Les neiges pourpres Messe de minuit

  • il y a 7 mois
Au milieu d'une froide nuit de janvier, quatre membres d'une famille sont assassinés chez eux. Les inspecteurs se lancent à la poursuite du tueur.
Transcript
00:00 [Musique]
00:08 C'est très dur d'en parler, même après tout ce temps.
00:12 On n'a jamais vraiment fait notre deuil.
00:15 C'est juste que la vie continue.
00:19 La vie continue.
00:21 Nos vies.
00:23 La douleur ne s'estompe pas.
00:29 C'est difficile de se détacher des personnes dont on a toujours été proche.
00:32 Et c'est encore plus dur de les perdre dans une tragédie aussi horrible.
00:36 C'était une chasse à l'homme d'une ampleur jamais vue à Evansville.
00:55 C'est inconcevable que des êtres aussi maléfiques existent.
00:59 22h15.
01:19 La police répond au signalement d'un cambriolage au 3501 Aspen Drive.
01:25 Cette nuit-là était vraiment très très sombre.
01:28 Et il faisait aussi un sacré froid.
01:32 C'était une nuit typique de janvier dans cette partie du pays.
01:35 Quand je suis arrivé sur Aspen Drive pour le cambriolage,
01:43 il y avait déjà cinq agents qui attendaient.
01:47 Vous avez perdu quelque chose ?
01:48 Vous êtes dans la mauvaise maison.
01:50 On devait être à l'extérieur.
01:51 Cette maison est le plus difficile de nos problèmes.
01:53 Ils étaient allés voir dans la maison voisine
02:03 si quelqu'un avait vu ou entendu quelque chose.
02:06 Et ils ont remarqué que la porte était ouverte.
02:11 Quelques agents sont entrés.
02:12 Et ils ont immédiatement vu quatre cadavres.
02:32 Appelez les taxis, on va faire un confinement.
02:34 Et ils ont immédiatement vu quatre cadavres.
02:37 Appelez les taxis, on va faire un confinement.
02:39 Appelez les taxis, on va faire un confinement.
02:42 Appelez les taxis, on va faire un confinement.
02:44 Appelez les taxis, on va faire un confinement.
02:45 Appelez les taxis, on va faire un confinement.
03:14 Lors des mois, on venait de s'endormir cette nuit-là
03:16 quand le téléphone a sonné.
03:18 J'étais encore à moitié endormie.
03:42 Et quand je l'attendais, il est devenu blanc comme un cierge.
03:45 Et je me souviens qu'il a dit "Quoi, quoi ? Mais de quoi vous parlez ?"
03:49 Il a raccroché et il m'a dit
03:56 "Quelqu'un s'est introduit chez eux et a tué tout le monde."
04:03 Qu'est-ce que tu veux dire ?
04:04 Où sont les enfants ?
04:06 Ils ont tué tout le monde.
04:08 Quoi ? Pourquoi ?
04:09 J'étais comme un verre de cristal qui se brise.
04:13 Il est tellement fragile
04:15 qu'il éclate en mille morceaux.
04:19 C'est ce que je ressentais en moi.
04:23 Je suis tellement fière.
04:25 Je suis tellement fière.
04:26 Je suis tellement fière.
04:27 Je suis tellement fière.
04:28 Les victimes étaient le père, la mère et deux jeunes enfants.
04:38 Juste un peu plus grands que tes bébés.
04:45 C'est mal.
04:46 C'est bien pire que mal.
04:50 Trisha, tu as raison.
04:55 C'est ce que je ressens.
04:56 C'est ce que je ressens.
04:58 C'est ce que je ressens.
05:00 C'est ce que je ressens.
05:02 C'est ce que je ressens.
05:04 C'est ce que je ressens.
05:06 C'est ce que je ressens.
05:08 C'est ce que je ressens.
05:10 C'est ce que je ressens.
05:13 Trisha Gilligan gisait sur le dos.
05:15 Elle avait toujours son manteau, les mains liées
05:17 et avait reçu une balle dans la tête.
05:19 Un casque de balle.
05:23 Oui.
05:25 Tu vois ça ?
05:31 On dirait que le père a presque sa vie.
05:36 Monsieur Gilligan, Patrick Gilligan,
05:41 gisaient lui aussi sur le dos tout près.
05:44 Ses liens étaient très détendus.
05:49 Ils n'étaient pas complètement détachés, mais quasiment.
