Colère des agriculteurs: Gabriel Attal envisage des mesures "supplémentaires" contre la concurrence déloyale d'autres pays

  • il y a 8 mois
 Le Premier ministre Gabriel Attal visite une exploitation maraîchère dimanche. Il a dit envisager des mesures "supplémentaires" contre la concurrence déloyale d'autres pays.

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00:00 Il faut qu'on soit capable de donner plus de marge de manœuvre au niveau local.
00:03 Parce que la réalité c'est que, en Ariège, les préoccupations sont pas les mêmes et les problèmes sont pas les mêmes qu'ici, en Indre-et-Loire.
00:10 Et donc on peut pas avoir un cadre uniforme depuis Paris qui réagit toutes les filières, tous les territoires et toutes les régions.
00:16 C'est une évidence. Et même à l'échelle de votre territoire, vous travaillez sur du vivant.
00:24 Et donc la loi, elle est pas vivante. Les règles administratives, elles sont pas vivantes.
00:29 Donc il faut qu'on vous donne plus de marge de manœuvre avec les préfets qui contrôlent. C'est ça l'état d'esprit.
00:34 Ensuite, il y a un enjeu. Là, moi, je veux qu'on clarifie les choses et qu'on voit les mesures qu'on peut prendre supplémentaires
00:39 sur ces histoires de concurrence déloyale. C'est pas normal que vous soyez empêchés d'utiliser certains produits,
00:46 que ça vous empêche de les mettre en place dans vos exploitations et donc de produire comme il faut,
00:53 mais que vous ayez des pays voisins, Italie ou autre, qui eux les utilisent et que ça arrive ensuite chez nous.
00:59 Donc là, il faut avancer à la fois au niveau européen et on va regarder produit par produit.
01:04 – Voilà, moi, c'est cette fameuse transition agroécologique que j'appelle de mes voeux en tant que citoyen.
01:09 Mais à un moment donné, comment on fait ? On n'a pas les mêmes contraintes en Italie, en Espagne.
01:13 Là, je reviens sur les fruits et légumes. Là-bas, franchement, c'est très hypocrite de faire venir des légumes d'Espagne.
01:19 On est en train là-bas de foutre en l'air complètement leur écosystème.
01:23 – Et leur eau.
01:23 – Et leur eau, qu'ils ont beaucoup plus besoin encore que nous, alors qu'on pourrait le faire ici.
01:28 À un moment donné, il va falloir qu'on trouve une solution par rapport à ça.
01:31 On ne sait pas comment on peut valoriser, effectivement,
01:33 les efforts que les agriculteurs font sur le plan environnemental.
01:37 Mais il va falloir qu'on y arrive quand même, parce qu'aujourd'hui,
01:40 les deux labels que vous avez, que ce soit le bio ou que ce soit le HVE, il n'y a rien derrière.
01:45 Moi, je fais HVE, j'arrive en fin de certification, c'est 3 ans.
01:48 Là, maintenant, je ne sais pas si je vais reconduire, parce qu'on fait des efforts.
01:53 On est dans cet état d'esprit, mais derrière, il n'y a rien.
01:56 – C'est jamais assez, surtout.
01:58 – Il n'y a pas de revalorisation derrière.
01:59 Comment on peut arriver à valoriser les efforts que les agriculteurs font
02:03 et les progrès qu'ils font par rapport à ça ?
02:05 Parce que plutôt que juste sur un aspect réglementaire,
02:09 qui, franchement, vous met à dos tout le monde et n'est pas constructif pour avancer.

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