Difficultés du métier d'agriculteur et conférence de presse de Macron

  • il y a 9 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean-Baptiste Moreau, Bertrand Loup, secrétaire général adjoint de la FDSEA 31 et agriculteur en polyculture élevage et Olivier Rouquan, politologue à Paris II

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-01-16##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Quelle joie de vous retrouver encore aujourd'hui, on est mardi ?
00:00:09 Mardi absolument, mardi 16 janvier.
00:00:12 C'est pour savoir si vous suiviez Philippe David, ça va Philippe ?
00:00:14 Ça va très bien.
00:00:16 C'est une fille qui dit n'importe quoi, elle ouvre le micro, elle dit n'importe quoi.
00:00:18 Oui, ça prouve que vous êtes en bonne forme.
00:00:20 Bon écoutez, ça va, ça va, ça va, ça va et je suis très heureuse
00:00:24 parce que nous avons envie de partager quelque chose avec vous.
00:00:27 Sud Radio, et parlons vrai, célèbre une performance exceptionnelle
00:00:31 dans le monde de la radio digitale avec une croissance.
00:00:35 Écoutez bien l'écoute digitale et ça on vous le doit,
00:00:37 en décembre de plus de 62%, ce qui est énorme par rapport à 2022.
00:00:42 Meilleure progression parmi les 20 premières radios.
00:00:45 En fait, c'est la dixième vague consécutive de ce succès.
00:00:47 On a envie de le partager avec vous.
00:00:49 Vous êtes plus de 2 millions à nous écouter sur les environnements digitaux.
00:00:54 Je vous incite d'ailleurs à télécharger l'appli pour ne rater aucune miette
00:00:58 en tout cas de ce qui se passe sur Sud Radio.
00:01:01 On est très, très, très, très heureux et on vous remercie vraiment sincèrement
00:01:04 de la confiance que vous nous accordez tous les jours.
00:01:08 En tout cas, on ne peut pas faire de commentaire là-dessus.
00:01:10 Qui êtes-vous madame ?
00:01:12 C'est Françoise de Goa, je voulais juste dire que c'est vraiment de Goa de Mell.
00:01:18 Je voulais juste dire que c'est certainement pas grâce à Philippe David.
00:01:22 C'était juste l'apparentage de Jean-Pierre.
00:01:25 Je dirais à cause.
00:01:28 En tout cas, bienvenue dans les vraies voix.
00:01:29 On va continuer à battre ces multi-records avec Sud Radio.
00:01:34 Et on vous en remercie. 0826 300 300.
00:01:37 Si vous voulez bien entendu débattre avec nos éditorialistes,
00:01:39 qu'on vous présente dans un instant.
00:01:41 Allez, le grand débat du jour à 17h30.
00:01:43 De la paille et du fumier déversé sur les boulevards toulousains.
00:01:47 Plus de 2000 agriculteurs ont convergé dans la ville rose en tracteur.
00:01:53 Pour exprimer leur colère, ils dénoncent la difficulté de vivre de leur métier,
00:01:56 les problèmes d'accès à l'eau, la tracasserie administrative,
00:02:00 les normes européennes jugées illisibles,
00:02:01 mais aussi la concurrence des pays à bas coût.
00:02:05 Alors parlons vrai.
00:02:06 Est-ce qu'il y a un problème de reconnaissance de la profession d'agriculteur ?
00:02:10 Est-ce qu'il y a une cohérence entre la politique européenne,
00:02:13 "farm to fork", de la ferme à la fourchette,
00:02:15 qui prévoit de baisser la production de 20%
00:02:18 alors que la FAO, c'est les Nations Unies pour l'Agriculture et la Nourriture,
00:02:22 dit qu'il faudra à l'horizon 2050
00:02:24 augmenter la production mondiale de nourriture de 60% ?
00:02:27 Est-ce qu'on est en train, parce que ça se passe aussi à Berlin, à Buccarest, à Prague,
00:02:31 d'assister au premier mouvement social européen de l'agriculture ?
00:02:34 Agriculteurs, faut-il favoriser les produits français et européens ?
00:02:37 Eh bien vous dites oui à 94%.
00:02:40 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:02:42 Et notre expert pour en parler, Bertrand Loussera avec nous, secrétaire général adjoint de la FDSEA,
00:02:49 en 31 et agriculteur en polyculture, élevage.
00:02:53 Et puis le coup de projecteur à 18h30,
00:02:55 Emmanuel Macron renoue avec ce vieil exercice de la Ve République, la conférence de presse.
00:03:00 Le chef de l'État va donc répondre aux questions des journalistes à l'Élysée.
00:03:03 Pendant près de deux heures, ce sera ce soir à partir de 20h15,
00:03:07 décidément prise de parole avant même que son nouveau Premier ministre
00:03:09 n'ait proposé son discours et prononcé ce fameux discours de politique générale à l'Assemblée.
00:03:14 Oui, alors parlons vrai, y a-t-il encore de la place pour un Premier ministre
00:03:18 lorsqu'il y a une présidence jupitérienne ?
00:03:20 Qu'attendez-vous, vous, de cette prise de parole ?
00:03:22 Attendez-vous par exemple une grande annonce, comme un référendum sur la fin de vie,
00:03:26 puisque c'est un sujet qui va être traité.
00:03:28 Est-ce que vous avez une autre attente, tiens, d'Emmanuel Macron ?
00:03:31 Venez nous le dire, on attend vos appels au 0826 300 300.
00:03:35 Et notre expert du jour pour en parler, Olivier Roucan sera avec nous, politologue à Paris 2.
00:03:39 Bienvenue à tous, merci de votre fidélité, c'est les vraies voix Sud Radio, jusqu'à 19h.
00:03:43 Et pour commenter toute cette petite actualité qui est un peu...
00:03:49 Aujourd'hui, qui va nous permettre en tout cas de débattre,
00:03:53 Philippe Belger est avec nous, Président de l'Institut de la Parole.
00:03:56 Bonsoir Philippe.
00:03:57 Bonsoir Cécile.
00:03:58 On vous félicite Philippe, parce que vous faites partie de cette émission,
00:04:01 vraiment vous êtes un pilier.
00:04:02 Et c'est aussi grâce à vous que ça fonctionne.
00:04:04 Mais...
00:04:05 Mais dites-le toi.
00:04:06 C'est vrai, sans doute infinitésimale.
00:04:09 Par rapport à Philippe David, vous auriez pu au moins le créditer un peu.
00:04:15 Françoise de Goyes !
00:04:17 Vous plaisantez !
00:04:18 Je comprends, c'est inversement professionnel.
00:04:20 Mais il a besoin tout même de caresses par moment.
00:04:23 Oui, comme un bonhomme, comme un salarié, comme un chien, non mais vraiment.
00:04:27 Une caresse de chien donne des puces.
00:04:29 C'est tout même une excellente bête, quoi.
00:04:33 Oui, c'est une bonne bête.
00:04:35 Ce chouchou !
00:04:37 Comment il parle de chouchou ?
00:04:39 C'est magnifique.
00:04:40 Françoise de Goyes, comment ça va ?
00:04:41 Salut les amis, super bien.
00:04:42 Merci en tout cas de participer régulièrement à cette émission.
00:04:44 Et puis un petit nouveau qu'on aime beaucoup, Jean-Baptiste Moreau est avec nous.
00:04:47 Agriculteur et ancien député de Montclair.
00:04:50 Bonjour à tout le monde.
00:04:51 Je vais essayer de trouver ma place entre les deux.
00:04:53 Vous n'aurez aucun mal.
00:04:55 Ne vous inquiétez pas.
00:04:56 Ça va Jean-Baptiste Moreau ?
00:04:57 Oui, ça va.
00:04:58 On est ravis de vous accueillir.
00:05:01 En tout cas, 0826 300 300, on ne peut pas faire cette émission sans vous.
00:05:05 Et Paul est avec nous.
00:05:06 Bonsoir Paul.
00:05:07 Bonsoir Paul.
00:05:08 Oui, bonsoir à tous.
00:05:09 C'est encore tous mes vœux.
00:05:10 Oui, ça me va bien.
00:05:11 Et nos vœux à Virginie.
00:05:13 Paul et Virginie, très drôle.
00:05:16 Des vœux très culturels.
00:05:19 Au fil de la vie, excusez-moi.
00:05:21 Absolument.
00:05:22 Non, je vous en prie.
00:05:23 Soyons sérieux, puisque cette émission est sérieuse.
00:05:26 Enfin, pas toujours, mais en ce moment-là, oui.
00:05:29 Au moins deux secondes.
00:05:30 Au moins deux secondes.
00:05:31 Dans un instant, on parle de quoi avec vous Paul ?
00:05:33 Continuons de gaspiller l'eau.
00:05:35 Ah oui, écoutez, oui, avec un point d'interrogation.
00:05:39 Oui, d'exclamation plutôt.
00:05:40 0826 300 300, c'est ce même numéro où vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:05:44 Écoutez.
00:05:45 Bonjour Serge, sur Rodesse, dans l'Aveyron.
00:05:48 Voilà, moi j'ai une question qui me taraude depuis un bon moment
00:05:52 concernant notre cher Premier ministre,
00:05:55 qui s'était engagé pendant les 100 jours pour l'apaisement.
00:05:59 Sur la lutte contre la fraude fiscale.
00:06:02 Voilà, on est dans un pays où on va chercher les APL des étrangers qui arrivent sur le territoire.
00:06:08 Dans un pays où on vient encore de demander 13 milliards d'euros d'économie.
00:06:13 Voilà, où l'éducation est en mal, où on n'a pas de professeurs, on ne peut pas les payer.
00:06:18 Où le système de santé est à la corde aussi.
00:06:21 Voilà, où sont les résultats de la lutte contre la fraude fiscale
00:06:25 sur laquelle M. Attal s'était engagé fermement, solennellement, personnellement.
00:06:31 Merci, bonne journée à tous.
00:06:33 Merci pour ce message Philippe Billiard.
00:06:36 J'ai cru comprendre la lutte contre la fraude fiscale.
00:06:39 Il a raison, il faut mener une lutte acharnée,
00:06:42 et surtout quand on fait des promesses, les tenir.
00:06:45 Non mais il y a eu des choses de fait.
00:06:47 C'était dans son antépénultième poste,
00:06:50 puisque c'était quand il était ministre du budget.
00:06:52 C'est pas facile de dire ce mot.
00:06:55 Vous avez le mietté, parce que pour le travail c'est sympa.
00:06:58 Vous faites pas le malin Jean-Baptiste.
00:07:01 Anti-constitutionnellement, c'est pas mal aussi.
00:07:04 Vous n'êtes pas dyslexique ?
00:07:06 Non, moi je ne suis pas dyslexique, à la différence de Stéphane Séjourné,
00:07:09 qu'on a accusé de tous les mots alors que c'est un trouble sérieux
00:07:12 et qui handicap un grand nombre d'enfants aujourd'hui.
00:07:14 Allez, on est légers, on est tellement brûlants avec lui.
00:07:16 C'est pour ça qu'il parle pas français.
00:07:19 C'est pour ça qu'il fait des fautes en lisant,
00:07:22 parce qu'il a des problèmes de dyslexie.
00:07:24 D'accord, pardon. Je ne savais pas.
00:07:26 Donc il y a eu des choses de fait sur la fraude fiscale avec Bruno Le Maire,
00:07:30 mais depuis 2017 déjà.
00:07:32 Il y a eu un certain nombre de choses de fait
00:07:34 et un certain nombre d'argent de rentrées de façon massive.
00:07:37 François Devoit ?
00:07:39 Ce qui me frappe dans la remarque de Serge,
00:07:42 c'est que les Français n'oublient rien, ils voient tout.
00:07:44 C'est vrai qu'on peut les gorger de communication,
00:07:47 multiplier les mots, être de plus en plus amphigourique,
00:07:50 faire des promesses.
00:07:51 Ils entendent, ils regardent, ils enregistrent.
00:07:53 Voilà, et ils reviennent...
00:07:55 En tout cas, Paul est avec nous de Razimé, dans le Lot-et-Garonne.
00:07:58 Paul, continuez à gaspiller l'eau au lieu de la stocker.
00:08:01 Vous allez vous fâcher contre Françoise Devoit.
00:08:03 Non, non, je ne vais pas me fâcher contre Françoise Devoit,
00:08:05 parce qu'elle est hors sujet à chaque fois.
00:08:07 C'est ça le problème de Françoise Devoit, elle s'assoit d'être méchante.
00:08:09 Non, non, vous n'êtes pas méchant, vous êtes à côté de la blague, mais c'est pas grave.
00:08:14 Allez-y, Paul.
00:08:15 On ne sera jamais d'accord, tous les deux.
00:08:17 Allez-y, Paul.
00:08:18 Pas de souci.
00:08:19 Nous, en Lot-et-Garonne, on a eu 1030 mm de pluviométrie en 2023, c'est le record.
00:08:25 On a rempli tous nos lacs, tous nos organismes de stockage,
00:08:30 tous nos organes de stockage de réalimentation des cours d'eau sont plets.
00:08:33 Et on voit que dans d'autres régions, ils ne peuvent rien faire.
00:08:36 Ce qui fait qu'ils n'ont pas de possibilité d'arroser en été,
00:08:41 et l'eau, on la voit passer cet hiver-là.
00:08:43 Et ça, c'est dramatique.
00:08:44 Donc je pense qu'il va falloir...
00:08:46 La guerre de l'eau va falloir qu'elle ait lieu, c'est dramatique.
00:08:48 Il va falloir que les écolos, à un moment donné, on les démasque,
00:08:51 parce que ce sont des escrolos, ce ne sont pas des écolos.
00:08:53 Il faut que les agriculteurs puissent avoir de l'eau l'été,
00:08:55 car il y en a eu beaucoup l'hiver.
00:08:57 C'est-à-dire faire des mégabassines comme ça, insolites, par exemple ?
00:08:59 Mégabassines, ça ne veut rien dire.
00:09:00 Des bassines tocours, ça suffira.
00:09:01 Des bassines, si vous préférez.
00:09:02 Après, on ne va pas relancer le débat sur les bassines.
00:09:05 Là, maintenant, il nous reste 24 secondes,
00:09:07 on sait très bien quels sont les avantages.
00:09:09 Quand des nappes phréatiques sont pleines...
00:09:11 On ne va pas non plus régler l'agriculteur,
00:09:13 il est ancien membre du gouvernement, ancien député...
00:09:15 Non, non, député, ça suffira.
00:09:17 Quand des nappes phréatiques sont pleines,
00:09:21 l'eau, elle part à la mer après.
00:09:23 Donc évidemment qu'il faut d'abord, en priorité,
00:09:25 remplir les nappes phréatiques dans les périodes de pluie,
00:09:27 mais il faut aussi pouvoir avoir des bassines pour stocker le surplus,
00:09:29 qui de toute façon est perdu dans la région d'origine,
00:09:31 et qui manque pour le remont des animaux et pour les cédrales.
00:09:34 Sur le débat des bassines, moi je ne suis pas écolo,
00:09:36 il y a beaucoup d'experts qui ne sont pas forcément écolo,
00:09:38 et qui vous expliquent pourquoi les bassines, ça ne fonctionne pas.
00:09:41 Mais il y en a beaucoup qui disent que ça fonctionne,
00:09:43 et il y en a qui fonctionnent d'ailleurs, les bassines.
00:09:45 En Vendée, ça fonctionne depuis 10 ans.
00:09:47 Mais ok, je veux dire par là, mais arrêtez,
00:09:49 c'est comme si on balance le débat sur les éoliennes maintenant,
00:09:51 comme si on balance... ça n'a aucun sens.
00:09:53 Donc soit on prend une heure et on fait un débat sur les méga-bassines,
00:09:57 soit tu ne monobilises pas la parole, et moi non plus,
00:09:59 sur un sujet sur lequel nous ne sommes pas d'accord.
00:10:02 Ça fait 5 minutes qu'il est là, il se fait déjà engueuler.
00:10:04 C'est normal, c'est normal.
00:10:06 - Je vais beaucoup m'abriter derrière l'incompréhension de Jean-Baptiste.
00:10:10 - Il dit, François, de quoi nous baissiner.
