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Le gérant d’une banque de Californie contacte le FBI quand il constate que la porte de sa chambre forte refuse de s’ouvrir. Après inspection, on se rend compte que des voleurs ont pratiqué un trou dans le plafond de la chambre forte à l’aide d’explosifs et qu’ils se sont enfuis avec des bijoux et autres objets évalués à plus de 2 millions de dollars. Incapables de trouver des indices sur l’identité des voleurs et sur l’endroit où ils pourraient être, les agents transmettent les informations de cette affaire aux autres bureaux du FBI du pays. Peu de temps après, des agents de l’Ohio sont aux prises avec une affaire identique. Ils trouvent un des amis des voleurs qui leur montre la voiture qu’ils ont utilisée. Elle contient du matériel et des armes ayant servi lors des vols. Il leur indique également la maison où l’un des membres du groupe a habité. Les agents y recueillent des empreintes digitales et déterminent que celui-ci a bien participé aux vols de banque. Bientôt, ils retracent les 4 voleurs et ils procèdent à leur arrestation.

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00:00 Lundi matin, 27 mars 1972 à Laguna Niguel en Californie.
00:13 À la United California Bank, les employés étaient sur le point d'ouvrir la banque au public.
00:25 Le gérant tenta de déverrouiller la porte de la chambre forte mais n'y parvint pas.
00:30 20 minutes plus tard, un technicien arriva pour vérifier le mécanisme de verrouillage de la porte.
00:46 Il travailla pendant plusieurs heures.
00:49 La combinaison était la bonne et la serrure ne faisait pas défaut mais inexplicablement, même l'expert était incapable d'ouvrir la chambre forte.
00:57 Pour trouver une autre façon d'entrer, il monta sous les combles au-dessus de la pièce.
01:07 Il fut stupéfait en voyant qu'un trou avait été pratiqué dans la toiture.
01:15 Sous lui, une autre ouverture béante menait à la chambre forte.
01:20 On dépêcha aussitôt des agents du bureau du FBI de Santa Ana sur les lieux.
01:28 Le premier à examiner la scène du crime fut l'agent spécial Jim Conway.
01:34 Dès qu'on est arrivé, on est monté au-dessus de la chambre forte.
01:39 En regardant à travers le trou, on a pu voir un tas de décombres de 2 mètres de haut.
01:44 On a donc dû se faire un tour de la chambre forte.
01:47 Le premier à entrer dans la chambre forte était un agent de la police.
01:51 Il avait un visage de la police.
01:53 Il avait un visage de la police.
01:55 Il avait un visage de la police.
01:57 Il avait un visage de la police.
01:59 Il avait un visage de la police.
02:01 Il avait un visage de la police.
02:03 Il avait un visage de la police.
02:05 Il avait un visage de la police.
02:07 Il avait un visage de la police.
02:09 Il avait un visage de la police.
02:11 Il avait un visage de la police.
02:13 On a tout de suite vu que nous devrions consacrer beaucoup de temps et d'efforts pour tirer tout ça au clair.
02:18 Ce n'était pas une scène de crime qu'on pouvait tout simplement commencer à fouiller.
02:23 Quelques-uns d'entre nous ont pu entrer, regarder tout autour et voir l'ampleur des dégâts.
02:29 On marchait littéralement sur des montres, des bagues et autres objets de valeur,
02:33 éparpillés à travers les fragments de ciment.
02:36 L'agent spécial Frank Calley commença à faire le tri.
02:43 Tout était éparpillé.
02:45 Il y avait des mèches de cheveux, toutes sortes d'états de comptes, des photos,
02:52 des choses que les gens laissent habituellement dans leur coffre bancaire.
02:56 Il y avait même des urnes funéraires contenant les cendres de personnes décédées.
03:04 Les agents commencèrent la tâche complexe de déterminer comment les voleurs étaient entrés dans cette chambre forte.
03:12 Ils remarquèrent la présence de terre noire et de jute à travers les décombres.
03:17 A l'extérieur, ils constatèrent que le dispositif d'alarme sonore avait été désactivé.
03:27 Il y avait également une échelle.
03:32 En interprétant les indices, les enquêteurs puent reconstituer la façon dont les voleurs étaient entrés dans la chambre forte.
03:40 Ils avaient d'abord désactivé l'alarme en vaporisant du polystyrène liquide à l'intérieur.
03:45 Endurcissant, celui-ci avait bloqué le système et neutralisé tout le mécanisme.
03:53 Le système était désactivé.
03:58 Les agents commençaient à déterminer comment les voleurs étaient entrés dans la chambre forte.
04:04 Ils avaient bloqué le système et neutralisé tout le mécanisme.
04:07 Ensuite, les voleurs étaient montés sur le toit.
04:15 Les enquêteurs trouvèrent du ruban adhésif près d'une prise de courant,
04:28 ce qui indiquait que les voleurs avaient vraisemblablement utilisé l'électricité de la banque.
04:33 Comme il n'y avait pas d'empreinte digitale sur le ruban adhésif, les voleurs devaient porter des gants.
04:37 Ils avaient pratiqué une ouverture à la scie électrique de 3,60 mètres carrés.
04:48 Une fois sous les combles, les voleurs avaient visiblement su comment neutraliser le système d'alarme silencieux.
04:53 Ils ont pris deux des fils transmettant le signal d'alarme.
05:00 Ils les ont coupés en deux.
