Homicide City Charlotte Un tueur inattendu

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On retrouve le corps de Kenyadda Patterson, une mère de deux enfants, près d'une église. Les enquêteurs sont surpris en découvrant le coupable du viol et du meurtre.
Transcript
00:00 J'étais dans le jardin, je venais de nettoyer le barbecue.
00:18 Le téléphone a sonné, j'ai décroché.
00:22 C'était la police de Charlotte Mecklenburg.
00:27 Un homme m'a dit "ça concerne votre fille".
00:30 Et il a ajouté "j'aurais préféré ne pas vous annoncer ça par téléphone".
00:36 Ça m'a demandé un effort surhumain à ce moment-là de ne pas réagir.
00:43 Puis j'ai appelé ma femme et je lui ai dit "chérie, rentre à la maison".
00:47 Elle a dit "qu'est-ce qu'il y a ?" J'ai répété "rentre à la maison".
00:50 On a retrouvé un corps sur la propriété de Dieu, derrière une église.
00:55 L'a-t-on amené ici ? Avait-elle retrouvé quelqu'un sur place ?
00:59 Était-ce un acte satanique ? Ou quelqu'un avait-il voulu nous envoyer un message ?
01:04 Il fallait qu'on découvre qui avait fait ça et pourquoi.
01:07 C'est notre métier.
01:09 Dieu n'aime pas la laideur, mais il fallait lui donner un nom.
01:12 Comme dans toutes les grandes villes, de nombreux homicides ont lieu à Charlotte, en Caroline du Nord.
01:23 En 22 ans de carrière, j'ai travaillé sur plus de 800 meurtres.
01:28 Je m'appelle Gary McFadden.
01:33 Ancien enquêteur, je suis devenu shérif et je travaille avec les meilleurs policiers pour résoudre ces affaires.
01:39 Le 15 juillet 2005, 9h40 du matin.
01:58 Keniada Paterson est une jeune mère de famille responsable qui jongle entre son emploi, ses études et ses deux enfants.
02:07 Elle a 40 minutes de retard au travail.
02:11 Ses collègues essaient en vain de la joindre.
02:15 Elle avait un emploi au lycée olympique dans le comté de Mecklenburg.
02:19 Elle était assistante pédagogique.
02:21 Elle ne répondait pas aux appels.
02:24 Elle ne répondait pas aux messages.
02:26 Keniada était une femme responsable.
02:29 Ça ne lui ressemblait pas de ne pas être à l'heure au travail.
02:35 Quelques heures plus tard à peine, la police est appelée à se rendre à une église dans le quartier de classe moyenne de Steel Creek.
02:44 Une femme qui travaillait dans cette église avait remarqué une voiture.
02:50 Elle s'est rendue compte que personne ne venait la récupérer.
02:56 Elle a trouvé ça bizarre et elle a donc appelé la police.
03:03 Un agent de la police de Charlotte Mecklenburg a été appelé pour une voiture abandonnée derrière une église.
03:11 Le genre d'appel qu'on reçoit toutes les heures, chaque jour, tout au long de l'année.
03:19 Il s'est d'abord dirigé vers la voiture.
03:22 Il a jeté un oeil à l'intérieur, a vu un sac à main de femme, mais personne.
03:28 Il a donc décidé d'ouvrir la portière, mais quand il s'est penché, il a aperçu dans sa vision périphérique un corps de femme.
03:40 Rapidement, le parking de l'église balisée se transforme en scène de crime.
03:55 - Bonjour, détective. - Patty.
03:58 Quand on m'a appelée, je savais déjà que le cadavre d'une femme avait été retrouvé près de sa voiture.
04:09 - Bonjour, détective. - Officier.
04:12 - Quand avez-vous trouvé cette femme ? - Je dirais qu'il était environ 11h30.
04:16 - Vous avez vu quelqu'un dehors quand vous vous êtes retrouvé ? - Non, personne.
04:21 - Je vous en prie, dites-moi si vous en avez besoin. - D'accord, merci.
04:26 Je me suis tout de suite dit, c'est la fille de quelqu'un, la femme de quelqu'un, la mère de quelqu'un.
04:39 Il y a des gens qui l'aiment, et elle leur a été enlevée.
04:46 Elle était nue en dessous de la taille. On a trouvé sa culotte près du corps.
04:52 Elle était là depuis un moment. Elle était en état de rigidité cadavérique, ce qui prend entre 6 et 8 heures.
05:01 Elle avait un hématome sur le visage près de son oeil.
05:05 Et elle avait deux yeux au beurre noir.
05:09 On pouvait voir des marques de ligature sur son cou.
05:16 Sur un côté du cou, ce qui indiquait qu'elle avait été étranglée.
05:22 Les enquêteurs remarquent également que plusieurs de ses faux ongles ont été cassés.
05:28 C'est très dur de les casser. Ça indique qu'elle s'était battue pour sa vie.
05:35 La victime est rapidement identifiée.
05:38 Ils ont fait une recherche avec les plaques d'immatriculation. La voiture appartenait à une certaine Kenyatta Patterson.