00:10:12 - Il y a des bassines qui fonctionnent depuis 10 ans, qui fonctionnent très bien,
00:10:14 qui ont permis de réalimenter certains cours d'eau qui s'est faits en été.
00:10:17 - Stop !
00:10:18 - On a des châteaux d'eau, écoute, arrête !
00:10:20 - On leur engueule s'il vous plaît !
00:10:21 - Merci, allez.
00:10:22 Non, ben je vous engueule tous les deux.
00:10:24 Allez, restez, vous restez avec nous dans un instant,
00:10:26 les trois mots dans l'actu avec Félix, Mathieu.
00:10:28 Il faut les serrer, ils ne sont pas faciles,
00:10:30 mais on les aime quand même.
00:10:31 - Et le réquisitoire du procureur avec vous, monsieur le procureur, on parle de quoi ?
00:10:34 - Contre ceux qui méprisent Donald Trump.
00:10:36 - On en parle dans un instant.
00:10:38 Soyez les bienvenus et merci de votre fidélité au Vrai Voix Sud Radio.
00:10:41 - Bienvenue dans les Vrais Voix, vous avez bien fait de choisir Sud Radio,
00:10:51 avec cette explosion de la croissance de l'écoute digitale de décembre,
00:10:56 plus de 62% par rapport à 2022,
00:10:59 c'est à vous qu'on le doit.
00:11:01 Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix, Mathieu.
00:11:03 Bonsoir Félix.
00:11:04 - Bonsoir tout le monde.
00:11:05 - De quoi parle-t-on ?
00:11:06 - De la ministre de l'Education et des Sports, qui est venue faire pénitence.
00:11:09 Elle présente ses excuses à l'école littrée de la France,
00:11:11 qui fait de moins en moins de bébés,
00:11:13 même si la population augmente encore un peu.
00:11:15 Et puis un traitement prometteur contre le VIH,
00:11:18 c'est l'institut Pasteur qui partage des résultats qui laissent espérer.
00:11:21 Donc en trois mots, ça donne excuses, démographie et VIH.
00:11:24 - On en parle dans un instant, en attendant, c'est le réquisitoire du procureur.
00:11:27 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:33 - C'est sur ceux qui méprisent Donald Trump,
00:11:35 contre ceux qui méprisent Donald Trump, que vous voulez requérir, monsieur le procureur.
00:11:38 - Oui, j'entends des spécialistes de l'avis politique aux États-Unis,
00:11:43 ou même le commun des citoyens,
00:11:46 qui, analysant ce qui va se passer bientôt au mois de novembre 2024,
00:11:53 considèrent que Donald Trump va l'emporter chez les républicains.
00:11:58 Ça, à peu près tout le monde semble d'accord.
00:12:01 Que sur Biden, pour les démocrates, apparemment,
00:12:05 la majorité considère aussi que ce sera lui le candidat démocrate.
00:12:10 Mais derrière tout cela, derrière ces analyses politiques,
00:12:14 j'ai parfois le sentiment qu'on ne comprend pas
00:12:18 pourquoi Donald Trump reste indéracinable dans le camp républicain.
00:12:25 Et c'est là où je voulais en venir.
00:12:27 Sans approuver certains outrances, certains délires de sa personnalité,
00:12:32 il faut bien voir qu'il est une sorte de battleur de génie,
00:12:36 qu'il donne à son camp un spectacle que celui-ci attend,
00:12:41 et que ça n'est pas rien que de savoir répondre aux attentes,
00:12:45 j'allais dire même les pires, en tout cas extrêmes, d'un électorat.
00:12:49 Et il ne faut surtout pas le sous-estimer, y compris aujourd'hui,
00:12:54 et encore moins s'il est réélu.
00:12:57 - Je crois que plus personne ne sous-estime Donald Trump.
00:13:00 On peut considérer qu'il est de toute façon une personnalité extrêmement dangereuse.
00:13:04 Moi, je pense que l'assaut du Capitole paraît tellement loin,
00:13:08 et pourtant, elle est toujours là.
00:13:09 Ça veut dire qu'il a une tendance populiste terrible.
00:13:12 C'est quand même incroyable.
00:13:13 On a quand même les dirigeants qu'on mérite.
00:13:15 Moi, je ne remets pas en cause la démocratie américaine.
00:13:17 Je dis juste que si les Américains sont prêts, parce que Biden va résister,
00:13:22 c'est un très bon candidat aussi, Biden.
00:13:24 Après, on peut considérer qu'il est sénile, etc.
00:13:26 Mais d'abord, il a un bon bilan, et en plus de ça,
00:13:28 il va être le rempart contre tous les gens qui n'aiment pas Donald Trump.
00:13:32 Et il est très malin politiquement, Joe Biden.
00:13:35 Donc, je veux dire par là que quand même,
00:13:38 si les Américains sont capables de se donner à ce Président Donald Trump,
00:13:43 dont le principal programme, il l'a laissé entendre sur Fox News, est la vengeance,
00:13:48 c'est-à-dire que sa priorité va être de se venger et de nettoyer
00:13:51 ce qu'on appelle dans la sphère délirante, l'État profond,
00:13:55 vous savez, ces gens qui nous manipuleraient tel des marionnettes,
00:13:58 eh bien, voilà, c'est aussi le choix des Américains.
00:14:01 Mais je suis d'accord avec vous, ne pas le sous-estimer.
00:14:03 - Allez, ça y est, vous. - Jean-Baptiste Faure.
00:14:04 - Oui, non, je pense que ça fait longtemps aux États-Unis
00:14:07 qu'on n'a pas vu un duel entre un président sortant et un ancien président.
00:14:10 Je pense que c'est assez rare, parce que d'habitude, ça change beaucoup d'une élection à l'autre.
00:14:13 On a un personnel politique qui se renouvelle assez vite aux États-Unis
00:14:15 avec des non-possibilités de se présenter d'une fois sur l'autre.
00:14:18 Et là, on va avoir le même duel que la dernière fois,
00:14:20 et ça va être effectivement serré.
00:14:21 Et Trump est à prendre très au sérieux.
00:14:23 Et dans le contexte géopolitique mondial dangereux tel qu'il est aujourd'hui,
00:14:26 l'arrivée d'un Trump, c'est un peu allumer un pétard dans une poudrière, je pense.
00:14:29 - Allez. - Je suis d'accord.
00:14:30 - Merci beaucoup, Monsieur le Procureur.
00:14:32 Tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:14:34 - Les vrais voix Sud Radio.
00:14:36 - 3 mots dans l'actu qui sont Félix.
00:14:38 Excuses, démographie et VIH.
00:14:40 - La ministre de l'Éducation et des Sports, accueillie par DUE à l'école Littré
00:14:43 où son fils avait été brièvement scolarisé, Amélie Oudéa Castera,
00:14:46 indique avoir présenté des excuses aux enseignants
00:14:49 après ces propos controversés de la semaine dernière.
00:14:51 La France fait de moins en moins de bébés,
00:14:53 même si la population augmente encore un peu.
00:14:56 L'INSEE vient de livrer ses chiffres pour l'année dernière.
00:14:58 Nous sommes quasiment 68 millions et 400 milles.
00:15:01 Et puis l'Institut Pasteur communique des résultats prometteurs.
00:15:04 Sur la lutte contre le VIH, un traitement précoce pourrait réduire
00:15:07 les effets du virus à condition de détecter beaucoup plus vite les infections.
00:15:11 - Les vrais voix Sud Radio.
00:15:14 - Voilà pour le comité d'accueil ambiance.
00:15:21 Ce matin, Amélie Oudéa Castera a fait le détour par l'école Littré.
00:15:24 La ministre de l'Éducation et des Sports est venue faire pénitence
00:15:26 dans l'école où son fils avait été scolarisé
00:15:28 il y a quelques mois, il y a quelques années.
00:15:30 Ses propos sur les insuffisances de son expérience du public
00:15:33 et sur les paquets d'heures non remplacés ont bien du mal à passer sur place.
00:15:36 Alors la ministre indique avoir présenté ses excuses,
00:15:39 si vous arrivez à les entendre, derrière les UV.
00:15:41 - J'ai pu revenir sur ces excuses que je leur devais de les avoir blessés.
00:15:48 J'ai pu aussi réévoquer le fait que je regrettais de les avoir cités nommément.
00:15:54 - Amélie Oudéa Castera devant l'école Littré,
00:15:56 au micro de nos confrères de France Télévisions.
00:15:59 Et malgré ces excuses, l'épisode va laisser des traces à en croire
00:16:02 Léa De Boisseuil, co-secrétaire départementale du FSU SNUIPP Paris,
00:16:06 dans les rangs des manifestants.
00:16:08 - On demande sa démission au plus vite
00:16:10 et on veut quelqu'un qui arrive au ministère de l'Éducation nationale
00:16:13 et qui s'engage sur les vrais dossiers dont on a besoin à l'école.
00:16:16 Et c'est ni des uniformes ni des manuels labellisés.
00:16:18 - Amélie De Boisseuil du SNUIPP au micro AFP d'Arnaud Richard et d'Olivier Feunier.
00:16:22 - Philippe Béligere, difficile de tenir comme ça.
00:16:24 - C'était une erreur, à mon avis, de la nommer ministre de l'Éducation nationale
00:16:29 bien avant la polémique.
00:16:31 Mais le deuxième élément,
00:16:34 sans doute je mets trop d'émotion dans la vie politique,
00:16:38 mais on a compris, bon, maladresse de communication, un mensonge,
00:16:43 mais tout de même, maintenant,
00:16:45 on pourrait arrêter de mettre en cause en permanence
00:16:49 un choix de vie personnel, familial,
00:16:52 qui n'est pas scandaleux, qui devrait permettre de ne pas faire autre chose.
00:16:56 - Personne ne va demander de CL qui a parlé de sa vie privée,
00:16:59 CL qui a parlé de Littré, CL...
00:17:01 Je veux dire, honnêtement, il faut se maîtriser,
00:17:03 moi je pense pas qu'il y a d'acharnement.
00:17:05 Qui est-ce qui a eu l'idée débile de l'envoyer faire son mea culpa ce matin chez Littré ?
00:17:10 Comment est-ce qu'on peut imaginer une minute que ça se passerait autrement
00:17:13 et que la séquence serait dégueulasse ?
00:17:15 Ça sort directement du bureau du premier ministre.
00:17:18 C'est Gabriel Attal qui lui a dit "maintenant, va chez Littré".
00:17:21 Si tu vas à l'école Littré, tu communiques pas, tu le fais discrètement, etc.
00:17:26 C'est n'importe quoi de A à Z, mais le point de départ,
00:17:30 je vous le rejoins là-dessus,
00:17:32 c'est vraiment comment est-ce qu'on peut mettre un grand ministère
00:17:36 avec le ministère de la Jeunesse et des Sports ?
00:17:38 C'est impossible ça, Thénard.
00:17:39 - Allez, Jean-Baptiste, parce qu'on a très peu de temps.
00:17:40 - Non mais oui, je vais faire court.
00:17:42 Son erreur, ça a été surtout de répondre à l'interrogation.
00:17:44 Elle avait le droit de mettre ses enfants dans l'offre privée,
00:17:46 même si en tant que la Icard, je suis pas un fan de quelque école privée que ce soit.
00:17:49 On peut ouvrir la guerre école publique-école privée,
00:17:51 parce qu'elle a coûté assez cher dans les années 80.
00:17:53 Mais son erreur, ça a été d'essayer de se justifier.
00:17:56 Voilà, elle a mis ses enfants dans le privé, elle a le droit,
00:17:58 elle est ministre de l'Éducation nationale, point.
00:18:00 Gabriel Attal avait été accusé de la même chose,
00:18:01 parce qu'il avait fait l'école alsacienne quand il est arrivé à l'Éducation nationale.
00:18:04 Il s'est pas justifié, il en a pas parlé, et terminé, basta.
00:18:07 Il faut limiter de répondre et de créer des polémiques
00:18:09 pour créer des... et faire du buzz pour du buzz.
00:18:11 - Ok, allez, on parle d'enfants.
00:18:13 Deuxième mot avec vous, Félix Mathieu, c'est démographie.
00:18:15 La population française augmente encore, mais le nombre de bébés est au plus bas depuis 1946.
00:18:19 - Oui, l'INSEE a fait les comptes.
00:18:20 Pour 2023, la France compte 68 373 000 habitants.
00:18:24 Une nouvelle progression de 0,3 %,
00:18:26 croissance principalement due aux soldes migratoires.
00:18:29 Pour autant, le nombre de naissances a reculé de plus de 6,5 % sur un an.
00:18:33 L'année dernière, la France passe sous la barre des 700 000 naissances.
00:18:37 Ces chiffres, en fait, témoignent de la fin d'une exception démographique française.
00:18:40 Mais ils ne surprennent pas Chantal Janet,
00:18:42 vice-présidente de l'association Familles Rurales.
00:18:45 - Chantal Janet, on va peut-être entendre.
00:18:49 Non, on ne l'entend pas, Chantal Janet, qui était ce matin sur Sud Radio.
00:18:52 Allez, on va passer au troisième mot.
00:18:54 - Troisième mot, VIH.
00:18:55 L'Institut Pasteur vient de partager les résultats très prometteurs d'un traitement innovant.
00:18:59 - Un traitement qui pourrait réduire les effets s'il est pris très vite après l'infection.
00:19:02 Quatre semaines seulement après une infection au VIH,
00:19:05 ce traitement anti-rétroviral pourrait permettre de contrôler le virus sur le long terme.
00:19:09 Même après l'arrêt du traitement, selon les résultats de cette étude
00:19:12 communiquées aujourd'hui par l'Institut Pasteur,
00:19:14 des résultats qui renforcent l'intérêt du dépistage précoce,
00:19:17 la prise en charge le plus tôt possible des personnes ayant contracté le VIH.
00:19:20 Est-ce que, souligne Pasteur, actuellement, la plupart des personnes avec VIH
00:19:24 démarrent leur traitement des années après l'infection à cause du dépistage trop tardif ?
00:19:28 Ce traitement précoce, s'il est maintenu pendant deux ans,
00:19:30 optimise le développement des cellules humanitaires,
00:19:33 selon ces chercheurs français qui viennent de communiquer cette découverte.
00:19:36 - Merci beaucoup, Félix Mathieu.
00:19:38 Vous restez avec nous.
00:19:39 On va revenir sur cette journée de mobilisation pour les agriculteurs d'Occitanie.
00:19:42 Ils étaient plus de 2 millions à s'être réunis depuis ce matin à Toulouse
00:19:45 pour dénoncer la précarité de leurs conditions de travail.
00:19:48 Avec cette question, Philippe, faut-il favoriser les produits français et européens ?
00:19:52 - Oui, alors parlons vrai.
00:19:53 Est-ce qu'il y a une crise de l'agriculture en France, et pas seulement en France,
00:19:56 mais aussi en Europe, comme on le voit, en Allemagne, en Tchéquie ou encore en Roumanie ?
00:20:00 Est-ce qu'on est en train d'assister au premier mouvement social européen des agriculteurs ?
00:20:04 Faut-il favoriser les produits français et européens ?
00:20:07 Vous dites oui à 97% sur Twitter.
00:20:10 - Et on en parle avec Bertrand Lou, secrétaire général adjoint de la FDSEA,
00:20:15 31, et agriculteur.
00:20:17 Bonsoir, merci d'être en direct sur Sud Radio.
00:20:19 - Bonsoir.
00:20:20 - Est-ce que l'agriculture en France a encore un avenir, selon vous ?
00:20:24 - Actuellement, depuis la fin de l'épisode de Covid,
00:20:28 on peut dire que tout est fait au niveau de l'État pour désindustrialiser l'agriculture.
00:20:32 C'est un peu comme... enfin, antinomique, mais on va dire qu'il est exactement appliqué,
00:20:38 la même stratégie de désindustrialisation, au secteur agricole.
00:20:42 - On en parle dans un instant, vous bougez pas. 0826 300 300, vous voulez réagir, vous êtes les bienvenus.
00:20:47 Avec nos éditorialistes, jusqu'à 19h. À tout de suite.
00:20:50 - Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:56 - Bienvenue dans Les Vrais Voix.
00:20:58 Quand on vous dit qu'on est content avec Philippe David d'être avec vous tous les jours,
00:21:01 on est en dessous de la vérité. - On est très en dessous.
