Handicap en France / Bayrou relaxé / Présence de LFI à l'hommage aux victimes du Hamas

  • il y a 8 mois
Mettez vous d'accord avec Alexandra Szpiner, conseillère régionale LR Ile de France, Thomas Elexhauser, secrétaire Général Les Centristes et conseiller départemental de l’Eure, Erik Tegner, journaliste, Président de "Livre Noir" et Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
fondateur « d'Ensemble contre la peine de mort »

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-02-06##

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Transcription
00:00 - SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Mettons-nous d'accord, je ne doute pas que nous y arrivions aujourd'hui, autour d'Alexandra Spiner, bonjour.
00:11 - Bonjour Valérie.
00:12 - Pensez-faite régionale LR d'Ile-de-France, vous êtes également enseignante.
00:16 Thomas, peut-être que vous aurez bientôt un nouveau ministre de l'éducation ?
00:19 - Je l'espère, ardemment.
00:20 - Thomas, même François Bayrou ?
00:22 - On en parlera.
00:24 - Thomas Elhegzazer, bonjour, secrétaire général des centristes.
00:28 Vous êtes conseiller départemental de l'heure.
00:30 Eric Tegner, journaliste et président de Livre Noir.
00:33 - Bonjour Valérie.
00:34 - Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale
00:38 et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
00:41 On va parler de la relax de François Bayrou,
00:44 de Marine Le Pen qui se réjouit de cette relax, elle est un petit peu concernée.
00:49 Bayrou a-t-il encore un avenir politique ?
00:52 Pourquoi pas au ministère de l'éducation nationale ?
00:55 Etes-vous choqué par la présence de lfi à l'hommage aux victimes françaises dues à masse ?
00:59 En tout cas, un sondage pour CNews nous dit que 75% des français
01:04 estiment que les élus et les filles n'y ont pas leur place.
01:06 Bref, beaucoup de sujets avec vous.
01:08 On commence avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:11 On va commencer avec vous Michel Taubes.
01:12 C'est un petit peu le sujet du jour, traité par tous les médias,
01:16 alors que personne ne sait rien, mais qu'on suppose tout un tas de choses
01:22 à propos du roi Charles III.
01:24 Oui, en fait c'était un petit clin d'œil, c'était un coup de cœur,
01:28 on va dire léger, par rapport, même si la situation est grave.
01:32 Non, moi je voulais saluer...
01:33 Non, c'est pas léger.
01:34 Non, c'est pas léger, mais le sujet n'est pas dramatique,
01:37 c'est sûr que c'est peut-être moins grave que d'autres sujets dont on va parler après.
01:42 Mais moi je voulais saluer deux choses.
01:45 D'abord dire la modernité du roi Charles III,
01:48 qui a quand même été souvent très très décrié,
01:50 et qui en fait en quelques mois s'est révélé je trouve d'une grande modernité,
01:54 dans son temps,
01:56 et le fait d'annoncer très très tôt qu'il est atteint d'un cancer,
02:01 je trouve que c'est un geste finalement d'une grande modernité.
02:07 Et la deuxième chose, et ce n'est pas un détail,
02:09 c'est que lorsqu'on a des fonctions publiques,
02:11 la dimension d'exemplarité est très grande,
02:14 et je pense le fait, en termes de prévention des cancers,
02:19 le fait qu'un monarque annonce qu'il est atteint d'un cancer,
02:21 c'est finalement un signe envoyé à toutes les opinions publiques,
02:25 qu'avec l'âge il faut se prémunir contre les cancers en se dépistant le plus tôt possible.
02:31 Donc c'était encore une fois, je voulais saluer la modernité de ce roi
02:36 qui était souvent décrié dans sa longue carrière.
02:39 Et l'inverse de la reine Elisabeth qui a toujours été assez opaque sur le sujet,
02:43 mais c'est vrai que c'est aussi un destin,
02:45 on espère qu'il va s'en sortir, j'entendais un cancérologue ce matin dire
02:49 "arrêtez de le condamner, on guérit énormément de cancers",
02:52 c'est aussi le message qu'il faut faire passer.
02:54 Il a attendu 75 ans pour accéder au trône et il a un cancer.
02:59 Alors moi ce qui me fait sourire,
03:02 c'est quand on fait tous des topos sur le cancer de la prostate,
03:05 alors visiblement ce n'est pas un cancer de la prostate qu'il a,
03:08 c'est à l'occasion de cet examen qu'on s'est aperçu
03:10 qu'il aurait un autre cancer, une réaction.
03:13 - Alors une réaction, oui.
03:16 Alors moi je suis assez peu friande de détails sur la vie des monarques anglais.
03:22 Alors oui sur l'idée que ça met le projecteur tout à coup
03:27 sur le cancer et sur la nécessaire prévention, oui.
03:31 Sinon pour le reste j'avoue que ce n'est pas un sujet.
03:34 La républicaine que je suis n'est pas très sensible à...
03:38 - Eric sera peut-être un peu plus sensible à la royauté.
03:40 - Au fanfreluche royaux.
03:42 - Je trouve que pour le coup effectivement c'est un roi aujourd'hui
03:45 qui est plutôt simple, qui est moderne.
03:47 - Très simple.
03:48 - Ça fait des années qu'il se battait au sein de la famille royale
03:50 pour imposer cette modernité et il montre qu'aujourd'hui,
03:54 au 21e siècle, on arrive encore à avoir une monarchie
03:57 qui est extrêmement populaire à travers le monde,
04:00 qui est aussi un outil diplomatique du Royaume-Uni
04:02 grâce aux anciens pays du Commonwealth,
04:05 qui est très fort, qui est influent.
04:07 On voit aussi la cote de popularité de son fils William.
04:10 On pourrait d'ailleurs parler de l'hospitalisation de Kate Middleton
04:13 qui pour le coup avait été mise sous les radars.
04:15 Évidemment, moi ça me rappelle un peu Mitterrand
04:18 à la fin de son mandat qui avait caché sa maladie.
04:21 Donc d'une certaine façon...
04:23 - C'est un autre temps.
04:25 - ... à la républicaine que vous êtes,
04:26 ce n'est pas parce qu'on est de la République,
04:29 qu'on est une République qu'on est forcément moderne
04:31 et forcément en fait noble.
04:34 Et ce n'est pas forcément parce que vous êtes un monarque
04:36 ou d'une monarchie que vous êtes forcément passéiste.
04:39 Ça c'est une question d'homme,
04:40 ce n'est pas forcément une question de régime.
04:41 - Mais j'en suis convaincue néanmoins.
04:44 Expliquer que le roi Charles est un roi simple
04:47 vous invite à voir le faste de son train de vie.
04:51 - Alors j'imagine dans ce cas-là,
04:52 la républicaine que vous êtes,
04:53 être contre l'Elysée, contre les réceptions à Versailles.
04:57 - Non mais tout bêtement.
04:57 - Et puis ça me surprend.
04:59 - Nous parlons un peu trop du roi Charles, je trouve.
05:01 - Oui, on en parle trop.
05:02 - Je devrais parler du roi Emmanuel.
05:04 - Hier soir, j'ai regardé BFM TV
05:08 pour voir un peu l'actualité.
05:10 Et pendant des dizaines de minutes, il n'y avait que ça.
05:12 - Oui, je suis d'accord avec vous.
05:13 - Ce que j'ai trouvé un peu curieux,
05:14 c'est que les éditorialistes de BFM,
05:17 qui ne savaient pas quoi trouver, comme accroche,
05:19 disaient "Nous imaginons qu'en Angleterre,
05:21 toutes les chaînes de télévision sont en direct news, alerte info."
05:24 Alors que nous-mêmes en France, chez BFM TV,
05:26 on était en direct news, alerte info,
05:28 sur un fait qui nous concerne assez peu.
05:30 - Je suis d'accord avec vous.
05:31 - Bien entendu, mais c'est pour ça que je disais d'entrer...
05:34 - Des leaders européens, de ce qui se passe à Bruxelles,
05:37 de Charles Michel, de...
05:39 - Non mais bon, c'est un personnage important malgré tout,
05:43 je suis d'accord avec vous.
05:44 Ce matin, quand j'ai vu un cancérologue venir expliquer
05:46 ce que c'était que le cancer de la prostate,
05:48 je veux dire, c'était un peu...
05:49 un peu too much.
05:50 - Quand même, une petite chose, on dit souvent les Anglais,
05:52 c'est la paire fidèle, le bion, etc.
05:54 Mais franchement, ils sont beaucoup plus sincères,
05:56 je trouve, et honnêtes, en assumant leur amour de la monarchie
05:59 que nous, qui soi-disant sommes républicains,
06:02 alors qu'en fait, on vit dans une monarchie constitutionnelle,
06:07 républicaine, mais monarchie,
06:09 enfin la 5ème République,
06:10 le président de la République sur la 5ème République
06:12 a des pouvoirs exorbitants que n'ont pas certains dictateurs.
06:16 Donc honnêtement, moi je salue, encore une fois,
06:19 ce moment d'inquiétude du peuple britannique,
06:24 et je lui souhaite de très bons rétablissements.
06:26 - Vous parliez de l'âge et des risques de maladie,
06:30 il y en a un qui devrait peut-être se faire examiner,
06:32 c'est Joe Biden.
06:34 Écoutez, ce n'est pas traduit...
06:36 - Il me suffit de dire ça, attention.
06:38 - Je suis allé à ce qu'ils appellent un rendez-vous G7,
06:40 avec tous les leaders NATO,
06:42 c'était au sud de l'Angleterre,
06:45 et je me suis assis et je me suis dit "l'Amérique est de retour"
06:49 et Mitterrand, de France, a regardé moi et a dit...
06:55 - Voilà, Mitterrand, d'Allemagne, non de France,
07:01 il pense qu'il a rencontré François Mitterrand au G8,
07:07 je crois, je ne sais plus...
