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22/02/2022 GLC Brusset https://www.youtube.com/watch?v=bToKJqLAwfY
09/2018 RFI BRusset https://www.youtube.com/watch?v=BsX828j-BAI
Musique https://www.youtube.com/watch?v=lOvCA6taDiw

Réponses au quiz de fin :

/!\ Description à ne pas lire avant d'avoir vu la vidéo entièrement
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Quelle analyse permet de savoir si le miel n’est pas artificiel ?
Analyse du carbone présent dans le produit.

Quelle quantité d’additifs avale-t-on par an en France ?
11kg par an. Miam.

Que sont les LMR ?
Limites maximales de résidus : la quantité maximum par kilo et par jour que l'on peut ingérer en tant qu'individu.

#brusset #écologie #miel #chine #artificiel #naturel #greenletterclub #thinkerview #radiofrance #interview #extrait #pesticide #agriculteur #blocusdeparis #blocagedeparis #rungis #ilnousfautunplan #ethiqueettac
Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Pour vous, la qualité, la meilleure, c'est la moins chère ?
00:10 Pour nous, la qualité, la meilleure...
00:11 C'est là où il y a la plus de marge ?
00:13 C'est la qualité la moins chère que le client est prêt à accepter.
00:18 Et qui passe les contrôles sanitaires ?
00:20 Tous les produits passent les contrôles sanitaires.
00:22 Parce qu'il n'y en a pas ?
00:24 Parce qu'il y en a, mais on s'arrange.
00:26 Les produits sont fabriqués et sont conçus pour passer les contrôles.
00:33 Si on prend l'exemple le plus flagrant, le miel de Chine par exemple.
00:37 C'est mon dada, c'est un produit, j'arrive pas à comprendre qu'on continue à importer ce produit-là.
00:42 J'ai visité des fournisseurs.
00:43 J'en ai vu en Espagne, j'en ai vu dans les pays de l'Est, j'en ai vu en Hongrie, pour la Cassiade Hongrie, j'en ai vu en Chine.
00:48 Mais quand j'ai visité mes fournisseurs en Chine, j'étais complètement sur les fesses.
00:51 Parce que j'ai pas vu des usines, j'ai vu des laboratoires.
00:54 J'ai vu un laboratoire d'hôpital, avec des HPLC, avec des chromatogrammes,
00:58 un matériel qu'on ne trouve pas dans les plus grands hôpitaux français.
01:02 Et qu'est-ce que faisaient ces gens-là ?
01:04 Ils faisaient des produits artificiels et ils soumettaient tous ces produits qu'ils avaient fabriqués à des batteries de test pour voir que ça passait.
01:11 Et bien sûr, quand on importait ces produits-là, on les testait avec des méthodes souvent moins fiables que les leurs, et bien sûr que ça passe.
01:18 Et aujourd'hui, on arrive à détecter les fraudes sur le miel chinois qu'avec des méthodes très pointues.
01:22 On a des laboratoires comme Eurofins par exemple, un laboratoire français,
01:26 qui a défini des nouvelles méthodes d'analyse qui descendent au niveau du carbone
01:30 pour savoir si c'est un carbone qui vient d'un miel ou si c'est un carbone qui vient d'un sucre ajouté, d'un sucre exogène.
01:37 Donc ce que je veux dire c'est que les produits, y compris fraudés, sont souvent très difficiles à repérer.
01:44 - Ça coûte cher une analyse de carbone de miel, vous savez pas ?
01:48 - Certainement extrêmement cher, ça n'en a jamais fait.
01:51 Les analyses qui sont chères, c'est les analyses par exemple des pesticides, sont chères.
01:56 Après, les analyses d'eau routine, la microbiologie, donc s'il y a des salmonelles, ça, ça vaut rien du tout.
02:02 Les analyses d'eau routine comme l'humidité, les matières sèches, ça vaut rien du tout.
02:05 Ce qui est cher, c'est, et encore de moins en moins, mais les analyses OGM, ça c'est cher, les analyses pesticides,
02:14 et effectivement les analyses très techniques comme par exemple sur l'identification des sucres exogènes, des choses comme ça.
02:19 - La Commission européenne reconnaît qu'un miel sur trois vendu en grande surface est un miel frauduleux, ça veut dire quoi ?
02:25 - En fait c'est facile, moi j'étais acheteur pour un des plus gros importateurs français de miel,
02:29 et je répondais aux appels d'offres de la grande distribution française en marque distributeur.
02:33 Donc j'avais des demandes de certains clients qui me demandaient 400 tonnes de miel en pot de 1 kg par exemple.
02:38 Et les prix qui m'étaient demandés faisaient qu'on ne pouvait pas proposer du vrai miel à ce prix-là.