05:02 Ils ont pris un de ces fils et les ont coupés en deux.
05:05 Ils ont coupé le premier fil et le deuxième fil.
05:08 Ils ont coupé le premier fil et le deuxième fil.
05:11 Ils ont coupé le premier fil et le deuxième fil.
05:14 Ils ont pris deux des fils transmettant le signal d'alarme.
05:17 Ils les ont coupés puis soudés ensemble.
05:20 C'était du travail d'experts.
05:27 On a tout de suite vu qu'ils avaient bien appris leur leçon.
05:34 Même si le système d'alarme avait été désactivé,
05:40 les mètres de béton armés les séparaient encore de la chambre forte.
05:43 Le seul moyen d'y entrer serait d'utiliser des explosifs.
05:50 Les agents croyaient que les voleurs avaient perforé le ciment
05:53 pour y insérer des bâtons de dynamite et des détonateurs.
06:05 Il fallait que la force de l'explosion détruise la plaque de ciment
06:08 sans blesser les voleurs
06:10 et sans que le bruit n'attire l'attention.
06:14 La présence de fragments de toile de jute indiquait qu'ils s'étaient bien préparés.
06:20 Ils ont placé des sacs de jute sur les explosifs.
06:28 C'était non seulement pour étouffer le bruit,
06:31 mais aussi pour diriger l'explosion vers la chambre forte.
06:34 La diriger vers le béton, comme prévu, plutôt que vers eux.
06:38 Sur l'armature du béton, les enquêteurs relevèrent des traces de brûlure.
07:01 Ils en conclurent que les voleurs savaient que la détonation n'aurait aucun effet sur l'acier.
07:05 Ils avaient donc à porter un chalumeau.
07:08 Ils se concentrèrent ensuite sur l'évaluation des pertes.
07:16 Selon les responsables de la banque, 50 000 dollars manquaient.
07:22 Mais les voleurs ne s'étaient pas contentés de l'argent liquide.
07:27 Ils avaient pris le temps d'ouvrir les 458 coffres bancaires.
07:31 À en juger par les traces d'outils sur les serrures de ces coffres,
07:35 les voleurs s'étaient servis d'un instrument pointu pour les ouvrir un à un.
07:39 Ensuite, ils avaient soigneusement trié leur contenu, n'emportant que ce qui les intéressait.
07:48 Les bandits étaient si bien organisés que personne ne les avait vu.
07:57 Les bandits étaient si bien organisés que personne ne les avait vu ni entendu entrer et sortir de la banque.
08:02 En 1972, la plupart des banques étaient fermées pendant le week-end.
08:08 Les agents conclurent que les voleurs avaient tiré parti de cette situation.
08:14 Il semblait qu'ils étaient venus à plusieurs reprises pendant le week-end.
08:21 Ils étaient entrés le vendredi soir et n'avaient quitté définitivement les lieux que tard le dimanche soir.
08:27 Non seulement les voleurs avaient-ils perpétré ce crime avec succès,
08:32 mais en plus, ils n'avaient pas laissé une seule empreinte derrière eux.
08:36 Les enquêteurs n'avaient trouvé qu'un gant noir et des mèches de perceuse endommagées,
08:43 des objets trop courants pour permettre une éventuelle identification.
08:46 Les agents et les policiers recueillirent des échantillons des fragments pour analyse ultérieure.
08:55 Mais sans indices physiques ni témoins oculaires,
08:58 il serait difficile, voire impossible d'identifier et de retracer un groupe de criminels aussi expérimentés
09:04 qui comptaient dans ces rangs des experts en électronique et en explosifs.
09:08 Les enquêteurs évaluèrent ensuite le montant des biens volés dans les coffres bancaires.
09:15 Ce processus serait long puisque la banque ne tenait pas l'inventaire de leurs contenus.
09:22 Pour savoir ce que les coffres bancaires contenaient, on devait attendre que les clients se manifestent
09:27 et nous disent qu'il leur manquait 350 000 dollars par exemple.
09:30 Mais autrement, il nous était impossible d'évaluer les montants volés.
09:34 De plus, le quartier était très aisé,
09:36 donc les probabilités que les pertes en argent et en biens soient grosses étaient assez élevées.
09:42 Les enquêteurs commencèrent alors la pénible tâche de classer et de constater les objets.
09:49 Les enquêteurs commencèrent alors la pénible tâche de classer et de consigner tous les biens qui se trouvaient encore dans la chambre forte.
09:55 Ensuite, ils questionnèrent les clients sur les bijoux, pièces de monnaie de collection
10:02 et sur les obligations que leurs coffres contenaient.
10:04 En procédant par élimination, ils purent ainsi lentement établir la liste des biens volés.
10:14 La somme de 50 000 dollars volés à la banque était minime en comparaison aux biens disparus,
10:19 dont la valeur s'élevait à plus de 8 millions de dollars.
10:22 C'était le vol le plus important de toute l'histoire des États-Unis.
10:28 Pour les enquêteurs qui ne disposaient d'aucun indice matériel,
10:34 il n'y avait qu'une solution pour trouver une piste, pensée comme les voleurs.
10:40 On s'est dit qu'ils avaient eu besoin d'oxygène pour brûler les renforts en acier
10:44 et on est allé voir tous les hôpitaux et les endroits où l'on trouve de l'oxygène.
10:48 On vérifia auprès de tous les fournisseurs d'oxygène de la région, mais en vain.
