• il y a 11 mois
La députée Renaissance des Hauts-de-Seine Maud Bregeon était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bonjour Maude Bréjon. Bonjour.
00:02 Merci d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1.
00:04 C'est votre grande interview ce matin.
00:06 Vous êtes députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:08 Le Conseil constitutionnel a censuré la caution pour les étudiants étrangers,
00:13 les quotas migratoires, les restrictions sur le droit du sol,
00:17 le délit de séjour irrégulier ou encore le durcissement de l'accès aux prestations sociales
00:24 des mesures qui étaient inscrites dans la loi immigration.
00:26 Tout ça s'est censuré.
00:28 C'est le Conseil constitutionnel qui fait la loi en France désormais ?
00:31 Non, ce n'est pas le Conseil constitutionnel qui fait la loi en France.
00:34 Et je vais vous dire, le Conseil constitutionnel a validé l'intégralité du texte du gouvernement.
00:40 Pourquoi je vous dis ça ?
00:41 C'est le verbe motifide et la moitié pleine.
00:43 Je vous dis ça parce que depuis hier soir, j'entends beaucoup de commentateurs parler de ce qui a été censuré.
00:47 Moi j'aimerais bien qu'on parle de ce qui est maintenu dans ce texte,
00:50 c'est-à-dire des mesures de grande fermeté qui ont été portées depuis le début par le gouvernement,
00:53 par la majorité présidentielle et qui permettront demain d'expulser 4000 étrangers délinquants de plus par an.
01:00 Et moi c'est ça qui m'importe parce que l'objectif à la fin, c'est de protéger les Français.
01:04 Je vais vous donner un exemple.
01:06 Quelqu'un qui est arrivé en France avant 13 ans, qui commet un viol.
01:09 La loi française nous empêchait de l'expulser.
01:12 Quelqu'un qui est arrivé après 13 ans, qui volait une voiture,
01:14 ce qui vous en conviendrait est quand même moins grave,
01:16 lui on pouvait l'expulser.
01:18 Les gens ne comprennent pas ça. Moi je ne comprenais pas ça.
01:21 Aujourd'hui, c'est extrêmement concret,
01:24 aujourd'hui on pourrait expulser cette personne même si elle est arrivée avant 13 ans sur le sol français.
01:29 Et ça c'est extrêmement important.
01:30 Mais c'est du domaine du symbole, du symbolique.
01:32 Ça ne va pas régler le problème de l'immigration, ça ne va pas réduire l'immigration non plus.
01:38 Mais quel est l'objectif ?
01:39 L'objectif c'est de faire en sorte que les personnes qui sont sur le sol français,
01:43 qui commettent des délits ou des crimes,
01:46 on puisse, peu importe ce qu'on appelle les réserves d'ordre public,
01:50 par exemple être arrivées sur le sol français avant 13 ans,
01:53 on puisse les expulser.
01:54 Parce que l'objectif, encore une fois, c'était d'avoir un texte qui protège les Français.
01:58 Alors parmi les incongruités, la Cour des comptes a rendu,
02:02 il y a une quinzaine de jours la Cour des comptes dans le Président et Pierre Moscovici,
02:05 a rendu un rapport sur l'immigration,
02:07 où elle dénonçait le fait que l'on ne puisse pas prendre les empreintes digitales des immigrés illégaux
02:11 qui rentrent dans le territoire, par exemple à une frontière terrestre, à la frontière franco-italienne.
02:15 L'article qui autorisait la prise d'empreinte digitale est censuré par le Conseil constitutionnel.
02:21 Mais on marche sur la tête sur des points comme ça ?
02:25 Alors il faut comprendre pourquoi le Conseil constitutionnel a censuré une partie de cette loi.
02:29 Il l'a censurée non pas pour des questions de fonds, mais pour des questions de formes.
02:34 Parce que ce qui avait été ajouté, notamment par mes collègues les Républicains,
02:38 n'était pas en lien suffisamment direct avec le texte et constituait des cavaliers législatifs.
02:43 Moi je vais vous dire, on peut discuter, rediscuter de la pertinence de leurs mesures,
02:48 je regrette juste en tant que parlementaire, après qu'on les ait avertis à maintes reprises du risque de censure,
02:54 qu'ils aient malgré tout voulu les conserver à l'intérieur du texte,
02:59 et qu'ils se soient comportés comme des maîtres chanteurs sur certains points,
03:04 pour forcer le vote d'un texte dont on avait de forts doutes sur la constitutionnalité
03:10 et sur le fait que le Conseil constitutionnel valide une partie des mesures.