05:53 Les deux enfants, 4 et 5 ans,
06:02 étaient attachés avec un câble d'aspirateur,
06:06 pas très serré.
06:10 Et ils étaient étendus là.
06:12 Ils avaient aussi été abattus par balles.
06:14 Le gars de la scientifique, il en voit de toutes les couleurs.
06:21 Mais là, il était tellement bouleversé
06:26 qu'à un moment, il a dû s'asseoir.
06:29 Il...
06:31 Il avait un petit garçon.
06:34 Et une petite fille à peu près du même âge.
06:37 Teresa avait 30 ans. Patrick aussi.
06:48 Lisa 5 ans et Gregory 4.
06:52 C'étaient des bébés.
06:54 De tout petits enfants et Teresa et Patrick
06:57 avaient toute la vie devant eux.
07:02 Teresa était ma soeur unique.
07:05 Je l'ai toujours trouvée magnifique.
07:08 Je voulais suivre son exemple
07:12 parce qu'elle était une mère et une épouse fantastiques.
07:15 Patrick était le frère que je n'ai jamais eu.
07:19 Très protecteur envers la famille.
07:23 Il adorait les enfants.
07:27 Il était un grand amoureux.
07:31 Il adorait les enfants. Il adorait tellement ma soeur.
07:34 Ils étaient...
07:36 On peut dire qu'ils formaient une famille tout ce qu'il y a de plus normal.
07:40 On m'a téléphoné pour me dire qu'il y avait 4 personnes abattues
07:52 dont 2 étaient des enfants en bas âge.
07:57 On a compris qu'on avait affaire à autre chose qu'un simple homicide.
08:02 Damn.
08:04 Ils ont tué la famille ?
08:05 Oui.
08:06 Comment ça a l'air ?
08:09 Ça ne se passe pas.
08:11 Ils ont certainement tourné le quartier.
08:15 Oui, ils ont volé de la maison à côté.
08:18 Tu penses que c'est une arme qui a été mise en place ?
08:21 Je ne sais pas.
08:23 Je ne sais pas.
08:25 Je ne sais pas.
08:27 Je ne sais pas.
08:29 Je ne sais pas.
08:32 Je ne sais pas.
08:33 Pourquoi tu tuer une famille entière juste pour voler une maison ?
08:36 Est-ce qu'il y avait des blessés à côté ?
08:39 Non, ils n'étaient pas chez eux.
08:41 Peut-être qu'à côté, ils ont été déroulés juste pour nous tirer dessus.
08:45 Et qu'est-ce si ce n'est pas une volée du tout ?
08:48 Qu'est-ce si cette famille a été targuée ?
08:51 Le sac à main de Mme Gilligan était sur un fauteuil. Il avait été fouillé.
08:55 C'est pas bien.
08:58 Quoi ?
09:00 Il y avait du verre brisé provenant d'une armoire à pistolet dans toute la pièce.
09:04 Il ne restait plus qu'une seule arme dans l'armoire.
09:07 Il manquait plein d'armes dans l'armoire, alors on était certain que le ou les coupables étaient armés,
09:17 et qu'apparemment, ils s'étaient déjà servis d'une des armes au moins quatre fois.
09:21 Cela avait tourné en...
09:28 en l'un des pires crimes imaginables.
09:30 La police se regroupe sur la scène du crime pour décider de l'action à mener.
09:38 Tous les inspecteurs ont passé la maison au peigne fin pour tenter de découvrir des preuves, des pistes, des indices.
09:49 Qui que ce soit ait fait cela, nous devons assumer qu'ils vont le faire encore.
09:53 Maintenant, nous avons besoin de vous tous, qui allez de porte à porte, en demandant aux voisins qui ont vu quoi.
09:58 Si quelqu'un a vu quelque chose d'un peu inusuel, nous devons le savoir.
10:02 Il y avait vraiment urgence à arrêter le ou les auteurs de ce crime.
10:09 Mais soyez prudents, cet homme peut toujours être dans l'arrière.
10:12 Et souvenez-vous, il est fortement armé.
10:14 Retirez-le quand vous en avez quelque chose.
10:18 C'est vraiment une scène horrible.
10:20 On devait absolument résoudre ce crime.
10:23 Arrêtez-le ou les coupables, le plus vite possible.
10:28 Qui sait s'il n'allait pas recommencer.
