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Au programme de cette édition, Donald Trump s’en prend à l’Otan et provoque un tollé chez ses détracteurs. Résolument en campagne, l’ancien président des Etats-Unis imprime une ligne résolument isolationniste !

Nous évoquerons ensuite Mayotte et la volonté de Gérald Darmanin de supprimer le droit du sol sur le territoire ultramarin. Une manière de cacher l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes du département le plus pauvre de France.

Et pour terminer, nous partirons en Hongrie où un scandale lié à la pédocriminalité a éjecté la présidente de la République et la tête de liste du Fidesz du pouvoir.

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:16 Au programme de cette édition, Donald Trump s'en prend à l'OTAN
00:19 et provoque un tollé chez ses détracteurs.
00:22 Résolument en campagne, l'ancien président des États-Unis
00:26 imprime une ligne résolument isolationniste.
00:29 Nous évoquerons ensuite Mayotte et la volonté de Gérald Darmanin
00:33 de supprimer le droit du sol sur le territoire ultramarin.
00:36 Une manière de cacher l'incapacité du gouvernement
00:38 à résoudre les problèmes du département le plus pauvre de France.
00:42 Et puis pour terminer, nous partirons en Hongrie
00:45 où un scandale lié à la pédocriminalité
00:47 a éjecté la présidente de la République
00:49 et la tête de liste du Fides du pouvoir.
00:52 [Musique]
00:56 Donald Trump, pas encore candidat mais déjà au cœur des polémiques.
01:00 En critiquant le fonctionnement de l'OTAN,
01:02 l'ancien président a soulevé un tollé.
01:04 Élément d'explication avec Olivier Frèrejac.
01:07 Une sortie médiatique qui met le feu aux poudres.
01:10 La campagne états-unienne s'emballe déjà à 9 mois de l'élection présidentielle.
01:14 En cause, le président Donald Trump de passage en Caroline du Sud à Conway
01:19 où il s'en est pris aux États membres de l'OTAN
01:21 qui ne paieraient pas leurs contributions à l'Alliance.
01:24 Un des présidents d'un grand pays a été élevé et a dit
01:28 "Si nous ne payons pas et que nous sommes attaqués par la Russie,
01:32 vous nous protégerez ?"
01:33 Je lui ai dit "Vous ne payez pas, vous êtes délinquant."
01:36 Il a dit "Oui, disons que ça s'est passé.
01:39 Non, je ne vous protégerai pas.
01:40 En fait, je les encouragerais à faire ce qu'ils veulent.
01:43 Vous devez payer."
01:44 Des propos que le président rapporte comme étant issu d'une discussion
01:47 avec un important chef d'État qui l'interrogeait
01:51 sur la position des États-Unis en cas d'offensive de Moscou
01:54 sur un pays de l'OTAN du temps de la présidence Trump.
01:57 Déjà, lors de sa présidence, Donald Trump avait fustigé
02:00 l'organisation du traité de l'Atlantique Nord
02:03 en l'accusant de ne pas avoir su s'adapter à la menace terroriste,
02:07 regrettant que seuls cinq États respectent l'objectif fixé par l'OTAN
02:11 de consacrer 2% de leur PIB aux dépenses militaires.
02:14 Une déclaration choc qui n'a pas manqué d'inquiéter
02:17 le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg,
02:20 qui a dénoncé ces propos en estimant que cela mettait en danger
02:24 les soldats américains et européens.
02:26 Le Norvégien s'est cependant gardé de nommer l'ancien président étatsunien
02:30 comme pour ne pas insulter l'avenir.
02:33 La position de Donald Trump a également fait grincer des dents
02:36 du côté de la Maison-Blanche où le porte-parole adjoint de la présidence,
02:40 Andrews Bates, a estimé qu'encourager les invasions d'alliés
02:43 par des régimes meurtriers scandaleux et délirants
02:46 est d'évoquer la mise en danger de la sécurité nationale,
02:49 de la stabilité mondiale et de l'économie américaine.
02:52 Rien dramatisant pour une déclaration d'un candidat
02:55 qui rapporte seulement une discussion qu'il aurait eue
02:57 sur une hypothétique attaque russe contre un État
03:00 qui ne respecterait pas ses obligations financières vis-à-vis de l'OTAN.
