Le coming-out "s" de Pascal Praud.

  • il y a 7 mois
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00:00:00 Et vous, oui vous, savez-vous que vous pouvez écouter Europe 1 ou 230 radios, 700 web radios et plus de 200 000 podcasts sur une seule application gratuite ?
00:00:09 Avec Radio Player France sur smartphone, enceinte ou en voiture, vos radios sont toujours avec vous.
00:00:15 Radio Player France, l'appli de toutes les radios.
00:00:20 Europe 1, 11h, 13h, Pascal Pro et vous.
00:00:25 Et votre matinée se poursuit sur Europe 1 avec Pascal Pro, de 11h à 13h, vous écoutez Pascal Pro et vous, et vous témoignez, vous réagissez aussi en composant le 01 80 20 39 21.
00:00:34 Et on va essayer de décrypter la stratégie de Jean-Luc Mélenchon parce que tout ce qu'il dit évidemment a un objectif.
00:00:42 On est avec Louis de Raguenel, qui est le chef du service politique d'Europe 1. Bonjour.
00:00:46 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:00:47 Je vous propose pour commencer peut-être d'écouter ce que disait Jean-Luc Mélenchon hier à Bordeaux sur le mot terrorisme.
00:00:54 On dit vous n'avez pas condamné. Bien sûr que si, que nous avons condamné.
00:00:58 Aucun crime ne trouvera jamais grâce à nos yeux.
00:01:01 Alors on me dit, ah mais vous ne dites pas que c'est une attaque terroriste.
00:01:05 J'ai vu de pauvres diables qui tout à l'heure essayaient de m'enfoncer leur micro dans la bouche.
00:01:09 Pourquoi ? Pourquoi ? Demandez-vous pourquoi ?
00:01:13 Bande de phraseurs, d'occupants de plateau à perte de vue, de commentateurs de votre nombril.
00:01:18 Pourquoi ? Parce que si nous acceptions de caractériser comme terroristes une action de guerre,
00:01:26 nous la soustrayons aux droits internationaux.
00:01:29 Les deux seules organisations qui ont été montrées par l'ONU comme organisation terroriste sont Al-Qaïda et Daesh. Point final.
00:01:39 Alors par l'ONU peut-être, mais par les organisations européennes,
00:01:42 il y a d'autres organisations qui sont montrées comme terroristes et notamment le Hamas.
00:01:46 - Alors c'est intéressant, première remarque, c'est totalement fou en fait.
00:01:50 L'ONU caractérise 90 organisations terroristes dans le monde, donc il n'y a pas que deux organisations terroristes.
00:01:56 Deuxièmement, la France considère le Hamas comme une organisation terroriste.
00:01:59 D'autres pays, beaucoup de pays occidentaux, les États-Unis notamment aussi, considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.
00:02:06 Mais ensuite, ce qui est très intéressant, en fait, tout est dans les mots, c'est ça qui est intéressant chez Jean-Luc Mélenchon,
00:02:11 c'est une guerre de sémantique qui correspond à des réalités très concrètes
00:02:15 parce que Jean-Luc Mélenchon ne veut pas qu'on puisse mettre sur le même pied d'égalité le Hamas, Al-Qaïda et Daesh.
00:02:23 Pourquoi ? Parce qu'il considère en fait que le Hamas est une armée conventionnelle comme une autre
00:02:28 et se bat contre une autre armée qui s'appelle Tsahal.
00:02:32 Et donc, il n'y a pas de raison de dire que le Hamas est plus terroriste que Tsahal.
00:02:36 - Deux ou trois réactions avant d'écouter les auditeurs et notamment Sandrine,
00:02:40 je vous propose d'écouter Richard Malka qui est avocat et auteur de traité sur l'intolérance.
00:02:45 - LFI est le tombeau de la gauche. Mélenchon est le déshonneur.
00:02:51 On ne peut pas se prétendre de gauche quand on n'est pas attaché à la vie humaine, à l'humanisme, à une analyse raisonnée des choses.
00:02:59 On ne peut plus ne pas voir que ce parti est un parti immoral.
00:03:03 Avec ces gens-là qui se prétendent de gauche mais qui ne sont en réalité que des populistes de la pire espèce,
00:03:11 c'est une honte. Mais ils ne pourront plus jamais donner de leçons de morale à qui que ce soit.
00:03:16 Le mot morale devrait leur être interdit.
00:03:18 - Richard Malka, avocat et auteur de traité sur l'intolérance, il était à ce matin l'invité de Dimitri Pavlenko sur Europe 1.
00:03:25 Je pense que vous pouvez réécouter d'ailleurs l'interview en longueur de Richard Malka,
00:03:30 comme toujours, et je pense que vous le connaissez, c'est un esprit remarquable, particulièrement intelligent et brillant,
00:03:36 et ce qu'il disait était très intéressant à écouter.
00:03:39 Thibault de Montbria, l'avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure,
00:03:44 il était également l'invité d'Europe 1 ce matin, de Sonia Mabrouk également sur CNews.
00:03:49 Écoutons-le sur ce qu'est le Hamas.
00:03:52 - Le Hamas ne fait pas la guerre. Le Hamas est un parti terroriste.
00:03:57 Le Hamas est un parti qui, dans sa charte, a inscrit d'une part la destruction de l'État d'Israël comme raison d'être,
00:04:04 et d'autre part reproduit une hadith, c'est-à-dire un texte sacré musulman, qui prône l'extermination des Juifs.
00:04:10 Ce sont des choses qu'il faut marteler, parce que si l'on ne sait pas qui est notre ennemi,
00:04:15 on est incapable de comprendre ses objectifs et donc de le combattre.
00:04:20 Donc le Hamas, c'est l'ennemi d'Israël. Israël, c'est la seule démocratie au Moyen-Orient.
00:04:25 C'est une démocratie qui, comme toutes les démocraties, n'est pas parfaite,
00:04:28 qui a pu avoir ses excès, qui a pu commettre des erreurs,
00:04:31 comme toutes les démocraties en commettent, qui en commettra peut-être d'autres,
00:04:34 mais c'est une démocratie, le modèle démocratique à l'occidentale.
00:04:38 Le Hamas est un groupe terroriste sunnite, comme Daesh.
00:04:42 Le Hamas a appelé par son chef il y a deux jours un djihad mondial contre les Juifs et leurs alliés,
00:04:49 c'est-à-dire très clairement nous. Nous allons voir ce qui va se passer.
00:04:53 Voilà ce dont on parle.
00:04:54 - Pour prolonger ce que dit Thibaud de Montbréal et qui évoque cette charte de 1988,
00:04:59 le Hamas écrit que les Juifs cherchent à dominer le monde,
00:05:02 que le Hamas veut faire de la Palestine un État islamique et c'est très important.
00:05:07 Le Hamas écrit également noir sur blanc que le combat contre Israël est un djihad, à savoir une guerre sainte.
00:05:12 Donc un combat religieux et la conséquence pour le Hamas, c'est la destruction de l'État d'Israël.
00:05:17 Et lorsque Jean-Luc Mélenchon préfère parler de crime, de guerre, plutôt que d'actes terroristes,
00:05:22 il accrédite l'idée d'une lutte armée entre deux pays en guerre et le sous-texte est sans ambiguïté.
00:05:28 Il met le Hamas et Israël sur le même plan et c'est cette analyse d'ailleurs répandue parmi son électorat
00:05:34 et ça il le sait, c'est pourquoi sa parole, son cynisme ou ses calculs sont, j'allais dire ignobles.
00:05:40 Mais il le sait, il sait ce qu'il fait. - Bien sûr.
00:05:43 - Je veux dire, c'est son électorat à qui il parle.
00:05:47 - Bon, une fois qu'on a dit tout ça... - Mais je pense qu'il est sincère, Jean-Luc Mélenchon.
00:05:50 - Je ne suis pas sincère parce qu'il disait le contraire il y a 15 ans.
00:05:52 - Oui, mais aujourd'hui... - Moi je parle de cynisme et de calcul chez Jean-Luc Mélenchon.
00:05:55 - Si c'était que du cynisme, ce serait... - Il disait le contraire sur Le Voile.
00:05:58 - Je suis d'accord avec vous. - Il y a un extrait extrêmement célèbre quand il est chez Laurent Ruquier,
00:06:02 dans une émission qui s'appelait "On n'est pas couché", où il parle précisément que Le Voile ne doit pas être porté.
00:06:08 Mais à ce moment-là, il n'avait pas cet électorat qu'il visait.
00:06:12 Je rappelle qu'en Seine-Saint-Denis, vous avez 12 circonscriptions, 12 députés de la France Insoumise.
00:06:18 Pourquoi ? Parce que c'est un électorat qui entend ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:06:23 Donc il y a évidemment cette part de calcul chez lui.
00:06:26 Alors Sandrine ?
00:06:27 - J'ai juste l'impression quand même que Jean-Luc Mélenchon a fini par croire à ce qui était du cynisme électoral jusqu'à aujourd'hui.
00:06:35 Je pense qu'aujourd'hui, malheureusement, il est aussi convaincu par ce qu'il dit.
00:06:38 - Je pense qu'il est, j'allais dire, plus intelligent que ça.
00:06:41 Qu'est-ce que l'intelligence en l'espèce ?
00:06:44 Mais il y a une forme de... Enfin chacun a son analyse différente.
00:06:49 Et moi j'y vois plus de cynisme que vous n'en voyez vous.
00:06:53 On va marquer une pause.
00:06:55 Ça fait effectivement... On est jeudi aujourd'hui.
00:06:57 Depuis lundi, les émissions ont été lourdes, dramatiques.
00:06:59 Virginie, Géraldine, comment ça va ?
00:07:01 - Très bien, Georges.
00:07:03 - Vous avez eu le temps d'oublier le prénom.
00:07:05 - On va mettre une petite feuille avec votre nom de prénom devant.
00:07:07 - Vous m'avez dit Virginie, un petit peu.
00:07:09 - Non, non, non, non.
00:07:11 - Virginie, Virginie, on l'atteste.
00:07:13 - Parce qu'elle a reçu récemment Virginie Giraud.
00:07:15 - Mais Géraldine...
00:07:17 - Vous avez un problème avec les prénoms.
00:07:19 - Pardon, excusez-moi, je vous aime beaucoup.
00:07:21 - D'abord vous pourriez dire bonjour.
00:07:23 - Bonjour Louis de Ranel.
00:07:25 - Vous débarquez comme ça dans le studio et à l'antenne.
00:07:27 Vous n'êtes pas chez vous dans votre cuisine.
00:07:29 Vous êtes à l'antenne d'Europe 1.
00:07:31 Une maison millénaire.
00:07:33 - Je me tais, si ça vous plaît.
00:07:35 - Non, mais vous pouvez dire bonjour, je m'appelle Olivier.
00:07:37 - Bonjour, je m'appelle Olivier.
00:07:39 - Je vais très bien.
00:07:41 - Je m'appelle Olivier, je vais très bien.
00:07:43 - Oui, dites-moi.
00:07:45 - Vous vous occupez de la page Facebook ?
00:07:47 - Ah bah depuis, oui, depuis quelques années.
00:07:49 - Depuis quelques années, non.
00:07:51 - Oui, depuis septembre.
00:07:53 - Il y a quelques jours.
00:07:55 - Donc j'imagine qu'on a moins de personnes sur Facebook
00:07:57 qu'il y a 15 jours, parce que c'est la seule page
00:07:59 Facebook qui est en diminution.
00:08:01 - C'est ça qui est quand même très ennuyeux.
00:08:03 - C'est vrai que le nombre d'abonnés,
00:08:05 oui, baisse.
00:08:07 - On en est à combien là ?
00:08:09 - C'est pas mal, hein ?
00:08:11 - Ça n'augmente pas surtout.
00:08:13 - Est-ce que vous pourriez faire du porte-à-porte ?
00:08:15 - Ah bah avec grand plaisir.
00:08:17 - Est-ce que vous pourriez faire un peu ce qu'on appelle de la prospection ?
00:08:19 - Ah oui, bah avec grand plaisir.
00:08:21 - Comme faisaient dans le temps les commerciaux. Il y a peut-être des commerciaux
00:08:23 qui nous écoutent, qui sont sur la route.
00:08:25 Jadis, le commercial faisait de la prospection.
00:08:27 - De la prospection et de l'introspection.
00:08:29 Non, c'est ça, oui ?
00:08:31 Non ? C'est pas ça ?
00:08:33 - C'est les sous-canalistes qui font la prospection.
00:08:35 Mais la prospection,
00:08:37 c'était un terme
00:08:39 qu'on utilisait pour les VRP,
00:08:41 les multi-cartes,
00:08:43 les commerciaux.
00:08:45 - Merci, ah oui c'est top.
00:08:47 - Je sais pas.
00:08:49 - Bonjour, je m'appelle Olivier, je cherche les auditeurs.
00:08:51 - Je salue également l'ami
00:08:53 - Fabrice Laffitte.
00:08:55 - Fabrice Laffitte, il dit Digifab.
00:08:57 Et puis je sais qu'il nous écoute là où il est.
00:08:59 Et c'est à lui que je pense en ces instants.
00:09:01 - Attention. Non, ne dites rien.
00:09:03 On met la musique directe ?
00:09:05 *musique*
00:09:07 *rires*
00:09:09 *musique*
00:09:11 - Parce que depuis que le panda est venu,
00:09:13 il a tellement aimé notre émission,
00:09:15 qu'il a demandé au directeur du zoo de nous écouter.
00:09:17 On lui a installé une petite...
00:09:19 *rires*
00:09:21 - Il avait une petite radio bleue.
00:09:23 - Exactement, une enceinte bleue.
00:09:25 Et il nous écoute. Et a priori,
00:09:27 il va sortir de sa cage, on ne sait pas quand.
00:09:29 - On espère rapidement.
00:09:31 - 11h13, la pause.
00:09:33 - On va aller voir Chantal Goya.
00:09:35 Chantal Goya, samedi, est-ce que vous êtes invitée ?
00:09:37 - Oui, on était tous invités et tout le monde m'a lâché.
00:09:39 Bon, j'ai quand même y aller, mais bon,
00:09:41 c'est pas sympa, vous deviez venir.
00:09:43 Vous inventez des choses le week-end.
00:09:45 - Je m'invente des choses.
00:09:47 - Vous serez chez vous, je sais très bien.
00:09:49 Vous n'avez rien prévu, mais je vous connais maintenant.
00:09:51 *rires*
00:09:53 - Ma vie, que vous décrivez,
00:09:55 vraiment, c'est intéressant.
00:09:57 - Oui, je dis la vérité.
00:09:59 - Parce que je réfléchis.
00:10:01 - Vous réfléchissez tout seul, comme ça ?
00:10:03 - Non, dans les miroirs.
00:10:05 - Ah !
00:10:07 - Sacha Guitry disait ça,
00:10:09 "Hmmm, les miroirs devraient réfléchir
00:10:11 à deux fois, avant de renvoyer l'image."
00:10:13 Vous vous souvenez de Sacha Guitry ?
00:10:15 - Évidemment !
00:10:17 - La pause, à tout de suite.
00:10:19 - Bonsoir à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:10:21 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
00:10:23 - Europe 1.
00:10:25 - Pascal Praud et vous.
00:10:27 - Et du lundi au vendredi, vous écoutez Pascal Praud,
00:10:29 12h à 13h sur Europe 1, vous témoignez et réagissez au 01 80 20 39 21.
00:10:33 - Et vous pouvez appeler Géraldine.
00:10:35 - Oui.
00:10:37 - Directement, par exemple, au téléphone.
00:10:39 Nous sommes avec Sandrine.
00:10:41 - Bonjour Pascal.
00:10:43 - Et merci d'être avec nous. Vous êtes la première auditrice.
00:10:45 Sandrine, votre sentiment sur la stratégie Mélenchon,
00:10:47 est-ce que vous y voyez le calcul et le cynisme,
00:10:51 ou est-ce qu'au contraire,
00:10:53 vous pensez qu'il est parfaitement sincère
00:10:55 et authentique dans sa démarche ?
00:10:57 - Alors d'abord, avant toute chose,
00:10:59 je voudrais exprimer toute ma compassion,
00:11:01 à la fois ma colère,
00:11:03 ma révolte sur ce drame,
00:11:05 sur cette deuxième Shoah, parce qu'on ne va pas se voiler la face.
00:11:07 Quand on extermine les gens,
00:11:09 il n'y a pas d'autre mot,
00:11:11 c'est un retour du nazisme.
00:11:13 - Alors, il faut que vous arrêtiez de bouger, me dit Olivier,
00:11:15 parce que la liaison n'est pas extraordinaire.
00:11:17 - Je ne bouge pas.
00:11:19 - Et le mot "Shoah",
00:11:21 c'est vrai que je serai toujours ennuyé,
00:11:23 parce qu'il correspond à une période
00:11:25 très précise, 6 millions de Juifs
00:11:27 qui ont été tués, exterminés
00:11:29 d'ailleurs, exterminés,
00:11:31 dans les temps de la mort.
00:11:33 - C'est vrai.
