• l’année dernière
Avec Gaël Brustier, auteur de "Les analphabètes au pouvoir" publié aux éditions du Cerf.

Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.

---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LE_FACE_A_FACE-2024-02-05##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h12 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face.
00:08 Aujourd'hui André Bercoff, vous recevez Gaël Brustier qui vient nous voir pour ce nouveau livre
00:12 "Les analphabètes au pouvoir", c'est aux éditions du CR.
00:15 Bonjour Gaël Brustier.
00:16 Bonjour.
00:17 Alors Gaël Brustier, c'est un petit livre, mais c'est un petit livre uniquement par la taille.
00:23 C'est un livre important sur le fond et c'est intéressant parce que j'utilise l'analphabète au pouvoir,
00:32 je me dis, Gaël Brustier va se livrer à une espèce de jeu de massacre ou de tir au pigeon
00:38 sur les volatiles qui nous gouvernent.
00:41 Eh bien pas du tout, pas du tout.
00:43 Vous nous parlez du père Joseph, vous lui dites "écoutez, c'est très bien de parler d'aujourd'hui,
00:48 du présent, etc."
00:50 Mais il y a eu des gens comme le père Joseph qui a été l'éminence grise de Richelieu,
00:55 sous le 13 je le rappelle, et vous dites "eh bien ça c'est le plus important,
01:01 c'est en tout cas si on veut se référer à des gens" et vous parlez de saint François d'Assise,
01:06 le grand, enfin le saint, le saint François d'Assise, et vous vous rappelez qu'il a exactement 800 ans,
01:14 en 1224, il a écrit "Laudato si" et vous dites "si vous avez des enseignements à tirer pour l'époque d'aujourd'hui",
01:25 c'est un peu le front du bouquin, eh bien référez-vous au père Joseph et à saint François d'Assise.
01:32 Expliquez-vous.
01:33 - C'est un livre d'abord qui vient de loin, c'est-à-dire que j'ai été politologue sur un certain nombre d'antennes,
01:43 sur l'histoire électorale, etc. Et puis tout ça m'a apparu manquer de sens,
01:50 et donc j'ai patienté beaucoup avant de trouver la clé d'un petit livre qui se voulait un petit peu un remède pour moi-même,
02:03 mais aussi qui était l'explication de ce que c'est que la politique.
02:07 Et c'est vrai que je l'ai trouvé chez les franciscains, parce que j'ai quelques amis franciscains qui sont des moines,
02:16 enfin des religieux, pas des moines.
02:18 - Et capucins. - Chez les capucins.
02:21 J'embrasse le père Jean-Marcel Rossigny à Lourdes, et en fait au retour de Lourdes je me suis dit que la clé est quand même là,
02:32 j'ai trouvé qu'il y avait une explication de la politique chez le père Joseph,
02:40 je l'ai redécouvert, parce que moi je l'avais beaucoup aimé quand j'étais adolescent.
02:44 - Et vous l'avez redécouvert là, à cette occasion vous vous êtes dit ?
02:50 - À cette occasion je me suis dit, c'est en fait l'appréhension du temps long, l'appréhension de la politique, des rapports de forces internationaux,
03:05 il y a beaucoup de choses chez le père Joseph qui sont très intéressantes.
03:10 - On va en parler justement après cette petite pause, et on va justement,
03:14 vraiment que vous nous racontiez cet enseignement ou ces enseignements, que ce soit chez les franciscains ou les capucins ou autres,
03:23 et qu'est-ce que justement ce temps long qu'on ne semble plus connaître aujourd'hui,
03:27 c'est presque l'impression d'une espèce de monstre du Loch Ness, et pourtant c'est essentiel effectivement, vous le dites.
03:35 A tout de suite.
03:36 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
03:39 - On est une grande famille sur Sud Radio, et je suis très très fier d'en faire partie.
03:44 Sud Radio, parlons vrai.
03:46 Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
04:01 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
04:04 Gaëlle Brustier, les analphabètes au pouvoir aux éditions du CERF.
04:08 Alors Gaëlle Brustier, je voudrais qu'on revienne effectivement sur ce qu'était,
04:13 parce que vous parlez en fait, tout votre livre, c'est encore une fois, ce n'est pas un tir au pigeon,
04:19 ce n'est pas un portrait des presse qui nous gouverne ou qui nous ont gouverné ou qui aspirent à le faire,
04:24 c'est un portrait justement totalement en antiphrase je dirais, c'est le creux, le creux essentiel,
04:32 le dessin caché de la tapisserie. Qui était le père Joseph justement, ce conseiller qui,
04:39 attendez, au temps où la monarchie était celle qu'elle était,
04:42 au moment où le cardinal de Richelieu était celui qu'on sait, qui était-il ?
04:48 - Le père Joseph c'est un capucin, donc les capucins sont en 1528 une réforme en fait du franciscanisme.
04:56 - Il dérive du franciscanisme.
04:58 - Il dérive du franciscanisme, c'est une espèce de franciscanisme radical.
05:03 Et le père Joseph, François-Marie du Tremblay, devient religieux contre sa mère.