10:31 Le crime de la mort
10:36 Au moment des meurtres, je me souvenais qu'il s'était produit.
10:52 Mais mon cerveau était aux abonnés absents.
10:57 Je m'étais allongée pour me reposer un peu et je me suis levée parce que j'ai entendu du bruit au salon.
11:05 Quand je suis allée voir, il y avait Patrick et Teresa et les enfants.
11:22 Ils riaient, ils s'amusaient bien.
11:25 Bonjour, je suis Linda.
11:27 Salut, douce tête.
11:31 C'est gentil de te réveiller.
11:33 Je revois toujours cette vision, vous savez.
11:38 Gregory était juste devant Patrick.
11:42 Lisa aussi et ma soeur étaient avec eux.
11:45 Ils ont seulement dit, c'était vraiment moche.
11:49 Mais c'est fini maintenant, on est tous réunis.
11:52 Qu'est-ce qui se passe ?
11:54 Je pensais que tu étais...
11:56 Les agents qui avaient procédé à l'enquête de voisinage étaient de retour.
12:23 Hey, Rhodes.
12:24 Les nouvelles locales sont dehors. Ils veulent un update.
12:28 Un update ? Tu sais quoi ? J'aimerais un update.
12:32 Qui a un update pour moi ?
12:33 J'ai quelque chose.
12:35 Un couple de voisins ont dit qu'ils ont vu un étrange voiture dans la voie d'hier.
12:40 Quel est cet étrange voiture ?
12:41 Un vieux Plymouth bleu. Il avait quelques déchets dessus.
12:43 Un témoin est en train de sortir.
12:49 En fait, un témoin avait de gros soupçons sur une voiture qui s'était arrêtée dans le quartier, devant chez elle.
12:57 C'était une Plymouth bleu ciel, quatre portes, avec une portière, un pare-chocs ou autre cabossé.
13:04 Ce quartier est plutôt cossu.
13:13 Toutes les maisons et tous les jardins sont très bien entretenus.
13:18 Et tout est impeccable.
13:20 Cette voiture détonnait ici.
13:23 Elle était en triste état.
13:26 Elle n'était pas à sa place dans cet endroit.
13:29 Et au moins une voisine l'a remarqué.
13:33 Allons trouver cette voiture.
13:35 Les enquêteurs soupçonnent le ou les assassins de la famille Gilligan de s'être enfuis dans une Plymouth bleue.
13:43 Ils concentrent tous leurs efforts sur la recherche de ce véhicule.
13:48 En 1980, j'étais substitut du procureur au bureau du procureur du comté de Vanderberg.
13:55 Il se trouve que j'avais un procès ce matin-là, le matin du lundi 14 janvier 1980.
14:02 L'inspecteur Joseph Rhodes, de la police d'état de l'Indiana, devait me retrouver pour ce procès qui concernait une toute autre affaire.
14:10 Je suis arrivé au tribunal vers 7h30 et l'inspecteur Rhodes n'est pas là.
14:16 7h45, 7h50 et toujours pas d'inspecteur Rhodes. C'était très inhabituel.
14:21 À 8h, l'inspecteur n'était toujours pas là.
14:27 Alors je suis allé voir le juge, qui trouvait lui aussi son absence très inhabituelle.
14:34 J'ai donc téléphoné chez lui, il a répondu et il m'a dit qu'il sortait juste de la douche.
14:41 Il s'est excusé d'être en retard et il a précisé qu'il avait travaillé toute la nuit sur un homicide qui venait de se produire.
14:48 Je lui ai demandé "quel homicide ? Je ne suis pas au courant d'un homicide cette nuit."
14:52 Il m'a dit qu'une famille entière avait été assassinée à son domicile sur Aspen Drive, à Evansville,
15:00 que lui et d'autres agents de la police d'état, ainsi que des agents du bureau du shérif de Vanderberg, avaient travaillé sur l'affaire toute la nuit.
15:09 J'étais très jeune à l'époque. J'occupais ma fonction depuis 3 ans,
15:14 et c'était le premier homicide majeur qui se produisait depuis que j'étais en poste.
15:22 On regardait les infos des chaînes locales d'Evansville.
15:35 Et les habitants avaient peur parce qu'un assassin, un boucher, était en maraude dans leur ville.
15:40 Ça prenait tout le journal.
15:45 Pas seulement la une, mais de la page 1 à la page 13, et il y avait aussi quelques suppléments.