03:03 Beaucoup de conditionnels pour des propos à l'emporte-pièce.
03:07 Surtout, les propos de Donald Trump sont aujourd'hui pris comme une menace
03:11 par certains médias alors qu'ils reflètent une anecdote
03:14 du temps de sa présidence.
03:17 Par ailleurs, président, il n'avait pas mis fin à l'OTAN
03:20 ni joué une partition farouchement isolationniste.
03:23 C'est pourtant sur la corde isolationniste que l'ancien président des États-Unis
03:27 entend tirer pour séduire ses électeurs.
03:30 En 2000, dans son livre "The America We Deserve",
03:33 l'Amérique que nous méritons, il estimait que les animosités
03:36 entre factions en Europe orientale ne méritaient pas de sacrifier
03:39 des vies américaines et que se retirer d'Europe
03:42 permettrait aux États-Unis d'économiser des millions de dollars par an.
03:46 Se confrontent ici deux visions états-uniennes en matière de politique étrangère.
03:51 L'une, isolationniste, et l'autre, interventionniste.
03:54 Impérialiste, diront ses détracteurs.
03:57 Les deux répondent à une manière différente d'envisager le monde
04:00 mais aussi à des logiques économiques divergentes.
04:03 En effet, si Donald Trump veut faire l'économie de la politique interventionniste,
04:07 qui est coûteuse, les tenants de l'interventionnisme
04:10 trouvent aussi un débouché économique, avec le soutien de conflits
04:13 loin des frontières américaines.
04:15 Ainsi, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé
04:19 dans un entretien accordé au Washington Examiner que
04:22 l'Ukraine est une bonne affaire pour les États-Unis
04:25 et d'expliquer que la majeure partie de l'argent que les États-Unis fournissent à l'Ukraine
04:29 est en fait investi aux États-Unis.
04:32 En achetant du matériel américain envoyé en Ukraine,
04:34 Washington renforce son industrie de défense.
04:38 L'opposition entre Joe Biden, ou un possible remplaçant,
04:41 et Donald Trump pourraient ainsi se jouer en partie
04:44 sur le positionnement international des États-Unis,
04:46 une question directement liée à celle de l'économie étatsunienne
04:50 et qui peut ainsi directement intéresser l'électeur.
04:53 La guerre en Ukraine a accru la ligne de fracture entre les néo-cons
04:57 adeptes d'une politique d'intervention et la ligne défendue par Donald Trump.
05:02 Le meeting tenu en Caroline du Sud a également été l'occasion
05:05 pour l'ancien président de faire valoir une autre ligne de fracture dans l'opinion américaine.
05:09 En effet, le candidat à la candidature républicaine s'est montré assez musclé
05:13 en matière de politique migratoire.
05:15 C'est le retour de la question migratoire aux États-Unis
05:30 après la promesse de Donald Trump de bâtir un mur à la frontière mexicaine
05:34 lors de sa première campagne.
05:36 Un mur dont la construction s'est en partie poursuivie sous la présidence Biden.
05:41 En montrant sa fermeté sur la question migratoire,
05:44 Donald Trump se montre assez cohérent avec ses vérités isolationnistes
05:48 et propose à l'État-continent que constituent les États-Unis
05:50 de se diriger vers un développement intérieur
05:53 en se préservant des remous d'un monde en pleine ébullition.
05:57 Une position qui devrait se trouver au cœur de l'affrontement avec la gauche américaine.
06:02 Et cela a plus forte raison si Joe Biden est remplacé au pied levé
06:05 par le très guerrier secrétaire d'État Anthony Blinken.
06:09 [Générique]
06:12 Paris se penche sur l'outre-mer.
06:14 Gérald Darmanin a annoncé que le droit du sol pourrait être supprimé à Mayotte.
06:19 De quoi donner l'impression qu'il s'empare des problèmes du département
06:22 alors que cela ne suffira pas à résoudre l'insécurité qui gangrène le territoire.
06:27 Explication de Renaud de Bourleuf.
06:29 [Cris de foule]
06:36 Gérald Darmanin accueillit à Mayotte sous les huées.
06:38 Dimanche, le ministre de l'Intérieur s'est rendu dans le département le plus pauvre de France
06:42 pour annoncer la possible suppression du droit du sol dans le territoire ultramarin.