10:55 On pensait également qu'ils avaient utilisé une perceuse d'un modèle assez puissant.
11:02 On s'est donc rendu dans tous les endroits où l'on vend,
11:05 ou loue le genre de perceuse qui, selon nous, avait été utilisée.
11:10 Les agents se rendirent chez plusieurs dizaines de vendeurs et de locateurs d'outils,
11:14 vérifiant toutes les transactions effectuées peu avant le vol.
11:17 Mais ils ne trouvèrent rien.
11:21 Apparemment, les voleurs avaient organisé et perpétré le crime parfait.
11:29 Sans témoins, ni indices ou suspects, cette enquête semblait impossible à résoudre.
11:38 Mais le FBI était bien résolu à identifier les voleurs et à les retrouver coûte que coûte.
11:44 En mars 1972, une bande de voleurs professionnels
11:53 avait volé la chambre forte d'une banque de Laguna Niguel en Californie, près de Los Angeles.
11:58 Pendant le week-end, les voleurs avaient ouvert des centaines de vêtements
12:03 pour s'enfuir avec un butin évalué à plus de 8 millions de dollars
12:07 et constitué d'argent liquide et d'objets de valeur.
12:10 Ils s'étaient volatilisés sans laisser de traces.
12:13 Tout portait à croire que ces voleurs étaient très expérimentés.
12:17 Comme l'affaire était difficile à résoudre pour le petit bureau du FBI de Santa Ana,
12:21 on fit appel au bureau de Los Angeles, dont les ressources étaient largement supérieures.
12:28 Un agent spécial, Paul Chamberlain, supervisait l'enquête.
12:31 On a réalisé qu'il s'agissait du vol le plus important de toute l'histoire des États-Unis.
12:38 On en a parlé à tous les agents de notre bureau, on en comptait alors quelques centaines.
12:43 Normalement on ne procède pas comme ça, mais ce crime sortait vraiment de l'ordre.
12:47 Les agents de Santa Ana mit rapidement leur collègue à la porte.
12:52 Ils ont été interrogés par un agent spécial, Paul Chamberlain.
12:55 Les agents de Santa Ana mit rapidement leur collègue de Los Angeles aux fêtes.
12:59 Notre bureau de Los Angeles n'avait jamais enquêté sur un vol de cette ampleur.
13:05 Les cambriolages sur lesquels on avait travaillé n'avaient jamais été si minutieusement préparés.
13:11 Et de plus, les voleurs avaient été à l'œuvre pendant trois jours.
13:15 Comme les voleurs semblaient être des experts et qu'ils n'avaient jamais sévi à Los Angeles,
13:21 les agents en conclurent qu'ils venaient peut-être d'une autre région.
13:25 Ils transmirent un message à tous les bureaux du FBI du pays,
13:28 demandant si quelqu'un avait déjà enquêté sur un cas similaire.
13:32 Ils obtinrent une réponse affirmative du bureau de Cleveland en Ohio,
13:41 où des agents enquêtaient sur des vols de banque identiques.
13:44 Il y en avait eu treize en tout.
13:46 La description du vol de banque en Californie avait immédiatement éveillé leur attention,
13:53 notamment celle de l'agent spécial Buddy Nix.
13:56 On a tout de suite su que c'était eux en voyant leur modus operandi.
14:02 D'abord l'utilisation de polystyrène pour empêcher le système d'alarme de se déclencher.
14:08 Ensuite le fait qu'ils aient été entrés par le toit,
14:12 et aussi la façon dont ils s'y étaient pris pour désactiver l'alarme à l'intérieur.
14:16 Tous ces éléments nous poussaient à croire que les voleurs de Youngstown pouvaient être mêlés à ce crime.
14:23 Les agents de l'Ohio soupçonnaient un groupe appelé Youngstown Airy.
14:27 Cette bande, qui avait des liens avec le crime organisé,
14:31 était soupçonnée d'avoir commis 13 autres vols de banque dans leur région.
14:34 L'agent de Californie avait visé juste en affirmant qu'il ne s'agissait pas là de voleurs à la petite semaine.
14:40 À cette époque, Youngstown était une véritable mecque pour les organisations criminelles.
14:47 Des types dirigeaient plusieurs entreprises illégales de jeu.
14:52 En outre, ils étaient mêlés au transport de biens volés entre les divers états américains et au vol de semi-remorques.
14:58 Des équipes de voleurs étaient régulièrement en opération.
15:04 Ils commettaient des vols très sophistiqués.
15:08 Lors d'enquêtes antérieures, les agents de Youngstown avaient identifié près de 100 hommes qui, selon eux, faisaient partie du groupe de voleurs.
15:18 Ils avaient recueilli des informations sur chacun d'entre eux.
15:25 Ils envoyèrent les noms et les photos de ces suspects au bureau du FBI de Los Angeles.
15:29 Les agents tentèrent de réduire la liste de noms.
15:36 Comme les criminels avaient dû venir en Californie,
15:40 on vérifia les listes de passagers de toutes les compagnies aériennes au cours des jours précédents et suivant le vol.
15:47 Sans technologies modernes, ni ordinateurs comme on en utilise aujourd'hui, ce travail laborieux demanda plusieurs jours.
15:54 Après des recherches exhaustives, les agents relevèrent les noms de 5 hommes de Youngstown qui étaient venus à Los Angeles par avion.
16:08 Emil D'Incio, Harry Barber, Charles Mulligan, Charles Brockels et Philip Christopher étaient arrivés en Californie 9 jours avant le vol.