07:09 - G7. - G7 à l'époque.
07:11 Ce n'est pas la première fois, mais j'avoue que c'est...
07:14 - Vous voyez, on parle de démocratie,
07:16 on est en train de parler de la plus grande démocratie au monde,
07:19 et visiblement, elle semble dirigée, j'allais dire dérangée,
07:22 mais dirigée par une personne qui, effectivement, n'a pas tous ses moyens.
07:26 Donc ça pose aussi une autre question derrière,
07:28 qui est celle aussi de "est-ce que lui a le plein contrôle de son pouvoir ?"
07:31 Ou est-ce qu'il y a ce fameux état profond derrière dont on parle beaucoup ?
07:35 Parce que si aujourd'hui c'était un dictateur élu par le peuple,
07:39 ça fait longtemps qu'il ne serait plus là.
07:41 - L'état profond et puis surtout Kamala Harris,
07:44 qui est derrière la manœuvre, ce qui n'est pas très rassurant non plus.
07:48 Je ne sais pas ce qui m'inquiète le plus,
07:50 la démence de Biden ou la vice-présidente.
07:53 - Bon, allez, on se retrouve dans un instant avec vous
07:55 pour parler de François Bayrou et de bien d'autres sujets.
07:58 A tout de suite sur Sud Radio.
08:00 - Des traboules de la Croix-Rousse à Saint-Georges,
08:02 de la Pardieu au quartier des Pentes,
08:04 de la place des Jacobins au rive de la Saône,
08:06 depuis le sommet de Fourvière,
08:08 Sud Radio rayonne désormais à Lyon et le Grand Lyon sur 105.8.
08:11 Connectez-vous ici avec l'appli Sud Radio et parlons vrai.
08:14 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
08:19 - Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité
08:22 avec Alexandre Aspiner, enseignante,
08:25 j'ai du rire, éducatrice, c'est pas loin,
08:27 enseignante, conseillère régionale LR d'Ile-de-France,
08:30 Thomas Alexauser, secrétaire général des Centristes
08:33 et conseiller départemental de l'Eure,
08:35 Éric Tegner, journaliste, président de Livre Noir,
08:38 numéro, je le rappelle, papier est en vente en kiosque,
08:42 c'est un trimestriel, c'est ça ? - C'est exactement ça.
08:44 - Et Michel Thau, fondateur du site d'information Opinion International
08:47 et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
08:50 On va parler de la relax de François Bayrou,
08:52 on va parler de son avenir politique,
08:55 se fera-t-il partie de la nouvelle fournée
08:59 des secrétaires d'Etat ou autres ministres,
09:01 on va parler de cet hommage aux victimes françaises du Hamas
09:05 et de la présence de la France insoumise
09:07 qui choque une grande majorité de Français.
09:10 Et puis l'Élysée également, qui envisage un temps mémorial
09:13 pour les victimes françaises à Gaza.
09:15 Ça c'est la dernière trouvaille d'Emmanuel Macron.
09:18 On continue avec notre tour de table, avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
09:21 Thomas, vous auriez pu faire un coup de cœur pour le Normand
09:25 qui a gagné la Starac que nous recevions ce matin.
09:27 - Je me félicite, mais je n'ai pas suivi la saison de Star Academy,
09:30 donc je ne pourrais pas parler de quelque chose que je ne connais pas.
09:34 - Il est très talentueux.
09:36 - Moi je voulais faire un coup de gueule ce matin
09:39 sur un sujet un petit peu délicat.
09:41 J'ai été contacté en tant qu'élu local
09:44 par une habitante de mon canton, Constance,
09:47 qui a voulu m'alerter sur la situation liée au remboursement des fauteuils roulants.
09:52 Puisque le président Macron avait fait une grande promesse
09:56 annonçant une prise en charge totale des fauteuils roulants électriques et non électriques.
10:01 Et Constance m'a alerté en me disant qu'il y avait beaucoup d'incertitudes
10:06 sur l'application de cette disposition.
10:09 On est un peu sur une promesse un jour avec Emmanuel Macron.
10:12 Et notamment elle m'expliquait que pour les fauteuils non électriques
10:15 c'était remboursement jusqu'à 2600 euros.
10:18 Mais si jamais vous prenez un modèle qui est au-dessus de 2600 euros,
10:21 vous n'avez plus droit à aucun remboursement de la sécu ni de la mutuelle.
10:25 Donc ça c'est un énorme point d'alerte quand même.
10:28 Surtout que ce qu'elle me disait c'est qu'il y a la situation des enfants
10:32 qui dans leur vie peuvent être amenés à avoir plusieurs fauteuils roulants
10:35 en fonction de leur croissance bien évidemment.
10:37 Et donc autant de frais pour les parents.
10:40 Il y a le sujet qu'il y a des fauteuils roulants pour les sportifs,
10:43 pour les jeunes actifs qui ne sont pas toute leur vie, toute leur journée en fauteuil roulant,
10:47 qui ont des modularités qui font que les fauteuils coûtent plus cher,
10:50 bien évidemment que 2600.
10:53 Et sur l'électrique c'est pareil.
10:55 Elle m'a même indiqué que le remboursement était plafonné à 16000 euros.
10:59 Mais si vous choisissez un modèle, et il y en a énormément des modèles,
11:02 qui vont jusqu'à 30000-40000 euros,
11:05 à partir du moment où vous prenez un modèle qui est au-dessus du plafond fixé,
11:08 plus de sécu, donc plus de mutuelle, et plus aucun remboursement.
11:12 Et donc j'ai discuté avec Constance,
11:15 et j'ai confirmé auprès d'élus autour de moi qui spécialisent les questions du handicap.
11:20 C'est une véritable interrogation, c'est une véritable incertitude.
11:23 Et donc je voulais porter l'attention et porter un coup de gueule ce matin
11:27 sur cette promesse d'un jour, dont pour l'instant on ne sait pas la finalité,
11:31 mais qui pose beaucoup de questions.
11:33 - Donc on a dit gratuité pour les fauteuils roulants, mais on n'a pas dit lesquels.
11:36 C'est un peu comme pour les lunettes, c'est les lunettes à 10 euros sinon tant pis pour vous.
11:41 - Donc, passez le plafond des 2600 euros,
11:44 si vous choisissez un modèle à 3002, c'est plus aucun remboursement,
11:48 puisque zéro sécu, donc zéro mutuelle.
11:50 - C'est aberrant.
11:51 - Alexandra Sinar, vous étiez au courant de ça ?
11:53 - Oui, j'étais au courant, et évidemment très inquiète,
11:56 mais est-ce que c'est très surprenant de la part d'un gouvernement
11:59 qui met le handicap, soi-disant, au cœur de son action,
12:02 et nous sommes toujours dans l'attente, alors apparemment ce sera aujourd'hui,
12:06 de la nomination d'un secrétaire d'État en charge du handicap,
12:10 alors que nous avons en France 12 millions de personnes en situation de handicap.
12:15 Moi, je trouve que toute la situation est aberrante.
12:19 - Bien sûr.
12:20 - Moi, j'ai toujours trouvé que les personnes handicapées,
12:24 aujourd'hui, étaient vraiment les oubliés de la société, du débat public.
12:28 Il y a beaucoup de sujets qui sont mis en avant à dessein
12:31 pour essayer de rattraper le retard, je pense à l'égalité hommes-femmes,
12:34 mais la question du handicap, c'est comme si les handicapés dérangeaient,
12:37 comme si ça posait problème aujourd'hui.
12:39 Lorsque vous pouvez même, aujourd'hui, avoir un enfant,
12:42 on va vous annoncer qu'il est handicapé,
12:44 qui aujourd'hui a envie de se dire "je vais le garder",
12:48 et même ça, on n'ose pas l'aborder, de dire "oui, vous pouvez le garder,
12:52 il y a les moyens qui sont mis en œuvre", parce que c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de moyens.
12:55 Et on a du mal aussi à définir le handicap, il y a les personnes qui vont être...
12:59 ça va être visible, il y a toutes celles où ça ne va pas être visible.
13:02 Moi, j'en ai dans ma famille, où pour le coup, ces personnes-là,
13:05 qui peuvent avoir des maladies qui ne sont pas aujourd'hui,
13:08 où il y en a 5 ou 6 en France, où il n'y a pas vraiment de recherche dessus,
13:12 où il n'y a seulement un médecin qui est spécialisé,
13:14 c'est le combat de leur vie, en fait, ils passent leur temps
13:16 pour essayer d'avoir à un moment donné une allocation
13:18 qui va être au-dessus de 650 euros par mois,
13:20 et ça, c'est extrêmement problématique.
13:23 On avait parlé aussi des normes,
13:26 puisqu'on parlait des normes pour les agriculteurs,
13:28 pour les personnes en situation de handicap, c'est pareil.
13:30 Cette femme qui raconte comment elle est obligée de se battre
13:34 pour prouver que sa petite fille est trisomique,
13:36 elle est rentrée en 6ème,
13:38 elle a le même parcours du combattant, épuisant,
13:41 ou cette femme à qui on propose un logement au 3ème étage
13:44 alors qu'elle est en fauteuil sans ascenseur,
13:46 c'est invraisemblable.
13:48 - Oui, les cas délirants sont nombreux.
13:50 Nous, à la région, nous avons fait du handicap une vraie cause,
13:53 et on propose des solutions concrètes
13:57 de prise en charge du handicap,
13:59 partout, à tous les niveaux de la société, à l'école.
14:03 Mais c'est vrai que vous avez raison,
14:05 je trouve que les personnes en situation de handicap
14:09 sont les grands oubliés.
14:11 C'est une cause finalement qui est toujours un peu mise de côté,
14:15 qui passe sous les radars.
