Une dizaine de points de blocage d'agriculteurs persistaient ce mardi pour réclamer des mesures concrètes au gouvernement, notamment sur la question des taxes et de l'accumulation des normes. En visite en Ariège, où une agricultrice est décédée sur un barrage, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a admis que cette mobilisation constituait “un moment de crise et de défiance” et a affirmé qu’il fallait “renouer la confiance” entre les agriculteurs et le gouvernement
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00:00 Toujours déterminé dans mon combat et dans le combat qu'on mène. Après, je n'étais pas au courant. Je pense que c'était hier soir.
00:06 Peut-être qu'ils avaient un rendez-vous avec les syndicats agricoles. Mais peut-être qu'ils ont refait une réunion ce soir.
00:11 Mais je n'étais pas au courant. En tout cas, eh ben oui, vous le dites, le gouvernement dit qu'il faut que ça aille vite.
00:18 Et le ministre dit qu'il faut francher le temps. Donc encore une fois, on ne va pas les deux dans les deux sens.
00:23 Ils ne vont pas même entre eux dans le même sens. Et dimanche matin, sur un débat, j'ai envoyé un message à M. Faiselot.
00:31 Et je lui ai dit « Je ne comprends pas comment vous dites qu'il faut aller vite et avancer très vite, mais qu'il faut marcher doucement ».
00:41 Moi, avec mon MEP de maçonnerie et un pauvre agriculteur du sud de la France dans le Volvestre, j'ai compris un truc.
00:48 C'est que si dans la vie, on voulait aller vite, il fallait courir, il ne fallait pas marcher.
00:53 — Toute dernière question, Jérôme Baël. On était tout à l'heure dans la Drôme, où certains de vos collègues mobilisés ont reçu le soutien de routiers.
01:01 On sait qu'il y a aussi les pêcheurs du golfe de Gascogne qui se sentent très solidaires de votre mouvement, votre mobilisation.
01:09 Est-ce que vous parlez avec d'autres professions pour qu'elles rejoignent votre mobilisation ?
01:18 — Bien sûr. Moi, j'ai beaucoup de propositions. Mais à ce jour, il faut que tout le monde comprenne que chacun défend sa cause.
01:28 Moi, les revendications sur l'irrigation et la MHE, la maladie hémorragique épisodique, ou sur le GNR,
01:37 je suis pas sûr malheureusement que ça touche les routiers et qu'on soit sur les mêmes demandes.
01:42 Après, bien sûr qu'il faut être solidaire. Et peut-être que si rien ne bouge très rapidement, eh bien il y aura une mobilisation nationale,
01:51 parce que tous les corps de métier sont dans la même situation, dans le même état d'esprit.
01:58 Plus personne se retrouve dans ce gouvernement, plus personne se retrouve dans cette vue. Et surtout, plus personne n'arrive à vivre.
02:06 C'est ça, le souci. Et on est en train de créer vraiment une différence sociale entre que les plus riches deviennent
02:13 de plus en plus riches et les plus pauvres de plus en plus pauvres. Et aujourd'hui, il n'y a plus de juste milieu.
02:17 Et peut-être qu'il va falloir refaire un juste milieu, parce qu'en allant sur une échelle dans la vie, si on veut monter sur un toit,
02:25 si on n'a qu'un baron en bas et qu'un baron en haut, on n'arrivera jamais à monter à l'échelle.