• il y a 8 mois
Avec Gaël Brustier, auteur de "Les analphabètes au pouvoir" publié aux éditions du Cerf.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-02-05##

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Transcription
00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h12 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:08 Aujourd'hui André Bercoff, vous recevez Gaël Brustier qui vient nous voir pour ce nouveau livre
00:12 "Les analphabètes au pouvoir", c'est aux éditions du CR.
00:15 Bonjour Gaël Brustier.
00:16 Bonjour.
00:17 Alors Gaël Brustier, c'est un petit livre, mais c'est un petit livre uniquement par la taille.
00:23 C'est un livre important sur le fond et c'est intéressant parce que j'utilise l'analphabète au pouvoir,
00:32 je me dis, Gaël Brustier va se livrer à une espèce de jeu de massacre ou de tir au pigeon
00:38 sur les volatiles qui nous gouvernent.
00:41 Eh bien pas du tout, pas du tout.
00:43 Vous nous parlez du père Joseph, vous lui dites "écoutez, c'est très bien de parler d'aujourd'hui,
00:48 du présent, etc."
00:50 Mais il y a eu des gens comme le père Joseph qui a été l'éminence grise de Richelieu,
00:55 sous le 13 je le rappelle, et vous dites "eh bien ça c'est le plus important,
01:01 c'est en tout cas si on veut se référer à des gens" et vous parlez de saint François d'Assise,
01:06 le grand, enfin le saint, le saint François d'Assise, et vous vous rappelez qu'il a exactement 800 ans,
01:14 en 1224, il a écrit "Laudato si" et vous dites "si vous avez des enseignements à tirer pour l'époque d'aujourd'hui",
01:25 c'est un peu le front du bouquin, eh bien référez-vous au père Joseph et à saint François d'Assise.
01:32 Expliquez-vous.
01:33 - C'est un livre d'abord qui vient de loin, c'est-à-dire que j'ai été politologue sur un certain nombre d'antennes,
01:43 sur l'histoire électorale, etc. Et puis tout ça m'a apparu manquer de sens,
01:50 et donc j'ai patienté beaucoup avant de trouver la clé d'un petit livre qui se voulait un petit peu un remède pour moi-même,
02:03 mais aussi qui était l'explication de ce que c'est que la politique.
02:07 Et c'est vrai que je l'ai trouvé chez les franciscains, parce que j'ai quelques amis franciscains qui sont des moines,
02:16 enfin des religieux, pas des moines.
02:18 - Et capucins. - Chez les capucins.
02:21 J'embrasse le père Jean-Marcel Rossigny à Lourdes, et en fait au retour de Lourdes je me suis dit que la clé est quand même là,
02:32 j'ai trouvé qu'il y avait une explication de la politique chez le père Joseph,
02:40 je l'ai redécouvert, parce que moi je l'avais beaucoup aimé quand j'étais adolescent.
02:44 - Et vous l'avez redécouvert là, à cette occasion vous vous êtes dit ?
02:50 - À cette occasion je me suis dit, c'est en fait l'appréhension du temps long, l'appréhension de la politique, des rapports de forces internationaux,
03:05 il y a beaucoup de choses chez le père Joseph qui sont très intéressantes.
03:10 - On va en parler justement après cette petite pause, et on va justement,
03:14 vraiment que vous nous racontiez cet enseignement ou ces enseignements, que ce soit chez les franciscains ou les capucins ou autres,
03:23 et qu'est-ce que justement ce temps long qu'on ne semble plus connaître aujourd'hui,
03:27 c'est presque l'impression d'une espèce de monstre du Loch Ness, et pourtant c'est essentiel effectivement, vous le dites.
03:35 A tout de suite.
03:36 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
03:39 - On est une grande famille sur Sud Radio, et je suis très très fier d'en faire partie.
03:44 Sud Radio, parlons vrai.
03:46 Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
04:01 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
04:04 Gaëlle Brustier, les analphabètes au pouvoir aux éditions du CERF.
04:08 Alors Gaëlle Brustier, je voudrais qu'on revienne effectivement sur ce qu'était,
04:13 parce que vous parlez en fait, tout votre livre, c'est encore une fois, ce n'est pas un tir au pigeon,
04:19 ce n'est pas un portrait des presse qui nous gouverne ou qui nous ont gouverné ou qui aspirent à le faire,
04:24 c'est un portrait justement totalement en antiphrase je dirais, c'est le creux, le creux essentiel,
04:32 le dessin caché de la tapisserie. Qui était le père Joseph justement, ce conseiller qui,
04:39 attendez, au temps où la monarchie était celle qu'elle était,
04:42 au moment où le cardinal de Richelieu était celui qu'on sait, qui était-il ?
04:48 - Le père Joseph c'est un capucin, donc les capucins sont en 1528 une réforme en fait du franciscanisme.
04:56 - Il dérive du franciscanisme.
04:58 - Il dérive du franciscanisme, c'est une espèce de franciscanisme radical.
05:03 Et le père Joseph, François-Marie du Tremblay, devient religieux contre sa mère.