00:11:35 Je suis d'accord Pascal, mais quand des terroristes
00:11:37 rentrent dans un kibout, qu'ils déventrent des femmes
00:11:39 enceintes, qu'ils décapitent des bébés,
00:11:41 moi, pardon, mais je n'ai pas d'autre mot.
00:11:43 Donc voilà, en tout cas, je leur exprime ma compassion,
00:11:45 je ne peux rien faire,
00:11:47 et je suis révoltée, triste, malheureuse
00:11:49 qu'en 2023, on puisse vivre
00:11:51 de telles horreurs.
00:11:53 - Alors après, sur Jean-Luc Mélenchon,
00:11:55 vous parliez tout à l'heure de l'extrait Chéruquier,
00:11:57 déjà moi, si j'étais journaliste, aujourd'hui,
00:11:59 à chaque fois que je reçois Jean-Luc Mélenchon,
00:12:01 je lui repasserai ce petit article,
00:12:03 ou ce petit morceau de télévision
00:12:05 où il était contre le voile, contre la baïa,
00:12:07 contre toutes les choses là.
00:12:09 - Mais personne ne lui parle comme ça, d'abord les gens ont peur,
00:12:11 ils insultent, ils invectivent,
00:12:13 vous avez vu comme il a parlé
00:12:15 des journalistes tout à l'heure,
00:12:17 ce qu'il a dit hier, les phraseurs,
00:12:19 etc. Donc les journalistes
00:12:21 se couchent, parfois, devant lui,
00:12:23 alors qu'il faudrait l'interroger, effectivement,
00:12:25 lui proposant
00:12:27 ce qu'il a dit il y a quelques années.
00:12:29 - Exactement. Alors ensuite,
00:12:31 sur la stratégie, déjà,
00:12:33 il y a un vrai problème en France, si vous et moi,
00:12:35 nous
00:12:37 nous disons un propos,
00:12:39 nous tenons un propos antisémite,
00:12:41 l'antisémitisme n'est pas
00:12:43 un droit d'expression,
00:12:45 une liberté d'expression, c'est un délit.
00:12:47 Donc aujourd'hui, nous avons à l'Assemblée nationale
00:12:49 des députés qui sont censés
00:12:51 nous représenter, représenter
00:12:53 le peuple que nous sommes,
00:12:55 qui commettent
00:12:57 des délits par leurs expressions,
00:12:59 et alors on les laisse siéger à l'Assemblée.
00:13:01 - Alors qu'effectivement, ils pourraient être poursuivis.
00:13:03 Sandrine, je suis obligée de vous couver parce que le son
00:13:05 est vraiment pas bon, pour tout vous dire.
00:13:07 - Je ne bouge pas, je ne...
00:13:09 - Oui, mais manifestement, alors on va essayer
00:13:11 de vous rappeler, parce que
00:13:13 les voix du Seigneur sont impénétrables,
00:13:15 et on va essayer de vous rappeler et de trouver
00:13:17 la meilleure ligne. José est
00:13:19 avec nous, qui habite Marseille, mais
00:13:21 José, je vous propose de patienter deux secondes,
00:13:23 on marque une pause, et nous
00:13:25 retrouvons José.
00:13:27 - Vous écoutez Pascal Fraud de 11h à 13h sur Europe 1.
00:13:29 - Europe 1, Pascal Fraud.
00:13:31 - 11h à 13h, vous écoutez Pascal Fraud,
00:13:33 et vous sur Europe 1, vous réagissez au 0190
00:13:35 29 21, l'appel est non surtaxé,
00:13:37 je vous le rappelle. - Et avant d'écouter
00:13:39 José, et peut-être de le mettre
00:13:41 en discussion avec Mohamed,
00:13:43 qui, me dit Olivier Guénec,
00:13:45 n'est pas sur la même longueur d'onde,
00:13:47 je vous propose d'écouter Louis Alliot,
00:13:49 le maire du Rassemblement National de
00:13:51 Perpignan, il était l'invité hier d'Europe 1
00:13:53 et de CNews. - Ils sont
00:13:55 dans leur rôle de clientélisme électoral,
00:13:57 ils sont élus par le communautarisme,
00:13:59 ils défendent le communautarisme,
00:14:01 et aujourd'hui, le communautarisme,
00:14:03 c'est la défense d'un certain nombre
00:14:05 de combats à l'étranger,
00:14:07 ou de combats religieux, et
00:14:09 aujourd'hui, M. Mélenchon est le premier imam de France.
00:14:13 - Louis Alliot, le maire
00:14:15 de Perpignan, bonjour José !
00:14:17 - Bonjour M. Pompe !
00:14:19 - Et merci d'être avec nous, bonjour également à
00:14:21 Mohamed, qui est là !
00:14:23 - Bonjour Pascal ! - Et merci d'être
00:14:25 avec nous, donc on va essayer
00:14:27 d'avoir un dialogue, même si
00:14:29 je sais que vous n'avez pas les
00:14:31 mêmes positions, mais peut-être
00:14:33 un dialogue
00:14:35 est-il possible entre vous deux ? Je commence
00:14:37 peut-être par José, votre sentiment
00:14:39 sur Jean-Luc Mélenchon et ses prises de position ?
00:14:41 - Bah, Mélenchon,
00:14:43 c'est la couronne de transmission
00:14:45 des
00:14:47 islamo-gauchistes, des fascistes arabo-musulmans
00:14:49 dans les territoires.
00:14:51 Voilà ce que c'est Mélenchon.
00:14:53 Mélenchon, il parle pour son électorat,
00:14:55 il a perdu tous les quartiers populaires.
00:14:57 Bon, je le sais, dans les quartiers nord de Marseille,
00:14:59 sur Toulouse, la Réunion, Bagatel, tout ça.
00:15:01 On est dans le cœur, nous. On n'est pas
00:15:03 comme ces dinges d'étoiles qui sonnent sur les pâteaux de télévision.
00:15:05 Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:15:07 On est dans la survie, dans la dangerosité,
00:15:09 où on se prépare à tout.
00:15:11 Mais les filles, il faut qu'ils fassent attention, parce que si
00:15:13 ils attisent, attisent, attisent,
00:15:15 qui nous créent une guerre de communautés
00:15:17 entre les gitans, les maghrébins,
00:15:19 et tout ça, on viendra les chercher
00:15:21 un par un. - Non mais,
00:15:23 José, José, José,
00:15:25 - Modération, pas modération. - Non, pas d'incitation,
00:15:27 s'il vous plaît. - Parce que je ne suis pas
00:15:29 - Parce qu'il y a eu une histoire, il y a 2, 3, 4 jours,
00:15:31 il y a un imam qui a été convoqué
00:15:33 entre les gitans et eux.
00:15:35 Je vous le dis, parce qu'ils n'en parlent pas sur Twitter.
00:15:37 Lorsqu'il a dit "si vous faites
00:15:39 quelque chose, on va vous faire une guerre que vous n'avez pas
00:15:41 imagination." Vous comprenez ?
00:15:43 Ça combat, vous voyez M. Proulx ? Parce que nous,
00:15:45 on défend les juifs
00:15:47 dans les quartiers nord. Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:15:49 - Je comprends bien, mais
00:15:51 - Si ils bougent, on va leur faire une guerre qu'ils n'ont pas imagination.
00:15:53 - José, José, d'abord,
00:15:55 - Voilà, maintenant je peux parler.
00:15:57 - D'abord, la ligne n'est pas encore extraordinaire.
00:15:59 On a visiblement ce matin, je ne sais pas pourquoi,
00:16:01 - Oui, on t'entend très bien. - Bah oui, vous vous entendez bien,
00:16:03 mais vous êtes pas là. - Jamais, vous savez M. Proulx,
00:16:05 jamais j'ai eu rien d'aussi
00:16:07 paroche, aussi indécis que
00:16:09 contre ces gens-là. Ces traîtres,
00:16:11 ces ballins, ces complices.
00:16:13 Parce que ça, c'est des traîtres à la fois. - José,
00:16:15 je retire le mot pour vous, le modérateur.
00:16:17 José, s'il vous plaît, écoutez-moi, parce qu'autrement,
00:16:19 bon, quand vous dites "on ira les chercher
00:16:21 un par un", je retire évidemment ce type de
00:16:23 parole qui ne peut pas être entendue
00:16:25 sur une antenne comme celle
00:16:27 d'Europe 1, et le modérateur que je suis ne peut pas
00:16:29 inciter à ce type
00:16:31 d'action. Bon, on va voir, Mohamed,
00:16:33 comment il réagit,
00:16:35 et puis là encore, on va essayer de sécuriser
00:16:37 la ligne. Mohamed, est-ce que vous m'entendez bien ?
00:16:39 - Je vous entends très bien, parce que...
00:16:41 - Alors là, la ligne est parfaite, Mohamed.
00:16:43 Bon, c'est vrai que les propos
00:16:45 de Jean-Luc
00:16:47 Mélenchon, ils sont
00:16:49 contredits d'abord par la réalité, ce
00:16:51 que disait Louis Dragnel tout à l'heure,
00:16:53 sur l'ONU, qui n'a pas
00:16:55 que deux organisations
00:16:57 terroristes que
00:16:59 l'ONU a condamnées. Et puis,
00:17:01 c'est vrai que le Hamas
00:17:03 n'est pas
00:17:05 une organisation de résistance, c'est pas une armée
00:17:07 de libération, c'est pas une force de décolonisation,
00:17:09 c'est un mouvement
00:17:11 islamiste et antisémite,
00:17:13 le Hamas. D'ailleurs, je ne vois pas
00:17:15 pourquoi M. Mélenchon
00:17:17 sévertue à ne pas reconnaître
00:17:19 ce qui est une évidence
00:17:21 pour les journalistes, pour les historiens
00:17:23 et pour tous ceux qui
00:17:25 connaissent ce dossier, Mohamed.
00:17:27 - Alors,
00:17:29 je vais vous répondre calmement,
00:17:31 parce que je sens qu'il y a encore de la
00:17:33 nervosité dans l'air, et
00:17:35 c'est le premier,
00:17:37 c'est la première remarque que je vais faire,
00:17:39 c'est que nous, ici, en France,
00:17:41 nous devons rester
00:17:43 neutres et
00:17:45 avoir ce qu'on appelle, moi ce que j'appelle
00:17:47 plutôt
00:17:49 la paix française
00:17:51 et l'état d'esprit
00:17:53 français, même si
00:17:55 nous sommes... - Ça n'a rien à voir
00:17:57 avec ma question.
00:17:59 - Mais si, j'y reviens, pourquoi ?
00:18:01 - Revenez vite, parce que
00:18:03 c'est pas possible de faire
00:18:05 une siècle en révolution.
00:18:07 C'est une organisation terroriste, point.
00:18:09 - Ah voilà, ok.
00:18:11 Alors, je vous souhaite... Non, non, Pascal,
00:18:13 si vous ne voulez pas me laisser parler,
00:18:15 Pascal, si vous ne voulez pas
00:18:17 me laisser parler, c'est pas la peine, Pascal,
00:18:19 j'arrête, ça sert à rien. - Mais je veux bien vous laisser
00:18:21 parler, mais je vous répète... - Alors, ne me coupez pas.
00:18:23 - Je ne vous coupe pas, vous n'en parlez pas,
00:18:25 je vous pose une question, vous me parlez de la paix,
00:18:27 bon, ça n'a rien à voir. - Je vais vous rappeler la charte,
00:18:29 mais je vais vous la rappeler, la charte internationale
00:18:31 des droits de l'homme à l'ONU, et je vais
00:18:33 vous dire aussi, ce qu'a dit
00:18:35 Mélenchon, le tuit de Mélenchon,
00:18:37 je le soutiens à 100%
00:18:39 le tuit de Mélenchon, et il est juste
00:18:41 et proportionné.
00:18:43 Ce qui se passe en Israël,
00:18:45 ce qui se passe en Palestine,
00:18:47 c'est la conséquence d'une situation,
00:18:49 et nous, en France,
00:18:51 au lieu de jouer
00:18:53 la paix, au lieu de jouer
00:18:55 le calme, au lieu d'être neutre,
00:18:58 et on a beaucoup de personnes
00:19:00 qui prennent le parti pris comme si
00:19:02 les morts de l'un
00:19:04 ne valent pas les morts de l'autre.
00:19:06 Moi, je vous le dis, ma position
00:19:08 est claire et neutre, pour qu'il n'y ait pas de quiproquos.
00:19:10 - Mais elle n'est pas neutre,
00:19:12 puisque vous êtes militant, moi je ne suis pas militant.
00:19:14 - Ecoutez-moi, écoutez-moi. - Non mais je vous écoute,
00:19:16 mais moi je ne suis pas militant,
00:19:18 vous êtes militant. - De quoi ?
00:19:20 - Vous dites que vous êtes pro-Mélenchon. - Non, non, c'est vous qui avez dit que je suis militant,
00:19:22 vous ne connaissez pas Pascal. - Mais c'est vous qui venez de me dire
00:19:24 que je suis à fond derrière Mélenchon,
00:19:26 vous êtes militant de la France en chemise ?
00:19:28 - Non, c'est à dire que je soutiens,
00:19:30 non, je soutiens
00:19:32 et je suis d'accord avec
00:19:34 le tweet de Mélenchon. J'ai pas dit que je suis
00:19:36 à fond dans le parti de Mélenchon, je ne suis pas
00:19:38 militant. Je n'ai aucun parti politique,
00:19:40 aucun. Mais j'ai mes
00:19:42 idées personnelles, et je
00:19:44 les défends, et si elles coïncident
00:19:46 avec celles de Mélenchon, elles sont avec
00:19:48 celles de Mélenchon. Si elles sont avec celles de pro, elles sont avec
00:19:50 celles de pro. Je vous dis, qu'est-ce qu'il a dit Mélenchon ?
00:19:52 Mélenchon il a dit, c'est très simple,
00:19:54 on a la Cour pénale internationale
00:19:56 qui est là pour condamner
00:19:58 les crimes contre l'humanité. Ok.
00:20:00 Et c'est très simple, il y a des morts
00:20:02 palestiniens, et il y en a plusieurs,
00:20:04 il y a des morts israéliens, il y en a plusieurs,
00:20:06 et on les déplore tous. Mais moi,
00:20:08 pour moi, un mort palestinien ou un mort
00:20:10 israélien, ce sont tous les deux
00:20:12 des morts civiles, je ne parle pas des militaires.
00:20:14 Et nous avons une Cour pénale
00:20:16 internationale qui doit les condamner.
00:20:18 Donc allons-y. Je vous rappelle juste
00:20:20 quelque chose, c'est que
00:20:22 Israël n'a pas signé la convention
00:20:24 de la CPI, alors que l'OLP l'a
00:20:26 signé. D'accord ? - Bon, on marque une pause,
00:20:28 on marque une pause et je ne vous interromps pas,
00:20:30 parce que ça ne sert pas à grand-chose de vous
00:20:32 interrompre, puisque je vous parle du Hamas et
00:20:34 vous ne me parlez pas d'autre chose. Donc, vous me dites qu'un
00:20:36 mort palestinien est égal à un mort israélienne. Comme on
00:20:38 ne parle pas de la même chose, en fait, ça ne sert à rien de
00:20:40 se parler. Puisque moi, je vous parle de
00:20:42 ce qu'est le Hamas. Voilà. Et je vous
00:20:44 dis que le Hamas, que je sache, n'est pas
00:20:46 une organisation de résistance, ni une
00:20:48 armée de libération, ni une force
00:20:50 de décolonisation. C'est un mouvement
00:20:52 terroriste, voilà, qui produit
00:20:54 des actes terroristes.
00:20:56 A tout de suite. - 11h13h, vous écoutez Pascal Praud sur
00:20:58 Europe 1. - Europe 1.
00:21:00 - Pascal Praud et vous. - 0180
00:21:02 20 39 21, c'est le numéro que vous
00:21:04 appelez pour parler à Pascal Praud.
00:21:06 11h13h, c'est Pascal Praud et vous sur Europe 1.
00:21:08 - Mohamed, est-ce que vous pouvez
00:21:10 me répondre
00:21:12 simplement à une ou des questions par oui ou par
00:21:14 non ? Et puis après, comme ça, je saurai votre
00:21:16 position. - Non.
00:21:18 Sauf si vous me répondez vous, par oui ou par non.
00:21:20 - Ça mérite d'être clair.
00:21:22 - Vous allez nous rappeler.
00:21:24 - Sauf si, Pascal, vous me répondez aussi
00:21:26 par oui ou par non. - Ah ben moi, je réponds par oui ou par non
00:21:28 à toutes les questions possibles. - Ah alors, on fait le même jeu.
00:21:30 Donc, question à vous et question à moi. - Eh ben,
00:21:32 question à... Est-ce que le Hamas est une organisation terroriste ?
00:21:34 - Non.
00:21:36 - Bon, la discussion... - Mais je vous pose une question.
00:21:38 - La discussion est difficile. La discussion va être difficile
00:21:40 après, parce que... - Mais vous...
00:21:42 - Nous avons dit que vous vous posez une question, je vous pose une question.
00:21:44 - Vous avez raison, vous avez raison, je me plie à votre règle.
00:21:46 - D'accord.
00:21:48 Est-ce que vous condamnez les tueries
00:21:50 des Israéliens à Gaza ?
