Au programme de cette édition, nous nous intéresserons à la colère des agriculteurs. Après des foyers un peu partout en Europe, la contestation a rejoint la France pour de bon. Une révolte qui pourrait devenir le cauchemar de Gabriel Attal.
Nous reviendrons ensuite sur l’explosion du prix de l’électricité : 10 % supplémentaires au 1er février et au-delà, 43 % d’augmentation en un an. L’exécutif se cache derrière l’excuse de la guerre en Ukraine mais le mensonge ne fonctionne plus.
Et puis pour terminer, nous aborderons l’épineuse question de la Défense française. Malmenée par des décennies de coupes budgétaires, elle tente de se refaire une santé. Mais au service de quels intérêts ? C’est la question que nous nous poserons.
Nous reviendrons ensuite sur l’explosion du prix de l’électricité : 10 % supplémentaires au 1er février et au-delà, 43 % d’augmentation en un an. L’exécutif se cache derrière l’excuse de la guerre en Ukraine mais le mensonge ne fonctionne plus.
Et puis pour terminer, nous aborderons l’épineuse question de la Défense française. Malmenée par des décennies de coupes budgétaires, elle tente de se refaire une santé. Mais au service de quels intérêts ? C’est la question que nous nous poserons.
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00:39 Au programme de cette édition, nous nous intéresserons à la colère des agriculteurs
00:43 après des foyers un peu partout en Europe.
00:45 La contestation a bien entendu rejoint la France pour de bon,
00:49 une révolte qui pourrait devenir le cauchemar de Gabriel Attal.
00:53 Nous reviendrons ensuite sur l'explosion du prix de l'électricité.
00:57 10% supplémentaires au 1er février et au-delà de 43% d'augmentation en un an.
01:03 L'exécutif se cache évidemment derrière l'excuse de la guerre en Ukraine,
01:07 mais le mensonge ne fonctionne plus.
01:09 Et puis pour terminer, nous aborderons l'épineuse question de la défense française,
01:14 malmenée par des décennies de coupes budgétaires,
01:16 elle tente de se refaire une santé,
01:18 mais au service de quels intérêts ?
01:20 C'est la question que nous poserons.
01:26 Les agriculteurs font entendre leur colère
01:28 et bloquent des autoroutes sur le sud-ouest du pays.
01:31 Reste à savoir si les gouvernants saisiront les enjeux de la contestation,
01:35 mais rien n'est moins sûr.
01:36 Le point avec Renaud de Bourleuf.
01:38 Écrasé par les normes, éreinté par les aides qui ne viennent jamais,
01:41 appauvri par les traités de libre-échange
01:43 et décidé à mettre la pression sur les dirigeants politiques,
01:46 les agriculteurs ne décolèrent pas, au contraire.
01:49 Lassé de ne pas être entendu depuis des années,
01:51 il passe à l'action et bloque les axes routiers sur une grande partie du territoire,
01:56 principalement la partie sud du pays.
01:58 Hier lundi, Arnaud Rousseau, le président de la Fédération nationale
02:01 des syndicats d'exploitants agricoles, la FNSEA,
02:04 et Arnaud Gaillot, le président du syndicat Jeunes agriculteurs,
02:07 ont été reçus à Matignon.
02:09 Ils ont évoqué avec le Premier ministre Gabriel Attal
02:11 et le ministre de l'Agriculture Marc Fenault
02:13 la situation du monde rural et les motifs de la colère,
02:16 parmi lesquels l'excès de normes européennes et françaises
02:18 et la faiblesse des revenus.
02:20 Les représentants syndicaux disent avoir été entendus,
02:23 mais affirment que les blocages continueront en l'absence de résultats concrets.
02:26 Le mandat qui est le nôtre, c'est de faire en sorte que la négociation ne cesse pas
02:30 tant qu'il n'y ait pas de décisions très concrètes.
02:31 On l'a redit au Premier ministre, on ne se contentera pas de mesurettes
02:34 et donc on aura besoin pour ça d'un cadre législatif.
02:37 Reste à savoir si les considérations seront prises en compte
02:40 alors que la loi d'orientation agricole a été maintes fois reportée.
02:43 De quoi se demander aussi si les discussions
02:45 ont sérieusement rendu compte de la situation,
02:47 alors que les deux syndicats représentent principalement
02:50 les intérêts des grandes exploitations et des groupes agroalimentaires.
02:54 Le représentant de la FNSEA, Arnaud Rousseau,
02:56 préside le conseil d'administration du groupe Avril,
02:58 qui comprend notamment les huiles Puget et Lecieur.