05:44 La police cherche des indices dans la voiture de Kenyatta.
05:48 On a la voiture, mais très peu d'indices.
05:54 Pas de verre brisé, pas de sang, pas de signe de lutte à l'intérieur du véhicule.
06:02 Donc on essaie de comprendre ce qui s'est passé et ce qui a mal tourné.
06:08 Comment est-elle arrivée là ? Est-ce qu'on l'a amenée là ?
06:12 Était-elle venue là pour prier et se recueillir quand quelqu'un l'a vue et l'a assassinée ?
06:18 La première personne à laquelle on doit parler est le pasteur de l'église.
06:25 Si Kenyatta est lié à cette église, s'est-il passé des choses au sein de sa congrégation ?
06:31 En est-elle membre ? Connaît-il la victime ?
06:34 Vous seriez surpris d'apprendre ce qu'un pasteur sait sur ses fidèles.
06:37 Les enquêteurs interrogent le pasteur.
06:41 Non, je n'ai jamais entendu ce nom.
06:44 Il s'avère que Kenyatta n'était pas un membre de cette église.
06:48 Mais on se pose des questions.
06:50 Quelqu'un essaie-t-il de nous envoyer un message ?
06:53 Est-ce que quelque chose nous échappe ?
06:56 En tous les cas, c'est troublant. Pourquoi s'est-il arrivé sur la propriété de Dieu ?
07:00 Les enquêteurs débutent leurs investigations et comprennent rapidement que Kenyatta n'est peut-être pas la seule victime.
07:09 Ils ont passé des coups de fil et ils ont appris qu'elle avait deux enfants.
07:13 Et on ne savait pas où ils étaient.
07:16 Les enquêteurs craignent alors que ses enfants, Jeevan et Tiyana, soient eux aussi en danger.
07:22 Où sont passés ses enfants ?
07:25 Est-ce qu'ils étaient avec elle quand c'est arrivé ?
07:28 Et si quelqu'un a fait du mal à la mère, on préfère ne pas imaginer ce qu'il a pu faire à ses enfants.
07:38 Deux heures à peine après le début de l'enquête, une partie du mystère est résolue.
07:43 Ils ont découvert que les enfants étaient avec leur grand-père.
07:48 Ils allaient bien, ils étaient en sécurité.
07:51 C'est alors que le père de Kenyatta, Mike Watkins, apprend la triste nouvelle depuis son domicile dans le Michigan.
07:59 Je venais de nettoyer le barbecue. Je m'apprêtais à faire des hamburgers et des hot dogs pour les enfants.
08:04 Le téléphone a sonné, j'ai décroché.
08:08 C'était la police de Charlotte-Mecklenburg.
08:11 Un homme m'a dit "j'aurais préféré ne pas vous annoncer ça par téléphone".
08:16 Il m'a dit qu'elle avait été assassinée.
08:19 Ça m'a demandé un effort surhumain, à ce moment-là, de ne pas réagir devant les enfants.
08:35 Ça a été très dur, mais je ne voulais pas leur annoncer.
08:40 Kenyatta Patterson était âgée de 31 ans.
08:44 Elle avait passé son enfance dans des bases militaires avec son frère et sa sœur.
08:53 C'était ma soeur, Annie.
08:57 Quand je repense à Kenyatta, je pense à quelqu'un de chaleureux, de doux, de gentil, d'attentionné, d'aimant, d'encourageant.
09:09 Aussi loin que remontent mes souvenirs, ma soeur a toujours été comme ça.
09:15 Elle reste l'une des personnes les plus incroyables que j'ai jamais connues.
09:25 Je me souviens, quand elle parlait de ce qu'elle voulait faire quand elle serait grande,
09:28 elle a eu une passion pour la gymnastique et a voulu devenir gymnaste.
09:33 Elle a également appris à jouer de la flûte et aussi pensé en faire son métier.
09:42 Mais ce qui revenait toujours, c'est qu'elle voulait un jour fonder sa propre famille.
09:53 Oui, elle a toujours été bonne élève.
09:55 Elle était très consciencieuse avec sa scolarité.
09:59 Elle avait des projets d'avenir et elle voulait faire des études.
10:04 Elle a fait des études d'infirmière ici, à l'Université de Charlotte.
10:09 Elle voulait s'occuper des enfants autistes.
10:13 C'était son but, sa mission.
10:16 Elle n'a pas décidé ça sur un coup de tête.
10:21 On le sait depuis longtemps.
10:23 En 1993, Keniada épouse James Patterson, soldat dans l'armée de l'air.
10:30 Elle a épousé son premier amour.
10:34 Avec son mari, ils ont eu deux enfants.
10:37 Ils étaient tout pour elle.
10:40 Jevon et Tiana représentaient tout pour elle.
10:43 Mais peu après avoir célébré leur dixième anniversaire de mariage, le couple se déchire.
10:50 Ils se sont séparés.
10:51 Elle a fini par décider que leur relation était terminée et qu'il était temps de passer à autre chose.
11:00 Alors que la famille de Keniada est en plein deuil, son corps est envoyé à la morgue pour être autopsié.
