Le Nouvel I-Média : Sommes-nous tous d'extrême-droite ?

  • il y a 8 mois
Cette semaine dans I-Média, Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur le traitement médiatique de l’attaque au couteau Gare de Lyon. Après l'avoir présenté comme un simple déséquilibré, les médias ont bien dû avouer que l’assaillant voulait s’en prendre à la France.
Le dossier du jour sera consacré à l’analyse de l’accusation d’extrême droite envers tout ce qui ne plaît pas au système politico-médiatique.
Enfin, les pastilles de l’info aborderont :
-L’idiot du village global : Papi Biden confond Macron et Mitterrand, l’Allemagne et la France !
-Carton rouge : Le mépris de classe envers les agriculteurs sur le service public !
-Et en positif : Le réveil des Irlandais contre l’immigration ?
-Décryptage : Remigration, un sujet de dissension au sein de la droite nationale
-Le chiffre de la semaine : 5,68% de participation pour le référendum à Paris sur les SUV
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à Anna Cabana, qui est l’illustration d’un mélange des genres entre politiques et journalistes !
‐-‐-----------
Portrait piquant : Anna Cabana
‐-‐-----------
Liens utiles :
OJIM : www.ojim.fr

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté
00:25 et bienvenue dans ce numéro 477 d'E-Média.
00:28 Bonjour Jean-Yves.
00:29 Bonjour Lucas.
00:31 Aujourd'hui au programme, dans l'image de la semaine,
00:33 nous allons revenir sur l'assaut Gare de Lyon
00:36 et le traitement médiatique de cette affaire.
00:38 D'abord présentée comme un déséquilibré,
00:40 les médias ont bien dû reconnaître que l'acte était motivé
00:43 par la haine de la France et des Français.
00:45 Le dossier du jour, quant à lui, sera consacré
00:48 à l'extrême droitisation du réel
00:50 et comment le système politico-médiatique s'en sert comme une arme.
00:54 Nous n'oublierons pas les habituelles pastilles de l'info.
00:57 Le portrait du jour en partenariat avec l'OGIM
00:59 sera consacré à Anna Cabana,
01:02 qui est la parfaite illustration des liens très privés
01:05 entre politique et journalisme.
01:07 N'oubliez pas de mettre un pouce en l'air sous cette vidéo,
01:10 de la commenter, de vous abonner ou de vous réabonner
01:13 à la chaîne de TV Liberté
01:14 pour soutenir l'information alternative de qualité.
01:18 E-Média numéro 477, on y va.
01:20 [Générique]
01:24 La météo de l'info, c'est le couteau et les ciseaux.
01:31 Le couteau qui poignarde, les ciseaux qui censurent
01:36 ceux qui décrivent la réalité.
01:39 La censure, elle est multiforme.
01:43 C'est la censure de la dissolution des associations patriotes
01:48 par M. Darmanin, pas plus tard qu'hier, la citadelle à Lille.
01:53 La censure, c'est l'opération montée par la mairie du 10e arrondissement,
02:00 le parti socialiste, le parti communiste, la CGT-Spectacle,
02:04 pour obtenir du théâtre du gymnase qu'ils retirent leur salle
02:09 pour la cérémonie des bombardeurs.
02:11 Je précise que cette cérémonie aura lieu le 5 mars,
02:15 quelles que soient les tentatives de censure.
02:19 La censure, c'est aussi ce texte en discussion à l'Assemblée nationale
02:25 qui vise à interdire, à pénaliser dans le cadre de la loi Pleven
02:30 les propos qui seraient contraires à la doxa médicale du moment.
02:36 Et donc, nous avons une société, un pouvoir qui tient de plus en plus
02:42 par les ciseaux, les ciseaux d'anesthésie, les ciseaux de la censure.
02:46 [Générique]
02:52 On commence dans l'image de la semaine par cette attaque au couteau
02:55 Gare de Lyon par un Malien de 32 ans qui s'en est pris au passant.
03:00 Tout d'abord, dans la mise en scène médiatique de l'attaque,
03:03 on a mis en avant l'agent de sécurité qui est intervenu,
03:06 d'origine africaine lui aussi.
03:08 La réalité est plus complexe.
03:10 Trois personnes seraient en fait intervenues avant cet agent de sécurité
03:14 pour arrêter le Malien.
03:15 Il s'avère que leur rôle aurait été aussi complètement sous-coté.
03:20 Leurs prénoms, Christophe, Claude et Guilhem, les héros oubliés
03:24 de l'attaque antifrançaise de la gare de Lyon,
03:27 ni la mairie de Paris, ni le gouvernement
03:29 n'ont pris de leurs nouvelles selon le Parisien.
03:32 Jean-Yves, pourquoi est-ce qu'on met en avant certains héros et pas d'autres ?
03:35 C'est emblématique de la désinformation.
03:38 C'est-à-dire que dès que l'événement survient,
03:42 on met en avant la folie de l'attaquant
03:47 pour occulter l'aspect politique.
03:50 On verra quel est l'aspect politique de cette attaque,
03:53 attaque antifrançaise, ouvertement antifrançaise.
03:56 C'est occulté.
03:57 On dit qu'il est fou.
03:58 Il est fou. Il est fou.
04:00 Et puis, on explique, malheureusement,
04:02 il y avait un brave agent de sécurité d'origine africaine
04:06 qui a rétabli les choses.
04:08 Or, il est intervenu après les trois Européens,
04:12 les trois "locodermes", pourront-on dire,
04:16 qui, eux, sont occultés.
04:17 Alors, évidemment, ensuite, on va découvrir la réalité.