05:11 Il devient religieux contre sa mère et il devient petit à petit le conseiller principal et l'ami du cardinal de Richelieu.
05:23 - Et ça s'est fait comment ? Par rencontre ? C'est la rencontre ?
05:28 - Oui, parce qu'il est très proche du fondateur des oratoriens français.
05:39 Il est aussi proche de Richelieu et il passe son temps en nu-pied.
05:44 - Physiquement nu-pied, enfin des sandales.
05:47 - Il avait des sandales, pas totalement nu-pied mais il avait des sandales.
05:52 - Et condition de pauvreté, enfin de pauvreté très austère, très modeste.
05:56 - C'est un enfant de la noblesse qui fait un choix de pauvreté.
06:00 - D'accord.
06:02 - Et il devient le principal conseiller de Richelieu.
06:05 - Et alors ?
06:07 - Et il négocie avec les catholiques. Il est dans la contre-réforme catholique.
06:12 Mais en fait, c'est d'abord un politique.
06:19 C'est le parti des politiques qu'on retrouve aujourd'hui à la nouvelle action royaliste chez Bertrand Renouvin.
06:25 Des gens comme ça.
06:27 Mais lui, il est dans ce courant-là en fait.
06:29 Et il fait la paix avec des princes allemands qui sont des protestants.
06:34 Il va en Allemagne, il négocie.
06:38 Enfin, Richelieu n'est pas très content de ces négociations.
06:43 - Mais c'est un frère de la France quand même.
06:45 - Il négocie au nom de la France.
06:48 - Il négocie au nom de la France.
06:50 - La politique pour lui c'est intéressant.
06:52 Comment, pour justement le père Joseph et des gens comme lui, c'était quoi la politique ?
06:59 C'est toujours évidemment l'art de la négociation, l'art de la manœuvre, etc.
07:04 Normal, la stratégie, la tactique.
07:06 - C'est garantir à la nation le temps long.
07:12 Je crois que le père Joseph était quelqu'un qui était très inspiré par l'idée d'installer le temps long
07:22 dans la politique de la France.
07:23 - Qu'est-ce que vous appelez le temps long ?
07:25 - Le temps long c'est les invariants, c'est-à-dire que
07:28 c'est la géographie, ce qui ne change pas, c'est à la fois la géographie,
07:34 ce sont des comportements sociaux auxquels il était très sensible.
07:43 Et donc c'est tout ce qui manque aujourd'hui aux hommes politiques français.
07:48 - Oui, c'est ça.
07:49 - Ça peut être très sympathique d'ailleurs.
07:51 Ils n'ont pas beaucoup de vision de temps long.
07:55 C'est pour ça que ça m'est apparu très intéressant de rencontrer cet homme,
08:02 d'aller à sa recherche et de dire "oui, on peut faire une politique du temps long".
08:09 - Est-ce qu'on peut, alors justement, Gaël Brustier, c'est la question qu'on peut se poser en lisant votre bouquin,
08:14 est-ce qu'à l'heure des réseaux sociaux, à l'heure de l'intelligence artificielle,
08:19 à l'heure du monde globalisé, à l'heure où les chaînes d'information 24h/24 donnent le tout et n'importe quoi,
08:28 il faut au contraire, justement, que des hommes d'État ou des femmes d'État,
08:33 il faut une force, je dirais, spéciale pour eux s'articuler sur le temps long ?
08:40 Puisqu'ils réagissent un peu en chien de Pavlov.
08:43 - Oui, je connais beaucoup de femmes et d'hommes politiques que j'aime beaucoup d'ailleurs.
08:48 - Oui, on sent ce... - Au double rang.
08:50 - Personnel. Mais je remarque une chose, c'est qu'ils sont tout à fait dépendants de Twitter,
08:58 de l'immédiateté des chaînes d'info, et que ça ruine, en fait, leur discours.
09:05 Ce sont souvent des gens plus profonds que ce qu'on croit,
09:09 mais ils ont une incapacité à penser le temps long qui ruine, en vérité, leur discours politique.
09:18 - Mais d'où vient cette incapacité ?
09:20 - Twitter, je pense que... - Enfin, Twitter, s'ils sont intelligents,
09:23 ils ne savent qu'à me gérer, ça se gère, Twitter.
09:26 Ce n'est pas une drogue dure totale. - C'est une drogue dure.
09:29 - C'est une drogue dure. - C'est une drogue dure.
09:32 Si vous ne vous déconnectez pas de Twitter, honnêtement, c'est très compliqué.
09:36 Mais ce sont des gens qui, effectivement, sont connectés à Twitter,
09:41 sont connectés à l'immédiateté, sont connectés à la déclaration intempestive,
09:46 je peux en citer de l'extrême gauche à l'extrême droite, j'ai beaucoup d'amis,
09:50 qui sont des gens complètement dépendants... - Addicts, addicts complets.
09:55 - Totalement addicts. - Oui.
09:56 Et alors, justement, qu'est-ce qui fait...
09:59 Alors, vous parlez justement du Père Joseph, vous parlez de Saint François d'Assise,
10:05 mais 2024, et ce n'est pas nouveau, on est en pleine période,
10:09 et pas seulement la France, de décristallisation à outrance.