03:14 Les députés républicains ?
03:15 Oui.
03:16 Des maîtres chanteurs ?
03:17 Bon écoutez, ce que je constate c'est qu'à plusieurs reprises,
03:21 le gouvernement Elisabeth Borne, la première ministre de l'époque, Gérald Darmanin,
03:25 notre président de groupe Sylvain Maillard, ont alerté les Républicains.
03:29 Ils l'ont alerté lors du passage en commission, ils l'ont alerté en commission mixte paritaire,
03:33 en disant "attention, il y a un fort risque de censure".
03:36 Ils ont quand même voulu s'engouffrer là-dedans.
03:38 Mais là, plus de 30 articles censurés, parce que, en fait, techniquement,
03:42 vous le savez, ce sont des cavaliers législatifs.
03:44 C'est ce que vous venez de nous dire.
03:45 Des textes qui n'ont donc soi-disant pas de lien avec l'immigration, c'est incompréhensible.
03:49 Les quotas migratoires censurés, ça a un lien avec l'immigration.
03:52 Les restrictions sur le droit du sol, ça a un lien avec l'immigration.
03:56 C'est pas une histoire de...
03:58 C'est incompréhensible.
03:59 Bien sûr que ça a un lien avec l'immigration.
04:01 Mais ça n'a pas un lien suffisamment direct avec le texte tel qu'il est proposé.
04:05 Initialement, après, on peut discuter de comment fonctionne la Constitution.
04:08 Mais le fait est qu'elle est comme ça, aujourd'hui.
04:10 Et on parlait des Républicains.
04:13 Moi, j'ai un autre regret, aujourd'hui.
04:15 C'est d'entendre un parti qui se dit de gouvernement
04:19 fustiger une institution aussi importante que le Conseil constitutionnel.
04:24 Je pense que c'est pas à la hauteur.
04:25 Qui siège au Conseil constitutionnel ?
04:27 Des femmes et des hommes de grande qualité,
04:29 qui viennent de la gauche, qui viennent de la droite.
04:31 On parle de Laurent Fabius, on pourrait parler d'Alain Juppé.
04:33 Qui juge en droit.
04:35 Ce n'est pas un gouvernement des juges.
04:37 Le Conseil constitutionnel ne fait pas de politique,
04:39 contrairement à ce que j'ai entendu ici ou là.
04:41 Alors, quand j'entends Jordane Bardella reprendre cet argument,
04:45 ça ne m'étonne pas, parce que Jordane Bardella a l'habitude de faire du populisme
04:48 et, encore une fois, de critiquer fortement nos institutions.
04:52 Mais de la part des Républicains,
04:54 d'un parti qui a été au pouvoir pendant des années,
04:57 héritier de Jacques Chirac, héritier de Nicolas Sarkozy,
05:00 je crois que c'est pas à la hauteur.
05:01 Autre point incompréhensible,
05:03 le délit de séjour irrégulier, retoqué.
05:06 Ça existait jusqu'à François Hollande ?
05:08 Pourquoi c'est retoqué par le Conseil constitutionnel ?
05:10 Ça a existé pendant 40 années ?
05:12 Je peux vous redire dix fois, s'il le faut,
05:17 qu'encore une fois, ce sont des censures de forme,
05:20 liées à des procédures législatives, à des procédures parlementaires.
05:23 Et encore une fois, on a alerté sur ces procédures parlementaires.
05:27 Maintenant, libre aux Républicains, s'ils le souhaitent,
05:29 de redéposer un texte et on l'examinera,
05:32 le gouvernement se prononcera dessus.
05:34 Ce texte, sans ses mesures les plus dures, les plus efficaces,
05:37 diront certains, à la droite, va être promulgué dans les heures qui viennent.
05:41 Alors que la France n'a jamais accueilli autant d'immigrés.
05:44 Mot de Bréjon.
05:45 323 260 titres de séjour accordés l'année dernière.
05:50 C'est ça la situation intenable dont parlait Emmanuel Macron
05:53 en termes d'immigration dans une interview au Point l'été dernier.
05:56 La situation est intenable.
05:57 Il disait qu'il fallait réduire significativement l'immigration.
06:01 Il a dit ça en août dernier au Point.
06:04 Et là, il n'y a jamais autant de titres de séjour accordés.
06:06 Plusieurs choses.
06:08 Qu'on ait des problèmes en France avec l'immigration, c'est une réalité.