15:52 Quatre personnes avaient été assassinées sans aucune raison,
15:56 et celui qui les avait assassinées, brutalement assassinées, était dans la nature.
16:03 Personne ne savait qui c'était, où il était, et ce qu'il avait l'intention de faire.
16:08 Je crois que tous les habitants d'Evansville à l'époque s'identifiaient plus ou moins à cette famille.
16:16 On arrive chez soi la nuit, dans une maison vide, on ouvre la porte, on entre,
16:24 on se croit en sécurité, on croit qu'il n'y a personne.
16:28 Tout le monde se sentait concerné, tout le monde ressentait cette angoisse.
16:33 N'ayant aucune piste sur la plymousse bleue, la police met les bouchers doubles sur la scène de crime.
16:40 [Musique]
17:00 La vitre couverte d'adhésif, ça m'est aussitôt revenu que j'avais déjà vu ça.
17:08 [Musique]
17:14 C'est quelque chose qu'on voit à la télé.
17:17 J'ai enquêté sur de nombreux cambriolages, je ne suis jamais tombé sur une vitre couverte d'adhésif, à part une fois.
17:24 [Musique]
17:32 Le procédé était exactement le même.
17:35 Mettre de l'adhésif sur une vitre, chercher des armes, toutes ces choses-là.
17:41 Alors je me suis dit, bingo.
17:43 [Musique]
17:52 Richard Milligan était un toxicomane, il avait été impliqué dans des larcins.
17:57 Ces cambriolages, si je me rappelle bien, constituent en fait sa toute première application dans ce qu'on pourrait considérer comme des crimes très graves.
18:08 [Musique]
18:25 Les enquêteurs surveillent la dernière adresse connue de Richard Milligan.
18:29 [Musique]
18:35 Plusieurs équipes concernaient discrètement la maison.
18:39 Puis les agents ont patiemment attendu qu'une voiture bleue se montre.
18:43 [Musique]
18:54 [Musique]
18:59 Finalement, une Plymouth bleue est arrivée.
19:03 Ils savaient que c'était la voiture qu'ils cherchaient.
19:06 [Musique]
19:14 Dès que la voiture s'est arrêtée, les agents sont passés à l'action.
19:17 [Musique]
19:38 Une jeune femme est descendue de la voiture.
19:40 [Musique]
19:47 Si Richard Milligan n'avait pas une Plymouth bleue, on devait le localiser le plus vite possible, avant qu'un autre meurtre, peut-être un autre massacre, ne soit commis.
19:57 [Musique]
20:09 [Musique]
20:21 Les inspecteurs qui étaient sur les lieux ont reconnu Debbie Durham quand elle est descendue de la voiture.
20:27 [Musique]
20:36 Debbie Durham était l'amie de Milligan.
20:39 Alors les agents la connaissaient et certains savaient que non seulement la voiture était celle de Richard Milligan,
20:46 mais qu'elle correspondait aussi à la description donnée par le témoin.
20:50 [Musique]
20:53 Elle portait une bague de fiançailles ornée d'un gros diamant.
20:56 Dès que les inspecteurs ont vu cette bague, elle a attiré leur attention.
21:00 Il y avait un lien. Ce n'était pas une bague qu'ils avaient les moyens de s'offrir.
21:04 [Musique]
21:22 À ce stade, les agents ont cherché d'autres preuves dans la voiture.
21:26 Les agents du bureau du shérif et ceux de la police d'état ont trouvé des objets volés dans la voiture.
21:32 En particulier des armes provenant des deux maisons.
21:35 [Musique]
21:38 La maison voisine des Gilligan avait été cambriolée.
21:42 Et celle des Gilligan ensuite.
21:44 [Musique]
21:47 Une hypothèse qu'on a envisagée, c'est que Milligan a porté le butin de son premier cambriolage dans sa voiture.
21:53 Et s'est dit, il n'y a personne à côté. Je suis déjà passé devant plusieurs fois, alors pourquoi ne pas visiter cette baraque aussi ?
22:00 [Musique]
22:18 Une chose volée chez les Gilligan dont je me rappelais en particulier, c'était un jeu de talkie-walkie.
22:25 Que le parrain de Gregory venait de lui offrir pour Noël.
22:30 [Musique]
22:32 [Musique]
23:01 [Musique]
23:09 Alors, on a appelé le centre pénitentiaire pour vérifier.