03:01 Un groupe qui compte parmi les premiers bénéficiaires
03:03 de la politique agricole commune, la PAC.
03:05 On comprend pourquoi la FNSEA ne renie pas l'Union européenne.
03:08 Que l'ensemble de la classe politique se saisisse de ce sujet agricole,
03:12 c'est une bonne chose, mais il ne faut pas non plus que...
03:14 On n'est pas dupes, il y a bien des élections dans cinq mois,
03:17 et que cette Europe, on en a besoin, on a besoin d'une Europe plus structurée.
03:21 Les professionnels ne s'y trompent pas.
03:23 Samedi à Toulouse, le représentant local du syndicat agricole
03:26 s'est fait huer et traité de vendu
03:28 alors qu'il demandait le retrait des tracteurs des autoroutes.
03:31 [Bruits de foule]
03:37 En réalité, si Gabriel Tell a choisi de s'adresser
03:39 aux représentants de la FNSEA pour cette crise,
03:42 la centrale ne représente plus depuis longtemps
03:44 ces agriculteurs français qui souffrent
03:46 en témoignent du nombre de suicides dans la profession,
03:48 180 par an, soit un tous les deux jours.
03:51 Des drames qui touchent principalement les agriculteurs
03:53 travaillant seuls ou dans les petites exploitations.
03:54 La filière la plus concernée étant celle de l'élevage bovin,
03:57 particulièrement exigeante en temps et en effort physique.
04:01 C'est pourtant dans ce contexte qu'a été validé
04:02 par le Parlement européen fin novembre
04:04 un accord de libre-échange entre l'UE et la Nouvelle-Zélande.
04:07 Au programme, l'importation de lait qui subira une inévitable baisse des prix.
04:11 Un vrai coup de grâce pour une partie des petits producteurs,
04:13 mais aussi sans doute les germes de la colère
04:15 qui explosent aujourd'hui au grand jour.
04:17 Il aura en effet fallu de nombreux rassemblements et manifestations
04:19 pour que la presse française daigne s'intéresser au phénomène.
04:22 Ici, de nombreux médias ont consacré la une à la mobilisation ce mardi matin.
04:27 C'était pour relater le tragique événement survenu.
04:30 À 5h du matin, une voiture évitant les barges de police
04:32 a foncé sur des manifestants à Pamier en Ariège.
04:35 Une femme est morte, tandis que son mari et sa fille de 14 ans
04:38 ont été grievement blessés.
04:39 Le véhicule aurait foncé à toute allure sur les bas côtés
04:41 avant de percuter un mur de paille érigé par les agriculteurs.
04:44 Un drame qui avait déjà eu lieu lors des manifestations de Gilets jaunes
04:48 et qui avait été manipulé pour décrire une prétendue violence dans les rassemblements.
04:52 Reste que cette fois, le monde agricole n'aura pas seulement le pouvoir de bloquer les péages.
04:56 Le prix de l'électricité bientôt en hausse de 10%.
05:04 Les annonces de Bruno Le Maire suscitent un tollé dans les oppositions
05:07 et inquiètent les Français au point de devenir peut-être
05:10 un enjeu majeur des élections européennes.
05:12 Explication d'Olivier Frèrejac.
05:14 Ce que je disais, c'est que l'électricité, le prix va revenir dans la norme,
05:18 mais surtout il restera, quel que soit ce que le gouvernement annonce dans les prochains jours,
05:22 substantiellement inférieur à ce qui est payé en Allemagne, en Espagne, en Italie.
05:26 Faux. Le prix moyen au kWh sera de 30 centimes au 1er février en France
05:31 contre 17 centimes en Espagne.
05:33 La question de l'électricité revient sur toutes les lèvres
05:36 alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé dimanche
05:39 la fin du bouclier tarifaire et la hausse de près de 10% des prix pour les Français
05:45 à la fin du mois de janvier.
05:47 Cette hausse s'ajoute à celle de 4% en février 2022,
05:51 15% en février 2023 et 10% en août 2023,
05:55 soit une augmentation totale sur deux ans de l'ordre de 43 à 44%.
06:00 Une augmentation continue depuis deux ans que le ministre Bruno Le Maire impute à la guerre en Ukraine.
06:06 Permettez-moi de rappeler au passage
06:08 que si les prix d'électricité ont flambé,
06:10 c'est parce que Vladimir Poutine, l'ami de Madame Le Pen,
06:14 a attaqué l'Ukraine et a fait flamber les prix d'électricité et du gaz.