10:12 Donc, est-ce qu'il faut la question, est-ce qu'il faut la foi, FOI bien sûr,
10:18 pour retrouver le temps long ?
10:21 - Je pense qu'il faut de la spiritualité, c'est ce que j'avais dit un jour dans "La Vie",
10:26 révolution d'accord, révolution spirituelle d'abord.
10:32 Je pense qu'effectivement, il faut faire une révolution spirituelle dans nos sociétés.
10:39 Le matérialisme libéral, le matérialisme marxiste n'ont pas fait leur preuve,
10:46 et je pense qu'il faut effectivement revenir à quelque chose de plus profond,
10:54 qui embrasse le temps long,
10:57 et c'est vrai que, je pense, je suis peut-être quelques amis,
11:04 je pense qu'il y a des formes sociales qui ont fait leur preuve,
11:11 et qu'il faut les retrouver, il faut aller à la recherche de ces formes sociales,
11:17 qui sont pour moi, primordiales.
11:23 - Justement, on va en parler, parce que allons dans le tuf même des choses,
11:26 nous vivons aujourd'hui, le message justement qu'on passait,
11:30 quel type de forme sociale on a vu ce qui s'est passé avec les agriculteurs,
11:33 le temps long, s'il y a quelqu'un qui pratique le temps long,
11:37 il sera obligé, ce sont bien les agriculteurs par exemple,
11:40 mais il y en a d'autres aussi.
11:41 Comment faire ? Quelles formes sociales devons-nous rapporter de nouveau,
11:46 exaucer avec un hache ?
11:48 On en parle tout de suite après cette petite pause.
11:50 - On en parle avec Gaël Bousti et avec vous,
11:52 au 0826 300 300 pour nous appeler pour renvoyer toutes vos questions
11:57 et vos interrogations, 0826 300 300, ne bougez pas, on revient tout de suite.
12:01 [Musique]
12:03 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h, André Bercov.
12:07 [Musique]
12:09 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français, les carottes sont cuites, les carottes sont cuites.
12:21 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
12:24 [Musique]
12:25 - A l'heure effectivement de la nanoseconde,
12:29 à l'heure des chats de GPT,
12:32 à l'heure du transhumanisme, du wokisme et autres,
12:37 comment peut-on retrouver effectivement l'enseignement,
12:41 que ce soit du père Joseph, que ce soit de saint François d'Assise,
12:44 que ce soit surtout ce que vous avez appelé Gaël Bousti dans votre livre,
12:48 vous posez beaucoup de questions et vous y répondez parfois le temps long.
12:54 Alors aujourd'hui par exemple, dans l'univers où nous vivons,
12:58 et on l'a vu encore une fois avec les agriculteurs, sans s'apesantir,
13:02 quelles sont ces formes sociales qui nous permettraient de retrouver cette durée,
13:07 et retrouver effectivement ces invariants dont beaucoup de gens ont l'impression qu'ils ont été perdus corps et biens ?
13:14 - Il y a des formes d'organisation sociale,
13:18 que ce soit l'aménagement des paysages, que ce soit l'organisation de la vie des villages,
13:25 que ce soit l'organisation tout simplement de la vie associative locale, etc.
13:33 Ce sont des formes d'organisation qui ont duré très longtemps,
13:39 et qui permettent ce qu'on appelle le vivre ensemble,
13:45 un terme que je n'aime pas, mais qui permettent aux gens de se rencontrer,
13:51 et effectivement, j'ai toujours le coutume de dire, la tradition est révolutionnaire.
14:01 - Oui.
14:03 - Ça peut paraître très réactionnaire.
14:06 - Non mais la tradition est la transmission de la tradition.
14:11 C'est ça qui est très important.
14:13 - La transmission est quelque chose d'extrêmement important,
14:17 et donc oui, je pense qu'autant on a vu les agriculteurs manifester,
14:23 ils portent en eux une forme de ruralité,
14:28 mais il y a aussi dans les quartiers populaires, dans les quartiers tout court d'ailleurs,
14:32 une forme de vie, d'entre-soi qui est très importante,
14:40 donc ça me semble très important de le souligner et de le faire vivre.
14:46 - Oui, alors justement, quand vous citez les référents franciscains ou capucins,
14:54 dans un monde où, c'est pas généralisé,
14:58 mais quand même, où on a mis la carrière et l'argent au-dessus de tout,
15:03 les deux mamelles du monde,
15:07 comment au moins arriver à endiguer la course vers l'abattoir,
15:13 enfin l'abattoir, je parle de l'abattoir matériel total ?
15:17 - Je pense qu'il faut une forme de profondeur intellectuelle et spirituelle
15:23 pour échapper à un monde qui est un monde de l'immédiateté.
15:28 On voit très bien, on a une jeunesse qui est totalement prisonnière des réseaux sociaux,
15:34 qui est prisonnière des chaînes people,
15:39 et je pense que la meilleure façon de s'en échapper,
15:45 c'est d'avoir une projection dans le temps long,
15:47 et en ça, le franciscanisme, peut-être pas que le franciscanisme d'ailleurs.