11:09 Pendant ce temps-là, les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour découvrir qui l'a tué.
11:17 On est allés à son appartement pour voir s'il y avait des signes de lutte.
11:22 Si quelqu'un était venu chez elle, ou si on l'avait enlevée.
11:28 On n'a pas trouvé de sang ni quoi que ce soit.
11:33 Rien n'avait été déplacé.
11:44 Il n'y avait aucun couteau en vue, aucun livre sur le sol.
11:48 C'était un petit appartement modeste, bien rangé et propre.
11:51 Tout était à sa place.
11:54 Aucun objet de valeur n'ayant disparu, il ne semblerait pas que le vol soit le mobile du meurtre.
12:01 Les enquêteurs s'intéressent aux proches de Keniada, à commencer par son ex-mari.
12:09 Je vais me faire foutre.
12:10 Vous ne voulez pas venir voir ça ?
12:12 On a vérifié le casier judiciaire de l'ex-mari de Keniada, et il avait des antécédents.
12:18 Et son frère n'était pas vraiment un enfant de cœur.
12:21 Il se trouve qu'un mois seulement avant le meurtre, il avait agressé Keniada.
12:27 Et en septembre de l'année précédente, il l'avait également agressé.
12:33 Quelques heures à peine après la découverte du corps, l'ex-mari de Keniada devient le principal suspect des enquêteurs.
12:41 Mais il découvre rapidement qu'il a un coup d'avance sur eux.
12:58 James Patterson est le suspect principal dans l'enquête sur le meurtre de son ex-femme Keniada.
13:04 Elle m'avait dit qu'ils avaient des problèmes, mais on n'est jamais vraiment rentré dans les détails.
13:16 Elle a pu en parler à sa sœur ou à ma femme, mais c'est pas le genre de choses dont on parlait tous les deux.
13:26 Sûrement parce que j'avais l'habitude de leur dire qu'ils étaient adultes.
13:34 Vous savez, je les encourageais à prendre leurs décisions en tant qu'adultes, mais elles savaient que je serais toujours là pour elles.
13:46 Et à un moment donné, elle est d'ailleurs venue s'installer à Détroit avec les enfants parce qu'elle l'avait quitté.
13:54 Et puis elle a décidé de retourner en Caroline du Nord pour que les enfants soient près de leur père.
14:00 Même s'il ne vivait plus avec lui, ils pouvaient le voir.
14:05 Comme toujours, elle pensait aux enfants, mais c'était sa décision.
14:10 Et elle avait toujours mon soutien.
14:14 Je ne peux pas vous en parler.
14:16 C'est assez, on devrait le ramener.
14:20 Il avait des antécédents, donc il fallait qu'on lui parle et au plus vite.
14:29 Mais la police ne parvient pas à le localiser.
14:33 Nous cherchons James Patterson, nous avons été dit qu'il travaillait ici.
14:37 Oui, mais pour vous dire la vérité, je ne l'ai pas vu depuis un moment.
14:41 Il fallait vite qu'on le retrouve, parce que s'il apprenait qu'on le recherchait, il y avait des chances pour qu'il quitte la ville.
14:46 Il n'a pas appelé, ne nous a pas écrit, n'a envoyé aucun message.
14:55 Personne ne l'a vu. Pourquoi refusait-il de nous parler ? Pourquoi ne voulait-il pas se disculper ?
14:59 Est-ce qu'il essayait de fuir ? Est-ce qu'il voulait se débarrasser des preuves ?
15:02 Il fallait qu'on sache pourquoi il ne venait pas nous parler de son ex-femme, la mère de ses enfants.
15:08 Les enquêteurs se tournent vers les amis de Kenyatta pour en savoir plus sur son mariage avec James.
15:15 C'était son premier amour, vous savez.
15:17 Ils se sont rencontrés il y a un moment et ils étaient ensemble pendant un moment.
15:22 Je veux dire, ils avaient leurs différences, mais un couple n'a pas.
15:27 Mais pour être honnête, il avait ses démons.
15:34 Quel genre de démons ?
15:36 Il s'est fait entreprendre. Et Kenyatta ne pouvait pas le supporter.
15:42 Ça a vraiment causé beaucoup de problèmes entre eux.
15:44 Kenyatta et son mari ont été en couple pendant très longtemps.
15:50 Mais ils ont connu des hauts et des bas.
15:54 Ils se battaient, se disputaient, se séparaient, puis ils se remettaient ensemble.
15:58 Ils se disputaient, se séparaient, se disputaient à nouveau, se séparaient à nouveau.
16:02 On a compris que c'était une relation très explosive et très violente.
16:07 Un engrenage infernal.
16:11 La police avait dû se déplacer à plusieurs reprises et intervenir à cause de ces épisodes de violence.
16:18 Finalement, elle ne pouvait plus s'en occuper.
16:22 C'était le moment de sortir.
16:24 Je veux dire, elle a essayé, croyez-moi, elle a essayé de faire fonctionner le plus longtemps possible.
16:30 Mais elle a été effrayée par ses enfants, vous savez.