06:17 Ils en sont directement responsables.
06:19 Un argument très électoral à six mois des élections européennes
06:22 mais qui souffre certaines critiques.
06:24 En effet, les prix de l'électricité ont déraillé sur le marché européen
06:28 avant le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine qui a eu lieu le 24 février 2022.
06:34 En effet, la hausse du prix d'électricité en France est liée à de nombreux facteurs.
06:38 Parmi ceux-ci, on retrouve l'augmentation des taxes pour financer la transition énergétique
06:42 avec le développement de l'éolien et des panneaux solaires notamment,
06:45 mais aussi le maintien du dispositif AREN
06:48 qui permet aux fournisseurs d'électricité alternatifs d'acheter de l'électricité nucléaire d'EDF
06:52 à des conditions économiques équivalentes à celles du fournisseur historique.
06:56 Enfin, parmi les causes, on retrouve aussi le faible investissement
06:59 dans le nucléaire en France depuis deux décennies.
07:02 Sur ce dernier point, le Rassemblement national insiste,
07:04 tout particulièrement pour contrer les critiques sur sa proximité supposée avec Moscou.
07:09 La France, il faut le savoir, pourrait aujourd'hui
07:11 n'avoir aucune répercussion pratiquement de la guerre en Ukraine.
07:15 La France, c'est l'énergie nucléaire, vous savez,
07:17 celle que vous avez abordée en fermant Strasbourg.
07:20 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui les Français payent le prix cher, le prix fort de l'électricité ?
07:25 C'est à cause de l'Europe de Macron, à cause de la tarification unique.
07:29 Une mise en cause du marché européen de l'énergie,
07:31 partagée par le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan,
07:34 qui insiste sur l'alignement du prix de l'électricité sur le prix du gaz allemand.
07:39 S'il y a eu une telle augmentation, c'est parce qu'on a un prix européen d'électricité
07:44 et que le prix français est aligné sur l'harmonisation sur le prix du gaz allemand.
07:49 La critique de Bruxelles en matière d'énergie est par ailleurs partagée au-delà des droites,
07:54 comme en attestent les déclarations du député apparenté insoumis François Ruffin.
07:58 Dire la folie de mettre de la concurrence dans tout ça,
08:01 c'est-à-dire quoi ? C'est-à-dire qu'on a une production nationale d'électricité,
08:04 elle est vendue ici et pourtant il faut que le prix soit fixé au niveau européen.
08:09 Nous sommes le camp du pragmatisme et là dire
08:11 "nous devons rompre avec ces prix de l'électricité qui sont délirants,
08:15 qui bondissent dans tous les sens et qui font du yo-yo",
08:18 c'est de l'ordre du pragmatisme et d'un pragmatisme assez évident.
08:22 Une unanimité ou presque dans les oppositions,
08:24 mais un parti centriste et fédéraliste aux manettes
08:26 qui n'entend pas parler de souveraineté énergétique.
08:29 Avec cette nouvelle hausse des prix de l'électricité,
08:32 l'appauvrissement de la population française suit son cours.
08:35 Ainsi, l'Observatoire des prix Familles Rurales 2023
08:38 fait état d'une inflation alimentaire de 12%
08:41 et de plus de 10 millions de précaires en France.
08:44 À moins de six mois des élections européennes,
08:46 les oppositions savent sur quoi appuyer.
08:48 L'armée française a-t-elle les moyens des ambitions d'Emmanuel Macron ?
08:55 Alors que les annonces d'aide à l'Ukraine se multiplient,
08:58 le complexe militaire ou industriel tricolore peut-il vraiment suivre ?
09:02 Élément de réponse avec Rémy Tell.
09:04 Le président de la République l'a martelé lors de sa conférence de presse.
09:08 2024 sera l'année du réarmement.
09:11 S'il faut comprendre l'expression au sens large,
09:13 elle fait aussi écho à l'état de faiblesse de l'appareil militaire français.
09:17 Frédéric Ponce, journaliste spécialiste des questions de défense,
09:21 témoigne de cette fragilité.
09:22 La réalité actuelle de l'armée française,
09:25 c'est qu'elle n'a pas les moyens, les équipements
09:30 pour combattre avec intensité dans la durée.
09:34 Ça, tous les états-majors en ont fait le constat.
09:37 Il faut dire que notre armée revient de très loin.
09:39 Avec la fin de la guerre froide,
09:41 les crédits alloués à la défense sont fondus.