05:11 Il devient religieux contre sa mère et il devient petit à petit le conseiller principal et l'ami du cardinal de Richelieu.
05:23 - Et ça s'est fait comment ? Par rencontre ? C'est la rencontre ?
05:28 - Oui, parce qu'il est très proche du fondateur des oratoriens français.
05:39 Il est aussi proche de Richelieu et il passe son temps en nu-pied.
05:44 - Physiquement nu-pied, enfin des sandales.
05:47 - Il avait des sandales, pas totalement nu-pied mais il avait des sandales.
05:52 - Et condition de pauvreté, enfin de pauvreté très austère, très modeste.
05:56 - C'est un enfant de la noblesse qui fait un choix de pauvreté.
06:00 - D'accord.
06:02 - Et il devient le principal conseiller de Richelieu.
06:05 - Et alors ?
06:07 - Et il négocie avec les catholiques. Il est dans la contre-réforme catholique.
06:12 Mais en fait, c'est d'abord un politique.
06:19 C'est le parti des politiques qu'on retrouve aujourd'hui à la nouvelle action royaliste chez Bertrand Renouvin.
06:25 Des gens comme ça.
06:27 Mais lui, il est dans ce courant-là en fait.
06:29 Et il fait la paix avec des princes allemands qui sont des protestants.
06:34 Il va en Allemagne, il négocie.
06:38 Enfin, Richelieu n'est pas très content de ces négociations.
06:43 - Mais c'est un frère de la France quand même.
06:45 - Il négocie au nom de la France.
06:48 - Il négocie au nom de la France.
06:50 - La politique pour lui c'est intéressant.
06:52 Comment, pour justement le père Joseph et des gens comme lui, c'était quoi la politique ?
06:59 C'est toujours évidemment l'art de la négociation, l'art de la manœuvre, etc.
07:04 Normal, la stratégie, la tactique.
07:06 - C'est garantir à la nation le temps long.
07:12 Je crois que le père Joseph était quelqu'un qui était très inspiré par l'idée d'installer le temps long
07:22 dans la politique de la France.
07:23 - Qu'est-ce que vous appelez le temps long ?
07:25 - Le temps long c'est les invariants, c'est-à-dire que
07:28 c'est la géographie, ce qui ne change pas, c'est à la fois la géographie,
07:34 ce sont des comportements sociaux auxquels il était très sensible.
07:43 Et donc c'est tout ce qui manque aujourd'hui aux hommes politiques français.
07:48 - Oui, c'est ça.
07:49 - Ça peut être très sympathique d'ailleurs.
07:51 Ils n'ont pas beaucoup de vision de temps long.
07:55 C'est pour ça que ça m'est apparu très intéressant de rencontrer cet homme,
08:02 d'aller à sa recherche et de dire "oui, on peut faire une politique du temps long".
08:09 - Est-ce qu'on peut, alors justement, Gaël Brustier, c'est la question qu'on peut se poser en lisant votre bouquin,
08:14 est-ce qu'à l'heure des réseaux sociaux, à l'heure de l'intelligence artificielle,
08:19 à l'heure du monde globalisé, à l'heure où les chaînes d'information 24h/24 donnent le tout et n'importe quoi,
08:28 il faut au contraire, justement, que des hommes d'État ou des femmes d'État,
08:33 il faut une force, je dirais, spéciale pour eux s'articuler sur le temps long ?
08:40 Puisqu'ils réagissent un peu en chien de Pavlov.
08:43 - Oui, je connais beaucoup de femmes et d'hommes politiques que j'aime beaucoup d'ailleurs.
08:48 - Oui, on sent ce... - Au double rang.
08:50 - Personnel. Mais je remarque une chose, c'est qu'ils sont tout à fait dépendants de Twitter,
08:58 de l'immédiateté des chaînes d'info, et que ça ruine, en fait, leur discours.
09:05 Ce sont souvent des gens plus profonds que ce qu'on croit,
09:09 mais ils ont une incapacité à penser le temps long qui ruine, en vérité, leur discours politique.
09:18 - Mais d'où vient cette incapacité ?
09:20 - Twitter, je pense que... - Enfin, Twitter, s'ils sont intelligents,
09:23 ils ne savent qu'à me gérer, ça se gère, Twitter.
09:26 Ce n'est pas une drogue dure totale. - C'est une drogue dure.
09:29 - C'est une drogue dure. - C'est une drogue dure.
09:32 Si vous ne vous déconnectez pas de Twitter, honnêtement, c'est très compliqué.
09:36 Mais ce sont des gens qui, effectivement, sont connectés à Twitter,
09:41 sont connectés à l'immédiateté, sont connectés à la déclaration intempestive,
09:46 je peux en citer de l'extrême gauche à l'extrême droite, j'ai beaucoup d'amis,
09:50 qui sont des gens complètement dépendants... - Addicts, addicts complets.
09:55 - Totalement addicts. - Oui.
09:56 Et alors, justement, qu'est-ce qui fait...
09:59 Alors, vous parlez justement du Père Joseph, vous parlez de Saint François d'Assise,
10:05 mais 2024, et ce n'est pas nouveau, on est en pleine période,
10:09 et pas seulement la France, de décristallisation à outrance.