00:21:52 Des civils ?
00:21:56 - J'ai envie d'intervenir. Je suis désolé, Pascal.
00:21:58 - Ah, Louis de Ragnel veut intervenir.
00:22:00 - Non, c'est vous qui répondez, Pascal. - Pardon, mais
00:22:02 en fait, qui a attaqué qui ?
00:22:04 - Est-ce que vous condamnez
00:22:06 les bombardements d'Israël
00:22:08 sur les civils de Gaza ? - Mais qui a...
00:22:10 - C'est votre question. - Mais, mais, cher...
00:22:12 Comment dire ? Mohamed ? - Eh ben, vous voyez, on joue pas le même jeu.
00:22:14 - Mais je vais, mais je vais... Je vous réponds.
00:22:16 - Non, on a dit oui, non. On a rien dit d'autre.
00:22:18 - Eh ben, moi, je vous dis que
00:22:20 je ne peux pas les condamner, puisque ça s'appelle une réponse.
00:22:22 - Non, donc vous avez dit non. - Bah oui.
00:22:24 - OK, c'est bon. Donc on continue,
00:22:26 si vous voulez, y a pas de problème.
00:22:28 - Bah, c'est-à-dire que c'est un peu... - On a dit oui, non.
00:22:30 - C'est-à-dire qu'en fait,
00:22:32 Israël
00:22:34 ne vise pas des
00:22:36 civils ? - Ah bon ?
00:22:38 - L'école de l'Union Roi,
00:22:40 c'est pas une école civile ?
00:22:42 C'est l'ONU, hein ? - Israël
00:22:44 répond à une attaque
00:22:46 du Hamas, et effectivement,
00:22:48 on est dans un temps de guerre, et
00:22:50 là, si vous voulez me faire dire
00:22:52 ce que je pense, bien sûr que les premiers...
00:22:54 - Ah, si vous l'aviez dit, c'est bon. - Est-ce que je peux terminer, Mohamed ?
00:22:56 Les premières victimes, ça fait trois jours
00:22:58 que je le dis, les premières victimes
00:23:00 du Hamas, ce sont
00:23:02 les Palestiniens, ce sont les
00:23:04 Gazaouis. C'est eux les premières
00:23:06 victimes. Et ils sont pris en
00:23:08 otage, d'ailleurs il y a eu des manifestations
00:23:10 qui ont été réprimées très durement par le
00:23:12 Hamas, parce que c'est pas une démocratie
00:23:14 le Hamas, contrairement
00:23:16 à Israël.
00:23:18 Donc, vous avez eu des gens qui
00:23:20 ont voulu porter
00:23:22 leur voix contre le
00:23:24 Hamas, et ces gens-là ont été
00:23:26 réprimés durement.
00:23:28 Louis de Raguenel. - Mohamed, je voulais juste...
00:23:30 Enfin, je vais poser une question et y répondre en même temps.
00:23:32 Est-ce que vous savez aujourd'hui où se
00:23:34 cachent, dans quel lieu se cachent les gens du Hamas ?
00:23:36 - Non. - Eh bien,
00:23:38 ils se cachent prioritairement dans des écoles,
00:23:40 dans des hôpitaux et dans des crèches.
00:23:42 - Alors, ils se
00:23:44 cachent aussi dans les ambulances qui sauvent
00:23:46 les blessés. - D'accord, mais en fait,
00:23:48 quand vous êtes Israël, qui est un pays attaqué, vous faites comment
00:23:50 face à des gens qui utilisent
00:23:52 en fait une population civile pour justement
00:23:54 créer ce débat-là qu'on a
00:23:56 avec Pascal et avec vous ?
00:23:58 - J'adore votre question, monsieur Raguenel.
00:24:00 Moi, je vous pose une question.
00:24:02 - Est-ce que Israël...
00:24:04 - Chacun se pose des questions. - Non, est-ce que Israël
00:24:06 est un pays colonisateur ou pas ?
00:24:08 Est-ce qu'Israël colonise le territoire occupé, oui ou non ?
00:24:10 - Bah non. - Ah bon non ?
00:24:12 - Bah non. - C'est long ? - Ça fait des années
00:24:14 que Israël... - Ah bon ?
00:24:16 - Je vous réponds. - C'est pas la fin de parler.
00:24:18 - Mais je vous réponds, Israël tente...
00:24:20 Mais je vous réponds, vous n'écoutez pas.
00:24:22 Mais comme vous n'écoutez manifestement pas personne depuis
00:24:24 50 ans, alors laissez-moi parler.
00:24:26 Ça fait des années
00:24:28 qu'Israël tente une négociation
00:24:30 avec précisément
00:24:32 le Hamas.
00:24:34 Le Hamas a écrit dans sa charte
00:24:36 la destruction.
00:24:38 Quand est-ce que vous allez comprendre ça
00:24:40 d'Israël ? C'est dans sa
00:24:42 charte. Le Hamas veut faire
00:24:44 de la Palestine un État islamique.
00:24:46 Le Hamas explique
00:24:48 que combattre
00:24:50 Israël, c'est un djihad, c'est une
00:24:52 guerre sainte. Comment
00:24:54 faut-il vous le dire ?
00:24:56 Il n'y a pas de négociation
00:24:58 et de discussion possible.
00:25:00 Mais pas avec les Palestiniens.
00:25:02 Les Palestiniens, c'est autre chose.
00:25:04 Les Palestiniens, ce serait autre chose.
00:25:06 On pourrait avoir une discussion,
00:25:08 mais pas le Hamas.
00:25:10 À partir du moment où vous considérez que le Hamas
00:25:12 n'est pas une organisation terroriste,
00:25:14 la discussion est terminée.
00:25:16 Moi, je vous donne la parole.
00:25:18 Mohamed, s'il vous plaît,
00:25:20 chacun parle à son tour,
00:25:22 autrement c'est insupportable pour l'auditeur.
00:25:24 À partir du moment où vous considérez
00:25:26 que le Hamas n'est pas
00:25:28 une organisation terroriste, la discussion
00:25:30 s'arrête. Moi, je vous fais parler. Pourquoi ?
00:25:32 Parce que votre voix, je pense qu'elle est
00:25:34 représentative. Hélas, en France,
00:25:36 il y a beaucoup de gens qui pensent comme vous. Hélas !
00:25:38 C'est pour ça que je vous
00:25:40 donne la parole et c'est pour ça que je vous laisse
00:25:42 développer vos arguments,
00:25:44 qui d'ailleurs n'en sont pas.
00:25:46 Ils sont très révélateurs d'un certain
00:25:48 état d'esprit en France.
00:25:50 Mais on ne peut pas, en fait,
00:25:52 discuter avec vous. C'est impossible, puisque vous dites
00:25:54 que le Hamas n'est pas une organisation terroriste.
00:25:56 Maintenant, je vous donne la parole et vous pouvez répondre.
00:25:58 - Avec qui négocie Israël ? Avec le Hamas
00:26:00 ou avec l'OLP ?
00:26:02 - Il y a eu
00:26:04 des tentations avec le Hamas, et vous le savez bien.
00:26:06 - Non, non, non, non.
00:26:08 Le seul représentant des négociations
00:26:10 avec les Nations Unies
00:26:12 et avec l'Israël, c'est l'OLP.
00:26:14 C'est pas le Hamas, excusez-moi.
00:26:16 C'est l'OLP. Et les négociations d'Oslo,
00:26:18 qui étaient bien avancées,
00:26:20 ils sont mortes avec
00:26:22 l'assassinat de Chemin de Pérez.
00:26:24 Vous le savez très bien. Donc,
00:26:26 le seul et unique représentant
00:26:28 légal et reconnu internationalement,
00:26:30 c'est l'OLP. Israël négocie
00:26:32 avec l'OLP, pas avec le Hamas.
00:26:34 - Pardon, Mohamed, en fait,
00:26:36 qui discrédite matin, midi et soir
00:26:38 l'OLP ? C'est le Hamas ?
00:26:40 Qui a fait une sorte de coup d'État
00:26:42 à Gaza, contre l'OLP ?
00:26:44 C'est le Hamas ?
00:26:46 - Qui discrédite tout le temps
00:26:48 les négociations de paix
00:26:50 avec les incursions quotidiennes
00:26:52 sur la mosquée de l'Aqsa ?
00:26:54 C'est Israël. - Bon, on va faire une pause.
00:26:56 Mohamed, vous nous appelez d'où, d'ailleurs ?
00:26:58 - Ah, de Paris ! Je suis à Paris.
00:27:00 - De Paris. Et alors, c'est indiscret, vous demandez
00:27:02 ce que vous faites dans la vie professionnelle ?
00:27:04 - Si ! Alors,
00:27:06 si, Pascal, je vais vous dire.
00:27:08 Moi, je me suis converti dans le taxi
00:27:10 depuis 2015. Avant,
00:27:12 j'étais cadre dirigeant dans une grosse boîte,
00:27:14 je vais pas dire laquelle.
00:27:16 Et je suis
00:27:18 candidateur d'un doctorat
00:27:20 en langue et littérature française en France.
00:27:22 - Eh bien, écoutez, c'est une des rares conversions
00:27:24 qui peut me plaire, de se convertir dans le taxi.
00:27:26 Mais il y a des conversions qui
00:27:28 me plairaient moins que ça. Bon, et alors,
00:27:30 vous êtes dans une compagnie célèbre avec un
00:27:32 chiffre ? - Non, je suis un indépendant.
00:27:34 Je suis un indépendant. - Ah bon. Parce que moi,
00:27:36 j'appelle de temps en temps cette compagnie célèbre
00:27:38 qui a un chiffre. Donc, je peux tomber sur
00:27:40 vous par hasard. Mais vous serez... - Non !
00:27:42 - Vous serez gentil avec moi si vous me prenez
00:27:44 dans votre taxi ? Ou alors, vous...
00:27:46 - Pascal, ce serait avec
00:27:48 grand plaisir de vous conduire, mais je travaille...
00:27:50 Je suis un indépendant. Je vous donnerai mon numéro
00:27:52 si vous voulez, après. - Bon, je vais réfléchir
00:27:54 quand même. Il est 11h39
00:27:56 et on va marquer une
00:27:58 pause. Et puis,
00:28:00 c'est un... Bon, José va pouvoir répondre
00:28:02 à Mohamed. Voilà, on vous a donné
00:28:04 la parole longuement. Et je le répète,
00:28:06 pourquoi est-ce qu'on donne la parole longuement
00:28:08 à Mohamed ? Parce qu'il est représentatif
00:28:10 d'un certain courant qui nous
00:28:12 inquiète. Bien sûr qu'il nous inquiète.
00:28:14 Et notamment auprès de la jeune génération
00:28:16 qui reprend les éléments de langage
00:28:18 qu'avait à l'instant Mohamed. A tout de
00:28:20 suite ! - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal
00:28:22 Pro sur Europe 1. - Europe 1,
00:28:24 Pascal Pro. - Du lundi au vendredi de 11h à
00:28:26 13h, vous écoutez Pascal Pro sur Europe 1.
00:28:28 Vous témoignez et réagissez au 01-80-20-39-21.
00:28:31 - Le joyeux est avec nous. Il est président
00:28:33 de l'Union des étudiants juifs de France.
00:28:35 Je le remercie d'être avec nous. - Bonjour.
00:28:37 - Vous écoutiez notre débat. Je ne sais pas
00:28:39 si David Rigoulet-Rose est déjà là. Il est
00:28:41 chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique
00:28:43 et il est là également. Je vais remercier
00:28:45 Louis de Ragnel. - Merci Pascal. - José
00:28:47 est là, il va pouvoir répondre bien sûr dans un instant.
00:28:49 Mais simplement, monsieur Rigoulet-Rose,
00:28:51 parce qu'il y a beaucoup de gens qui nous demandent
00:28:53 de la pédagogie et qui
00:28:55 comprennent mal, au fond, cette histoire
00:28:57 millénaire sur le
00:28:59 sol de
00:29:01 Palestine et sur le sol d'Israël.
00:29:03 Quand, tout à l'heure,
00:29:05 Mohamed dit
00:29:07 "L'Israël est un pays
00:29:09 colonisateur", qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:29:11 - Oui,
00:29:13 moi je m'en réfère
00:29:15 au droit international de l'ONU,
00:29:17 qui a proposé en 1900,
00:29:19 après la Seconde Guerre mondiale, un partage
00:29:21 de ce qui était en fait un mandat
00:29:23 "colonial"
00:29:25 entre guillemets, britannique,
00:29:27 durant l'entre-deux-guerres. Et à l'issue
00:29:29 de cette... Puisqu'il y avait
00:29:31 deux populations qui étaient
00:29:33 sur le même petit espace,
00:29:35 et que l'enjeu était de savoir
00:29:37 s'il était possible de partager
00:29:39 ce tout petit espace,
00:29:41 qui représente
00:29:43 l'équivalent de l'île de France.
00:29:45 Donc c'est effectivement, en termes
00:29:47 territoriales et spatiales, extrêmement réduit.
00:29:49 Et pourtant, c'est une résonance, évidemment,
00:29:51 mondiale qu'on perçoit aujourd'hui.
00:29:53 Et donc il s'agissait de donner un État
00:29:55 à chacun des deux peuples.
00:29:57 Et c'est sur cette base
00:29:59 du droit international qu'a été, effectivement,
00:30:01 élaboré un partage
00:30:03 de cet ancien territoire
00:30:05 mandataire. Et à l'issue de ce partage,
00:30:07 a été proposé un État
00:30:09 pour les Juifs et un État pour
00:30:11 les Arabes palestiniens.
00:30:13 - 55% du territoire, je crois,
00:30:15 pour les Juifs, c'est en
00:30:17 1947, c'est le partage de l'ONU.
00:30:19 Et 45%
00:30:21 sous contrôle international à Jérusalem,
00:30:23 c'est l'État arabe.
00:30:25 - Voilà. Alors, il se trouve que
00:30:27 les circonstances ont fait que
00:30:29 les Juifs ont
00:30:31 validé la proposition qui a été faite,
00:30:33 même si les contours étaient à l'époque très très imparfaits.
00:30:35 Ça explique d'ailleurs les tensions par la suite.
00:30:37 - Mais il n'y a même pas du tout
00:30:39 de contours, c'est bien le problème.
00:30:41 - Voilà. Mais à l'époque, il y avait quand même, effectivement,
00:30:43 des limites proposées,
00:30:45 mais qui ont été, au fil des décennies,
00:30:47 ajustées
00:30:49 en fonction des conflits qui se sont manifestés.
00:30:51 Et donc, la réalité, c'est qu'il y a
00:30:53 deux peuples qui sont sur une même surface.
00:30:55 Et effectivement,
00:30:57 il y a un projet national,
00:30:59 à la fois juif et
00:31:01 en miroir palestinien,
00:31:03 aujourd'hui, et donc qui explique
00:31:05 cette tension, puisque l'État palestinien,
00:31:07 en fait, ne s'est pas concrétisé
00:31:09 à partir de ce moment-là,
00:31:11 jusqu'à aujourd'hui.
00:31:13 - Et l'État palestinien
00:31:15 n'a pas accepté, en 1948,
00:31:17 ce partage de l'ONU.
00:31:19 Ce que vous appelez l'État palestinien.
00:31:21 - Alors, en 1948, effectivement, la population
00:31:23 de Palestine,
00:31:25 arabe de Palestine, avait refusé
00:31:27 le partage proposé
00:31:29 par l'ONU.
00:31:31 Et donc, ça a accentué, évidemment,
00:31:33 les tensions, et d'ailleurs, c'est ce qui a été à l'origine
00:31:35 directement d'une première guerre.
00:31:37 - La guerre est déclarée avec les pays arabes,
00:31:39 en 1948. - Alors, c'est ça.
00:31:41 C'est avec les États arabes, effectivement,
00:31:43 qui soutiennent, effectivement,
00:31:45 le refus
00:31:47 des Arabes palestiniens
00:31:49 des frontières qui leur sont proposées,
00:31:51 en réalité. - Je le dis parce que beaucoup de gens
00:31:53 nous interpellent et nous disent "vous parlez
00:31:55 quotidiennement de quelque chose qu'on connaît
00:31:57 mal, et cette histoire,
00:31:59 elle n'est évidemment pas
00:32:01 tout à fait ancrée
00:32:03 dans les cerveaux français qui
00:32:05 voient ça de loin".
00:32:07 Samuel Lejoyeux, président de l'Union
00:32:09 des étudiants juifs de France,
00:32:11 dans une seconde, je vous donne la parole,
00:32:13 mais comme José était là tout à l'heure, et qu'il a
00:32:15 écouté assez longuement Mohamed,
00:32:17 José, peut-être,
00:32:19 Mohamed, il est clair que
00:32:21 ne va pas revenir dans le dialogue avec vous,
00:32:23 mais vous pouvez lui répondre,
00:32:25 et il entendra ce que vous avez
00:32:27 envie de lui dire, puisque
00:32:29 le dialogue s'était amorcé entre vous deux tout à l'heure.
00:32:31 José. - Moi,
00:32:33 Mohamed, c'est un affilé de Mélenchon, son ami
00:32:35 intime, mais Mélenchon, il a
00:32:37 réussi en beaucoup.