14:17 - Mais là, il y a une promesse que tout le monde a applaudie,
14:19 et on se rend compte qu'en fait, elle est complètement dévoyée.
14:22 - C'est comme sur les agriculteurs, surtout.
14:24 C'est pour ça qu'il faut toujours suivre.
14:26 - Oui, il faut suivre vos dossiers.
14:28 - Je peux témoigner d'expérience, parce que vous êtes conseillère régionale,
14:31 mais le handicap n'est pas dans les principales compétences des régions,
14:34 c'est les départements.
14:35 Et je peux témoigner de ce que les maisons du handicap,
14:38 les maisons départementales du handicap,
14:40 sont complètement débordées, quasiment inaccessibles.
14:44 Les dossiers mettent des mois et des mois,
14:46 il n'y a pas de référence, c'est dramatique.
14:49 - C'est un manque cruel de personnel.
14:51 - Je pense qu'il y a beaucoup de handicapés en France
14:53 qui vont avoir un sentiment très ambivalent
14:56 à la fin du mois d'août,
14:58 lorsque vont s'ouvrir les Jeux Paralympiques à Paris,
15:01 alors qu'on est un des pays le plus en retard,
15:04 le plus en retard, en tous les cas, en Occident,
15:06 dans la prise en charge des personnes handicapées.
15:08 Franchement, on est dans une...
15:09 - Sur l'accessibilité aussi.
15:10 - Sur toutes les dimensions.
15:13 Enfin, je pense que Sud Radio a beaucoup d'écho,
15:16 je pense que cet appel, il faut le relayer.
15:20 Bruno Le Maire et de votre département,
15:23 il faut absolument que ça aille au fond.
15:26 - C'est très tragique.
15:28 - J'ai eu l'occasion d'échanger avec elle,
15:30 j'ai eu l'occasion d'échanger avec des élus
15:32 dans d'autres régions qui sont concernés par ces questions-là.
15:34 Il y a une totale incertitude,
15:36 c'est-à-dire qu'on balance des annonces,
15:38 on balance des promesses,
15:40 et qui en plus posent de véritables questions.
15:42 - Non mais surtout qui sont UPS,
15:44 c'est-à-dire remboursées jusqu'à tel niveau,
15:46 2800, et si vous voulez un autre fauteuil,
15:50 vous pouvez le passer, c'est plus remboursé.
15:52 - C'est plein de balles pour vous,
15:53 et vous n'avez même plus accès à votre mutuelle.
15:55 - Elle m'a dit en France qu'elle avait une bonne mutuelle d'entreprise,
15:57 qui lui permet d'avoir une très bonne couverture,
15:59 elle a cette chance-là,
16:01 mais si elle prend un modèle,
16:03 dit des modèles sportifs,
16:05 elle ne pourra plus, sachant qu'elle défend aussi la mobilité.
16:09 - D'ailleurs si je peux me permettre,
16:11 moi je voudrais saluer la force aussi des élus locaux comme vous,
16:15 qui peuvent justement faire ce type de remontée,
16:18 et ça c'est essentiel.
16:20 Et sans vouloir polémiquer,
16:21 quand on voit le gouvernement actuel,
16:23 il n'y en a pas un qui vient par exemple du Grand Sud,
16:25 pour reprendre l'expression de François Bayrou,
16:27 il n'y en a pas un qui est descendu en dessous de la Loire,
16:29 ça pose ce type de problème.
16:31 C'est que derrière ils ne sont pas en contact
16:33 avec des élus de leur coin,
16:34 qui va leur faire des remontées,
16:35 ou derrière ça n'est plus...
16:36 - Je crois qu'ils savent,
16:37 j'ai un chauffeur de taxi,
16:40 qui me racontait qu'il avait pris en charge une infirmière,
16:43 qui démissionne de l'hôpital Pompidou,
16:46 parce qu'elles étaient 20,
16:48 elles sont 8,
16:49 et elle, elle n'en peut plus,
16:50 donc elle démissionne,
16:51 et elle se met en disponibilité,
16:53 elle va faire autre chose,
16:54 c'est absolument dramatique.
16:56 Et quand il me raconte ça,
16:57 je me dis, mais comment le gouvernement n'entend pas ça ?
17:00 - Parce qu'il y a tellement de sujets,
17:01 je pense que c'est à qui il met la pression,
17:03 à qui il prend un sujet médiatique et polémique,
17:05 et il se positionne au compte-goût.
17:07 - Mais c'est vrai que c'est un sujet compliqué.
17:09 - Oui, mais évidemment,
17:10 vraiment c'est important de le mettre en lumière,
17:12 mais la dernière loi importante,
17:15 qui a été faite pour les handicapés,
17:17 c'est la loi de 2005 de Jacques Chirac,
17:20 c'est le seul qui avait une volonté politique.
17:22 - Qui n'était pas, contrairement à ce qu'a dit M. Zemmour,
17:25 ce qu'a dit M. Zemmour,
17:27 une loi de président de conseil général,
17:30 - Non, pas du tout.
17:31 - Mais une vraie loi essentielle,
17:33 qui a fait quand même bouger les lignes.
17:35 Aussi sur le regard qu'on porte sur les handicapés.
17:38 - Un auditeur, Xavier, me dit que lui,
17:40 il conduit des enfants handicapés
17:42 dans un véhicule spécial,
17:43 et qu'il ne peut pas emprunter à Perpignan
17:45 les voies qui sont réservées aux bus,
17:47 alors que les ambulances et les taxis peuvent les emprunter.
17:49 Il y a des choses, et que les enfants passent des heures
17:51 dans les embouteillages.
17:53 On va marquer une pause,
17:54 et on se retrouve dans un instant avec vous,
17:56 on va parler de la Rolex de François Bayreau.
17:58 A tout de suite.
17:59 - Sud Radio, votre avis fait la différence.
18:02 - C'est la seule radio qui donne des informations,
18:05 on peut s'interroger.
18:06 C'est pas facile tous les jours,
18:08 mais pour notre culture, c'est parfait.
18:10 - Sud Radio, parlons vrai.
18:12 - Moi !
18:15 - Sud Radio, le 10h midi,
18:18 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
18:20 - Avec vous sur Sud Radio,
18:22 on continue rapidement avec vos coups de cœur,
18:23 vos coups de gueule, Alexandra Spiner.
18:25 C'est bien parce que ça nous permet aussi
18:27 de mettre le projecteur sur des sujets
18:30 dont on parle un peu moins souvent,
18:33 et vous vouliez revenir sur les mutilations sexuelles.
18:35 - Oui, le mardi 6 février
18:37 marque la 12e journée internationale
18:40 de tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines.
18:43 Alors c'est l'occasion de parler de l'excision,
18:46 ça concerne 200 millions de femmes dans le monde,
18:49 125 000 femmes en France.
18:53 C'est une pratique ancestrale
18:56 qui a lieu pour des raisons sociales,
19:00 culturelles, avec de fausses idées
19:03 qui véhiculent à peu près tous les pires stéréotypes
19:05 hygiénistes,
19:07 que cela préserve la virginité,
19:10 que cela empêche les relations homosexuelles.
19:14 Une petite fille est excisée
19:17 toutes les 4 minutes dans le monde,
19:19 toutes les 4 minutes,
19:21 c'est une pratique absolument barbare,
19:23 qui a lieu dans une trentaine de pays,
19:25 et sur trois continents,
19:27 et tout particulièrement en Égypte,
19:29 en Éthiopie et en Indonésie.
19:31 Il ne faut pas penser que c'est une pratique
19:34 qui est absente de notre territoire,
19:38 puisque fort heureusement,
19:40 on a durci les conséquences pénales,
19:45 et on a eu des jugements assez symboliques
19:50 de mères qui avaient emmené leur fille
19:52 pour qu'elle soit excisée.
19:54 Mais ça concerne encore,
19:56 et je crois que c'est important,
19:58 à une époque où les violences exercées
20:00 contre les femmes et les enfants
20:02 sont au centre des préoccupations
20:04 de notre société,
20:05 et je m'en réjouis,
20:07 le sujet des mutilations génitales
20:09 reste encore tabou,
20:11 et plus étonnant,
20:13 ou pas étonnant du tout,
20:14 les mouvements féministes, néo-féministes,
20:16 et wokistes,
20:17 sont totalement muets à ce sujet.
20:20 - On peut saluer Denis Moukouéguet,
20:23 qui a été prix Nobel,
20:25 et Pierre Follinaz,
20:27 des maîtres qui luttent au quotidien,
20:29 et qui reconstruisent et qui voient les dégâts,
20:31 parce qu'aujourd'hui, il y a des hôpitaux en France,
20:33 des cliniques,
20:34 qui reconstruisent pour la reconstruction
20:36 des mutilations sexuelles.
20:38 - Et tous les dégâts aussi psychologiques,
20:40 dont on parle peu,
20:42 dont les femmes, victimes d'excision,
20:45 sont victimes également.
20:47 - Éric Tegner, c'est un coup de gueule
20:50 sur la situation à Mayotte.
20:52 - Exactement, vous savez,
20:54 on se rappelle de Gérald Darmanin,
20:55 qui avec la fameuse opération Wambuchu,
20:57 réglait la situation à Mayotte,
20:59 quand on regarde les réseaux sociaux aujourd'hui,
21:01 parce que le gouvernement n'en parle pas,
21:03 on voit qu'à Mayotte,
21:04 depuis presque un mois aujourd'hui,
21:05 c'est tout simplement le chaos.
21:07 Donc ça a commencé au mois de janvier,
21:09 où il y a beaucoup de personnes
21:10 qui ont commencé à s'immobiliser,
21:11 faire des manifestations, des blocages,
21:13 en disant que sur l'immigration clandestine,
21:15 ça ne changeait rien.
21:16 Pour rappel, c'est simple,
21:17 Mayotte, aujourd'hui,
21:18 c'est la moitié de la population qui est immigrée,
21:21 qui vient notamment des Comores.
