est ça, on va essayer de fliquer tout le monde
05:45 pour éviter qu'il y ait un revenu inconditionnel induit
05:48 versé à certaines personnes".
05:50 Donc, vous, ce que vous dites, c'est que finalement,
05:53 il ne faut pas tant réfléchir au financement avec une calculatrice
05:57 plutôt qu'aux grandes thématiques de société que ça soulève, c'est ça ?
06:00 Oui. Alors du coup, si je finis la question du financement,
06:03 on a les moyens, mathématiquement c'est possible,
06:06 ça me semblerait plutôt juste parce que c'est la situation injuste
06:09 qui conduit à verser juste des miettes à des gens
06:11 qui pourtant contribuent au fonctionnement de la société
06:14 qui me semblent vraiment injustes.
06:16 Ensuite, une autre raison qui peut conduire à poser la question du financement,
06:18 c'est de se dire "ok, c'est possible,
06:21 ce serait plutôt juste, mais ce n'est pas tenable,
06:23 ce n'est pas pérenne, parce que si on met en place
06:25 un revenu inconditionnel suffisant, qui plus est,
06:27 suffisant pour se passer durablement d'emploi,
06:29 alors il y a sans doute des gens qui vont décider de se passer durablement d'emploi,
06:31 ce qui fait que les recettes fiscales nécessaires
06:33 au financement du revenu inconditionnel
06:35 vont se faire de plus en plus rares,
06:37 et c'est là que ça questionne notre modèle de société.
06:39 C'est là qu'on se dit, en fait, si une fois qu'on a un revenu suffisant en poche,
06:41 on décide d'arrêter de bosser,
06:44 quitte à consommer moins,
06:48 alors ça remet en cause les objectifs de la société productiviste.
06:52 En fait, à quoi bon chercher à produire toujours plus,
06:55 si dès qu'on a la possibilité de se passer d'emploi,
06:57 on préfère se passer d'emploi ?
06:59 Et donc à la fin, le danger, effectivement, vous l'avez souveni,
07:01 c'est qu'il n'y ait plus de personnes,
07:03 enfin, il n'y a plus assez de personnes qui travaillent
07:05 pour pouvoir financer ce fameux revenu.
07:07 Alors à ce moment-là, posons-nous les questions différemment.
07:09 Enfin, à ce moment-là, on doit se dire,
07:11 comment est-ce qu'on fait pour produire suffisamment ?
07:13 Et c'est cette question du suffisant,
07:15 que j'utilise pour définir le montant du revenu inconditionnel,
07:17 qui me semble essentiel,
07:19 de plus manière générale, dans notre société.
07:21 En fait, c'est une question qu'on ne se pose jamais en économie.
07:23 On ne verra jamais un ministre de l'Économie dire,
07:27 aujourd'hui, cette année, on a produit suffisamment.
07:29 Donc, dans le sens, suffisamment, c'est bon, on arrête.
07:32 Non, l'objectif, c'est toujours de produire plus d'années en année.
07:35 Cette question du suffisant, c'est une question qui est vraiment transgressive
07:38 dans une société de croissance.
07:40 Et quand je dis suffisant,
07:42 il faut entendre le moins possible.
07:44 Il faut produire suffisamment, donc le moins possible,
07:46 pour pouvoir juste préserver notre temps.
07:49 On a mieux à faire que de produire plus d'années en année.
07:51 Et c'est ça que le revenu inconditionnel
07:53 permet de saisir,
07:55 dès lors qu'on en tire toutes les conclusions.
07:57 C'est ça que je trouve bien dans cette...
07:59 enfin, vraiment intéressant dans cette proposition.
08:01 Au-delà même de son éventuelle mise en oeuvre,
08:03 c'est que ça questionne systématiquement la société actuelle.
08:07 Je dis toujours, il faut passer la société
08:09 au révélateur du revenu inconditionnel.
08:11 Si on mettait en place un revenu inconditionnel,
08:13 qu'est-ce qui se passerait ?