00:21:04 - On sait même plus quoi dire. François, ça vous intéresse pas ce qu'on dit ?
00:21:07 - Oui, parce que moi... - Parce que c'est passionnant.
00:21:09 - Excusez-moi, je suis... - C'était quand même le moment de l'émission qu'il fallait écouter.
00:21:14 - Je suis d'accord, mais moi j'aime beaucoup discuter avec vous.
00:21:16 Ça m'intéresse beaucoup, parce qu'on est en train de discuter de choses fondamentales.
00:21:20 - Voyez-vous à Noël... - Mais Jean-Baptiste est très discipliné, en général.
00:21:24 - Oui, bien sûr, ça fait un peu de moi. Mais c'est dingue.
00:21:28 - C'est vrai que vous vous disturbez un peu là.
00:21:31 C'est disturbé, c'est mi-français, mi-anglais.
00:21:34 Philippe Bilger est avec nous, François Sdegau, aussi, Jean-Baptiste Moreau,
00:21:37 agriculteur et ancien député. Qu'est-ce que vous préférez, l'agriculture ou la députation ?
00:21:42 - Alors l'agriculture... - Vous avez deux heures !
00:21:44 - Je suis en voie de conversion, je suis en train de laisser la main à mon ancien salarié
00:21:46 que j'ai passé comme associé il y a un an et demi,
00:21:48 auquel je suis en train de céder mon exploitation,
00:21:50 pour me consacrer aux affaires publiques, à un think-tank sur lequel je suis en train de travailler,
00:21:55 sur l'agriculture, justement. Et voilà, donc je suis en voie de reconversion,
00:21:58 pas parce que j'aime plus l'élevage et l'agriculture,
00:22:00 parce que j'aime plutôt plus ça que la mission de député.
00:22:03 - Il va finir par animer "L'amour est dans le pré", lui, je le vois bien.
00:22:06 - Il est beaucoup moins charmant que Karine Le Marchand, donc ça ne marchera pas.
00:22:10 - Le grand débat du jour.
00:22:12 - Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:16 - Les agriculteurs de toute l'Occitanie qui se donnent rendez-vous à Toulouse aujourd'hui.
00:22:21 - Non à cette distorsion de concurrence, à ce ras-le-bol général.
00:22:25 - Il faut savoir ce qui leur arrive, en fait, aux agriculteurs européens,
00:22:28 et notamment aux agriculteurs français.
00:22:30 - Certains herbicides sont autorisés de l'autre côté de la frontière et sont interdits en France.
00:22:34 - Il n'y a plus de renouvellement des générations de l'agriculture,
00:22:36 et quasiment plus de revenus chez l'ensemble des agriculteurs.
00:22:38 - On fait rentrer sur le territoire français du blé, notamment,
00:22:41 traiter jusqu'à 7-8 fois au glyphosate sur la culture,
00:22:44 ce n'est pas jouable pour nous en France.
00:22:46 - Il y a des gens qui font 70 heures notamment d'allélevage,
00:22:48 et qui dégagent même pas les SMIC, et certaines sont à 300 euros par mois.
00:22:51 - J'ai l'impression que la profession, aujourd'hui, est stigmatisée, et on en est là.
00:22:55 - Et donc les agriculteurs ont à nouveau manifesté ce mardi devant la préfecture de Toulouse,
00:22:59 les revendications sont les mêmes,
00:23:01 elles résonnent aussi dans toute l'Europe, en Roumanie ou en Allemagne,
00:23:04 et ceux qui nourrissent la population veulent pouvoir en vivre décemment,
00:23:07 sans être assommés par les normes et menacés par les importations, Philippe.
00:23:10 - Oui, alors parlons vrai, y a-t-il un manque de reconnaissance de la profession d'agriculteur ?
00:23:15 Est-ce qu'il y a une cohérence avec la politique européenne "Farm to Fork",
00:23:19 de la ferme à la fourchette, qui prévoit de baisser la production de 20%
00:23:24 alors que l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et la Nourriture
00:23:27 dit qu'il va falloir augmenter la production mondiale de 60% ?
00:23:31 Est-ce qu'on est en train d'assister au premier mouvement social européen de l'agriculture ?
00:23:34 Faut-il favoriser les produits français et européens ?
00:23:37 Vous dites oui à 97%.
00:23:39 - Et Bertrand Loup nous a fait le plaisir d'être avec nous en direct ce soir,
00:23:42 secrétaire général adjoint de la FDSEA et 31, et agriculteur en polyculture élevage.
00:23:48 Merci d'être avec nous en tout cas, après cette journée de mobilisation,
00:23:51 puisque vous étiez sur place.
00:23:52 Petit tour de table avant de revenir vers vous, Philippe Billegère,
00:23:55 ces agriculteurs qu'on aime beaucoup, on est quand même la radio des territoires,
00:23:58 Sud Radio, et donc on leur donne souvent la parole.
00:24:01 - Oui, alors, pardon d'énoncer un certain nombre de banalités,
00:24:07 je n'ai pas d'autre choix.
00:24:08 Mais d'abord, depuis toujours, à cause d'une ascendance du côté paternel,
00:24:14 j'ai toujours eu profondément un faible pour l'agriculteur.
00:24:19 Je pourrais développer des motifs psychologiques qui m'ont conduit à le faire,
00:24:23 mais je n'avance pas là-dessus.
00:24:25 Deuxième élément, vous avez rappelé à quel point l'agriculture était fondamentale,
00:24:31 et bien sûr, je réponds oui à la question de Sud Radio,
00:24:34 il faut privilégier les produits européens.
00:24:37 Troisième élément, même sans être un spécialiste,
00:24:41 et je suis content d'en parler devant Jean-Baptiste Moreau,
00:24:45 je connais la quotidienneté, parfois dramatique, des agriculteurs français,
00:24:51 puisque je crois savoir qu'avec les policiers,
00:24:54 c'est chez eux qui a le plus fort taux de suicide, ce qui est colossal.
00:24:58 Quatrième élément, j'ai du mal à percevoir ce qu'ils désirent vraiment,
00:25:03 parce que depuis que je suis en âge d'être un peu un citoyen sur ce sujet,
00:25:10 je n'ai jamais entendu parler d'autre chose que de la crise de l'agriculture française.
00:25:16 Alors, est-ce qu'elle existe de manière chronique,
00:25:19 et est-ce qu'on peut l'arrêter ? C'est la question que je pose.
00:25:22 - Jean-Baptiste Moreau.
00:25:23 - Alors, c'est toute la raison de mon engagement aujourd'hui,
00:25:25 c'est la raison pour laquelle je laisse mon exploitation aussi,
00:25:27 c'est parce que je me suis rendu compte au cours de mes cinq ans de député
00:25:30 de combien le monde politique et le monde médiatique étaient éloignés
00:25:33 des problématiques agricoles et des problématiques des paysans.
00:25:36 Autant, à part le passé, les paysans étaient suffisamment nombreux
00:25:38 pour irriguer tout le territoire, et tout élu avait un cousin, un frère,
00:25:42 dans l'agriculture, autant aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas.
00:25:44 Et on voit qu'il y a une incompréhension des deux côtés, d'ailleurs,
00:25:47 une incompréhension du monde politique vis-à-vis de l'agriculture
00:25:49 et des agriculteurs qui ne se sentent plus écoutés, ni représentés,
00:25:52 ni même entendus par les décideurs politiques globalement.
00:25:56 Cette manif, elle se fait dans la foulée d'une grosse manif
00:25:59 qui se passe en ce moment en Allemagne depuis plusieurs semaines déjà,
00:26:02 avec aujourd'hui, je crois que c'était plus de 5000 tracteurs
00:26:04 qui ont bloqué Berlin, toute la ville de Berlin.
00:26:08 Il faut savoir que les agriculteurs allemands,
00:26:10 comme les allemands en général, ce n'est pas dans leur habitude
00:26:12 de manifester globalement, et aujourd'hui, ils sont excessivement en colère,
00:26:15 et les causalités sont les mêmes.
00:26:17 C'est l'écologie punitive, alors en Allemagne en plus,
00:26:19 ils sont au pouvoir, avec Scholz et ses alliés verts,
00:26:23 et le ministre de l'agriculture allemand qui est un écolo, qui est vert.
00:26:27 Et donc, aujourd'hui, les agriculteurs se sentent attaqués de toutes parts
00:26:31 par cette écologie punitive et dogmatique
00:26:34 qui n'a pas grand-chose à voir avec l'environnement,
00:26:36 et qui crée globalement une espèce d'hypocrisie générale
00:26:40 où on impose à nos agriculteurs européens et agriculteurs français,
00:26:43 parce qu'en plus nous en France, on est assez fort pour surtransposer,
00:26:46 c'est-à-dire pour remettre une couche en plus des règlements européens
00:26:48 sur les produits phytos, on déporte la pollution,
00:26:52 c'est-à-dire qu'on interdit à nos agriculteurs des moyens de production
00:26:55 dont on se fout qu'ils soient utilisés ailleurs,
00:26:57 dans les produits qu'on importe des pays comme les Etats-Unis
00:27:00 ou comme l'Amérique du Sud.
00:27:01 C'est une hypocrisie fondamentale.
00:27:03 - Moi je pense qu'il faut réformer la PAC,
00:27:05 qu'il faut faire la transition écologique,
00:27:07 donc ça on va pas se battre là-dessus Jean-Baptiste,
00:27:09 mais simplement je voudrais, sur la pauvreté,
00:27:11 et ça sera très intéressant,
00:27:13 j'ai beaucoup travaillé sur ce sujet, sur la pauvreté en Europe,
00:27:16 et bien sachez qu'il y a 4,5 millions d'agriculteurs en Europe,
00:27:19 c'est à peu près le chiffre sur l'ensemble de la sphère politique européenne,
00:27:23 et bien figurez-vous que dans les seuils de pauvreté,
00:27:26 et bien on retrouve les agriculteurs et les pêcheurs.
00:27:29 Est-ce que vous vous rendez compte que les personnes
00:27:31 les plus frappées par la précarité,
00:27:33 pas simplement en France, au niveau européen,
00:27:35 ce sont ceux qui nous nourrissent,
00:27:37 que ce soit la terre, l'élevage, ou que ce soit la mer.
00:27:40 Donc ça c'est absolument crucial.
00:27:42 Je comprends ce malaise, je comprends ce désarroi,
00:27:45 je comprends aussi, et Jean-Baptiste sera d'accord avec moi
00:27:47 parce qu'on ne la changerait pas de la même manière
00:27:49 si nous étions députés européens,
00:27:50 mais en tout cas il faut revoir la PAC.
00:27:52 La PAC a été pensée pour qu'on soit souverain,
00:27:55 pour qu'on puisse produire suffisamment à manger,
00:27:58 pour tout le monde, et que les agriculteurs étant revenus des cents.
00:28:01 C'est fini !
00:28:02 Elle n'atteint plus ses objectifs la PAC,
00:28:04 il y a trop de décalages,
00:28:05 - Allez, on part sur le terrain.
00:28:06 - Je comprends le désarroi des agriculteurs.
00:28:08 - Allez, Bertrand Lou, secrétaire général adjoint de la FDSEA31,
00:28:11 et agriculteur en polyculture élevage dans la Haute-Garonne,
00:28:14 vous êtes à la manifestation de Toulouse.
00:28:16 Dans quel état d'esprit sont les agriculteurs, Bertrand Lou ?
00:28:20 Quelles sont leurs principales revendications aujourd'hui ?
00:28:23 - Alors l'état d'esprit aujourd'hui, c'est que nous sommes dépités.
00:28:26 Dépités et en colère.
00:28:28 Dépités d'abord parce qu'on ne vit pas de notre métier,
00:28:31 ça fait des années et des années qu'on le dit.
00:28:33 On était portés au pinacle pendant la période du Covid
00:28:38 en disant qu'on était essentiels à la nation
00:28:41 parce qu'on nourrissait la population,
00:28:42 parce que les gens n'avaient pas le choix.
00:28:44 On ne pouvait plus importer.
00:28:45 Et puis du moment que le Covid avait fait terminer,
00:28:47 on nous a remarché dessus,
00:28:49 on nous a remis plein de normes,
00:28:51 sorti notre rémunération, qu'on n'en avait déjà pas trop,
00:28:54 et nous retransposer à nouveau normes sur normes,
00:28:58 contraintes sur contraintes,
00:29:00 et nous sortir les moyens de...
00:29:02 - Ah, vous êtes... On va reprendre.
00:29:04 Jean-Baptiste, avant qu'on récupère la ligne,
00:29:07 pour que les gens qui nous écoutent comprennent bien,
00:29:09 c'est quoi les premières mesures immédiates,
00:29:11 les 2-3 premières mesures immédiates qu'on pourrait mettre en place ?
00:29:14 - Alors, déjà, enlever toutes les surtranspositions franco-françaises
00:29:17 par rapport au règlement européen,
00:29:19 parce qu'on est sur un marché commun
00:29:20 avec l'ensemble des autres pays européens,
00:29:22 et aujourd'hui on a un certain nombre de normes
00:29:24 qui sont mieux disantes par rapport aux normes européennes.
00:29:28 - J'explique. Par exemple, la fraise espagnole,
00:29:30 on peut utiliser des produits qui sont totalement interdits en France,
00:29:33 qui permet à la fraise espagnole,
00:29:35 autrement d'avoir des coûts de production moins chers...
00:29:37 - Allez, on a retrouvé, vous êtes turcs, ou...
00:29:39 - On a retrouvé Bertrand, ne bougez pas, ne bougez pas, Jean-Baptiste, merci.
00:29:42 Vous êtes avec nous, Bertrand ?
00:29:43 - Oui, vous m'entendez ?
00:29:44 - Oui, oui. En fait, je vous posais une question,
00:29:47 ce que je disais à Jean-Baptiste Moreau,
00:29:49 pour qu'on comprenne bien et que tout le monde soit dans le même niveau de lecture,
00:29:52 c'est quoi les premières mises en place,
00:29:55 qu'est-ce qu'on pourrait changer immédiatement,
00:29:57 qui pourrait vous aider ?
00:29:58 - Alors, immédiatement, tout de suite,
00:30:00 déjà ce serait d'arrêter de vouloir nous taxer sur les carburants,
00:30:05 parce qu'on veut nous faire passer au prix du gasoil blanc
00:30:08 que vous consommez pour vos voitures.
00:30:10 Chez nous, c'est 100 euros de moins et 100 hectares de revenus,
00:30:12 c'est-à-dire notre revenu.
00:30:14 C'est comme ça.
00:30:15 Ça, c'est mathématique.
00:30:16 - C'est la revendication des Allemands, d'ailleurs.
00:30:20 - C'est la revendication des Allemands,
00:30:21 c'est la revendication de tout le monde.
00:30:22 C'est pour ça que je disais en préambule
00:30:24 que tout est fait pour nous sortir de notre compétitivité,
00:30:27 qui est déjà bien faible,
00:30:29 et on nous rajoute toujours des contraintes.
00:30:32 - Oui, parce que ce qu'il faut savoir,
00:30:33 c'est que le gasoil non routier,
00:30:35 donc le gasoil rouge qui est utilisé dans les tracteurs
00:30:38 et dans les machines agricoles aujourd'hui,
00:30:40 est moins taxé que le gasoil qu'on trouve à la pompe
00:30:43 pour le citoyen lambda,
00:30:45 mais pour des raisons assez simples.
00:30:46 Parce qu'il n'y a pas d'alternative pour les agriculteurs.
00:30:49 - D'ailleurs, pourquoi ?
00:30:50 - On ne va pas revenir à la trajectoire électrique.
00:30:52 - Les tracteurs électriques, ça n'existe pas.
00:30:54 Et aujourd'hui, vu les volumes qui sont sur les exploitations utilisées,
00:30:58 c'est impératif.
00:30:59 Et en Allemagne, c'est un rythme encore plus rapide que celui en France.
00:31:02 Effectivement, en France, il y a un rythme qui a été adopté
00:31:04 avec un horizon 2030 sur l'augmentation de la taxe sur le GNR.
00:31:07 Et en Allemagne, c'est encore plus rapide.
00:31:09 Et c'est pour des raisons écologiques qui peuvent s'entendre encore une fois.