02:44 Donc ce qu'on faisait c'est qu'on achetait du miel "chinois", un produit fabriqué en Chine,
02:48 qui était en réalité un assemblage de sirop de sucre colorant à rhume.
02:51 - Donc pas de miel du tout ? - Pas de miel du tout.
02:54 - Rien provenant des abeilles ? - Non, on n'avait jamais vu une abeille, ni de près ni de loin.
02:58 Donc c'était des produits complètement artificiels, fabriqués en Chine, importés en très grosse quantité à des prix imbattables,
03:03 puisque moi j'achetais ça moins d'un euro du kilo, donc vous voyez, pour du miel on sait très bien que c'est impossible.
03:08 Et ensuite c'était revendu à la grande distribution.
03:11 Ça c'était, je vous parle, j'ai commencé à faire ça il y a peut-être plus de 10 ans,
03:14 et ensuite ça existe encore aujourd'hui, c'est quelque chose qui se pratiquait avant que moi je m'en occupe,
03:18 qui s'est pratiqué bien après et qui se pratique encore aujourd'hui.
03:21 - Comment c'est possible ? - C'est possible parce que...
03:24 - C'est quoi les trous dans le filet, là ? - C'est que les autorités sont...
03:26 - De la certification, de la norme... - Déjà, tout le monde le sait.
03:29 C'est-à-dire que les professionnels le savent, nos clients le savent, puisqu'on est transparent avec nos clients.
03:33 Les professionnels du miel, les apiculteurs, le CETAM, le Centre Technique de l'Apicole de la Moselle,
03:38 enfin tous les professionnels le savent. On sait très bien, la plus grosse fraude aux Etats-Unis
03:42 concernait du miel importé de Chine, donc tout le monde sait très bien que le miel chinois n'est pas du miel.
03:46 On sait en plus qu'il n'y a quasiment plus d'abeilles en Chine tellement c'est un pays qui est pollué.
03:49 - Sauf que le consommateur ne va jamais voir miel de Chine sur le pont.
03:53 - Non, mais justement, en fait le problème c'est que...
03:55 - Vous parlez même d'un miel chinois avec un certificat d'origine argentine.
03:59 - Argentine, Vietnam, oui bien sûr. Il n'y a rien de plus facile que recevoir un container de miel chinois
04:04 dans n'importe quel pays un petit peu laxiste et de réobtenir un certificat d'origine pour le réexpédier.
04:09 - Là, je regardais l'autre jour, il y avait l'UFC Que Choisir qui a sorti encore un article sur le miel
04:13 en disant "ben voilà, c'est toujours autant fraudé".
04:16 Donc ce qui est drôle, c'est qu'on le sait, on le sait depuis longtemps, on sait le contrôler,
04:20 on sait d'où ça vient, on sait que c'est la Chine, mais on ne veut pas agir.
04:25 La Commission européenne l'a reconnue, mais on ne veut pas agir.
04:29 - Là-dessus, sur les normes, alors il y a ce qu'on appelle les limites maximales de résidus,
04:33 résidus de pesticides, c'est-à-dire la quantité de pesticides qu'on trouve sur les produits...
04:37 - Et d'additifs, oui.
04:38 - Et d'additifs, c'est fixé par l'Union européenne sur recommandation de l'agence Lefsa,
04:45 l'agence de sécurité alimentaire européenne, mais en fonction de dossiers préparés par les fabricants,
04:52 en fait, quand on creuse, ce sont les fabricants qui font les normes ?
04:57 - Oui, c'est même mieux que ça encore, si vous voulez, c'est les fabricants qui font le dossier,
05:01 donc qui doivent faire les tests, qui doivent payer les organismes pour faire les tests.
05:06 Quand le dossier est fait, ils le soumettent aux organismes de contrôle,
05:11 vous avez Lefsa et puis vous avez le CHA, je crois, pour les produits chimiques,
05:15 donc pour les produits phytosanitaires et autres, sachant que la moitié, c'était l'ONG Transparency Watch,
05:21 je crois qu'ils... - CEO ?
05:23 - CEO, c'est ça, oui, corporate european... - Europe Observatory,
05:28 Corporate Europe Observatory, ils font un travail formidable, alors je me permets de les citer.
05:34 - Oui, c'est exactement ça, c'est ce que j'avais en tête également,
05:38 donc oui, ils vous disent, les collèges d'experts de Lefsa, ils sont à moitié payés par l'industrie,
05:44 les méthodes d'analyse, elles sont développées par l'industrie,
05:49 tous les Lefsa, ils sont conseillés par l'industrie, les dossiers, ils sont faits par l'industrie,
05:55 et en fait, oui, il y a beaucoup de gens, dont moi, qui pensent que les LMR, elles ne sont pas suffisantes.