21:23 Donc des personnalités comme le député LR Mansour Kamardine,
21:26 qui est connu pour sa modération,
21:27 dit là-bas,
21:28 le grand emplacement, il est réel, il est factuel.
21:31 Et l'opération Wambuchu devait résoudre,
21:33 normalement, cette problématique de l'immigration illégale.
21:35 Ce n'est pas le cas,
21:36 en plus qu'il y a de nouvelles provenances,
21:38 en dehors des Comores, qui arrivent.
21:39 Et parallèlement, on assiste, depuis plusieurs jours,
21:42 je vous invite vraiment à aller voir les images,
21:44 on n'y croit pas au début.
21:45 On assiste à des véritables guerres de gang.
21:48 Si vous lisez la presse locale de Mayotte,
21:50 ils vous expliquent qu'hier,
21:51 il y a encore trois policiers
21:52 qui ont été pris à partie,
21:53 sur qui on a tiré.
21:54 Il y a aussi des lynchages qui sont opérés.
21:57 Et à nouveau, en fait,
21:58 nos compatriotes,
21:59 parce qu'il faut le rappeler,
22:00 Mayotte, c'est la France,
22:01 nos compatriotes maorais,
22:02 on les abandonne complètement à leur sort.
22:05 Et ça, d'ailleurs,
22:06 ce n'est qu'un aperçu
22:07 de ce qui peut arriver chez nous
22:09 dans quelques années.
22:10 On a eu un aperçu au mois de juin
22:11 de ce qui va se produire.
22:12 Et moi, je suis surpris que Darmanin,
22:15 en tout cas, n'en parle pas,
22:17 ne s'y rende pas.
22:18 Alors évidemment, on était…
22:19 Il y est allé,
22:20 il y a eu un coup de com'
22:21 il y a quelques mois,
22:22 où on a envoyé des soldats,
22:25 des militaires, des policiers
22:27 pour démanteler.
22:28 Mais sauf que là,
22:29 on se retrouve sur des stades
22:30 qui sont faits normalement pour les enfants,
22:33 pour qu'ils puissent jouer, etc.
22:35 qui aujourd'hui sont envahis
22:36 par des illégaux.
22:37 Et parfois, la réponse aussi des personnalités,
22:39 c'est de dire "ah mais non, mais c'est bon,
22:40 ils ont été régularisés".
22:41 Donc, quelqu'un qui pose problème,
22:43 particulièrement, il passe…
22:44 Il est régularisé,
22:45 en fait, il n'y a plus de problème.
22:46 Ça, ça me semble aberrant
22:47 quand on lit les réponses aussi
22:48 de la préfecture.
22:49 J'en profite quand même
22:50 pour saluer le courage
22:51 et la grande solitude
22:52 de Mansour Kamardine.
22:54 Et de Estelle Youssoufa
22:56 qui est la députée
22:57 qui va sur les plateaux,
22:59 qui a peine,
23:00 qui était sur Sud Radio
23:01 la semaine dernière.
23:02 Il faut savoir juste une chose,
23:04 c'est que les moyens
23:05 qui sont mobilisés
23:06 pour le contrôle
23:07 des migrations illégales,
23:08 aujourd'hui, il n'y en a
23:09 quasiment pas à Mayotte.
23:10 Moi, je lui avais parlé
23:11 à cette députée
23:12 qui me disait qu'elle demandait
23:13 la mobilisation de Frontex
23:14 qu'on a le droit de le faire
23:15 et on ne le fait absolument pas.
23:16 Et moi également,
23:17 des policiers là-bas
23:18 qui nous disaient
23:19 qu'ils se retrouvent confrontés
23:20 quand il faut envoyer
23:21 des bateaux pour intervenir
23:23 sur les fameuses pirogues
23:24 qui arrivent.
23:25 En fait, étant donné que le port
23:26 dans lequel ils sont situés,
23:27 il y a une heure,
23:28 et qu'ils n'ont pas été capables
23:29 de construire des pontons
23:30 parce qu'ils n'ont pas
23:31 les autorisations administratives,
23:32 ils se retrouvent à faire...
23:33 Ça semble délirant, en fait.
23:35 Et encore une fois,
23:36 la mobilisation des forces de l'ordre
23:38 sur les guerres des gangs
23:39 les empêche, aujourd'hui,
23:41 à lutter contre l'immigration clandestine.
23:43 Et il faut savoir,
23:44 c'est ce que dit Camardine à nouveau.
23:45 Les Comores, c'est un projet politique
23:46 qu'ils veulent faire.
23:47 Les Comores,
23:48 ils veulent récupérer Mayotte.
23:49 Leur objectif, c'est de repeupler
23:50 la situation de Mayotte
23:51 avec des Comoriens.
23:52 Un jour, d'avoir un référendum
23:53 et de récupérer Mayotte.
23:54 C'est ce que dit Camardine
23:55 et c'est ce qu'assume complètement aussi
23:57 le gouvernement Comorien.
23:58 Avec un petit témoin complémentaire,
23:59 je suis tout à fait d'accord avec vous, Éric.
24:01 C'est qu'il y a eu des élections présidentielles
24:04 aux Comores, il y a quelques semaines,
24:07 dans un irrespect complet des règles
24:09 d'une élection démocratique.
24:12 Et il y a Madagascar,
24:13 qui est dans un état de déliquescence sociale,
24:16 politique, dramatique.
24:18 Autant d'éléments de mauvaise gouvernance
24:21 qui vont, en fait, décupler le nombre de migrants
24:24 qui vont vouloir venir aux Comores,
24:26 à l'île de la Réunion aussi,
24:27 qui n'est pas si loin que cela de Madagascar.
24:30 Et plus généralement,
24:31 la déliquescence à gouvernance en Afrique,
24:35 dans de très nombreux pays,
24:37 est un des principaux facteurs
24:39 de poussée migratoire vers l'Europe,
24:42 à commencer par Mayotte.
24:44 Et je noterais un élément d'ailleurs,
24:45 Marine Le Pen, qui s'était rendue
24:46 en pleine campagne présidentielle,
24:48 est une star là-bas à Mayotte,
24:50 malgré le fait, il faut le dire,
24:52 que 98% des Mahorais aujourd'hui sont musulmans.
24:55 Donc quand on explique, etc.
24:57 Le Pen, c'est une guerre contre les musulmans,
24:59 il y a les musulmans d'un côté, les autres de l'autre,
25:01 sur Mayotte, ils ont vu la situation,
25:03 c'était des terrains comme la Réunion,
25:05 qui était complètement acquis à la gauche
25:06 il y a quelques années,
25:07 et aujourd'hui, il y a Marine Le Pen.
25:08 Qu'est-ce qu'elle pourrait,
25:09 qu'est-ce qu'elle ferait Marine Le Pen ?
25:11 Qu'est-ce qu'on peut faire
25:12 dans une situation de chaos comme celle-là ?
25:14 En fait, ça a bien un rapport de force réelle
25:16 avec les Comores.
25:19 Et vous savez, à un moment donné,
25:20 on est une puissance mondiale.
25:21 S'il faut ramener des gens,
25:22 on les met sur des bateaux,
25:23 on débarque sur la mer, on les rend.
25:25 - Il y a de l'argent qui a été donné aux Comores d'ailleurs.
25:27 - Mais bien sûr, c'est toujours la même chose.
25:28 Moi, je l'ai vu, je rentre d'Afrique là,
25:30 en fait, ce qui se passe,
25:31 c'est qu'on paye des pays,
25:32 la Mauritanie par exemple,
25:33 et le Sénégal, pour retenir les bateaux.
25:35 Et quand on est sur place,
25:36 c'est ce qu'ils me disent sur place,
25:37 ils me disent, de toute façon,
25:38 les bateaux qui passent,
25:39 parce que les policiers sont payés par les passeurs.
25:41 Donc, à un moment donné, en fait, on marche sur...
25:43 - La situation à Mayotte,
25:45 mais même en Méditerranée,
25:47 elle est militaire.
25:48 Il y aura...
25:49 La pression migratoire est tellement importante
25:51 qu'on ne pourra pas s'en sortir
25:53 sans de mobiliser des moyens de police et d'armée
25:56 pour retenir les flux migratoires.
25:58 Parce que le niveau est tel,
26:00 encore une fois, de pression,
26:01 que je ne vois pas d'autre solution
26:03 qu'il faut y mettre le paquet.
26:04 Sinon, on va...
26:05 - Et de vraies sanctions pénales pour les passeurs aussi.
26:07 - Bien sûr.
26:08 - Et il y a le problème de juges délibérés.
26:09 - En fait, parce qu'ils les libèrent tous
26:11 avant qu'il y ait une décision de QTF.
26:12 - C'est sûr, non ?
26:13 - Et contre les trafics et les réseaux machieux
26:14 à l'échelle planétaire.
26:15 - Évidemment.
26:16 - Parce que c'est quand même un sujet mondial
26:18 qui, je pense, comme le trafic de drogue,
26:20 ne sont pas suffisamment sanctionnés ou luttés.
26:22 - On va parler de François Bayrou,
26:26 relaxé hier.
26:28 Donc, il a été effectivement...
26:30 Il a été mis en examen depuis...
26:32 Quoi ? Sept ans maintenant ?
26:33 - Sept ans.
26:34 - C'est ça, et donc, il a été relaxé dans cette affaire
26:36 des assistants parlementaires du MoDem.
26:38 Alors, tous ceux qui étaient en dessous ont été condamnés.
26:40 Des peines assez sévères.
26:42 Mais le jugement a tenu compte...
26:46 Enfin, a présumé qu'il n'était pas au courant
26:49 de ce qui se passait,
26:50 et donc l'a relaxé au bénéfice du doute.
26:52 Thomas-Alexandre ?