04:22 Mais quand l'événement se produit,
04:25 quand il est au maximum d'impact médiatique,
04:29 c'est la désinformation qui prévaut.
04:32 Alors, on s'interroge sur les motivations de l'assaillant.
04:35 Et les médias ont très vite déclaré qu'il était fou,
04:37 qu'il était déséquilibré.
04:39 L'écrivain Renaud Camus commente sur Twitter
04:41 "à peine ils vous tuent au couteau, ils sont déclarés marteaux".
04:44 Ce qui est notable, c'est qu'au niveau de ce traitement médiatique,
04:47 comme on l'a dit, France Info titre "attaque au couteau d'un déséquilibré".
04:52 Et je lisais le JDD à ce sujet.
04:54 Et on apprend qu'un étranger peut obtenir sa protection
04:58 en raison de "troubles psychiatriques", je cite.
05:01 Le JDD nous apprend que les troubles psychiatriques
05:03 sont même, en France, les motifs les plus demandés
05:06 pour obtenir la protection.
05:08 De plus, l'Observatoire de l'immigration
05:10 nous révèle une statistique impressionnante.
05:12 Parmi les immigrés ayant obtenu un titre de séjour,
05:14 un quart avaient la santé mentale fragile.
05:18 C'est facile en France ?
05:19 Il suffit de déclarer qu'on est fou pour vivre aux frais de la princesse ?
05:23 – Oui, alors c'est très intéressant cette histoire de fou.
05:27 Parce qu'en fait, ceux qu'on appelle fous,
05:29 ce sont en général tout simplement des militants politiques.
05:33 Ce sont des militants islamistes, dans le cas où ils attaquent
05:38 au couteau au cri d'Oala Agbar.
05:40 Et ce sont des militants panafricanistes, dans le cas de Somalia.
05:46 Mais on les déclare fous.
05:47 Alors c'est vrai qu'il y a une certaine base de statistiques,
05:50 puisque se déclarer en mauvais état de santé mentale
05:55 permet d'obtenir beaucoup d'avantages en France ou en Italie,
05:59 puisque Somaliens venaient d'Italie
06:02 et avaient obtenu un titre de séjour au moins provisoire en Italie.
06:08 – Concernant la communication autour de cette affaire,
06:11 on constate une volonté très claire, c'est d'occulter les raisons de l'assaut.
06:15 Comme le souligne ce tweet de l'avocat Golnadel.
06:18 Deuxième illustration de cette tentative d'étouffement de l'affaire,
06:22 on apprend selon Livre Noir qu'il y a clairement une volonté
06:25 de minimiser cette attaque d'après une source policière.
06:29 Quelle aurait été la situation si l'assaillant avait été blanc
06:32 et s'en était pris au noir ?
06:34 Est-ce qu'on aurait dit qu'il était fou ?
06:37 – Non, on aurait mis en avant les motivations supposées racistes,
06:41 supposées politiques et puis, encore une fois,
06:44 pas le même bruit médiatique.
06:47 C'est-à-dire que là, dans le cas que vous citez,
06:50 c'est l'ouverture de tous les journaux, tous les 20 heures,
06:54 tous les journaux télévisés, c'est le maximum de bruit médiatique.
06:59 Donc il y a beaucoup de biais, il y a une infinité de biais.
07:03 Il y a le biais par le bruit médiatique,
07:06 et il y a le biais par le temps de l'information.
07:10 Premier temps, celui de la désinformation,
07:12 deuxième temps, celui de la réinformation,
07:15 mais le temps de la réinformation a beaucoup moins d'impact,
07:18 fait beaucoup moins de bruit médiatique que le temps de la désinformation.
07:22 Désinformé d'abord, il en restera toujours quelque chose,
07:25 c'est la devise du pouvoir.
07:28 – Pour comprendre les réelles motivations de ce Malien,
07:31 il suffit de consulter le compte TikTok présumé
07:35 où il diffusait des vidéos anti-France.
07:38 – Je ne suis pas Français.
07:41 Je ne rêve pas d'être Français.
07:44 Je n'aime pas la France.
07:46 Je déteste tous les Français.
07:48 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
07:52 – Après avoir visionné ces vidéos,
07:54 on comprend qu'il y a un discours de haine, certes,
07:57 mais un discours construit et cohérent.
08:00 Il ne s'agit pas d'un fou, en vérité,
08:02 il s'agit d'un acte motivé par la détestation de la France et des Français.
08:06 L'essayiste Céline Pinard commande pour le Figaro
08:09 en évoquant le panafricanisme et la haine de l'Occident
08:12 pour souligner l'idéologie derrière cette exaction.
08:16 Du côté des réactions politiques, Eric Zemmour a qualifié cet acte de "francocide",
08:21 terme qu'il a conceptualisé par analogie au féminicide.
08:25 – Moi je vais vous dire, ils ne sont ni fous,
08:27 ni des loups solitaires comme on a dit jadis.
08:31 Il y a un mot très simple pour définir cela,
08:34 c'est celui que j'ai inventé qui s'appelle "francocide".
08:39 Ce Malien déteste la France et veut tuer des Français par haine de la France.
08:44 Toujours est-il qu'on constate qu'avec le travail de ce qu'on appelle la "fachosphère",
08:48 les pouvoirs médiatiques et politiques ont bien été obligés
08:51 de reconnaître la réalité de l'affaire.
08:54 Jean-Yves, maintenant, grâce à Internet, on ne peut plus rien cacher.
08:58 – Non, mais ça arrive un peu après coup.
09:01 Mais effectivement, la réalité de l'acte raciste anti-français,
09:08 de l'acte du "francocide" apparaît.
09:11 Alors, ce personnage d'ailleurs reprend au fond tous les poncifs de la culpabilisation.