23:13 Et voilà que Richard Milligan était bien en prison.
23:16 [Musique]
23:19 C'était excellent pour lui, je suppose parce qu'il avait un alibi en béton.
23:23 Debbie est en garde à vue.
23:25 Les enquêteurs l'interrogent sur les objets volés retrouvés dans la voiture de Milligan.
23:29 [Musique]
23:38 Quand on a amené Debbie pour l'interroger, elle avait une bague de valeur qui la rendait très suspecte.
23:47 [Musique]
23:50 Une bague assez unique.
23:53 On l'a fait identifier par un joualier.
23:56 Elle appartenait à l'origine à la mère de Monsieur Gilligan et elle avait été ajustée pour Teresa.
24:04 Je me demandais si elle était présente sur les lieux au moment du crime.
24:09 Avait-elle volé des objets ?
24:11 Avait-elle retiré la bague de la main de Madame Gilligan ?
24:14 [Musique]
24:37 On savait que Donald Wallace faisait équipe avec Richard Milligan.
24:42 Debbie Durham était la petite amie de Donald Wallace et Donald Wallace n'était pas juste un petit cambrioleur.
24:49 Il était très intelligent, mais aussi très manipulateur.
24:53 [Musique]
25:22 Et ce n'est que quand on lui a montré des photos du crime qui avait eu lieu chez les Gilligan qu'elle a changé de camp.
25:32 [Musique]
25:46 Debbie, nous voulons que tu nous dises où est Donald.
25:53 Je ne sais pas.
25:57 Vraiment. La dernière fois que je l'ai vu, c'était chez mes mères.
26:04 La dernière nuit.
26:06 On ressentait l'urgence qu'il y avait d'appréhender l'auteur de ce crime.
26:11 Et cette fois, on pensait qu'il était fort probable qu'il s'agisse de Donald Wallace.
26:18 Ok.
26:20 Parlez à ta mère.
26:22 Étant donné la nature du crime et les antécédents de Donald, les enquêteurs pensaient que l'individu était dangereux.
26:28 Attends.
26:30 [Musique]
26:37 Il était en cavale.
26:39 Il avait déjà été pris plusieurs fois.
26:42 Il ne voulait pas retourner en prison.
26:45 On savait qu'il était armé et qu'il avait aussi de l'argent.
26:50 Alors il avait les moyens de filer.
26:53 Et on ne voulait pas qu'il parvienne à quitter le secteur.
26:56 [Musique]
27:04 Les inspecteurs savaient où habitait la mère de Debbie.
27:07 Alors ils sont allés la voir.
27:09 [Musique]
27:13 Police.
27:14 [Musique]
27:18 Hello.
27:19 We're detectives. We're looking for Donald Wallace.
27:23 La mère de Debbie était là.
27:26 On lui a expliqué qu'on cherchait Donald Wallace.
27:30 Et je n'oublierai jamais ce qu'elle a dit.
27:33 Oui, il était là hier soir. Cet idiot a fait un feu dans mon jardin.
27:37 [Musique]
27:44 Elle nous a désigné l'endroit où il avait fait le feu.
27:48 [Musique]
27:52 Dans les débris et les cendres du feu,
27:56 on a trouvé un flacon de combustible,
27:59 de l'allume barbecue
28:01 et un treillis partiellement brûlé.
28:04 Il y avait des taches dessus.
28:07 On était certains que c'était des taches de sang.
28:10 Et dans les poches, on a trouvé des bagues.
28:14 Ma'am.
28:15 [Musique]
28:18 Have you seen any of these items before?
28:21 No sir, I don't recognize any of that.
28:25 He did leave something here.
28:28 What is it?
28:29 I'll grab it.
28:31 La mère de Debbie nous a dit que Donald était passé la nuit dernière vers minuit
28:37 et elle a ajouté qu'il avait pris des photos.
28:40 I've never seen him with this before.
28:43 But it looks like it still has film in it.
28:48 Let's get this developed right away.
28:50 [Musique]
28:56 Police have just announced that there is an arrest warrant out for Donald Ray Wallace of Evansville.
29:02 Je me rappelle la première fois que j'ai vu son visage à la télé.
29:06 Je trouvais qu'il ressemblait à Charles Manson.
29:09 Je me souviens avoir regardé sa photo et avoir pensé
29:14 "C'est l'horreur si ce sale type est la toute dernière chose que ma soeur ait vue."