06:03 - Donc, c'est les limites maximales de résidus, notamment de pesticides ?
06:07 - Limite maximum de résidus, c'est-à-dire que c'est la quantité maximum par kilo de poids de corps humain
06:13 que vous pouvez ingérer par jour. Par exemple, il ne faut pas ingérer plus de 2 mg par kilo et par jour.
06:18 Et avec ça, vous vous dites, par exemple, dans mon plat, ils vont en manger tant,
06:24 et je ne dois pas en mettre plus d'un gramme par kilo ou par tonne.
06:29 Donc, déjà, le fait qu'il y ait une LMR, c'est reconnaître que le produit est toxique.
06:35 Il faut savoir que la plupart des additifs, 90% des additifs, sont uniquement mis dans l'intérêt des industriels.
06:43 - Donc, les additifs, c'est les texturants pour donner de la texture, de la couleur, de la conservation des aliments ?
06:50 - Vous en avez quasiment 750, les additifs. Vous avez le squalitif, le diaditif, vous avez les oxydaires technologiques,
06:56 donc tous les produits chimiques ajoutés à la nourriture. Vous en avez des centaines.
07:00 Texturants, édulcorants, stabilisants, les conservateurs, les fameux conservateurs,
07:05 mais aussi les colorants, exhausteurs de goût, les glutamates, vous en avez, ça n'en finit pas.
07:13 Et après, en oxydaires technologiques, vous avez les solvants organiques, l'hexane et autres.
07:20 Vous avez les anti-mousse, vous avez les agents de démoulage, vous avez les cires, vous en avez énormément.
07:26 Et tous ces produits-là ne sont utilisés que dans l'intérêt de l'industrie.
07:29 Le consommateur, lui, n'a pas du tout intérêt à consommer ces produits-là.
07:34 Et surtout, une chose intéressante, c'est que tous les produits chimiques sont évalués individuellement
07:39 par l'industriel, mais il n'y a jamais d'évaluation des cocktails.
07:44 On sait très bien qu'il y avait une étude de l'INSERM qui avait évalué que chaque Français mangeait
07:53 à peu près dans les 11 kg d'additifs par an, si on cumulait tout ce qu'on mangeait en moyenne
07:57 comme additifs. À l'année, ça fait à peu près dans les 11 kg.
08:00 Et vous consommez des centaines d'additifs. Donc, personne ne sait quel est l'effet de toutes ces doses
08:06 cumulées, mélangées sur d'aussi longues périodes. C'est pour ça qu'aujourd'hui, le danger des additifs
08:12 est complètement minome.
08:14 Il y a une étude de l'INSERM qui date de 2018, qui a suivi plus de 100 000 personnes pendant 8 ans.
08:20 Et la conclusion, c'était que l'augmentation de 10 % des produits ultra-transformés générait
08:28 10 % supplémentaires de cancer, je crois.
08:31 À tous les coups, on gagne avec les additifs.
08:33 Pour revenir sur les...
08:35 C'est de l'actualité, puisque vous avez vu aujourd'hui, avec les problèmes de Yucca et de l'interdiction des nitrites,
08:39 on en parle beaucoup, nitrites, cancérigènes et les procès intentés à Yucca par certains charcutiers.
08:46 Juste pour une petite remarque par rapport à la LMR, c'est toujours pareil.
08:50 On part d'un principe qui aujourd'hui, on sait que ce principe est faux.
08:53 À une époque, on se disait, vous savez la fameuse phrase de Paracels, c'est la dose qui fait le poison.
08:58 Et on s'est rendu compte avec deux choses, avec les perturbateurs endocriniens et avec les molécules cancérigènes,
09:05 qu'en fait, ça ne marchait pas.
09:07 Les perturbateurs endocriniens sont beaucoup plus toxiques à très très faible dose.
09:11 Vous avez ce qu'on appelle des courbants U, c'est-à-dire qu'à un moment donné, c'est toxique, la toxicité baisse.
09:16 Et puis, pour des doses extrêmement faibles, la toxicité remonte en flèche.
09:20 Parce que c'est une réponse biologique qui fait qu'on est programmé pour réagir à ces molécules-là avec des doses extrêmement faibles.
09:28 Donc, le seuil ne marche pas du tout avec les perturbateurs endocriniens type bisphénol.
09:32 Et le seuil ne marche pas non plus avec les molécules cancérigènes.
09:36 Parce que la première molécule cancérigène, elle est cancérigène.
09:40 Donc, il n'y a pas d'effet de seuil avec les produits cancérigènes.
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10:21 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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