10:12 Donc, est-ce qu'il faut la question, est-ce qu'il faut la foi, FOI bien sûr,
10:18 pour retrouver le temps long ?
10:21 - Je pense qu'il faut de la spiritualité, c'est ce que j'avais dit un jour dans "La Vie",
10:26 révolution d'accord, révolution spirituelle d'abord.
10:32 Je pense qu'effectivement, il faut faire une révolution spirituelle dans nos sociétés.
10:39 Le matérialisme libéral, le matérialisme marxiste n'ont pas fait leur preuve,
10:46 et je pense qu'il faut effectivement revenir à quelque chose de plus profond,
10:54 qui embrasse le temps long,
10:57 et c'est vrai que, je pense, je suis peut-être quelques amis,
11:04 je pense qu'il y a des formes sociales qui ont fait leur preuve,
11:11 et qu'il faut les retrouver, il faut aller à la recherche de ces formes sociales,
11:17 qui sont pour moi, primordiales.
11:23 - Justement, on va en parler, parce que allons dans le tuf même des choses,
11:26 nous vivons aujourd'hui, le message justement qu'on passait,
11:30 quel type de forme sociale on a vu ce qui s'est passé avec les agriculteurs,
11:33 le temps long, s'il y a quelqu'un qui pratique le temps long,
11:37 il sera obligé, ce sont bien les agriculteurs par exemple,
11:40 mais il y en a d'autres aussi.
11:41 Comment faire ? Quelles formes sociales devons-nous rapporter de nouveau,
11:46 exaucer avec un hache ?
11:48 On en parle tout de suite après cette petite pause.
11:50 - On en parle avec Gaël Bousti et avec vous,
11:52 au 0826 300 300 pour nous appeler pour renvoyer toutes vos questions
11:57 et vos interrogations, 0826 300 300, ne bougez pas, on revient tout de suite.
12:01 [Musique]
12:03 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
12:07 [Musique]
12:09 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
12:21 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
12:24 [Musique]
12:25 - A l'heure effectivement de la nanoseconde,
12:29 à l'heure des chats de GPT,
12:32 à l'heure du transhumanisme, du wokisme et autres,
12:37 comment peut-on retrouver effectivement l'enseignement,
12:41 que ce soit du père Joseph, que ce soit de saint François d'Assise,
12:44 que ce soit surtout ce que vous avez appelé Gaël Bousti dans votre livre,
12:48 vous posez beaucoup de questions et vous y répondez parfois le temps long.
12:54 Alors aujourd'hui par exemple, dans l'univers où nous vivons,
12:58 et on l'a vu encore une fois avec les agriculteurs, sans s'apesantir,
13:02 quelles sont ces formes sociales qui nous permettraient de retrouver cette durée,
13:07 et retrouver effectivement ces invariants dont beaucoup de gens ont l'impression qu'ils ont été perdus corps et biens ?
13:14 - Il y a des formes d'organisation sociale,
13:18 que ce soit l'aménagement des paysages, que ce soit l'organisation de la vie des villages,
13:25 que ce soit l'organisation tout simplement de la vie associative locale, etc.
13:33 Ce sont des formes d'organisation qui ont duré très longtemps,
13:39 et qui permettent ce qu'on appelle le vivre ensemble,
13:45 un terme que je n'aime pas, mais qui permettent aux gens de se rencontrer,
13:51 et effectivement, j'ai toujours le coutume de dire, la tradition est révolutionnaire.
14:01 - Oui.
14:03 - Ça peut paraître très réactionnaire.
14:06 - Non mais la tradition est la transmission de la tradition.
14:11 C'est ça qui est très important.
14:13 - La transmission est quelque chose d'extrêmement important,
14:17 et donc oui, je pense qu'autant on a vu les agriculteurs manifester,
14:23 ils portent en eux une forme de ruralité,
14:28 mais il y a aussi dans les quartiers populaires, dans les quartiers tout court d'ailleurs,
14:32 une forme de vie, d'entre-soi qui est très importante,
14:40 donc ça me semble très important de le souligner et de le faire vivre.
14:46 - Oui, alors justement, quand vous citez les référents franciscains ou capucins,
14:54 dans un monde où, c'est pas généralisé,
14:58 mais quand même, où on a mis la carrière et l'argent au-dessus de tout,
15:03 les deux mamelles du monde,
15:07 comment au moins arriver à endiguer la course vers l'abattoir,
15:13 enfin l'abattoir, je parle de l'abattoir matériel total ?
15:17 - Je pense qu'il faut une forme de profondeur intellectuelle et spirituelle
15:23 pour échapper à un monde qui est un monde de l'immédiateté.
15:28 On voit très bien, on a une jeunesse qui est totalement prisonnière des réseaux sociaux,
15:34 qui est prisonnière des chaînes people,
15:39 et je pense que la meilleure façon de s'en échapper,
15:45 c'est d'avoir une projection dans le temps long,
15:47 et en ça, le franciscanisme, peut-être pas que le franciscanisme d'ailleurs.