26:53 - C'est toujours difficile de commenter
26:56 un résultat judiciaire sans connaître le dossier.
26:59 Je ne suis pas un expert.
27:00 Je voudrais juste retenir quelque chose.
27:02 Déjà, on assiste à une opération de communication
27:05 massive de François Bayrou depuis plusieurs jours.
27:08 Avec, hier soir, le JT de France 2, Anne-Sophie Lapix,
27:11 qui a quand même rappelé à François Bayrou en plateau
27:14 que son parti, le MoDem et l'UDF
27:17 étaient tous les deux condamnés dans cette affaire.
27:19 Donc, il a quand même été le président,
27:20 et il est président depuis plusieurs dizaines d'années
27:22 de ces mouvements-là.
27:23 Et que les amendes s'élèvent quand même à 500 000 euros
27:26 pour ces deux formations politiques
27:27 qu'il préside toujours encore aujourd'hui.
27:29 Donc, il a été relaxé, c'est une chose.
27:32 Mais je pense qu'il y a quand même beaucoup de sujets
27:34 dans cette affaire qui ne sont pas anodines.
27:36 Et les élus du parti qui ont été condamnés
27:39 comme M. Mercier ou M. Benhamias
27:40 ont eu des très lourdes peines.
27:42 Et donc, je pense que ce n'est pas non plus une affaire
27:44 à prendre à la légère,
27:45 comme nous y assistons depuis quelques heures.
27:47 - Oui. Alors, moi je suis évidemment très attachée
27:50 à la présomption d'innocence.
27:52 Mais je rappelle quand même que le parquet a 10 jours
27:54 pour faire appel.
27:55 - Oui.
27:56 - Que les réquisitions étaient très sévères.
27:59 - Très sévères, oui c'est ça.
28:00 Le parquet avait des réquisitions très sévères.
28:02 - Le président Bréganger a établi qu'il semblait très probable
28:05 que des actes avaient été commis
28:07 avec l'autorisation de François Bayrou.
28:09 Mais qu'aucun élément ne permettait d'affirmer
28:12 qu'il avait connaissance de l'exécution,
28:16 de la bonne exécution des contrats d'assistant parlementaire.
28:19 Alors, il est pour l'instant présumé innocent.
28:21 7 ans de procédure, ça met aussi en lumière
28:24 ce que subissent des millions de Français.
28:27 Parce que le droit d'obtenir un jugement
28:29 dans un délai raisonnable,
28:31 c'est quand même un principe fondamental
28:33 auquel le système judiciaire français peine à se conformer.
28:38 Et c'est ça le vrai sujet.
28:39 Alors maintenant que l'avis de cet homme
28:41 est mis entre parenthèses pendant 7 ans,
28:43 tout ça pour ça,
28:45 évidemment que c'est scandaleux.
28:47 - Certains faisaient remarquer ce matin
28:49 que Rachida Dati est aussi mise en examen
28:51 et qu'elle est d'entrée au gouvernement.
28:53 Alors que le président de la République, à l'époque,
28:55 avait écarté François Bayrou.
28:57 - Non mais à l'époque, oui.
28:58 Enfin qu'il s'était mis lui-même aussi en retrait
29:00 puisqu'il a assumé d'avoir voulu être en accord.
29:05 Dupond-Moré était aussi ministre de la Justice.
29:08 Il a été mis en examen.
29:10 Il a été depuis relaxé.
29:12 - On marque une pause et on continue cette discussion.
29:14 À tout de suite.
29:15 - Nous parlons de la relax de François Bayrou
29:28 et Alexandre Aspinay, à vous rappeler à juste titre,
29:30 que le parquet a 10 jours pour faire appel,
29:32 que les réquisitions étaient assez sévères du parquet.
29:36 Et donc, relax...
29:39 - Mais en revanche, dans le jugement,
29:41 je pense que Marine Le Pen a dû être très attentive
29:44 à un élément,
29:46 c'est que les peines d'inigilabilité
29:48 ont été prononcées avec sursis.
29:50 - Ce qui est la première fois, paraît-il.
29:52 - Et ça, c'est à regarder avec attention
29:54 parce que je crois que les juges
29:56 n'ont pas voulu apparaître
29:58 comme étant ceux qui...
30:00 - Brisent les uns aux autres de la vie politique.
30:04 - Au Rassemblement national,
30:06 l'enjeu financier est nettement plus important
30:08 qu'avec le Modem et le DLF.
30:10 Je crois que c'est des budgets 30 fois plus élevés
30:12 qui pourraient laisser présager
30:14 qu'il y avait un système mis en place
30:16 de détournement des fonds.
30:18 - Pour qu'on comprenne sur le système.
30:20 - Ce qui était reproché au Modem
30:22 et ce pourquoi un certain nombre d'entre eux
30:24 ont été condamnés,
30:26 c'est d'avoir utilisé l'argent
30:28 destiné à payer des assistants parlementaires
30:30 pour alimenter le parti.
30:32 - En gros, ils payent un assistant parlementaire
30:34 mais cet assistant parlementaire,
30:36 au lieu de travailler pour le Parlement européen,
30:38 il travaille pour le parti.
30:40 - Le FN et le RN
30:42 sont accusés des mêmes choses.
30:44 - Étant donné que je ne suis pas un politique
30:46 ni impliqué dans ce genre d'affaires,
30:48 j'aimerais dire quand même une chose,
30:50 c'est que Bayrou comme Le Pen
30:52 sont dans des situations où,
30:54 au niveau des financements de partis,
30:56 ils ont eu des problématiques.
30:58 C'est pourquoi ils sont toujours mobilisés
31:00 pour la question de la banque de la démocratie.
31:02 Je ne suis pas en train de justifier
31:04 quelque chose vu d'illégal.
31:06 Ce que je suis en train d'expliquer,
31:08 c'est qu'à un moment donné,
31:10 il y en a certains qui se sont dit
31:12 qu'il faut faire notre travail et on le fait.
31:14 Est-ce que c'est pour de l'enrichissement personnel ?
31:16 Non, c'est pour faire fonctionner les choses.
31:18 C'est pour ça que les Français
31:20 ne sont pas en train de montrer une maison.
31:22 - Je ne suis pas d'accord.
31:24 - Et deuxième élément,
31:26 c'est que je crois que c'est
31:28 le Parlement européen qui avait porté plainte
31:30 contre ces deux partis,
31:32 ces trois partis.
31:34 En fait, les règles de fonctionnement
31:36 de la rémunération des collaborateurs
31:38 au Parlement européen ne sont pas les mêmes
31:40 qu'à l'Assemblée nationale du Sénat français.
31:42 Ils sont beaucoup plus stricts.
31:44 Il y a aussi un problème d'homogénéisation
31:46 des règles de fonctionnement.
31:48 - Et quand vous êtes collaborateur d'élus,
31:50 vous comprenez qu'en fait,
31:52 si les députés européens,
31:54 en même temps, ils bossent dans le parti,
31:56 vous faites tout ce qu'ils vous demandent.
31:58 - On ne va pas légitimer ces affaires judiciaires.
32:00 - Je ne suis pas très légitimé.
32:02 Je pense que ça touche beaucoup plus de monde
32:04 que ce qu'on imagine.
32:06 Et d'ailleurs, Bayrou, dans le fond,
32:08 c'est Tartuffe qui est pris la main dans le pot de miel
32:10 parce qu'il a passé son temps à donner des leçons de morale.
32:12 Il est parti pour la faire Fillon,
32:14 ça on s'en rappelle. Il l'a quand même bien trahi à ce moment-là
32:16 Macron. Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui,
32:18 si on commençait à regarder dans les partis politiques,
32:20 à essayer de comprendre comment tel argent,
32:22 ce que tel collaborateur fait, s'il s'occupe de la famille
32:24 de l'autre, etc., à mon avis, il y en aurait
32:26 des cadavres.
32:28 - J'ai dit juste que ce ne sont pas
32:30 tous les partis politiques qui sont
32:32 mis en cause par le Parlement européen.
32:34 En l'occurrence, c'est le MoDem et
32:36 c'est le Rassemblement National qui ont été
32:38 lourdement mis en cause parce qu'on parle de
32:40 plusieurs dizaines et de systèmes
32:42 organisés où le fonctionnement de ces partis
32:44 politiques reposait sur des collaborateurs
32:46 qui, pas seulement étaient dans les
32:48 permanences parlementaires ou à Bruxelles
32:50 avec leurs députés, qui physiquement
32:52 n'étaient même pas auprès de leurs députés, qui en réalité
32:54 étaient détachés dans les sièges
32:56 de ces partis politiques que sont
32:58 le Rassemblement National et le MoDem.
33:00 Et je voudrais dire que ce n'est pas une petite affaire
33:02 parce qu'on parle quand même de détournements
33:04 de plusieurs millions d'euros
33:06 dans le cadre du Rassemblement National.
33:08 Je n'ai pas les chiffres pour le MoDem et qu'on ne peut
33:10 pas légitimer parce qu'il y a tel ou tel problème
33:12 de financement de l'allée publique
33:14 que se dire que c'est peu ou prou entendable
33:16 ou prou prou normal et que les autres font pire
33:18 ou font pareil. Là on parle de deux
33:20 condamnations, celle du MoDem et de l'UDF.
33:22 On attend pour le Rassemblement National
33:24 mais ce n'est pas des petites affaires et le Parlement
33:26 européen a pris ça très au sérieux.
33:28 - Oui, oui, non mais c'est ce qui est étonnant.
33:30 - Plus rarement il y a d'autres affaires qui ne parlent pas au sérieux.
33:32 - Les auditeurs me disent responsable mais pas coupable. C'est-à-dire que en gros
33:34 il n'était pas au courant du tout, François Bayrou.