15:55 - Non, non, mais sûr, c'est un exemple.
15:56 Alors en quoi justement, qu'est-ce qu'il donne le franciscanisme ou le capucinisme ?
16:02 Enfin, effectivement l'un est sorti de l'autre,
16:05 mais qu'est-ce qu'il donne, si vous voulez, à la personne qui,
16:09 non seulement y croit, mais le pratique, l'incarne, l'acte ?
16:14 - C'est la pauvreté, par choix, c'est le service.
16:22 Aujourd'hui les franciscains, que ce soit les capucins ou les deux autres obédiants,
16:28 sont des gens qui sont pétris par l'esprit de service.
16:33 - S'occuper de l'autre, etc.
16:36 - S'occuper de l'autre, et être extrêmement conscients,
16:40 formidables, ils sont extrêmement conscients de la douleur de l'homme de la rue.
16:48 Ce sont des gens qui sont à l'écoute, parce que c'est un ordre qui est très...
16:54 Il faut rappeler que l'abbé Pierre était capucin, je crois, non ?
16:58 - L'abbé Pierre était capucin.
17:00 Ses premières années, en 1932, je crois, il était capucin.
17:06 Et ça l'a inspiré, il a été ensuite député de la nation,
17:10 mais il était capucin.
17:15 - Et donc vous dites, oui, la pauvreté, en tout cas,
17:18 enfin pas l'austérité, mais la pauvreté, c'est pas la même chose,
17:21 le service de l'autre, et être en fait très ouvert à ce qui se passe
17:28 un peu partout dans le monde, où c'est plutôt le côté là...
17:32 C'est-à-dire, les antipodes, ce ne sont pas des trapistes, quoi,
17:37 ils ne s'enferment pas.
17:39 - Non, parce qu'en fait, c'est un ordre qui vit...
17:42 Les trapistes vivent dans des abeilles où ils sont enfermés, bien sûr.
17:48 Ce qui est tout à fait louable et noble,
17:51 donc vous allez à l'Erince ou à ces fonds dans l'Allier,
17:55 et ce sont des gens, des hommes qui sont enfermés.
18:00 Non, les capucins, c'est pas ça. Ils sont dans la ville.
18:02 Le principe, en fait, du capucinisme et du franziskanisme,
18:07 c'est d'occuper les villes et d'être au plus près des plus pauvres.
18:11 - C'est ça.
18:13 - Et donc, ils sont très discrets,
18:17 mais ce sont des hommes qui sont à l'écoute des plus pauvres.
18:23 - Mais alors, quels sont les rapports, justement ?
18:27 Vous parlez de l'abbé Pierre, qui est devenu député,
18:29 on ne remonte pas là au père Joseph,
18:31 ou à 800 ans en arrière avec Saint-François d'Assise,
18:36 mais donc, vous êtes vous-même conseiller,
18:41 et puis vous envisagez, on en parlera, effectivement,
18:44 d'aller vers la robe de bure, en tout cas, pas seulement métaphoriquement,
18:48 mais ce que je veux savoir, Gaëlle Brustier,
18:50 c'est qu'aujourd'hui, pourquoi il faut poser la question,
18:56 si dans les gens que vous connaissez,
18:58 on en connaît, hommes politiques ou femmes politiques,
19:01 voyez-vous quelqu'un qui se rapproche, très franchement,
19:04 mais sincèrement, de ces idéaux-là,
19:08 et de ces cohérences ?
19:10 - Il y a deux choses. Il y a l'affection que je porte à beaucoup de monde,
19:14 et la confiance que je fais dans le message digne du père Joseph.
19:23 Non, je n'en vois pas beaucoup,
19:25 et pourtant, je les aime beaucoup.
19:27 - Oui, oui, je vois pas, mais ça n'a...
19:29 - Je vous ai cité tout à l'heure quelqu'un que vous connaissez,
19:35 qui est beaucoup plus désintéressé que ce qui paraît,
19:39 mais on peut le nommer.
19:41 - Julien Drey.
19:43 - Vous parlez de Julien Drey, oui.
19:45 Julien Drey n'a plus une action politique aujourd'hui.
19:47 - Oh, quand même, il s'occupe pas mal.
19:49 Un type extraordinaire, que j'adore.
19:52 Et puis, j'en connais beaucoup d'autres.
19:54 - Ah oui, il est très très bien.
19:56 - Je suis très ami avec Mathias Feckel,
19:58 qui est l'ancien ministre de l'Intérieur.
20:00 - Est-ce que c'est possible, en fait,
20:02 posant la question autrement,
20:04 parce qu'on va pas faire des nuits à la réaction.
20:06 - Je pense que c'est possible.
20:08 - Il faut faire quelques efforts.
20:10 - Ouais.
20:12 - Voilà.
20:14 - Quel effort, parce que, si vous voulez,
20:16 je me lance, enfin, moi, mettons,
20:18 pénétrer loin des valeurs de Francis Ken,
20:22 ou Capucine, ou autres.