15:55 - Non, non, mais sûr, c'est un exemple.
15:56 Alors en quoi justement, qu'est-ce qu'il donne le franciscanisme ou le capucinisme ?
16:02 Enfin, effectivement l'un est sorti de l'autre,
16:05 mais qu'est-ce qu'il donne, si vous voulez, à la personne qui,
16:09 non seulement y croit, mais le pratique, l'incarne, l'acte ?
16:14 - C'est la pauvreté, par choix, c'est le service.
16:22 Aujourd'hui les franciscains, que ce soit les capucins ou les deux autres obédiants,
16:28 sont des gens qui sont pétris par l'esprit de service.
16:33 - S'occuper de l'autre, etc.
16:36 - S'occuper de l'autre, et être extrêmement conscients,
16:40 formidables, ils sont extrêmement conscients de la douleur de l'homme de la rue.
16:48 Ce sont des gens qui sont à l'écoute, parce que c'est un ordre qui est très...
16:54 Il faut rappeler que l'abbé Pierre était capucin, je crois, non ?
16:58 - L'abbé Pierre était capucin.
17:00 Ses premières années, en 1932, je crois, il était capucin.
17:06 Et ça l'a inspiré, il a été ensuite député de la nation,
17:10 mais il était capucin.
17:15 - Et donc vous dites, oui, la pauvreté, en tout cas,
17:18 enfin pas l'austérité, mais la pauvreté, c'est pas la même chose,
17:21 le service de l'autre, et être en fait très ouvert à ce qui se passe
17:28 un peu partout dans le monde, où c'est plutôt le côté là...
17:32 C'est-à-dire, les antipodes, ce ne sont pas des trapistes, quoi,
17:37 ils ne s'enferment pas.
17:39 - Non, parce qu'en fait, c'est un ordre qui vit...
17:42 Les trapistes vivent dans des abeilles où ils sont enfermés, bien sûr.
17:48 Ce qui est tout à fait louable et noble,
17:51 donc vous allez à l'Erince ou à ces fonds dans l'Allier,
17:55 et ce sont des gens, des hommes qui sont enfermés.
18:00 Non, les capucins, c'est pas ça. Ils sont dans la ville.
18:02 Le principe, en fait, du capucinisme et du franziskanisme,
18:07 c'est d'occuper les villes et d'être au plus près des plus pauvres.
18:11 - C'est ça.
18:13 - Et donc, ils sont très discrets,
18:17 mais ce sont des hommes qui sont à l'écoute des plus pauvres.
18:23 - Mais alors, quels sont les rapports, justement ?
18:27 Vous parlez de l'abbé Pierre, qui est devenu député,
18:29 on ne remonte pas là au père Joseph,
18:31 ou à 800 ans en arrière avec Saint-François d'Assise,
18:36 mais donc, vous êtes vous-même conseiller,
18:41 et puis vous envisagez, on en parlera, effectivement,
18:44 d'aller vers la robe de bure, en tout cas, pas seulement métaphoriquement,
18:48 mais ce que je veux savoir, Gaëlle Brustier,
18:50 c'est qu'aujourd'hui, pourquoi il faut poser la question,
18:56 si dans les gens que vous connaissez,
18:58 on en connaît, hommes politiques ou femmes politiques,
19:01 voyez-vous quelqu'un qui se rapproche, très franchement,
19:04 mais sincèrement, de ces idéaux-là,
19:08 et de ces cohérences ?
19:10 - Il y a deux choses. Il y a l'affection que je porte à beaucoup de monde,
19:14 et la confiance que je fais dans le message digne du père Joseph.
19:23 Non, je n'en vois pas beaucoup,
19:25 et pourtant, je les aime beaucoup.
19:27 - Oui, oui, je vois pas, mais ça n'a...
19:29 - Je vous ai cité tout à l'heure quelqu'un que vous connaissez,
19:35 qui est beaucoup plus désintéressé que ce qui paraît,
19:39 mais on peut le nommer.
19:41 - Julien Drey.
19:43 - Vous parlez de Julien Drey, oui.
19:45 Julien Drey n'a plus une action politique aujourd'hui.
19:47 - Oh, quand même, il s'occupe pas mal.
19:49 Un type extraordinaire, que j'adore.
19:52 Et puis, j'en connais beaucoup d'autres.
19:54 - Ah oui, il est très très bien.
19:56 - Je suis très ami avec Mathias Feckel,
19:58 qui est l'ancien ministre de l'Intérieur.
20:00 - Est-ce que c'est possible, en fait,
20:02 posant la question autrement,
20:04 parce qu'on va pas faire des nuits à la réaction.
20:06 - Je pense que c'est possible.
20:08 - Il faut faire quelques efforts.
20:10 - Ouais.
20:12 - Voilà.
20:14 - Quel effort, parce que, si vous voulez,
20:16 je me lance, enfin, moi, mettons,
20:18 pénétrer loin des valeurs de Francis Ken,
20:22 ou Capucine, ou autres.
20:24 Et puis, je me lance en politique,
20:26 ou je suis dans la politique.
