La Consult’ de Fabrice Giroulet : "En psychiatrie on a une approche one to one, avec le numérique, ça permet d’impacter beaucoup plus de gens à la fois"

  • il y a 8 mois
Focus aujourd’hui sur le Dr Fabrice Giroulet, psychiatre et psychothérapeute de formation. Mais ce n’est pas tout, loin de là ! Il est également le fondateur de Med it Through, un podcast dans lequel il invite régulièrement des soignants iconoclastes et multicasquettes à parler de leurs activités d'autoentrepreneur, d'artiste ou encore de sportif. Inspirer, c’est sa volonté, mais pas que… la transmission fait aussi partie de ses objectifs. Il est aussi à la tête de Créat et propose des formations pour aider les soignants à gérer leurs finances.

Rencontre avec ce médecin expatrié en Suisse un peu hyperactif.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Quand on est soignant, c'est très juste, on est enfermé.
00:02 On est enfermé dans l'apprentissage de notre métier.
00:04 Et quand on veut faire autre chose, quand on s'intéresse à d'autres choses,
00:07 l'accès à l'information est assez compliqué.
00:08 Et l'idée, c'était vraiment de rendre ça accessible à tous les soignants.
00:12 Mediatron, en fait, c'est un podcast destiné aux professionnels du soin
00:23 et qui présente des soignants iconoclastes.
00:25 Des soignants qui, en plus d'être soignants,
00:28 ont réussi à développer ou développent en même temps d'autres activités
00:32 comme du sport de haut niveau, même du sport professionnel,
00:34 ou alors des activités d'entrepreneurs ou d'investisseurs aussi, ou des artistes.
00:39 Quand on est soignant, c'est très juste, on est enfermé.
00:44 On est enfermé dans l'apprentissage de notre métier.
00:47 Et quand on veut faire autre chose, quand on s'intéresse à d'autres choses,
00:49 l'accès à l'information est assez compliqué.
00:51 Et l'idée, c'était vraiment de rendre ça accessible à tous les soignants,
00:54 comme faire du réseau, par exemple, voir comment un collègue a fait,
00:58 voir comment on pourrait faire nous pour développer notre activité, notre entreprise.
01:02 Je pense que c'est important parce que c'est des métiers très prenants
01:07 et qui peuvent être très fatigants et très durs psychologiquement ou physiquement.
01:11 Je pense notamment à la chirurgie.
01:12 Et ça, c'est un point commun qui est rapporté par tous nos invités.
01:15 C'est important d'avoir autre chose à côté et justement d'essayer de développer ça
01:19 pour se sentir mieux dans le soin.
01:20 Et je suis d'accord qu'on est plus efficace quand on fait autre chose à côté.
01:23 Ça permet de s'aérer l'esprit et c'est vraiment nécessaire dans nos métiers.
01:26 C'est ce rêve de pouvoir toucher le maximum de gens.
01:33 C'est ce que je dis toujours, c'est qu'en psychiatrie, on a une approche, on va dire,
01:35 one to one, on aide les personnes en face à face.
01:37 Avec le numérique et le digital, et notamment les podcasts,
01:40 ça permet d'impacter beaucoup plus de gens à la fois.
01:42 Et c'est ça que je trouve, dans le côté rêveur, c'est ça que je veux faire ressortir.
01:45 C'est pour concrètement aider les soignants.
01:50 Alors c'est ciblé plus sur les médecins, mais aussi plus généralement les soignants
01:53 à gérer leurs finances professionnelles et personnelles.
01:56 On fait un petit groupe entre 10 et 20 personnes et on partage tous ensemble
01:58 les problématiques avec des études de cas.
02:00 On va dire les bonnes pratiques dans la gestion des finances pro et perso,
02:04 parce qu'on ne nous apprend pas ça, en fait, à la faculté.
02:05 Moi, je suis persuadé que ça va ensemble.
02:10 Je pense qu'en maîtrisant les deux côtés, on peut vraiment faire des choses exceptionnelles.
02:14 Il y a besoin de la finance pour aider les gens.
02:15 Sans argent, on ne peut pas ouvrir de clinique, on ne peut pas ouvrir de centre.
02:18 La maîtrise des deux, on peut faire quelque chose de vertueux.
02:20 Et comme je dis toujours, l'argent, c'est un outil neutre.
02:22 On en fait ce qu'on en veut, soit quelque chose de vertueux, soit quelque chose de vicieux.
02:26 On ne fait pas de médecine par hasard, je pense.
02:28 C'est là où je me sentais le plus utile.
02:29 Je pense qu'il faudrait que je fasse ma propre thérapie sur ça, je pense.
02:32 Tout le monde le dit, mais en fait, je ne pense pas.
02:37 Non, non, ça va, niveau concentration, ça va.
02:39 Oui, ça prend beaucoup de temps.
02:44 Je travaille à temps partiel, donc 4 jours sur 5 pour l'instant.
02:47 Je vais réduire à 3 à l'avenir.
02:48 On va dire sur le tas et puis sur le temps,
02:53 on va dire sur le tas et puis c'est après avoir écouté pas mal de podcasts aussi.
02:57 Pour le son, je fais de la musique en fait depuis que j'ai 4 ans,
03:00 donc j'ai pas mal fait de musique à citer par ordinateur.
03:02 Et après faire des entretiens, c'est aussi mon métier.
03:04 Pour tout ce qui est autour marketing, tout ça,
03:06 ça c'est l'écoute en fait de podcasts et ça, ça m'a beaucoup aidé.
03:09 Je voulais soit faire médecine générale, soit de l'imagerie,
03:15 soit de l'oncologie, soit de la psychiatrie.
03:17 J'ai tout testé en fait.
03:19 Et au final, ce qui me restait, c'est la psychiatrie
03:21 parce que je voulais prendre le temps avec les gens.
03:23 On peut dire sentimental, voilà.
03:25 Et puis aussi financier.
03:27 Pour avoir vu les deux côtés, il n'y a pas trop de différence
03:33 si ce n'est dans la manière d'avoir le titre de spécialiste,
03:35 donc le diplôme de spécialité.
03:36 Et après vraiment, dans l'organisation, c'est pareil.
03:38 Juste le remboursement qui est différent, mais ça on pourrait y passer des heures.
03:41 Mais les Suisses sont bien couverts.
03:43 C'est un mythe de dire que tout est payant.
03:45 Non, c'est pas vrai.
03:46 On va dire que c'est vrai qu'en Suisse, les conditions de travail sont meilleures.
03:49 Ça, c'est vrai.
03:49 Je parle à l'économie, c'est vrai.
03:50 Les conditions de travail sont meilleures, ça c'est vrai.
03:52 Je parle à l'hôpital public, en tout cas.
03:53 Il y a plus de personnel par rapport à la France
03:55 et il y a plus de praticiens et de soignants par patient.
03:58 Notamment, je pense aux infirmiers.
04:00 La charge mentale et la fatigue, ça je vois la différence entre les deux pays.
04:03 Pour comprendre, en fait, il faut toujours s'intéresser au passé,
04:09 comprendre l'histoire vraiment en profondeur
04:11 pour comprendre ce qui se passe au présent
04:13 et avec un petit peu d'ambition, essayer d'anticiper le futur.
04:16 Toujours observer ce qui se passe, essayer de comprendre
04:18 à la fois à l'extérieur et ce qui se passe en nous.
04:21 [Musique]

Recommandations