00:31:12 Sauf que les agriculteurs n'ont absolument pas les moyens
00:31:15 d'englober ça dans leur coût de production.
00:31:16 - En tout cas, ce n'est pas la première mesure qu'il faudrait mettre en place.
00:31:18 - J'ai une question à poser à notre ami syndicaliste, à Bertrand.
00:31:21 Vous êtes...
00:31:23 Moi, je suis complètement opposé à l'utilisation du glyphosate
00:31:26 et je ne sais pas à peine hurler, je sais, pas de substitution, etc.
00:31:30 Est-ce que vous, si d'aventure vous aviez les moyens
00:31:33 de faire autrement,
00:31:34 quel est votre point de vue sur cet agroécologique
00:31:37 qui, de toute façon, gagne du terrain ?
00:31:38 - Il gagne du terrain en Europe, mais pas ici en Allemagne.
00:31:41 - Mais justement, en Europe, bien sûr.
00:31:42 C'est le sens, c'est le sens.
00:31:43 - Alors, déjà, laissez-le parler.
00:31:44 - Si je puis me permettre, déjà, il faudrait que les gens viennent sur le terrain.
00:31:47 Parce que le problème, tous les gens qui veulent nous faire passer sur l'agroécologie,
00:31:50 ne savent pas faire à planter de tomates chez eux.
00:31:52 - Ce n'est pas vrai, Stéphane.
00:31:54 - Bien entendu, il est sélu.
00:31:55 - Non, non.
00:31:56 Ce que je veux vous dire, c'est qu'on nous pose tout un tas
00:31:59 de mesures agro-environnementales à suivre
00:32:02 et nous, nous ne sommes pas contre.
00:32:03 Les agriculteurs, nous avons toujours voulu suivre l'évolution.
00:32:06 Et on est toujours prêts à évoluer.
00:32:08 Aujourd'hui, on nous a dit, sur la dernière PAC,
00:32:11 vous avez des mesures agro-environnementales à suivre.
00:32:14 Ce qui vous permettra de rester sur votre même niveau de rémunération,
00:32:19 au niveau de vos ZPAC.
00:32:21 Ce qu'on ne nous avait pas dit, c'est que c'était une enveloppe fermée.
00:32:24 Et donc, à la fin, on se retrouve avec 23 ou 30 euros, pardon, hectares en moins.
00:32:30 - Ah oui, oui.
00:32:31 - On est encore dans la rémunération.
00:32:32 En fait, on est, excusez-moi du terme, on s'est fait cocufier encore une fois.
00:32:35 - Non mais on est d'accord qu'il faut revoir la PAC, Bertrand.
00:32:38 On est d'accord qu'il faut revoir la PAC, il faut mieux la distribuer,
00:32:40 il faut mieux la rééquilibrer.
00:32:41 - Mais elle est déjà rééquilibrée.
00:32:42 Elle est déjà pas mal rééquilibrée.
00:32:43 - Bien sûr, elle est verdie, etc.
00:32:45 Mais ça, c'est le folle qui avait aussi commencé le boulot,
00:32:47 mais vous l'avez continuée.
00:32:48 - Oui, j'ai rien de normandie à continuer.
00:32:49 - Mais vous l'avez continuée.
00:32:50 Donc, qu'est-ce que vous pensez ?
00:32:51 - Le gros souci, moi, je trouve, c'est qu'on laisse trop la main aux politiques
00:32:56 sur la gestion des filières économiques.
00:32:58 - Ah oui, mais alors, attendez, attendez.
00:33:01 - On manque d'expertise technique et économique,
00:33:05 et on laisse trop la vision idéologique prendre le pas.
00:33:08 - Allez, à la semaine...
00:33:09 - Si on est à vouloir être trop utopique,
00:33:12 on va se retrouver avec une agriculture qui sera morte.
00:33:14 - Bougez pas, Bertrand.
00:33:15 - Au jour d'aujourd'hui, on a voulu faire passer tout le monde en bio,
00:33:18 les bio, ils sont dans le mur, parce que c'était un marché de niche,
00:33:21 et maintenant, tout le monde en revient.
00:33:22 Il n'y a plus de demande.
00:33:23 - Restez avec nous, Bertrand.
00:33:24 0826-303 sont le Loter et la Garonne, avec Paul, qui est agriculteur.
00:33:28 Paul, une réaction.
00:33:29 - Oui, bonjour, mais moi, je suis à la coordination rurale,
00:33:32 je ne suis pas à la FNSA,
00:33:33 je pense que c'est ce qui fait aussi la différence,
00:33:35 parce que nous, depuis le début, on se bat pour continuer à produire.
00:33:37 On a toujours eu un slogan, nous, c'était "des prix, des prix rémunérateurs, pas de primes",
00:33:42 parce qu'on avait compris que les primes, elles dépendaient de l'UE,
00:33:45 et que quand l'UE ne lui donnait pas, on était foutus.
00:33:47 En ce qui concerne l'agroécologie, moi, j'ai des fraises sous serre,
00:33:50 qu'on chauffe au granulé de bois.
00:33:52 Le granulé de bois, il vient d'Agen, des établissements de pêche à vie,
00:33:55 il est fabriqué à Dordogne, donc on n'a pas attendu personne.
00:33:58 Je récupère l'eau de mes serres pour irriguer mes fraises,
00:34:03 on le fait déjà, on n'est pas des fous furieux,
00:34:06 on est des gens sérieux, on est déjà fait d'aller.
00:34:09 - Les agriculteurs sont les premiers à exposer au changement climatique,
00:34:12 donc ils ne peuvent pas le nier.
00:34:14 Mon père a connu deux grandes sécheresses durant sa carrière,
00:34:16 moi j'en ai connu plus de sept déjà.
00:34:18 Donc, je veux dire, c'est évident que le changement climatique, il est là.
00:34:21 Maintenant, il faut adopter des changements,
00:34:24 et des changements aussi pour préserver l'environnement,
00:34:26 mais dans un temps compatible avec l'agriculture,
00:34:29 pas dans le temps des médias et des réseaux sociaux.
00:34:32 - Une question d'un néophyte.
00:34:33 - Absolument, qui aime beaucoup l'agriculture.
00:34:36 Bertrand, vous avez évoqué tout à l'heure sur une question,
00:34:39 qu'il fallait, évidemment, qu'il n'y ait pas de taxes sur les carburants,
00:34:44 pour faciliter la vie des agriculteurs aujourd'hui.
00:34:48 Que faudrait-il de plus ?
00:34:51 - Des prix rémunérateurs de nos produits,
00:34:53 ce serait la première chose.
00:34:55 Ramener de la rentabilité par le chiffre d'affaires.
00:34:58 - De la valeur ajoutée, en fait.
00:34:59 - Après, et en même temps, nous, tous les jours,
00:35:02 on travaille pour comprimer nos charges.
00:35:04 À un moment donné, nos charges sont compressibles,
00:35:05 elles augmentent tous les ans.
00:35:06 Donc, s'il n'y a pas de meilleur prix de vente à la fin,
00:35:10 on ne pourra pas récupérer de rentabilité.
00:35:13 À côté de ça, on a des crises sanitaires, excusez-moi,
00:35:15 on a des crises sanitaires sur le bétail.
00:35:17 On a une crise qui s'appelle la maladie hémorragique,
00:35:20 c'est la MHE.
00:35:22 Moi, j'ai des copains, parce que c'est des copains,
00:35:25 ils sont au bord de se jeter, de faire des gestes.
00:35:28 J'ai des gars qui ont 150 vaches,
00:35:33 ils n'ont pas venu plus de 3 vaux depuis le début de l'année,
00:35:35 parce qu'ils sont tous positifs à la MHE.
00:35:37 Et on nous laisse comme ça en place.
00:35:39 Quatre fois qu'on va chez le préfet,
00:35:40 ça fait deux manifestations qu'on fait,
00:35:42 on nous rit au nez en face.
00:35:43 Donc, nous, on va changer d'action,
00:35:45 ça va passer à la violance.
00:35:47 Parce qu'il n'y aura plus que ça.
00:35:49 Mais maintenant, il est là.
00:35:50 On va à la radicaux.
00:35:51 Non, maintenant, c'est trop tard.
00:35:53 - Bertrand, moi, je vous entends vraiment, vous avez raison,
00:35:55 parce que vous allez être, de toute façon,
00:35:57 je pense que vous allez être indemnisé
00:35:58 pour ces animaux malades, je l'espère en tout cas.
00:36:00 - Mais non, mais non, du tout.
00:36:01 - J'ai une question à vous poser par rapport aux négociations commerciales,
00:36:05 parce que vous attaquez toujours les écologistes, l'idéologie.
00:36:07 - Allez vite, François, il reste peu de temps.
00:36:08 - Qu'est-ce que vous avez à dire aujourd'hui
00:36:10 aux trois centrales d'achat aujourd'hui
00:36:12 qui serrent le kiki aux agriculteurs et à l'agroalimentaire ?
00:36:15 Qu'est-ce que vous avez à leur dire ?
00:36:16 - Bertrand.
00:36:17 - On va être simple, c'est des bandits.
00:36:19 C'est des bandits, ils sont responsables en grande partie
00:36:22 du désarroi des agriculteurs.
00:36:24 Et c'est toujours pareil.
00:36:26 Alors, je vais vous citer un exemple tout simple.
00:36:28 J'ai des collègues près de chez moi
00:36:30 qui travaillent très bien, qui sont en bio,
00:36:32 qui font du lait de chair.
00:36:34 Ils transforment tout, ils ont 14 emplois sur l'exploitation.
00:36:37 Ils vendent tout en grandes surfaces.
00:36:39 Les grandes surfaces, leur serrent, comme vous dites, le kiki,
00:36:43 chaque semaine, et les mettent à mal.
00:36:45 Ils arrivent à peine à se rémunérer,
00:36:47 alors qu'ils ont 14 emplois sur l'exploitation.
00:36:49 On les fragilise toutes les semaines,
00:36:51 parce qu'on vous fait grossir, on vous impose de faire des volumes,
00:36:53 et après on vous fragilise.
00:36:55 Et c'est comme ça.
00:36:57 - Merci en tout cas, Bertrand.
00:36:59 Je suis désolé, ça passe très très vite, ce moment.
00:37:01 Merci beaucoup, Bertrand, Lou, d'avoir été avec nous.
00:37:03 - Merci à vous de nous laisser parler.
00:37:05 - On aime nos agriculteurs.
00:37:07 N'oubliez pas que nous, d'abord, on est là, on vous soutient,
00:37:10 et puis on va faire une grande émission sur l'agriculture,
00:37:12 avec vous, avec Philippe David, pendant une heure,
00:37:15 et on vous donnera l'occasion de bien parler,
00:37:18 de prendre du temps, et voilà, et on vous réinvitera.
00:37:21 - Un dernier mot sur l'acceptation qui est faussée des agriculteurs en France.
00:37:25 Dans la plupart des médias à Paris,
00:37:28 on entend que nous, la FNSA, la CR aussi,
00:37:31 de mon collègue,
00:37:33 vu qu'on est du mauvais bord politique,
00:37:35 on a une mauvaise image,
00:37:37 et qu'on n'est pas accepté par la population française.
00:37:39 Quand vous êtes ici, à Toulouse,
00:37:41 - Mais moi, j'étais le lobbyiste de la FNSA, en tant que...
00:37:43 - On n'est tout le temps politique, on n'est pas l'État.
00:37:45 - La France est à droite, donc vous êtes accepté...
00:37:47 - Un agriculteur est un agriculteur.
00:37:49 Merci beaucoup, Bertrand, on vous embrasse très fort, merci beaucoup.
00:37:51 Et puis on va lancer un petit jeu,
00:37:53 puisqu'on va essayer de donner de la joie aussi,
00:37:56 c'est le moment de jouer sur CiuDragheo,
00:37:58 pour garder un bon pour un séjour d'une valeur de 1200 euros.
00:38:01 Vous avez bien entendu, 1200 euros pour les prochaines vacances,
00:38:04 dans l'un des 45 clubs Bellembras, en famille ou entre amis.
00:38:07 Alors vous allez pouvoir remporter, ou à la mer, ou à la montagne,
00:38:10 ou même à la campagne. Et pour ça,
00:38:12 vous allez devoir appeler le 0 826 300 300,
00:38:16 et puis ça me fait plaisir que ce soit un agriculteur,
00:38:18 en tout cas, qui donne un chiffre entre 1 et 25.
00:38:21 Jean-Baptiste Moreau, 14ème appel au standard,
00:38:25 pour remporter 1200 euros.
00:38:27 Un voyage magnifique pour 4 personnes,
00:38:29 en famille ou entre amis.
00:38:31 C'est dans un instant, on fait un petit point,
00:38:33 dans un instant, on joue surtout.
00:38:34 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:35 Et ils en disent des bêtises.
00:38:36 A tout de suite.
00:38:37 C'est l'heure du moment fatidique de l'émission,
00:38:41 le moment où tout se...
00:38:43 - L'honneur de Macron, l'honneur de Macron, l'honneur de la droite.
00:38:50 - Tout le monde se révèle dans ce jeu,
00:38:51 et là, on sent l'hystérie monter.
00:38:53 Avec Philippe Bilger aujourd'hui,
00:38:54 Françoise de Goyes, Jean-Baptiste Moreau,
00:38:56 agriculteur et ancien député,
00:38:57 et notre vraie voix du jour, auditeur,
00:38:59 Paul, qui est avec nous, du Lot et Garonne.
00:39:01 Paul, ça va ?
00:39:03 - Ça va, ça va.
00:39:04 - Allô Paul ?
00:39:05 - Tu parles de détresse face à Françoise de Goyes,
00:39:06 qui est très rapide.
00:39:07 - Non, non, non, mais je suis pas bon en ce moment.
00:39:09 - Allez, on y va, on y va.
00:39:10 Tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:11 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:14 - Vous répondez en premier, Paul,
00:39:15 et si vous n'avez pas la bonne réponse,
00:39:17 c'est les vraies voix qui répondent à votre place.
00:39:19 Et c'est une question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:39:21 à 3 points, au sujet de Rachida Dati.
00:39:24 C'est toujours surprenant de voir des gens qui montent
00:39:26 à bord du Titanic avec le sourire.
00:39:28 - Barwen.
00:39:29 - Bonne réponse, Paul, 3 points.
00:39:32 - C'est ton indéxence.
00:39:34 - François Barwen, maire de Troyes.
00:39:36 - A cause d'un adoption.
00:39:37 - Deuxième question, une question à 1 point.
00:39:39 "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:39:41 Moi je ne veux pas d'Alida Premier ministre.
00:39:43 Les paroles, les paroles, les paroles.
00:39:45 - Ah, Paul.
00:39:47 - Mélenchon ?
00:39:48 - Non, Roussel.
00:39:49 - Bonne réponse de Philippe Bilger, 1 point.
00:39:51 - Et voilà, pas mal.
00:39:52 - 1 point seulement.
00:39:53 - Oui, parce que Roussel, on l'a pourtant.
00:39:55 - Ça mérite 3.
00:39:57 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:59 - Je crois que j'ai une foire à Norchamp de Bestiaux.
00:40:01 - Emmanuel Macron.
00:40:02 La prochaine fois, il faut faire plus simple.
00:40:04 Il peut se nommer lui-même Premier ministre.
00:40:06 - Paul.
00:40:08 - Oulam, allez.
00:40:10 - Non.
00:40:11 - Mélenchon ?
00:40:12 - Non.
00:40:13 - Pas nous.
00:40:14 - Bonne réponse, elle a été plus rapide.
00:40:15 - Non, il l'a dit en premier.
00:40:16 - Non, François, je l'ai dit en premier.
00:40:17 - Ok, ok, ok.
00:40:18 - 1 point pour François de Beauvoir.
00:40:19 - Un seul point.
00:40:20 - Oui, mais Mathilde Panon, on l'assied tout le temps, presque.
00:40:22 - Mathilde Panon, oui.
00:40:23 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:24 Question à 3 points.
00:40:25 Au sujet d'Amélie Oudé à Castera, elle ne devrait même plus être en poste.
00:40:30 - Je sais.
00:40:31 - Paul.
00:40:32 - Je passe.
00:40:33 - C'est Golan Royale.