09:16 Enseigné d'ailleurs, le paradoxe, enseigné dans les écoles françaises.
09:21 Lui, il a peut-être amené directement du Mali,
09:24 mais c'est ce qu'on enseigne dans les écoles françaises,
09:26 le pillage des ressources de l'Afrique.
09:28 Mais est-ce que les Africains, les ressources minérales,
09:33 ils les avaient depuis des millénaires, ils ne les ont jamais utilisées,
09:37 puisque c'est la technique européenne qui a permis d'utiliser ces ressources.
09:40 Donc le pillage, ça n'a pas de sens, en dehors de la technique
09:44 qui permet de valoriser les biens du sous-sol, par exemple.
09:49 L'esclavage, il vient du Mali.
09:51 Le Mali, c'est au milieu du continent africain.
09:55 Et donc, s'il y a eu des esclaves qui sont venus du Mali,
09:59 c'est parce qu'ils ont été vendus par des Africains à d'autres Africains,
10:03 qu'ils les ont vendus ensuite sur les côtes aux marchands d'esclaves européens.
10:09 Et donc, il y a d'abord eu une traite intra-africaine
10:13 avant qu'il y ait la traite occidentale.
10:16 Donc, on peut tout à fait déconstruire ce discours,
10:19 mais qu'il pense sans doute sincèrement,
10:21 parce que c'est ce qu'on lui a appris.
10:23 Voilà. Et c'est le discours qui est peut-être utilisé aujourd'hui en Afrique
10:30 contre la France et les Français,
10:32 mais c'est les discours que la gauche culturelle française
10:35 enseigne dans les écoles françaises.
10:38 De sorte que les médias ont bien été obligés de reconnaître in fine
10:41 le caractère anti-France de l'attaque,
10:43 mais également les magistrats dans un second temps,
10:46 puisqu'on apprend que le parquet a bien décidé de reconnaître
10:50 le caractère anti-France, sans doute que cela leur a coûté.
10:53 Et on hésite encore, est-ce que le parquet national antiterroriste va intervenir ?
10:58 Sinon, il y a une vraie volonté politique derrière selon Valeurs Actuelles.
11:02 Jean-Yves, ce contexte s'inscrit dans une montée des violences globales.
11:06 Ce n'est pas la seule attaque des derniers jours.
11:08 Lundi dernier, métro Stalingrad, un autre assaillant s'en est pris.
11:12 Au passant, selon la sûreté RATP, la victime aurait été conduite à l'hôpital.
11:18 On le voit bien, il ne s'agit pas d'un cas isolé.
11:21 Comme le montre la statistique relayée par l'excellent Marc Vanguard,
11:23 que nous vous invitons à suivre, la France…
11:26 Sur Twitter.
11:27 Et sur Twitter.
11:27 Sur Twitter, oui.
11:29 La France est championne du nombre d'attentats.
11:32 Jean-Yves, est-ce que c'est un simple sentiment d'insécurité
11:35 comme d'aucuns le disent,
11:37 ou est-ce qu'il y a une vraie réalité de montée des violences globales ?
11:40 Alors, il y a une vraie réalité des violences globales
11:42 puisque l'an dernier, les homicides ont augmenté de l'ordre de 10%,
11:46 les homicides.
11:48 Les tentatives d'homicide ont augmenté encore davantage.
11:50 Les violences contre les personnes ont triplé, triplé, triplé en 30 ans.
11:55 Et aujourd'hui, il y a eu une réunion des conseillers du commerce extérieur
12:02 qui ont fait valoir que maintenant, la France avait un problème d'attractivité
12:08 pour les gens les plus qualifiés et pour les investissements étrangers
12:12 en raison de la montée de l'insécurité.
12:15 Donc, qui non seulement est bien réel pour ceux comme nous qui vivons en France,
12:21 mais qui est aussi perçu par ceux qui, à l'étranger, pourraient y venir,
12:26 soit pour faire du tourisme, soit pour y faire des affaires,
12:30 soit pour y investir.
12:31 Donc, il y a une dégradation globale de la sécurité
12:37 avec ce ministre nullissime, M. Darmanin,
12:40 qui continue de parader sur les plateaux sans jamais être contesté
12:46 par des médias incapables d'étudier la moindre statistique
12:51 et de la faire contrevaloir aux affirmations mensongères de ce personnage.
12:56 – Il y a une étude de Xavier Hofer qui est sortie récemment à ce sujet.
12:59 – Alors, il y a effectivement une étude de Xavier Hofer qui est intéressante,
13:02 parue dans Atlantico, puisque M. Darmanin avait dit
13:07 "Oui, il y a quelques mauvais chiffres,
13:08 il y a juste des chiffres de mauvais pour les violences aux personnes,
13:12 pour les homicides, mais il y a des bons chiffres sur les cambriolages".
13:16 Et effectivement, il a trouvé que le chiffre des cambriolages
13:20 des habitations particulières avait baissé,
13:24 sauf que dans les statistiques de son propre ministère,
13:28 il y a quatre catégories de cambriolages.
13:30 Il y a les biens particuliers, il y a les biens industriels, économiques,
13:37 il y a les biens agricoles et il y en a un quatrième.
13:40 Et si on globalise les quatre catégories de cambriolages,
13:44 on n'est pas dans une situation de baisse,
13:47 mais dans une situation d'augmentation.
13:50 Donc même là où M. Darmanin dit "Vous voyez, j'ai des bons chiffres",
13:54 c'est faux, c'est le serial menteur.
13:57 Mais ça n'est un serial menteur que par la complicité des médias de grand chemin
14:02 qui vont relayer sans faire le travail qui est fait sur les réseaux sociaux
14:09 et les médias alternatifs, en l'occurrence par M. Roffert sur Atlantico.
