Gabriel Attal : le mur des Européennes ?

  • il y a 7 mois
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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur les enjeux des élections européennes pour le Premier ministre, Gabriel Attal.
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Transcript
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Alexis Brezet.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:07 Alexis, il paraît que Gabriel Attal compte s'engager à fond dans la bataille des élections européennes
00:12 par des meetings, des rendez-vous médiatiques aussi.
00:15 Est-ce que ça vous paraît crédible Alexis ?
00:17 Ce qui est vrai, c'est que les admirateurs de Gabriel Attal, et ils sont nombreux c'est ainsi,
00:22 sont intarissables quand il s'agit de vanter la dimension européenne
00:27 du jeune Premier ministre qu'Emmanuel Macron a donné à la France.
00:30 Gabriel Attal serait, qu'on se le dise, le premier représentant au pouvoir de la génération Erasmus
00:38 au motif qu'il aurait, tenez-vous bien, effectué pendant ses études un semestre d'échange à Rome à la Villa Medicis.
00:44 C'est formidable, mais il faudrait peut-être raison garder.
00:47 Comme par ailleurs les médias se pourlèchent à l'avance d'un duel à Talbardella,
00:52 comme les rivaux déçus du Premier ministre, tel Gérald Darmanin,
00:55 le poussent ouvertement à s'engager dans l'espoir assez peu dissimulé qu'il se casse la figure.
01:01 Enfin, comme il n'y a pas aujourd'hui de candidats évidents dans le camp Macron,
01:05 Stéphane Séjourné s'est tiré des flûtes, le président n'a pas envie d'Olivier Véran,
01:10 l'écologiste Pascal Canfin serait un chiffon rouge sous le nez des paysans,
01:14 Julien Denormandie enfin, qui a été retoqué pour Matignon, on ne voit pas très bien pourquoi il devrait se dévouer.
01:20 Bref, comme il n'y a personne aujourd'hui, l'idée d'une candidature par procuration de Gabriel Attal fait son chemin.
01:27 - Est-ce que vous pensez que le Premier ministre pourrait remporter un succès politique dans cette affaire ?
01:32 - J'en doute un tout petit peu parce que faire campagne pour l'Europe ça n'a jamais été facile,
01:36 mais alors par les temps qui courent, envoyer les agriculteurs c'est une vraie gageure.
01:39 Et ce dont je suis sûr, c'est que s'il fait ce choix,
01:42 Gabriel Attal ne pourra pas se contenter d'entonner la chanson que nous serinent depuis quelques jours
01:47 Marc Fesneau et Bruno Le Maire, vous savez, l'agriculture décline c'est la faute à Poutine,
01:52 le prix de l'électricité est fou, c'est la faute à Moscou.
01:54 Je ne vous dis pas que tout est faux dans ce refrain,
01:56 mais tout de même, la ficelle et la mise en cause du RN qui va avec, tout ça est un peu gros, disons-le.
02:02 Parce que, bien sûr, l'invasion brutale de l'Ukraine a propulsé le prix du gaz à des niveaux faramineux.
02:08 Enfin, ce n'est pas Poutine qui a fermé Fessenheim,
02:11 ni inventé le fabuleux système européen de fixation des prix d'énergie,
02:15 à qui nous devons de payer notre électricité nucléaire au prix du gaz.
02:19 Bien sûr, la guerre déclenchée par la Russie nous a conduit à consentir un tarif préférentiel aux produits agricoles ukrainiens.
02:28 Mais là encore, ce n'est pas la Russie, et c'est Pascal Canfin dont nous parlions,
02:32 qui nous a obligés, sous le fumeux prétexte de restauration de la nature,
02:37 à geler des surfaces agricoles qui nous seraient bien utiles,
02:41 et à ouvrir grand nos frontières au concentré de tomates chinois, au lait en poudre, aux agneaux néo-zélandais.
02:47 Vous allez voir, Dimitri Outrin voit les choses, on va bientôt nous dire aussi que l'immigration incontrôlée, c'est la faute à Poutine.
02:52 Très franchement, si les seuls problèmes que nous avions à gérer étaient ceux posés par les réfugiés ukrainiens,
02:57 eh bien nous ne nous porterions pas si mal.
03:00 - A vous entendre Alexis, Gabriella Natal n'a pas vraiment intérêt à mener cette bataille des Européennes.
03:06 Disons que face à cette Europe dont une grande partie de l'opinion pense qu'elle ne garantit ni notre souveraineté alimentaire,
03:13 ni notre souveraineté énergétique, et qu'elle est incapable de garantir notre souveraineté en matière d'immigration,
03:18 eh bien la bataille, vous avez raison, est loin d'être gagnée.
03:21 Je crois que Gabriella Natal, avant de se lancer, devrait méditer la fameuse intervention du général de Gaulle, le 14 décembre 65.
03:27 Vous vous souvenez ? "Il faut prendre les choses comme elles sont, car on ne fait pas de politique autrement que sur les réalités", disait-il.
03:33 Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "l'Europe, l'Europe, l'Europe",
03:38 et 60 ans après nous pourrions rajouter "Poutine, Poutine, Poutine", mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien.
03:45 Voilà, c'était pas mal vu non ?
03:46 - On garde la phrase telle qu'elle.
03:48 Merci beaucoup Alexis Brézet, l'édito politique sur Europe 1.
03:53 À la une du Figaro ce matin, eh bien non pas les agriculteurs, mais la répartition des migrants,
03:58 c'est Maire qui sonne l'alarme, le premier d'entre eux c'est Bernard Carayon, le maire de Lavore,
04:03 qui fédère de nombreux élus autour de cette cause.
04:06 On aura l'occasion de vous en parler sur Europe 1. Merci beaucoup Alexis, bonne journée.

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