29:21 Il avait une lueur malsaine dans les yeux.
29:25 [Musique]
29:32 Les inspecteurs ont fait aussitôt développer la pellicule.
29:35 Il y avait une photo de Wallace et de Debbie Durham.
29:40 Avec le butin des deux cambriolages étalés devant eux.
29:44 On voyait aussi que Wallace avait un pistolet à la hanche.
29:47 Un calibre 38, calibre utilisé pour tuer les Gilligan.
29:51 [Musique]
29:54 Rien ne me met autant en colère que la stupidité et la cruauté
30:04 de non seulement tuer toute une famille, mais en plus de se vanter de l'avoir fait.
30:11 Quand on a regardé ces photos, c'était une vraie révélation.
30:16 On a compris que c'était lui, qu'on avait au moins un des coupables de ce crime atroce.
30:23 [Musique]
30:32 La police reçoit bientôt une information sur la localisation possible de Wallace.
30:38 [Musique]
30:41 Dans l'après-midi du mardi 15 janvier, les inspecteurs chargés de l'affaire
30:45 se sont rendus dans un appartement de Newburgh dans l'Indiana,
30:48 situé juste à l'est d'Evansville, parce qu'ils avaient reçu une info disant que Wallace était peut-être là.
30:53 [Musique]
30:59 [Cris de panique]
31:02 [Musique]
31:24 Il n'était pas là. Mais certains occupants des lieux ont coopéré en disant aux inspecteurs qu'il était là auparavant.
31:32 [Cris de panique]
31:40 Ils ont dit à la police qu'il venait de quitter l'appartement et qu'ils voulaient voir s'ils trouvaient Debbie
31:45 ou vérifier qu'elle était bien en garde à vue.
31:47 Wallace était conscient que la police d'Evansville, le bureau du shérif de Vanderburgh
31:52 et la police d'Etat de l'Indiana le recherchaient pour l'homicide de la famille Gilligan.
31:57 [Musique]
32:04 On savait qu'il y avait urgence à le trouver.
32:07 On savait aussi que tous ceux qui l'approchaient, et n'étaient pas des amis, couraient certainement à danger.
32:13 [Musique]
32:18 C'était intense. Personne ne savait où il était, de quoi il était capable.
32:22 C'était une vaste chasse à l'homme.
32:25 [Musique]
32:44 Il avait déjà commis ce crime haineux et personne ne savait de quoi il était capable.
32:50 Il était en fuite et tout le monde était prévenu qu'il ne fallait pas l'approcher.
32:57 [Musique]
33:03 On s'était adressé aux médias, radios et chaînes de télé.
33:06 Si vous voyez quelque chose qui sort de l'ordinaire, si vous voyez un inconnu dans votre quartier, prévenez-nous.
33:12 On ne sait jamais d'où va venir la piste suivante.
33:15 [Musique]
33:20 Peu après 23 heures, les enquêteurs sont informés que Wallace a été aperçu à Evansville.
33:26 [Musique]
33:38 Celui qui appelait a dit qu'il avait vu les informations au sujet de Donald Wallace.
33:43 Et il a ajouté "Je promenais mon chien et j'ai vu quelque chose de très curieux.
33:48 Je suis quasiment sûr que j'ai vu un type escalader un treillage et s'introduire dans un grenier.
33:54 Je ne sais pas du tout qui c'était, mais j'ai pensé qu'avec ce Wallace que tout le monde recherche, il valait mieux vous prévenir."
34:01 [Musique]
34:12 On n'y a pas accordé tellement d'importance parce que notre centrale avait reçu des centaines d'appels ce jour-là.
34:18 [Musique]
34:38 [Bruits de télévision]
34:57 La police est arrivée, les agents ont cerné la maison.
35:00 [Bruits de télévision]
35:06 Un couple de retraités vivait là.
35:08 [Bruits de télévision]
35:25 Ils étaient restés là presque toute la journée et toute la soirée.
35:28 Ils ont assuré aux inspecteurs qu'il n'y avait personne chez eux.
35:30 [Bruits de télévision]
35:37 [Musique]
36:06 [Bruits de télévision]
36:12 Mon partenaire a crié "Si tu ne descends pas, on monte te chercher."
36:17 [Bruits de télévision]
36:19 Dès que j'ai armé le fusil, une voix venant du grenier a dit "Une seconde."