14:15 Merci Jean-Yves.
14:17 Place maintenant au dossier du jour.
14:18 Dans ce contexte de montée des violences globales,
14:21 le système montre ses failles et accuse d'extrême droite
14:25 tous ceux qui dénoncent ses faiblesses.
14:27 Le dossier du jour, l'extrême-droitisation ad nauseum.
14:35 On le voit, il y a en ce moment une offensive de la part du système
14:38 pour qualifier d'extrême droite tout ce qui ne lui plaît pas.
14:41 Sylvain Tesson, les agriculteurs, en tout état de cause,
14:45 il suffirait d'être blanc, hétérosexuel, de préférer les siens aux autres
14:49 pour être d'extrême droite, d'ultra droite, voire de turbo droite.
14:52 Extrême droite, il faut bien prononcer Lucas, si vous me permettez.
14:56 Extrême droite, extrême droite.
14:59 Il faut racler, racler la gorge.
15:01 C'est pas assez haineux ?
15:02 Oui, sinon c'est pas assez haineux.
15:04 Je m'entraînerai.
15:05 Oui, on va s'entraîner.
15:07 En réalité, c'est un moyen de pression du pouvoir politico-médiatique,
15:10 un argument disqualifiant pour mener à la mort sociale
15:14 celui dont il est l'objet.
15:16 Absolument, c'est un instrument pour aboutir au silence.
15:19 Vous n'avez pas le droit de dire cela,
15:21 parce que sinon on va dire que vous êtes d'extrême droite,
15:24 et ça c'est très mal.
15:26 On le voit dans cette offensive à l'œuvre dans les unes
15:28 du journal anarcho-bancaire Libération.
15:31 4 unes sur l'extrême droite, la contagion, le sondage qui fait peur.
15:35 Mercredi matin, j'écoutais France Info qui nous parlait aussi
15:38 de la montée de l'extrême droite dans les facultés.
15:40 Extrême droite.
15:42 Ah c'est dur.
15:42 Extrême droite.
15:44 Le géographe de renom Christophe Guilly, écrivain de la France périphérique,
15:48 nous livre une analyse de cette méthode.
15:51 On écoute la vidéo.
15:53 L'extrême droitisation fait partie de la défense,
15:56 c'est le blindé, c'est le blindé, j'allais dire intellectuel,
15:59 de ces catégories supérieures.
16:02 On extrême droitise absolument tout.
16:05 Cette table peut être extrême droitisée,
16:08 ce micro, cette chaîne, que sais-je encore, etc.
16:12 Le propos de Guilly est intéressant.
16:14 Il reprend un peu ce qu'a dit déjà Mathieu Bocoté,
16:16 notamment dans son dernier livre sur le totalitarisme sans le goulag.
16:22 C'est qu'effectivement, à force de tout extrême droitiser,
16:27 l'argument va perdre un peu de sa force.
16:31 Parce qu'on ne peut pas extrême droitiser la réalité.
16:34 Alors, il y a un affaiblissement de l'accusation d'extrême droite
16:37 qui va maintenant être progressivement remplacée.
16:40 On va carrément dire c'est des nazis.
16:42 Voilà, alors là les nazis, c'est encore pire.
16:44 Mais on voit déjà la dérive.
16:46 Madame Tandelier, les écologistes, tout ça,
16:49 dès que quelque chose leur déplaise, ils disent c'est les nazis.
16:51 Alors là, les nazis, évidemment, ça fait encore plus peur.
16:54 Et donc, on va passer de l'extrême droitisation à la nazification.
16:59 Je ne sais pas ce que peut donner la nazification de la réalité.
17:02 Il faudrait peut-être quand même que ces gens-là réfléchissent un peu.
17:05 – Et plus on s'éloigne de cette période de la Seconde Guerre mondiale,
17:07 plus elle a un impact sur la force morale de ces arguments.
17:10 Il n'y a pas une contradiction ?
17:11 – Ah ben c'est incroyable, parce que moi, quand j'avais votre âge,
17:14 on se disait "oui, la Deuxième Guerre mondiale,
17:18 on va en parler moins parce que ça s'éloigne".
17:20 Et plus ça s'éloigne, plus on en parle.
17:22 – Mais il arrive parfois que ces ayatollahs de l'extrême droitisation
17:26 aillent trop loin et se tournent en ridicule,
17:28 comme en disant que Robinson Crusoé était un facho.
17:31 – Il domestique la nature, il tue les animaux, il contraint la nature,
17:36 il capture un indigène dont il fait son esclave
17:39 en vertu de sa nature primitive et il le fait travailler pour lui.
17:45 Il le civilise en lui apprenant le capital.
17:49 Et cette centralité du personnage de Vendredi…
17:52 – Alors cette autrice, c'est la quintessence de la bourgeoisie de gauche
17:57 qui s'exprime sur Mediapart, là on est dans le cœur du système dominant.
18:03 C'est quand même… ces gens-là sont fous.
18:06 – Jean-Yves, il y a cette peur entraînée par cette qualification
18:09 la peur de la mort sociale, la peur de la pression de la famille, des amis.
18:14 L'exemple récent, c'est la jeune Mila,
18:16 cette femme qui avait fait l'objet de haine sur internet par des musulmans.
18:19 On apprend que lors de cette affaire remontant à 2020,
18:22 elle avait été forcée de dire des choses qu'elle ne voulait pas dire
18:25 et de faire des choses qu'elle ne voulait pas faire.
18:28 Je la cite, je reviendrai là-dessus, mais prochainement dans un podcast.
18:31 "J'étais plus jeune, plus faible.