16:33 Et à ce moment-là, elle ne pouvait plus s'en occuper.
16:38 Kenyatta et James se séparent.
16:40 Mais elle ne veut pas que ses enfants soient complètement coupés de leur père.
16:44 Donc, elle se trouve un appartement près de chez James.
16:48 Mais maintenant, Kenyatta est morte et son ex est soudain introuvable.
16:53 Alors que la traque se poursuit, le lieutenant McFadden se rend dans le lotissement de Kenyatta.
17:06 J'ai appris durant mes années à la criminelle que les voisins font les témoins les plus précieux.
17:11 Ils voient des choses que personne d'autre ne voit et ils veulent en parler.
17:16 Et je veux être celui à qui ils se confient.
17:19 Il faut qu'on sache ce qu'ils savent.
17:22 Quand je me suis garé, il n'y avait pas d'enfants qui jouaient sur le parking.
17:28 Personne dans les environs, personne qui ait pied à sa fenêtre.
17:34 Le quartier était complètement désert.
17:36 Mais une habitante ouvre sa porte.
17:39 J'ai dit "Bonjour, je m'appelle Gary McFadden de la brigade criminelle de Charlotte Mecklenburg."
17:46 Elle a été très aimable.
17:48 Et elle m'a invité à entrer.
18:01 Elle s'occupe de son fils handicapé.
18:04 Et son autre fils vient de temps en temps pour l'aider.
18:08 Madame Thelma me dit alors qu'elle s'apprêtait à préparer le déjeuner.
18:15 Et elle me propose de me faire un sandwich.
18:19 J'ai accepté.
18:22 Je vous avoue, je ne sais pas ce qu'elle a mis dedans, ni quelle sauce elle a utilisé,
18:29 mais c'est l'un des meilleurs sandwiches au rose beef que j'ai jamais mangé.
18:32 Il faut créer un lien.
18:34 Quoi qu'on vous dise, approuvez.
18:36 Créer ce lien est très important.
18:38 Une fois que c'est fait, le témoin vous dira tout ce que vous voulez savoir.
18:43 McFadden montre alors à Thelma une photo de Kenyatta.
18:49 Elle la reconnaît sur la photo.
18:53 Elle la voyait dans le quartier.
18:55 Elle se disait "Bonjour".
18:58 Mais ce n'est pas comme si elle se connaissait vraiment.
19:00 Tout ce qu'elle sait, c'est que Kenyatta était une mère célibataire avec deux jeunes enfants.
19:14 C'est tout ce qu'elle me dit.
19:16 Et au cours de la conversation, elle me dit qu'elle adore les émissions d'enquête criminelle.
19:25 Cette femme adore les enquêtes criminelles et le crime a frappé à sa porte.
19:29 Le meurtre de Kenyatta la touche beaucoup.
19:34 Elle demande d'ailleurs à Gary, comme une faveur, qu'il la tienne au courant des avancées d'une enquête.
19:42 Ça l'inquiète, comme ça inquièterait n'importe qui.
19:46 McFadden fait du porte à porte et interroge tous les voisins qu'il peut trouver.
19:53 Comme pour Thelma, il semblerait que personne ne connaissait vraiment la mère célibataire.
19:58 Le lendemain de la mort de Kenyatta, le légiste rend son rapport d'autopsie.
20:05 Le médecin légiste nous a dit que la cause de la mort était la strangulation.
20:10 On l'avait compris sur la scène de crime, puisqu'on n'avait trouvé aucune blessure résultant ni de coups de couteau, ni de balle.
20:17 Et ce n'est pas tout.
20:19 La victime avait été agressée sexuellement.
20:22 Et le suspect avait laissé de l'ADN sur le corps de la victime.
20:25 Si l'ADN de l'ex-mari correspondait à l'ADN retrouvé sur le corps, alors bingo, affaire classée, on tenait notre homme.
20:35 Les enquêteurs chargés de retrouver le meurtrier de Kenyatta se focalisent sur son ex-mari James.
20:51 L'homme l'avait agressé un mois avant le meurtre.
20:54 Notre suspect numéro un est l'ex-mari de Kenyatta. Il faut qu'on le retrouve et au plus vite.
21:01 Lorsqu'une femme est assassinée, la police s'intéresse toujours au mari et à leur relation.
21:10 Pendant ce temps-là, l'assassinat de cette mère célibataire fait la une des médias à Charlotte.
21:18 Kenyatta Patterson a fait la une pour différentes raisons.
21:21 À Charlotte, en Caroline du Nord, la religion est reine.
21:26 Il y a beaucoup de très grandes églises.
21:29 C'est là que se trouve le ministère de Bilgram.
21:33 Les gens sont très croyants.
21:35 Et qu'un acte aussi atroce soit perpétré en terre sacrée, si je puis dire, ça attire l'attention.
21:47 Kenyatta Patterson était une femme comme les autres.
21:50 C'était une mère, tout ce qu'il y a de plus normal.
21:53 Et ça, ça touche les gens.
21:55 Parce que si ça lui était arrivé, ça pouvait arriver à n'importe qui.
