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Une dizaine de points de blocage d'agriculteurs persistaient ce mardi pour réclamer des mesures concrètes au gouvernement, notamment sur la question des taxes et de l'accumulation des normes

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Transcription
00:00 Oui tout à fait, ces actions coup de poing se continuent, se poursuivent encore ce soir.
00:04 Regardez, il y a à peine deux heures, les agriculteurs sont arrivés devant la direction départementale des territoires
00:10 et ils ont déversé une centaine de tonnes de fumier et de détritus qui sont en train de brûler.
00:14 Vous pouvez le voir peut-être au loin sur ces images de Margovisade, les pompiers qui essaient d'éteindre un petit peu les flammes.
00:21 En tout cas, tout se passe dans le calme, mais les agriculteurs ont enchaîné pendant la journée.
00:25 Les actions coup de poing, un peu plus tôt, c'était devant la préfecture du Lot-et-Garonne, devant des banques aussi, devant le Leclerc.
00:31 Et on est avec Serge Bousquet-Cassan, qui est président de la Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne.
00:35 Serge, l'idée aujourd'hui, c'était quoi ? C'était de monter en pression vraiment sur les actions coup de poing ?
00:40 Oui, d'en arriver là, bien sûr, et c'est désespérant.
00:43 On est très malheureux d'être obligés de montrer les dames pour se défendre, puisque c'est notre dernier combat.
00:52 Je crois que si on ne tient pas jusqu'au bout, ils auront fini de nous tuer et les agriculteurs disparaîtront de ce beau pays qu'est la France.
01:01 Une de vos collègues me disait que s'il n'y a pas d'annonce faite ce soir par le gouvernement, par le ministre, vous irez encore plus loin.
01:07 Ça veut dire quoi ?
01:08 Ça veut dire qu'on mènera des actions encore plus clivantes et encore plus sévères que ce qu'on a fait jusqu'à présent.
01:16 Vous me disiez que votre fils, vous, vous êtes producteur de céréales depuis vos 18 ans, donc vous connaissez très très bien le métier.
01:21 Votre fils va reprendre votre exploitation. Est-ce que vous êtes confiant pour l'avenir de votre profession, confiant pour votre fils ?
01:27 Mon cas particulier importe peu, celui de mon fils non plus, mais par contre j'ai ici autour de moi beaucoup d'agriculteurs qui souffrent,
01:35 qui n'arrivent pas à dégager des revenus et qui sont désespérés.
01:39 Ils ont le courage de se battre, parce qu'une profession qui ne se bat pas ne mérite plus d'exister, et ceux-là se battent comme des malades.
01:50 Donc moi je lance un appel national aux agriculteurs de tous les départements de France de se lever et de se battre,
02:00 parce que c'est notre dernier combat. Il n'y en aura pas d'autre après.
02:04 On sera tués par l'Europe, par Paris et par toutes ces normes qui nous massacrent.
02:09 Vous dites que c'est votre dernier combat. Ça veut dire qu'est-ce qui se joue là en ce moment pour vous, pour la profession ?
02:14 Notre survie, complètement. C'est une question de vie et de mort ici et partout.
02:20 On a tué l'élevage, on a tué tout ce qui est arboriculture, on est rentré en déproduction dans ce pays.
02:27 On ne produit plus rien, on importe tout. Les normes nous ont tués, Bruxelles nous a tués, et la seule chose qu'on est à faire c'est à se révolter.
02:36 Et si on ne se révolte pas, on finira de nous tuer les derniers qui ont encore un peu de consistance et qui croient encore à leur métier.
02:44 Merci Serge. On voit la colère qu'on entend déjà maintenant depuis cinq jours.
02:49 Les agriculteurs vont rester encore un petit peu sur ce point de blocage ici devant la direction départementale des territoires
02:54 et comptent ensuite rejoindre la 62 où ils sont postés depuis hier pour continuer à bloquer l'autoroute.
03:01 Et d'autres actions sont donc envisagées dès demain si des annonces, on l'entendait à l'instant, ne sont pas faites très rapidement par le gouvernement.

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