• il y a 10 mois
Une dizaine de points de blocage d'agriculteurs persistaient ce mardi pour réclamer des mesures concrètes au gouvernement, notamment sur la question des taxes et de l'accumulation des normes. En visite en Ariège, où une agricultrice est décédée sur un barrage, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a admis que cette mobilisation constituait “un moment de crise et de défiance” et a affirmé qu’il fallait “renouer la confiance” entre les agriculteurs et le gouvernement

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Transcription
00:00 On se sentirait tous mieux de ne pas prendre une leçon d'économie globale
00:03 par des représentants d'Europe Écologie Les Verts,
00:05 parce que s'ils soutenaient en l'occurrence le mont Agricole,
00:07 je pense que ça fait longtemps, Madame, qu'on s'en serait rendu compte.
00:10 Je voudrais aller...
00:11 Vous êtes en train de dire que les écologistes sont les ennemis des agriculteurs ?
00:14 Oui, parce qu'ils sont uniquement dans des totems,
00:17 et je pense que c'est sur ce sujet agricole qu'il faut être le plus pragmatique possible.
00:22 Je voudrais pas...
00:23 Pardon, vous allez me laisser parler, ça vous dérange pas ?
00:25 Je voudrais pas que sur ces sujets,
00:26 on soit uniquement à regarder les mesures court-termistes
00:30 qui soient des sujets de trésorerie, ils sont importants, urgents.
00:33 Mais attention, nos agriculteurs, déjà, ils veulent pas vivre sous perfusion.
00:37 Non, ils veulent vivre de leur travail.
00:37 Ils veulent vivre de leur travail, ou de leur travail au pluriel,
00:40 parce que j'entends dire beaucoup de choses,
00:42 mais la pluriactivité, c'est essentiel, l'agriculture, elle est saisonnière.
00:45 Chez moi, dans les Hautes-Alpes, en montagne,
00:46 on a des gens qui ont deux emplois parce qu'il neige l'hiver,
00:48 et c'est très bien ainsi, il faut aussi encourager la pluriactivité.
00:51 Une fois que nous avons dit ça,
00:53 il y a un problème fondamentalement affectif.
00:55 Il y a un problème sur un certain nombre de dossiers
00:57 qui sont des irritants profonds à tous les niveaux.
01:00 Le petit éleveur qui est seul, qui fait du pastoralisme chez moi,
01:04 dans les Hautes-Alpes, à Brianson, il est confronté au problème du loup.
01:07 Moi, je suis président du Parc national des écrins,
01:08 j'ai une petite idée de ce que c'est que concilier la protection d'une espèce,
01:12 et pour autant, les dégâts que ça produit sur un troupeau,
01:14 quand vous vous retrouvez à 6h du matin dans une ferme
01:17 qui a 25 brebis égorgés par le loup,
01:20 c'est un sujet sur lequel les agriculteurs, on leur répond jamais.
01:23 Pourquoi ? Parce que ça se passe que chez eux.
01:24 S'il y avait 25 loups dans le bois de Vincennes,
01:27 vous verrez qu'on n'entendait plus parler sur les plateaux de télé.
01:29 Il faut prendre des mesures.
01:31 Aujourd'hui, les mesures qu'on apporte, c'est finançant des chiens de protection
01:34 qui sont parfois encore plus dangereux, et on n'apporte pas de solution.
01:37 Et on se retrouve avec des éleveurs qui dorment dans leur voiture
01:39 au lieu de dormir dans leur ferme.
01:41 Et de la même manière que la grosse production agricole
01:44 qui a perdu 30-40% de sa production
01:47 à cause d'un certain nombre de normes sur les produits qu'elle utilise,
01:50 on va leur dire à ces gens-là, et c'est vous qui leur dites ça, madame,
01:52 vous êtes des pollueurs, ce que vous faites, ce n'est pas bien.
01:54 Bien entendu qu'on a tous le souci de ce qu'il y a dans l'assiette des gens.
01:57 Mais nous devons, à un moment, être des gens pragmatiques
02:01 et construire avec eux notre ambition.
02:03 J'ajoute, pardonnez-moi, pour conclure que sur le GNR,
02:06 soyons des gens pragmatiques, déjà je rappelle que l'engagement
02:08 du ministre de l'Immigration et des Finances sur le gazole non routier,
02:10 c'est que l'argent de la fiscalité revienne et soit réinjecté immédiatement.
02:14 Et entre vous et moi, n'oublions pas le logistique final,
02:16 ce n'est pas totalement idiot d'encourager à aller vers le biocarburant.
02:19 Moi, dans ma ville de Briançon, toute la flotte de cars, de bus,
02:23 elle roule au biocarburant.
02:24 Donc on peut y arriver.
02:26 Mais regardez, sur le domaine skiaff de Cerchevalier,
02:28 on a même une dameuse électrique aujourd'hui.
02:30 Donc on peut y arriver.
02:31 Il faut y aller progressivement, il faut y aller doucement.
02:33 Il ne faut pas oublier ces objectifs.
02:34 Mais par contre, arrêtons...
02:36 - Parce que Marie Toussaint va nous dire que ça ne va pas assez vite.
02:38 - Mais moi, je pense que sur certains sujets, ça va trop vite.
02:40 Mais surtout qu'il faut qu'on arrête de dire que ce sont les agriculteurs
02:43 qui sont coupables et responsables de tous ces maux.

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