22:00 Finalement, deux jours après le meurtre, l'ex-mari de Kenyatta refait surface.
22:06 Et il accepte de rencontrer les enquêteurs.
22:09 On lui a vraiment mis la pression.
22:15 Où étiez-vous le jour où Kenyatta a été assassiné ?
22:17 Qu'avez-vous fait au cours des dernières 48 heures ?
22:20 Pourquoi ne pas vous être manifesté ?
22:22 Quand avez-vous appris la nouvelle ? Que vous a-t-on dit ?
22:24 Qu'avez-vous lu dans la presse ?
22:26 Dites-nous ce que vous savez.
22:28 C'est à nous de jouer, on l'a enfin face à nous.
22:32 Merci de venir, James. Je sais que vous avez vraiment passé beaucoup de temps.
22:35 On veut juste vous poser quelques questions pour que tout soit bien réglé.
22:38 Je suis là. Que voulez-vous savoir ?
22:41 James, où étiez-vous le jour où Kenyatta a été assassiné ?
22:44 Quel jour c'était ?
22:47 Le 15 juillet. Le matin du...
22:51 Je ne sais pas. Je n'ai aucune idée.
22:56 James dit aux enquêteurs qu'il se trouvait dans un hôtel.
23:00 Et prenait de la drogue durant les jours entourant la disparition de Kenyatta.
23:05 Je dois l'avouer, quand j'ai vu ce type, je me suis dit, c'est notre homme.
23:09 Affaire classée, on le tient.
23:11 Tout le pointait du doigt en tant que suspect.
23:15 Il avait même des marques de griffure sur les bras.
23:19 Qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?
23:21 Je ne sais pas.
23:27 Il a admis qu'il avait un problème de drogue. Et il a affirmé que s'il n'avait pas d'amis, c'était à cause d'elle.
23:32 Durant l'interrogatoire, il dit des choses qu'on n'a pas envie d'entendre en tant qu'enquêteur à la criminelle.
23:46 Il essaie de nous faire croire que c'est Kenyatta qui était violente avec lui.
23:52 Elle l'obligeait à la frapper.
23:56 Il essayait de nous retourner le cerveau. Mais ça ne prenait pas.
23:59 Puis, James nomme quelqu'un d'autre comme potentiel meurtrier.
24:05 Est-ce qu'il nous balade ? Est-ce qu'il nous mène vers une fausse piste ?
24:19 Je me souviens qu'il avait un sticker de UNCC sur son voiture.
24:23 Kenyatta dit que c'est là où elle l'a rencontrée.
24:26 À un magasin de copie de collèges, près de l'étage.
24:29 Il donne presque trop de détails. Il nous parle d'une voiture, d'un autocollant de l'Université de Caroline du Nord, où se trouve un campus.
24:38 Il pense que ce type, Johnny, travaille dans une librairie près du campus universitaire.
24:47 La question se pose. Est-ce que c'est lui ?
24:49 Notre suspect numéro un nous met sur la piste d'un autre suspect nommé Johnny.
24:54 On n'a pas le choix. On est obligé de creuser cette piste. Mais est-ce que c'est Johnny ou est-ce que c'est vous ?
24:59 On ne dispose d'aucune preuve permettant de l'inculper pour le meurtre de son ex-femme.
25:09 Alors on est forcé de le laisser partir.
25:13 Mais avant qu'il ne sorte, avant qu'il ne quitte nos locaux, il nous faut un échantillon de son ADN.
25:20 Rappelez-vous une chose, un suspect peut mentir, mais l'ADN ne ment jamais.
25:28 Mais les enquêteurs n'écartent aucun suspect tant que les résultats ne sont pas tombés.
25:38 Avec toute cette couverture médiatique, la police reçoit de nombreux appels de la part du public.
25:43 Dont celui d'une personne qu'ils connaissent déjà, la voisine de Kenyatta Paterson, Madame Thelma.
25:49 Elle était extrêmement curieuse de connaître les détails sur ce qui était arrivé à Mademoiselle Paterson.
26:01 Elle voulait savoir comment elle avait été tuée.
26:05 La police lui a dit "Madame, on ne peut pas vous donner la cause de la mort, c'est quelque chose qu'on ne peut pas révéler tant que l'enquête n'est pas terminée."
26:12 Madame Thelma nous dit "J'ai oublié de vous dire quelque chose."
26:18 Elle nous parle d'un homme qui venait régulièrement voir Kenyatta.
26:23 Mais elle en fait une description très vague.
26:27 Ça aurait pu être le mari, ça aurait pu être un ex-petit ami, ça aurait pu être quelqu'un d'autre.
26:33 Est-ce que c'était Johnny ? Je me suis posé la question.
26:36 Est-ce que ça aurait pu être ce fameux Johnny ?
26:38 Les enquêteurs se rendent sur le campus universitaire et tentent de mettre la main sur Johnny, l'homme dont l'ex-mari de Kenyatta leur a parlé.
26:57 On en a parlé à l'une des amies de Kenyatta, et surprise !
27:02 Elle se souvenait bien d'un type nommé Johnny.