08:15 Ça changerait radicalement notre société.
08:17 Et il ne faut surtout pas attendre l'instauration d'un revenu inconditionnel
08:19 pour pouvoir transformer la société dans une société
08:21 qui pourrait mettre en place un revenu inconditionnel.
08:23 Vous parliez plutôt dans les raisons
08:25 qui peuvent pousser à mettre en place un revenu inconditionnel,
08:27 ou en tout cas à se poser la question de la justesse
08:29 de nos salaires aujourd'hui.
08:31 C'est le critère de pénibilité.
08:33 C'est qu'aujourd'hui, les emplois pénibles
08:35 ne sont pas bien rémunérés.
08:37 La question, évidemment, encore une fois,
08:39 qu'on peut se poser quand on regarde la solution,
08:41 cette solution, cette piste de solution
08:43 de revenu inconditionnel, c'est en quoi
08:45 et pourquoi des personnes
08:47 se mettraient à continuer à exercer
08:49 des métiers pénibles si, de toute façon,
08:51 ils percevaient chaque mois un revenu inconditionnel ?
08:53 - Oui, alors ça, c'est... - Suffisant.
08:55 C'est une très bonne question, mais c'est une très mauvaise objection.
08:57 C'est quelque chose qu'on a systématiquement,
08:59 effectivement, dès qu'on parle de revenu inconditionnel,
09:01 qui fera les tâches pénibles
09:03 si on met en place un revenu inconditionnel.
09:05 Et du coup, je l'explique dans le livre,
09:07 c'est l'objection que je préfère,
09:09 l'objection que je qualifierais pénible que je préfère,
09:11 parce que c'est... En fait, si on l'écoute
09:13 attentivement, ça revient à dire,
09:15 je vous fais la version courte, mais
09:17 "Qui acceptera encore de faire les tâches pénibles à notre place ?"
09:19 C'est ça, en fait, la vraie question.
09:21 Parce que si on se pose la question,
09:23 ça veut dire qu'en fait, aujourd'hui, il y a des gens
09:25 qui sont chargés de réaliser ces tâches pénibles
09:27 et ils préféraient sans doute faire tout à fait autre chose
09:29 que de réaliser ces tâches pénibles, mais ils n'ont pas le choix.
09:31 - Oui, ils le font sous la contrainte. - Ils le font sous la contrainte
09:33 et le revenu inconditionnel lève cette contrainte.
09:35 Et donc, du coup, la rend visible.
09:37 Parce que, en fait,
09:39 la chose problématique
09:41 aujourd'hui, c'est que cette contrainte,
09:43 elle est présente partout et on a
09:45 le luxe de ne pas l'avoir.
09:47 La plupart, enfin, une partie de la population
09:49 a le luxe de ne pas l'avoir. - Oui, parce qu'il y a quand même une bonne partie de la population
09:51 qui exerce ces métiers pénibles.
09:53 - Eh bien, c'est précisément pas cette partie de la population
09:55 qui va se dire "attendez, si on met en place un revenu inconditionnel,
09:57 qui va faire les tâches pénibles ?"
09:59 Pour cette partie-là, qui réalise aujourd'hui les tâches pénibles,
10:01 c'est plutôt une libération. Par contre, pour tous les autres,
10:03 là, ça va être un problème.
10:05 Donc, du coup, tout l'intérêt
10:07 du revenu inconditionnel, c'est de mettre
10:09 à jour ce type
10:11 de mécanismes sociaux qui,
10:13 la plupart du temps, sont invisibilisés
10:15 parce qu'on a la possibilité de contraindre les gens
10:17 à faire les tâches qu'on n'a pas envie de faire.
10:19 - Et dernière objection que j'aurais envie
10:21 de vous opposer et qui est souvent celle qui sont
10:23 adressées aux défenseurs du revenu inconditionnel
10:26 par la gauche, c'est de se dire
10:28 "mais ça va à l'encontre même
10:30 de cette pensée d'État-providence
10:33 et même de, finalement, presque de méritocratie".