06:47 Le président de la République m'a chargé de dire au Mahorais
06:50 que nous allons prendre une décision radicale
06:52 qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte
06:56 dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République.
06:59 Plus qu'ailleurs, Mayotte connaît les conséquences du droit du sol.
07:02 À l'hôpital de Mamoudzou, chef-lieu du département d'outre-mer,
07:05 90% des naissances ne concernent pas des Mahorais.
07:08 En clair, pour s'inséler sur le territoire français,
07:09 il suffit pour les Comoriennes ou les Somaliennes de venir accoucher à Mayotte
07:13 et la carte d'identité française est d'office dans la poche pour le nouveau-né.
07:16 L'annonce faite par le ministre a pour but d'apaiser la situation
07:18 alors que depuis trois semaines, les habitants bloquent les accès aux routiers.
07:22 Le collectif Les Forces Vives fustige l'inaction de l'État
07:24 face à l'insécurité et à la vague de clandestins venus de l'Union des Comores
07:28 ou du continent africain.
07:29 Les manifestants déplorent ce qu'ils appellent les opérations coup de poing grandement médiatisées
07:33 qui n'ont pas réussi à endiguer le flot constant de la criminalité et de l'immigration illégale.
07:38 Pour cette réforme du droit du sol, le gouvernement a l'intention de réviser la Constitution
07:41 mais aussi de faire une exception pour ce département d'outre-mer.
07:44 Un revirement par rapport à une position que Gérald Darmanin tenait six ans plus tôt.
07:48 Alors ministre de l'Action des Comptes Publics, il débattait avec Jean-Marie Le Pen
07:51 et refusait de voir la suppression du droit du sol comme une solution.
07:54 Il y a beaucoup de travail, bien sûr qu'il y a beaucoup de travail à Mayotte,
07:56 comme il y en a en Guyane d'ailleurs, d'instaurer la loi de la République
08:01 parce qu'il n'y a pas deux catégories de français, il n'y a pas deux catégories de territoire.
08:05 Six ans après, la situation s'est largement dégradée.
08:07 Mayotte fait face à une crise d'accès à l'eau, le territoire éminé par la criminalité
08:12 et l'opération ombucheuse de destruction des bidonvilles et d'expulsion des clandestins a été un échec.
08:17 Devant la faillite de l'autorité de l'État, Gérald Darmanin propose donc un moyen juridique
08:21 pour réduire l'attractivité de l'île.
08:24 Les parlementaires locaux, le député LR Mansour Kamardine et son homologue Lyot Estel Youssoupha
08:29 accueillent la mesure favorablement, mais les manifestants ont l'intention de maintenir leur barrage
08:33 tant qu'il n'y aura pas de résultat concret.
08:35 Reste à savoir si la révision constitutionnelle, si elle a abouti, sera suffisante.
08:39 Avec ou sans nationalité, les clandestins peuvent toujours venir sans grande difficulté sur leur bateau,
08:43 l'union des Comores n'étant qu'à 70 km de Mayotte.
08:47 Le député européen RN André Rouget, spécialiste de l'outre-mer,
08:50 rappelle que la mesure a été défendue en 2018 par une proposition de loi de Marine Le Pen,
08:54 mais qu'elle est en soi insuffisante.
08:57 C'est une mesure préventive.
08:59 C'est une mesure préventive de bon sens.
09:02 Or, Mayotte aujourd'hui est en situation de quasi-guerre civile.
09:08 Il y a des gens qui se font assassiner toutes les semaines.
09:11 Et ce n'est pas la suppression du droit du sol qui va restaurer l'autorité de l'État et rétablir l'ordre.
09:18 Maintenant, il faut appliquer la loi de 55, révisée plusieurs fois,
09:22 sur l'instauration de l'état d'urgence.
09:26 Une autorité de l'État malmenée par l'échec de l'opération Ouam-Bouchoux au printemps.
09:30 L'opération Ouam-Bouchoux a été un fiasco retentissant, énorme.
09:34 Un fiasco dans lequel se sont fourvoyés pas moins de trois ministres régaliens.
