La grande interview : Thibault de Montbrial

  • il y a 7 mois
L'avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure, Thibault de Montbrial était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
Transcript
00:00 Et place donc à la grande interview sur CNews Européen. Bonjour à vous Thibault de Montbréal.
00:04 Bonjour.
00:04 Bienvenue, merci d'être avec nous. Vous êtes avocat, vous êtes président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:10 Thibault de Montbréal, vous appelez de vos voeux un véritable choc d'autorité avec un réarmement sur le plan judiciaire et sécuritaire.
00:17 À l'heure où les spéculations vont bon train sur un éventuel remaniement, est-ce que vous croyez vraiment en ce changement de fond,
00:24 à ce choc d'autorité qui est aussi d'ailleurs plébiscité largement par les Français dans les sondages ?
00:29 Vous le savez, ce que je constate, ce que je dénonce, c'est une dérive qui ne date pas d'hier ni même d'avant-hier.
00:38 C'est une dérive de la classe politique française depuis une quarantaine d'années qui a abouti, pour prendre à l'envers un terme utilisé
00:45 par le président de la République lors de ses voeux le 31 décembre dernier, à un véritable désarmement en matière d'autorité,
00:52 en matière de contrôle des frontières, en matière d'immigration, de police, de justice et bien au-delà, en matière d'éducation
01:02 et même au sein de la société, dans les familles, etc. Et donc aujourd'hui, nous en percevons l'addition avec un ensauvagement des chiffres,
01:11 une augmentation terrible des violences, des violences contre les personnes, des violences contre les forces de l'ordre, etc.
01:17 Et comme vous le dites, 80% des Français, c'est le domaine dans lequel on se rapproche le plus d'un quasi-plébiscite en matière d'une politique de réarmement.
01:28 Et on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise. C'est possible. Vous me posez la question, est-ce que c'est possible ?
01:35 Oui, c'est possible. Ce qu'il faudrait, c'est qu'il n'y ait pas simplement un saupoudrage, qu'il n'y ait pas simplement des coups de menton,
01:42 qu'il n'y ait pas simplement des mots. Le président de la République...
01:45 Lors de ses voeux, le mot "autorité" a été maintes fois utilisé.
01:49 Oui, le mot "autorité" a été maintes fois utilisé, mais Emmanuel Macron est à l'habitude de faire régulièrement des discours qui sont bien.
01:58 Il y en a même certains sur l'islamisme qui ont pris au trip. Mais derrière, il y a toujours une forme de déception avec une demi-mesure,
02:05 avec en même temps, dont je persiste et dont je maintiens, qu'il ne peut pas fonctionner en matière d'autorité.
02:13 Alors, bien sûr qu'on peut avoir une bonne surprise, parce que ce que je dis, je lui ai écrit une lettre ouverte il y a deux mois,
02:19 peut-être qu'il va y avoir, avec les grands événements de 2024 qui nous attendent, une espèce de sursaut.
02:31 La difficulté, c'est la question que je vais poser à l'Assemblée.
02:35 On va parler des conditions de ce sursaut, tu bois de mon brial, mais quand le ministre de l'Intérieur se félicite à nouvel an,
02:40 plutôt calme, ce sont ses mots en évoquant une baisse de 10% du nombre de voitures brûlées, comme celui de personnes interpellées,
02:46 mais avec, il faut le rappeler, un dispositif sécuritaire conséquent, près de 90 000 policiers et gendarmes.
02:52 Est-ce qu'on a les moyens, vous qui connaissez très bien ce sujet, vous évoquez ces grands événements,
02:56 de maintenir sur le long terme et avec cette perspective des JO un tel dispositif qui est vraiment, vraiment, il faut s'en rendre compte, très très important ?
03:04 Ce qui s'est passé à la nuit de la Saint-Sylvain, c'est un très très bon exemple de ce qu'est devenue la France.
03:09 Le ministre de l'Intérieur, et statistiquement, il a raison, se réjouit de ce que la nuit a été, je crois que ces termes, c'était plutôt calme.
