Carole Delga, présidente de la région Occitanie, s'exprime depuis la Haute-Garonne où le Premier ministre Gabriel Attal est attendu ce vendredi afin d'annoncer des mesures pour calmer la contestation des agriculteurs.
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00:00 Exactement, Carol Delga qui est à nos côtés cet après-midi sur BFM TV.
00:04 D'un mot, le Premier ministre est attendu ici dans une vingtaine de minutes, si tout se passe bien,
00:10 parce qu'il y a beaucoup d'embouteillages et il y a surtout beaucoup de barrages et de blocus,
00:13 des objectifs que devra éviter évidemment le Premier ministre pour arriver ici dans cette ferme.
00:19 Nous sommes quasiment au pied des Pyrénées, paysage assez bucolique, en plus aujourd'hui il fait beau,
00:24 et nous sommes donc avec la présidente du conseil régional Carol Delga.
00:28 C'est important ce moment, cet après-midi, ici, ce rendez-vous fixé ?
00:32 Oui, c'est important pour l'agriculture, pour les agriculteurs qui nous envoient depuis des mois et des mois
00:38 des messages de désespoir parce que leurs revenus ne font que chuter,
00:43 et puis il y a la menace de l'eau.
00:46 Dans les eaux de France, ce sont les inondations, ici c'est la sécheresse,
00:50 et donc nous attendons en effet des mesures fortes du Premier ministre.
00:54 Et s'il n'y a pas de mesures fortes annoncées ce soir,
00:57 ce que redoutent d'ailleurs beaucoup d'agriculteurs, de céréaliers qu'on a vus,
01:01 notamment ce matin sur le barrage de la 64 ?
01:03 Non mais dans tous les cas, moi j'appelle au calme, il ne doit y avoir aucune dégradation, aucune violence.
01:08 Dans votre région, Narbonne, Narbonne impactée, le Gard ?
01:12 Je le sais, mais je défends qu'il n'y ait bien entendu aucune violence,
01:16 je défends que le message porté par nos agriculteurs il est légitime,
01:20 il ne doit pas être affaibli par de la violence, je condamne toute forme de violence,
01:26 on doit être constructif, le gouvernement doit prendre conscience
01:31 de ce que depuis des années nous les présidents de région nous indiquons,
01:35 et nous allons être dans un respect, bien sûr vis-à-vis du Premier ministre,
01:40 mais surtout dans une exigence de donner une dignité
01:45 à celles et à ceux qui travaillent 70 heures par semaine pour un salaire de misère.
01:49 Donc à ce moment précis vous voulez être encore très optimiste ?
01:54 Je suis volontariste, je suis volontariste et exigeante,
01:57 mais on ne doit pas tomber dans la violence des mots, on doit être constructif.
02:03 La violence physique aussi sur le terrain, des dégradations ?
02:05 Narbonne, des magasins saccagés, la MSA disait ?
02:08 Que les choses soient bien claires, je condamne toute forme de violence,
02:12 il n'y a aucune légitimité à la violence, ici ce sont des femmes et des hommes
02:17 qui sont habitués à travailler beaucoup, à parler peu,
02:20 et donc on doit les écouter, on doit les entendre,
02:22 c'est cette France rurale qui se sent méprisée,
02:25 qui n'a plus la capacité de vivre dignement,
02:28 donc pas de violence et nous attendons des actes forts de la part de Gabriel Attal.