09:40 Le ministre de l'Intérieur, Darmanin,
09:42 puisque l'encadrement législatif n'était pas réuni pour la reconduction des clandestins à la frontière.
09:49 Monsieur Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice,
09:53 qui aurait dû anticiper l'agit de propre fait par la vice-présidente du syndicat de la magistrature,
10:00 trois semaines plus tôt, et qui a bloqué le démarrage de l'opération.
10:05 Et enfin, Madame Colonna, qui a été incapable de faire en sorte que la France,
10:11 puissance mondiale, mette au pas l'Union des Comores,
10:14 un État de 800 000 habitants, qui passe son temps à se gausser et à provoquer la France,
10:21 que ce soit sur les ondes de RFI ou à la tribune de l'ONU,
10:26 puisque les Comores revendiquent la possession de Mayotte,
10:30 alors que les Mahorais, par trois fois et par voie référendaire,
10:35 ont exprimé leur souhait de rester français.
10:38 Gérald Darmanin a d'ores et déjà annoncé une nouvelle opération embauchée,
10:41 mais avec le même arsenal législatif et des relations toujours aussi tendues avec l'Union des Comores,
10:45 on peut craindre que le ministre soit en marche vers un nouvel échec.
10:49 [Générique]
10:53 Tempête politique en Hongrie après une affaire sordide de pédophilie.
10:57 La présidente de la République et la tête de liste du Fides,
11:00 pour les Européennes, ont été contraintes de démissionner.
11:04 Explication de Nicolas Delambertory et Ferenc Almaci.
11:08 Le Fides de Viktor Orban a rarement connu une fin de semaine aussi agitée
11:13 en près de deux décennies d'exercice du pouvoir.
11:16 Ce samedi, les deux femmes les plus en vue de l'appareil du Parti au pouvoir,
11:20 par ailleurs toutes deux francophones, ont démissionné de toutes leurs fonctions
11:24 et se sont retirées de la vie publique.
11:26 Tout est parti d'un scandale lié à une grâce présidentielle accordée en avril 2023,
11:31 à l'occasion de la visite du Pape en Hongrie à un ancien directeur adjoint de centre social pour enfants placés,
11:38 accusé d'avoir essayé de couvrir les agissements pédophiles du directeur du centre.
11:42 Il est donc important de souligner que l'individu gracier n'a pas été condamné
11:46 pour avoir lui-même agressé des enfants.
11:48 L'individu a été condamné à 4 ans de prison et clame par ailleurs son innocence.
11:52 La grâce présidentielle a été connue de la presse et donc du public début février 2024,
11:58 ce qui a eu pour conséquence une indignation dans la société hongroise.
12:02 Conséquence de ce scandale,
12:04 Cathaline Nowak, présidente de la République depuis 2022,
12:07 a démissionné de ses fonctions samedi après-midi.
12:10 L'affaire a été ébrutée parce qu'en réalité, lorsqu'il a porté l'affaire devant la Cour Suprême du pays,
12:18 la magistrature la plus élevée, il a rendu public qu'il avait reçu le pardon.
12:24 Il voulait en fait être innocenté et pas seulement gracier.
12:29 Et ça a donc rendu public son nom et l'affaire.
12:34 Et de là est parti tout le scandale qui a coûté à Victor Orban et à son parti
12:39 les deux personnalités féminines les plus connues, les plus populaires,
12:45 probablement aussi quelques-uns des espoirs du Fidesz pour le futur.
12:50 Donc c'est un coup extrêmement dur, en plus de porter atteinte à l'image du Fidesz et de Victor Orban
12:57 qui se posent comme défenseurs de la famille.
12:59 Il y a tout un récit Fidesz construit sur l'importance de la défense de l'enfant et de la famille.
13:06 Et donc cette affaire, évidemment, pose un énorme problème et crée aujourd'hui en Hongrie un très gros scandale
13:12 au début de la campagne pour les élections européennes et municipales qui auront lieu en juin.
13:18 Mais Katalin Nowak n'est pas la seule à avoir démissionné.
13:20 L'ancienne ministre de la Justice en exercice au moment où cette grâce présidentielle a été accordée,
13:26 Judith Warga, qui aurait dû conduire la liste du Fidesz lors des élections européennes du mois de juin,
13:31 s'est également retirée de la vie publique.