20:24 Et puis, je me lance en politique,
20:26 ou je suis dans la politique.
20:28 Et évidemment, si je me balade pieds nuits en robe de burge,
20:32 je ne sais pas si ça passera.
20:34 Mais sur les idées,
20:36 et sur, si vous voulez, l'éthique,
20:38 est-ce que, encore une fois,
20:40 est-ce que c'est possible ?
20:42 Pour vous ?
20:44 - Oui, je pense.
20:46 - Ouais.
20:48 - Je pense que ça demande beaucoup d'efforts.
20:50 C'est-à-dire qu'il faut...
20:52 Je pense que celui qui changera la France mourra pauvre.
20:58 - Ah ouais.
21:00 - Et c'est ce que j'avais dit à un ami ancien ministre de l'Intérieur.
21:04 - Mais si on change la France,
21:06 c'est qu'on mourra pauvre.
21:08 Mais non, je pense effectivement que c'est possible,
21:13 mais il faut faire énormément d'efforts sur soi.
21:16 Et très compliqués.
21:18 Très compliqués, parce que
21:20 on vit dans une société tout à fait matérialiste,
21:22 consumériste,
21:24 où le succès se mesure
21:26 à l'aune de l'argent,
21:28 etc., etc.
21:30 Et effectivement, il faut faire
21:32 beaucoup d'efforts sur soi
21:34 pour être un homme d'État
21:36 qui serve, en fait, le peuple français.
21:38 Et c'est pas donné à tout le monde.
21:40 Et je ne suis même pas sûr que moi,
21:42 si j'étais en situation, j'en serais capable.
21:44 - Oui, on ne peut pas...
21:46 Personne ne peut être sûr avant d'avoir
21:48 effectivement sauté le pas.
21:50 Mais, encore une fois,
21:52 vous êtes conseiller politique,
21:54 vous l'avez été, vous êtes essayiste,
21:56 vous connaissez beaucoup de monde.
21:58 Est-ce que le système tel qu'il existe aujourd'hui,
22:01 permettrait
22:03 à quelqu'un qui,
22:05 effectivement, très sincèrement,
22:07 et qui aurait les capacités à la fois intellectuelles,
22:09 de courage,
22:11 de colonne vertébrale, et de volonté
22:13 d'appliquer cela,
22:15 est-ce qu'on lui permettrait d'arriver à...
22:17 - Je ne pense pas.
22:19 - Vous ne pensez pas, hein ? On l'empêcherait quand même.
22:21 - Je pense qu'on l'empêcherait.
22:23 C'est-à-dire que la
22:25 vertu,
22:27 au sens de Robespierre,
22:29 qui est de mettre
22:31 le bien commun
22:33 au-dessus de son destin,
22:35 aujourd'hui, ça ne marche pas.
22:37 - Oui, mais c'est grave.
22:39 C'est assez terrifiant,
22:41 de savoir que le bien commun,
22:43 ça ne marche plus. Donc, nous sommes dans des
22:45 monades atomisées, nous sommes dans
22:47 soit des communautés, soit des groupes,
22:49 chacun voyant son petit intérêt, ou son grand intérêt.
22:51 - Oui, je pense que, en fait,
22:55 on confond le destin
22:57 avec la carrière.
22:59 Et c'est vrai que beaucoup
23:01 de femmes et d'hommes politiques, que j'aime
23:03 beaucoup d'ailleurs,
23:05 de gauche à droite... - Vous l'avez dit, on n'en doute pas.
23:07 - J'aime beaucoup.
23:09 Comme ça. Mais...
23:11 ...
23:13 Ils mettent,
23:15 en fait, leur destin
23:17 sous leur carrière.
23:19 Ils ont plutôt envie
23:21 de faire carrière,
23:23 parce qu'il faut assurer la gamelle.
23:25 C'est très compliqué aussi,
23:27 la vie. Mais voilà.
23:29 - Oui, mais attendez, le problème... - Tout le monde n'est pas Charles de Gaulle.
23:31 - Oui. En fait,
23:33 le dernier des Mohicains, c'était Charles de Gaulle,
23:35 pour vous. Enfin,
23:37 le jeu dernier qui... - Non, c'était Charles Pasqua.
23:39 - Non, je veux dire, quelqu'un qui a
23:41 été au pouvoir, et qui applique
23:43 ces vertus-là, à votre avis,
23:45 c'est... Enfin, en tout cas... - Oui,
23:47 il y avait de Gaulle, mais il y avait
23:49 Blum...
23:51 Il y avait beaucoup de monde.
23:53 Je...
23:55 Il y a eu
23:57 beaucoup de monde qui ont été tout à fait
23:59 des gens
24:01 de la résistance. - Bien sûr.
24:03 - Voilà.
24:05 Mais... - Mais pourquoi ?
24:07 - Aujourd'hui, je ne vois pas d'homme politique
24:09 qui soit tout à fait
24:11 enclin, en fait, à embrasser
24:13 un destin
24:15 qui surmonte sa carrière.
24:17 Ils sont très obsédés par leur carrière, quand même.
24:19 - Oui, ça c'est le moins qu'on puisse dire. - L'entrée dans des boîtes...