09:43 Entre 1991 et 2001, ils ont accusé une diminution de 18%.
09:48 La chute est encore plus vertigineuse
09:51 en ce qui concerne les investissements,
09:52 passés en euros constants de 18,5 milliards en 1990
09:57 à 11,5 milliards en 2005.
10:00 Autre conséquence de la fin de la confrontation avec l'URSS,
10:03 la privatisation progressive de l'industrie française de défense.
10:06 Si cette dernière représente actuellement 200 000 emplois
10:09 et plus de 30 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel,
10:12 ces géants tels que Dassault, Naval Group, MBDA, Nexter, Thalès ou encore Safran
10:17 dépendent désormais très fortement des exportations pour survivre.
10:20 Et notamment de l'export d'une technologie en particulier, le Rafale.
10:25 En 2022, la vente de 80 de ces chasseurs aux Émirats Arabes Unis
10:29 a ainsi compté pour deux tiers des exportations d'armement français sur l'année.
10:33 La maîtrise tricolore ne vient pas de nulle part.
10:35 Afin de garantir leur indépendance,
10:37 le général de Gaulle avait en effet souhaité que les forces françaises
10:40 soient dotées d'une capacité d'action complète et autonome.
10:43 Cependant, la réduction des budgets dans le cadre de cette doctrine
10:47 a contraint notre armée à conserver une multiplicité de savoir-faire sans volume.
10:51 Présente dans l'océan Indien, Atlantique, Pacifique et Antarctique,
10:55 son simple maintien coûte déjà très cher.
10:58 Mais depuis deux décennies, la France a été rattrapée par l'histoire.
11:01 Menaces terroristes, compétitions stratégiques plus dures entre les puissances,
11:05 guerres hybrides, prolifération nucléaire en Iran ou en Corée du Nord,
11:09 conflits de haute intensité aux portes de l'Europe,
11:11 coups d'État en Afrique, montées des tensions dans l'Indo-Pacifique,
11:14 jamais notre pays n'avait eu à affronter une telle simultanéité de menaces potentielles.
11:19 Dans ce contexte, un réarmement est en cours.
11:22 Celui-ci a été notamment consacré par deux lois de programmation militaire
11:26 qui devraient enfin faire passer l'effort de défense français
11:29 au-dessus de 2% du PIB d'ici deux ans.
11:31 La première a validé l'investissement de 295 milliards d'euros entre 2019 et 2025.
11:38 La seconde, votée à l'été, s'élève à un montant de 413 milliards d'euros sur 7 ans.
11:42 Un effort jamais vu, fléché vers le financement de nouveaux matériels,
11:46 le renforcement de la dissuasion nucléaire
11:48 ou encore l'investissement dans les champs cyber et spatial.
11:51 Frédéric Ponce, spécialiste des questions de défense,
11:54 confirme l'ambition de la dernière loi de programmation militaire.
11:57 "C'est de l'inédit, ça va être les plus importants budgets consacrés aux armées depuis les années 60.
12:04 L'effort par rapport à la précédente loi de programmation militaire est supérieur à 100 milliards d'euros.
12:11 Donc c'est vraiment très important, c'est significatif.
12:15 Depuis quatre décennies, on n'avait pas vu ça."
12:18 Du jamais vu dans une période inédite qui pousse donc à la nuance.
12:21 "Sur les milliards d'euros qui sont promis,
12:25 il y a déjà une grosse partie qui va aller au renouvellement de notre dissuasion nucléaire.
12:30 Donc c'est important, ça c'est incompressible.
12:33 Il y a une grosse partie, peut-être 30 et quelques milliards en fonction de l'inflation,
12:38 qui vont être consommés par l'inflation, donc ça fait autant de manque à gagner."
12:41 Mais il reste encore une question sans réponse.
12:44 Au service de quels intérêts la France se réarme-t-elle ?
12:47 Emmanuel Macron ne l'a jamais caché.
12:49 Il entend avant tout bâtir une défense européenne.
12:52 En témoigne le volontarisme politique français sur les programmes SCAF ou MGCS.
12:57 Et ce, en dépit des réticences de nombreux partenaires européens,
13:01 les uns privilégiant l'achat de matériel américain,
13:04 les autres comme l'Allemagne, ambitionnant de retrouver leur autonomie militaire.
13:08 A cela s'ajoute bien sûr la vassalisation visible de la France à l'égard de l'OTAN,
13:13 l'amplification du partenariat militaire avec l'Ukraine au moment où celle-ci perd la guerre,
13:17 en est l'illustration parfaite.