16:17 Un sixième type, James D'Incio, était arrivé à bord d'un autre avion la veille du vol.
16:27 Les agents disposaient enfin d'une liste de suspects potentiels.
16:34 Ils étudiaient ensuite les informations dont ils disposaient sur les 6 hommes.
16:37 Tous avaient de lourds casiers judiciaires pour avoir cambriolé des maisons et des petites entreprises et ils avaient écopé de peines peu sévères.
16:47 Emil D'Incio semblait être le cerveau de la bande, le chef.
16:52 Il planifiait les coups et choisissait les hommes qui étaient les plus dangereux.
17:00 Il planifiait les coups et choisissait les hommes qui mettraient ses plans à exécution.
17:03 Charles Brockels était un électronicien, expert en explosifs. Il connaissait bien les systèmes d'alarme.
17:13 Les agents croyaient que Philip Christopher, pour sa part, avait fait le guet pendant le vol.
17:19 Les autres membres du gang avaient des liens de parenté avec le chef et s'étaient sans doute chargés des tâches secondaires.
17:29 Voici James, le frère aîné d'Emil.
17:31 Et Charlton Mulligan, le beau frère d'Emil.
17:37 Il y avait aussi Harry Barber, le neveu d'Emil.
17:44 Les suspects étaient tous des criminels de carrière et ils avaient des liens étroits avec le crime organisé.
17:54 Le bureau du FBI de Youngstown en Ohio disposait de nombreuses preuves indirectes de leur implication dans des vols de banque,
18:00 mais n'avait aucune preuve formelle contre eux. Les accusations n'avaient jamais tenu la route.
18:05 Le seul lien qu'on tenait entre les suspects et le crime, c'était qu'ils se trouvaient tous à Los Angeles au moment du vol.
18:12 Les agents commencèrent alors la tâche complexe de reconstituer leurs déplacements à partir du moment où ils étaient arrivés à l'aéroport.
18:23 On a interrogé tous les chauffeurs de taxi de l'aéroport de Los Angeles qui travaillaient ce jour-là. C'était une tâche colossale.
18:29 Les agents consacrèrent quelques jours à interroger plusieurs dizaines de chauffeurs et cela porte à fruit.
18:38 L'un d'eux se rappelait avoir fait monter un groupe de cinq hommes à bord de son véhicule pour les conduire à une résidence du quartier de Southgate.
18:46 Il se souvenait bien de ses clients.
18:50 Le chauffeur de taxi se rappelait ces hommes parce qu'il lui avait laissé un pourboire de 100 dollars et aussi parce qu'ils avaient des têtes de truands.
18:56 À partir des relevés de l'entreprise de taxi, les agents obtèrent l'adresse où ces hommes étaient descendus. Ils décidèrent de s'y rendre.
19:04 C'était dangereux, car si les voleurs apprenaient qu'ils faisaient l'objet d'une enquête pour vol, ils pouvaient décider de quitter la ville.
19:11 Le jeu en valait toutefois la chandelle, car c'était l'unique piste dont disposaient les enquêteurs, l'agent spécial Jim Conway.
19:19 On devait interroger quelqu'un. On devait donner le coup d'envoi à cette enquête.
19:23 Mais on était inquiets du fait que les suspects risquaient d'apprendre qu'on était sur le point de les identifier.
19:29 Les agents apprirent alors que la résidence de Southgate appartenait à la famille Barber.
19:35 Ronald, le frère du suspect Harry Barber, accepta de répondre aux questions des enquêteurs, mais ses réponses furent vagues.
19:44 On n'avait pas obtenu de mandat ni rien de tout ça à ce moment-là, et on ne disposait d'aucune preuve de son implication.
19:51 Mais plus il parlait, plus il semblait savoir de choses. On était impressionnés qu'il en sache autant.
19:57 Ronald Barber affirma que les six hommes n'étaient jamais venus chez lui.
20:04 Même si les agents ne tenaient pas encore de preuves formelles, ils étaient en clair à croire Barber, du moins en partie.
20:12 D'abord parce que sa maison était bien trop petite pour héberger six autres hommes.
20:16 Les enquêteurs en conclurent que seulement une partie des suspects était restée à cet endroit.
20:23 Ils vérifièrent ensuite les registres de tous les hôtels, en commençant par ceux qui se trouvaient le plus près de la banque.
20:31 L'agent spécial Frank Kelly.
20:36 On s'est dit que ces types étaient de haut calibre, qu'ils savaient qu'ils allaient mettre la main sur un gros butin.
20:41 Par conséquent, ils logeraient dans un endroit de bon goût. On a donc frappé aux portes des établissements les plus chics d'Orange County.
20:47 Une fois de plus, c'était une tâche fastidieuse. Mais les agents ne relancèrent pas.
20:54 Guidé par son intuition, l'un d'eux décida de s'y prendre autrement.
21:02 Un des agents s'est dit qu'il n'était peut-être pas resté dans un grand hôtel. Il a alors décidé de s'arrêter dans un motel fréquenté par des camionneurs.
21:09 Il a alors découvert qu'Emil D'Incio y avait loué une chambre.
21:15 Emil D'Incio était le chef de la bande.
21:21 Les registres indiquaient que son beau-frère, Charles Mulligan, avait également loué une chambre à ce motel au moment du vol.