20:28 Et évidemment, si je me balade pieds nuits en robe de burge,
20:32 je ne sais pas si ça passera.
20:34 Mais sur les idées,
20:36 et sur, si vous voulez, l'éthique,
20:38 est-ce que, encore une fois,
20:40 est-ce que c'est possible ?
20:42 Pour vous ?
20:44 - Oui, je pense.
20:46 - Ouais.
20:48 - Je pense que ça demande beaucoup d'efforts.
20:50 C'est-à-dire qu'il faut...
20:52 Je pense que celui qui changera la France mourra pauvre.
20:58 - Ah ouais.
21:00 - Et c'est ce que j'avais dit à un ami ancien ministre de l'Intérieur.
21:04 - Mais si on change la France,
21:06 c'est qu'on mourra pauvre.
21:08 Mais non, je pense effectivement que c'est possible,
21:13 mais il faut faire énormément d'efforts sur soi.
21:16 Et très compliqués.
21:18 Très compliqués, parce que
21:20 on vit dans une société tout à fait matérialiste,
21:22 consumériste,
21:24 où le succès se mesure
21:26 à l'aune de l'argent,
21:28 etc., etc.
21:30 Et effectivement, il faut faire
21:32 beaucoup d'efforts sur soi
21:34 pour être un homme d'État
21:36 qui serve, en fait, le peuple français.
21:38 Et c'est pas donné à tout le monde.
21:40 Et je ne suis même pas sûr que moi,
21:42 si j'étais en situation, j'en serais capable.
21:44 - Oui, on ne peut pas...
21:46 Personne ne peut être sûr avant d'avoir
21:48 effectivement sauté le pas.
21:50 Mais, encore une fois,
21:52 vous êtes conseiller politique,
21:54 vous l'avez été, vous êtes essayiste,
21:56 vous connaissez beaucoup de monde.
21:58 Est-ce que le système tel qu'il existe aujourd'hui,
22:01 permettrait
22:03 à quelqu'un qui,
22:05 effectivement, très sincèrement,
22:07 et qui aurait les capacités à la fois intellectuelles,
22:09 de courage,
22:11 de colonne vertébrale, et de volonté
22:13 d'appliquer cela,
22:15 est-ce qu'on lui permettrait d'arriver à...
22:17 - Je ne pense pas.
22:19 - Vous ne pensez pas, hein ? On l'empêcherait quand même.
22:21 - Je pense qu'on l'empêcherait.
22:23 C'est-à-dire que la
22:25 vertu,
22:27 au sens de Robespierre,
22:29 qui est de mettre
22:31 le bien commun
22:33 au-dessus de son destin,
22:35 aujourd'hui, ça ne marche pas.
22:37 - Oui, mais c'est grave.
22:39 C'est assez terrifiant,
22:41 de savoir que le bien commun,
22:43 ça ne marche plus. Donc, nous sommes dans des
22:45 monades atomisées, nous sommes dans
22:47 soit des communautés, soit des groupes,
22:49 chacun voyant son petit intérêt, ou son grand intérêt.
22:51 - Oui, je pense que, en fait,
22:55 on confond le destin
22:57 avec la carrière.
22:59 Et c'est vrai que beaucoup
23:01 de femmes et d'hommes politiques, que j'aime
23:03 beaucoup d'ailleurs,
23:05 de gauche à droite... - Vous l'avez dit, on n'en doute pas.
23:07 - J'aime beaucoup.
23:09 Comme ça. Mais...
23:11 ...
23:13 Ils mettent,
23:15 en fait, leur destin
23:17 sous leur carrière.
23:19 Ils ont plutôt envie
23:21 de faire carrière,
23:23 parce qu'il faut assurer la gamelle.
23:25 C'est très compliqué aussi,
23:27 la vie. Mais voilà.
23:29 - Oui, mais attendez, le problème... - Tout le monde n'est pas Charles de Gaulle.
23:31 - Oui. En fait,
23:33 le dernier des Mohicains, c'était Charles de Gaulle,
23:35 pour vous. Enfin,
23:37 le jeu dernier qui... - Non, c'était Charles Pasqua.
23:39 - Non, je veux dire, quelqu'un qui a
23:41 été au pouvoir, et qui applique
23:43 ces vertus-là, à votre avis,
23:45 c'est... Enfin, en tout cas... - Oui,
23:47 il y avait de Gaulle, mais il y avait
23:49 Blum...
23:51 Il y avait beaucoup de monde.
23:53 Je...
23:55 Il y a eu
23:57 beaucoup de monde qui ont été tout à fait
23:59 des gens
24:01 de la résistance. - Bien sûr.
24:03 - Voilà.
24:05 Mais... - Mais pourquoi ?
24:07 - Aujourd'hui, je ne vois pas d'homme politique
24:09 qui soit tout à fait
24:11 enclin, en fait, à embrasser
24:13 un destin
24:15 qui surmonte sa carrière.
24:17 Ils sont très obsédés par leur carrière, quand même.
24:19 - Oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire. - L'entrée dans des boîtes...