27:04 Et il s'avère que l'ex-mari de Kenyatta avait raison quant à son lieu de travail.
27:09 Johnny travaillait à l'imprimerie.
27:13 C'est là que Kenyatta et lui se sont rencontrés, et qu'ils sont devenus amis.
27:18 Kenyatta passait par là pour aller en cours.
27:31 Quelle était leur relation ? Est-ce qu'ils étaient amants ou simplement amis ?
27:36 Ils se voyaient et faisaient des trucs ensemble, mais il ne s'était jamais rien passé entre eux. Ils n'étaient qu'amis.
27:49 Les enquêteurs convoquent Johnny Moulton pour un interrogatoire.
27:56 En observant son attitude et en l'écoutant parler, nos soupçons ont encore grandi.
28:01 Son attitude ne collait pas avec ce qu'il nous disait.
28:06 Quand on a l'impression que quelqu'un ment, il faut se poser la question.
28:10 Qu'est-ce qu'il cache ? Et pourquoi est-ce qu'il ment ?
28:14 Johnny, nous avons trouvé que Kenyatta a été tué à l'étage d'une église sur l'île d'Irwin.
28:17 Tué ?
28:19 Non, ça ne peut pas être.
28:22 En tant qu'enquêteur, on s'interroge. Est-ce qu'il joue la comédie ? Est-ce qu'il est vraiment bouleversé ?
28:28 C'est difficile de faire semblant de pleurer, mais la question se pose.
28:32 Est-ce qu'il est suspect ou est-ce qu'il joue simplement la comédie ?
28:35 On ne le sait pas encore, et tout le monde est suspect de ce qu'il a fait.
28:40 On a entendu que vous étiez proches.
28:42 Oui, on était proches. On était amis.
28:46 On a beaucoup parlé. Elle était magnifique.
28:50 Apparemment, Johnny aurait espéré être plus qu'ami avec Kenyatta.
28:56 Depuis quand vous connaissiez Kenyatta ?
28:59 Il répond, pas plus de 3 ou 4 mois. Il l'a rencontré, lui plaisait, il aurait voulu sortir avec elle.
29:05 On continue de parler, on entre dans les détails, et Johnny finit par dire,
29:08 "Ecoutez, elle m'a dit qu'elle ne voulait sortir avec personne.
29:12 Une seule chose comptait pour elle, l'éducation de ses deux enfants."
29:16 Tout comme James, l'ex-mari de Kenyatta, avait accusé Johnny du meurtre,
29:22 Johnny accuse James.
29:25 Elle a dit qu'il l'a frappé.
29:28 Et qu'il a fait un coup de poing.
29:32 James, il a dit qu'il l'a frappé.
29:35 C'est ce que vous devriez parler.
29:38 James, il a été en colère parce que nous étions en colère.
29:41 Il a dit que Kenyatta s'était confié à lui concernant leur relation.
29:45 C'était très explosif entre eux.
29:48 Ils se disputaient beaucoup lorsqu'ils étaient mariés.
29:51 Johnny était donc convaincu qu'on devait focaliser notre enquête sur l'ex-mari.
30:00 Alors qui ment et qui dit la vérité ?
30:02 Tout comme James, Johnny autorise les enquêteurs à prélever son ADN.
30:11 Quand on a un suspect, on procède par élimination.
30:17 Une enquête criminelle, c'est comme une chasse.
30:21 Il faut rassembler toutes les pièces du puzzle.
30:24 Notre travail est de terminer le puzzle.
30:28 On réunit des pièces et on voit ce qui colle et ce qui ne colle pas.
30:32 Tandis que les enquêteurs attendent les résultats des tests ADN,
30:40 la famille de Kenyatta lui fait ses adieux.
30:43 Il n'y a rien qu'on puisse vous dire pour soulager la peine, la douleur qu'on ressent.
30:52 Ça a été très dur pour Jeevan parce qu'il était fâché que son papa et sa maman ne soient plus ensemble.
30:58 La douleur dans leur voix tous les deux, c'était...
31:03 Ma sœur était très aimée.
31:08 Et voir autant de gens présents ce jour-là, ça m'avait chaud au cœur.
31:13 Ça voulait dire qu'elle avait autant touché leur vie qu'elle avait touché la mienne.
31:21 La manière dont elle touchait tout le monde.
31:25 Même les employés des tombes funèbres.
31:29 Ils ne la connaissaient même pas, mais ils pleuraient.
31:32 J'ai eu le sentiment d'être privilégié.
31:35 Parce que je l'avais connu toute ma vie.
31:38 Tout le monde ne l'avait pas connu aussi longtemps que moi.
31:50 Alors que la famille fait son deuil, les résultats des tests ADN reviennent.
31:55 Et le rapport du labo va choquer les enquêteurs.
31:59 A notre grande surprise, ni l'ADN de l'ex-mari de Kenyatta, ni celui de Johnny ne correspondait à celui retrouvé sur la scène de crime.
32:09 On peut remonter toutes les pistes, parfois elles sont toutes sans issue.
32:14 Les enquêteurs vont devoir attisser plus large.