33:36 Il est le chef du parti mais il n'est pas
33:38 au courant. On peut s'interroger. Néanmoins,
33:40 il faut quand même rappeler,
33:42 ça a été fait, qu'il n'y a aucun
33:44 enrichissement personnel. C'est quand même important
33:46 de le dire parce qu'on ne peut pas
33:48 expliquer que ce sont des affaires de voyous.
33:50 - Alors, quel avenir ?
33:52 - Le Parlement européen, quand même,
33:54 là-dessus, il sait bien faire le travail.
33:56 En revanche, se renseigner quand il
33:58 paye justement différents pays, quand il paye
34:00 des associations à Gaza, etc.
34:02 de voir comment c'est utilisé cet argent,
34:04 là c'est aux abonnés absents. Voilà ce que j'aimerais juste souligner.
34:06 Sur l'enrichissement personnel,
34:08 je ne suis pas forcément d'accord.
34:10 Il faut savoir que les enveloppes des députés
34:12 européens pour payer leurs collaborateurs sont des enveloppes
34:14 énormes. Que ces enveloppes-là,
34:16 en plus, quand les collaborateurs
34:18 sont basés à Bruxelles,
34:20 c'est non-imposable.
34:22 On parle de salaire moyen qui avoisine les 5-6
34:24 000 euros par assistant parlementaire.
34:26 Et si ces gens-là ont été
34:28 payés par des fonds européens
34:30 sans respecter la différenciation du sol
34:32 entre le poste à Bruxelles
34:34 et un poste à Paris, on peut parler
34:36 d'enrichissement personnel pour ces assistants parlementaires.
34:38 Et il y a d'ailleurs de grands nombres
34:40 de députés du Rassemblement National
34:42 qui sont mis en cause.
34:44 Pour le président du parti.
34:46 - Vous croyez qu'on devient collaborateurs parlementaires
34:48 pour être riches ?
34:50 - Excusez-moi, mais 6 000 euros par mois non-imposables,
34:52 c'est quand même un salaire
34:54 dont peu de gens peuvent payer.
34:56 - Vous ne devenez pas collaborateurs parlementaires
34:58 aujourd'hui pour être riches.
35:00 Si vous perdez votre boulot, derrière il n'y a pas de sécurité.
35:02 Souvent, pour arriver
35:04 à short boulot, vous avez passé 5 ans
35:06 à être bénévole, à racler tous les trucs
35:08 du lundi au dimanche.
35:10 Et après on peut être débat-gros, parler du revenu médian
35:12 des Français, etc. Mais je pense qu'on ne peut pas
35:14 et en plus d'être centristes,
35:16 vous n'êtes pas populistes,
35:18 vous êtes plutôt pour prendre respect à les politiques.
35:20 Je pense qu'il ne faut pas dire que les collaborateurs sont des gens
35:22 qui veulent s'enrichir. - Alors, quel avenir
35:24 pour François Bayrou ?
35:26 On l'a déjà évoqué ici,
35:28 cette situation quand même hallucinante
35:30 dans laquelle nous sommes, à savoir depuis
35:32 3 semaines maintenant, qu'est arrivé
35:34 - Un mois. - Un mois, exactement.
35:36 Oui, c'était il y a un mois exactement,
35:38 Gabriel Attal et son nouveau gouvernement
35:40 resserré. On attend
35:42 la suite, les 15
35:44 nouveaux secrétaires d'Etat
35:46 qui devraient dans la journée
35:48 normalement être nommés. C'est une
35:50 situation hallucinante, jamais
35:52 vue, où des gens continuent
35:54 sans être payés à faire avancer des dossiers
35:56 ou des assistants parlementaires,
35:58 ou des du personnel.
36:00 - Collaborateurs ministériels. - Collaborateurs ministériels,
36:02 pareil, ils sont dans leur carton,
36:04 ne savent pas ce qu'ils vont devenir,
36:06 s'ils seront recasés ou pas.
36:08 Est-ce que François Bayrou va entrer
36:10 selon vous au gouvernement ? Pronostic.
36:12 Michel, Thaube ? - Il se dit
36:14 qu'il pourrait être nommé ministre de l'Éducation nationale.
36:16 Il a été nommé ministre de l'Éducation nationale
36:18 en 1993, c'était
36:20 il y a 30 ans, 31 ans.
36:22 - Il va avoir 74 ans. - Il va avoir 74 ans.
36:24 Honnêtement, bon,
36:26 il est un des piliers de la majorité
36:28 présidentielle, il est un des principaux
36:30 interlocuteurs du chef de l'État. Je pense que pour
36:32 lui, c'est une forme de revanche
36:34 par rapport, effectivement, à son départ
36:36 du gouvernement il y a 7 ans.
36:38 Après, ce serait, je pense,
36:40 un non-événement politique, parce que
36:42 ça ne changera strictement rien à la
36:44 fragilisation de la majorité présidentielle
36:46 dans l'arc politique
36:48 qui est celui d'aujourd'hui.
36:50 Moi, je dois dire, c'est quand même proprement
36:52 scandaleux qu'il n'ait pas de ministre
36:54 ou de secrétaire d'État sur toute
36:56 une série de sujets. Vous parliez
36:58 tout à l'heure en off, hors antenne
37:00 de la consommation, on pourrait parler
37:02 évidemment du logement et de l'habitat qui est dans une
37:04 situation dramatique sur laquelle les
37:06 professionnels du secteur n'ont pas d'interlocuteur
37:08 disponible.
37:10 Nous parlions tout à l'heure du handicap.
37:12 Mais vous vous rendez compte ? Vous pensez
37:14 qu'il y a un ministre aujourd'hui qui a consacré une heure
37:16 depuis un mois aux enjeux
37:18 du handicap en France ? Mais ne pas avoir
37:20 un interlocuteur gouvernemental pendant un mois,
37:22 ça veut dire que les dossiers sont gelés pour 3
37:24 à 6 mois. C'est dramatique.
37:26 Et je vais ajouter, puisqu'on parlait
37:28 de collaborateurs,
37:30 il y a près de 300
37:32 collaborateurs qui sont dans
37:34 une inconnue depuis
37:36 le changement de gouvernement, parce qu'ils sont
37:38 chargés plus ou moins de
37:40 fonctionner les affaires courantes
37:42 et qu'ils sont dans un vide juridique
37:44 complet. Il y en a plein qui ne savent pas ce qu'ils
37:46 peuvent faire, s'inscrire à Pôle Emploi ou pas.
37:48 C'est vraiment scandaleux.
37:50 C'est manquer de respect vis-à-vis
37:52 de nombreuses personnes qui, effectivement,
37:54 consacrent leur vie à la politique
37:56 et rarement pour s'enrichir, comme
37:58 certains le disent. Donc, vraiment,
38:00 je trouve ça inefficace
38:02 et profondément inutile.
38:04 - Ça me permet un rappel pour lutter contre la démago,
38:06 c'est que c'est aussi notre responsabilité.
38:08 Pendant des années, on a dit "ah, il faut des personnalités
38:10 de la société civile". Macron, il a nommé des gens
38:12 de la société civile. Ils sont nuls.
38:14 A chaque fois qu'il y a un nouveau gouvernement,
38:16 tous les médias, "ah, encore une fois,
38:18 c'est les ministres qu'on paye cher,
38:20 on va essayer d'enquêter, de savoir si l'autre travaille vraiment".
38:22 On parle toujours de commandos restreints,
38:24 etc. Pour une fois, Macron, il le fait,
38:26 on lui tombe dessus. C'est-à-dire que
38:28 ces fameux trucs qui reviennent
38:30 à chaque fois, à un moment donné, il faut aussi
38:32 avoir la responsabilité de dire "si".
38:34 - Personne n'est revenu sur le commando restreint.
38:36 Le commando restreint que vous appelez, ce sont les 14 ministres
38:38 de plein exercice qui sont en fonction depuis un mois
38:40 maintenant. Il y avait quand même
38:42 43 ou 42 ministres secrètes à l'État-sous-borne.
38:44 Là, on s'attend peut-être
38:46 à un gouvernement qui, in fine, sera peut-être du moins
38:48 de 30 membres. - Mais pourquoi il a fait ça ? Parce qu'il voulait qu'on retienne
38:50 14 et non 35.
38:52 Donc il s'est dit "on fait une première salve de 14
38:54 pour la communication, pour les médias,
38:56 et ensuite, trois semaines après,
38:58 on va nommer le reste".
39:00 Donc si à un moment donné, on fait aussi comprendre
39:02 médiatiquement que ça, ça nous est égal,
39:04 bien sûr, parce que Macron, vous savez,
39:06 il fonctionne avec les médias. Je pense que c'est important
39:08 de rappeler ce genre de trucs. - Mais peut-être, comme vous dites, il fonctionne avec les médias,
39:10 il ne nommera pas Bayrou rien que pour faire
39:12 contre... - Ah bah, je pense pas, non. Mais Bayrou, je vais vous dire,
39:14 moi, il me fait de la peine. - Oui.
39:16 - Il a vraiment 7 ans, chaque fois, il s'est battu,
39:18 effectivement, il a été éjecté,
39:20 on lui a fait un haut commissariat au plan,
39:22 bon, il en a pas fait grand-chose, mais avec Macron, est-ce qu'il pouvait faire
39:24 quelque chose de ça ? À chaque fois, il le suit,
39:26 il croit toujours que c'est sa bonne étoile,
39:28 il parle de 2027, etc.
39:30 Je pense qu'à nouveau, Macron,
39:32 il va lui faire deux câlins,
39:34 il va rentrer à Pau, il va aller le voir,
39:36 et ça va être terminé. Au Salon de l'agriculture,
39:38 il y aura peut-être une bonne séquence, et voilà.
39:40 - Oui, on se fait certain qu'il y aura des couleurs.