21:29 En vérifiant sa fiche d'inscription, les agents remarquèrent un numéro de plaque d'immatriculation.
21:34 La plaque était celle d'une voiture immatriculée à l'adresse de Ronald Barber.
21:40 Les enquêteurs disposaient maintenant d'une liste de sept suspects. Les six types de l'Ohio et Ronald Barber qui vivaient à Los Angeles.
21:48 Ils ne tenaient encore aucune preuve de leur implication dans le crime.
21:53 Mais l'enquête s'annonçait prometteuse. Le FBI se rapprochait peu à peu du but.
21:59 Quelques semaines après un vol de plusieurs millions de dollars dans une banque de Californie, les agents du FBI identifiaient sept suspects.
22:12 Le chef de la bande, Emil D'Incio et son frère James D'Incio.
22:19 Charles Mulligan.
22:21 Philip Christopher.
22:23 Charles Brockels.
22:24 De même que Harry Barber et son frère Ronald.
22:26 Il s'agissait d'un gang de voleurs professionnels dont la base d'opération était située à Youngstown en Ohio.
22:34 Les agents découvrirent qu'au moins deux d'entre eux avaient loué une chambre de motel quelques jours avant le crime.
22:39 L'agent spécial Paul Chamberlain était convaincu que ces hommes étaient les auteurs du vol.
22:47 Mais il ne disposait d'aucun indice pour étayer ses soupçons.
22:51 Nous savions à peu près qui était mêlé au crime, mais devant les tribunaux on doit présenter des preuves.
22:57 Les agents fouillèrent dans les relevés téléphoniques du motel et découvrirent que les suspects avaient appelé un certain Earl Dawson, établi dans la région.
23:05 En examinant ses antécédents, on a découvert qu'il avait été militaire.
23:11 De fait, il avait fait partie des Marines et avait reçu un entraînement en maniement de munitions et d'explosifs.
23:18 Comme il y avait eu des explosions à la banque, on s'est intéressé à lui de plus près.
23:22 L'agent Frank Kelly releva alors un autre lien intéressant.
23:27 Dawson était originaire de Youngstown, la base d'opération des voleurs.
23:33 Ça a fait comme un déclic encore une fois.
23:39 On s'est dit qu'il s'agissait là d'une autre avancée.
23:42 On avait établi un lien entre les types de Youngstown, les Dinsio, l'Organ et Dawson.
23:48 Les agents décidèrent d'approcher Dawson pendant qu'il était chez lui pour tenter de le convaincre de collaborer avec eux.
23:55 Ils lui montrèrent des photos d'Emil Dinsio et de ses complices et lui demandèrent s'ils les connaissaient.
24:01 Dawson se montrait hésitant à parler.
24:04 Sachant qu'il avait été Marine, l'agent spécial tenta d'en appeler à son sens du devoir.
24:11 Dawson passa alors aux aveux.
24:16 Il admit connaître trois des suspects.
24:18 Emil Dinsio, son frère James, de même que Charles Mulligan.
24:23 Mulligan et lui étaient des amis d'enfance. Ils avaient grandi ensemble à Youngstown.
24:28 Dawson ajouta que la veille du vol de Laguna Neagle, Mulligan lui avait rendu visite en compagnie des autres suspects.
24:36 Il lui avait alors donné 100 dollars pour qu'il leur laisse sa maison pendant une heure, le temps qu'ils aient une petite réunion.
24:45 Dawson était parti sans savoir de quoi ils avaient parlé.
24:49 Mais il ajouta qu'il avait quelque chose à montrer aux agents qui pouvaient les intéresser.
24:58 Mulligan avait laissé une voiture dans son garage et elle s'y trouvait toujours.
25:04 C'était un coup de chance inespéré.
25:08 La voiture pouvait receler des indices sur l'affaire.
25:13 Avant de pouvoir l'examiner, les agents furent interrompus.
25:16 Nous parlions ensemble quand le téléphone a sonné.
25:21 Il a décroché et nous a fait savoir par des mimiques qu'il était en ligne avec Mulligan.
25:27 Carter sauta sur l'occasion et demanda à Dawson la permission d'écouter leur conversation,
25:35 permission dont il avait légalement besoin pour parler de cette conversation devant les tribunaux.
25:41 Dawson lui fit signe qu'il y avait un autre appareil dans la chambre à coucher.
25:44 J'entends alors Mulligan dire « Est-ce que quelqu'un du FBI est venu te voir? »
25:51 Dawson réplique « Non, je n'ai vu personne. »
25:54 Je crois que j'ai failli éclater de rire en entendant ça.
25:57 Il s'était vraiment rangé de notre côté.
26:00 Mulligan et ses complices étaient inquiets.
26:05 Ils avaient entendu dire que le FBI posait des questions sur eux.
26:10 Mulligan ajouta qu'il comptait revenir sous peu à Los Angeles.
26:13 Mulligan a alors dit « Je vais venir te voir ce soir. Je veux sortir la voiture de ton garage. »
26:22 L'agent Carley aurait voulu profiter de cette occasion pour piéger Mulligan,
26:28 mais il craignait que ce dernier n'ait lui-même tendu un piège à Dawson et au FBI.
26:32 Je ne savais pas s'il était assis de l'autre côté de la rue en train de nous surveiller
26:38 alors que la voiture du FBI était garée devant la maison.
26:41 Carley donna à Dawson la consigne d'organiser une rencontre avec Mulligan dans un endroit public.