32:17 Ils écument donc les bases de données criminelles à la recherche d'une piste.
32:21 Ils ont commencé par une recherche parmi les prédateurs sexuels.
32:26 À la criminelle, on collabore avec d'autres services pour résoudre nos affaires.
32:31 Donc, on a contacté le service chargé des affaires d'agression sexuelle de la police de Charlotte, McLintock.
32:38 Et on a découvert qu'au cours de l'année 2005, plus de 250 agressions sexuelles avaient été commises.
32:45 Donc on se demande si on a affaire à un violeur en série.
32:48 Comme Kenyatta avait été agressé sexuellement, on s'est concentré là-dessus.
32:56 On a essayé de découvrir si quelqu'un correspondait au crime.
33:02 Mais passer ces centaines de suspects en revue leur prendrait un temps fou.
33:08 Les enquêteurs concentrent alors leurs recherches sur les environs du domicile de Kenyatta.
33:14 Et ils finissent par trouver quelque chose.
33:17 Un ancien détenu nommé Derrick Harris qui vit dans le même quartier que Kenyatta.
33:26 Non seulement il a un casier, mais il a été condamné pour agression sexuelle sur des femmes.
33:32 Et également pour en avoir tué une.
33:35 En 1988, Derrick Harris a été reconnu coupable de viol et de meurtre par strangulation.
33:42 Il a fait cinq ans de prison et a été remis en liberté conditionnelle en 1993.
33:48 Après que M. Harris ait saisi son casier, il a été arrêté.
33:54 Après que M. Harris ait sorti de prison, il a commis une nouvelle agression sexuelle en 2003.
34:02 Non seulement il avait commis des viols, mais il avait également commis un meurtre.
34:08 C'est exactement ce qui est arrivé dans cette affaire.
34:12 Donc il passe tout de suite en haut de la liste des suspects.
34:16 Ce que les enquêteurs vont alors découvrir va complètement chambouler l'affaire.
34:23 La dernière adresse connue dont on dispose pour Derrick Harris date d'une arrestation en 2003.
34:29 Je savais que cette adresse me disait quelque chose.
34:32 Et on n'en croyait pas nos yeux.
34:34 Derrick Harris habite la porte à côté.
34:39 M. Harris correspond parfaitement au profil, donc c'est quelqu'un à qui la police veut parler au plus vite.
34:50 L'adresse de Derrick Harris nous conduit à l'appartement voisin de celui de Kenyatta Patterson.
34:56 C'est là qu'on a fait le lien.
34:59 Derrick Harris et Thelma Harris.
35:02 On savait qu'elle avait un fils handicapé qui vivait avec elle.
35:08 Mais elle avait également un autre fils, dont on ne savait que très peu de choses.
35:13 Mme Thelma avait porté beaucoup d'intérêt à l'enquête.
35:19 Et je croyais que c'était parce qu'elle aimait les enquêtes criminelles.
35:22 La question doit se poser, s'était-elle demandé si son fils était impliqué ?
35:28 L'ADN de Derrick Harris avait déjà été prélevé lors d'une précédente condamnation.
35:38 Donc, on a comparé son ADN à celui récolté sur la scène de crime.
35:48 En attendant les résultats, les enquêteurs se rendent une nouvelle fois au domicile d'Harris.
35:54 L'assassin de Kenyatta Patterson pourrait être plus près qu'on ne l'aurait imaginé.
36:17 Derrick Harris est désormais notre principal suspect.
36:20 Sa mère vit juste à côté de chez Kenyatta Patterson.
36:24 Et d'après nos informations, il faisait beaucoup d'aller et venir.
36:28 Avoir un prédateur sexuel condamné pour meurtre juste à côté de chez vous et ne pas le savoir, ce n'est pas très fréquent.
36:41 C'est là que commence une danse.
36:43 On doit demander à la mère ce qu'elle sait, sans lui dire que son fils est notre suspect numéro un.
36:49 En parlant à Mme Harris, j'apprends que Derrick travaille comme aide à domicile et qu'il vient régulièrement à la maison.
37:07 Et qu'il vient régulièrement l'aider à s'occuper de son frère.
37:10 Il était souvent sur place.
37:18 Il avait donc l'opportunité de suivre les allées et venues de Kenyatta.
37:23 Mme Harris n'avait pas cessé de me poser des questions sur l'enquête.
37:30 Je m'interrogeais, est-ce qu'elle en savait davantage ?
37:34 Derrick Harris a refusé de me parler.
37:36 Il a évité mon regard et il était réticent à l'idée d'être dans la même pièce que moi lorsque j'étais chez sa mère.
37:44 Je ne vis pas ici. Je viens juste pour m'aider.
37:59 Il n'a pas cessé de répéter qu'il avait une petite amie avec qui il vivait et qu'il n'allait chez sa mère chaque jour que pour l'aider avec son frère.
38:07 J'ai essayé de montrer à Derrick la photo de Kenyatta, mais il a refusé de la regarder.
38:16 Il a refusé de coopérer et ne voulait rien avoir à faire avec cette enquête.