00:32:39 À l'Assemblée nationale, il sont 87
00:32:41 députés, ou combien, monsieur Pau ?
00:32:43 - Combien de députés
00:32:45 de la France insoumise ? Je crois que
00:32:47 c'est de cet ordre-là, effectivement.
00:32:49 - Oui, il a réussi en beaucoup, Mélenchon.
00:32:51 - Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il y en a, par exemple,
00:32:53 en Seine-Saint-Denis, c'est 100%.
00:32:55 - C'est ça qui est intéressant. - Non, mais je veux dire,
00:32:57 il a réussi en beaucoup, Mélenchon, il a mis
00:32:59 87 députés, l'UPR, c'est la gauche,
00:33:01 et tout compris, les députés
00:33:03 du Hamas, qui sont
00:33:05 à l'Assemblée nationale. Il a réussi en
00:33:07 beaucoup, Mélenchon, hein ? Vous êtes d'accord avec moi ou pas ?
00:33:09 - C'est-à-dire qu'il a fait un calcul,
00:33:11 une stratégie électorale,
00:33:13 qu'il a fait évoluer sur des sujets, et
00:33:15 le voile, on est... - C'est les mecs
00:33:17 qui pensent que nous, le Hamas, quoi.
00:33:19 Vous comprenez ? - Oui, mais j'ai bien compris.
00:33:21 - Le groupe du Hamas, c'est pas un groupe terroriste
00:33:23 qui veut pas l'extinction d'Israël,
00:33:25 vous comprenez ? Voilà. Ils sont
00:33:27 pas affiliés au djihadisme,
00:33:29 aux frères musulmans, qui sont comme eux, d'ailleurs, vous comprenez ?
00:33:31 Ils pensent comme ça, ces mecs-là.
00:33:33 - J'ai compris. Et je vous remercie
00:33:35 d'être intervenu ce matin sur l'antenne d'Europe 1.
00:33:37 Monsieur Lejoyeux, dans les universités,
00:33:39 moi je suis très inquiet de ce qui se passe dans les
00:33:41 universités. Parce qu'effectivement, les
00:33:43 étudiants, parfois, sont stigmatisés,
00:33:45 étudiants juifs, et je trouve que
00:33:47 l'université, j'ai ce sentiment
00:33:49 en tout cas, qu'on laisse
00:33:51 se faire parfois des universitaires,
00:33:53 mais aussi des associations,
00:33:55 qui sont antisémites, qui écrivent
00:33:57 des slogans dans des universités, qui
00:33:59 manifestent "la Palestine vivra",
00:34:01 etc. Ce que j'ai vu sur les réseaux sociaux.
00:34:03 Et j'ai l'impression que
00:34:05 l'État, le gouvernement, les
00:34:07 ministères, peut-être, n'interviennent
00:34:09 pas comme il faudrait qu'ils interviennent.
00:34:11 - Avant de rentrer
00:34:13 dans la polémique sur les ministères,
00:34:15 etc. La question,
00:34:17 c'est, effectivement,
00:34:19 vous avez raison d'être inquiet,
00:34:21 parce que les étudiants juifs sont inquiets,
00:34:23 sont très angoissés.
00:34:25 Pourquoi
00:34:27 la situation, elle est
00:34:29 très compliquée. Un,
00:34:31 dans de très nombreuses universités,
00:34:33 à chaque fois qu'on
00:34:35 commence à manifester
00:34:37 son soutien à la population israélienne,
00:34:39 on reçoit un tombeau de
00:34:41 messages haineux "Vive la Palestine",
00:34:43 voire même "Salvationniste".
00:34:45 Ensuite, on doit,
00:34:47 quand on est un étudiant juif,
00:34:49 déjà pris, évidemment,
00:34:51 par cette terreur des
00:34:53 images qui nous viennent de là-bas
00:34:55 d'Israël, on doit aussi
00:34:57 subir sur les campus,
00:34:59 non pas "Vive la Palestine", mais
00:35:01 "Vive la résistance armée
00:35:03 palestinienne". Ça, c'était un
00:35:05 mur entier, une façade
00:35:07 entière d'un campus à Lyon 2.
00:35:09 Au niveau des responsabilités,
00:35:11 elles sont de deux ordres,
00:35:13 trois ordres. Premièrement,
00:35:15 il y a évidemment,
00:35:17 je pense que vous avez dû beaucoup le dire,
00:35:19 une responsabilité politique.
00:35:21 Les discours politiques,
00:35:23 ils imprègnent,
00:35:25 ils autorisent. Oui, quand Jean-Luc
00:35:27 Mélenchon et quand la majeure partie
00:35:29 de la France insoumise refuse
00:35:31 de qualifier les actes du Hamas
00:35:33 de terroristes,
00:35:35 c'est évidemment indigne, mais
00:35:37 pas seulement. C'est aussi irresponsable,
00:35:39 parce que ça entraîne aussi
00:35:41 dans les universités une certaine situation.
00:35:43 Il y en a d'ailleurs qui l'assument
00:35:45 complètement. Antoine Léaumant,
00:35:47 lui, il ne se gêne pas, il va directement
00:35:49 sur la pelouse de Nanterre pour dire
00:35:51 "C'est l'État d'Israël". On l'a vu hier, député de la France insoumise,
00:35:53 Antoine Léaumant. Donc,
00:35:55 ça, c'est première responsabilité. Deuxième
00:35:57 responsabilité, c'est effectivement ce milieu
00:35:59 d'extrême gauche
00:36:01 lié au NPA,
00:36:03 au Point Levé, Révolution Permanente,
00:36:05 etc. Et malheureusement,
00:36:07 à ce qu'on appelait avant
00:36:09 le monde pro-palestinien, qui n'appelle
00:36:11 plus pro-palestinien, puisque je crois
00:36:13 que quand on soutient ou justifie
00:36:15 le Hamas, on ne peut plus, qui
00:36:17 est aussi, qui prend en otage
00:36:19 les Palestiniens, d'une certaine façon.
00:36:21 Et ça, on le dit depuis une année. Donc, on ne doit
00:36:23 plus dire pro-palestinien. Je pense
00:36:25 qu'il faut arrêter avec ce qualificatif et
00:36:27 juger fini les
00:36:29 universités qui laissent faire,
00:36:31 certaines, ce n'est pas toutes, mais là
00:36:33 où c'est dramatique, c'est là
00:36:35 où on laisse faire depuis des années.
00:36:37 On prend Lyon 2, j'en parlais tout
00:36:39 à l'heure. Jeudi, avant
00:36:41 ces attaques,
00:36:43 on laisse parler une représentante
00:36:45 du FPLP, terroriste palestinienne.
00:36:47 Et bien là, forcément, c'est
00:36:49 dramatique pour les étudiants juifs à Lyon 2.
00:36:51 - Je suis d'accord avec vous. Et cette dame, d'ailleurs,
00:36:53 devait être reçue à l'Assemblée Nationale pour présenter
00:36:55 un film. Il est
00:36:57 11h50. La pause à tout de suite.
00:36:59 - Et avant ça, je vous rappelle que ce soir, à 20h sur
00:37:01 Europe 1, vous retrouvez Elisabeth Assayag
00:37:03 et toute son équipe. La France bouge,
00:37:05 c'est du lundi au jeudi, de 20h à 21h.
00:37:07 La France bouge, c'est l'émission qui met chaque
00:37:09 jour à l'honneur, vous le savez, des entrepreneurs qui
00:37:11 osent et qui réussissent. Le marché
00:37:13 des fleurs, c'est le thème d'aujourd'hui.
00:37:15 Alors, quelles sont les tendances ? Les nouveautés ?
00:37:17 Pour y répondre, Elisabeth Assayag reçoit
00:37:19 Franck Ponset, président du directoire
00:37:21 des Mova Group. Et Mova Group, c'est
00:37:23 "Mont son fleur" ou encore "Au nom de la rose".
00:37:25 20h21, vous retrouvez La France bouge
00:37:27 et sur Europe 1. - Pascal Praud et vous.
00:37:29 - 11h13h sur Europe 1. Vous écoutez Pascal
00:37:31 Praud et Pascal. On vous retrouve avec votre invité
00:37:33 Samuel Laujour, avec nous dans les studios, président
00:37:35 de l'Union des étudiants juifs de France.
00:37:37 - Et puis on est également avec David
00:37:39 Rigoulet-Rose, qui est chercheur à l'Institut français
00:37:41 d'analyse stratégique.
00:37:43 Si on se projette, monsieur
00:37:45 Rigoulet-Rose, et si on cherche une
00:37:47 solution historique,
00:37:49 politique,
00:37:51 comment vous envisagez les choses ?
00:37:53 - Le problème, c'est la réalité
00:37:57 sur le terrain, parce qu'en réalité, c'est le
00:37:59 viatic international,
00:38:01 c'est la possibilité
00:38:03 de deux états. - Nous sommes d'accord.
00:38:05 - Voilà, qui coexisteraient.
00:38:07 Et le problème,
00:38:09 c'est qu'aujourd'hui,
00:38:11 sur le terrain, c'est de moins en moins
00:38:13 réalisable, et
00:38:15 c'est ce qui,
00:38:17 évidemment, hypothèque pour l'avenir
00:38:19 des solutions... - C'était la position d'Isaac Rabin.
00:38:21 - Oui, d'ailleurs, il a
00:38:25 payé très cher.
00:38:27 - Tué par un juif.
00:38:29 - Par un juif extrémiste, d'ailleurs.
00:38:31 - C'était cette position. Mais est-ce que,
00:38:33 selon vous, cette position, vous me dites,
00:38:35 elle n'est aujourd'hui...
00:38:37 Vous ne l'imaginez pas.
00:38:39 - C'est-à-dire que le problème, c'est
00:38:41 qu'elle est de moins en moins réalisable, alors que
00:38:43 juridiquement, normativement,
00:38:45 elle est effectivement... - Alors, quelle solution ?
00:38:47 Quelle solution sur cette terre ?
00:38:49 C'est-à-dire que jusqu'à la nuit des temps,
00:38:51 cette terre est condamnée à
00:38:53 s'entretenir ? - Il faudrait que
00:38:55 les bonnes volontés puissent se rassembler,
00:38:57 plutôt que de laisser se développer
00:38:59 des extrémistes de tous bords, qui en fait
00:39:01 alimentent une situation
00:39:03 structurellement conflictuelle.
00:39:05 Et effectivement,
00:39:07 il y a aujourd'hui
00:39:09 une hypothèque sur la réalisation concrète
00:39:11 d'un État palestinien. - Il faudrait déjà que
00:39:13 le Hamas ne soit plus présent, puisque le Hamas
00:39:15 veut la destruction d'Israël.
00:39:17 Alors, est-ce que l'OLP
00:39:19 n'a plus de rôle, aujourd'hui ?
00:39:21 - Alors, le problème de l'autorité palestinienne,
00:39:23 l'autorité palestinienne
00:39:25 qui est issue des accords d'Oslo de 1993,
00:39:27 qui était une première étape
00:39:29 qui a laissé augurer
00:39:31 des espoirs, effectivement,
00:39:33 de solutions, cette autorité palestinienne
00:39:35 incarnée aujourd'hui par Mahmoud Abbas,
00:39:37 est extrêmement dévaluée,
00:39:39 démonétisée, y compris au sein de sa propre
00:39:41 population. Et donc,
00:39:43 alors même qu'elle est l'expression, justement,
00:39:45 de ces accords d'Oslo.
00:39:47 Et en contrepoint, il y a une organisation
00:39:49 palestinienne, mais qui refuse
00:39:51 effectivement la dynamique des accords d'Oslo,
00:39:53 en l'occurrence le Hamas,
00:39:55 qui pratique effectivement
00:39:57 le terrorisme et qui,
00:39:59 justement, qui préhente en réalité
00:40:01 ce qui est la cause palestinienne,
00:40:03 en profitant de l'affaiblissement
00:40:05 de cette autorité palestinienne. - Nous sommes d'accord et qui,
00:40:07 moi je le dis souvent, depuis lundi, qui prend
00:40:09 en otage les Gazaouis, les Palestiniens
00:40:11 et qui sont parfois les
00:40:13 premières victimes, les premiers otages du Hamas.
00:40:15 Mais alors, quelle solution, monsieur Lejoyeux ?
00:40:17 - Une autre. - Quelle solution ?
00:40:19 - Quelle solution ?
00:40:21 Eh bien, ça, je ne suis pas
00:40:23 analyste géostratégique
00:40:25 et j'aimerais pas,
00:40:27 évidemment, être à la place
00:40:29 des commandants de Tsaïl,
00:40:31 je pense énormément aux otages,
00:40:33 évidemment, dont des Français,
00:40:35 dont des jeunes de notre
00:40:37 âge, notamment
00:40:39 même les soldats, quand on parle de soldats,
00:40:41 c'est une armée
00:40:43 avec un service militaire, donc les soldats, c'est des gens
00:40:45 qui ont été forcés d'y aller parce que c'est la loi
00:40:47 et qui sont des étudiants,
00:40:49 des jeunes de notre âge. D'ailleurs,
00:40:51 quand on parle d'étudiants israéliens, c'est des gens
00:40:53 beaucoup plus vieux que nous, en réalité,
00:40:55 que les étudiants français.
00:40:57 Donc, il y a quelque
00:40:59 chose où, oui,
00:41:01 il faut penser aux otages et moi, j'y pense.
00:41:03 Une victime dont on parle très peu, c'est la paix
00:41:05 parce que dans les frappes,
00:41:07 il y a eu, évidemment,
00:41:09 dans les attaques terroristes,
00:41:11 la fondatrice de Women's Watchpeace,
00:41:13 une des plus grandes ONG
00:41:15 israélienne qui rassemblait des
00:41:17 femmes israéliennes et palestiniennes pour la paix.
00:41:19 Elle a été assassinée par les terroristes.
00:41:21 Le village arabe
00:41:23 israélien d'Abu Ghosh, avec qui on
00:41:25 travaille énormément, qui fait des
00:41:27 projets de médiation interculturelle
00:41:29 avec leurs voisins juifs.
00:41:31 Des requêtes sont tombées
00:41:33 et il y a des blessés dans ce village arabe.
00:41:35 Donc oui, la paix aussi
00:41:37 a été attaquée par le Hamas.
00:41:39 - Je veux remercier M. Rigoulet-Rose,
00:41:41 chercheur à l'Institut français d'analyse
00:41:43 stratégique, rédacteur en chef de la revue
00:41:45 "Orient stratégique" chez L'Armantin.
00:41:47 Et je pense que
00:41:49 c'est bien d'avoir
00:41:51 effectivement un positionnement historique
00:41:53 et politique sur ces sujets-là, parce que je le répète,
00:41:55 beaucoup de gens sont
00:41:57 parfois un peu perdus et ne connaissent pas
00:41:59 évidemment aussi
00:42:01 précisément que vous ce que vous nous avez expliqué.
00:42:03 Il est 11h58,
00:42:05 on va marquer une pause et nous
00:42:07 revenons après le journal de 12h.
00:42:09 - 11h13, vous écoutez Pascal Praud
00:42:11 sur Europe 1.
00:42:13 - Merci de nous rejoindre sur Europe 1, vous écoutez Pascal Praud
00:42:15 et vous, vous réagissez bien sûr au 01.80.20.39.21
00:42:18 et avec Pascal Praud, on vous retrouve
00:42:20 avec notre invité Samuel Lejoyeux,
00:42:22 président de l'Union des étudiants juifs de France.