00:40:34 - Bonne réponse de Françoise de Gouin qui prend la tête.
00:40:37 4 points.
00:40:38 - Oh, qu'est-ce qu'elle a, elle est hyper carrée aujourd'hui, François de Gouin.
00:40:41 - Non, non, mais je suis carrée parce que Paul, il est redoutable.
00:40:54 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:55 - C'est Paul.
00:40:56 - MLP ?
00:40:57 - Non.
00:40:58 - Manuel Valls ?
00:40:59 - Ma bonne réponse, Manuel Valls.
00:41:00 2 points pour Françoise de Gouin.
00:41:02 Oh là là, il fait l'écart.
00:41:04 - C'est moche, c'est moche.
00:41:06 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:07 - Paul.
00:41:08 - À l'inverse des macronistes, nous ne passons pas notre temps à faire des castings pour
00:41:15 exister seulement dans la communication.
00:41:17 C'est une question à 2 points.
00:41:18 - Oui.
00:41:19 - Paul.
00:41:20 - C'est qui ?
00:41:21 - Non.
00:41:22 - Barlex ?
00:41:23 - Non.
00:41:24 - Marine Le Pen ?
00:41:25 - Non.
00:41:26 - Marion Maréchal ?
00:41:27 - Non.
00:41:28 - Retailleau ?
00:41:29 - Non.
00:41:30 - Barlex ?
00:41:31 - Non.
00:41:32 - Un député européen ?
00:41:33 - Oh, bien.
00:41:34 - Ah, mais Bélamy !
00:41:35 - Bonne réponse de Françoise de Gouin.
00:41:36 Paul l'a dit en même temps.
00:41:37 - 2 points.
00:41:38 - Mais c'est qui ?
00:41:39 - Je n'ai pas compris.
00:41:40 - Bélamy !
00:41:41 - Bélamy !
00:41:42 - Je l'ai tellement lu depuis, j'ai oublié.
00:41:45 - Allez, qui c'est qui qui l'a dit à 1 point au sujet de la nomination de Rachida
00:41:49 Dati ?
00:41:50 La politique, ce n'est pas la Star Academy.
00:41:52 - Alors là, je ne sais pas qui c'est.
00:41:54 - Paul.
00:41:55 - Là, je le fais pour une fois.
00:41:56 - Paul.
00:41:57 - Retailleau ?
00:41:58 - Non.
00:41:59 - Ciotti.
00:42:00 - Bonne réponse de Philippe Bilger qui marque un point.
00:42:01 - On est à combien ? Tu peux faire un…
00:42:02 - 3 points.
00:42:03 - 3 points pour Jacques de Gouin, 5 points pour Paul, 2 points pour Philippe Bilger et
00:42:06 Fanny pour Notre-Am… parce que c'est la première fois que vous jouez.
00:42:09 - C'est pour ça.
00:42:10 - Pas mal.
00:42:11 Bravo Paul.
00:42:12 - Et moi, je ne vous dis pas bravo.
00:42:13 - Bravo Françoise.
00:42:14 - Vous êtes habitué.
00:42:15 - Non, pas du tout.
00:42:16 Ça fait longtemps que je ne gagne plus.
00:42:17 - Vous avez acheté l'arbitre.
00:42:18 - Bravo Paul.
00:42:19 - Je suis sûre que vous avez acheté l'arbitre.
00:42:20 - Mais bien sûr.
00:42:21 - Mais vous, de toute façon.
00:42:22 - Je vous conviens, chaque fois qu'il y a un propos politique, ça ne fait qu'un point.
00:42:23 - Allez les amis, les amis.
00:42:24 - J'aurais dû avoir si.
00:42:25 - Paul, merci beaucoup d'avoir été notre vraie voix.
00:42:35 On est ravis de vous avoir eu aujourd'hui.
00:42:37 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:42:39 Avec Philippe, on parle de quoi ?
00:42:40 - Les couteaux intimes sont tirés.
00:42:43 Je pense à Baroin et Rafida Dati.
00:42:45 - Avec Jean-Baptiste Moreau, on parle de quoi ?
00:42:46 - De la loi d'orientation agricole qui arrive en tant que président du conseil ministre
00:42:50 la semaine prochaine.
00:42:51 - Françoise de Gouin ?
00:42:52 - Et à l'église lycée Stanislas avec des méthodes vraiment pas très catholiques,
00:42:56 si je puis m'exprimer ainsi.
00:42:57 - Vous restez avec nous au Comte-Mente, au 0826 300 300.
00:43:00 Vous êtes bien entendus les bienvenus.
00:43:01 C'est la maison Sud Radio, vous êtes bien chez vous.
00:43:04 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:10 - Et beaucoup de place pour vous.
00:43:13 Jusqu'à 19h avec nos éditorialistes du jour, Philippe Bilger, Françoise de Gouin, Jean-Baptiste
00:43:17 Moreau, agriculteur, bientôt ancien agriculteur et ancien député avec plein de choses à
00:43:22 venir.
00:43:23 Et puis on reviendra à partir de 18h30 sur cette conférence de presse que va donner le
00:43:29 président Macron aux alentours de 20h15.
00:43:32 Et en attendant, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:43:36 Et on donne la parole aujourd'hui à qui et où ?
00:43:40 - Eh bien je vous propose d'aller faire un petit tour du côté des Pyrénées-Orientales.
00:43:43 Tant que ça s'appelle encore comme ça, du moins figurez-vous que le département veut
00:43:47 changer de nom pour souligner son identité catalane.
00:43:50 Et les habitants vont avoir la parole pour choisir le futur nom.
00:43:53 Bonsoir Hermeline Malherbe.
00:43:54 - Bonsoir, merci de m'accueillir.
00:43:57 - Présidente du département des Pyrénées-Orientales, merci à vous d'être dans les vraies voix
00:44:02 sur Sud Radio.
00:44:03 Vous venez d'annoncer une future consultation pour rebaptiser votre département.
00:44:06 C'était pas bien Pyrénées-Orientales ?
00:44:08 - Ah c'est pas ce que nous disions, c'est simplement comme on s'est engagé en 2021
00:44:14 dans le cadre de notre projet électoral et donc de notre projet de mandat à revenir
00:44:18 sur le nom et à faire participer l'ensemble des concitoyens pour le choix de ce nom.
00:44:24 Et je rappelle que c'est une proposition puisque ceux qui le définissent c'est le
00:44:29 Conseil d'État.
00:44:30 Donc le travail pour nous c'est de faire cette consultation, de voir quelle est la
00:44:35 meilleure solution par rapport, si on garde Pyrénées-Orientales ou si on choisit un
00:44:40 autre nom qui soit plus en cohérence avec notre identité locale ouverte et inscrite
00:44:47 dans la République française bien entendu.
00:44:49 Et c'est vraiment dans cet esprit que nous lançons cette consultation d'ici la fin
00:44:54 de l'année.
00:44:55 - On peut donner des noms nous ou pas ?
00:44:56 - L'idée ça serait de faire apparaître Catalan quand même dans le futur nom peut-être ?
00:45:00 - Oui.
00:45:01 - Pyrénées-Catalanes par exemple.
00:45:04 - Moi je trouve ça pas mal parce que je me souviens de l'enfer.
00:45:08 Moi je suis des Hautes-Pyrénées avec Philippe David malheureusement pour nous et avec Emmanuel
00:45:12 Macron aussi.
00:45:13 - Il est Haut-Pyrénéen donc on est Haut-dessus.
00:45:15 - Beaucoup de gens bien.
00:45:16 - On est que des gens bien.
00:45:17 - Il est bien ce Philippe David.
00:45:18 - On est les Haut-Pyrénéens.
00:45:19 On dit la frontière sauvage, tout le monde se fout de nous.
00:45:22 Mais je me souviens du désespoir que les Bas-Pyrénéens avaient que les Pyrénées.
00:45:27 Les Bass-Pyrénées s'appellent Bass-Pyrénées.
00:45:29 Et ils ont changé en Pyrénées-Atlantiques, ça a fait plaisir d'ailleurs à François
00:45:33 Badrou.
00:45:34 - Il y a plus de 40 ans.
00:45:35 - Il y a plus de 40 ans donc je trouve ça vachement bien que les identités évoluent.
00:45:37 - Je ne sais pas ce que vous en pensez Jean-Baptiste ?
00:45:39 - Oui, les côtes du Nord sont devenues les côtes d'Armor.
00:45:42 Donc voilà, effectivement pourquoi pas si c'est un peu plus représentatif de la culture
00:45:47 du département, ça me semble effectivement assez logique.
00:45:50 - Est-ce que vous avez un favori parmi les noms possibles entre par exemple Pyrénées
00:45:55 catalanes ou pays catalans ?
00:45:56 - Alors vous comprenez bien que moi je vous cite aujourd'hui un favori, ce n'est pas très
00:46:02 intéressant.
00:46:03 Quand on veut vraiment faire participer nos concitoyens, il y a un premier travail qui
00:46:08 se fait avec l'ensemble des acteurs qui sont concernés.
00:46:11 Pour la plupart de ces acteurs, ils siègent à l'Office public de la langue catalane et
00:46:17 occitale j'allais dire, puisqu'on a les deux éléments sur notre territoire.
00:46:21 Et puis avec les représentants des différentes chambres consulaires, avec des universitaires
00:46:27 d'histoire mais aussi de droit, parce qu'il faut aussi qu'on ait ces éléments-là,
00:46:30 qu'est-ce qu'on peut faire et qu'est-ce qu'on ne peut pas faire ou quelle est la meilleure
00:46:35 solution pour qu'effectivement on ait cette possibilité de changer le nom et de la faire
00:46:40 rendre plus cohérente avec cette dimension catalane.
00:46:43 Et donc tout ça, on fait un premier travail sur ce premier semestre 2024 jusqu'au printemps
00:46:51 en gros et ensuite effectivement ça nous permettra de proposer à l'ensemble des habitantes
00:46:57 et des habitants d'être dans la consultation, dans la consultation et qu'on s'exprime.
00:47:03 Moi je vous dis de suite ce que je pense, c'est pas très...
00:47:08 - Moi je vous propose le Sud Radio Catalan mais après...
00:47:11 - Non mais ce qui est quand même...
00:47:12 Il faut garder Pyrénées dedans, c'est quand même ça votre conviction quand même parce
00:47:16 que pays catalan ça veut pas dire grand-chose non ? On va pas jusqu'à Barcelone !
00:47:20 - Vous allez vexer un certain nombre...
00:47:23 - Non mais je sais très bien, mais pays catalan c'est tellement large, on peut descendre jusqu'à
00:47:27 Barcelone donc Pyrénées quand même !
00:47:29 - La shortlist ce sera combien de noms ?
00:47:31 - Ce sera à minima deux, c'est-à-dire soit l'ancien et parce qu'il y en a qui veulent
00:47:37 garder Pyrénées-Orientales aussi, donc en plus on va laisser ce choix, soit le nouveau
00:47:43 et peut-être ça je pense que c'est la meilleure solution, c'est qu'il n'y ait pas 36 000
00:47:47 choix sur ce genre de consultation.
00:47:49 - En tout cas le numéro va rester 66 parce qu'on va pas décaler le numéro de département
00:47:54 qui est décrit par ordre alphabétique.
00:47:55 - Vous nous rappellerez en exclusivité quand vous aurez le nom ?
00:48:00 - Oui bien sûr !
00:48:02 - Levez les mains droites et dites "je le jure" !
00:48:03 - Et vous le dites en cas d'incantation !
00:48:06 - Et vous pouvez remarquer que par ailleurs, le département qui est 66, d'abord il peut
00:48:13 pas changer effectivement, mais en plus on vient de dénommer la route nationale que
00:48:17 nous venons de prendre en charge au niveau départemental, qui s'appelait la RN 116,
00:48:23 on vient de la dénommer "route 66".
00:48:25 - Un clin d'oeil américain !
00:48:27 - Un beau clin d'oeil !
00:48:28 - Vous comprenez bien qu'on reste dans cet esprit.
00:48:31 - Merci beaucoup Hermeline Malherbe d'avoir été avec nous, président du conseil départemental
00:48:34 des Pyrénées-Orientales, enfin pour l'instant.
00:48:37 - Merci !
00:48:37 - Merci, mille fois et belle année à vous !
00:48:40 - Meilleur vœu à toute l'équipe, merci beaucoup !
00:48:42 - Et hier nous avions eu un débat sur les polémiques et la politique et je dois dire
00:48:47 qu'une nouvelle tentative de polémique contre la nouvelle ministre du Travail et de la Santé,
00:48:51 Catherine Vautrin, a eu le don de m'énerver, d'autant que cette polémique vient d'une
00:48:56 élue, la sénatrice écologiste de Paris, Anne Souris.
00:48:59 Alors, sur quoi cette polémique est-elle née ? Sur la photo de couverture du compte
00:49:04 Twitter de la ministre de la Santé, montrant des vignes avec le logo "Coteau, cave et maison
00:49:09 de champagne, patrimoine mondial de l'UNESCO".
00:49:12 Je cite le tweet "C'est pas énorme une ministre de la Santé qui fait la promo d'un alcool,
00:49:16 comme en tête de son compte qui plus est ?".
00:49:19 En rappel, deuxième cause de mortalité en France, 49 000 morts par an, à votre santé
00:49:23 Catherine Vautrin.
00:49:24 - Manque de rien c'est qu'il est député du Calvados, donc il y a le Calvados dans
00:49:27 son titre, c'est pareil.
00:49:28 - Bref, montrer un paysage si français, d'un produit si français fut-il un alcool, qui
00:49:33 est le symbole de la fête dans le monde entier, serait une incitation à l'alcoolisme alors
00:49:38 qu'on déguste du champagne pour toutes les grandes occasions festives, quand on a la
00:49:41 chance de se le permettre.
00:49:42 Inutile de dire que le ridicule ne tue pas, quand on pense que les mêmes écologistes
00:49:47 demandent la légalisation du cannabis qui détruit les neurones de notre jeunesse.
00:49:50 Alors merci à nos producteurs de champagne, je serais d'ailleurs ravi de trinquer avec
00:49:54 modération avec nos vrais voix, je garde les bulles et je leur laisse le pétard, et
00:49:58 j'en ai vraiment marre de ces polémiques à deux balles.
00:50:00 - C'est très juste, Philippe.
00:50:02 - Oui très juste, parce qu'honnêtement, il y a de la polémique parce qu'il y a des
00:50:06 combats à mener, je pense que ce qui se passe avec Amélie Houdet à Casterain n'est pas
00:50:11 du tout une polémique vaine, mais là c'est complètement crétin.
00:50:14 - Nous Catherine Vautrin et de Reims.
00:50:15 - Non mais on a bien compris que si elle met le champagne, vous nous prenez vraiment pour
00:50:20 des débiles quand même, Philippe David en fait.
00:50:22 - Non je me mets à votre niveau.
00:50:23 - Ah oui bien sûr, je suis d'accord avec vous, ça taille, ça taille, c'est la méchanceté.
00:50:28 - Bon allez les amis, les amis, sur cette bonne ambiance amicale, on va partir faire
00:50:33 une petite pause.
00:50:35 - Il rigole en l'impression qu'il y a un tiroir qui est coincé.
00:50:38 - Non mais parce qu'après on va avoir droit à la...
00:50:40 Demain vous avez vu ce que j'ai dit à Françoise, il était exactement 8h, 18h14, c'était bien
00:50:45 bon.
00:50:46 - Françoise, on est en heure creuse là, il faut que je vous le répète.
00:50:47 Ce soir, le président Emmanuel Macron, ce soir, face à la presse, la conférence de
00:50:55 presse, ce sera à 20h15 avec cette question et c'est normal que le président prenne la
00:50:58 parole avant le discours de la politique générale avec le Premier ministre et on va en parler
00:51:03 bien entendu, vous allez répondre à cette question et ce sera le tour de table de l'actu,
00:51:07 à tout de suite.
00:51:08 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:51:11 - Pendant que vous êtes là, et on vous remercie d'ailleurs d'être là dans les vraies Voix
00:51:15 Sud Radio jusqu'à 19h, on vient juste, on peut se vanter un petit peu de dire que nous
00:51:22 avons enregistré en décembre une hausse extrêmement, enfin très significative, plus de 62% par
00:51:27 rapport à la période de l'année précédente sur la radio digitale, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:51:33 sur le digital, vous êtes plus de 2 millions à nous écouter.