03:20 Et quand on regarde les chiffres, on se rend compte qu'il y a eu près de 800 voitures brûlées, etc.
03:25 Quand on regarde les détails, il y a eu plusieurs personnes poignardées à différents endroits du territoire,
03:30 il y a eu une septuaginaire qui a été violée devant son mari handicapé, etc.
03:34 Donc il s'est passé des choses terribles et pour revenir aux violences urbaines, on en a eu, on en a eu un tout petit peu moins que l'année d'avant,
03:45 et on en vient, vous savez c'est comme la grenouille qui est dans la bassine, on réchauffe la bassine doucement,
03:53 et la grenouille ne se rend pas compte que la température monte, et puis à un moment la grenouille risque de perdre le réflexe de sortir de l'eau devenue trop chaude.
03:59 - Jusqu'ici tout va bien.
04:00 - Et de mourir ébouillantée, jusqu'ici tout va bien.
04:02 Et pour avoir 10 à 15% de violences en baisse, on a dû mobiliser plus du tiers de nos effectifs de forces de sécurité intérieure, police et gendarmerie.
04:14 Et donc la question elle est la suivante, peut-on tenir à ce rythme là tous les jours ? Bien sûr que non.
04:20 Les fonctionnaires de police et de gendarmerie ont besoin de jours de repos, ils ont besoin de s'occuper de leur famille, ils ont besoin de s'entraîner, ce qui est un vrai sujet.
04:30 Donc il y a une rotation qui doit s'effectuer.
04:32 On est capable aujourd'hui, et on l'a vu en 2023 avec la coupe du monde de rugby, avec la venue du roi Charles III, avec la venue du pape à Marseille, d'assurer la sécurité de très grands événements ponctuels.
04:46 La coupe du monde de rugby c'était des matchs dans une ville ou dans deux villes au début, ou dans trois villes en même temps, mais c'était localisé.
04:53 Là le double défi c'est qu'il va falloir à la fois sécuriser des grands événements pendant tout le printemps et le début de l'été, parce qu'en réalité la flamme olympique va avoir un parcours pendant 110 jours partout en France.
05:07 Or c'est un symbole formidable pour tous les extrémistes de tout poil qui voudraient avoir leur quart d'heure au war alien de gloire à la télé.
05:16 Et il va y avoir le 80e anniversaire des débarquements de Normandie et de Provence, et le Tour de France, le défi du 14 juillet, et puis les Jeux olympiques et Paralympiques.
05:28 Mais il y a aussi la sécurité des Français au quotidien.
05:31 Mais justement Thibault de Montréal parle de l'heure.
05:32 C'est ça qu'on a l'impression que tout le monde oublie.
05:34 D'ailleurs il y a quelques instants Emmanuel Macron a publié une vidéo alors que tout le monde ne parle que du remaniement.
05:40 Il lui parle des Jeux olympiques et Paralympiques, mais la question c'est au-delà de ces Jeux.
05:46 Il y a la sécurité des Français avant, pendant et après.
05:48 Est-ce que c'est une donnée qui est en train d'être oubliée ?
05:52 Je ne pense pas qu'elle soit oubliée, mais je pense que précisément, et c'est pour ça que je parlais de l'importance de la Saint-Sylvestre,
05:58 c'est qu'on se met à se satisfaire de chiffres qui sont objectivement catastrophiques, qui il y a 15 ans, 20 ans auraient fait...
06:05 Catastrophiques à ce point ?
06:06 Toujours.
06:07 Il y a une tendance à la baisse, vous venez de le confirmer pour certains.
06:09 Oui, parce que quand on est sur un cycle de violence volontaire, d'explosion des violences dans la société de toute nature,
06:18 je l'ai dit tout à l'heure, mais de violence contre les personnes, de violence contre les forces de sécurité intérieure,
06:24 de désinhibition totale, la violence est en train de redevenir un mode de résolution du conflit en France à tous les niveaux.
06:29 Donc c'est cette évolution de moyen terme que je considère comme catastrophique.