13:33 Alors dans ces circonstances, si on peut comprendre la démission de la présidente Katalin Nowak,
13:38 ce qui interroge c'est aussi la démission et le retrait de la vie publique de Judith Warga,
13:43 qui était ministre de la Justice, mais surtout tête de liste pour les européennes.
13:49 Et ça s'explique par le fait qu'en réalité, cette grâce présidentielle, évidemment,
13:55 ne se fait pas sur un coup de tête de la présidente.
13:57 C'est un dossier qui est traité pendant des mois et par la présidence et aussi par le ministère de la Justice,
14:04 qui était alors dirigé par Judith Warga.
14:07 Alors le détail de l'affaire, c'est qu'en fait, ce dossier n'avait pas été signé par le ministère de la Justice,
14:13 signé par la présidente et ensuite ça a été donc signé par la suite, un peu contraint.
14:20 Mais donc Judith Warga en tire aussi les conséquences, sachant très bien qu'elle aurait pu être traînée dans la boue
14:26 par l'opposition pour une responsabilité partielle, on va dire, ou une sorte de complicité dans cette affaire,
14:36 qui d'un point de vue de la communication est désastreux pour le FIDES.
14:41 Pour éteindre ce scandale, Viktor Orban a donc choisi de frapper durement.
14:45 D'une part, il a poussé à la démission Nowak et Warga,
14:48 et d'autre part, il a annoncé une réforme constitutionnelle pour exclure du droit de grâce présidentiel
14:53 les crimes ayant porté atteinte aux enfants.
14:55 Tout cela ne serait peut-être pas arrivé, comme le souligne l'homme politique à la retraite et avocat Andras Schiffer,
15:03 tout ça ne serait peut-être pas arrivé si les pardons présidentiels, les grâces présidentielles,
15:10 étaient rendues publiques et justifiées systématiquement. La dimension de discrétion sur ces grâces présidentielles
15:20 est quelque chose qui nourrit beaucoup de fantasmes ou d'idées de complot ou de copinage ou de corruption, etc.
15:30 Donc c'est quelque chose qui remet en cause un peu le système actuel.
15:35 Il y aura certainement des modifications. Viktor Orban a d'ailleurs annoncé une modification.
15:42 La constitution, voilà, c'est quelque chose qui vraiment est un scandale politique,
15:47 qui vient marquer le début de cette campagne des européennes et des municipales hongroises.
15:52 Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un coup monté, mais je suis surpris qu'un tel accident ait pu avoir lieu.
16:01 Tout est toutefois possible en politique. Reste à voir comment Viktor Orban réagira et reprendra la main sur le débat public.
16:10 L'objectif du FIDES est assurément de refermer cette séquence catastrophique afin de passer le plus rapidement à autre chose,
16:17 à moins de 4 mois des élections européennes et municipales, ces dernières ayant une importance cruciale
16:23 dans la vie politique interne et faisant office d'élection de mi-mandat,
16:27 étant donné qu'elles interviennent à 2 ans des prochaines législatives.
16:31 (Générique)
16:34 Et à présent, c'est le moment de partir faire le tour de l'actualité en bref.
16:38 (Générique)
16:40 La FNSEA essaie de sauver sa crédibilité. Après avoir appelé les agriculteurs à rentrer dans leurs fermes,
16:47 malgré la faiblesse des annonces gouvernementales, le premier syndicat agricole menace de reprendre les blocages.
16:53 À deux semaines du salon de l'agriculture, Arnaud Rousseau, l'industriel qui préside la FNSEA,
16:58 a déclaré que les mesures n'étaient pas assez rapidement mises en place et que sans accélération,
17:03 les actions des agriculteurs pourraient repartir de plus belle.
17:06 Arnaud Rousseau doit également rencontrer le premier ministre Gabriel Attal mardi après-midi.
17:11 L'objectif de l'exécutif sera sans doute en premier lieu non pas de porter secours aux paysans,
17:16 mais d'assurer un salon de l'agriculture calme et serein pour la visite d'Emmanuel Macron.
17:22 Opération communication pour Gabriel Attal.
17:26 Après la polémique du jeune premier ministre occupé à montrer des photos de son chien dans l'hémicycle,
17:31 le contrefeu n'a pas tardé.