24:21 - Et par rapport à la gamelle,
24:23 ce qu'on pourrait se dire aussi, c'est intéressant,
24:25 parce que, regardez, on aime
24:27 ou on n'aime pas. Moi, je suis assez...
24:29 Mais c'est pas en France,
24:31 c'est en Amérique, encore une fois,
24:33 quel que soit le jugement qu'on ait pour...
24:35 Prenez quelqu'un comme Trump,
24:37 ou comme Elon Musk.
24:39 C'est très intéressant, multimilliardaires,
24:41 qui auraient pu tout à fait continuer à faire
24:43 leur carrière,
24:45 l'un dans l'immobilier, où ils gagnaient
24:47 énormément d'argent,
24:49 l'autre dans le Tesla,
24:51 les voitures, etc. Attention, ce ne sont pas
24:53 ni les franciscains ni les capucins,
24:55 ce sont des hommes d'affaires, des businessmen.
24:57 Mais l'un achète
24:59 Twitter... - Trump n'est pas très
25:01 capucin. - Pardon ? - Trump n'est pas
25:03 très capucin. - Non, pas vraiment capucin.
25:05 Mais il a quitté sa zone de confort.
25:07 Parce que, franchement,
25:09 il avait tout à perdre
25:11 dans l'idée d'être président.
25:13 - Mais il a perdu beaucoup d'argent,
25:15 d'ailleurs. - Hein ? - Il a perdu beaucoup d'argent.
25:17 - Bien sûr, il a perdu des
25:19 centaines de millions.
25:21 Mais c'est pour ça que je vous en parle. On a l'air
25:23 d'être très loin, mais on n'est pas si loin que ça.
25:25 Musk,
25:27 il a gagné énormément d'argent
25:29 avec SpaceX, c'est le seul
25:31 privé qui travaille pour la NASA à ce
25:33 niveau. Tesla, encore une fois,
25:35 je n'ai aucun jugement de valeur là-dessus.
25:37 Mais, Twitter, ça ne lui rapporte
25:39 pas. Twitter, il a acheté
25:41 44 milliards Twitter. On aime ou on n'aime pas
25:43 Twitter, on revient à Twitter, mais
25:45 du point de vue de la boîte
25:47 de Pandore qui a été ouverte,
25:49 c'est intéressant. Je veux dire,
25:51 pourquoi on n'a pas plus ? Alors, je
25:53 reviens de ça. Vous parlez d'un noble
25:55 comme le père Joseph, qui aurait pu faire une carrière
25:57 nomilière, et qui a embrassé
25:59 la foi, la pauvreté,
26:01 la robe de bur,
26:03 mais qui en même temps a été un très
26:05 grand conseiller du prince,
26:07 puisque, bon, avec Richelieu, et puis il y en a
26:09 d'autres. Qu'est-ce qui fait
26:11 que c'est tellement difficile ?
26:13 Alors, si c'est difficile, on le sait,
26:15 mais moi, je me dis,
26:17 je cherche un homme, comme disait Diogène.
26:19 La marque de réussite
26:21 aujourd'hui, c'est l'argent,
26:23 c'est la carrière,
26:25 c'est d'être
26:27 membre de conseil d'administration, etc.
26:29 Et donc, quand vous parlez
26:31 à un politique, il n'a qu'une envie,
26:33 c'est pas d'être élu.
26:35 Moi, j'ai connu Charles Pasqua,
26:37 qui étaient des types
26:39 qui considéraient leur circonscription...
26:41 Voilà,
26:43 ils avaient envie d'être réélus, ils avaient envie
26:45 d'être en phase avec le peuple.
26:47 Mais on est passé à une autre génération.
26:49 Et cette autre génération,
26:51 qui sont pour un certain nombre des copains, d'ailleurs,
26:53 mais ils n'ont absolument
26:55 pas envie
26:57 d'être réélus et d'être réélus,
26:59 ils ont simplement envie de siéger
27:01 dans des conseils d'administration.
27:03 Pourquoi ? Parce que ça fait bien, ça fait mieux
27:05 qu'être à l'Assemblée nationale.
27:07 La tête de l'Assemblée nationale, quand même...
27:09 - Oui !
27:11 - ...rend compréhensible leur défiance.
27:13 Mais après,
27:15 ce sont des gens qui
27:17 pensent que la réussite
27:19 passe par les conseils d'administration
27:21 de grandes sociétés.
27:23 - Par les dividendes, les actions, etc.
27:25 - Oui, c'est même pas l'argent.
27:27 Je ne les soupçonne pas d'appétit
27:29 pécunier.
27:31 Mais je les soupçonne grandement
27:33 d'avoir envie
27:35 de paraître
27:37 comme étant un dirigeant d'entreprise.
27:39 Ça les fascine, en fait.
27:41 - Oui.
27:43 Aujourd'hui, la classe politique est fascinée
27:45 par les conseils d'administration.
27:47 - L'ambition première d'un homme politique
27:49 aujourd'hui, elle est
27:51 effectivement
27:53 de... - Passer dans le privé.
27:55 - ...passer dans le privé.