26:47 Dawson demanda alors à son vieil ami de le rencontrer à son bar favori, le Walnut Room.
26:52 Mulligan accepta.
26:54 Maintenant, les agents avaient une chance d'inspecter la voiture laissée dans le garage par Mulligan.
27:02 Malheureusement, comme cette voiture n'appartenait pas à Dawson,
27:06 celui-ci ne pouvait leur accorder la permission de la fouiller.
27:08 Par la fenêtre, les agents aperçurent une paire de gants noirs
27:13 identiques à ceux qu'on avait découverts dans la chambre forte.
27:16 La banquette arrière était recouverte de ce qui ressemblait à de la poussière de ciment,
27:21 comme sur la scène du crime.
27:23 Cet indice suspect permit aux agents d'obtenir un mandat de perquisition.
27:33 Ils obtinrent également le mandat d'arrêt de Charles Mulligan et ils mirent le Walnut Room sous surveillance.
27:38 Des agents civils étaient assis dans le bar, non loin de Dawson.
27:44 On a mis les lieux sous surveillance.
27:48 Quatre d'entre nous étions à l'intérieur et attendions.
27:51 Deux autres agents se trouvaient à l'extérieur et ils l'attendaient.
27:54 Dawson présenta l'agent Carley à certains clients réguliers,
27:58 en déclarant qu'il s'était connu au sein des Marines.
28:01 Les agents devaient avoir l'air détendus, mais ils devaient garder l'œil bien ouvert.
28:04 Leur principale préoccupation était la sécurité d'Earl Dawson.
28:08 On ne savait pas ce qui allait se produire et on devait protéger Earl.
28:12 Les agents mirent un plan au point pour permettre à Carley de communiquer avec Dawson.
28:17 L'un d'eux pourrait à tout moment se rendre aux toilettes ou l'autre l'y rejoindrait pour parler.
28:22 Trois heures plus tard, Mulligan arriva enfin.
28:28 Il semblait être venu seul et salua son vieil ami qui tenta bientôt de le faire parler du vol.
28:33 Je ne voulais pas être trop près d'eux. J'étais à l'autre bout du bar.
28:39 Earl lui parlait et lui demandait s'il n'était pas mêlé au vol de la Guna Nigel.
28:43 Et Mulligan lui a alors répondu «Qu'est-ce que tu crois?»
28:48 Après un certain temps, Carley se rendit aux toilettes.
28:55 Dawson l'y suivit.
28:57 Carley lui demanda alors de lui raconter ce qu'il s'était dit.
29:02 Selon Dawson, Mulligan voulait partir rapidement pour pouvoir récupérer sa voiture dans le garage.
29:08 Carley dit alors à Dawson de retourner au bar mais de ne pas monter à bord de la voiture de Mulligan.
29:14 Il ne lui révéla toutefois pas que les agents attendaient Mulligan dans le stationnement.
29:22 Les agents firent enfin leur première arrestation pour cette affaire.
29:25 Ils arrêtèrent également Dawson pour éviter que Mulligan ne soupçonne son ami d'avoir coopéré avec la police.
29:32 Le suspect fut accusé de vol de banque.
29:36 Il ne résista pas à son arrestation.
29:40 Mais il a été arrêté par les agents.
29:43 Carley a été arrêté par les agents.
29:49 Il ne résista pas à son arrestation.
29:52 Mais il refusa toutefois de répondre aux questions des agents.
29:55 Ceux-ci espéraient trouver des réponses dans la voiture laissée dans le garage de Dawson.
30:00 Ils retournèrent chez lui pour la fouiller.
30:04 On a trouvé une grosse perceuse parmi d'autres outils.
30:12 On était pratiquement sûr que tous ces outils avaient servi à commettre le crime.
30:18 Les agents trouvèrent des pièces de monnaie volées, des mèches de perceuse, des chalumeaux, des marteaux et d'autres objets qui avaient vraisemblablement servi lors du vol de Laguna Niguel.
30:27 On était très fiers. On venait de frapper un coup de circuit.
30:33 Les techniciens envoyèrent tous les indices au labo du FBI à Washington pour analyse.
30:39 Pendant que les experts examineraient les preuves, les agents sur le terrain suivraient une deuxième piste.
30:46 Un autre numéro de téléphone composé à partir du motel.
30:49 Le numéro était celui d'une agence immobilière de Laguna Niguel.
30:53 La gérante montra aux agents l'appartement que les suspects Ronald et Harry Barber avaient loué quelques jours avant le vol.
31:01 Ceux-ci avaient déclaré qu'ils resteraient pendant trois mois, mais ils avaient quitté les lieux après seulement trois semaines.
31:12 Les hommes étaient partis subitement le 27 mars, soit le jour où le vol avait été découvert.
31:17 La gérante donna aux agents la permission de fouiller l'appartement qui se trouvait juste à côté de la banque ciblée.
31:23 Ils fouillaient aussitôt les lieux à la recherche d'indices, mais ils ne trouvèrent rien, du moins pas au début.
31:33 Toutes les surfaces avaient été nettoyées avec un produit quelconque.
31:40 Les suspects semblaient avoir été aussi méticuleux là qu'ils l'avaient été lors du cambriolage.
31:45 On n'avait rien trouvé de déterminant à la banque, on n'a donc pas été surpris en voyant qu'il ne restait rien à cet endroit.
31:52 Ils avaient fait tout ce qu'il fallait pour ne laisser aucun indice. Ils n'avaient rien laissé au hasard.