17:33 On ignore si l'idée vient de l'omniprésente Mimi Marchand.
17:36 Toujours est-il que le locataire de Matignon a pris part à une séance photo habillée comme un adolescent,
17:42 assis sur le perron de son lieu de travail, le tout avec son chien assis entre les jambes.
17:48 La boule de poil, prénommée Volta, est d'ailleurs une femelle que Gabriel Attal voulait selon ses propos,
17:53 voir rester dans son jardin secret.
17:56 En réalité, le jeune premier ministre s'est offert une petite opération séduction
18:01 en expliquant qu'il aimait les animaux et qu'il était enchanté d'avoir récemment adopté cette petite Volta sur Instagram.
18:08 Et oui, on en est là.
18:11 700 000 euros.
18:13 La somme donne le vertige.
18:14 Il s'agit pourtant du montant total soutiré par un présumé escroc à des personnes en état de faiblesse pour des interventions d'urgence.
18:22 Serrure bloquée, chauffage en panne, fuite d'eau.
18:24 L'homme inculpé, un certain Mehdi déjà en détention pour d'autres faits,
18:28 sautait sur toutes les occasions pour arnaquer des personnes en difficulté.
18:32 À la tête de plusieurs sociétés, l'homme aurait escroqué quelques 170 victimes franciliennes
18:38 avec des factures exorbitantes et des services mal réalisés.
18:42 Tous les clients avaient trouvé les sociétés d'intervention en tête de recherche sur les pages jaunes.
18:47 Deux otages israéliens de plus, sains et saufs.
18:51 A Gaza, ça a l'annoncer être parvenu à libérer deux hommes qui étaient retenus par le Hamas depuis le 7 octobre dernier.
18:57 L'opération a eu lieu pendant la nuit à Rafa, dans le sud de l'enclave palestinienne,
19:02 et serait le résultat de la collaboration entre le Sinbet, le service de renseignement intérieur et la police israélienne.
19:08 Une centaine de personnes ont toutefois perdu la vie dans cette opération.
19:12 Le gouvernement de Benyamin Netanyahou se félicite évidemment de ces libérations,
19:16 qui ne doivent toutefois pas mettre sous silence les critiques quant aux conséquences humanitaires
19:20 de la riposte israélienne sur la bande de Gaza.
19:23 En effet, près d'un million cinq cent mille personnes sont actuellement agglutinées dans la ville de Rafa,
19:28 transformées en camps géants et insalubres.
19:31 Les Palestiniens, outre les frappes israéliennes et les combattants du Hamas,
19:34 sont également en proie à la famine et à des risques d'épidémie.
19:38 Alexander Stubbe, nouveau président de la Finlande.
19:43 Le candidat de centre droit, ancien premier ministre de ce pays frontalier de la Russie,
19:48 l'a emporté dimanche avec 51,7% des voix face à Péka Avisto, candidat écologiste indépendant.
19:55 Plus de 70% des 4,3 millions d'électeurs se sont déplacés.
20:00 Comme son concurrent Alexander Stubbe est le tenant d'une ligne dure contre la Russie,
20:04 il soutient un durcissement des sanctions contre Moscou ainsi qu'un rapprochement avec l'OTAN.
20:09 C'est une actualité qui a ému la presse.
20:13 L'ancien premier ministre des Pays-Bas, Dries Van Dakt, et sa femme Eugénie,
20:18 ont eu recours à l'euthanasie, comme le permet la loi néerlandaise.
20:21 Les médias racontent ainsi qu'ils seraient partis ensemble, main dans la main.
20:26 Ce qui aurait pu s'achever dans l'intimité est donc transformé par la presse en opération politique
20:31 pour la promotion de l'euthanasie, légalisée aux Pays-Bas depuis 2001.
20:36 Une fin transformée en spectacle qui devrait sans grande surprise atteindre la France
20:39 pour accompagner la légalisation de l'euthanasie, grande cause de la Macronie.
20:44 Marée noire au Caraïbe après le naufrage d'un mystérieux bateau.
20:50 Au large de Trinité et Tobago, le Gulf Stream, un navire d'une centaine de mètres sans aucun pavillon,
20:56 s'est échoué mercredi dernier.