06:34 Vous avez des courbes, vous avez des tendances, il peut y avoir de légères améliorations, mais la tendance, elle n'est pas bonne du tout,
06:40 et ça ne date pas d'hier.
06:41 Donc moi, ma grande crainte, c'est que d'une part, on pourra en reparler si vous voulez, mais il y a des vrais problèmes de sécurité autour des Jeux olympiques,
06:48 avec une cérémonie d'ouverture qui, techniquement, est extrêmement compliquée à sécuriser, etc.
06:54 Mais par ailleurs, ce que beaucoup de gens ont tendance à oublier, c'est qu'obnubilé par l'objectif JO, il y a la protection du peuple.
07:01 Et la protection du peuple, elle vaut bien celle des JO.
07:04 Et il y a un point technique que le ministre de l'Intérieur a évidemment conscience, mais sans doute pas le grand public,
07:12 c'est que si on redescend de plusieurs niveaux et qu'on se remet à faire de la technique,
07:17 la façon dont les policiers, les gendarmes vont être employés vont pouvoir ou pas prendre des jours de repos,
07:26 parce que c'est usant d'être en première ligne en permanence, la façon dont ils vont pouvoir faire garder leurs enfants pendant les vacances,
07:34 des choses aussi simples, qui sont des choses de la vie de tous les Français, de nos vies à tous.
07:39 On arrive à un point de paroxystique, pour les forces de l'ordre.
07:42 On en arrive à un point qui est extrêmement complexe.
07:45 Et pour finir là-dessus, il va y avoir quasiment 100% de ce qu'on appelle les forces de sécurité publiques
07:51 qui vont être autour de Paris et le reste du territoire national va être très largement déshabillé, avec des craintes.
08:02 Incompréhensible pour la plupart des Français, surtout quand il s'agit de trop sécuriser Paris par rapport au reste du territoire.
08:09 Et ce qui inquiète beaucoup, par exemple, la gendarmerie.
08:11 Dans l'actualité, Thibaud de Montbréal, je voudrais vous faire réagir à cette polémique,
08:14 qui n'est pas anodine, à laquelle se sont prêtés beaucoup de responsables politiques.
08:19 Ils ont réagi, notamment Laurent Wauquiez, qui a demandé la démission de Pierre Moscovici.
08:24 Je rappelle les faits, Pierre Moscovici a retardé volontairement un rapport de la Cour des comptes, dont il est premier président.
08:30 Ce rapport pointe de grave dysfonctionnement dans ce domaine de l'immigration.
08:35 Est-ce que vous considérez, vous exprimez souvent sur ces questions, que c'est un manquement pour notre démocratie ?
08:40 C'est même une forme d'infantilisation des Français, non pas de cacher ce rapport.
08:44 Parce qu'on en parle ici et ailleurs, on connaît quand même les tenants et aboutissants de la politique d'immigration,
08:50 mais de ne pas le présenter au moment clé.
08:52 Cette affaire, elle est pour moi très révélatrice de ce que je vous disais pour commencer.
08:59 C'est que nous sommes dans une situation objectivement catastrophique.
09:02 La France est dans une situation extrêmement fracturée.
09:05 C'est spécifique à la France, pardonnez-moi.
09:07 Non, ça va mal partout.
09:11 Je pense qu'en France, il y a des raisons spécifiques pour lesquelles nous sommes encore plus fracturés,
09:16 notamment du fait de la composition de notre population et de son évolution depuis quelques décennies.
09:21 Mais juste pour répondre à votre question sur la Cour des comptes,
09:26 Pierre Moscovici, c'est un peu l'incarnation de tout ce qui a fait l'échec français depuis 40 ans.
09:30 Il ne faut jamais oublier que c'est un aparatchik socialiste.