00:42:24 - Et qui pourra tout à l'heure nous faire part sans doute
00:42:26 de ses inquiétudes dans les
00:42:28 facultés. Avant cela, je voudrais qu'on écoute
00:42:30 Thibaud de Montbrial, qui est avocat et président
00:42:32 du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
00:42:34 Il était l'invité ce matin de Sonia
00:42:36 Mabrouk, il était invité sur Europe 1 et sur
00:42:38 ses news. - J'étais devant vous
00:42:40 après les émeutes de
00:42:42 l'été dernier et je vous disais
00:42:44 pour résumer que bien sûr il y avait
00:42:46 une très bonne réaction du ministère de l'Intérieur
00:42:48 et un courage formidable
00:42:50 de nos policiers et de nos gendarmes, mais aussi
00:42:52 que les trafiquants avaient assez vite
00:42:54 sifflé la fin de la récré parce que
00:42:56 ils avaient besoin de retrouver la paix dans les quartiers
00:42:58 pour pouvoir retrouver le
00:43:00 business et qu'ils s'étaient opposés
00:43:02 à ce que les émeutiers accèdent
00:43:04 au lourd stock d'armes de guerre
00:43:06 qui existe dans nos cités. Et j'avais ajouté
00:43:08 que ma crainte, c'était qu'un jour
00:43:10 il y ait un événement
00:43:12 qui vienne par l'émotion qu'il génère
00:43:14 transcender cette
00:43:16 rationalité des trafiquants
00:43:18 dans les quartiers. Bien ma crainte
00:43:20 aujourd'hui, c'est ma crainte. - Nous pourrions être
00:43:22 assistés à cela ? - Nous pourrions assister à ça
00:43:24 pas forcément dans les jours qui viennent
00:43:26 mais il pourrait y avoir un enchaînement
00:43:28 d'actes, en particulier
00:43:30 s'il y avait des ingérences étrangères
00:43:32 sur le territoire israélien ou
00:43:34 autour et s'il y avait une internationalisation
00:43:36 du conflit, si des images étaient
00:43:38 et elles le seront de fait utilisées
00:43:40 en termes de propagande, alors nous
00:43:42 risquons effectivement d'avoir
00:43:44 un climax et un effet
00:43:46 émotionnel compte tenu
00:43:48 des nombreuses fractures françaises qui fassent
00:43:50 que nous ayons
00:43:52 de tels mouvements avec cette fois-ci
00:43:54 l'apparition d'armes de guerre dans les mains
00:43:56 des ennemis de la France
00:43:58 sur son propre territoire. - Un climax
00:44:00 dit Thibault de Montbrial et ses
00:44:02 propos nous glacent bien sûr, Samuel
00:44:04 Lejoyeux, vous êtes président de l'Union des étudiants
00:44:06 juifs de France, c'est vrai qu'il y a beaucoup
00:44:08 d'inquiétude dans la communauté aujourd'hui
00:44:10 parmi les jeunes gens, et pas que les jeunes gens
00:44:12 bien sûr, les juifs français
00:44:14 que vous rencontrez, d'abord qui sont préoccupés
00:44:16 parce qu'ils sont en ligne
00:44:18 en permanence avec Israël. - Sans déplucher les jeunes
00:44:20 plus encore, je me permets,
00:44:22 mais vous dites effectivement
00:44:24 il y a de l'inquiétude pour tout le monde, mais je pense
00:44:26 encore plus pour les étudiants, parce qu'on
00:44:28 parlait tout à l'heure du fait qu'il y a
00:44:30 finalement parmi les fers de lance
00:44:32 de ces gens qui veulent,
00:44:34 et c'est ignoble, transformer
00:44:36 le terrorisme là-bas
00:44:38 en l'important en haine ici,
00:44:40 vous remarquerez
00:44:42 que ce sont des groupes
00:44:44 qui sont très actifs dans les universités,
00:44:46 on parle des syndicats,
00:44:48 le NPA, ça pèse rien
00:44:50 dans le débat public, par contre dans les universités
00:44:52 il y a des antennes du NPA
00:44:54 qui sont très actifs, et
00:44:56 il y a des membres sur les groupes
00:44:58 de promotion, et qui sont dans
00:45:00 tous les sens, et qui veulent mettre le feu
00:45:02 aux poudres, et quand on est un étudiant
00:45:04 juif, qu'on arrive à la fac, qu'on voit
00:45:06 d'un côté, sur un mur,
00:45:08 un appel
00:45:10 à la haine, au soutien,
00:45:12 à la résistance armée, et qu'ensuite
00:45:14 on ouvre son téléphone et on a
00:45:16 une note vocale
00:45:18 qui dit "c'est de la faute d'Israël,
00:45:20 c'est ça le sioniste", oui, ça crée
00:45:22 une inquiétude, et on se dit en tant qu'étudiant juif,
00:45:24 on est peu nombreux, et
00:45:26 on va être la cible, parce que ces gens-là, de toute façon,
00:45:28 n'ont toujours considéré
00:45:30 les juifs que comme des cibles
00:45:32 de leurs attaques vis-à-vis d'Israël.
00:45:34 - Samel Lejoyeux, il y a eu de
00:45:36 multiples formes d'antisémitisme,
00:45:38 il y a l'antisémitisme immémorial,
00:45:40 il y a l'antisémitisme nazi,
00:45:42 il y a l'antisémitisme
00:45:44 stalinien, aujourd'hui l'antisémitisme
00:45:46 prend le visage
00:45:48 de l'islamisme. - Absolument,
00:45:50 ça ne veut pas dire que les autres
00:45:52 n'existent plus, je ne le crois pas,
00:45:54 et d'ailleurs... - Ils existent faiblement.
00:45:56 - Je crois que c'est toujours un danger,
00:45:58 et jeudi dernier,
00:46:00 on sortait
00:46:02 une enquête sur l'antisémitisme
00:46:04 dans les universités, 91%
00:46:06 d'étudiants juifs ont été victimes
00:46:08 d'au moins un acte antisémite au cours de leur
00:46:10 scolarité, c'est les chiffres qu'on a commandés
00:46:12 à l'IFOP pour le Parisien,
00:46:14 cet antisémitisme-là,
00:46:16 oui, la question de la haine d'Israël,
00:46:18 elle est centrale, oui,
00:46:20 la question de l'islamisme, elle est centrale,
00:46:22 mais à ce moment-là, on sortait
00:46:24 aussi le témoignage de Jérémie,
00:46:26 à Sciences Post-Rasbourg, qui avait été
00:46:28 harcelé pendant plusieurs mois
00:46:30 par un groupe néo-nazi. On voit d'ailleurs
00:46:32 qu'aujourd'hui,
00:46:34 et c'est assez parlant d'ailleurs,
00:46:36 entre les groupes d'extrême-droite
00:46:38 et les groupes d'extrême-gauche, c'est exactement
00:46:40 la même ligne. Et oui, aussi,
00:46:42 ce que fait à Nanterre
00:46:44 et à Lyon 2 et à Toulouse-Miraille
00:46:46 les groupes d'ultra-gauche,
00:46:48 alors ils sont plus nombreux, plus actifs,
00:46:50 évidemment, le GUD le fait
00:46:52 à Paris-Assas avec les mêmes mots,
00:46:54 avec le même danger.
00:46:56 J'ai tout le temps au téléphone la présidente
00:46:58 de l'UEJF Assas, qui reçoit des dizaines
00:47:00 de messages de tous les étudiants
00:47:02 juifs d'Assas, et eux, oui,
00:47:04 à Assas, ils sont en danger parce que c'est le GUD
00:47:06 qui leur dit, et la même chose,
00:47:08 ça le sionise. Donc non, je ne crois pas qu'il y a
00:47:10 un antisémitisme qu'en a remplacé un autre,
00:47:12 il y a effectivement cet antisémitisme-là,
00:47:14 qui s'accroche à tout, et là, qui va s'accrocher
00:47:16 à un acte terroriste à 1 200 morts.
00:47:18 - Permettez-moi de ne pas
00:47:20 être tout à fait d'accord avec vous, et je pense
00:47:22 qu'aujourd'hui, l'antisémitisme a le
00:47:24 visage de l'islamisme.
00:47:26 - Je ne suis pas en désaccord
00:47:28 avec vous sur ce que je... - Il l'a remplacé
00:47:30 d'une certaine manière. - Je ne sais pas pourquoi, je ne vois pas, et d'ailleurs
00:47:32 les faits, aujourd'hui, et ce qu'on
00:47:34 constate, c'est qu'il y a aussi
00:47:36 des gens d'extrême droite. Donc je ne vois pas pourquoi ce
00:47:38 besoin absolument de dire "il y en a un
00:47:40 qui a remplacé un autre". Oui, il y en a
00:47:42 un qui est extrêmement dangereux,
00:47:44 qui subit... - Mais parce que, monsieur Lejoyeux, il y en a un
00:47:46 en termes de nombre, et en termes
00:47:48 d'agression, en termes de... - Écoutez, moi,
00:47:50 j'ai des retours des étudiants juifs, et je vous dis que
00:47:52 encore aujourd'hui, il y a, et
00:47:54 vous pouvez aller sur le Twitter
00:47:56 du GUD Paris, alors, oui, c'est pas
00:47:58 beaucoup de gens, mais j'ai envie de dire,
00:48:00 oui, évidemment, il y a une question de nombre,
00:48:02 mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas dangereux,
00:48:04 et on sait bien, ils ont des liens
00:48:06 avec la politique aussi,
00:48:08 même si, en ce moment,
00:48:10 le Rassemblement National Fémine de l'Est Condamné,
00:48:12 il y a quand même des liens.
00:48:14 - Alors, ne dites pas "fémine",
00:48:16 parce qu'elle ne fait pas mine,
00:48:18 mais Marine Le Pen, pour l'avoir interrogée
00:48:20 longuement sur ces sujets-là... - Et la GUD Connection,
00:48:22 ça existe encore, mais ce n'est pas le débat actuel, évidemment.
00:48:24 - Je suis d'accord avec vous, mais elle est
00:48:26 très claire là-dessus, et pour avoir
00:48:28 parlé pas plus tard qu'hier avec
00:48:30 elle sur ce sujet, elle dit
00:48:32 "la cause de la rupture avec mon père,
00:48:34 c'est précisément l'antisémitisme",
00:48:36 puisque nous n'étions pas sur la même
00:48:38 longueur d'onde. - Elle n'a jamais dit
00:48:40 que le Rassemblement National avait
00:48:42 été le fer de lance de l'antisémitisme
00:48:44 pendant des années. Le jour où elle le dira publiquement,
00:48:46 on pourra commencer à réfléchir.
00:48:48 - Bon, en tout cas, c'est la pause
00:48:50 à 12h10, et on va
00:48:52 écouter Milo, qui sera nos auditeurs
00:48:54 à tout de suite. - Et sur Le Repas, vous écoutez Pascal Praud
00:48:56 de 11h à 13h.
00:48:58 - Le Repas. - Pascal Praud et vous.
00:49:00 - Et de 11h à 16h, chaque jour avec Pascal Praud, vous réagissez
00:49:02 au 01-80-20-39-21.
00:49:04 Vous témoignez, réagissez.
00:49:06 Vous êtes Pascal, avec Samuel Lejoyeux,
00:49:08 président de l'Union des étudiants juifs de France.
00:49:10 - Et c'est l'occasion de lui dire combien on partage
00:49:12 son inquiétude, et combien nous la partageons
00:49:14 avec tous les juifs français,
00:49:16 et avec le pays Israël.
00:49:18 Je sais qu'on est souvent écoutés
00:49:20 aujourd'hui
00:49:22 à Tel Aviv, à Jérusalem,
00:49:24 et que tous les juifs français sont dans
00:49:26 une inquiétude XXL,
00:49:28 parce que tous ont un membre,
00:49:30 ou la plupart ont un membre de la famille
00:49:32 qui est là-bas, des amis
00:49:34 qu'ils essayent de contacter,
00:49:36 et ils sont dans cette situation de grande inquiétude.
00:49:38 On est avec Milo. Bonjour Milo.
00:49:40 - Bonjour Pascal. - Vous nous appelez d'où Milo ?
00:49:42 - De Grenoble.
00:49:44 - De Grenoble.
00:49:46 Vous avez peut-être d'ailleurs une interrogation,
00:49:48 une question, ou un échange à avoir
00:49:50 avec Monsieur Lejoyeux ?
00:49:52 - En fait, il faudrait qu'il mette un gilet
00:49:54 pare-balles et qu'il aille directement
00:49:56 sur le terrain pour voir un peu ce que c'est,
00:49:58 au lieu d'exprimer des faits
00:50:00 qu'il n'a aucun. Parce que ça fait bizarre
00:50:02 de savoir que des juifs,
00:50:04 des étudiants
00:50:06 israéliens,
00:50:08 des étudiants
00:50:10 qui sont
00:50:12 soit incriminés, européens incriminés,
00:50:14 mais qui sont agressés.
00:50:16 - Pardonnez-moi, mais je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire.
00:50:18 D'abord, il n'y a pas des étudiants israéliens
00:50:20 à Paris que je sache ?
00:50:22 Il y a des étudiants juifs ?
00:50:24 - À Lyon 2, là, j'écoutais Lyon 2.
00:50:26 - Il n'y a pas d'étudiants israéliens, ce sont des juifs français.
00:50:28 - Oui, mais non,
00:50:30 ça n'existe pas juste une religion.
00:50:32 Ce ne sont pas des juifs, c'est des français.
00:50:34 - Je ne suis pas sûr
00:50:36 qu'on continue la discussion,
00:50:38 parce que je ne sais pas
00:50:40 sur quel terrain on s'embarque.
00:50:42 - Non, ce qui m'agace,
00:50:44 c'est la disproportion
00:50:46 d'Israël face à Gaza.
00:50:48 Ils ont été attaqués,
00:50:50 peu cher, les israéliens.
00:50:52 Mais c'est horrible ce qu'ils ont subi.
00:50:54 Il n'y a pas de mots à dire. Il n'y a aucun mot à dire
00:50:56 sur ça. Ce qui est dit, un mot de travers,
00:50:58 ce n'est pas bon.
00:51:00 Allô ? - Oui, mais je ne comprends
00:51:02 toujours pas ce que vous voulez dire.
00:51:04 Exactement, quelle est votre position ?
00:51:06 - Ma position,
00:51:08 à moi, elle est que simple.
00:51:10 Israël attaque Gaza
00:51:12 avec des armes
00:51:14 qui sont disproportionnées à ce que Gaza
00:51:16 peut répondre. C'est simple.
00:51:18 Ils prennent Gaza sur leurs bras,
00:51:20 ils prennent Gaza sur leurs bras
00:51:22 et ils virent le Hamas.
00:51:24 Le Hamas, ils les virent, dégagez de là.
00:51:26 Vous êtes là, c'est nous qui commandons maintenant.
00:51:28 Et c'est tout.
00:51:30 Ils prennent Gaza
00:51:32 sur leurs bras. - Milo, je vais proposer
00:51:34 à Samuel Lejoyeux de vous répondre
00:51:36 et d'essayer de comprendre
00:51:38 ce que vous voulez dire. - OK.
00:51:40 Évidemment, il y a quand même deux points sur lesquels
00:51:42 je voudrais me rattacher dans ce qu'a dit
00:51:44 votre auditeur. Premier point, c'est effectivement
00:51:46 ce mélange qu'on a
00:51:48 entre le qualificatif
00:51:50 juif et israélien.
00:51:52 Ça me permet d'en parler parce que c'est
00:51:54 un débauteur de l'antisémitisme que subissent les étudiants.
00:51:56 Il se trouve, cette réduction
00:51:58 justement de la part de certaines
00:52:00 personnes et en particulier
00:52:02 de l'extrême-gauche antisioniste,
00:52:04 un juif, c'est par principe un représentant
00:52:06 d'Israël. Et ça, ça dure depuis
00:52:08 des années. Et donc,
00:52:10 c'est ça qui aussi rend la situation
00:52:12 d'autant plus dangereuse pour les étudiants
00:52:14 juifs aujourd'hui parce qu'ils savent
00:52:16 ces étudiants qui sont vus par beaucoup comme
00:52:18 les représentants d'Israël. Et il y en a
00:52:20 certains aujourd'hui, quand on dit qu'on veut importer
00:52:22 la haine d'Israël sur les campus,
00:52:24 ça veut dire clairement que certains
00:52:26 veulent s'en prendre aux juifs directement.
00:52:28 Ça, c'est la première chose. La deuxième chose,
00:52:30 sur ce qui a été plus ou moins dit
00:52:32 à la fin sur la disproportion
00:52:34 de la réponse d'Israël,
00:52:36 ça aussi, on l'entend beaucoup dans les
00:52:38 facs, cette
00:52:40 mise un peu sur le même plan
00:52:42 de l'attitude d'Israël, de l'attitude
00:52:44 du Hamas. On
00:52:46 connaît ça en France, ce que
00:52:48 ça veut dire que l'attaque
00:52:50 d'un groupe terroriste, la nécessité
00:52:52 de répondre, et je crois que quoi qu'il arrive,
00:52:54 il ne faut jamais mettre sur le
00:52:56 même plan l'attitude d'un groupe
00:52:58 terroriste qui fait des crimes terroristes
00:53:00 et l'attitude d'une démocratie.
00:53:02 On peut débattre tout à fait
00:53:04 de la façon dont doit répondre une démocratie.
00:53:06 Le débat, il est tout à fait légitime, mais en tout cas,
00:53:08 jamais mettre sur le même plan
00:53:10 comparé avec
00:53:12 l'attitude d'un groupe terroriste.
00:53:14 - Merci Monsieur Lejoyeux, merci d'être passé
00:53:16 par le studio d'Europe 1.
00:53:18 Merci également à Milo.
00:53:20 On va marquer peut-être une
00:53:22 pause et
00:53:24 nous continuerons
00:53:26 cette discussion. Je sais que Sarah
00:53:28 nous attend dans une seconde.
00:53:30 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
00:53:32 - Europe 1, Pascal Praud.
00:53:34 - Avec Pascal Praud sur Europe 1,
00:53:36 vous réagissez au 01-80-20-39-21
00:53:38 comme l'a fait Sarah qui est en ligne.
00:53:40 - Nous sommes avec Sarah.
00:53:42 Bonjour Sarah. - Bonjour.
00:53:44 - Merci Sarah. Vous avez été
00:53:46 intimidée dans le métro,
00:53:48 je crois. - Oui, ce lundi,
00:53:50 oui. - Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:53:52 - Alors, j'allais
00:53:54 me rendre tout simplement à mon stage.
00:53:56 J'étais sur la ligne 13
00:53:58 et ce qui s'est passé, c'est qu'il y a
00:54:02 deux personnes, deux hommes
00:54:04 qui étaient
00:54:06 en train de discuter et
00:54:08 qui se sont commencé à se raccrocher
00:54:10 de moi au fur et à mesure
00:54:12 et qui parlaient
00:54:16 en français et qui parlaient aussi la langue
00:54:18 arabe, que je comprends
00:54:20 un petit peu au vu de mes origines.