39:42 - Oui, l'avenir... - Michel, vous parliez
39:44 de mépris, mais que peut-on
39:46 dire du fait d'avoir, pour les enseignants,
39:48 une ministre de l'éducation nationale
39:50 à quart de temps, si je puis dire.
39:52 - Oui, c'est sûr. - Dans la suite de ce que vous évoquez.
39:54 - Pour ça, pourquoi pas 20
39:56 ministres plutôt que 15, et avec
39:58 des périmètres un peu plus décents. - Alors, Bayrou
40:00 entrera, d'après vous, ou pas ?
40:02 - Là, on est sur des...
40:04 - On est sur les pronestics.
40:06 - Il a dit qu'il n'écartait rien, donc je pense qu'il en a
40:08 très très envie. - Il en a évidemment très très
40:10 envie. - Est-ce qu'il avait
40:12 été un bon ministre de l'éducation ?
40:14 Est-ce que vous avez un souvenir ?
40:16 - Quand il dit qu'ici, il est nommé, il va tout
40:18 changer, à partir du moment où il l'a déjà été
40:20 et que rien n'a changé, moi j'ai la réponse.
40:22 - Oui, alors...
40:24 Néanmoins, dans les intentions,
40:26 c'est quelqu'un qui était très attaché
40:28 à faire de l'école un ascenseur
40:30 social, qu'on retrouve de la
40:32 mobilité
40:34 pour les...
40:36 pour corriger les inégalités
40:38 de destin, c'est quelqu'un qui
40:40 était très attaché à remettre
40:42 la langue au cœur de l'école,
40:44 l'apprentissage de notre
40:46 langue, et c'est un
40:48 ministre qui,
40:50 le premier, a mis l'accent
40:52 sur la méthode.
40:54 Parce que souvent,
40:56 nos enfants, nos élèves, sont
40:58 en situation d'échec, non pas parce qu'ils ne sont
41:00 pas bons, mais parce qu'ils ne maîtrisent pas
41:02 la méthode, l'apprentissage,
41:04 la mémoire,
41:06 la curiosité. Et ça, c'était plutôt
41:08 une qualité, il aime les
41:10 enseignants, il est enseignant lui-même,
41:12 agrégé de lettres, mais bon, ça n'est pas
41:14 un gage de réussite, puisque René Monnory
41:16 était garagiste, et il n'a pas été
41:18 un si mauvais ministre de l'éducation
41:20 nationale.
41:22 Moi, je ne sais pas, j'ai plutôt l'impression qu'il va arriver
41:24 à l'éducation nationale, mais je me trompe peut-être.
41:26 - Ça pose quand même une question de compétence,
41:28 tout cela. - Thomas-Alexandre.
41:30 - Parce que les principaux ministres régaliens du
41:32 gouvernement à Tal sont tous issus
41:34 ou presque de la droite.
41:36 On parle de sortir
41:38 un ancien député, un ancien ministre
41:40 d'il y a 30 ans à 73 ans
41:42 pour faire un comeback
41:44 au gouvernement. Moi, si j'étais
41:46 député de la majorité, je me demanderais
41:48 si le gouvernement et si mon président
41:50 de la République et de mon parti présidentiel
41:52 estiment que j'ai le niveau pour devenir ministre.
41:54 Parce que soit on est obligé d'aller chercher
41:56 à la droite
41:58 pour l'intérieur, pour la défense,
42:00 pour la culture, pour l'économie, pour les finances,
42:02 ou alors on est obligé d'aller chercher
42:04 des personnes qui devraient penser à leur retraite.
42:06 Excusez-moi, M. Bayrou, mais quand on a été
42:08 ministre il y a 30 ans, quand on n'a rien
42:10 fait depuis 30 ans, si ce n'est essayer d'être candidat
42:12 à l'élection présidentielle, c'est qu'à un moment donné
42:14 on pourrait passer à autre chose.
42:16 - Préservez-vous de mes amis. - C'est un concurrent.
42:18 - Oui, c'est un concurrent, absolument.
42:20 Alors,
42:22 manif aujourd'hui, négo demain, François Bayrou
42:24 recevra étudiant, syndicat et président
42:26 d'université. Dans quel cadre ?
42:28 - Je ne sais pas. - C'est où ça ?
42:30 - Je ne sais pas, vous m'avez envoyé ça. - Je pense qu'il va plutôt
42:32 rentrer au gouvernement. - Ah non, c'était en 1995,
42:34 pardon. Ah, c'était, ben voilà,
42:36 c'est un auditeur qui m'envoie ça, c'était en 1995,
42:38 je me disais, ça me paraissait un peu bizarre. - C'est quand même bizarre
42:40 ce système, parce que, je ne sais pas si vous vous souvenez
42:42 quand Hollande était président, on se retrouvait
42:44 avec les mêmes ministres du
42:46 gouvernement mitterrand des années 90.
42:48 C'est-à-dire qu'on avait Sapin
42:50 qui faisait un comeback, on avait
42:52 Ségolène Royal, je ne comprends pas.
42:54 Où sont les talents dans la Macronie
42:56 pour aller chercher les ministres d'il y a
42:58 30 ans, les ministres de Chirac ?
43:00 - Peut-être qu'il n'y en a pas, peut-être que vous avez la réponse.
43:02 - Mais peut-être que l'âge n'est pas une qualité en soi,
43:04 non plus, la jeunesse n'est pas une qualité.
43:06 - Non, je parle de compétences.
43:08 Où sont les compétences à la Macronie ? - Vous parliez de l'âge.
43:10 - Oui, mais j'estime quand même...
43:12 - Vous savez ce que je pense des compétences de la Macronie.
43:14 - J'estime quand même que François Béroud
43:16 peut peut-être faire autre chose
43:18 que de rentrer au gouvernement.
43:20 - En tout cas, on ne pourra faire que mieux.
43:22 - Il est meilleur de pot aussi, il a du travail à ce niveau-là.
43:24 - Absolument. On verra.
43:26 À suivre, et on va revenir sur cet hommage
43:28 rendu mercredi aux victimes
43:30 françaises du Hamas en Israël.
43:32 - Alors, je voulais qu'on revienne
43:46 sur la polémique autour
43:48 de la présence
43:50 de l'LFI à cet hommage
43:52 solennel qui sera rendu mercredi
43:54 aux victimes françaises du Hamas
43:56 en Israël.
43:58 74-75%
44:00 des Français, selon un sondage,
44:02 sont opposés à la présence
44:04 de l'LFI compte tenu
44:06 de leur difficulté à qualifier
44:08 d'attaque terroriste
44:10 ce qui s'est passé le 7 octobre.
44:12 Je ne sais pas ce que vous en pensez
44:14 les uns et les autres.
44:16 - C'est tout simplement obscène.
44:18 - De quoi ? Leur présence ?
44:20 - Leur présence est tout simplement obscène.
44:22 Vous parlez de leur difficulté à qualifier
44:24 les pogroms du 7 octobre
44:26 d'attaque terroriste,
44:28 mais je parlerais aussi de leur coupable complaisance
44:30 à l'égard du Hamas.
44:32 Je ne sais pas,
44:34 je trouve quand même très étonnant
44:36 qu'on leur demande, les familles des victimes
44:38 qui sont quand même les principales concernées,
44:40 leur demandent de ne pas venir,
44:42 et ils seront là, ils sont fidèles à eux-mêmes,
44:44 obscènes, vulgaires et indécents.
44:46 Voilà, tout simplement.
44:48 - Alors ce matin, Meyar Habib est à l'invité de Jean-Jacques Bourdin,
44:50 et il a déclaré "Imaginez, Bousquet,
44:52 Papon ou Faurisson, à la cérémonie du
44:54 Veldiv, certains élus sont des négationnistes,
44:56 la présence de ces députés
44:58 bafoue la mémoire des victimes,
45:00 ils font le buzz, ils veulent les caméras
45:02 braquer sur eux."
45:04 - C'est une offense aux victimes.
45:06 - Voilà, et ils ont de l'empathie avec les assassins,
45:08 j'ai écrit à Emmanuel Macron,
45:10 car la présence de certains de ces députés
45:12 est indigne,
45:14 c'est ce que déclarait Meyar Habib ce matin
45:16 sur Sud Radio, Thomas-Alexandre?
45:18 - Oui, sur les attentats
45:20 du 7 octobre et la présence de LFI
45:22 à l'hommage national français,
45:24 je pense que ça pose la question de la conscience.
45:26 La conscience de ces
45:28 parlementaires français,
45:30 qui ont eu des mots terribles
45:32 après les attaques
45:34 et les attentats, et qui ont eu
45:36 les mots aussi de résistance,
45:38 d'actes de résistance, pour qualifier
45:40 l'ignominy de ce que nous
45:42 avons vécu, et encore
45:44 on ne sait pas encore tout, et l'histoire
45:46 donnera le détail de ce qui s'est passé
45:48 de manière terrible, et je pense
45:50 que ça pose vraiment la conscience. On est dans
45:52 un pays où il y a beaucoup de liberté, liberté
45:54 de parole, liberté d'opinion,
45:56 il y a toujours eu dans notre pays des mouvements
45:58 pro-palestiniens, etc.
46:00 Mais
46:02 la violence des mots,
46:04 quand le président Mélenchon
46:06 dit que "y'a un bon privé",
46:08 "camp" en israël,
46:10 tous ces mots-là ont un sens.
46:12 Et donc je pense qu'il y a un sujet de conscience
46:14 et de décence
46:16 dans le fait de vouloir être
46:18 présent à un moment de recueillement
46:20 en présence des familles.
46:22 En présence des familles qui ont perdu
46:24 des frères, des sœurs, des enfants,
46:26 des femmes qui ont été violées,
46:28 des vieillards qui ont été brûlés,
46:30 je pense que la conscience
46:32 n'est pas là.
46:34 - C'est un affront qu'il aurait fait.
