"Elle doit entendre à quel point elle a blessé la profession": Sophie Vénétitay du syndicat enseignant SNES-FSU réclame des excuses à Amélie Oudéa-Castéra

  • il y a 9 mois
"Elle doit apporter des excuses, pour l'instant elle n'a donné que des regrets", indique Sophie Vénétitay, la secrétaire générale adjointe du syndicat enseignant SNES-FSU. La ministre de l'Éducation nationale s'entretient aujourd'hui avec les syndicats d'enseignants qui lui demandent notamment de présenter ses excuses après la polémique sur la scolarisation de ses enfants. 

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Transcription
00:00 Est-ce qu'elle vous a convaincue, Amélie Loudea-Casterat ?
00:03 Elle ne nous a pas convaincue ce matin.
00:06 Elle a d'abord essayé d'aller sur le terrain personnel,
00:10 en nous disant ses regrets, en nous racontant un peu
00:14 pourquoi son mari et elle avaient fait ces choix-là.
00:17 Mais nous, on ne s'adresse pas à Amélie Loudea-Casterat,
00:20 on s'adresse à la ministre de l'Éducation nationale.
00:21 On ne s'adresse pas à la personne, on s'adresse à la ministre.
00:24 Et en tant que ministre, elle doit entendre à quel point
00:26 elle a blessé la profession, à quel point nos collègues
00:29 sont en colère, nos collègues se sont sentis humiliés.
00:31 Et donc, elle doit apporter des excuses.
00:34 Pour l'instant, elle n'a donné que des regrets.
00:35 Elle ne s'est pas excusée, elle doit s'excuser auprès de toute la profession.
00:38 Par ailleurs, elle doit aussi donner des gages,
00:40 des gages pour pouvoir restaurer cette relation,
00:44 pour pouvoir retrouver une relation de confiance.
00:46 Parce qu'aujourd'hui, on se demande un peu
00:48 comment est-ce qu'on peut échanger avec une ministre
00:51 qui est dans une telle situation.
00:53 Et sur ce point-là aussi, elle n'a pas été en mesure de nous répondre.
00:56 C'est la raison pour laquelle nous avons coupé court à la discussion
00:59 face à l'absence de réponse et nous sommes partis.
01:02 Est-ce que vous appelez à une grève le 1er février ?
01:06 Oui, nous appelons à la grève le 1er février
01:08 parce que l'école ne va pas bien aujourd'hui.
01:11 Le service public d'éducation ne va pas bien.
01:13 Il n'est pas loin de s'effondrer.
01:14 On manque de tout aujourd'hui dans l'éducation nationale.
01:16 On manque de professeurs, on manque de personnel de manière plus générale.
01:19 Nos classes sont surchargées.
01:22 Et donc, il faut prendre la mesure de cette crise.
01:25 Et c'est vrai qu'on appelle à la grève pour obtenir des moyens supplémentaires,
01:30 une revalorisation salariale, mais aussi plus globalement,
01:33 une forme de considération pour l'école publique.
01:35 Et cette considération pour l'école publique,
01:37 la ministre ne l'apporte pas, la ministre ne répond pas.
01:40 La ministre a finalement quelque part humilié les personnels
01:44 et il faut vraiment qu'elle entende et qu'elle réajuste son discours,
01:49 mais surtout ses actes.
01:50 Les discours ne suffiront pas, il faudra des actes forts.

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