00:54:22 Et ce qui s'est
00:54:24 passé, c'est que moi, je
00:54:26 calculais pas la situation parce que
00:54:28 j'avais peur,
00:54:30 simplement. Et
00:54:32 ils se demandaient
00:54:34 est-ce que j'étais juive ? Est-ce que
00:54:36 j'étais israélienne ?
00:54:38 - Et pourquoi, à votre avis, se sont posées cette question ?
00:54:40 - Peut-être
00:54:42 parce que je suis
00:54:44 typée, je sais pas.
00:54:46 - Non mais je vous pose la question, est-ce que vous aviez
00:54:48 une étoile de David ?
00:54:50 Est-ce qu'il y avait quelque chose
00:54:52 qui montrait votre...
00:54:54 - Justement non, parce que comme malheureusement on vit
00:54:56 dans un monde où on peut plus
00:54:58 porter nos signes
00:55:00 de Kipot ou de
00:55:02 Mégane David, je l'avais retirée, ma Mégane David,
00:55:04 juste après ce qui s'est passé ce week-end
00:55:06 en Israël, je me suis doutée
00:55:08 qu'il fallait que j'enlève tout ça, donc j'avais
00:55:10 rien sur moi. Absolument rien.
00:55:12 - Vous avez créé la Chara ? - Voilà.
00:55:14 J'ai 23 ans.
00:55:16 - Et ces jeunes gens qui sont arrivés
00:55:18 par vous, vous pensez
00:55:20 que par exemple c'était des...
00:55:22 disons les choses, ça pouvait être des musulmans
00:55:24 par exemple qui venaient vers vous ?
00:55:26 - Je suppose, oui.
00:55:28 Mais moi ce qui me pose des problèmes,
00:55:30 c'est qu'on voyait que j'étais en train de me faire
00:55:32 intimider et qu'il n'y avait pas que des musulmans
00:55:34 qui étaient dans ce métro.
00:55:36 - Et que personne n'a rien dit ?
00:55:38 - Personne n'a réagi, non.
00:55:40 - Mais qu'est-ce qu'ils vous ont dit précisément ?
00:55:42 - Ils ne me parlaient pas
00:55:44 directement en fait. Ils parlaient...
00:55:46 Ils disaient "elle, tu crois qu'elle est juive ?"
00:55:48 "Regarde, regarde, observe bien, regarde,
00:55:52 hood hood, en arabe ça veut dire juive."
00:55:54 Juif, juif, juif.
00:55:56 - Donc ils parlaient assez fort, il y avait combien de personnes
00:55:58 dans cette rame de métro ?
00:56:00 - Oh, c'était la ligne 13, il était 9h,
00:56:02 donc je pense que, en tant que...
00:56:04 Les parisiens savent de quoi je parle, il y a beaucoup de monde.
00:56:06 - Beaucoup de monde, 9h du matin.
00:56:08 En même temps, s'il y a beaucoup de monde,
00:56:10 c'est un gage peut-être de sécurité
00:56:12 pour vous que
00:56:14 beaucoup de gens soient témoins de cela.
00:56:16 - Oui, ils étaient témoins,
00:56:18 mais ils n'ont rien fait.
00:56:20 - Et vous, vous avez pris la parole ?
00:56:22 Vous avez répondu ?
00:56:24 - Non, parce que je ne voulais pas rentrer dans
00:56:26 la provocation, je ne voulais pas...
00:56:28 Ils avaient peur en fait, j'étais tétanisée,
00:56:30 je ne sais même pas quoi faire.
00:56:32 Je ne savais pas si je devais sortir du wagon,
00:56:34 je y ai pensé parce que je me suis dit
00:56:36 il vaut mieux partir à ce moment-là.
00:56:38 - Et ça a duré combien de temps ?
00:56:40 - 15 minutes.
00:56:42 - Et ils se sont acharnés
00:56:44 de cette manière-là, harcelés ?
00:56:46 - Oui, oui.
00:56:48 - Ils vous ont harcelés avec des phrases,
00:56:50 on voit bien le mécanisme.
00:56:52 - Ils ont fait comprendre que les Juifs
00:56:54 avaient tué
00:56:56 la Palestine.
00:56:58 Et que du coup, il fallait tuer tous les Juifs.
00:57:00 - Ils avaient quel âge à peu près ?
00:57:02 - Je pense une vingtaine d'années.
00:57:04 - Oui, ils sont élevés, harcelés
00:57:06 depuis des années de la haine
00:57:08 d'Israël, de la rancœur,
00:57:10 de la passion triste d'Israël.
00:57:12 C'est la première fois que ça vous arrivait, Sarah ?
00:57:14 - Oui, c'est la première fois
00:57:16 que ça m'arrive
00:57:18 aussi longtemps, de manière
00:57:20 vraiment proche de moi.
00:57:22 Ça m'est déjà arrivé de me faire
00:57:24 traiter de sale Juive à l'époque,
00:57:26 au lycée, au collège.
00:57:28 Mais voilà, ça ne m'est jamais
00:57:30 arrivé de me faire intimiser comme ça.
00:57:32 Et surtout de rester bloqué
00:57:34 entre
00:57:36 "Est-ce que je dois partir ?
00:57:38 On va me suivre et on va me frapper."
00:57:40 - Et comment ça s'est terminé ?
00:57:42 Ils sont restés près de vous
00:57:44 jusqu'au bout de votre voyage ? Ou ils sont descendus
00:57:46 avant peut-être ? - Non, justement, ils sont partis
00:57:48 trois stations avant la mienne.
00:57:50 Heureusement que je pouvais un petit peu
00:57:52 parler sur mon téléphone, parce que je restais beaucoup
00:57:54 sur mon téléphone, j'avais mes écouteurs,
00:57:56 je faisais comme si je ne les écoutais pas en fait.
00:57:58 Et je parlais avec ma meilleure amie
00:58:00 qui me disait
00:58:02 "Envoie-moi ta localisation tout de suite,
00:58:04 comme ça si je n'ai plus de nouvelles de toi,
00:58:06 je peux appeler la police."
00:58:08 - C'est vrai qu'il y a une forme de paranoïa
00:58:10 qui se met en place,
00:58:12 qui peut être excessive d'ailleurs,
00:58:14 mais je vous comprends là encore.
00:58:16 - Oui, malheureusement, oui.
00:58:18 - Sarah, est-ce que ça a changé vos habitudes ?
00:58:20 Vous êtes étudiante, Sarah ?
00:58:22 - Oui, je suis encore étudiante.
00:58:24 - Vous êtes étudiante en quoi ?
00:58:26 - Je suis étudiante en audiothèse,
00:58:28 et là en ce moment je suis dans un
00:58:30 hôpital pour terminer mon diplôme.
00:58:32 - Et ça a changé votre comportement ?
00:58:34 C'est-à-dire que vous hésitez peut-être
00:58:36 à prendre le métro ?
00:58:38 - J'ai hésité le lendemain, oui.
00:58:40 J'ai beaucoup hésité le lendemain,
00:58:42 parce que forcément vous croyez
00:58:44 que tout le monde autour de vous vous en veut.
00:58:46 J'ai mis le masque alors que je ne mettais plus le masque.
00:58:48 Je me suis dit peut-être que finalement
00:58:50 ils nous reconnaissent, je ne sais pas.
00:58:52 Je suis rentrée un peu dans cette peur, malheureusement.
00:58:54 Et puis je vois que ça continue encore
00:58:56 dans le métro, sur Instagram, sur les réseaux,
00:58:58 qu'il y a des personnes qui se font attaquer.
00:59:00 Et puis non,
00:59:02 je ne me sens pas en sécurité du tout.
00:59:04 Je prends le métro, mais avec la boule au ventre
00:59:06 aujourd'hui.
00:59:08 Et en plus c'est paradurant
00:59:10 avec les gros politiques
00:59:12 qui ne nous soutiennent pas tous
00:59:14 et qui ne disent pas clairement
00:59:16 que ce sont des actes terroristes
00:59:18 qui se sont passés.
00:59:20 Du coup on vit aussi nous dans cette peur.
00:59:22 Nous les Juifs français, aujourd'hui,
00:59:24 nous avons peur. Nous avons tous très peur.
00:59:26 Je parle avec mes amis, il y a des mésousotres
00:59:28 qui se sont fait arracher,
00:59:30 dans les maisons à Paris.
00:59:32 Je revois des photos
00:59:34 où on met "mort aux Juifs" dans des villes.
00:59:36 J'ai ma sœur qui est médecin, qui est interne en psychiatrie.
00:59:38 Elle s'est fait traiter de sale Juive
00:59:40 par un patient.
00:59:42 C'est en train d'aller crescendo,
00:59:44 je crois, en France.
00:59:46 J'espère pas ailleurs.
00:59:48 - Écoutez,
00:59:50 ce que vous dites, Hélas,
00:59:52 c'est une réalité
00:59:54 que j'entends de beaucoup d'amis Juifs
00:59:56 français qui vivent effectivement
00:59:58 dans une forme d'angoisse.
01:00:00 Alors, bien sûr,
01:00:02 il ne faut pas faire une psychose
01:00:04 ou une paranoïa, mais c'est vrai
01:00:06 qu'aujourd'hui, la communauté
01:00:08 est attaquée, elle est désignée,
01:00:10 elle est ciblée, qu'il existe
01:00:12 en France un antisémitisme
01:00:14 et que cet antisémitisme a le visage
01:00:16 de l'islamisme et que
01:00:18 cet antisémitisme qui aura
01:00:20 traversé l'histoire de l'humanité,
01:00:22 je le disais,
01:00:24 l'antisémitisme immémorial,
01:00:26 l'antisémitisme nazi,
01:00:28 l'antisémitisme stalinien
01:00:30 et ce peuple
01:00:32 qui est régulièrement
01:00:34 désigné, ciblé,
01:00:36 qui a connu le malheur
01:00:38 absolu entre 1933
01:00:40 et 1945.
01:00:42 - Oui, c'est très dur pour nous.
01:00:44 - Vos parents sont toujours
01:00:46 de ce monde, Sarah ?
01:00:48 - Oui, ils sont toujours de ce monde.
01:00:50 - Écoutez, oui, parce que vous êtes jeune, d'ailleurs,
01:00:52 vos parents doivent avoir une cinquantaine d'années, j'imagine.
01:00:54 - Et voilà, c'est ça, oui.
01:00:56 - Ils ont entre 50 et 60 ans.
01:00:58 Bon, écoutez...
01:01:00 - C'est des parents d'enfants d'immigrés,
01:01:02 donc ça leur fait encore plus de peine
01:01:04 d'entendre leurs frères et sœurs musulmans
01:01:06 se comporter de cette manière.
01:01:08 Moi, j'avais un grand-père qui a été sauvé
01:01:10 lors de la Seconde Guerre mondiale
01:01:12 quand les nazis ont voulu débarquer en Tunisie,
01:01:14 qui s'est fait cacher bébé
01:01:16 par ses frères musulmans en Tunisie.
01:01:18 Donc ça me fait encore plus de peine
01:01:20 que mes frères musulmans, aujourd'hui,
01:01:22 dans des amalgames.
01:01:24 Le juif, l'italien, le juif et...
01:01:26 le juif et le gouvernement,
01:01:28 qui peut-être leur conviennent pas
01:01:30 ou nous conviennent pas, nous aussi,
01:01:32 parfois aux juifs et aux israéliens aussi.
01:01:34 Donc il faut comprendre aussi qu'on n'est pas toujours tous d'accord
01:01:36 avec ce qui se passe là-bas, mais on ne peut pas
01:01:38 aujourd'hui rentrer dans des amalgames.
01:01:40 Nous, quand il y a des choses qui se passent...
01:01:42 Moi, aujourd'hui, je vous dis, les musulmans,
01:01:44 je les aime encore autant, hein.
01:01:46 - Sarah, on va marquer une pause, mais restez avec nous,
01:01:48 parce que vous incarnez aussi une histoire française.
01:01:50 Vous êtes...
01:01:52 Ashkenaz, issue d'une famille Ashkenaz...
01:01:54 Euh... d'une famille Séfarade, pardonnez-moi.
01:01:56 - Séfarade !
01:01:58 - Bien sûr, d'une... - Mais c'est pas grave !
01:02:00 - Non, non, mais si, c'est bon !
01:02:02 Vous êtes issue... Et donc, vous êtes une histoire française.
01:02:04 Une histoire, d'ailleurs, qui a été parfois rapportée en fiction.
01:02:06 Je pense au film d'Arcadie.
01:02:08 Donc, vous allez nous dire précisément
01:02:10 votre histoire, parce qu'elle nous intéresse.
01:02:12 Votre père, votre grand-père,
01:02:14 qui est venu en France et quand.
01:02:16 Ça m'intéresse beaucoup. À tout de suite !
01:02:18 - À 13h, vous écoutez Pascal Praud, sur Europe 1.
01:02:20 - Europe 1.
01:02:22 - Pascal Praud et vous. - Et sur Europe 1 avec Pascal Praud,
01:02:24 nous retrouvons Sarah, qui a appuyé au 01820 39 21.
01:02:26 - On termine avec Sarah,
01:02:28 et ensuite, on reçoit Jean-Michel Cohen,
01:02:30 qui est venu avec le guide d'achat pour bien manger.
01:02:32 Bonjour, monsieur Cohen.
01:02:34 - Bonjour, monsieur Praud. - Et évidemment, ce sujet,
01:02:36 de ce qui se passe aujourd'hui en Israël,
01:02:38 vous concerne bien évidemment aussi.
01:02:40 - Oui, vous savez, merci de m'avoir invité,
01:02:42 Pascal. J'ai même failli
01:02:44 demander à ce qu'on déporte
01:02:46 cette interview en disant
01:02:48 que ça n'a peut-être pas beaucoup de sens de venir parler
01:02:50 de ce sujet alors que
01:02:52 l'attention est tellement importante,
01:02:54 à la fois pour ceux qui sont touchés,
01:02:56 comme les juifs, comme moi, mais aussi pour toute la population.
01:02:58 Je reçois des gens
01:03:00 qui ne sont absolument pas impliqués
01:03:02 là-dedans et qui portent
01:03:04 ce stress en eux, en disant ces images,
01:03:06 toutes les histoires racontées
01:03:08 et qui sont très traumatisés par ça.
01:03:10 Et après, sur les conseils
01:03:12 de notre attaché de presse dans la maison d'édition,
01:03:14 je me suis dit, au fond,
01:03:16 il faut parler de la vie de tous les jours,
01:03:18 il faut s'aérer, il faut essayer de
01:03:20 penser autour du jeu parce qu'on est relativement inefficace
01:03:22 quand même ici, le soutien psychologique,
01:03:24 on peut le faire, mais le reste...
01:03:26 - Alors on en parlera dans une seconde. Simplement, Sarah,
01:03:28 je dirais, je disais que vous êtes une histoire française,
01:03:30 vous avez 23 ans.
01:03:32 - Rebonjour. - Oui, vous êtes
01:03:34 séfarade. - Oui.
01:03:36 - Je disais, vos parents...
01:03:38 - Je suis surtout française, mais oui, c'est pareil.
01:03:40 - Mais bien sûr, c'est pour ça que j'ai dit que vous êtes une histoire française.
01:03:42 Et c'est une histoire française
01:03:44 qui a souvent été racontée, d'ailleurs,
01:03:46 dans la fiction, je pense au film d'Arcadie.
01:03:48 Pour que vous nous disiez
01:03:50 qui est venu en France
01:03:52 dans votre famille et quand ?
01:03:54 - Alors, il y a
01:03:56 des deux côtés, que ça soit du côté de mon papa
01:03:58 ou de ma maman. J'ai mon papa,
01:04:00 ses parents qui sont venus du Maroc,
01:04:02 qui sont venus en France
01:04:04 avec rien, et qui ont
01:04:06 ouvert leur restaurant, qui se sont battus
01:04:08 toute leur vie, et qui...
01:04:10 La France a tendu
01:04:12 la main à mes grands-parents des deux côtés.
01:04:14 Donc,
01:04:16 ils ont toujours été très heureux de vivre en France.
01:04:18 Et ils étaient
01:04:20 pas dans
01:04:22 ce conflit actuel
01:04:24 entre juifs et musulmans, puisque
01:04:26 pour eux, ils avaient vécu toute leur vie avec des
01:04:28 musulmans dans leur pays.
01:04:30 Pareil du côté de mon grand-père,
01:04:32 qui est venu avec
01:04:34 rien du côté de ma mère de Tunisie
01:04:36 avec ma grand-mère. J'ai une maman
01:04:38 qui est devenue avocate, qui défend
01:04:40 n'importe
01:04:42 quel sexe, n'importe quelle religion,
01:04:44 juste pour
01:04:46 les droits des personnes. J'ai mon papa aussi
01:04:48 qui est expert comptable,
01:04:50 qui aide les gens tous les jours à s'en sortir
01:04:52 dans leur société, dans leur travail.