06:11 Moi, je pense que personne ne peut sérieusement dire
06:13 qu'on est un responsable politique.
06:14 Circuler, il n'y a rien à voir.
06:16 Donc, il faut traiter le problème.
06:17 C'est ce que fait cette loi.
06:18 Et notamment avec les étrangers et délinquants qui sont dangereux.
06:21 Quand je regarde les chiffres dont vous parlez, qu'est-ce que je constate ?
06:24 Je constate que l'expulsion des étrangers, délinquants, en situation irrégulière,
06:29 donc qui sont sur notre sol, ont augmenté.
06:31 Augmenté de 30% par rapport à l'année dernière.
06:34 Couteau de 20 000.
06:35 Et ont presque doublé.
06:37 Dont 10 000 forcés.
06:38 Dont 10 000 départs forcés.
06:39 Le reste, c'est des départs concentrés.
06:40 Et ces départs ont presque doublé par rapport à 2021.
06:45 Je remarque également que les expulsions par rapport à l'année dernière
06:48 ont augmenté de 17%.
06:49 Augmenté de 17%.
06:51 Donc, l'important, c'est quoi ?
06:52 C'est de regarder qui est-ce qu'on accueille.
06:54 Ce n'est pas la même chose d'avoir des étudiants qui viennent,
06:57 qui respectent nos lois, qui font leurs études,
07:00 qui enrichissent le système scolaire.
07:02 Moi, je vais vous dire, j'ai fait une école d'ingénieur en électronique.
07:04 Il y avait beaucoup d'étudiants d'origine étrangère dans ma promotion.
07:07 C'était extrêmement enrichissant.
07:08 Ces personnes-là, bien sûr qu'elles ont leur place.
07:11 Qu'y faut-il expulser ?
07:12 Il faut expulser encore une fois celles et ceux qui ne respectent pas notre loi,
07:15 qui ne respectent pas nos valeurs, qui ne respectent pas la laïcité.
07:17 Je pense notamment au rapport aux femmes.
07:19 Et donc, c'est ce qu'on fait avec cette loi.
07:21 Et c'est ce que démontrent ces chiffres.
07:22 Ça ne réglera pas le problème des OQTF ?
07:24 Les OQTF se règlent d'une autre façon.
07:26 Il y a notamment un caractère diplomatique extrêmement fort.
07:30 Et c'est tout le travail que mène Gérald Darmanin depuis trois ans et demi.
07:35 Tenir un bras de fer extrêmement fort avec les puissances étrangères,
07:39 en conditionnant notamment la délivrance des visas
07:42 à l'obtention de ce qu'on appelle les laissés-passés consulaires,
07:45 dont on a besoin pour exécuter les OQTF.
07:48 Vous pensez que les Républicains vont vouloir travailler à nouveau avec vous ?
07:51 Les Républicains seront à mon avis à une croisée des chemins, au fond.
07:56 Est-ce qu'ils décident de se rapprocher du Rassemblement national
07:59 et d'abandonner leur héritage, qui est un héritage gaulliste,
08:03 pour lequel j'ai moi beaucoup de respect,
08:05 ou est-ce qu'ils décident de servir l'intérêt général ?
08:08 Je ne dis pas qu'on sera d'accord sur tout.
08:10 Et ce ne serait pas honnête de s'approcher de la question comme ça.
08:15 Je dis qu'en revanche, sur les questions régaliennes,
08:18 sur les questions de maîtrise des finances publiques,
08:21 sur les questions d'énergie, je pense par exemple à la question du nucléaire,
08:25 à la question de l'industrie, que je connais bien,
08:28 on a des plus petits dénominateurs communs.
08:30 Et donc là-dessus, il me semble utile, ils ont vocation à travailler avec nous.
08:33 Maintenant, encore une fois, c'est à eux de savoir de quel côté ils souhaitent se placer.
08:37 Moi, je remarque quand même qu'ils sont héritiers d'un parti.
08:40 Je parlais de Jacques Chirac, comme de Nicolas Sarkozy,
08:43 qui ont toujours tenu un cordon sanitaire extrêmement fort avec le Rassemblement National.
08:48 Libre à eux de savoir s'ils honorent ou pas cet héritage.
08:51 La grande interview de Maude Bréjon, CNews et Europe 1,
08:55 la crise du monde agricole, les agriculteurs sont en colère.
08:58 Est-ce que vous les comprenez ?
08:59 Oui, je les comprends.