38:24 Est-ce que vous cachez quelque chose ? Ou est-ce que vous êtes nerveux parce qu'on est de la police et qu'on parle d'un meurtre ?
38:31 En quittant l'appartement d'Harris, les enquêteurs ont de fortes suspicions, malheureusement pas la moindre preuve.
38:50 12 jours après le début de l'enquête, le vent va tourner.
38:54 À la criminelle, on a un dicton.
39:03 ADN signifie "arrête de nier".
39:09 L'ADN de Derrick Harris correspond à l'échantillon prélevé sur le corps de Kenyatta.
39:16 Il a nié la connaître, il a nié lui avoir déjà parlé, il a même nié l'avoir déjà vu.
39:23 Donc il n'y avait aucune raison pour qu'on retrouve son ADN sur ce corps.
39:31 Pourtant l'ADN correspond, on tient donc notre coupable.
39:36 Dans cette affaire, l'ADN a parlé, et c'était celui de Derrick Harris.
39:43 On était très heureux, très satisfaits.
39:46 Oui, on l'avait enfin eu.
39:49 Dieu avait répondu à mes prières.
39:52 Restait maintenant à arrêter Derrick Harris.
39:55 Les enquêteurs ont désormais une tâche difficile, venir arrêter Derrick Harris au domicile de sa mère.
40:01 On a du mal à croire qu'elle ait pu être aussi aveugle, puisqu'il avait déjà été condamné pour des faits similaires.
40:09 Il avait déjà purgé une peine de prison.
40:13 Mais je suis certain qu'elle ne voulait pas y croire.
40:17 On a pu confondre Derrick Harris grâce à son ADN.
40:21 L'ADN ne ment pas, mais lui nous avait menti.
40:25 Il n'a jamais avoué le meurtre de Mademoiselle Paterson.
40:29 Il a accusé la police de s'en être pris à lui à cause de ses antécédents de viol et de meurtre.
40:37 J'ai parlé à Mme Harris, et elle était absolument anéantie.
40:40 Elle m'a dit que cette pensée l'avait rongé de l'intérieur.
40:43 Est-ce que son fils était impliqué ?
40:46 Elle refusait d'y croire.
40:48 Tout ça l'a véritablement anéanti.
40:50 Ça a probablement été l'un des moments les plus difficiles de ma carrière.
40:54 Même s'il nie, Derrick Harris est inculpé pour le meurtre de Kenyatta Paterson.
40:59 J'avais envie de prendre une batte de baseball, de m'introduire en prison et de le battre à moi.
41:06 Ça ne m'a pas soulagé.
41:07 Ça m'a rendu furieux.
41:10 Je voulais voir à quoi ressemblait cette enflure, et le tuer.
41:15 Harris plaide finalement coupable et est condamné à une peine de 46 ans de prison ferme.
41:21 Derrick Harris habitait à côté de chez Kenyatta.
41:34 La jeune mère de famille le connaissait donc de vue.
41:36 On ne saura jamais ce qui s'est passé car Derrick Harris ne nous a jamais révélé les détails.
41:41 Ma théorie, c'est que Derrick a demandé à Kenyatta de le déposer quelque part.
41:46 Étant donné que c'était quelqu'un de gentil et serviable, elle a accepté.
41:52 Derrick l'a enlevé et l'a emmené dans un endroit reculé, derrière l'église.
41:59 On pense que Kenyatta s'est débattu.
42:01 Mais malgré cela, Derrick l'a agressé sexuellement et l'a étranglé à mort.
42:09 Avant de laisser son corps se débrouiller, Derrick a fait un coup de poing sur la porte de la chambre.
42:21 Elle a fait un coup de poing sur la porte de la chambre.
42:25 Avant de laisser son corps sans vie sur le sol et de retourner chez sa mère.
42:31 Kenyatta a accepté de lui rendre service et ça lui a coûté la vie.
42:38 On dit que justice a été rendue, mais ce n'est pas ce que je ressens.
42:44 Quelqu'un qui fait ça ne mérite pas de respirer, je suis désolée.
42:50 C'est le mal incarné, le mal incarné et on côtoie le mal sans arrêt.
42:55 Cette jeune femme élevait deux enfants.
43:01 C'est le genre d'affaires qui nous marquent et qui nous touchent en tant que procureur et on ne peut pas l'oublier.
43:09 Mon neveu et ma nièce sont aujourd'hui tous les deux diplômés de l'université.
43:15 Ils ont fait carrière, elles seraient extrêmement fières.
43:20 Le 16 mai c'est son anniversaire.
43:23 On n'oublie pas ce genre de date et vous savez chaque année à Noël, on n'oublie pas.
43:31 On apprend seulement à poursuivre sa vie malgré le manque.
43:36 La vie doit continuer.
43:45 Kenyatta était une mère aimante, une femme gentille.
43:50 Elle faisait son possible pour survivre.
43:53 Une femme merveilleuse a perdu la vie.
43:56 Il est important de se recueillir, c'est une vraie tragédie.
44:00 C'est une vraie tragédie.
44:02 Le 16 mai
44:06 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
44:09 [SILENCE]

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