01:04:54 Donc, voilà. Et j'ai aussi ma grand-mère
01:04:56 qui est médecin, qui soigne aussi des gens,
01:04:58 et qui calcule pas tout ça, et qui...
01:05:00 - Et quand je dis que c'est une histoire française,
01:05:02 c'est d'abord une merveille d'intégration,
01:05:04 de réussite, également, puisque
01:05:06 tous les gens de votre famille
01:05:08 ont trouvé à la fois leur place, et puis
01:05:10 ont pu s'exprimer,
01:05:12 si je comprends bien, d'une manière
01:05:14 assez remarquable
01:05:16 dans la vie professionnelle,
01:05:18 et vous-même être sur
01:05:20 ce chemin-là. Donc, c'est aussi une
01:05:22 histoire française, et ça permet à travers vous
01:05:24 de saluer ce parcours
01:05:26 des Juifs français,
01:05:28 des Séfarades, et puis qui sont incroyablement
01:05:30 attachés, mais c'est tellement évident
01:05:32 à l'histoire de France, à la France,
01:05:34 et en même temps, et c'est ça qui est bien
01:05:36 avec les Juifs français,
01:05:38 qui ont gardé leur identité,
01:05:40 qui ont gardé, effectivement,
01:05:42 leur histoire, et
01:05:44 notamment ces liens familiaux qui sont
01:05:46 très puissants dans la
01:05:48 communauté des Juifs français,
01:05:50 tels que... tels sont ceux,
01:05:52 en tout cas, que je connais, Sarah.
01:05:54 Vous avez un prénom magnifique, Sarah !
01:05:56 - C'est gentil, merci.
01:05:58 - C'est vrai, un des plus jolis prénoms qui puissent
01:06:00 exister, et on sent vraiment, dans la
01:06:02 couleur de votre voix, combien...
01:06:04 je vais dire, combien vous avez été bien élevée,
01:06:06 et combien vos parents vous ont accompagnée.
01:06:08 - Oui, et je continuerai
01:06:10 à vivre en France, malgré
01:06:12 toutes ces attaques antisémites, parce que
01:06:14 moi, j'aime la France, j'aime mon pays,
01:06:16 et j'espère que tout ça
01:06:18 va se calmer, que les gens vont arrêter de
01:06:20 nous attaquer parce que nous sommes Juifs,
01:06:22 parce qu'aujourd'hui, c'est plus très... - C'est ça qui va être compliqué, malheureusement !
01:06:24 C'est ça qui me fait peur !
01:06:26 - C'est plus très, c'est les Juifs.
01:06:28 Moi, j'ai mes amis à qui je pense aussi,
01:06:30 comme vous avez cru que j'étais
01:06:32 à Esquenade, mais je pense aussi beaucoup à mes
01:06:34 amis qui sont issus de familles
01:06:36 qui ont vécu l'Holocauste,
01:06:38 et qui aujourd'hui sont
01:06:40 terrifiés parce que, justement, ils voient
01:06:42 des images qui ne se sont jamais déroulées
01:06:44 depuis l'Holocauste, et on n'avait dit plus jamais,
01:06:46 justement, et d'entendre encore
01:06:48 des partis
01:06:50 politiques qui ne veulent pas...
01:06:52 qui ne veulent pas dire que ce sont des terroristes,
01:06:54 et ce ne sont pas des terreurs,
01:06:56 moi, ça me fait très peur, parce que, justement, c'est à cause
01:06:58 de ces gens-là que lundi, je pense,
01:07:00 j'ai eu ce que j'ai eu, et j'ai peur encore
01:07:02 aujourd'hui qu'ils motivent
01:07:04 ces personnes-là, et qu'ils trouvent des excuses
01:07:06 pour s'appuyer sur eux, donc
01:07:08 moi, le LSI, Jean-Luc Mélenchon,
01:07:10 j'aimerais savoir si ça a
01:07:12 arrivé à sa vie tout ce qui s'est passé ce week-end
01:07:14 entre elle ou à n'importe qui,
01:07:16 justement, dans sa vie,
01:07:18 ou... enfin, je suis très émue,
01:07:20 mais je ne comprends pas comment aujourd'hui,
01:07:22 en 2023, on ne peut pas dire
01:07:24 que c'est un acte de terroriste, et que ce ne sont pas
01:07:26 des barbares. - Mais parce que
01:07:28 ils sont dans une stratégie électorale,
01:07:30 et il y a du cynisme, et il y a du calcul...
01:07:32 - Oui, mais non, pas du tout électoral, parce que ça va monter en France,
01:07:34 ça va arriver en France, et ça...
01:07:36 - Mais Sarah, je rêverais d'ailleurs que vous engagiez
01:07:38 un jour le débat avec
01:07:40 M. Mélenchon dans une émission de télévision...
01:07:42 - Non, je ne peux pas débattre avec... vous savez, je ne peux pas...
01:07:44 Personne n'a pour moi... vous savez, Albert Camus,
01:07:46 il disait la bêtise,
01:07:48 insiste toujours, et malheureusement,
01:07:50 il insistera jusqu'au bout... - Je suis d'accord avec vous, mais en espèce,
01:07:52 il n'est pas bête, c'est du cynisme et du calcul.
01:07:54 En tout cas, je vous remercie, Sarah, d'avoir témoigné...
01:07:56 - Je vous en prie, merci à vous de m'avoir laissé témoigner.
01:07:58 - Non, vraiment merci, parce que...
01:08:00 pour écouter chaque jour
01:08:02 des témoignages, celui-ci
01:08:04 nous a tous touchés,
01:08:06 parce que vous-même vivez
01:08:08 au cœur ce qui
01:08:10 se passe dans la communauté
01:08:12 actuellement. Donc merci,
01:08:14 vraiment, merci d'avoir témoigné sur l'antenne d'Europe 1.
01:08:16 Il est 12h37, on va marquer une
01:08:18 pause, et comme le disait Jean-Michel
01:08:20 Cohen, eh bien, on va essayer
01:08:22 d'apporter un peu de légèreté. Moi, j'adore
01:08:24 ce bouquin, le Guide d'achat pour bien manger.
01:08:26 Pourquoi ? Parce qu'il y a
01:08:28 en fait les produits qui sont
01:08:30 vendus dans les supermarchés.
01:08:32 - Les marques ? - Voilà,
01:08:34 on peut citer des marques, le
01:08:36 Proxy, parfois, dans lequel on va,
01:08:38 mais je vais citer Casino, les Carrefour, les Franprix,
01:08:40 etc. Et là, par exemple,
01:08:42 moi j'aime bien les petits gâteaux,
01:08:44 notamment, donc si je veux acheter un petit gâteau,
01:08:46 je sais si, par exemple, le fromage blanc
01:08:48 calin extra,
01:08:50 si c'est bon ou pas, et
01:08:52 il me le dit, par exemple, les perles de lait,
01:08:54 j'achète ça, les perles de lait. - Ah c'est bon, les perles de lait ?
01:08:56 - Eh bien, c'est très bon.
01:08:58 - Ah, bien sûr, c'est bon. - Les perles de lait, alors, du yaourt,
01:09:00 la crème fraîche. - Oui, oui, moi j'aime ça,
01:09:02 notamment la vanille. - Mais vous aimez que ce qui est calorique,
01:09:04 les perles de lait. - Mais alors, les perles de lait,
01:09:06 c'est de la maison, yop ! - C'est un dessert lacté.
01:09:08 - Eh bien, faut pas que je le mange, dis donc. - Non, mais c'est ça, regardez,
01:09:10 dans les rayons, les perles
01:09:12 de lait, elles sont placées au rayon quasiment des yaourts.
01:09:14 En fait, c'est un dessert lacté.
01:09:16 - D'accord. - Ah oui, et en revanche,
01:09:18 le yaourt nature d'Anne-Anne,
01:09:20 une recette toute simple pour un yaourt doux et
01:09:22 honteux, ça, c'est vert.
01:09:24 - Et tout est comme ça. - Moi, c'est les Gervitas que j'adore.
01:09:26 - Gervitas ? - Vous avez que des goûts
01:09:28 catastrophiques, Gervitas. - C'est ça que j'en étais sûre.
01:09:30 - Alors donc, c'est ça qui est
01:09:32 génial dans ce bouquin, franchement,
01:09:34 il est formidable, ce bouquin. Bon,
01:09:36 monsieur Boubou, comment ça va ? Ça va et vous ?
01:09:38 - Oui. - Vous déjeunez bien,
01:09:40 dînez bien, vous avez une
01:09:42 vraie hygiène alimentaire ? - Ah bah alors déjà,
01:09:44 beaucoup mieux que vous, si je peux me permettre,
01:09:46 parce que je sais un petit peu ce que vous mangez,
01:09:48 ce que vous déjeunez, ce que vous dînez, et c'est pas
01:09:50 fameux. - C'est vrai que je suis pas terrible là-dessus.
01:09:52 - Est-ce que vous savez ce qui déjeune le midi,
01:09:54 monsieur Cohen ? Pascal ?
01:09:56 - Non, j'ai essayé de l'inviter à dîner, mais
01:09:58 il me dit qu'il aime parce que c'est un solitaire,
01:10:00 qu'il est un peu aigri, donc le soir,
01:10:02 il m'a dit qu'à 9h, il aimait manger seul.
01:10:04 - Oui, mais le soir, ça va, mais le midi, c'est
01:10:06 d'abord le... - Les pâtes au beurre !
01:10:08 - Non, les paroles
01:10:10 s'envolent, mais les aigris restent, comme vous le savez.
01:10:12 - Oh !
01:10:14 - Mais ce qui est vrai
01:10:16 est que du lundi au jeudi,
01:10:18 comme je me lève à 6h moins le quart,
01:10:20 que je sors à 9h15
01:10:22 de CNews, je ne fais pas
01:10:24 de dîner, je dîne souvent tout seul.
01:10:26 Non que je sois aigri !
01:10:28 Je n'espère pas en tout cas, mais parce que
01:10:30 il faut que je sois en forme le lendemain !
01:10:32 En revanche, le vendredi et le samedi, si
01:10:34 vous voulez tous m'inviter, je viens dîner avec vous !
01:10:36 - Ah bon ? Ah mais faut que je vous invite !
01:10:38 - Bah oui, je vous invite, c'est comme vous voulez !
01:10:40 - Non, non, je ne paye pas ! Non, non, attendez, ça va pas, non !
01:10:42 - Allez, à tout de suite, la pause !
01:10:44 - Vous écoutez Pascal Frausser, reprint.
01:10:46 Fin. Pascal Frausser.
01:10:48 On est foutus, on mange trop !
01:10:50 On est foutus, on mange trop !
01:10:52 Mais qu'est-ce qu'on fera quand on sera gros ?
01:10:54 - C'est une chanson très sympa, ça !
01:10:56 - Ouais, Alain Souchon !
01:10:58 - Alain Souchon, ça va être interprété aussi par Carlos !
01:11:00 - Exactement, on est foutus, on mange trop !
01:11:02 - On va pouvoir échanger avec Gaétan, mais avant ça,
01:11:04 Jean-Michel Cohen, le guide d'achat
01:11:06 pour bien manger, mais
01:11:08 encore, j'ai envie de dire, un livre sur
01:11:10 le bien manger, ou...
01:11:12 - Il y en a combien qui sortent par an ?
01:11:14 - Qu'est-ce qu'il a de différent des autres ?
01:11:16 - Je revendique la paternité, d'abord parce que
01:11:18 le premier guide des aliments, il est sorti en 2006.
01:11:20 Je ne sais pas si vous vous en souvenez.
01:11:22 En 2006, j'avais écrit avec mon
01:11:24 ami Patrick, le premier guide des aliments
01:11:26 dont on pensait que ça allait être un gros bide
01:11:28 parce que c'était un pavé énorme dans lequel
01:11:30 on avait décrypté toutes les étiquettes et à ce moment-là,
01:11:32 on avait lancé ce débat qui continue
01:11:34 aujourd'hui sur la composition des aliments
01:11:36 pour faire comprendre aux gens que ce qu'on fait aujourd'hui
01:11:38 c'est qu'on mange des aliments qui sont de la chimie
01:11:40 alimentaire. C'est pas autre chose,
01:11:42 faut pas se dire que c'est...
01:11:44 - Il y a quelqu'un qui est en train de vous appeler, manifestement.
01:11:46 - Je pense que c'est ma femme qui doit être en train de dire...
01:11:48 - N'essayez pas de débiner
01:11:50 tout ce qu'on mange... Mais tenez, en plus
01:11:52 c'est ma femme, non ? - Je vais la prendre.
01:11:54 - Donc il va parler à ma femme,
01:11:56 et moi je vais vous expliquer.
01:11:58 - Bonjour madame !
01:12:00 Vous êtes la femme du docteur Cohen ?
01:12:02 - Exactement.
01:12:04 - Bon, vous êtes à l'antenne, parce qu'on est à Europe 1, c'est Pascal Praud.
01:12:06 Donc j'ai pris le téléphone
01:12:08 parce que vous n'êtes pas au courant que
01:12:10 votre mari est en train de passer à l'antenne ?
01:12:12 - Ça n'intéresse pas à moi. - Je crois qu'il a essayé
01:12:14 de me joindre, c'est pour ça que je suis là.
01:12:16 - Ah, alors il vous rappellera tout à l'heure
01:12:18 parce que là j'ai pris le téléphone
01:12:20 et pour le moment il est en train de parler
01:12:22 de son livre. Vous l'avez lu, le guide d'achat
01:12:24 pour bien manger, le livre de votre mari ?
01:12:26 - Oui, bien évidemment, je l'emmène quand je fais des courses.
01:12:28 - Bon, oui, elle a raison.
01:12:30 Et vous lui faites bien manger le soir ?
01:12:32 Est-ce qu'il applique
01:12:34 ce qu'il nous demande d'appliquer dans nos familles ?
01:12:36 - Eh bien écoutez, il est
01:12:38 très gourmand, mais on arrive à gérer
01:12:40 à la fois le côté diététique et gustatif.
01:12:42 - Bon, bah écoutez,
01:12:44 merci en tout cas. Alors ça c'est la
01:12:46 première fois que je fais ça, franchement.
01:12:48 - Merci, Pascal. - Merci beaucoup.
01:12:50 - Au moins tu auras où j'étais à cette heure-ci.
01:12:52 - On est en direct, donc c'est parfait.
01:12:54 - Bon, qu'est-ce qu'il a ? - Je vous disais,
01:12:56 j'ai voulu regarder cette année en réécrivant
01:12:58 ce livre, j'en ai écrit déjà trois éditions,
01:13:00 si les choses avaient changé. Les choses n'ont pas
01:13:02 changé. J'ai pris des produits de base,
01:13:04 ça veut dire, vous savez ces saucisses
01:13:06 knacky qu'on donne aux gosses quand on est
01:13:08 pressé ? Apprenez, chers amis,
01:13:10 que vous avez de la peau de poulet à l'intérieur.
01:13:12 Donc c'est ce qu'on découvre quand on lit les étiquettes
01:13:14 comme moi. On se rend compte que la saucisse
01:13:16 en fait c'est un conglomérat de
01:13:18 chair de porc, avec d'autres
01:13:20 aliments, histoire de gonfler
01:13:22 la peau qui les retient.
01:13:24 Et on donne ça de temps en temps à nos enfants.
01:13:26 J'aime bien goûter
01:13:28 les produits aux canards. Dans la mousse de canard,
01:13:30 ma surprise, c'est que la première fois,
01:13:32 le premier ingrédient c'est du gratte-porc.
01:13:34 Donc moi j'ai acheté de la mousse
01:13:36 de canard, c'est pas terrible. Et alors pire, parce que c'est
01:13:38 l'heure du midi, donc je vais vous dégoûter à tous.
01:13:40 J'ai regardé, vous savez ces salades qu'on achète en supermarché ?
01:13:42 - Oui. - Alors il y avait une salade
01:13:44 qui était dite Alaska au surimi,
01:13:46 à 160 calories et 100 grammes.
01:13:48 Non, avec du surimi. Alors le surimi,
01:13:50 vous savez, c'est pas vraiment du poisson, c'est du poisson,
01:13:52 de la midon, de la flotte, un peu de graisse
01:13:54 de temps en temps. Et en fait, non seulement
01:13:56 les graisses étaient de mauvaise qualité, non seulement il y avait
01:13:58 très peu de surimi, c'est-à-dire 30 grammes
01:14:00 pour 100 grammes, ce qui était relativement peu,
01:14:02 mais le produit était lamentable.
01:14:04 - Est-ce qu'il y a les produits surgelés ?
01:14:06 - Oui, alors par exemple, moi j'aime bien
01:14:08 le hachis parmentier
01:14:10 surgelé. Bon, mais
01:14:12 parfois il est très salé d'ailleurs, c'est pas trop
01:14:14 bon et tout ça. Est-ce qu'il y a
01:14:16 un excellent
01:14:18 hachis parmentier surgelé que je
01:14:20 peux prendre ? - Alors écoutez, il y a une
01:14:22 marque qui se détache de tous les autres, hein, surgelé,
01:14:24 on la connaît tous. - C'est Picard ?