36:24 [Bruits de télévision]
36:28 À ce moment-là, on s'est regardé, Joe et moi, on s'est dit "Mince, il y a quelqu'un là-haut."
36:33 [Bruits de télévision]
36:35 On ne savait pas du tout ce qu'il allait faire.
36:37 Il avait déjà commis un acte atroce, il était en cavale, il avait peur.
36:42 Quelqu'un qui a peur et qui est acculé est bien plus dangereux qu'un individu qui a commis un délit mineur,
36:51 qui ne risque pas grand-chose s'il est pris.
36:55 Donald Wallace, lui, risquait très gros.
36:58 [Bruits de télévision]
37:24 Il faisait sombre, on ne reconnaissait pas vraiment qui c'était.
37:28 [Bruits de télévision]
37:36 Mon partenaire et moi, on s'est regardé. On savait que c'était Donald Wallace.
37:42 Richard Milligan était un complice de Donald Wallace. Richard Milligan était en prison.
37:48 [Bruits de télévision]
37:58 Je le tenais en joue avec le fusil.
38:00 [Bruits de télévision]
38:04 Mon partenaire a rengainé son pistolet, puis il lui a passé les menottes.
38:08 [Bruits de télévision]
38:11 Et j'ai dit "Vous êtes en état d'arrestation."
38:14 Il a dit "Pourquoi ?" J'ai répondu "Pour quatre meurtres."
38:19 Et je n'oublierai jamais ce qu'il a dit.
38:21 "Si j'avais su que vous saviez qui j'étais, ça se serait passé autrement."
38:26 [Bruits de télévision]
38:43 [Bruits de téléphone]
38:53 On était au lit, encore une fois. Ted a répondu au téléphone.
38:58 C'était presque un remake du premier coup de fil.
39:03 [Bruits de télévision]
39:16 Quand la police nous a annoncé que Donald Wallace avait été arrêté et qu'il était en détention, je me suis senti soulagé.
39:23 Pas que pour moi, mais surtout pour Diana et sa famille, qui pouvaient alors se dire "Ils ont eu le type qui a fait ça."
39:29 [Bruits de télévision]
39:43 Il a tué quatre personnes. Où cela l'a-t-il mené ?
39:51 Il a été arrêté moins de trente heures après avoir tué une famille de quatre personnes pour s'assurer qu'il ne serait pas pris.
40:04 Vous savez, c'est quasiment une certitude que ce gars-là était un solitaire.
40:11 [Musique]
40:30 Au bout de onze ans, je lui ai écrit une lettre parce que j'étais incapable de reprendre le cours normal de ma vie.
40:42 Je voulais lui dire ce que j'avais sur le cœur.
40:46 Comment quelqu'un pouvait-il regrouper quatre êtres humains, les attacher et commettre un crime aussi horrible ?
40:57 Il m'a répondu. Il m'a dit exactement ce qu'il s'est passé, comment les choses se sont enchaînées ce soir-là.
41:07 Il avait pris des objets et des bijoux.
41:12 Et puis la porte du garage s'est ouverte. Il ne pouvait plus sortir. Il était bloqué.
41:18 [Musique]
41:24 Il s'est apparemment senti piégé.
41:28 [Musique]
41:46 Teresa et les enfants sont entrés dans la maison. Patrick était encore au garage.
41:50 [Musique]
42:15 Patrick a vu qu'il se passait quelque chose et il a accouru.
42:18 [Musique]
42:26 Il a fait en sorte, de façon systématique, d'avoir toute la famille à sa merci.
42:33 [Musique]
42:48 D'après ce qu'il dit, Patrick s'est libéré de ses liens.
42:51 [Musique]
43:02 J'aimerais dire que la vérité me donne de la force.
43:06 Mais ce n'est pas le cas. Je connais juste la vérité.
43:09 [Musique]
43:24 C'est vraiment dur de voir ça.
43:31 C'était la famille américaine type. C'était les Gillian.
43:38 Quel dommage. Ils ont eu une vie bien trop courte. Ils sont morts bien trop tôt.
43:45 [Musique]
43:50 C'est dur.
43:52 [Musique]
43:55 Il n'y a pas un jour qui passe sans que quelque chose ne me rappelle la famille de ma sœur.
44:02 [Musique]
44:05 C'est difficile.
44:07 [Musique]
44:14 Il me manque chaque jour.
44:16 [Musique]
44:22 [SILENCE]

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