27:57 C'est un discours commun.
27:59 Ils se disent
28:01 "après, je ferai du fric".
28:03 - Oui, c'est ça.
28:05 - C'est très intéressant.
28:07 - Vous n'imaginez pas Michel Debré...
28:09 - Non, c'est vrai.
28:11 - ...de Murville... - Les Pierre Mesmer.
28:13 - ...des gens comme ça.
28:15 - ...type Charmant de Nant.
28:17 Vous n'imaginez pas un patron de boîte
28:19 vous dire "maintenant,
28:21 je vais faire du fric". Jamais.
28:23 - C'est intéressant.
28:25 Continuons à en parler avec Gaël Brustier.
28:27 Tout de suite, après cette petite pause,
28:29 nous continuons. - Et on vous donnera la parole
28:31 0826 300 300 pour réagir
28:33 à tout de suite.
28:35 - Sud Radio Bercov,
28:37 dans tous ses états, appelez maintenant
28:39 pour réagir 0826 300 300.
28:41 - Ici Sud Radio.
28:45 Les Français
28:49 parlent au français.
28:51 Je n'aime pas la blanquette
28:53 de veau. Je n'aime pas
28:55 la blanquette de veau.
28:57 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
28:59 - 13h51 sur Sud Radio,
29:01 toujours avec Gaël Brustier.
29:03 Nous accueillons Rémi qui nous appelle depuis Reims.
29:05 Bonjour Rémi. - Bonjour Rémi.
29:07 - Oui bonjour, merci de m'accueillir.
29:09 - On vous écoute Rémi.
29:11 Merci à vous.
29:13 - Et bien, donc en fait,
29:15 moi je voulais vous contacter
29:17 parce que c'est ma maman qui vous écoute.
29:19 - Oui. - Elle vient de me donner
29:21 votre direct.
29:23 Et en fait, elle m'a
29:25 dit de vous écouter parce que je suis en plein...
29:27 Il m'est arrivé beaucoup de choses dans ma vie.
29:29 J'étais très
29:31 scientifique,
29:33 intellectuel, zététicien.
29:35 Et je rejetais beaucoup la spiritualité
29:37 parce que pour moi, spiritualité, c'était
29:39 la religion.
29:41 Et en fait,
29:43 après un an et demi,
29:45 après avoir vécu des choses vraiment compliquées
29:47 où j'étais perdu entre
29:49 ce qui est le bien, le mal, comment on vit
29:51 sa vie, est-ce qu'on est censé suivre le moule,
29:53 est-ce qu'on est censé
29:55 guider notre propre voie,
29:57 mais est-ce qu'on est dans le bien, dans la vérité,
29:59 des choses comme ça. Donc, beaucoup de questions
30:01 que j'ai toujours essayé
30:03 de résoudre avec la
30:05 philosophie, mais la philosophie a porté plus
30:07 de questions que de réponses.
30:09 - Oui. - Exactement.
30:11 Et donc, je me suis mis à la spiritualité
30:13 récemment à travers...
30:15 J'ai commencé tout simplement, j'ai lu le Nouveau Testament.
30:17 Et depuis,
30:19 j'ai lu le Coran,
30:21 j'ai lu la Torah, évidemment j'ai pas tout lu,
30:23 mais... - Non, non, je comprends.
30:25 - Et alors ?
30:27 Et vous dites que donc,
30:29 cette quête vous a amené à...
30:31 vous a fait
30:33 prendre conscience d'un certain nombre de choses, ça fait du bien,
30:35 disons, pour caricaturer,
30:37 pour résumer en tout cas.
30:39 - Oui, voilà, exactement.
30:41 Ça fait du bien parce qu'en fait, moi,
30:43 ce que je pense que j'ai toujours cherché, c'est la vérité.
30:45 Et en fait,
30:47 j'ai l'impression maintenant d'arriver à voir
30:49 un petit peu plus clair, d'avoir des
30:51 compréhensions en plus
30:53 d'un aspect primordial de notre...
30:55 - De la vie ?
30:57 - Voilà, exactement.
30:59 La spiritualité. - D'accord.
31:01 Alors, Gaël Brustier, vous,
31:03 on a parlé de spiritualité justement tout au long
31:05 de l'émission aussi, enfin,
31:07 puisqu'on parlait des Capucins et des Franciscains.
31:09 La spiritualité,
31:11 au fond, c'est vraiment ce dont
31:13 on parle assez bien, et que Rémi nous en parle,
31:15 c'est ce dont on parle le moins. Je parle dans le
31:17 langage...
31:19 Je parle dans le langage
31:21 des cellules atmosphériques, quoi, enfin,
31:23 dans le langage du... - Non, je pense que c'est
31:25 une quête qui est très belle,
31:27 qui est tout à fait
31:29 salvatrice, en fait.
31:31 Alors, moi, je suis très branché
31:35 spiritualité franciscaine, mais
31:37 il y a d'autres spiritualités.