01:14:26 - Bien sûr. - C'est mieux par exemple que
01:14:28 Findus ? - Oui, oui,
01:14:30 Findus a fait des progrès, mais pourquoi
01:14:32 l'explication de Picard, je la connais, c'est parce que
01:14:34 Picard va chez les industriels, parce qu'ils fabriquent pas
01:14:36 eux-mêmes, donc ils vont dans une usine, ils vont
01:14:38 chez l'industriel, ils regardent sa recette,
01:14:40 ils vont dans leur laboratoire, ils disent "votre recette, on va l'améliorer
01:14:42 comme ça". Et comme ils ont été
01:14:44 sensibilisés très tôt, justement, eux,
01:14:46 en 2006, sont venus me contacter pour
01:14:48 parler avec moi, comme ils ont
01:14:50 compris que c'était l'évolution, ils ont modifié
01:14:52 les recettes pour les transformer et en goût
01:14:54 et en valeur d'ingrédients.
01:14:56 - Donc Picard, c'est de la qualité.
01:14:58 Alors évidemment, on fait de la pub, mais bon.
01:15:00 - Mais Pascal, qu'est-ce qui vous empêche d'acheter
01:15:02 un bol de légumes
01:15:04 surgelés classiques, de l'assembler
01:15:06 avec des filets de poulet traditionnels
01:15:08 que vous avez achetés, de prendre
01:15:10 une sauce tomate qui est propre, les sauces tomates
01:15:12 du commerce, elles sont propres, de les mélanger avec une sauce
01:15:14 tomate, j'ai dit ça, mais ça pourrait être du beurre
01:15:16 ou de l'huile. - Qu'est-ce qui empêche les gens de faire ça
01:15:18 si ce n'est l'habitude qu'on leur a donnée ?
01:15:20 - Gaétan, on va faire une expertise de ce que vous mangez
01:15:22 avec le docteur Cohen. Bonjour Gaétan.
01:15:24 - Bonjour Pascal. - Bon, Gaétan,
01:15:26 je vous laisse avec le docteur Cohen, il va vous poser
01:15:28 deux, trois questions pour savoir si vous mangez
01:15:30 bien ou pas. C'est à vous, docteur.
01:15:32 - D'abord, quels sont les types
01:15:34 d'huiles que vous avez à la maison ?
01:15:36 - Ah, de l'huile d'olive. - Que d'huile d'olive.
01:15:38 Alors, petit commentaire.
01:15:40 En réalité, on devrait avoir dans les maisons
01:15:42 plusieurs types d'huiles. Ça ne vous coûtera pas plus cher
01:15:44 puisque quand vous n'en utilisez pas une, vous utilisez l'autre.
01:15:46 La meilleure des huiles sur le plan de la santé,
01:15:48 il y en a deux, ce sont l'huile de colza
01:15:50 et les huiles combinées, mais elles n'ont pas beaucoup de goût.
01:15:52 Les gens parlent toujours de l'huile
01:15:54 d'olive. C'est une très bonne huile.
01:15:56 En termes de santé, elle est battue par l'huile
01:15:58 de noix, l'huile de noisette et l'huile de sésame,
01:16:00 qui sont des huiles d'oléagineux très particulières
01:16:02 avec des rapports entre graisses qui sont bons.
01:16:04 - Ça, c'est la première question. Deuxième question.
01:16:06 - Alors, les produits laitiers que vous achetez, Gaëtan,
01:16:08 pardon, je ne suis pas des...
01:16:10 - Oui, oui, je vous écoute. Après, je vais vous répondre.
01:16:12 - Les produits laitiers, qu'est-ce que vous achetez ?
01:16:14 - Les produits laitiers,
01:16:16 comment dire ? Yaourt, camembert
01:16:18 et puis...
01:16:20 crème fraîche,
01:16:22 un petit peu comme tout le monde, je pense.
01:16:24 - Alors, décryptage, camembert fait partie
01:16:26 des meilleurs fromages qu'on puisse trouver.
01:16:28 Il a toutes les caractéristiques d'un fromage.
01:16:30 Il n'est pas si calorique que ça.
01:16:32 Il est intéressant. Par contre,
01:16:34 les gens ont tendance à acheter des pâtes à tartiner aujourd'hui.
01:16:36 Les pâtes à tartiner contiennent du gluten,
01:16:38 la plupart du temps, parce qu'on est obligé de mettre de l'amidon
01:16:40 ou de les enrichir pour les épaissir.
01:16:42 Donc, il ne faut pas prendre ça. Enfin, il vaut mieux les éviter.
01:16:44 Sauf Excepion, non ? Sauf Excepion.
01:16:46 Et en ce qui concerne...
01:16:48 Vous m'avez dit quoi,
01:16:50 à part le...
01:16:52 - Il a dit les crèmes fraîches.
01:16:54 La crème fraîche, moi j'adore ça, la crème fraîche.
01:16:56 Mais j'imagine que ça, ça doit être très cholestérol.
01:16:58 - Mais la vraie, n'allez pas prendre des crèmes à 15 ou à 5% ?
01:17:00 - La vraie ?
01:17:02 - 5%, il n'y a pas moins de matière grasse, non ?
01:17:04 - Vous en mettrez 4 fois plus.
01:17:06 Bon, la pause. Et le Nutella ?
01:17:08 - Ah bah ça, on l'a oublié !
01:17:10 - La pâte à tartiner.
01:17:12 - Ça dépend laquelle. - Le problème, c'est que les gens ne l'utilisent pas comme il faut.
01:17:14 C'est une pâte à tartiner.
01:17:16 - On ne la met pas sur ses chaussures, le Nutella.
01:17:18 - Oh !
01:17:20 - Non, arrêtez !
01:17:22 - Comment voulez-vous, évidemment, qu'on ne l'utilise pas comme il faut.
01:17:24 - C'est tellement beau.
01:17:26 - On prend la cuillère, mais c'est addictif.
01:17:28 C'est-à-dire que tu en prends une, tu en prends deux,
01:17:30 tu en prends trois, tu manges tout !
01:17:32 - Mais vous en mangez, vous ?
01:17:34 - J'en mangeais, mais je vous ai dit,
01:17:36 je ne fais plus entrer ça dans ma maison.
01:17:38 Autrement, je mange tout. Je ne mange pas les petits beurres,
01:17:40 les figolus, les grados, je les connais tous,
01:17:42 ces petits gâteaux. Donc je ne les fais pas rentrer.
01:17:44 - Oh !
01:17:46 - Mettez un petit peu de fantaisie dans votre vie !
01:17:48 Attendez, Pascal !
01:17:50 Vous me faites de la peine !
01:17:52 - Vous savez quelle est la principale cause de fantaisie
01:17:54 dans ma vie ? - La cause ?
01:17:56 - En tout cas, la principale fantaisie
01:17:58 dans ma vie, vous savez ce que c'est ?
01:18:00 - C'est vous. - Oh non !
01:18:02 - Alors ça, ça me touche ! - 12h50 !
01:18:04 - Je vous rappelle que cette semaine,
01:18:06 sur Europe 1, vous pouvez gagner un très beau
01:18:08 voyage au Vietnam pour deux personnes,
01:18:10 organisé par Salar Holidays,
01:18:12 le spécialiste des circuits
01:18:14 accompagné à travers le monde. Alors comment faire
01:18:16 pour gagner ce beau voyage ? C'est très simple,
01:18:18 vous écoutez demain Dimitri Pavlenko de 7h à 9h
01:18:20 en Europe 1 Matin, et vous répondez
01:18:22 par SMS à la question du jour.
01:18:24 Et pour plus d'infos, connectez-vous sur
01:18:26 Europe 1.fr. Pour le moment, vous écoutez
01:18:28 Pascal Praud, de 11h à 13h. A tout de suite sur
01:18:30 Europe 1.
01:18:32 * Extrait de Patrick Topalov *
01:18:34 * Extrait de Patrick Topalov *
01:18:36 * Extrait de Patrick Topalov *
01:18:38 - Et vous savez qui chantait ça ? Parce que ça, c'est des
01:18:40 noms des années 70. - Patrick Topalov !
01:18:42 - Oui, mais Patrick, qui connaît
01:18:44 Patrick Topalov ? - Qui était animateur
01:18:46 à Europe 1 pendant de nombreuses années.
01:18:48 - Je crois qu'il n'est plus de ce monde, Patrick.
01:18:50 - Oui, il est décédé il y a quelques années. - Mais qui a été une vraie
01:18:52 vedette pendant les années 70.
01:18:54 - L'époque de Carlos et tout.
01:18:56 - Bien sûr, et qui avait fait "Où est ma chemise grise"
01:18:58 avec... - Et vous savez que les paroles de... Pardon.
01:19:00 - ...avec Sibme.
01:19:02 - Les paroles de cette chanson sont écrites par
01:19:04 Claude François, et c'est lui qui produisait ce disque.
01:19:06 - Bon, on continue
01:19:08 avec Gaétan, l'interview
01:19:10 du docteur Cohen, qui vient de publier
01:19:12 le guide d'achat du bien manger. Il vous a demandé
01:19:14 l'huile, vous avez répondu. Il vous a demandé
01:19:16 les produits détiés, vous avez répondu.
01:19:18 Alors, troisième question pour le bien manger.
01:19:20 À chaque fois, il y a un commentaire intéressant. - Alors, quand vous êtes préparé,
01:19:22 quand vous êtes... Vous n'avez rien à manger à la maison.
01:19:24 Comment vous vous débrouillez ? Vous consommez des plats
01:19:26 préparés, vous faites une cuisine
01:19:28 rapide ? - Ah, c'est vrai,
01:19:30 c'est toujours une cuisine rapide. En fait,
01:19:32 toute la semaine, c'est une cuisine rapide, et
01:19:34 que le week-end, je sors au restaurant.
01:19:36 - D'accord. Et au restaurant, c'est
01:19:38 entré plat-dessert ? - Comment ?
01:19:40 - C'est entré plat-dessert au restaurant ?
01:19:42 Alcool ? - Oui,
01:19:44 souvent, oui. - Vous avez quel âge,
01:19:46 Gaétan ? - J'ai 43 ans, moi.
01:19:48 - Vous mesurez combien ?
01:19:50 - Ah, je suis...
01:19:52 Comment dire ? Je suis un bûcheron, moi.
01:19:54 Je suis 1m90, 88 kilos.
01:19:56 - C'est...
01:19:58 C'est dans la norme, un mec de 90-88 kilos ?
01:20:00 - Oui, oui. Alors ça, ce qu'il faut expliquer aux gens, c'est que pour la taille,
01:20:02 en fait, selon votre morphologie, un homme
01:20:04 d'1m90, il peut peser entre
01:20:06 92 et 100 kilos. Ça va
01:20:08 vraiment dépendre de sa morphologie. - Là, il est à
01:20:10 88, donc il est en dessous. - Il doit être vraisemblablement
01:20:12 très bien. - Les chips, c'est une catastrophe.
01:20:14 - Alors, les chips, c'est une arnaque. Ça veut dire
01:20:16 que les chips, c'est un produit grillé,
01:20:18 salé, imbibé d'huile.
01:20:20 Donc c'est un produit sec, salé, qu'on mange.
01:20:22 Et ce qui va arriver, là, ce qui est en train d'arriver
01:20:24 avec les insectes à l'heure actuelle, ça sera exactement
01:20:26 la même chose. - Les insectes, même les chips aux légumes ?
01:20:28 - Oui, vous savez que c'est très... Un peu bobo,
01:20:30 je dirais. Ça veut dire qu'on commence à vendre des hannetons grillés
01:20:32 à grignoter. En fait, c'est pour ressembler
01:20:34 aux chips. - Le quinoa, c'est bon, ça ?
01:20:36 - Le quinoa, c'est un bon produit. Il a été mis
01:20:38 à la mode parce que, depuis le sang gluten,
01:20:40 en fait, c'est un produit céréalier qu'on avait oublié.
01:20:42 C'est un bon produit. - Je rappelle que l'avantage
01:20:44 de ce guide d'achat, c'est qu'il y a
01:20:46 700 produits qui sont décryptés.
01:20:48 C'est des produits que vous connaissez.
01:20:50 C'est-à-dire, par exemple,
01:20:52 la sauce tomate basilic bio
01:20:54 de chez Auchan. Bon, celle-là,
01:20:56 on peut la prendre. Mais en revanche,
01:20:58 la sauce béchamel saveur à l'ancienne
01:21:00 de Magie, c'est non. Et il y a comme ça
01:21:02 700 produits. Alors,
01:21:04 Céline vient d'entrer
01:21:06 dans ses bureaux. - Bonjour, Pascal. La petite brioche,
01:21:08 est-ce que c'est bon ? Vous qui la dégustez tous les
01:21:10 week-ends le matin. - C'est moi qui donne la brioche,
01:21:12 effectivement, dans un café
01:21:14 dans lequel on se croise, c'est ce que vous voulez dire.
01:21:16 - Oui, mais est-ce que vous allez continuer à la manger maintenant que vous avez lu
01:21:18 le livre de Dr Cohen ?
01:21:20 - J'adore le sucre,
01:21:22 je n'en mange plus, sauf précisément
01:21:24 le matin, parce que j'ai l'impression que c'est mieux le matin
01:21:26 que le soir. - Ouais, on peut en prendre
01:21:28 quand même du sucre, il n'y a rien d'interdit. - Vous mangez bien, vous Céline,
01:21:30 vous faites attention. - Je fais attention, oui.
01:21:32 - Mais vous faites très... - J'suis obligée.
01:21:34 - Mais vous faites attention à ce que vous prenez,
01:21:36 par exemple. - Ou alors, quand je fais un excès,
01:21:38 je vais faire du sport le lendemain pour éliminer. - Je voudrais
01:21:40 qu'on réhabilite le beurre, quand même. Parce que
01:21:42 tout le monde a vraiment... - La graisse d'oie,
01:21:44 c'est bien aussi, la graisse d'oie. - Non, la graisse d'oie, c'est excellent,
01:21:46 mais on n'en met pas tous les matins sur sa tartine.
01:21:48 Les gens, ils ont eu peur du beurre. On rappelle que le beurre,
01:21:50 ça contient de l'acide butyrique. Le
01:21:52 acide butyrique, ça aide à fonctionner les cellules
01:21:54 du cerveau. Donc, il ne faut pas tabouiser les aliments.
01:21:56 Chaque aliment peut avoir une valeur particulière.
01:21:58 Donc, quand on en prend un peu dans la journée,
01:22:00 on ne va pas mourir.
01:22:02 - Bon, bah écoutez, merci
01:22:04 M. Cohen, c'est toujours un plaisir
01:22:06 quand vous venez nous croiser.
01:22:08 Céline, c'est à vous.
01:22:10 - On va prolonger le départ.
01:22:12 Israël, on continue à en parler.
01:22:14 Pierre Razou, directeur académique de la Fondation Méditerranée
01:22:16 d'études stratégiques sur l'offensive terrestre
01:22:18 imminente. Est-ce la bonne stratégie ?
01:22:20 Crimes contre l'humanité,
01:22:22 comment intervient la Cour pénale internationale ?
01:22:24 On aura un avocat au barreau de Paris,
01:22:26 Sacha Ghoslan. Et puis, les nouveaux modes de vie
01:22:28 des Français avec cette étude de l'association
01:22:30 Qualitel. Son directeur sera avec nous
01:22:32 en studio. - Eh bien, merci,
01:22:34 vraiment, merci beaucoup.
01:22:36 Merci à notre
01:22:38 ami Fabrice, qui était
01:22:40 avec nous ce matin. Fabrice Laffitte,
01:22:42 merci effectivement
01:22:44 à l'excellent, toujours présent...
01:22:46 - Oui, on n'en rajoutait pas.
01:22:48 - On n'a pas eu beaucoup de messages en revanche de la page Facebook.
01:22:50 - Ah bah zéro, zéro depuis le début de semaine.
01:22:52 C'est mon meilleur score. - Mais pourquoi ?
01:22:54 - Ah, je fais mon retour demain. Je me suis dit, le vendredi,
01:22:56 je suis meilleur, je serai de retour demain. Avec plaisir.
01:22:58 - Je rappelle que vous êtes venu quand même pour vous occuper
01:23:00 de la page Facebook. Donc, non seulement
01:23:02 personne ne s'abonne, mais en plus,
01:23:04 on n'a pas de message. Qu'est-ce que vous allez déjeuner
01:23:06 ce midi ? - Ah bah, écoutez, si je déjeune
01:23:08 comme vous, des pâtes au beurre, sans rien.
01:23:10 Sans sel, sans sucre, sans rien. Voilà.
01:23:12 - Bah sans sel, elles sont salées. Pourquoi vous dites qu'elles
01:23:14 ne sont pas salées, les pâtes de la cantine de repas ?
01:23:16 - C'est trop fade, ce que vous mangez, Pascal. Voilà, c'est tout.
01:23:18 C'est tout ce que je pense. - Mais c'est tout ce que
01:23:20 d'abord, en général, c'est tout ce que vous pensez.
01:23:22 Mais ça serait bien quand même de...
01:23:24 C'est très bon, les pâtes. - Oui, oui. - Alors, on vous
01:23:26 A demain Pascal, c'était Pascal Frost sur Europe 1, à retrouver aussi sur Europe 1.fr