31:58 Mais de fait, les voleurs avaient commis une erreur importante.
32:08 Un de nos experts a ouvert le lave-vaisselle pour constater qu'il était plein de vaisselle sale.
32:13 Quelqu'un avait oublié de mettre l'appareil en marche.
32:17 La vaisselle était couverte d'empreintes digitales provenant de plusieurs personnes.
32:24 Au labo du FBI, les techniciens relevèrent les empreintes de 5 des 7 suspects sur cette vaisselle,
32:33 de même que sur les outils trouvés dans la voiture de Mulligan.
32:37 Les experts relevèrent ensuite des similitudes entre les marques laissées par un marteau à piquer qui se trouvait dans le coffre de cette voiture,
32:43 et celles observées sur les coffres bancaires.
32:47 L'enquête progressait.
32:50 Les agents disposaient de preuves indirectes convaincantes, et un des suspects était déjà en détention.
32:57 Les suspects étaient en état d'être en prison.
33:03 Ils étaient en détention.
33:07 Maintenant, ils devaient mettre la main au collet des 6 autres suspects,
33:11 et trouver des preuves formelles pour les mettre derrière les barreaux, pour de bon.
33:16 En Californie, les agents du FBI avaient établi des liens entre 7 membres d'un réseau criminel organisé,
33:30 le Youngstown en Ohio, et un vol de banque de plusieurs millions de dollars,
33:33 en trouvant les outils utilisés lors du crime dans la voiture du suspect Charles Mulligan.
33:38 Depuis que celui-ci était en détention provisoire, l'enquête allait bon train, comme nous le raconte l'agent spécial Paul Chamberlain.
33:46 On a pensé qu'après l'arrestation de Mulligan, les autres voleurs allaient sûrement comprendre qu'on savait qui faisait partie du groupe.
33:56 On a donc mis les bouchées doubles pour conclure cette enquête le plus vite possible.
34:01 Mais comme la plupart des preuves étaient indirectes, toute l'affaire reposait sur le témoignage de l'informateur Earl Dawson,
34:10 un homme que le FBI devait impérativement protéger.
34:14 Earl était un témoin clé, parce que les voleurs n'avaient guère laissé d'indices derrière eux.
34:24 Grâce à Earl, on a pu assembler les morceaux et faire accuser nos suspects de complots et de vols,
34:29 en partie parce qu'ils s'étaient tous trouvés dans la maison de ce témoin.
34:34 Earl Dawson reçut alors des appels l'enjoyant à se taire.
34:40 On a appris par nos informateurs que la tête d'Earl Dawson avait été mise à prix.
34:51 Il comptait essayer de le tuer.
34:54 Pour ne plus lui faire courir de risques, les agents du FBI décidèrent de le mettre sous leur programme de protection des témoins.
35:02 Ils se mirent ensuite à la recherche des autres suspects.
35:05 Les enquêteurs commencèrent par obtenir un mandat de perquisition de leur dernière adresse connue.
35:20 Dans l'une de ces maisons, les agents trouvèrent leur première preuve formelle relative au vol de banque.
35:25 Dans un sac à main, il y avait un billet de 20 dollars tout neuf.
35:31 Ils comparèrent le numéro de série à ceux des billets volés à la banque.
35:37 Le numéro figurait sur la liste.
35:49 L'agent spécial Buddy Nix, du bureau du FBI de Youngstown, apprit alors d'un de ses informateurs que les voleurs avaient l'habitude d'en tirer l'argent jusqu'à ce qu'ils puissent le blanchir sans danger.
36:00 On nous a parlé d'un terrain de 8 ou 10 hectares où l'argent aurait été vraisemblablement enterré.
36:09 On a creusé dans ce champ pendant des jours à l'aide de pioches et de pelles.
36:18 On a aussi sondé les lieux.
36:20 Finalement, on a loué un bulldozer.
36:25 Le terrain se trouvait à côté de la propriété de James D'Incio.
36:32 Après plus d'une semaine de recherche, les agents trouvèrent le butin.
36:42 Ils déterrèrent plusieurs contenants remplis de millions de dollars en argent liquide et en titres qui avaient été volés lors du cambriolage de la banque de Laguna Nigre.
36:50 Les agents eurent alors un autre coup de chance quand le voisin d'Emile D'Incio, le chef de la bande, appela la police.
37:00 Il avait trouvé une glacière enterrée dans son jardin.
37:05 Celle-ci contenait près de 100 000 dollars.
37:10 Les numéros de série de ces billets correspondaient à ceux volés à la banque.
37:13 Les enquêteurs releveront ensuite les empreintes digitales d'Emile D'Incio sur la glacière.
37:18 Un seul des présumés voleurs était en détention provisoire.
37:22 Il était maintenant temps d'arrêter ses complices.
37:25 Emile D'Incio, James D'Incio, Charles Brockels, Philip Christopher, Harry Barber et Ronald Barber.
37:39 Les agents se rendirent d'abord chez Emile D'Incio, près de Youngstown en Ohio.
37:43 Le suspect ne tenta pas de leur échapper.
37:45 D'Incio était un homme arrogant.
37:49 Il se croyait au-dessus des lois.
37:51 Il avait l'habitude de s'arranger pour que les choses se déroulent à sa manière.
37:56 Lors de son arrestation, on trouva 537 dollars en argent liquide sur lui.