24:21 - Et par rapport à la gamelle,
24:23 ce qu'on pourrait se dire aussi, c'est intéressant,
24:25 parce que, regardez, on aime
24:27 ou on n'aime pas. Moi, je suis assez...
24:29 Mais c'est pas en France,
24:31 c'est en Amérique, encore une fois,
24:33 quel que soit le jugement qu'on ait pour...
24:35 Prenez quelqu'un comme Trump,
24:37 ou comme Elon Musk.
24:39 C'est très intéressant, multimilliardaires,
24:41 qui auraient pu tout à fait continuer à faire
24:43 leur carrière,
24:45 l'un dans l'immobilier, où ils gagnaient
24:47 énormément d'argent,
24:49 l'autre dans le Tesla,
24:51 les voitures, etc. Attention, ce ne sont pas
24:53 ni les franciscains ni les capucins,
24:55 ce sont des hommes d'affaires, des businessmen.
24:57 Mais l'un achète
24:59 Twitter... - Trump n'est pas très
25:01 capucin. - Pardon ? - Trump n'est pas
25:03 très capucin. - Non, pas vraiment capucin.
25:05 Mais il a quitté sa zone de confort.
25:07 Parce que, franchement,
25:09 il avait tout à perdre
25:11 dans l'idée d'être président.
25:13 - Mais il a perdu beaucoup d'argent,
25:15 d'ailleurs. - Hein ? - Il a perdu beaucoup d'argent.
25:17 - Bien sûr, il a perdu des
25:19 centaines de millions.
25:21 Mais c'est pour ça que je vous en parle. On a l'air
25:23 d'être très loin, mais on n'est pas si loin que ça.
25:25 Musk,
25:27 il a gagné énormément d'argent
25:29 avec SpaceX, c'est le seul
25:31 privé qui travaille pour la NASA à ce
25:33 niveau. Tesla, encore une fois,
25:35 je n'ai aucun jugement de valeur là-dessus.
25:37 Mais, Twitter, ça ne lui rapporte
25:39 pas. Twitter, il a acheté
25:41 44 milliards Twitter. On aime ou on n'aime pas
25:43 Twitter, on revient à Twitter, mais
25:45 du point de vue de la boîte
25:47 de Pandore qui a été ouverte,
25:49 c'est intéressant. Je veux dire,
25:51 pourquoi on n'a pas plus ? Alors, je
25:53 reviens de ça. Vous parlez d'un noble
25:55 comme le père Joseph, qui aurait pu faire une carrière
25:57 nomilière, et qui a embrassé
25:59 la foi, la pauvreté,
26:01 la robe de bur,
26:03 mais qui en même temps a été un très
26:05 grand conseiller du prince,
26:07 puisque, bon, avec Richelieu, et puis il y en a
26:09 d'autres. Qu'est-ce qui fait
26:11 que c'est tellement difficile ?
26:13 Alors, si c'est difficile, on le sait,
26:15 mais moi, je me dis,
26:17 je cherche un homme, comme disait Diogène.
26:19 La marque de réussite
26:21 aujourd'hui, c'est l'argent,
26:23 c'est la carrière,
26:25 c'est d'être
26:27 membre de conseil d'administration, etc.
26:29 Et donc, quand vous parlez
26:31 à un politique, il n'a qu'une envie,
26:33 c'est pas d'être élu.
26:35 Moi, j'ai connu Charles Pasqua,
26:37 qui étaient des types
26:39 qui considéraient leur circonscription...
26:41 Voilà,
26:43 ils avaient envie d'être réélus, ils avaient envie
26:45 d'être en phase avec le peuple.
26:47 Mais on est passé à une autre génération.
26:49 Et cette autre génération,
26:51 qui sont pour un certain nombre des copains, d'ailleurs,
26:53 mais ils n'ont absolument
26:55 pas envie
26:57 d'être réélus et d'être réélus,
26:59 ils ont simplement envie de siéger
27:01 dans des conseils d'administration.
27:03 Pourquoi ? Parce que ça fait bien, ça fait mieux
27:05 qu'être à l'Assemblée nationale.
27:07 La tête de l'Assemblée nationale, quand même...
27:09 - Oui !
27:11 - ...rend compréhensible leur défiance.
27:13 Mais après,
27:15 ce sont des gens qui
27:17 pensent que la réussite
27:19 passe par les conseils d'administration
27:21 de grandes sociétés.
27:23 - Par les dividendes, les actions, etc.
27:25 - Oui, c'est même pas l'argent.
27:27 Je ne les soupçonne pas d'appétit
27:29 pécunier.
27:31 Mais je les soupçonne grandement
27:33 d'avoir envie
27:35 de paraître
27:37 comme étant un dirigeant d'entreprise.
27:39 Ça les fascine, en fait.
27:41 - Oui.
27:43 Aujourd'hui, la classe politique est fascinée
27:45 par les conseils d'administration.
27:47 - L'ambition première d'un homme politique
27:49 aujourd'hui, elle est
27:51 effectivement
27:53 de... - Passer dans le privé.
