Laurent Nuñez: "La délinquance, elle baisse significativement sur l'agglomération parisienne"
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, est l'invité du Face à Face ce vendredi sur BFMTV.
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00:00 Laurent Nouniez, vous posez la question des patrouilles parce que,
00:02 précisément, il y a d'un côté les résultats du ministère de l'Intérieur qui montrent qu'effectivement,
00:07 les chiffres de la délinquance pour 2023 ont plutôt tendance à être en recul pour la région Paris.
00:14 Et puis il y a en parallèle ce qu'on appelle une enquête dite de victimation de l'Institut Paris Région.
00:20 C'est une enquête qui est menée tous les deux ans auprès de 9000 personnes,
00:24 plus d'un tiers de ces personnes interrogées dite avoir peur dans les transports.
00:28 Ça reste l'un des points noirs de l'insécurité, ou vous allez peut-être me dire, du sentiment d'insécurité qui persiste en région ?
00:35 Moi, je ne parle pas de sentiment d'insécurité.
00:37 D'abord, merci de rappeler les chiffres puisqu'on entend parfois dire des choses contraires.
00:42 La délinquance, elle baisse significativement sur le territoire dont j'ai la responsabilité,
00:48 c'est-à-dire l'agglomération parisienne, notamment, et vous avez raison de le souligner dans les transports,
00:52 on a des vols de violence qui baissent en 2023 par rapport à 2022 de bien au-delà de -20 %,
00:57 et puis même des violences aux personnes tout simplement dans les transports qui baissent de 17%.
01:02 Et compte tenu du poids que pèse l'agglomération parisienne dans la délinquance générale,
01:07 on représente un tiers des vols de violence au plan national, 30% des atteintes aux biens.
01:12 Donc évidemment que ces bons chiffres se répercutent sur la délinquance au niveau national,
01:18 qui enregistre aussi de très bons chiffres.
01:20 Mais les franciliens disent quand même avoir peur.
01:21 Oui, alors je vais y venir.
01:23 Quand les chiffres sont bons, il faut le rappeler.
01:24 Vous savez que si les chiffres n'étaient pas bons, je pense qu'une partie des oppositions et autres nous le signaleraient.
01:29 Bon, les chiffres sont bons, ce sont des faits constatés,
01:32 qui sont enregistrés de manière beaucoup plus neutre et beaucoup plus sincère que ça a pu se faire il y a quelques années.
01:40 Je tiens quand même à le dire.
01:41 On a eu quand même une réforme de l'autostatistique.
01:44 Je ne ferai pas d'autres commentaires, mais quand on parle des chiffres de la délinquance,
01:48 il faut se souvenir aussi de ce qui se faisait dans le passé.
01:50 En tout cas, nous, nos chiffres baissent sur des items significatifs.
01:53 Évidemment que c'est souvent insuffisant pour jouer sur le sentiment d'insécurité qui peut tenir lieu à un fait, un fait grave.
02:01 Le fait de croiser effectivement des consommateurs de crack dans le métro,
02:05 alors même qu'il n'y a pas forcément d'actes délictueux, ça entretient ce sentiment d'insécurité.
02:09 Et c'est pour ça que l'action, l'action que nous demande de mener le ministre de l'Intérieur,
02:14 elle porte évidemment sur les chiffres.
02:15 Bien sûr, il faut faire baisser la délinquance, mais il souhaite aussi que nous soyons visibles.
02:18 Il faut rassurer les gens par une présence qui va d'ailleurs, va au contact pour être rassurant.
02:23 Et ça c'est extrêmement important aussi.