00:51:35 - C'est extraordinaire.
00:51:36 - C'est pas Noël, après Noël ?
00:51:37 - C'est Noël, ils écoutent quand il y a Philippe David qui apparaît, ils apprentissent
00:51:41 sur autre chose, après ils reviennent tous à nous.
00:51:44 - C'est une obsession chez eux.
00:51:45 - Vous avez vu les interruptions qu'il y a sur le podcast ?
00:51:46 - Je veux vous aussi, Présidente.
00:51:47 - Je veux vous invisibiliser.
00:51:48 - Je tiens quand même à féliciter d'abord toute la grille, tous les animateurs, toutes
00:51:54 les équipes de Sud Radio parce que je peux vous assurer que derrière, ça travaille énormément,
00:51:59 c'est une très grande famille et tout le monde s'entend bien et on a assez rarement
00:52:02 vu ça, meilleure progression parmi les 20 premières radios.
00:52:06 - Est-ce qu'on peut féliciter parce que c'est pas le genre de la maison dont on peut se
00:52:10 permettre de le faire ?
00:52:11 - Patrick Roger.
00:52:12 - Et Frédéric Jouve, le directeur des programmes.
00:52:13 - Et Alice.
00:52:14 - Et toi, le haut est exemplaire.
00:52:15 - Non, non, c'est rare bien sûr et le haut ne pratique pas une verticalité débile et
00:52:26 c'est aussi pour ça.
00:52:27 - Parce qu'en République, c'est pas obligatoire.
00:52:28 - Non mais c'est pour ça aussi qu'on s'épanouit et qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
00:52:31 - C'est un moment de fierté qu'on avait envie de partager avec vous et on vous rappelle
00:52:34 quand même que le Grand Lyon, ce Sud Radio en FM à Lyon est le Grand Lyon dès le 29
00:52:39 janvier donc c'est bon.
00:52:40 - Ça manque encore dans le Massif Central.
00:52:41 - Mais qu'est-ce que vous voulez ?
00:52:42 - Il manque un peu de fréquence dans le Massif Central pour ce qui est de la circulation.
00:52:45 - Eh ben, en tout cas, pour voir ce que je te dis.
00:52:48 - Non, non, on a discuté avec Patrick déjà.
00:52:49 - Ah oui, bah oui.
00:52:50 - Ça recommence.
00:52:51 - Arrêtez de raconter tout ce qui se passe en rentaine.
00:52:52 Allez, tout de suite le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:52:55 - Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:52:57 - Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:52:59 - Je suis épuisé moi, c'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:53:03 - Le tour de table de l'actualité.
00:53:05 - Et Philippe Billiger voulait nous parler de la polémique barouin-dati qui ne passent
00:53:09 pas leurs vacances ensemble comme disait un commentateur de football.
00:53:12 - Mais au-delà de ça, j'ai l'impression que depuis la démission contrainte d'Elisabeth
00:53:18 Borne, que sans vouloir vous offenser Jean-Baptiste, que ça n'est pas l'intérêt et la grandeur
00:53:26 de la France qui ont présidé au péripétie depuis la démission d'Elisabeth Borne.
00:53:31 Il y a une vie politicienne dans laquelle le président, paraît-il, a fait des choix tout seul.
00:53:39 Et je suis frappé de voir à quel point l'ambiance qui a été créée a éradiqué des non-dits.
00:53:47 Longtemps, la politique c'était d'une certaine manière des disputes, des antagonismes, mais
00:53:54 des retenues par ailleurs sur le plan des qualités personnelles, sur le plan des tréfonds
00:54:00 des êtres.
00:54:01 Or, je constate par exemple, et peut-être que j'ai commis une erreur, Stéphane Séjourné
00:54:08 a été sérieusement moqué pour ses fautes de français en Ukraine.
00:54:14 La polémique Fabien Roussel, ça rentre là-dedans très tatale de Dalida, parole, parole, parole.
00:54:23 Rachida Dati et Barouin expriment à voix haute ce qui probablement les a opposés depuis
00:54:32 un certain temps.
00:54:33 Barouin dit quelque chose qui n'est pas faux.
00:54:36 Le deal de Rachida Dati pour 2027 ne garantit pas sa victoire.
00:54:42 - Mais ce que Rachida Dati dit de Barouin, c'est pas faux non plus.
00:54:45 - J'allais le dire, Jean-Baptiste.
00:54:48 Mais donc, ça n'est pas faux.
00:54:50 - Avec toute l'amitié que je porte à François Barouin que je connais bien.
00:54:53 - Et donc, je finis, François, j'en ai pour une seconde.
00:54:57 Et donc, il y a une série de non-dits qui ont disparu.
00:55:02 La vie politique devient infiniment transparente et on peut trouver que c'est bien, on peut
00:55:10 trouver que c'est mal.
00:55:11 - Moi, je ne mettrais pas sur le même plan, par exemple, le goût du bon mot de Fabien
00:55:15 Roussel sur Dalida.
00:55:17 Et François Barouin et Rachida Dati parce que c'est un vrai coup de poignard, même
00:55:23 si c'est un débauchage individuel, c'est un vrai coup de poignard sur la droite parce
00:55:27 que ça continue de brouiller les pistes avec la droite.
00:55:30 Moi, j'ai lu toute l'interview dans la ST Claire de François Barouin, je la trouve
00:55:33 très structurée.
00:55:34 Après, tout le monde répond parce que Dati lui dit "moi, je ne suis pas un anti, mais
00:55:39 un héritier".
00:55:40 Sauf que Barouin, ses amis répondent "oui, sauf que moi, mon père, il est mort dans un
00:55:44 accident d'avion subi et que ma sœur s'était fait renverser un an avant sur les quais.
00:55:48 En l'espace d'un an, Barouin, il a perdu sa sœur et son père dans des circonstances
00:55:52 atroces".
00:55:53 Donc, tout ça, moi, je ne mets pas ça sur le même point, sur le même pied.
00:55:58 Je veux dire, la polémique sur Oudéa Castellas, ça dit beaucoup de choses aussi.
00:56:02 Quand le point de départ est biaisé, le président à un moment donné, il a fait n'importe
00:56:07 quoi sur la nomination de Gabriel Attal.
00:56:09 Je sais qu'on ne peut pas toucher à Gabriel Attal avec vous, mais la réalité, c'est
00:56:12 que ça fait ménage.
00:56:13 Ça fait même pas une semaine et c'est déjà au gaz à tous les étages.
00:56:17 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Parce que le point de départ, il n'est
00:56:19 pas sérieux.
00:56:20 Donc, le point d'atterrissage n'est pas sérieux.
00:56:22 - Ça m'amuse à ce point.
00:56:23 Je suis d'accord avec Philippe Bidjard, les attaques personnelles, ça n'a pas trop
00:56:25 sa place en politique.
00:56:27 - Oui, Dalida reste un peu en chauffement.
00:56:28 - Non, ce n'est pas Dalida, Dalida, ça peut être rigolo.
00:56:31 C'est les règlements personnels entre gens qui étaient dans le même parti, qui ont
00:56:34 su des choses les uns sur les autres et qui règlent leur compte publiquement, des comptes
00:56:38 personnels.
00:56:39 Moi, la partie qui m'a fait plutôt rire, parce que je connais bien François Baroin,
00:56:42 il passe beaucoup de ses week-ends en creuse, 20 kilomètres de chez moi, donc on se voit
00:56:46 de temps en temps, c'est plutôt le fait de reculer devant l'obstacle.
00:56:49 Ce que Dati dit par rapport à Baroin, ça c'est assez vrai.
00:56:51 La partie sur sa famille, c'était assez déplacé.
00:56:53 - Oui, mais allez, allez, oui.
00:56:55 - Mais voilà, mais ça m'amuse parce qu'on disait déjà avant Romain Niman que ça ne
00:56:59 changerait rien.
00:57:00 Comme il a renversé la table avec Dati et Attal.
00:57:03 - Mais on n'a rien renversé du tout.
00:57:05 - Les enfants, les enfants.
00:57:06 - Ça fait parler.
00:57:07 - On n'aura plus le temps pour vous.
00:57:10 François Sdegoua, que fait-on de l'enseignement catholique radical ?
00:57:12 - Eh bien écoutez, moi c'est un vrai problème parce que finalement la polémique, qui n'est
00:57:16 pas une polémique, qui est un vrai combat politique avec Madame Oudéa Castera, révèle
00:57:22 quand même des choses sur le lycée St-Islas et le collège St-Islas qui sont, moi, qui
00:57:26 me heurtent.
00:57:27 Moi, je regardais les gens qui commencent à publier les règlements intérieurs sur
00:57:31 la tenue stricte.
00:57:32 Moi, je n'ai rien, si vous voulez, contre les tenues non débraillées à l'école, mais
00:57:36 là, ça atteint des niveaux, je vous invite à aller voir sur Twitter, c'est délirant
00:57:39 et ce n'est pas des fakes.
00:57:40 On voit aussi qu'un rapport a été donné, remis à Gabriel Attal, parce qu'il y a une
00:57:46 alerte d'une parente d'élève sur des propos homophobes, sur des propos tenus contre l'IVG,
00:57:54 sur une certaine tendance à aimer les thérapies de conversion.
00:57:58 Vous savez, ces choses totalement inégales et épouvantables pour faire changer d'orientation
00:58:02 sexuelle les adolescents.
00:58:04 Il y a quelque chose qui se passe à Stanislas, en tout cas dans le climat, qui me dérange
00:58:08 profondément.
00:58:09 Je fais partie des gens qui ont salué le fait que l'État se départisse de son lien
00:58:14 avec le lycée Averroes, parce qu'il est impossible que l'État finance...
00:58:17 C'est un lycée musulman à Lille, qui avait des enseignements...
00:58:19 Le plus grand lycée musulman, qui a d'excellents résultats scolaires, mais avec des cours
00:58:23 d'éthique musulmanes et une proximité avec le frérisme qui n'est pas acceptable, et
00:58:27 des financements extrêmement peu traçables, notamment venant du Qatar.
00:58:30 Je suis ravi que l'État se départisse de son lien avec Averroes.
00:58:34 Il y a un vrai sujet, la laïcité ne se découpe pas en morceaux.
00:58:37 Qu'est-ce qu'on fait avec ces enseignements ? Je veux bien parler de rigidité, mais là
00:58:41 il y a quelque chose sur l'IVG, sur l'homosexualité, sur la tenue, c'est peut-être plus, comment
00:58:48 dirais-je, anecdotique.
00:58:50 Il y a quelque chose qui, moi, me gêne profondément pour un lycée, un établissement qui perçoit
00:58:54 des centaines de milliers d'euros de subventions de l'État.
00:58:56 - Merci, M. François.
00:58:57 - Non mais c'est...
00:58:58 - Il faut que les copains répondent.
00:59:00 - Malheureusement, on n'a pas le temps.
00:59:01 - 20 secondes, allez-y, répondez, 20 secondes.
00:59:02 - Non, non, mais si on n'a pas le temps, je ne le fais pas.
00:59:05 - Si, si, vas-y, je m'excuse.
00:59:06 - Non mais je ne suis pas d'accord, parce que d'abord, la comparaison avec Averroes,
00:59:11 à mon avis, n'est pas pertinente.
00:59:13 - Pourquoi ?
00:59:14 - Le lycée Stanislas ne déstabilise pas la République.
00:59:18 Averroes...
00:59:19 - Ne pensez rien, si...
00:59:20 - Mais bien sûr que si.
00:59:21 - Excusez-moi de vous dire, si vous mettez dans la tête des ados qui doivent faire des
00:59:25 conversions, des stratégies de conversion, vous déstabilisez...
00:59:29 - Ensuite, je suis très inquiet lorsque il y a des dénonciations de parents d'élèves
00:59:34 à partir de propos prétendument rapportés.
00:59:37 Troisième élément, la pensée conservatrice dans un établissement comme Stanislas ne me gêne pas.
00:59:43 - Mais c'est plus que conservatrice, moi, la pensée conservatrice ne me gêne pas, Philippe.
00:59:46 Elle fait partie des grands courants de pensée français.
00:59:48 Je ne suis pas du tout gênée par le conservatisme.
00:59:51 Je suis gênée par les propos homophobes, IVG, thérapie de conversion.
00:59:56 Mais écoutez, il y a un rapport que Gabriel Attal a caché sous son bureau et dont il
01:00:00 n'a jamais voulu tenir compte.
01:00:02 Aujourd'hui, les sénateurs communistes demandent la publication de ce rapport et nous y verrons
01:00:06 probablement plus clair.
01:00:07 - Merci beaucoup, François Zallet.
01:00:09 On fait une petite pause, on revient dans un instant pour la suite du tour de table de
01:00:12 l'actu de nos Vraies Voix.
01:00:14 A tout de suite.
01:00:15 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:20 - Bienvenue dans les Vraies Voix.
01:00:21 L'avantage dans les Vraies Voix, c'est qu'il se passe toujours quelque chose.
01:00:24 Vous le savez, c'est l'actu, et puis avec nos éditorialistes saboraux.
01:00:28 - Il est bien ce blague, il est bien, il répond sa première.
01:00:30 - Il résiste bien.
01:00:31 - Mais il parle longtemps, en fait.
01:00:34 - Oh non, pas du tout.
01:00:35 - C'est vrai, il est très bavard.
01:00:38 - Ah oui, il est bavard.
01:00:39 - Mais c'est une qualité.
01:00:40 - En fait, il a été brimé pendant des années et là, il balance.
01:00:43 - Vas-y, balance sur Macron.
01:00:45 - Les amis, 0826 300 300, parce que nous avons au téléphone Teddy,
01:00:49 qui est avec nous, qui nous appelle de l'aude à 6 gens exactement.
01:00:53 Comment ça va Teddy ?
01:00:54 - Bonsoir Teddy.
01:00:55 - Ça va, impeccable, très content d'être avec les Vraies Voix.
01:00:58 - Bah oui, très content d'être avec les Vraies Voix.
01:01:01 Ça c'est la première phase.
01:01:02 Et la deuxième phase, c'est très content d'avoir gagné.
01:01:06 - Tout à fait, très heureux.
01:01:08 - Puisque vous venez de gagner à séjour d'une valeur de 1200 euros,
01:01:11 vous êtes dans un des 45 clubs Bellembras, je le rappelle quand même,
01:01:14 nichés dans les plus beaux endroits de France,
01:01:17 de belles destinations, la montagne, la mer, la campagne.
01:01:20 Vous allez pouvoir choisir avec qui vous partez,
01:01:22 parce que oui, en plus on vous laisse choisir, c'est quand même bien.
01:01:25 On aurait pu vous dire, vous partez avec Françoise et Françoise et Françoise.
01:01:28 - Oui, je crois que papa va le répéter d'accord du coup.
01:01:31 - Vous avez été, vous avez, il y a celui de Carcheran, le Bellembras, qui est génial.
01:01:36 Je ne dis rien dans le vin, il est super.
01:01:38 C'est des copains à moi qui le tiennent, il est super.
01:01:40 - La dernière fois que vous êtes parti en vacances, mon cher Teddy, c'était quand ?
01:01:43 - Il y a deux ans.
01:01:45 - Ah c'est super.
01:01:47 - Et vous faites quoi dans la vie ?
01:01:48 - Je suis professeur d'échecs dans les écoles.
01:01:50 - D'accord.
01:01:51 - Professeur de quoi ? D'échecs ?
01:01:52 - D'échecs, j'apprends aux enfants à jouer.
01:01:54 - Ah c'est bien.
01:01:56 - J'adore, j'adore.
01:01:58 - C'est formidable.
01:01:59 - C'est bien, vous êtes tombé dans une émission de fou.
01:02:02 - Oui c'est ça.
01:02:03 - C'est ça, je vous écoute tous les jours quand je suis en voiture.
01:02:05 - Ah c'est bien.
01:02:06 - J'adore jouer aux échecs.
01:02:07 - C'est pour ça que vous vous êtes récompensé, on est bien content.
01:02:11 Merci beaucoup.
01:02:12 - Merci Teddy, bravo.
01:02:13 - Merci.