18:34 J'ai été forcée par mon entourage et des personnes plus haut placées
18:37 qui m'ont mise sous pression.
18:39 Aujourd'hui, je regrette affreusement ce communiqué."
18:41 Où elle disait "condamner l'extrême droite".
18:44 "Lorsque j'ai révélé publiquement qu'un Tchétchène était à mes trousses,
18:47 Caroline Fourest m'a appelée pendant une heure
18:50 pour me demander de supprimer ça, de ne pas révéler cette affaire."
18:54 Ce qui est notable, Jean-Yves, c'est que la jeune fille
18:56 a fait l'objet de pression de la part des autorités étatiques.
19:01 Enfin, Mila nous apprend également qu'elle a été contrainte
19:03 de se voir offrir un Coran par le recteur de la grande mosquée de Paris, Hafiz.
19:08 Cette opération de communication était en fait le produit de pression politique
19:12 face à ces pressions publiques et privées.
19:15 L'écrivain Laurent Humberton nous livre quelques conseils
19:18 pour lutter contre ce phénomène d'en avoir rien à foutre.
19:22 Je cite "Vous avez écrit vous-même sur ce sujet de la diabolisation
19:26 avec d'autres auteurs.
19:27 Comment est-ce qu'on s'affranchit de la peur d'être qualifié d'extrême droite ?"
19:32 Et alors ? Et alors ?
19:33 Il faut… La force de la diabolisation, elle est dans la tête du diabolisé.
19:39 Voilà. C'est le diabolisé qui intègre la diabolisation de l'ennemi.
19:44 À partir du moment où le diabolisé met une muraille de chine
19:49 entre sa tête et la diabolisation de l'ennemi,
19:51 il redevient libre et il peut agir sans se laisser contraindre, sans s'excuser.
19:58 Ce que raconte la jeune Mila est tout à fait juste.
20:01 Dès que quelqu'un va être sous le feu de la diabolisation,
20:05 il va recevoir deux conseils de soumission.
20:09 Le conseil de soumission des autorités et le conseil de soumission de l'entourage.
20:13 L'entourage, les entourages réagissent généralement très mal.
20:17 Ils disent "Applâtis-toi, applâtis-toi".
20:21 C'est ce qu'il ne faut pas faire.
20:22 D'ailleurs, dans le manuel de lutte contre la diabolisation que vous citez
20:27 et dont je recommande la lecture,
20:29 c'est le meilleur vaccin possible contre la vaccination,
20:33 beaucoup plus efficace que tous les autres vaccins.
20:36 Le vaccin contre la diabolisation,
20:38 c'est le manuel de lutte contre la diabolisation.
20:40 Dans ce manuel, je cite le cas d'un professeur de médecine,
20:44 directeur de l'Institut de cancérologie de Lyon,
20:47 M. Freyer, qui a fait un livre pour raconter la campagne de diabolisation
20:52 qu'il avait subie contre certains de ses cours.
20:55 Il n'a pas cédé, il n'a pas plié,
20:58 il ne s'est pas excusé, il a résisté et il est resté en place.
21:01 C'est ce qu'il fallait faire.
21:02 – Il veut expliquer.
21:03 – Mais il avait effectivement,
21:04 mais c'est un homme installé d'une cinquantaine d'années
21:08 qui avait peut-être davantage d'expérience que la jeune Mila,
21:12 sauf qu'il a subi les mêmes pressions,
21:14 les pressions de l'entourage, les pressions des autorités.
21:18 – Il faut avoir une force morale quand même.
21:20 – Oui, oui, je pense, oui.
21:22 Mais il faut, c'est-à-dire quand quelqu'un est diabolisé,
21:25 il faut qu'il prenne les bons conseils
21:29 pour savoir comment lutter contre la diabolisation.
21:31 Voyez-vous, je regrette de ne pas avoir fait mes conseils
21:35 à Mme Oudéa Castera dans son affaire de diabolisation
21:41 à la suite de la scolarisation de ses enfants à Stanislas,
21:44 parce que si elle avait suivi mes conseils,
21:47 elle serait au firmament des bonnes opinions,
21:52 alors qu'en s'excusant tous les 24 heures, elle est au 36ème dessous.
21:58 – Merci pour ces conseils Jean-Yves.
22:00 Place maintenant aux habituelles pastilles de l'info.
22:03 Première pastille de l'info, c'est Papy Biden
22:08 qui confond Mitterrand et Macron, la France et l'Allemagne.
22:12 On regarde cette vidéo exceptionnelle.
22:14 – Je suis allé au sud de l'Angleterre,
22:17 et je me suis assis et je me suis dit "l'Amérique est de retour"
22:21 et après, une personne de France m'a regardé et m'a dit
22:29 "comment tu as fait pour revenir ?"
22:35 – La presse a bien été obligée d'en parler,
22:38 comme France Info qui titre "Joe Biden confond Emmanuel Macron
22:41 et François Mitterrand lors d'un discours de campagne".
22:44 Cela fait presque de la peine Jean-Yves.
22:46 Celui qu'on surnomme "Papy Biden" semble confus.
22:49 Les médias pourtant avaient été assez pronds à diagnostiquer
22:52 beaucoup de maladies à Vladimir Poutine,
22:54 comme le montrent tous ces titres qu'on projette à l'écran.
22:57 Mais ils sont un peu plus lents à diagnostiquer Biden.
23:02 – Alors, il y a plusieurs choses, effectivement.
23:03 Il y a deux ans, on nous expliquait que Poutine était foutu,
23:05 qu'il n'en avait que plus pour quelques mois.
23:08 Il a fait une grande interview auprès de Tucker Carlson.