09:01 Et le gouvernement fait preuve, je crois, de beaucoup d'écoute,
09:04 de beaucoup de respect par rapport aux revendications, par rapport aux actions.
09:08 Alors excusez-moi, mais si le gouvernement avait fait preuve d'autant d'écoute que vous le dites
09:12 et de respect que vous le dites, il ne serait peut-être pas aujourd'hui dans la rue et sur les autoroutes.
09:17 On pourra revenir sur le bilan, sur tout ce qui a été fait,
09:20 parce qu'il est faux de dire qu'on n'a rien fait depuis six ans.
09:23 On bâtirait d'assurance récolte, on a voté il y a encore deux mois
09:27 un budget qui prévoit 4 milliards supplémentaires sur trois ans
09:30 pour les accompagner dans la transition écologique et énergétique.
09:34 Néanmoins, il y a de réelles difficultés.
09:36 Le président de la République a notamment envoyé les préfets le week-end dernier.
09:39 Alors écoute au plus près du terrain, Gabriel Attal, le Premier ministre,
09:42 a rencontré les organisations syndicales, une dizaine d'heures d'échange sur tous les sujets
09:46 qui touchent à leurs problématiques quotidiennes.
09:48 Et puis Marc Fesneau a continué les consultations.
09:50 Il y a des revendications extrêmement légitimes, extrêmement légitimes.
09:54 Les inquiétudes sur les salaires, notamment en période de négociations commerciales,
09:58 il faut les entendre et il faut y répondre.
10:00 Le besoin de reconnaissance, le besoin de cohérence entre ce qui est voté à l'échelle française
10:04 et à l'échelle européenne.
10:06 Et puis la question des normes, permettez-moi.
10:09 Aujourd'hui quand vous regardez comment est fait le système,
10:11 il y a des gens qui ont laissé tirer le feu.
10:13 Là-dessus, je pense que le Premier ministre aura à cœur de répondre,
10:17 parce qu'effectivement, il y a besoin de moins de dirigisme et de plus de confluence.
10:21 Il y a besoin de moins de complexité et de plus de liberté.
10:24 Et ça, ça vaut pour l'ensemble des filières.
10:26 Gabriel Attal va prendre la parole.
10:28 Il va faire des annonces cet après-midi.
10:31 On le disait ce matin, c'est un crash-test politique pour le Premier ministre.
10:35 Des annonces très attendues.
10:37 Qu'est-ce qu'il peut annoncer ? Qu'est-ce qu'il doit annoncer ?
10:39 Qu'est-ce qu'il doit dire au monde agricole ?
10:41 À mon avis, il y a trois niveaux d'annonce.
10:43 Il y a d'abord des annonces d'urgence,
10:45 qui doivent permettre de répondre à un certain nombre d'inquiétudes.
10:48 Je parlais des négociations commerciales, du lien avec les salaires,
10:51 des problèmes qu'il y a sur certaines normes,
10:53 des problèmes qu'il y a sur le déblocage de fonds.
10:56 Il y a un deuxième étage, qui est une question législative.
11:00 Et donc le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau,
11:02 il s'adressera dans les prochaines semaines à une loi d'orientation agricole,
11:06 qui a été décalée d'ailleurs.
11:08 Pourquoi elle a été décalée ?
11:09 Parce qu'effectivement, elle mérite d'être enrichie.
11:11 Et donc on veut l'enrichir, et l'enrichir avec les représentants du monde agricole.
11:16 Et puis, il y a un troisième étage,
11:18 c'est un bras de fer qu'on doit assumer et tenir à l'échelle de l'Union européenne,
11:21 pour protéger nos agriculteurs,
11:23 et que l'agriculture française ne puisse être considérée comme une monnaie d'échange.
11:27 Est-ce qu'il faut créer de la réciprocité ?
11:30 On parle par exemple, tiens, les Espagnols veulent importer des melons en France,
11:35 ils payent leurs salariés quelques euros de l'heure,
11:38 quand un Français paye 12 euros de l'heure.
11:41 Les Marocains veulent nous vendre des tomates,
11:44 ils utilisent des pesticides qui sont interdits en France.
11:49 On marche sur la tête.
11:50 Est-ce qu'il faut de la réciprocité ?
11:52 Il faut évidemment de la réciprocité.
11:57 En fait, la question, ce n'est pas l'arrêt du commerce.
11:59 La fermeture des frontières ne serait évidemment pas une baguette magique.
12:02 Je pense que personne ne demande ça.