01:02:14 - On va essayer de mettre "échecs et maitres" François Seguin, ça pourrait être facile.
01:02:18 - De coup, essayez d'en créer quoi dans "Le coup du berger" comme dirait Moreau ?
01:02:24 - On vous embrasse, on vous souhaite une belle année, on est très heureux de vous avoir offert ce magnifique cadeau au Club Bel Embras.
01:02:31 Allez tout de suite la suite du tour de table de l'actu des vraies voix avec vous mon cher,
01:02:36 peut-être qu'un jour il sera président, Jean-Baptiste Moreau, on ne sait pas.
01:02:40 - Oh là, c'est métonnant.
01:02:41 - Oh ça va.
01:02:42 - Non je ne crois pas.
01:02:43 - C'est un autre sujet.
01:02:44 - Moi c'est pour revenir à l'agriculture, c'est que, effectivement, Gabriel Attal en a parlé, je crois que c'était à Caen sur un marché,
01:02:50 que la première loi qui allait être présentée en Conseil des ministres, c'est une loi sur l'installation en agriculture
01:02:55 et la facilitation de l'installation en agriculture.
01:02:57 C'est un serpent de mer pour le monde agricole qui laisse paire depuis deux ans, depuis l'élection présidentielle,
01:03:02 puisque c'était une promesse présidentielle du président de la République,
01:03:06 parce qu'aujourd'hui, dans les dix ans à venir, 50% des agriculteurs vont partir à la retraite,
01:03:10 que ce soit au niveau français ou européen.
01:03:11 Et aujourd'hui, on a des gros gros problèmes d'installation avec des motivations des jeunes.
01:03:15 Enfin, on revient au sujet dont on a parlé tout à l'heure.
01:03:17 - Et pas de transmission pour l'instant.
01:03:18 - Pas de transmission, des coûts de la transmission qui sont énormes, que ce soit au niveau fiscal, au niveau social.
01:03:22 On a un système qui est complètement archaïque et qui bloque aujourd'hui toutes les exploitations un peu importantes qui tournent
01:03:27 et qui permettent de dégager un peu un revenu.
01:03:29 Elles sont intransmissibles parce que les jeunes, si c'est un jeune qui arrive de l'extérieur, qui veut s'installer sur une exploitation,
01:03:35 les banques ne le suivent pas, ne lui prêtent pas d'argent,
01:03:37 donc il y a des mécanismes qui vont être mis en place, des fonds de portage de foncier et de capital,
01:03:42 pour permettre à des jeunes de s'installer en agriculture.
01:03:44 Parce que si on veut parler de souveraineté alimentaire demain,
01:03:46 et si on veut être capable justement de jouer ce rôle,
01:03:49 parce que l'agriculture a un rôle aussi géostratégique hyper important,
01:03:51 on n'en a pas parlé tout à l'heure, mais au niveau européen,
01:03:53 vouloir se démunir de cette arme alimentaire, c'est-à-dire de la capacité de produire,
01:03:58 avec un changement climatique, vous avez un certain nombre de pays qui ne pourront plus produire,
01:04:01 je pense aux pays du rivage méditerranéen sud et autres,
01:04:04 aujourd'hui plus produire en Europe, ce serait criminel même,
01:04:07 ce serait même criminel, donc on doit installer de nouvelles générations d'agriculteurs,
01:04:10 mais pour ça il faut faciliter la transmission des exploitations,
01:04:13 parce qu'aujourd'hui on a des exploitations qui sont arrivées à de telles tailles,
01:04:15 et avec de tels montants de capitaux à investir,
01:04:17 que vous ne trouvez plus personne pour y aller.
01:04:19 Et puis dans l'élevage, à force de taper sur la gueule de l'élevage,
01:04:22 comme quoi c'est des pollueurs et tout ça,
01:04:24 vous n'avez plus de gamins qui veulent se lancer dans l'élevage,
01:04:26 et c'est bien dommage, parce que c'est l'agriculture la plus vertueuse.
01:04:29 - J'ai une question, vous allez réussir à transmettre, vous par exemple, pas à vos enfants ?
01:04:34 - Moi je suis en train de transmettre à mon ancien salarié, mais c'est très compliqué.
01:04:37 - Quelle est l'importance de votre exploitation ?
01:04:40 - Il y a 180 hectares, 300 bovins en tout sur l'exploitation,
01:04:44 je suis en train de transmettre, mais je vais faire dans le temps,
01:04:47 échelonner dans le temps, parce qu'il ne pourrait pas de toute façon me racheter immédiatement.
01:04:51 Donc voilà, on met des facilités en place, mais c'est très compliqué,
01:04:54 parce que les impôts et la MSA vous tombent dessus
01:04:57 dès que vous essayez de mettre en place des choses.
01:05:00 - Philippe Biggeard ?
01:05:01 - Moi c'est intéressant !
01:05:03 - En fait c'est de même en gamme que dans l'industrie en réalité.
01:05:06 - C'est encore plus compliqué que dans l'industrie.
01:05:11 - Oui, parce que c'est des montants de capitaux, avec des rentabilités de capitaux,
01:05:15 qui sont très faibles, les rentabilités en agriculture, elles sont à moins de 2%.
01:05:18 - Avec un prix du foncier qui est...
01:05:20 - Oui, mais qui est plutôt plus faible que ce qui l'est chez nos voisins européens,
01:05:23 mais c'est plus la transmission d'une génération à une autre,
01:05:26 où aujourd'hui, quand vous avez des frères et sœurs,
01:05:29 quand vous rachetez l'exploitation de vos parents,
01:05:31 vous devez donner le même montant à vos frères et sœurs,
01:05:33 et c'est quasiment impossible aujourd'hui.
01:05:35 - Et c'est pour ça qu'on se retrouve dans la diadochaine du vide à peu près chez vous,
01:05:37 avec moi j'avais beaucoup travaillé sur des Chinois
01:05:40 qui venaient racheter toutes les terres justement,
01:05:42 pour faire de la valeur ajoutée en fait.
01:05:44 - Ça a été vrai, parce qu'ils avaient eux des capitaux à mettre en place,
01:05:46 que nous on n'a plus.
01:05:48 - Eh ben merci, en tout cas moi je dis Jean-Baptiste Moreau,
01:05:50 ministre de l'Agriculture.
01:05:52 - Ah il serait super bien !
01:05:54 - Il ne le fera pas comme il connaît le sujet, il n'y a aucune chance.
01:05:59 - Les amis, on a peut-être une chance ce soir,
01:06:02 puisque ce soir à 20h15, Emmanuel Macron va parler,
01:06:05 face à un parterre de journalistes,
01:06:09 avec cette question, en tout cas ça c'est la nôtre, c'est pas la sienne,
01:06:11 est-ce normal que le président prenne la parole
01:06:13 avant le discours politique général du premier ministre Philippe ?
01:06:15 - Oui absolument, et à cette question,
01:06:17 est-ce que pour vous, aujourd'hui, Emmanuel Macron joue gros ?
01:06:21 Il avait promis de parler aux Français,
01:06:23 un rendez-vous avec les Français en janvier,
01:06:25 est-ce que le rendez-vous c'est aujourd'hui ?
01:06:27 Et est-ce normal, alors que Gabriel Attal a été nommé
01:06:29 il n'y a même pas une semaine, et qu'il n'a pas fait son discours de politique générale,
01:06:32 est-il normal que le président prenne la parole avant le premier ministre ?
01:06:35 Eh bien pour le moment, vous dites non à 92%.
01:06:38 - Et on va en parler avec Olivier Roucaing,
01:06:40 qui est avec nous, chercheur associé au CERSA,
01:06:42 au Centre d'études des recherches de sciences administratives politiques de Paris 2.
01:06:45 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:06:47 Cette conférence de presse,
01:06:49 est-ce qu'on peut s'attendre à des surprises ?
01:06:51 - A priori, le président souhaite se surprendre depuis quelques semaines,
01:06:57 et l'annonce de son gouvernement a déjà eu un effet surprise,
01:07:03 donc on peut s'attendre sans doute,
01:07:06 pour tous les cas, à la volonté de redonner du sens à ce qu'il fait,
01:07:12 de redonner un cap, une direction qui soit bien comprise.
01:07:15 - On en parle dans un instant, vos réactions au 0826 300 300,
01:07:19 dites-nous si vous attendez des surprises,
01:07:21 ou peut-être des déharpages aussi, on va en parler, à tout de suite.
01:07:25 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:07:30 - Je suis sûre que dans votre voiture, en écoutant les vraies voix de Sud Radio,
01:07:34 vous vous dites "mais pourquoi je n'ai pas écouté cette radio depuis 20 ans ?"
01:07:38 - Ça a existé !
01:07:40 - Ça a existé dans le sud à Toulouse !
01:07:43 - C'est tout !
01:07:45 - C'était notre radio !
01:07:47 - Laissez-moi rêver François Seguoi, s'il vous plaît !
01:07:49 Toujours en train de me contredire, je dis des choses forcées toute la journée !
01:07:53 - Elle se permet tout !
01:07:55 - François Seguoi est avec nous, Philippe Bilger, bien entendu,
01:07:58 Jean-Baptiste Moreau, ancien agriculteur,
01:08:00 on dit ancien agriculteur, on peut en parler agriculteur,
01:08:02 allez, en cours de conversion !
01:08:04 - Je serai agriculteur jusqu'à ma mort de toute façon dans la tour !
01:08:06 - Et ancien député en cours de reconversion !
01:08:08 Je laisse planer le truc !
01:08:10 Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix !
01:08:12 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix !
01:08:16 - C'est un exercice particulier, la conférence de presse,
01:08:18 parce que le journaliste pose une question,
01:08:20 le président de la République y répond,
01:08:22 et il n'y a pas de relance derrière, on passe à quelqu'un d'autre.
01:08:24 - Emmanuel Macron a beaucoup de talent,
01:08:26 son Premier ministre en a énormément,
01:08:28 mais c'est vrai qu'ils sont d'abord dans la com'.
01:08:30 Et donc, j'aimerais vous dire, qu'est-ce que vous allez faire sur les vrais sujets ?
01:08:32 - Il va nous raconter la belle aventure, à mon avis.
01:08:34 - Ce qui est intéressant, je trouve, cette fois-ci,
01:08:36 c'est quand même le décalage temporel entre la prise de parole du président de la République
01:08:39 et celle du Premier ministre devant l'Assemblée nationale.
01:08:41 - Je me demande ce qu'il va nous raconter.
01:08:43 En réalité, on arrive à un moment où il veut se renouveler,
01:08:46 il veut renaître de ses cendres, mais sur quel sujet ?
01:08:48 Que peut-il amener de plus ?
01:08:50 - Et donc, vous l'avez compris, Emmanuel Macron,
01:08:52 qui veut renouer avec ce vieil exercice de la Ve République,
01:08:55 la conférence de presse.
01:08:56 Le chef de l'État va donc répondre aux questions des journalistes à l'Élysée.
01:08:59 Ce sera pendant à peu près deux heures, à partir de 20h15,
01:09:02 prise de parole avant même son nouveau Premier ministre,
01:09:05 qui n'avait pas prononcé son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
01:09:09 - Alors, parlons vrai. Est-ce qu'il y a encore de la place pour un Premier ministre
01:09:12 avec un président jupitérien ?
01:09:14 Est-ce que vous attendez quelque chose de cette prise de parole ?
01:09:17 Est-ce que vous attendez qu'il y ait une grande annonce ?
01:09:19 On parle de la fin de vie, pourquoi pas un référendum dessus ?
01:09:22 Quelles sont vos attentes ?
01:09:23 Venez nous le dire au 0826 300 300 et à cette question.
01:09:26 Est-ce normal que le président prenne la parole
01:09:28 avant le discours de politique générale du Premier ministre ?
01:09:30 Vous dites non à 92%.
01:09:33 - Et j'en profite pour vous dire qu'à partir de 20h,
01:09:35 sera diffusée en direct sur Sud Radio,
01:09:37 cette conférence de presse,
01:09:39 qui sera commentée par des éditorialistes.
01:09:42 On sera ensemble avec Philippe David,
01:09:44 et ce sera jusqu'à 22h.
01:09:46 En tout cas, notre invité, Olivier Roucan,
01:09:48 qui est avec nous, chercheur associé au Centre d'études
01:09:50 et de recherche de sciences administratives et politiques de Paris 2,
01:09:53 et co-auteur du livre "Régénérer la démocratie pour les territoires"
01:09:57 chez l'Armattan.
01:09:58 Merci en tout cas d'être avec nous.
01:10:00 Vous avez un autre livre, on en parlera dans un instant.
01:10:03 Avant de revenir vers vous,
01:10:05 Philippe Bilger,
01:10:07 qu'est-ce qu'on attend de cette conférence de presse,
01:10:09 dont tout le monde dit que c'est un vieil exercice,
01:10:11 et que ce n'était pas très intéressant ?
01:10:13 - D'abord, j'avais été frappé par une phrase
01:10:16 qu'on avait prêtée au président,
01:10:18 lorsqu'il avait dit, pour faire comprendre
01:10:21 le lien qu'il souhaitait avec le nouveau Premier ministre,
01:10:24 "je veux faire comme De Gaulle-Pompidou".
01:10:27 Premier point.
01:10:28 Deuxième point, le président va se livrer
01:10:31 un exercice qu'il a peu fait,
01:10:33 et il a raison de le faire,
01:10:36 parce que je crois qu'autant
01:10:38 il peut être discuté, même sur le plan de l'oralité,
01:10:42 quand il est seul,
01:10:43 autant il est très bon quand il répond aux questions,
01:10:47 quoi qu'on pense de la substance de ses réponses.
01:10:50 Troisième élément, j'ai l'impression qu'assez souvent,
01:10:53 lorsqu'il intervient,
01:10:55 il cherche, après l'action,
01:10:58 à donner un sens à ce qu'il a accompli.
01:11:01 Il me semble que peut-être ce soir,
01:11:04 ce sera la volonté principale de sa part
01:11:07 de donner un sens à posteriori
01:11:10 au désordre qui est apparu ces derniers temps.
01:11:13 Et dernier élément,
01:11:15 cette conférence de presse pourra apparaître,
01:11:18 à mon avis, pour Gabriel Attal,
01:11:21 comme une sorte de mode d'emploi,
01:11:23 un discours de la méthode,
01:11:25 et il saura évidemment comment...
01:11:28 - Il saura l'utiliser avec son intelligence super.
01:11:31 - ... son discours à venir chez Pincant d'ailleurs.
01:11:35 - Demain.
01:11:36 Ce qui est intéressant, c'est qu'avec Philippe Bilger,
01:11:39 c'est formidable, Gabriel Attal, bon élève,
01:11:42 qui va écouter le président et qui va parler.
01:11:44 Moi je ne m'occupe pas de savoir,
01:11:46 bien sûr que ça ne te fait pas,
01:11:47 mais il y a bien longtemps que la fonction de Premier ministre
01:11:50 est obsolète dans ce pays.
01:11:51 Le quinquennat a tué en réalité Matignon.
01:11:54 Ça a commencé avec Sarkozy
01:11:56 qui disait que c'était son collaborateur, François Fillon.
01:11:59 Hollande a fait un peu moins ça,
01:12:01 mais il est rentré en opposition, en résistance,
01:12:03 avec Matignon, avec Manuel Valls.
01:12:05 Moi je ne suis pas particulièrement choqué par cela.
01:12:09 Ce qui, de mon point de vue, Emmanuel Macron,
01:12:12 il est obligé ce soir, d'abord de remettre de l'ordre,
01:12:14 parce que là, évidemment, depuis une semaine,
01:12:16 c'est quand même le boxon.
01:12:17 Voilà ce que c'est de décider,
01:12:20 tout seul dans son coin, d'un Premier ministre
01:12:22 qui, de mon point de vue, n'est pas adéquat,
01:12:24 ni avec le temps, ni avec le pays.
01:12:27 Mais ça c'est encore tout à fait...
01:12:28 Il est adéquat avec le monde médiatique, ça c'est évident,
01:12:30 mais nous ne sommes pas le pays, profond.
01:12:32 Et deuxième point, je pense qu'il est obligé aussi,
01:12:34 Emmanuel Macron, ce soir, d'annoncer des choses,
01:12:37 de dire des choses concrètes.