23:13 Il a l'air encore en forme.
23:14 En tout cas, il n'a pas la confusion de Biden.
23:17 Alors, Biden, ça pose quand même plusieurs problèmes.
23:20 D'abord, ça fait déjà deux ans qu'il commet ce genre de bévue.
23:26 Simplement, on n'en parlait pas dans les médias de grand chemin.
23:30 On en a déjà parlé ici il y a déjà plus de deux ans.
23:33 Maintenant, ça devient plus difficile à cacher.
23:36 Mais ça pose un autre problème que les médias ne posent pas.
23:41 Biden, manifestement, est hors d'état de gouverner.
23:47 Mais c'est le président de ce qui est encore,
23:51 pour le moment, la première puissance mondiale.
23:53 Alors, qui gouverne la première puissance mondiale ?
23:56 Est-ce que les États-Unis sont encore une démocratie ?
24:01 Parce que dans un système démocratique normal,
24:04 on considérerait, et la Constitution américaine le permet,
24:07 que Biden est empêché, qu'il n'est plus en mesure de gouverner,
24:12 et on le remplacerait.
24:16 Et non, là, mais qui gouverne ?
24:19 Qui gouverne les États-Unis ?
24:21 Probablement l'État profond, des forces obscures,
24:26 qui sont finalement très contents d'avoir cette marionnette
24:30 qui n'est plus en mesure de prendre des décisions
24:34 et qui doit avoir besoin de beaucoup d'heures de sommeil chaque jour.
24:39 – Est-ce que vous pensez que les démocrates vont garder le même candidat
24:42 ou le remplacer ?
24:43 – Alors ça, c'est une question quand même très difficile,
24:47 parce qu'en campagne électorale, ça va être dur de cacher l'affaire.
24:53 Vous savez que c'était déjà un peu le cas
24:55 lors de l'élection de 2020 que Biden a gagnée,
24:58 parce qu'il a profité du Covid pour dire
25:03 "on ne peut pas faire de réunions publiques,
25:05 on ne peut pas faire de meetings", ce que faisait Trump.
25:08 Je fais juste des petites visios.
25:10 Il a pu échapper à la campagne électorale de 2020,
25:15 là il va falloir trouver autre chose.
25:16 – Peut-être que Michel Obama ?
25:18 – Je ne sais pas, là franchement,
25:20 je ne suis pas dans les arcanes du parti démocrate américain,
25:24 je ne sais pas.
25:25 Mais il doit y avoir un vrai problème pour eux, oui.
25:28 Ce qui est intéressant d'ailleurs,
25:29 c'est que la vice-présidente Kamala Harris,
25:31 qui devrait devenir présidente si on appliquait les règles normales,
25:35 dans la mesure où le président est empêché,
25:38 personne n'en parle.
25:39 Donc elle ne doit pas non plus être tout à fait à la hauteur elle-même.
25:42 Très inquiétant.
25:44 – Deuxième pastille de l'info,
25:47 c'est cette scène révoltante que l'on voit dans le service public
25:50 qui se fout de la gueule de nos agriculteurs.
25:53 Durant l'émission de Léa Salamé,
25:55 le service public nous a offert un moment de mépris social
25:58 envers les agriculteurs sous couvert d'humour.
26:01 On regarde la vidéo.
26:02 – Je l'ai vue l'autre jour, elle était avec Jean-Claude, 57 ans,
26:05 le gars il est éleveur de porcins dans un petit village.
26:09 Le premier magasin il est à 138 km, il est dans le Cantal,
26:12 il vit avec sa mère, ils ont 12 dents à eux deux.
26:17 Et Jean-Claude il dit "je gagne 512 euros par trimestre,
26:21 je travaille 7 jours sur 7, 17 heures par jour".
26:23 – Bien sûr, cette diatribe a suscité des réactions dans la presse,
26:26 notamment dans le magazine Putsch.
26:28 Et ce moment a eu lieu lors d'un pic d'audience
26:31 dont Léa Salamé s'est harguée.
26:33 Ça nous rappelle François Hollande qui accusait les Français d'être des "sans dents".
26:37 La députée RN Laure Lavalette commente "un mépris social dégoûtant,
26:41 une haine décomplexée de la France, une violence inouïe,
26:44 cette émission summum de l'entre-soi parisien
26:47 et la honte d'un service public bobo en roue libre".
26:50 Jean-Yves, les humoristes ils ne sont pas censés s'en prendre aux puissants
26:53 plutôt qu'aux petits gens ?
26:54 – Oui, normalement les humoristes s'en prennent aux puissants
26:56 et les humoristes dans le système actuel,
26:58 comme dans tous les régimes totalitaires,
27:00 s'en prennent aux plus faibles, s'en prennent au peuple.
27:03 Alors ce monsieur fait de l'humour sur la sexualité des agriculteurs.
27:08 Donc on a le droit de faire de l'humour sur la sexualité.
27:10 Alors je pense qu'il devrait réfléchir à faire de l'humour
27:14 sur la sexualité du président, sur la sexualité du Premier ministre,
27:18 sur la sexualité d'un certain nombre de ministres.
27:20 Puisqu'on peut rire de la sexualité des agriculteurs,
27:23 on devrait pouvoir rire de la sexualité de M. Macron,
27:26 de la sexualité de M. Attal, de la sexualité de M. Séjourné.
27:30 Là, je pense qu'il ne le ferait pas très longtemps.
27:34 Il ne le ferait pas très longtemps et le CSA, l'Arc-Homme,
27:39 pousserait des hauts cris en disant "mais c'est pas possible, c'est honteux".