27:55 - ...passer dans le privé.
27:57 C'est un discours commun.
27:59 Ils se disent
28:01 "après, je ferai du fric".
28:03 - Oui, c'est ça.
28:05 - C'est très intéressant.
28:07 - Vous n'imaginez pas Michel Debré...
28:09 - Non, c'est vrai.
28:11 - ...de Murville... - Les Pierre Mesmer.
28:13 - ...des gens comme ça.
28:15 - ...type Charmant de Nant.
28:17 Vous n'imaginez pas un patron de boîte
28:19 vous dire "maintenant,
28:21 je vais faire du fric". Jamais.
28:23 - C'est intéressant.
28:25 Continuons à en parler avec Gaël Brustier.
28:27 Tout de suite, après cette petite pause,
28:29 nous continuons. - Et on vous donnera la parole
28:31 0826 300 300 pour réagir
28:33 à tout de suite.
28:35 - Sud Radio Bercov,
28:37 dans tous ses états, appelez maintenant
28:39 pour réagir 0826 300 300.
28:41 - Ici Sud Radio.
28:45 Les Français
28:49 parlent au français.
28:51 Je n'aime pas la blanquette
28:53 de veau. Je n'aime pas
28:55 la blanquette de veau.
28:57 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
28:59 - 13h51 sur Sud Radio,
29:01 toujours avec Gaël Brustier.
29:03 Nous accueillons Rémi qui nous appelle depuis Reims.
29:05 Bonjour Rémi. - Bonjour Rémi.
29:07 - Oui bonjour, merci de m'accueillir.
29:09 - On vous écoute Rémi.
29:11 Merci à vous.
29:13 - Et bien, donc en fait,
29:15 moi je voulais vous contacter
29:17 parce que c'est ma maman qui vous écoute.
29:19 - Oui. - Elle vient de me donner
29:21 votre direct.
29:23 Et en fait, elle m'a
29:25 dit de vous écouter parce que je suis en plein...
29:27 Il m'est arrivé beaucoup de choses dans ma vie.
29:29 J'étais très
29:31 scientifique,
29:33 intellectuel, zététicien.
29:35 Et je rejetais beaucoup la spiritualité
29:37 parce que pour moi, spiritualité, c'était
29:39 la religion.
29:41 Et en fait,
29:43 après un an et demi,
29:45 après avoir vécu des choses vraiment compliquées
29:47 où j'étais perdu entre
29:49 ce qui est le bien, le mal, comment on vit
29:51 sa vie, est-ce qu'on est censé suivre le moule,
29:53 est-ce qu'on est censé
29:55 guider notre propre voie,
29:57 mais est-ce qu'on est dans le bien, dans la vérité,
29:59 des choses comme ça. Donc, beaucoup de questions
30:01 que j'ai toujours essayé
30:03 de résoudre avec la
30:05 philosophie, mais la philosophie a porté plus
30:07 de questions que de réponses.
30:09 - Oui. - Exactement.
30:11 Et donc, je me suis mis à la spiritualité
30:13 récemment à travers...
30:15 J'ai commencé tout simplement, j'ai lu le Nouveau Testament.
30:17 Et depuis,
30:19 j'ai lu le Coran,
30:21 j'ai lu la Torah, évidemment j'ai pas tout lu,
30:23 mais... - Non, non, je comprends.
30:25 - Et alors ?
30:27 Et vous dites que donc,
30:29 cette quête vous a amené à...
30:31 vous a fait
30:33 prendre conscience d'un certain nombre de choses, ça fait du bien,
30:35 disons, pour caricaturer,
30:37 pour résumer en tout cas.
30:39 - Oui, voilà, exactement.
30:41 Ça fait du bien parce qu'en fait, moi,
30:43 ce que je pense que j'ai toujours cherché, c'est la vérité.
30:45 Et en fait,
30:47 j'ai l'impression maintenant d'arriver à voir
30:49 un petit peu plus clair, d'avoir des
30:51 compréhensions en plus
30:53 d'un aspect primordial de notre...
30:55 - De la vie ?
30:57 - Voilà, exactement.
30:59 La spiritualité. - D'accord.
31:01 Alors, Gaël Brustier, vous,
31:03 on a parlé de spiritualité justement tout au long
31:05 de l'émission aussi, enfin,
31:07 puisqu'on parlait des Capucins et des Franciscains.
31:09 La spiritualité,
31:11 au fond, c'est vraiment ce dont
31:13 on parle assez bien, et que Rémi nous en parle,
31:15 c'est ce dont on parle le moins. Je parle dans le
31:17 langage...
31:19 Je parle dans le langage
31:21 des cellules atmosphériques, quoi, enfin,
31:23 dans le langage du... - Non, je pense que c'est
31:25 une quête qui est très belle,
31:27 qui est tout à fait
31:29 salvatrice, en fait.
31:31 Alors, moi, je suis très branché
31:35 spiritualité franciscaine, mais
31:37 il y a d'autres spiritualités.