13:19 Frédéric Ponce soulève les dangers de cette politique pour la défense française.
13:23 "On voit bien à travers un certain nombre de discours de nos hommes politiques d'aujourd'hui,
13:28 mais comme d'hier, ça remonte à bien avant Emmanuel Macron,
13:32 du temps de François Hollande, Nicolas Sarkozy notamment,
13:36 on voit bien qu'on essaie de resituer tout ça dans le cadre d'alliances plus larges,
13:43 alors l'alliance Atlantique, nous sommes solidaires,
13:46 mais aussi on essaie systématiquement de nous ramener dans une espèce d'alliance européenne,
13:53 de défense européenne, qui dans l'esprit de certains politiques,
13:56 devrait pallier nos propres carences.
13:59 Et donc il y a un grand risque à vouloir à tout prix faire reposer une partie de notre défense
14:04 sur la bonne volonté européenne.
14:07 Cet européisme appliqué à la défense est à l'heure
14:12 et représente un danger pour la défense de nos intérêts militaires dans le monde."
14:18 Ce bond d'investissement militaire pourrait donc bien devenir une fausse bonne nouvelle,
14:21 s'il est mis au service de puissances étrangères,
14:24 une éventualité qui a toutes les chances de faire partie des plans d'Emmanuel Macron.
14:29 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref.
14:34 Ces journées bafouillent, mais ça n'a pas d'incidence sur son travail.
14:41 Voilà en substance ce qu'a assuré le nouveau ministre des Affaires étrangères au quotidien le Parisien.
14:46 Alors que le jeune nouveau locataire du Quai d'Orsay a enchaîné les impairs dans ses prises de paroles récentes,
14:52 les contrefeux s'enchaînent.
14:54 En premier lieu, un communicant de McKinsey ou de chez Mimi Marchand a suggéré à l'homme
14:59 de faire pleurer dans les chaumières avec un problème de dyslexie.
15:02 Un problème que ses conseillers entendent résoudre avec des notes écrites.
15:06 Étonnant !
15:07 En réalité, plus que la dyslexie réelle ou inventée de Stéphane Séjourné,
15:11 la grande inquiétude des Français dans cette période est avant tout son manque d'expérience diplomatique,
15:15 dont, il est vrai, le talent passe souvent à travers l'art oratoire et la précision du vocabulaire.
15:20 Et pour ça, on repassera.
15:23 Un bébé mortellement gavé communois.
15:26 Mardi dernier, à Mante-la-Ville, dans les Yvelines,
15:28 une femme a été placée en garde à vue puis mise en examen et sous contrôle judiciaire.
15:33 Elle est soupçonnée d'avoir donné la mort à son fils en l'ayant alimenté à outrance.
15:38 En effet, le bébé serait décédé après s'être étouffé le 25 novembre dernier
15:42 quand sa mère lui donnait à manger dans la salle de bain.
15:45 Les secours n'ont rien pu faire pour réanimer l'enfant.
15:48 Si l'affaire pourrait ressembler à un triste accident domestique,
15:51 il semble en réalité qu'il s'agisse d'une méthode traditionnelle qui a mal tourné.
15:55 En effet, dans une partie de l'Afrique de l'Ouest,
15:57 il arriverait que certaines mères gavent leur bébé de force quand il refuse de s'alimenter.
16:01 Une chaîne de télévision béninoise s'était intéressée au phénomène.
16:05 Avant, il y a d'autres qui font coucher les bébés pour fermer les narines.
16:10 En ce moment-là, si l'enfant veut respirer, il est obligé de respirer avec la bouille.
16:16 Le lavage, une pratique ancestrale transmise de génération en génération.
16:21 Elle se révèle dangereuse au regard des cas de décès d'enfants enregistrés.
16:27 De quoi provoquer un étouffement, mais aussi de graves infections.
16:30 Une pratique à éviter d'importer en France.
16:33 Épidémie d'incendie sur les péniches parisiennes.
16:37 En moins de 24 heures, trois bateaux ont brûlé entre le pont de l'Arsenal et le quai de la Rapée.
16:42 Le premier foyer a pris feu dimanche dans la soirée dans une péniche recevant du public
16:46 située en face de la garde d'Austerlitz, au niveau du bar puis de la terrasse.
16:51 Lundi, les pompiers ont été appelés pour un départ de feu sur un autre bateau dans le pont de l'Arsenal.
16:56 Et une autre péniche a pris feu alors que personne ne se trouvait à bord à 50 mètres de la première.