27:45 Mais là, ce malheureux agriculteur tel qu'il est décrit,
27:50 ces malheureux agriculteurs tels qu'ils sont décrits,
27:53 on peut ricaner là-dessus, oui.
27:56 Répugnant.
27:57 Troisième pastille de l'info, montons voir nos amis irlandais
28:03 qui nous ont infligé une défaite cinglante lors du dernier match de rugby.
28:07 Les révélations du journal Irish Mail sur le business de l'hébergement des migrants
28:11 scandalisent les Irlandais.
28:12 Jean-Yves, des manifestations anti-migration ont également eu lieu dans le pays,
28:17 comme le souligne le journal Le Point.
28:19 Jean-Yves, pourtant, les pays anglo-saxons sont plutôt "tolérants"
28:24 avec un Premier ministre anglais et un Premier ministre écossais musulmans.
28:28 Oui, absolument, mais trop, trop, c'est trop.
28:31 Et il y a effectivement un mouvement en Irlande, de protestation,
28:35 dont les médias parlent assez peu,
28:36 même s'il y a effectivement l'article du Point que vous citez.
28:40 Ce qui est intéressant aussi dans l'article de l'Irish Mail,
28:43 c'est la description de l'économie de l'immigration,
28:48 c'est-à-dire tous les gens qui vivent, qui vivent finalement de l'immigration.
28:54 Mais c'est le cas aussi en France.
28:55 Il y a beaucoup d'associations qui vivent de l'immigration.
28:57 Il y a beaucoup d'avocats qui vivent de l'immigration.
29:00 Il y a une association qui implante des foyers de migrants partout en France,
29:05 qui est l'association Ville Thaïs, qui vit là aussi de subventions,
29:12 y compris, ce qui est quand même assez extraordinaire,
29:14 de subventions de la région Auvergne-Grand-Alpes,
29:19 puisque Ville Thaïs, qui est une association immigrationniste,
29:23 qui implante des foyers de migrants dans la Creuse, la Corrèze et autres,
29:26 est subventionnée par la région de M. Wauquiez,
29:30 ce qui est quand même étonnant quand on écoute les discours de M. Wauquiez,
29:35 mais ça fait partie de l'économie de l'immigration.
29:38 Ces gens-là ont la bonne conscience en bandoulière
29:42 et le compte bancaire bien rempli par la bonne conscience, c'est parfait.
29:51 Quatrième pastille de l'info, c'est la question de la rémigration,
29:55 qui est un sujet de dissension au sein de la droite nationale.
29:58 En effet, après que l'AFD, le parti patriote allemand,
30:01 ait participé à un colloque sur ce thème,
30:03 Marine Le Pen a annoncé prendre ses distances sur cette question,
30:06 comme le rapporte France 24.
30:08 La tête de liste reconquête, quant à elle, Marion Maréchal,
30:12 affirme que le projet de rémigration est le même
30:14 que celui porté par son parti reconquête,
30:17 le même que celui d'Éric Zemmour.
30:20 Jean-Yves, est-ce que vous pensez que le projet de rémigration
30:23 est faisable d'une part et souhaitable d'autre part ?
30:26 À minima, oui. La rémigration des délinquants,
30:30 la rémigration des clandestins, oui, c'est souhaitable.
30:34 La rémigration des étrangers séjournant régulièrement
30:39 mais ne vivant que de l'aide sociale est souhaitable, oui.
30:42 La rémigration, au moins sous forme partielle, est tout à fait souhaitable.
30:47 En tout cas, elle doit être un objet de débat.
30:49 Dans l'affaire qui nous intéresse, c'est la volonté des médias
30:53 de faire pression sur les formations politiques pour leur dire
30:56 "vous n'avez pas le droit de dire ça".
30:58 C'est une forme de menace d'extrême droitisation
31:02 dont on a déjà parlé.
31:03 Donc, les médias ont interrogé, lors de sa conférence de presse de vœux,
31:08 je crois, à Marine Le Pen, pour la pousser à se démarquer
31:14 de la position de ses alliés de l'AFD qu'elle connaissait apparemment assez mal.
31:19 Mais si vous voulez, là on est dans la pression médiatique.
31:21 Bon, et là, il y a effectivement une certaine différence de réaction
31:25 face à la pression médiatique entre Marine Le Pen d'un côté,
31:31 Marion Maréchal de l'autre.
31:33 Mais ce qui est intéressant à analyser, c'est la pression médiatique.
31:37 Vous n'avez pas le droit de dire ça. Voilà.
31:39 Et il faut prendre le droit de dire ce que les médias veulent.
31:43 Vous interdire de dire. Voilà.
31:44 C'est mon opinion en tout cas.
31:46 Dernière pastille de l'info, c'est le chiffre de la semaine.
31:51 3 petits pourcents seulement des Parisiens
31:53 qui ont voté pour le triplement des tarifs de stationnement
31:57 pour les véhicules lourds et hauts, également appelés SUV.
32:00 Jean-Yves, vous avez un SUV, vous ?
32:01 Non, parce que quand j'avais des enfants en passage, j'avais un monospace.
32:06 Mais si j'avais des enfants en passage maintenant,
32:08 comme certains de mes fils d'ailleurs, j'aurais un SUV.
32:11 Parce que c'est la seule condition pour pouvoir avoir 3 sièges bébés derrière.
32:15 Voilà. Mais apparemment, ça, Mme Hidalgo, ça ne la préoccupe pas.
32:19 Alors, plus sérieusement, ce référendum a été bidonné.
32:25 La presse n'en a pas parlé. Pourquoi il a été bidonné ?
32:27 Parce qu'on n'a pas ouvert tous les bureaux de vote.