38:02 Or, cet argent provenait de la banque de Laguna Nigre.
38:07 Par contre, les autres suspects furent également faciles à retrouver.
38:10 En l'espace de quelques jours, les autorités procédèrent à l'arrestation de James D'Incio, le frère d'Emile, dans un aéroport de l'Ohio.
38:21 Ses bagages à main étaient remplis d'argent provenant du vol.
38:24 Ce fut ensuite au tour de Philip Christopher.
38:27 Dans son appartement, les agents trouvèrent 32 000 dollars cachés dans un placard.
38:36 Les trois hommes nirent toute implication et refusèrent de coopérer avec la police.
38:40 Deux mois plus tard, les agents mirent la main au collet de l'expert en système d'alarme Charles Brockels.
38:49 Cette fois, ils eurent un peu de chance.
38:53 Ils lui montrèrent les preuves qu'ils détenaient contre lui, en lui indiquant qu'il pourrait le faire mettre en prison pour le restant de ses jours.
39:01 Il fire ensuite une offre. En échange de sa pleine collaboration et de sa description du crime,
39:06 les procureurs abandonneraient toutes les accusations portées contre lui et il le ferait mettre sous le programme fédéral de protection des témoins.
39:13 Brockels accepta.
39:15 Les autorités avaient capturé cinq des sept suspects.
39:19 Il ne restait plus qu'à arrêter les frères Barber.
39:28 On fit extrader les cinq suspects en Californie où ils furent accusés de complot et du vol d'une banque.
39:33 Pendant sa détention, Emil Dintzio se vanta à un autre détenu d'avoir commis le vol et lui demanda son aide pour échapper à la justice.
39:45 Dintzio s'est confié à un co-détenu en lui donnant beaucoup de détails, ce qui n'était pas dans son intérêt.
39:55 Il a demandé à ce prisonnier de l'aider à se constituer un alibi au moment du vol de banque.
39:59 Mais Dintzio avait choisi le mauvais complice.
40:03 Ce co-détenu avait eu plusieurs contacts avec les autorités dans le passé.
40:13 Il a tout de suite compris qu'il pouvait tirer parti de ces révélations et il nous a approchés.
40:21 Espérant obtenir une réduction de peine, le détenu parla en détail des aveux de Dintzio et de sa promesse de le payer en échange d'un alibi solide.
40:29 L'alibi que Dintzio voulait obtenir était une preuve de sa présence dans une chambre d'hôtel de Las Vegas avec une prostituée au moment du vol.
40:49 Le FBI planifiait alors un coup monté.
40:51 Les agents donnaient au détenu le nom d'une personne à contacter qui permettrait à Dintzio de se constituer l'alibi.
40:57 Mais cette personne était en fait un agent du FBI.
41:01 Dintzio mordit à l'hameçon.
41:05 Dans le parloir de la prison, il rencontra l'agent qui jouait le rôle d'une sorte d'entremetteur, quelqu'un du monde interlope, expert à résoudre les problèmes.
41:17 Dintzio a eu ce qu'il voulait. Il a obtenu une fiche d'inscription qui l'a remplie en prenant soin d'y laisser ses empreintes digitales.
41:24 Ensuite, il a obtenu le nom d'une prostituée avec laquelle il aurait été. Cet alibi faisait partie des arguments de la défense.
41:31 En octobre 1972, le procès s'ouvrit à Los Angeles.
41:42 Emile Dintzio présenta son alibi, mais l'agent du FBI qu'il avait aidé témoigna en cours contre lui.
41:47 Le jury reconnut Dintzio coupable, tout comme les quatre autres accusés.
41:51 Ils écopèrent de peines d'emprisonnement allant de 15 à 20 ans.
41:56 Mais ce n'était pas fini.
41:59 Harry et Ronald Barber étaient toujours en liberté.
42:03 Dans les mois de septembre, les deux se sont retrouvés en prison.
42:09 Dans les mois qui suivirent, le FBI apprit qu'ils vivaient dans un appartement de Rochester, dans l'état de New York.
42:16 Des agents se rendirent sur les lieux.
42:19 Ronald Barber leur ouvrit.
42:23 On procéda à son arrestation et on l'envoya en Californie où un jury le condamna à une peine de réclusion de 15 ans.
42:35 Il refusa de révéler aux agents où se trouvait son frère Harry.
42:39 Pendant les huit années suivantes, Harry fut recherché par la police.
42:44 Puis, en 1980, une femme de Brookville en Pennsylvanie contacta le FBI.
42:52 Une de ses amies vivait avec un homme qui lui avait confié avoir commis un vol de banque très médiatisé en Californie.
43:04 Elle ajoute à qu'il s'appelait Harry Barber.
43:07 Selon elle, le fugitif essayait de mener une vie normale en travaillant à l'entretien d'un tyrain de camping.
43:16 Les agents procédèrent à son arrestation.
43:33 Harry Barber fut reconnu coupable et condamné à 20 ans de prison.
43:37 Les agents purent enfin fermer le dossier du vol le plus important de toute l'histoire des États-Unis.
43:43 Les autorités soupçonnent Emil D'Incio et son gang d'avoir commis plus d'une douzaine de vols de banque qui leur auraient rapporté plus de 30 millions de dollars.
43:59 En les mettant derrière les barreaux, les agents du FBI de l'Ohio et de la Californie ont démantelé l'un des réseaux de voleurs de banque les plus sophistiqués de tous les temps.
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