12:04 Il y a d'ailleurs beaucoup d'agriculteurs, la viticulture par exemple,
12:08 qui ont besoin d'exporter.
12:10 Les céréaliers ont besoin d'exporter.
12:12 C'est une part importante de leurs revenus.
12:14 Ce qu'on dit en revanche, c'est que d'une part,
12:16 il doit y avoir des contrôles beaucoup plus importants aux frontières de l'Union européenne,
12:20 parce qu'aujourd'hui, il n'y en a pas assez,
12:22 et donc il y a une partie des règles qui sont contournées.
12:24 On doit effectivement réfléchir à la question des importations et des exportations.
12:28 Est-ce qu'il s'agit de contingents ? Est-ce qu'il s'agit de quotas ?
12:30 Sur ce qu'on accepte de recevoir chez nous.
12:32 Et puis ensuite, il y a la question des normes et des surtranspositions.
12:36 Et ça, c'est notre responsabilité.
12:38 C'est notre responsabilité.
12:40 Je regardais avant de venir certaines propositions qui avaient été formulées,
12:43 notamment par les écologistes, mais pas que, à l'Assemblée nationale.
12:46 Quand on propose d'interdire en France certains produits phytosanitaires
12:50 qui sont autorisés partout ailleurs en Europe,
12:53 chacun comprend bien, il n'y a pas besoin d'être spécialiste
12:55 pour voir que ça crée une distorsion de concurrence extrêmement forte.
12:58 Donc voilà, il y a vraiment un travail à faire là-dessus,
13:02 sur la non-transposition, et effectivement, encore une fois,
13:06 un bras de fer à tenir à l'échelle de l'Union européenne,
13:09 comme le fait notre groupe au Parlement.
13:11 - Maud Bréjon, député Renaissance.
13:13 Si les agriculteurs veulent, en fin de journée,
13:16 demain samedi, bloquer la capitale parce qu'ils ne sont pas satisfaits
13:19 des mesures annoncées par Gabriel Attal,
13:21 est-ce que Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, doit les laisser faire ?
13:24 - Les agriculteurs, et c'est ce qu'ils ont démontré
13:27 dans une très grande majorité depuis 7 jours,
13:30 doivent inscrire leurs revendications et leurs actions dans l'état de droit.
13:34 Donc, on doit condamner les dégradations,
13:37 et c'est ce qu'on fait depuis le départ.
13:39 Moi, ce que je remarque, c'est que, encore une fois,
13:41 la grande majorité du mouvement se passe de façon très non-violente.
13:44 Vous savez, c'est des organisations qui sont très en lien
13:46 avec le corps préfectoral, qui discutent au quotidien
13:49 de comment se passent ces manifestations.
13:51 Moi, je leur fais confiance.
13:53 Je leur fais confiance pour que ça continue dans cet esprit-là.
13:56 Les revendications sont légitimes,
13:58 elles ont évidemment le droit de s'exprimer,
14:00 mais ça doit se faire dans un cadre, encore une fois,
14:02 qui est respectueux de l'état de droit.
14:04 - Certains syndicats agricoles et certains agriculteurs en colère
14:08 regrettent Julien Denormandie au ministère de l'Agriculture.
14:11 Est-ce que Marc Fesneau sera ministre de l'Agriculture dans 3 semaines, 1 mois ?
14:16 - J'ai très peu de doutes là-dessus.
14:18 Alors, vous savez que ce n'est pas à moi qu'il appartient de dire
14:20 qu'il reste ministre ou pas.
14:21 - C'est une information qui ne m'avait pas échappée.
14:22 - Mais ce que je peux vous dire, d'une part,
14:24 c'est que Marc Fesneau fait preuve d'une très grande qualité d'écoute,
14:27 d'un grand professionnalisme sur le sujet,
14:29 qu'il est ministre de l'Agriculture depuis longtemps maintenant,
14:32 et qu'il a d'ailleurs été reconduit.
14:34 Le président de la République et le Premier ministre
14:36 lui ont réitéré leur confiance lors du remaniement qu'il y a eu
14:39 et que vous avez commenté sur vos antennes il y a 2 semaines maintenant.
14:43 - C'était la grande interview de Maude Bréjon.
14:46 Merci d'être venue ce matin sur CNews et sur Europe 1.
14:50 - Et l'antenne continue sur CNews et sur Europe 1.
14:53 Merci beaucoup. - Merci.
14:54 - Bonne journée.
14:55 (Générique)

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