10:35 C'est-à-dire qu'on adapte les aides sociales
10:37 en fonction de votre situation,
10:40 en fonction de vos caractéristiques,
10:43 que vous soyez un enfant,
10:45 que vous soyez pauvre, que vous soyez handicapé,
10:48 qu'on adapte les allocations
10:51 ou les aides sociales à ça.
10:53 Et là, ça reviendrait à donner exactement la même chose
10:55 à tout le monde et donc, finalement,
10:57 peut-être à supprimer ces aides sociales
10:59 et à mettre tout le monde dans une position
11:01 d'inégalité encore plus forte
11:03 puisque le système ne corrigerait plus
11:05 ces inégalités qui sont intrinsèques
11:07 à toute société.
11:09 - Oui. Alors du coup, c'est la quatrième raison
11:11 qui peut conduire à poser la question du financement,
11:13 cette question notamment de la protection sociale,
11:15 l'impact sur la protection sociale.
11:17 Et l'idée, c'est si on met en place
11:19 un revenu inconditionnel,
11:21 quelle modalité de financement on va envisager
11:23 et à quel prix ?
11:25 Et la crainte légitime, à gauche,
11:28 c'est de dire on va mettre en place un revenu inconditionnel
11:30 mais pour financer ce revenu inconditionnel,
11:32 on va renier sur la protection sociale,
11:34 on va renier sur les services publics,
11:36 on va renier sur le droit du travail.
11:38 Moi, ma position, elle est assez claire.
11:40 J'ai toujours défendu comme ça.
11:42 Si je dois renier sur quelque chose,
11:44 c'est sur les inégalités.
11:46 Je préconise de conserver toutes les prestations
11:48 auxquelles le revenu inconditionnel se substitue parfaitement
11:50 et avantageusement. Donc, ça veut dire que
11:52 parfaitement, l'objet doit être le même
11:54 et avantageusement, ça veut dire que le montant du revenu inconditionnel
11:56 doit être supérieur à la prestation
11:58 qui est supprimée.
12:00 Concrètement, ça veut dire que le RSA,
12:02 si on met en place un revenu inconditionnel, on le supprime,
12:04 évidemment, parce que le montant du revenu inconditionnel
12:06 est plus élevé, les mécanismes de distribution
12:08 sont bien plus intéressants
12:10 et l'objet est quasiment le même.
12:14 Pour autant, là, je tiquais
12:16 tout à l'heure sur votre question,
12:18 parce que le revenu inconditionnel n'est pas une aide sociale.
12:20 Enfin, tel que je le conçois, encore une fois,
12:22 ce n'est pas une version généreuse du revenu inconditionnel
12:24 que je défends, c'est une version contributive du revenu inconditionnel.
12:26 Donc, il ne s'agit pas du tout d'une aide sociale.
12:28 Donc, c'est logique que ce ne soit pas
12:30 le même raisonnement
12:34 derrière qui consiste
12:36 à adapter exactement le montant
12:38 en fonction des besoins, etc.
12:40 Donc, vous, on garde tout le système de protection sociale
12:42 qui rédige les inégalités
12:44 et on y rajoute une transformation profonde
12:46 du système du travail.
12:48 Oui, le système de répartition.
12:50 Ce n'est pas de la redistribution, c'est de la répartition.
12:52 Donc, du coup, je ne touche pas
12:54 à la protection sociale, je ne touche pas aux droits du travail,
12:56 je ne touche pas aux services publics,
12:58 évidemment, je touche aux inégalités.
13:00 Mon objectif, c'est aussi de réduire fortement les inégalités.
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13:14 J'arrive
13:16 À casser
13:18 Ma tête
13:19 Mais
13:21 On peut
13:23 Ça
13:24 J'arrive
13:25 À...
13:26 Faire
13:28 Ma like
13:29 C'est
13:35 Son
13:37 Abonnez-vous

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