01:12:38 Est-ce qu'il va faire le référendum ?
01:12:40 Est-ce qu'il va annoncer une réforme constitutionnelle
01:12:43 sur la vie démocratique ?
01:12:45 Il ne peut pas ne pas trouver quelque chose à nous dire,
01:12:49 parce que ce rendez-vous avec la nation,
01:12:51 ça fait des mois qu'il nous l'annonce.
01:12:53 Et puis, je me mets à la place de Macron,
01:12:55 2019, il avait 8 points de retard sur la liste Rassemblement National,
01:12:59 il avait utilisé le Grand Débat pour refaire ce retard,
01:13:02 le Grand Débat post-Gilet Jaune.
01:13:03 Je me demande bien quel stratagème il va trouver
01:13:06 pour pouvoir saturer l'espace.
01:13:07 - Jean-Baptiste, non, mais évidemment que,
01:13:09 et François Zadier, depuis le quinquennat
01:13:11 et la simultanéité des élections législatives et présidentielles,
01:13:13 de fait, c'est le Président qui est élu,
01:13:15 et après il désigne le Premier ministre,
01:13:17 mais le Président est élu sur un programme,
01:13:18 donc c'est lui qui donne le cap, la direction,
01:13:20 donc c'est normal que ce soit lui,
01:13:21 suite à un changement de Premier ministre,
01:13:23 à un changement de gouvernement,
01:13:24 qui revienne donner le cap de l'action gouvernementale
01:13:27 dans l'année qui vient.
01:13:28 Enfin, ça me semble très très logique,
01:13:30 pour le coup je vais être du côté des 8%
01:13:32 et pas du côté des 92%.
01:13:34 Le Premier ministre est là pour appliquer la politique,
01:13:36 enfin, je veux dire, le Président est élu au suffrage universel,
01:13:38 le Premier ministre est nommé par le Président de la République,
01:13:40 il n'est pas élu.
01:13:41 Donc c'est normal que le cap soit donné par le Président de la République,
01:13:43 c'est ce qu'on attend de lui, je pense, ce soir,
01:13:45 c'est ce qu'il va faire,
01:13:46 avec les annonces, je suppose, des différents projets de loi
01:13:48 qui arrivent dans les mois qui viennent,
01:13:50 qui vont effectivement remettre en perspective
01:13:52 les futures élections européennes,
01:13:53 qui vont être cruciales,
01:13:54 mais pas qu'en France, dans tous les pays européens,
01:13:56 avec un risque assez fort des nationalismes
01:13:59 qui vont monter un peu partout au niveau des résultats électoraux,
01:14:02 on le voit bien, y compris en France avec le Rassemblement National.
01:14:04 Donc le Président, il est là pour redonner le cadre,
01:14:06 redonner le cap,
01:14:07 il ne va pas rentrer dans la cuisine, on va dire,
01:14:09 mais il va donner les grandes annonces, effectivement,
01:14:11 référendum, polyréférendum,
01:14:12 on verra bien ce que ça donne, globalement,
01:14:14 mais il y aura quelques annonces fortes, effectivement,
01:14:16 dans la politique qui va être menée dans les mois qui viennent.
01:14:18 - Olivier Roucan, je vous rappelle,
01:14:20 vous avez écrit un livre en 2017
01:14:22 qui s'appelait "En finir avec le Président",
01:14:24 dans lequel vous vouliez réévaluer, revaloriser
01:14:26 la fonction du Premier ministre.
01:14:27 - Ça tombe bien !
01:14:28 - Ça tombe bien !
01:14:29 Est-ce que ce soir, vous pensez qu'on va avoir plutôt un discours
01:14:31 "Je décide, il exécute",
01:14:33 ça rappelle Chirac et Sarkozy,
01:14:35 ou plutôt, maintenant, c'est Gabriel Attal
01:14:37 qui a les clés du camion pour diriger la politique du pays ?
01:14:40 - D'abord, il avait fait un peu le même coup avec Édouard Philippe,
01:14:45 puisqu'il avait, en 2017, organisé un congrès,
01:14:49 plus avant que le Premier ministre
01:14:51 de prononcer sa déclaration de politique générale.
01:14:53 On voit bien, donc, l'idée présidentialiste continue,
01:14:57 et ce qui est assez étonnant,
01:15:00 c'est non pas de voir que ce présidentialisme
01:15:04 est totalement assumé,
01:15:06 puisque l'épisode qu'on va traverser
01:15:08 avec la nomination de ce Premier ministre et du gouvernement
01:15:11 indique que c'est totalement assumé, plus que jamais.
01:15:14 Ce qui est assez intéressant,
01:15:16 c'est de voir que les moyens du présidentialisme,
01:15:19 au-delà des élections de 2022,
01:15:21 et on pourrait en reparler,
01:15:23 diminuent, parce que la majorité est relative.
01:15:26 Et donc, ce Premier ministre,
01:15:28 c'est vrai que le quinquennat l'a déjà beaucoup diminué,
01:15:30 mais là, pour le coup, depuis 2022,
01:15:33 et on est bientôt à mi-mandat,
01:15:36 il a des moyens qui sont de plus en plus étroits.
01:15:43 Maria Latta lui-même a dit que ça allait être difficile.
01:15:48 Donc, on a un présidentialisme institutionnel très fort.
01:15:52 Les moyens politiques de ce présidentialisme diminuent,
01:15:56 et le Premier ministre qui en fait partie
01:15:58 est encore plus, je dirais, sous contrainte.
01:16:02 Contrainte de la férule de l'Elysée,
01:16:05 et contrainte d'une assemblée qui sera approuvée à chaque fois,
01:16:10 dans des conditions délicates.
01:16:12 C'est une situation européenne, mais il y a la suite.
01:16:14 Et tout le monde pense déjà à 2027.
01:16:17 Voilà, donc ça risque d'être délicat.
01:16:19 Il y a une conférence de presse, ça sert à quoi,
01:16:21 sur la Ve République ?
01:16:22 Ça met en scène le pouvoir présidentiel dans sa majesté,
01:16:26 puisque le gouvernement, en général,
01:16:30 est en dessous de l'estrade présidentielle,
01:16:33 et il y a ce parterre de ministres qui est à l'écoute,
01:16:35 mais qui ne s'exprime pas.
01:16:37 Et on a un président qui, certes, redonne du sens,
01:16:42 certes, peut-être pourra prendre quelques initiatives institutionnelles,
01:16:46 mais, encore une fois, avec quels moyens,
01:16:49 en termes de légitimité politique ?
01:16:52 - Il a quand même gagné la présidentielle il y a un an et demi.
01:16:54 - Oui, Philippe Bilger, de l'audace, de l'audace, de l'audace.
01:16:57 - Voilà, mais justement, qui aura le droit à l'audace ?
01:17:00 Olivier Roucan, tout à l'heure,
01:17:02 j'ai évoqué quelque chose que j'avais lu,
01:17:04 qu'on prêtait au président.
01:17:06 Je veux être comme De Gaulle Pompidou.
01:17:09 Si on suivait cette ligne,
01:17:12 elle serait le contraire d'un président
01:17:14 qui s'occuperait de tout et de n'importe quoi.
01:17:17 Et pourtant, j'ai l'impression qu'on s'oriente plutôt
01:17:21 vers un président qui va se mêler de tout
01:17:24 et qui laissera à Gabriel Attal
01:17:26 une portion congrue sur le plan de l'action.
01:17:29 Est-ce qu'il n'y a pas une petite contradiction là-dedans ?
01:17:33 - Oui, il y a une contradiction pour l'instant
01:17:37 puisque la création de ce nouveau gouvernement
01:17:41 montre que le président a voulu s'occuper de tout
01:17:44 et qu'il continue à le faire.
01:17:47 Donc, l'autonomie, on a quelque part privé de souffle
01:17:52 ce nouveau Premier ministre tout de suite,
01:17:54 en le flanquant d'une administration
01:17:58 et de ministres dont certains d'ailleurs se sont autonomés
01:18:02 avant même que le Premier ministre soit désigné.
01:18:05 - Il y en a eu même un qui s'est démissionné.
01:18:08 - Voilà, et qui a déjà dit qu'il partait.
01:18:11 Donc on voit bien que le Premier ministre
01:18:14 va avoir une autorité limitée pour coordonner.
01:18:18 Alors, il ne faut pas préjuger de ce qui peut se passer
01:18:21 et Gabriel Attal pourra surprendre,
01:18:23 mais ce n'est certainement pas le schéma d'un De Gaulle-Pompidou.
01:18:27 Et en plus, rappelons que nous sommes au milieu du second mandat
01:18:33 et que ça, en termes d'usure du pouvoir,
01:18:36 ce n'est pas tout à fait le même schéma que celui que vous mentionniez.
01:18:40 - Je pense qu'il doit envoyer des messages à sa majorité
01:18:43 parce qu'on sait très bien, c'est un secret de Pauli Chinelle,
01:18:45 que François Bayrou est très en colère
01:18:48 et que sa colère ne retombe pas,
01:18:50 qu'il considère d'abord qu'il n'a pas été écouté,
01:18:53 mais ça c'est un point de vue un peu narcissique,
01:18:55 mais surtout qu'on n'a pas tenu compte de ce qu'il représente vraiment.
01:18:59 Parce que s'il manque 50 députés, toujours à Emmanuel Macron,
01:19:02 si le modem se met en rideau et en parachute,
01:19:05 si vous voulez, s'il se met à flamber,
01:19:09 c'est 50 de plus qui vous en manquent.
01:19:11 Edouard Philippe n'est pas content
01:19:13 parce qu'évidemment il n'y a rien non plus pour lui,
01:19:15 sauf Christophe Béchut,
01:19:17 mais qui est un ministre tout à fait invisible
01:19:19 et qui n'a aucun poids, aucune surface.
01:19:21 Donc, il doit aussi, lui, envoyer des messages
01:19:24 parce que je veux bien qu'on dise
01:19:26 "c'est encore Bayrou qui fait sa crise",
01:19:28 mais je vous assure que Bayrou, c'est très difficile à calmer.
01:19:30 En réalité, là, il y a une crise de confiance
01:19:32 au sein même de la majorité.
01:19:34 Il a mis hors de les poids lourds de son gouvernement
01:19:37 en leur infligeant une humiliation inimaginable,
01:19:39 avec le résultat qu'on voit de Darmanin
01:19:41 qui annonce déjà son départ,
01:19:43 avec Attal,
01:19:45 et il affaiblit lui-même sa majorité parlementaire.
01:19:47 Donc lui-même, il doit redresser.
01:19:49 Je ne sais pas ce qu'en pense notre ami,
01:19:51 mais il faut qu'il redresse aussi.
01:19:53 - Mais il aura ses questions, non ?
01:19:55 - Oui, peut-être.
01:19:57 Mais je ne suis pas sûr que ce soit ce qui intéresse le plus
01:19:59 ceux qui vont être devant leur télé, honnêtement.
01:20:01 Les bisbis internes à la majorité,
01:20:04 je pense qu'il doit régler ça entre quatre murs
01:20:06 et de façon assez discrète.
01:20:08 Je pense qu'il est là pour donner vraiment le cap.
01:20:10 Effectivement, comme le disait Philippe Bidjer,
01:20:12 il adore rentrer dans l'intimité des dossiers
01:20:14 parce qu'il adore maîtriser et être hyper technique.
01:20:16 Alors, ça a parfois un côté un peu rébarbatif.
01:20:18 Par contre, quand vous êtes avec lui,
01:20:20 avec des hauts milieux de professionnels,
01:20:22 vous faites plusieurs salons d'agriculture avec lui,
01:20:24 tout le monde est scotché.
01:20:26 Parce qu'effectivement, vous pouvez rentrer assez loin
01:20:28 dans le détail des dossiers.
01:20:30 Et avant de le caler et de lui faire dire une bêtise,
01:20:32 il faut vraiment creuser fort.
01:20:34 - Ce n'est pas le sujet.
01:20:36 - Mais c'est une conférence de presse extrêmement politique.
01:20:38 - Oui, mais il va y avoir d'autres...
01:20:40 - Jean-Baptiste, c'est tellement évident.
01:20:42 - Je ne suis pas sûr qu'il va parler tant que ça.
01:20:44 - Olivier Roucan pour répondre à Françoise Degoy et Jean-Baptiste Moreau.
01:20:46 - Oui, une conférence de presse,
01:20:48 ça ne va pas être trop technique
01:20:50 sinon ce sera rapide.
01:20:52 - C'est impossible.
01:20:54 - Il faudra qu'il s'adresse aux Français.
01:20:56 On parlait de Pompidou président,
01:20:58 on se rappelle de ses envolées lyriques
01:21:00 et parfois poétiques.
01:21:02 Donc, je veux dire, la conférence de presse,
01:21:04 elle est là aussi pour imprimer un style
01:21:06 un peu en majesté.
01:21:08 On attend du président,
01:21:10 non seulement qu'il soit dans la durée moyenne,
01:21:12 voire longue,
01:21:14 mais aussi qu'il sache parler
01:21:16 aux tripes des Français.
01:21:18 On attend que ça ne s'est pas produit.
01:21:20 - Avec des journalistes qui posent problème
01:21:22 qui ne seront pas là, j'imagine.
01:21:24 - Oui, la question de France,
01:21:26 c'est aussi,
01:21:28 on disait tout à l'heure,
01:21:30 redonner du sens.
01:21:32 Bon, qu'en est-il de l'engagement fort
01:21:34 sur le plan écologique
01:21:36 qui, en 2022,
01:21:38 me semble-t-il, devait,
01:21:40 et ça passait par Elisabeth Borne à l'époque,
01:21:42 redonner un sens à ce mandat.
01:21:44 Qu'en est-il des Français moyens ?
01:21:46 Puisqu'on nous dit que Gabriel Attal
01:21:48 veut axer là-dessus la classe moyenne.
01:21:50 Est-ce que le président va reprendre ça
01:21:52 et le développer,
01:21:54 surligner l'affaire ?
01:21:56 Vous parliez tout à l'heure de réformes institutionnelles.
01:21:58 Bon, le référendum,
01:22:00 est-ce que c'est vraiment quelque chose
01:22:02 qui va embarquer en valet les Français
01:22:04 pour la suite du quinquennat,
01:22:06 puisque l'exercice de la conférence de presse
01:22:08 est rare, ce qui est rare et cher,
01:22:10 il faut donc que ce soit très anglais.
01:22:12 - Si c'est que la fin du mois, ça ne suffira pas.
01:22:14 - Ça dépend du sujet, en fait.
01:22:16 - Bien sûr, ça dépend du sujet, elle a raison.
01:22:18 Fin de vie cumule des mandats,
01:22:20 vous embarquez les Français, quand même.
01:22:22 - Merci, merci beaucoup Olivier Roucan
01:22:24 d'avoir été avec nous, un chercheur associé
01:22:26 au CERSA, c'est le Centre d'études et de recherches
01:22:28 des sciences administratives et politiques Paris 2.
01:22:30 Et puis je vous incite à lire ce livre,
01:22:32 en finir avec le président,
01:22:34 aux éditions François Bourin,
01:22:36 en 2017, où vous appeliez
01:22:38 à revaloriser cette fonction
01:22:40 justement de Premier ministre, ça tombait bien.
01:22:42 - Vous étiez un peu visionnaire, Olivier Roucan.
01:22:44 Merci en tout cas d'avoir été avec nous.
01:22:46 Merci Françoise de Gouin, merci
01:22:48 Philippe Bilger, merci beaucoup
01:22:50 Jean-Baptiste Moreau, belle première, bravo.
01:22:52 On vous félicite.
01:22:54 Dans un instant,
01:22:56 puisqu'on a parlé des agriculteurs et qu'il fallait
01:22:58 revaloriser justement cette
01:23:00 belle profession, eh bien on va faire la même chose
01:23:02 avec les métiers de bouche.
01:23:04 - Oui, les boulangers, les bouchers.
01:23:06 - Exactement, qu'on aime beaucoup,
01:23:08 on en parle avec eux dans un instant, dans les vraies voies
01:23:10 de l'emploi, parce qu'il y a beaucoup
01:23:12 de postes à pourvoir.
01:23:14 Allez, on revient dans un instant, à tout de suite.

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