46:36 - Le lundi 9 octobre,
46:38 deux jours après
46:40 cette terrible journée,
46:42 qui est pour moi un crime contre l'humanité,
46:44 et un crime antisémite.
46:46 Je dis antisémite et non pas antisioniste
46:48 parce qu'en fait, moi ce qui m'a
46:50 tout autant choqué, enfin évidemment ce qui s'est passé
46:52 le 7 octobre est absolument innommable,
46:54 mais c'est le
46:56 déferlement de
46:58 haine antisémite sur les réseaux sociaux
47:00 et de la part de Français,
47:02 de la part de Français, dans les jours qui ont suivi
47:04 et bien avant la riposte israélienne,
47:06 dans les jours et les semaines qui ont suivi.
47:08 Or le lundi 9 octobre,
47:10 il y a eu une première vague
47:12 de manifestations
47:14 dans les rues de France, à Paris
47:16 mais partout en France, pour condamner
47:18 ce qui s'était passé le 7. Et aucun
47:20 député LFI, sauf un
47:22 qui s'appelle Rodrigo Arenas
47:24 et que je veux saluer ici, député de
47:26 Paris 13ème,
47:28 aucun député LFI
47:30 n'a participé à ces manifestations.
47:32 Alors qu'on était au surlendemain
47:34 de l'horreur commise le 7 octobre.
47:36 Et 3 ou 4 mois après,
47:38 ils se permettent de venir rendre hommage
47:40 aux victimes du 7 octobre, alors qu'au
47:42 moment même où tout le monde découvrait
47:44 l'horreur, ils étaient absents.
47:46 C'est vraiment scandaleux.
47:48 Dernier point, il y a plus de 1000 personnes
47:50 qui sont invitées dans la cour des Invalides
47:52 demain. J'espère
47:54 que malgré, effectivement,
47:56 cette indignité de leur présence,
47:58 la dignité sera respectée par
48:00 respect évidemment pour les familles et pour les
48:02 otages et que
48:04 évidemment, alors il y a toutes les
48:06 victimes du Hamas, mais il y a notamment les
48:08 otages et les otages, j'espère qu'ils seront
48:10 libérés. - Encore 3 otages français à Gaza.
48:12 Dont on ne parle
48:14 pas ou très peu.
48:16 Ce matin Raquel Garrido
48:18 déclarait que c'était une polémique
48:20 mal placée, une
48:22 controverse mal placée.
48:24 - Ça n'est pas à elle d'en décider.
48:26 Si les familles des victimes ne veulent pas d'eux,
48:28 ils ne viennent pas, c'est tout. Il n'y a pas de discussion.
48:30 - Et vous, Thégner ? - Je ne sais pas, je suis
48:32 un peu modéré ce matin, mais je...
48:34 - Qu'est-ce qui vous arrive ? - Je partage
48:36 en soi ce que vous dites sur la France insoumise.
48:38 C'est juste que j'ai du mal
48:40 un peu aux appels à l'interdiction
48:42 d'avoir telle ou telle personne. Moi je me souviens
48:44 que ça est arrivé au Rassemblement National pendant des
48:46 années où le CRIF ne voulait pas d'eux, etc.
48:48 Donc ça me
48:50 dérange. Par cohérence, je pense
48:52 que si d'ailleurs ils n'avaient pas voulu venir,
48:54 on les aurait accusés de ne pas vouloir venir.
48:56 Donc voilà, il faut quand même avoir conscience de
48:58 quoi de mesure... - Là on est dans une autre situation,
49:00 c'est-à-dire qu'on leur demande de ne pas venir, donc on ne va
49:02 pas leur reprocher de leur préservation. - C'est pour ça que je parle de la
49:04 confiance de chacun. Je parle de la confiance de chacun
49:06 parce que c'est la liberté de chacun
49:08 de ses parlementaires à venir ou à ne pas venir.
49:10 Est-ce qu'ils pensent être légitimes ou justifiés ?
49:12 - Bien sûr. - C'est pour ça qu'ils sont présents.
49:14 - Ce que je veux dire par là, c'est que je
49:16 pense que sur la France insoumise, il faut
49:18 pas que ça soit l'unique, en fait,
49:20 l'unique cible à avoir.
49:22 À chaque fois, tout le monde est d'accord, en règle générale,
49:24 la France insoumise, ils flirtent avec l'antisémitisme, etc.
49:26 Moi, je pense qu'en 2027,
49:28 si on se retrouve avec un Mélenchon-Le Pen,
49:30 les mêmes qui, aujourd'hui, critiquent la France insoumise
49:32 appelleront à voter Jean-Luc Mélenchon.
49:34 Je pense qu'aussi, il y a une grande partie
49:36 des gens aujourd'hui qui,
49:38 et c'est normal et c'est bien,
49:40 vont défendre Israël, vont lutter contre la
49:42 France insoumise, vont lutter contre l'antisémitisme
49:44 et en même temps importent des immigrés
49:46 de plus en plus qui sont, en règle générale,
49:48 provenance de pays qui, aujourd'hui, soutiennent
49:50 Gaza et le Hamas et le font en parfaite
49:52 incohérence. Et donc, en fait,
49:54 la France insoumise, ça devient un peu le truc, aujourd'hui,
49:56 c'est un peu comme le wokisme où tout le monde est
49:58 au quai de taper dessus, c'est finalement facile, on peut avoir
50:00 deux minutes pour taper dessus, mais on ne se pose pas les vraies
50:02 questions. Et je pense, d'ailleurs, que
50:04 d'ici quelques années, à nouveau, vous savez,
50:06 ça va se rééquilibrer au moment de la présidentielle
50:08 et donc, moi, si on veut vraiment lutter contre
50:10 l'antisémitisme, je le disais d'ailleurs avant le 7 octobre,
50:12 j'avais à chaque fois, on allait dire "ah ouais, t'es le
50:14 facho de dire ça", je disais si il y a une hausse de
50:16 l'antisémitisme aujourd'hui en France,
50:18 c'est qu'aussi, on est en train d'importer de l'antisémitisme
50:20 par une explosion de l'immigration,
50:22 de "non mais ça, n'importe quoi", et on réalise
50:24 qu'en fait, oui, on a importé le conflit israélo-palestinien
50:26 sur notre territoire, en raison
50:28 de ces mêmes populations. Donc, j'aimerais aussi
50:30 qu'un jour, on ait le débat de façon posée,
50:32 avoir vraiment les causes et pas juste à taper à la fiche.
50:34 - Mais écoutez ce que dit Mathilde Pannot, elle dit
50:36 qu'elle a déclaré qu'elle se rendrait à la cérémonie,
50:38 elle dit "je souhaite que soit
50:40 rendue hommage à l'ensemble des victimes françaises
50:42 de cette guerre au Proche-Orient, donc
50:44 franco-palestiniens tués à Gaza". Donc déjà,
50:46 on est sur un hommage
50:48 à des gens qui ont été victimes
50:50 d'une barbarie insoutenable,
50:52 mais elle ne va pas là-bas
50:54 en disant "je vais soutenir
50:56 les familles des victimes, je soutiens".
50:58 - Mais, il y a deux jours,
51:00 il y a deux jours à Arafat, devant la frontière
51:02 de la bande de Gaza,
51:04 - Ce qui est le plus grave dans le propos
51:06 de Mathilde Pannot, c'est qu'en disant
51:08 qu'elle veut rendre hommage à toutes
51:10 les victimes de cette guerre,
51:12 elle nie la dimension
51:14 principale de ce qui s'est passé
51:16 le 7 octobre, car le 7 octobre,
51:18 c'est effectivement, notamment,
51:20 une déclaration de guerre
51:22 du Hamas contre Israël,
51:24 et une déclaration de guerre visant à la destruction
51:26 de l'état d'Israël. Mais c'est aussi
51:28 un crime contre l'humanité,
51:30 c'est aussi un acte
51:32 d'une barbarie antisémite
51:34 sans nom, et encore une fois,
51:36 parce que non seulement il y a le 7 octobre, mais ce qui s'est passé
51:38 les jours suivants. Cet imam de
51:40 Bocquer, qui a fait un poste
51:42 qui a été relaxé d'ailleurs en
51:44 première instance en justice,
51:46 qui a fait un poste 3-4 jours après
51:48 en disant qu'il faut tuer tous les juifs,
51:50 etc. C'est-à-dire que ce qui s'est
51:52 passé le 7 octobre est
51:54 de nature différente
51:56 de ce qui s'est passé dans les semaines qui suivent.
51:58 - Mais ayez en tête que
52:00 même si je les trouve ignobles,
52:02 ils ont des arguments, au sens non pas que ces arguments
52:04 sont légitimes, mais qui leur permettent
52:06 de toucher une population très large.
52:08 - Ils vont vous citer par exemple
52:10 des israéliens de l'extrême droite qui vont dire
52:12 qu'il faut tuer tous les habitants de Gaza. Donc ils vont équilibrer.
52:14 Également, ils vont vous dire que le Hamas
52:16 aujourd'hui n'assume pas l'acte terroriste
52:18 du 7 octobre en disant qu'il y a eu des dérives
52:20 mais qu'il n'y avait pas une volonté réelle de leur part
52:22 d'assassiner des civils juifs.
52:24 Ce que je veux dire par là, c'est qu'en fait, il y a un discours
52:26 qui est construit de leur côté.
52:28 Et c'est pas simplement en disant
52:30 "acte terroriste 7 octobre
52:32 ignoble", qu'en fait on va résoudre le problème
52:34 parce qu'il y a toute une partie du monde arabe
52:36 qui a de vrais arguments
52:38 aujourd'hui qui sont construits
52:40 contre Israël.
52:42 - C'est fini pour aujourd'hui.
52:44 Merci à tous les quatre. Dans un instant, André Bercoff.
52:46 Très bonne journée.
52:48 (Générique)
53:02 *musique*

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