17:01 Des flammes pour le moment énigmatiques qui devraient s'ajouter aux diverses inquiétudes
17:06 ressenties par les Parisiens à l'aube des Jeux Olympiques.
17:11 Duel républicain dans le New Hampshire.
17:13 Mercredi matin, nous connaîtrons les résultats du match opposant Donald Trump à Nikki Haley
17:19 en Nouvelle-Angleterre, à l'extrême nord-ouest des Etats-Unis.
17:23 La conclusion de la primaire républicaine ne laisse certes aucune place au doute.
17:27 L'ancien président américain écrase les sondages et son principal rival Ron DeSantis vient de jeter l'éponge.
17:33 Mais il se pourrait toutefois que Nikki Haley réalise un score très honorable.
17:38 Elle est ainsi créditée de près de 36,7% des intentions de vote contre 52,3% pour son adversaire.
17:45 De quoi peut-être lui offrir un rôle central auprès du candidat investi.
17:50 Un nouveau plan pour le conflit israélo-palestinien.
17:54 Lundi, le site américain Axios a déclaré qu'un nouveau plan serait en voie de négociation
17:59 entre le Hamas et Israël par le biais d'intermédiaires qataris et égyptiens.
18:04 Il reste à s'entendre sur le nom et sur le nombre de prisonniers palestiniens à libérer
18:08 en échange des otages israéliens retenus depuis le 7 octobre dernier.
18:12 Une nouvelle trêve devrait également accompagner ce plan.
18:15 Si l'intégrité des otages est libérée, le cessez-le-feu temporaire pourrait même durer jusqu'à deux mois.
18:20 Ce nouvel accord est avant tout la démonstration que Benyamin Netanyahou doit calmer sa riposte
18:25 pour satisfaire sa population qui, pour l'heure, juge primordial la libération des siens
18:30 avant toute autre vélité politique.
18:34 Le patron du renseignement ukrainien manipule la propagande.
18:37 Dans un entretien accordé au Financial Times, Kyrill Boudanov est revenu sur quelques-unes
18:43 des grandes anciennes de Kiev.
18:45 Parmi celles-ci, les maladies de Vladimir Poutine et ses sosies pour cacher ses absences.
18:51 Boudanov surprend davantage en évoquant la mort d'Evgeny Prigojin, le patron du groupe paramilitaire Wagner,
18:57 déclaré mort dans un crash d'avion l'été dernier.
18:59 En effet, les spions estiment que l'on n'a pas de preuve de son décès et que les combattants
19:04 sont eux toujours à l'œuvre, ce que tout le monde savait déjà.
19:06 Sur le front, Boudanov maintient le discours de Kiev, selon lequel la contre-offensive de printemps
19:11 n'a pas véritablement échoué et que l'Ukraine se félicite régulièrement d'incursions sur la Crimée.
19:17 De quoi montrer une nouvelle fois que l'Occident, Ukraine comprise, pense toujours gagner la guerre militaire
19:22 par la guerre de la communication.
19:28 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
19:30 Retrouvez tout de suite le Zoom du jour.
19:32 Alexis Grimaud présente son ouvrage "Comment la France raconte-t-elle son passé à ses jeunes".
19:38 Ça m'a également frappé sur les manuels des années 45-50, où il y avait en préambule
19:44 une recontextualisation de l'histoire, à savoir ne pas faire d'anachronisme,
19:48 de toujours détacher un jugement par rapport aux événements historiques,
19:52 chose que je n'ai pas retrouvée dans les manuels plus contemporains.
19:55 Et je pense que ça peut être sujet à de l'anachronisme, d'autant plus qu'actuellement,
19:59 beaucoup de médias ou de journaux peuvent avoir des références historiques sans contextualiser,
20:06 qui peuvent mener à des commentaires qui sont parfois malheureux.
20:10 Retrouvez aussi ce soir un nouveau numéro de "Passé-présent".
20:13 Guillaume Fiquet reçoit l'historien du droit Philippe Pichot-Bravard
20:16 pour évoquer les origines de la République avec la terreur révolutionnaire.
20:21 À présent, c'est le moment de retrouver le directeur de l'Observatoire des journalistes,
20:25 Claude Chollet, pour un portrait piquant du directeur général de Libération, Denis Oliven.
20:30 C'est à présent la fin de cette édition.
20:32 Merci à tous pour votre fidélité.
20:34 Portez-vous bien et à demain.
20:36 Bonsoir.
20:37 [Générique]