32:31 On a ouvert un petit nombre de bureaux de vote dans les quartiers
32:36 plutôt favorables, qu'on pouvait penser plutôt favorables aux SUV.
32:40 Et on a ouvert un grand nombre de bureaux de vote dans les quartiers
32:45 où on pouvait penser hostiles aux SUV.
32:48 Je vous explique.
32:49 Vous êtes dans le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième.
32:55 A priori, vous n'êtes pas favorable aux SUV,
32:58 compte tenu de la nature du quartier et de l'habitat.
33:00 Alors là, vous avez un bureau de vote pour 15 000 habitants.
33:04 Par contre, vous êtes dans le 15ème ou dans le 16ème,
33:08 où il y a davantage de familles et davantage de voitures aussi.
33:13 Alors là, vous avez un bureau de vote, mais pour 60 000 ou 70 000 habitants.
33:18 Donc, il faut aller très loin. Il y a des files d'attente.
33:22 Et donc, pratiquement, c'est beaucoup plus facile de voter
33:27 pour ce que souhaite Mme Hidalgo, c'est-à-dire contre les SUV,
33:31 que de voter contre le vote, contre ce que souhaite Mme Hidalgo.
33:36 Passé Muscade, l'affaire est réglée.
33:39 Les médias n'ont pas beaucoup abordé le sujet.
33:43 Il leur aurait simplement fallu faire une règle de trois.
33:46 [Musique]
33:49 – On arrive au terme de ce e-média numéro 477.
33:53 Merci à tous pour votre fidélité. Merci de nous avoir suivis.
33:56 Jean-Yves, à la prochaine fois. – À la prochaine.
33:59 – N'oubliez surtout pas de laisser le pouce en l'air,
34:01 de vous réabonner parce que parfois YouTube vous désabonne de la chaîne TV Liberté.
34:06 On ne se quitte pas sans le portrait piquant consacré à Anna Cabana,
34:10 illustration des liens parfois très très étroits entre politique et journaliste.
34:15 – Madame Ibiza vous attend. Ne quittez pas.
34:18 [Générique]
34:20 Les relations parfois très très privées entre journalistes et politiques
34:25 ne sont pas une nouveauté.
34:28 Dans le cadre de ce mélange des genres,
34:31 intéressons-nous à Anna Cabana, alias Miss Ibiza.
34:35 Née en 1979 à Montpellier, Anna Cabana, aussi appelée Anna Bitton,
34:41 est fille d'une mère professeure de mathématiques et d'un père médecin.
34:45 Tous deux juifs marocains dont elle loue les qualités de baba passionné
34:49 par la psychanalyse qui lise Libération.
34:52 Hippocangue, science-po, elle grandit entre Nîmes, Annecy, Aix et le Maroc,
34:56 qu'elle tient comme son refuge.
34:58 À 23 ans, elle est repérée par Nicolas Dormenac
35:01 qui avait lu ses articles dans Libération où elle faisait un stage.
35:04 Quelques mois plus tard, elle intègre le magazine Marianne,
35:07 alors dirigé par Maurice Zafran.
35:10 En juin 2007, elle est remarquée par Franz-Olivier Gilbert qui l'engage au point.
35:15 Elle intégrera ensuite diverses plateformes médiatiques,
35:18 dont BFM TV où elle sera chroniqueuse,
35:22 et i24 News où elle anime l'émission Conversation.
35:27 En février 2023, c'est à l'antenne de BFM
35:30 qu'elle ose une comparaison suggestive entre l'Assemblée nationale et un camp de gitan.
35:36 Ses qualités d'écrivain ne sont pas unanimement appréciées.
35:40 La sortie de son livre, Cecilia, Cecilia Sarkozy,
35:44 qu'elle signe de son nom de jeune fille à Nabiton,
35:46 irrite le chef de l'État, Nicolas Sarkozy.
35:50 Certains de ses collègues dénotent chez elle une propension à la complaisance.
35:56 Elle n'hésitera pas à déclarer à propos d'Emmanuel Macron, je cite,
36:00 "Il impressionne tout le monde.
36:02 Ses conseillers, ses ministres, ils sont tous bluffés.
36:05 Il est exceptionnel.
36:07 Son tempérament, son intelligence, la chimie, exceptionnelle de son être."
36:12 Ouf !
36:13 Si elle admet n'avoir jamais voulu voter, elle a néanmoins fait une exception.
36:18 En 2017, préférant le candidat Macron à une Marine Le Pen
36:23 contre laquelle elle se sentait le devoir de voter,
36:26 par obligation, dit-elle, mais point barre.
36:29 Après un premier mariage avec Yves Cabana,
36:31 ancien directeur de cabinet d'Alain Juppé,
36:34 elle est ensuite la femme de l'ex-ministre de l'Éducation nationale,
36:37 de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer.
36:40 C'est à ce moment que se situe un épisode burlesque.
36:46 Entre deux périodes plus ou moins de confinement,
36:48 elle part à Noël au baléa avec son nouvel époux.
36:51 D'où le ministre envoie ses instructions à son ministère.
36:55 Le ministre est alors attaqué pour abandon de poste.
36:59 Et elle rend compte de l'incident à l'antenne,
37:01 sans indiquer qu'elle l'accompagnait en tant que jeune mariée,
37:05 faisant les gorges chaudes du monde médiatique
37:09 et lui valant le joli surnom de Miss Ibiza.
37:13 Frayant de près avec les réseaux politiques qu'elle a souvent dépeints,
37:17 celle qui se revendique, je cite comme un agent double,
37:20 n'aurait-elle pas tout simplement franchi les frontières un peu incestueuses
37:25 qui mènent souvent les journalistes dans les coulisses de la scène politique ?
37:28 [Générique]

Recommandations