09:34 C'est quelqu'un qui a milité dans les rangs du Parti Socialiste, qui en a gravi les échelons,
09:38 qui a ensuite eu la carrière de tous les politiciens professionnels de gauche
09:42 qui ont largement contribué à amener la France là où elle en est aujourd'hui,
09:45 et ce n'est pas un compliment dans ma bouche,
09:47 et qui aujourd'hui, par le jeu des honneurs inéluctables en fin de carrière,
09:52 quand on a eu une telle vie professionnelle, professionnelle en tout cas politique,
09:57 se retrouve à un poste où, avec une espèce de morgue et de dédain,
10:04 parce que moi ce qui m'a frappé, ce n'est pas tellement ce qu'il a dit,
10:06 c'est la façon dont il a dit.
10:08 C'est pour ça que je vous demande s'il y a une forme d'infantilisation.
10:10 Oui, mais vous allez voir, je vais faire un parallèle qui va peut-être vous surprendre,
10:13 mais moi ça m'a fait penser à la décision qui est pour moi
10:16 la décision qui a fait douter les Français de leur classe politique
10:20 et qui contribue à la crise de confiance actuelle,
10:22 qui est la décision de faire re-voter à travers le traité de Lisbonne en 2008,
10:26 après le référendum de 2005 où le non l'avait emporté.
10:30 C'est pour ça que c'est une continuité...
10:32 C'est la même logique, ce n'est pas aussi grave.
10:34 C'est une prise en considération de l'avis des Français.
10:36 Bien sûr que ce n'est pas aussi grave.
10:38 Mais c'est de la même veine.
10:40 Ça participe de la même veine.
10:42 Et quand Pierre Moscovici, en s'asseillant allègrement sur la Constitution,
10:46 dit cette phrase extraordinaire, il le dit, j'aurais même pu ne pas le sortir.
10:50 Mais c'est faux, c'est juridiquement faux.
10:53 Simplement, il est là et on a l'impression que le roi Moscovici règne
10:58 alors que la Cour des comptes fonctionne dans un cadre juridique extrêmement clair
11:02 et qu'elle a pour vocation d'éclairer les politiques publiques.
11:05 Donc s'il y a un rapport sur l'immigration,
11:07 les députés, parce que ce ne sont pas les Français qui sont infantilisés,
11:11 ce sont les députés, ne seraient pas assez grands pour comprendre
11:14 ce qu'il y a dans un rapport de la Cour des comptes.
11:17 C'est très intéressant parce qu'au-delà de l'anecdote...
11:20 Symptomatique pour vous depuis des années.
11:22 Comme vous dites, le rapport est sorti et en plus les chiffres qu'il évoque
11:27 étaient très largement connus.
11:29 Mais c'est simplement ce symptôme du haut fonctionnaire apparatchik
11:33 d'un parti politique qui décide un peu, ou dit qu'il peut décider
11:39 alors qu'il y a des institutions et des textes extrêmement clairs.
11:42 Thibaud de Montbréal, c'est un procès important qui s'ouvre demain,
11:46 celui de trois gardiens de la paix jugés devant la Cour d'assises,
11:49 un cours d'assises de Seine-Saint-Denis pour l'interpellation violente.
11:52 On va le rappeler à nos auditeurs d'Europe 1 et nos téléspectateurs de CNews.
11:55 Interpellation violente, c'était en 2017 à Olnay-sous-Bois du jeune Théo,
11:59 jeune homme noir, désormais porteur d'un handicap à vie,
12:02 à cause d'un coup de matraque qui lui avait déchiré le sphincter.
12:05 Nous sommes presque sept ans, sept années après cette affaire
12:08 au retentissement national.
12:10 Vous êtes l'avocat de l'un des policiers.
12:12 D'abord, pour vous, on se souvient du débat politique.
12:16 On avait parlé du maintien de l'ordre, de l'usage de la force par les policiers.
12:21 Quel est l'enjeu de ce procès ?
12:23 Je défends le principal policier inculpé.
12:28 Je n'étais pas son avocat pendant l'instruction.
12:31 Je vais le défendre à l'audience avec mon associé Louis Caïz.
12:35 Le principal enjeu, c'est d'abord un enjeu pour notre client.
12:39 Notre client a été présenté, non seulement par les médias,
12:46 par les avocats à l'époque de Théo, qui ont menti en sachant
12:51 ce qu'il n'y avait pas dans le dossier.