31:39 Je pense que,
31:41 dans une société qui est matérialiste,
31:43 comme j'ai dit tout à l'heure,
31:45 totalement matérialiste,
31:47 c'est tout à fait sain
31:49 d'avoir une réflexion spirituelle,
31:51 d'avoir une réflexion, d'abord intellectuelle,
31:53 et spirituelle,
31:55 qui aille au fond des choses.
31:57 - C'est même, ça fait partie de l'essentiel.
32:01 - Ça fait partie de l'essentiel,
32:03 mais vous ne trouvez pas de grands hommes
32:05 sans... Alors, c'est pas pour
32:07 plaider pour ma cause, mais
32:09 vous ne trouvez pas de grands hommes sans quête spirituelle.
32:11 - On a peut-être... - On a peut-être Rémi,
32:15 on a Daniel de Castelnaudary. Bonjour, Daniel.
32:17 - Oui, bonjour, Daniel.
32:19 Daniel.
32:21 Nous n'avons plus Daniel.
32:23 Je voulais vous poser
32:25 une question plus personnelle, Gaël Brustier,
32:27 parce que
32:29 Orantel m'avait dit que vous comptez
32:31 effectivement
32:33 embrasser le capucinisme, si je peux
32:35 me permettre.
32:37 C'est-à-dire, vous voulez quoi faire ?
32:39 Vous voulez être prêtre ?
32:41 - C'est très intime, mais...
32:43 Vous savez, c'est une démarche
32:45 qui dure plusieurs années.
32:47 Il faut faire
32:49 oeuvre de discernement,
32:51 et ensuite décider
32:53 si oui ou non,
32:55 on est fait pour être religieux.
32:57 Mon sentiment personnel,
32:59 c'est que j'avance dans cette direction,
33:01 mais c'est l'ordre qui décidera.
33:03 - D'accord. Ça fait quelques années
33:05 que vous êtes... - Ça fait deux ans.
33:07 - Deux ans.
33:09 - Un an, un an. Exactement un an.
33:11 En fait, la réflexion vient de...
33:13 Deux ans.
33:15 De toute façon... - C'est une démarche...
33:17 D'abord, c'est une aventure.
33:19 - Ah oui. Quelle aventure ?
33:21 - C'est une aventure passionnante.
33:23 Parce qu'on se découvre soi-même.
33:25 Et puis,
33:27 c'est vrai que
33:29 j'ai une...
33:31 J'ai une affection pour les capucins
33:33 qui ne se dément pas
33:35 semaine après semaine.
33:37 Ils sont des gens formidables.
33:39 Et après, il faut être très humble.
33:41 Et si j'entre là-dedans,
33:43 ce sera avec beaucoup d'humilité.
33:45 - Et en fait, ce qui ne vous fera pas
33:47 oublier le monde, au contraire ?
33:49 - Non.
33:51 J'ai plutôt...
33:53 J'ai plutôt un intérêt pour la chose publique
33:55 et la politique.
33:57 Et puis, comme je vous ai dit,
33:59 on a parlé de Julien Drey, mais je suis quand même
34:01 ami avec beaucoup d'hommes politiques,
34:03 d'anciens ministres, etc.
34:05 Ça, c'est vrai.
34:07 Et donc, je me passionne toujours un petit peu
34:09 pour la chose publique.
34:11 Mais j'ai pris
34:13 beaucoup de distance.
34:15 - Oui, je vois. En tout cas, on le voit
34:17 avec ce livre. Encore une fois, je le recommande,
34:19 ce livre "Les Analfabettes au pouvoir".
34:21 - C'est gentil. - Moi, je l'aurais appelé,
34:23 effectivement, "Enquête du temps long".
34:25 Et j'aurais mis "Les Analfabettes au pouvoir"
34:27 en sous-titre. Mais...
34:29 - Vous savez pourquoi le titre ? - Pourquoi ?
34:31 - Parce qu'il fallait qu'on trouve un titre.
34:33 Et le titre est venu du film
34:35 "Prof" où Bourseiller...
34:37 - Ah oui. - ... dirige le CDI.
34:39 Et donc,
34:41 c'est "Les Analfabettes au pouvoir"
34:43 de Zouky dans le film. - D'accord.
34:45 - C'est pour ça qu'on l'a appelé comme ça.
34:47 Avec Jean-François Colosimo, on s'est dit "Tiens,
34:49 pourquoi pas ?" - Pourquoi pas ?
34:51 - Merci, en tout cas, Gaël Brustier.
34:53 - "Les Analfabettes au pouvoir", aux éditions du CR.
34:55 Merci, Gaël Brustier, d'avoir été avec nous.
34:57 André Bercoff, on se retrouve demain, entre midi et 14h,
34:59 comme tous les jours. Tout de suite, c'est "Brichtley"
35:01 sur Sud Radio. Au revoir demain.
35:03 - De Marseille à Bordeaux, de Montpellier à Paris
35:05 ou à Toulouse, Sud Radio, parlons vrai,
35:07 arrive dans le joyau de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
35:09 Depuis le sommet de Fourvière,
35:11 Sud Radio rayonne désormais à Lyon et le Grand Lyon
35:13 sur 105.8.
35:15 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio
35:17 et parlons vrai.

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