Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau
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00:00 Bonjour Brigitte, c'est aujourd'hui la journée internationale de l'épilepsie et vous nous dites qu'on devrait plutôt parler de la journée des
00:07 épilepsies car il n'y a pas une épilepsie qui ressemble à une autre mais pour commencer un rappel sur
00:14 l'épilepsie je rappelle que le violet est la couleur de l'épilepsie
00:17 expliquez-nous pourquoi
00:20 il faut bien choisir une couleur
00:23 Il en reste plus beaucoup, il y en a beaucoup, octobre rose
00:27 le mois de mars bleu, le côté noir, c'est un market et ça n'a rien de médical
00:32 je rappelle que l'épilepsie c'est la deuxième maladie neurologique la plus fréquente
00:38 après la migraine, ça touche tout de même 650 000
00:41 personnes en France
00:44 alors vous le disiez on devrait parler de différentes formes d'épilepsie on va rappeler tout de même comment fonctionne notre cerveau
00:50 notre cerveau fonctionne essentiellement avec de la chimie, des neurotransmetteurs tout ça et de l'électricité
00:56 d'ailleurs quand on veut analyser votre cerveau Romain on va vous faire un électro
01:00 encéphalogramme, on analyse le courant électrique ce qui se passe et ça il faut bien comprendre que c'est une chorégraphie
01:06 incroyable c'est réglé mais comme le plus beau des papiers à musique
01:10 ça se passe dans l'ordre il y a un neurone qui s'excite qui va envoyer l'influx nerveux
01:15 au neurone d'après et tout ça c'est bien réglé. Dans l'épilepsie qu'est ce qui se passe ? Un court-circuit là dedans
01:21 et donc ça se fait n'importe comment il y a tout à coup des neurones qui se mettent à décharger de manière synchrone
01:28 anarchique, brutale
01:30 heureusement transitoire les crises
01:32 cessent d'elles-mêmes
01:34 alors il y a plusieurs vous le disiez plusieurs types d'épilepsie et même parmi ces différents types d'épilepsie que je vais vous montrer
01:41 il y a encore chacune est différente d'une autre
01:44 il n'y a aucun épilepsie qui... Quand on pense à épilepsie on pense à crise d'épilepsie
01:48 voilà on pense à la crise grand mal qu'on appelle... c'est ce que je vais vous montrer en image
01:52 il y a deux types de crises il y a les types les crises généralisées
01:56 dont fait partie celle dont vous venez de parler la fameuse crise tonico... toniclo...
02:01 clonique
02:03 je vais y arriver
02:05 d'abord une phase tonique et ensuite une phase clonique avec des convulsions
02:09 c'est la fameuse crise grand mal alors comment ça se déroule là en fait ça fait partie des crises généralisées c'est à dire que ce sont tous les
02:15 neurones qui sont touchés qui se mettent à décharger en même temps
02:18 et là il faut surtout si vous assistez à une crise
02:21 malheureusement comme je viens de le dire épilepsie ça veut dire survenir brutalement ça ne prévient pas donc souvent la personne tombe
02:28 souvent là il ya des grosses blessures
02:30 ce qu'il faut faire surtout c'est ne pas essayer de contenir une crise si vous assistez à une crise n'essayez pas de toucher
02:36 éventuellement enlever les lunettes pour qu'elles ne se cassent pas glisser un coussin sous la tête si vous en avez un mais c'est tout vous n'arriverez
02:42 pas à empêcher les mouvements
02:44 autre chose que je tenais à préciser
02:47 personne personne n'a jamais avalé sa langue oui mais ça fait partie des choses
02:52 la langue c'est 17 muscles c'est bien attaché au fond personne n'a avalé sa langue ça c'est pour la crise
02:58 connue on voit dans les films etc là ce qu'on appelle la crise grand mal parmi les crises généralisées
03:04 il y en a une dont je voudrais parler spécifiquement ce matin ce sont les absences
03:09 les absences ça touche essentiellement c'est quand même 10%
03:12 des crises chez les enfants parce que bien souvent l'épilepsie touche à 50% des enfants
03:18 50% des crises touchent les enfants et là c'est quoi c'est tout à coup comme si les enfants
03:26 étaient on off et en fait ils sont comme déconnectés de la réalité ils sont le regard fixe et
03:34 plus rien n'arrive chez eux
03:36 rien ça dure quelques secondes 5 10 15 20 secondes mais c'est
03:42 c'est ça peut survenir jusqu'à 100 fois par jour donc vous avez des enfants en classe on dit tiens il est dans la lune
03:49 il répond pas il écoute pas il est jeune m'en foutis pas du tout ça peut
03:54 simplement être enfin simplement ça peut être et il faudrait sensibiliser les professeurs des écoles les
04:00 instituteurs ça arrive souvent vers 5 5 ans à peu près donc il faudrait sensibiliser tout le monde et les parents bien sûr à ça
04:07 parce que vous imaginez vous êtes totalement déconnecté de la réalité
04:11 rien ne les atteint ils sont comme ça et
04:13 il se passe rien dans le cerveau c'est qu'en fait ils n'ont aucun souvenir
04:17 de ce qui s'est passé et puis reprennent
04:19 conscience et puis sous-habitent et vous imaginez quand ça survient plusieurs fois par jour donc ça c'est une des crises vraiment à connaître dont on
04:26 devrait parler et ensuite il y a les crises partielles
04:28 là c'est une population de neurones qui est touchée et n'ont pas tout le cerveau en entier donc voilà les principales
04:35 crises et différentes crises mais encore une fois parmi chaque cri chaque
04:39 parmi les généralisées ou les partielles il n'y en a aucune qui ressemble à une autre qu'il faut s'en parler est ce que vous imaginez
04:44 qu'il y a un sondage qui a été fait il ya encore 10 % des français qui pensent que ça relève de la sorcellerie
04:49 c'est ce qu'on est possédé quand on a une crise. Il faut être complètement...
04:53 il faut vraiment ne pas hésiter à en parler il faut arrêter stigmatiser cette maladie
04:58 c'est pour ça qu'il ya cette journée aussi c'est une maladie certes oui du cerveau mais c'est une maladie
05:04 neurologique
05:07 [Musique]
05:10 [SILENCE]