31:39 Je pense que,
31:41 dans une société qui est matérialiste,
31:43 comme j'ai dit tout à l'heure,
31:45 totalement matérialiste,
31:47 c'est tout à fait sain
31:49 d'avoir une réflexion spirituelle,
31:51 d'avoir une réflexion, d'abord intellectuelle,
31:53 et spirituelle,
31:55 qui aille au fond des choses.
31:57 - C'est même, ça fait partie de l'essentiel.
32:01 - Ça fait partie de l'essentiel,
32:03 mais vous ne trouvez pas de grands hommes
32:05 sans... Alors, c'est pas pour
32:07 plaider pour ma cause, mais
32:09 vous ne trouvez pas de grands hommes sans quête spirituelle.
32:11 - On a peut-être... - On a peut-être Rémi,
32:15 on a Daniel de Castelnaudary. Bonjour, Daniel.
32:17 - Oui, bonjour, Daniel.
32:19 Daniel.
32:21 Nous n'avons plus Daniel.
32:23 Je voulais vous poser
32:25 une question plus personnelle, Gaël Brustier,
32:27 parce que
32:29 Orantel m'avait dit que vous comptez
32:31 effectivement
32:33 embrasser le capucinisme, si je peux
32:35 me permettre.
32:37 C'est-à-dire, vous voulez quoi faire ?
32:39 Vous voulez être prêtre ?
32:41 - C'est très intime, mais...
32:43 Vous savez, c'est une démarche
32:45 qui dure plusieurs années.
32:47 Il faut faire
32:49 oeuvre de discernement,
32:51 et ensuite décider
32:53 si oui ou non,
32:55 on est fait pour être religieux.
32:57 Mon sentiment personnel,
32:59 c'est que j'avance dans cette direction,
33:01 mais c'est l'ordre qui décidera.
33:03 - D'accord. Ça fait quelques années
33:05 que vous êtes... - Ça fait deux ans.
33:07 - Deux ans.
33:09 - Un an, un an. Exactement un an.
33:11 En fait, la réflexion vient de...
33:13 Deux ans.
33:15 De toute façon... - C'est une démarche...
33:17 D'abord, c'est une aventure.
33:19 - Ah oui. Quelle aventure ?
33:21 - C'est une aventure passionnante.
33:23 Parce qu'on se découvre soi-même.
33:25 Et puis,
33:27 c'est vrai que
33:29 j'ai une...
33:31 J'ai une affection pour les capucins
33:33 qui ne se dément pas
33:35 semaine après semaine.
33:37 Ils sont des gens formidables.
33:39 Et après, il faut être très humble.
33:41 Et si j'entre là-dedans,
33:43 ce sera avec beaucoup d'humilité.
33:45 - Et en fait, ce qui ne vous fera pas
33:47 oublier le monde, au contraire ?
33:49 - Non.
33:51 J'ai plutôt...
33:53 J'ai plutôt un intérêt pour la chose publique
33:55 et la politique.
33:57 Et puis, comme je vous ai dit,
33:59 on a parlé de Julien Drey, mais je suis quand même
34:01 ami avec beaucoup d'hommes politiques,
34:03 d'anciens ministres, etc.
34:05 Ça, c'est vrai.
34:07 Et donc, je me passionne toujours un petit peu
34:09 pour la chose publique.
34:11 Mais j'ai pris
34:13 beaucoup de distance.
34:15 - Oui, je vois. En tout cas, on le voit
34:17 avec ce livre. Encore une fois, je le recommande,
34:19 ce livre "Les Analfabettes au pouvoir".
34:21 - C'est gentil. - Moi, je l'aurais appelé,
34:23 effectivement, "Enquête du temps long".
34:25 Et j'aurais mis "Les Analfabettes au pouvoir"
34:27 en sous-titre. Mais...
34:29 - Vous savez pourquoi le titre ? - Pourquoi ?
34:31 - Parce qu'il fallait qu'on trouve un titre.
34:33 Et le titre est venu du film
34:35 "Prof" où Bourseiller...
34:37 - Ah oui. - ... dirige le CDI.
34:39 Et donc,
34:41 c'est "Les Analfabettes au pouvoir"
34:43 de Zouky dans le film. - D'accord.
34:45 - C'est pour ça qu'on l'a appelé comme ça.
34:47 Avec Jean-François Colosimo, on s'est dit "Tiens,
34:49 pourquoi pas ?" - Pourquoi pas ?
34:51 - Merci, en tout cas, Gaël Brustier.
34:53 - "Les Analfabettes au pouvoir", aux éditions du CR.
34:55 Merci, Gaël Brustier, d'avoir été avec nous.
34:57 André Bercoff, on se retrouve demain, entre midi et 14h,
34:59 comme tous les jours. Tout de suite, c'est "Brichtley"
35:01 sur Sud Radio. Au revoir demain.
35:03 - De Marseille à Bordeaux, de Montpellier à Paris
35:05 ou à Toulouse, Sud Radio, parlons vrai,
35:07 arrive dans le joyau de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
35:09 Depuis le sommet de Fourvière,
35:11 Sud Radio rayonne désormais à Lyon et le Grand Lyon
35:13 sur 105.8.
35:15 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio
35:17 et parlons vrai.

Recommandations