12:53 -Mentie sur quoi ? -Sur ce qu'il y a dans le dossier.
12:56 Le dossier n'est pas ce qui a été présenté pendant des années.
12:59 -Sur le fait que c'était un viol au départ ?
13:01 -Je vais y venir. Je réponds d'abord à votre question.
13:04 Ce jeune policier que nous défendons, c'est pour nous, évidemment,
13:09 le principal enjeu. Songez que le président de la République
13:12 de l'époque, avec une perte totale de repères,
13:15 était allé au chevet de ce jeune dont la blessure est déplorable.
13:21 Mais la blessure résulte d'une rébellion, d'un acte de violence
13:26 contre les policiers. Et c'est ça que l'enquête a établi,
13:30 d'un acte technique, qualifié de légitime par les experts.
13:37 -La police établit que les deux violents coups
13:40 sont portés à un moment où Théo, je cite encore,
13:43 "ne promet pas d'atteinte envers l'intégrité physique
13:46 des policiers interpellateurs".
13:48 -C'est un des rapports qui sera l'enjeu principal du débat.
13:52 Le dossier établit que le geste technique utilisé par le policier
13:57 est un geste légitime, un geste technique qui s'apprend,
14:01 qui était approprié au regard des faits de violences
14:04 commises par la future partie civile.
14:07 C'est également les experts qui le disent,
14:09 plusieurs experts, pas un seul.
14:11 La seule question qui va être l'enjeu de ce débat,
14:14 c'est de savoir si cet usage qualifié de légitime
14:17 était proportionné. Est-ce que la force du coup
14:20 était excessive ? Mais il faut marteler que c'est un coup
14:23 qui a abouti à des blessures accidentelles
14:25 qui n'étaient pas volontaires.
14:27 -C'est ce que vous allez dire dans le procès.
14:29 La partie adverse va dire que c'est un handicap à vie,
14:32 une violence disproportionnée.
14:34 -Ca ne veut pas dire que c'était volontaire.
14:36 -Ca change tout en droit.
14:38 -Ce matin, dans le Parisien, l'avocat du jeune Théo
14:42 dit que ce ne doit pas être le procès de la police.
14:46 -Je l'ai lu comme vous et je m'en réjouis.
14:49 Je pense que c'est un procès qui concerne des personnes,
14:54 ces policiers, ce jeune homme.
14:57 Personne ne conteste, et moi le premier,
15:00 le drame absolu vécu par Théo,
15:03 parce que quels que soient les actes de rébellion
15:06 et les violences qu'il a commises contre les policiers,
15:09 ça ne méritait pas, d'un point de vue,
15:12 dans l'absolu, de telles conséquences pour lui.
15:15 Mais encore une fois, l'enjeu, c'est la légitimité
15:18 et la proportionnalité du geste.
15:20 La légitimité est établie par plusieurs rapports.
15:23 La proportionnalité, c'est la cour d'assises qui en décidera.
15:26 Mais on est descendu de bien des étages
15:28 par rapport à l'hystérie du début de l'enquête,
15:31 où ce policier a été présenté comme un violeur,
15:34 et on a à songer que le parquet n'a jamais voulu poursuivre pour viol.
15:37 C'est le juge d'instruction qui, pour des raisons
15:40 qui lui appartiennent, a décidé ce qualificatif,
15:43 qui a été amplifié dans un premier temps par Théo et ses avocats,
15:46 ce qui les a permis de regretter, parce que je pense que ce dossier
15:49 n'aurait pas dû prendre cette ampleur.
15:52 Donc ce n'est pas le procès de la police,
15:55 c'est le procès d'un jeune policier pour des violences,
15:58 encore une fois, légitimes, mais était-elles ou non proportionnées.
16:01 - Et demain, vous êtes l'avocat du principal,
16:04 d'un des principaux mis en cause.
16:06 Merci à vous, c'était votre grande interview.
16:08 - Merci. - Thibaut de Montbréal, et à bientôt.
16:10 ♪ ♪ ♪
16:13 [SILENCE]

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