20:58 Il déverse depuis une importante quantité de pétrole dans les eaux marines.
21:02 Le premier ministre du territoire a expliqué que la situation n'était toujours pas sous contrôle
21:06 et que la décontamination ne pouvait pas encore commencer.
21:10 Cette catastrophe intervient au moment du carnaval, un rendez-vous touristique crucial
21:13 pour le tissu économique des îles situées à quelques 15 kilomètres du Venezuela.
21:18 Le gouvernement a lancé un appel afin d'inciter les habitants à participer aux efforts pour contenir la catastrophe.
21:24 Aucun signe de vie n'a été repéré sur le navire dont on ignore tout, à commencer par sa provenance
21:30 et l'identité de son propriétaire.
21:32 La monnaie unique, une mauvaise idée qui s'exporte.
21:36 Le Niger envisage de partager une même devise avec le Burkina Faso et le Mali.
21:40 Sous prétexte de sortir de la colonisation, le chef militaire au pouvoir à Niamey,
21:45 Abdourahmane Tiani, a ainsi évoqué dimanche une possible entente entre les trois pays du Sahel
21:50 pour sortir du franc CFA et ne plus être ce qu'il nomme, je cite, "la vache à lait de la France".
21:57 Cette déclaration intervient deux semaines après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CDAO,
22:02 la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, organisation qui comprend 15 Etats
22:08 que les trois précités estiment comme étant instrumentalisés par la France.
22:12 Le risque d'une monnaie commune à plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest réside notamment
22:16 dans l'instabilité régionale et au renversement de régimes qui pourraient rapidement menacer une telle initiative.
22:23 Fin tragique pour un champion, l'athlète kényan Kelvin Kipthum,
22:29 recordman du marathon, est décédé dans un accident de la route dimanche.
22:34 Aucun autre véhicule n'était impliqué, l'entraîneur du coureur est aussi mort sur le coup.
22:39 À seulement 24 ans, Kelvin Kipthum avait déjà parcouru le marathon de Chicago
22:43 en 2h35, devenant le premier athlète à passer sous la barre des 2h01
22:49 et battant le record précédent des luttes Kipchoge de 34 secondes.
22:54 En 2022, il avait remporté le marathon de Valence, puis ceux de Londres et de Chicago en 2023.
23:00 Il était bien sûr attendu par tous les amateurs de course à pied pour les Jeux de Paris.
23:05 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
23:12 Dans un instant pour le zoom du jour, Maldelene Melchion, agrégée d'histoire-géographie
23:16 et ancienne élève de l'école Normale Supérieure présente son ouvrage
23:21 à ceux qui nous parlent comme à des enfants, "Mon voyage en septuagénie".
23:25 Il y a des pays, par exemple je pense au Japon ou en Afrique où nos ancêtres,
23:32 les vieillards sont respectés.
23:34 En France, c'est plutôt place aux jeunes.
23:36 On le voit d'ailleurs avec la nomination du nouveau Premier ministre qu'à, je crois, 34 ans.
23:40 Oui, oui, c'est vrai.
23:42 Donc cette disparition du respect dû aux anciens.
23:45 Ça vient, je pense, du fait que nous sommes dans une économie libérale, toute.
23:52 C'est-à-dire qu'il y a eu des dégradations, il y a eu des allées, il y a eu des retours, mais bon.
23:56 Nous sommes dans une économie libérale, donc par conséquent, les personnes
24:00 sont définies en relation avec leur valeur marchande.
24:04 Vous ne produisez plus de valeur marchande.
24:07 Je ne produis plus, je ne crée pas de valeur.
24:10 Donc je n'ai pas de valeur.
24:12 Également au programme de votre soirée, un nouveau numéro de Politique Éco.
24:16 Pierre Bergeron reçoit Jean-François Osolle, ingénieur centralien,
24:20 pour évoquer les dessous de la financiarisation de l'agriculture.
24:23 À présent, c'est le moment de retrouver la chronique "Les Affranchis".
24:26 Ce soir, Philippe Béchat dénonce le racket d'État pour éponger les déficits.
24:31 À présent, c'est la fin de cette édition.
24:33 Merci à tous pour votre fidélité.
24:36 On se retrouve demain. Bonsoir.
24:38 [Générique]

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