• il y a 9 mois
"L'avenir de l'humanité - Essai de futurologie" a pour ambition de prévoir les principales évolutions de l’humanité pour les siècles à venir. Deux scénarios d’évolution de l’UE sont présentés. Comment les guerres vont-elles évoluer ? Quel est l'avenir en matière énergétique après les sanctions contre la Russie ? Quel est l'avenir de la zone euro ? L'euro numérique en préparation à la BCE permettra-t-il un contrôle de vos dépenses par l'Etat ? L’intelligence artificielle sera notamment à l’origine d’une nouvelle révolution des activités intellectuelles. Quelles places occuperont la Chine et l'Inde sur la scène internationale ? Jean-Luc Tari, cadre supérieur dans une grande entreprise française, anticipe les tendances potentielles ayant une certaine probabilité de se réaliser.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:06 Bonjour à tous. Bienvenue dans notre Zoom aujourd'hui en compagnie de Jean-Luc Tari. Bonjour, monsieur.
00:11 Bonjour.
00:12 Jean-Luc Tari, vous êtes cadre supérieur dans une grande entreprise française. Jean-Luc Tari publie cet essai de futurologie
00:20 « L'avenir de l'humanité », retrouvé comme d'habitude sur la boutique officielle de TVL. Alors Jean-Luc Tari sur l'avenir des pays
00:29 de l'Union européenne, vous imaginez deux scénarios, un suicide collectif des peuples par une immigration de peuplement
00:37 ou une prise de conscience de la décadence ambiante. Qu'est-ce qui pourra faire balancer, selon vous, d'un scénario à l'autre ?
00:47 Eh bien c'est la réaction des peuples par rapport à ce qui est proposé. Dans un premier cas, on est dans une dystopie, c'est-à-dire un avenir
00:54 qui me paraît de plus en plus sombre, avec un déferlement migratoire, principalement depuis l'Afrique.
01:03 Il faut savoir que l'Afrique est un continent en pleine explosion démographique, tandis qu'en Europe, on a un taux de reproduction
01:10 qui est inférieur à 2,1 par femme. Donc en fait, statistiquement, à terme, la population européenne va baisser.
01:17 Et à côté, il y a un continent où les femmes ont un taux de fécondité de 4 à peu près, 3 à 4. Donc par un système de vases communicants,
01:25 on peut penser que l'Afrique va se déverser vers l'Europe. Et donc ça va poser quelques petits problèmes aux Européens, évidemment.
01:34 Alors là, la solution, c'est une prise de conscience de ce problème qui est démographique. Il n'y a pas de racisme là-dedans,
01:41 il n'y a pas de xénophobie. C'est une évidence qu'il faudrait prendre en compte. Et je pense que chacun doit prendre ses responsabilités.
01:49 Chaque peuple va devoir prendre ses responsabilités. Soit on continue comme ça et on va vers un suicide civilisationnel, une décivilisation.
01:57 Soit il y a une réaction qui se produit, d'un ou de plusieurs pays qui sont actuellement dans l'Union européenne, pour changer le cours des choses.
02:04 – Et là, vous comptez sur l'esprit révolutionnaire de certains pays, de certains peuples, comme le sont les Russes, les Anglais, les Français ?
02:13 – Alors les Anglais, c'est un bon exemple, ils sont sortis de l'Union européenne. C'est le peuple anglais qui a imposé la sortie de l'Union européenne
02:18 contre les élites anglaises qui n'en voulaient pas. Donc il y a une tradition révolutionnaire qui s'est manifestée à nouveau.
02:24 Et puis la France, évidemment, est un autre pays qui a une tradition révolutionnaire. Donc peut-être que nous sommes à l'aube
02:29 d'une nouvelle révolution française qui va sortir, qui va dégager les élites actuelles, qui sont absolument cosmopolites et non pas patriotiques.
02:36 – Vous n'avez pas peur que les Français aient perdu cet esprit révolutionnaire ?
02:40 – Non, au contraire, je vois des signes à Vancouver d'une nouvelle révolution française, avec notamment les Gilets jaunes,
02:46 qui se sont manifestés il y a quelques années. – Et qui ont été réprimés dans une violence inouïe.
02:50 – Voilà, il y a eu violence, mais peut-être que la prochaine fois, il y aura moins de violence, il y aura plus de succès.
02:56 Et puis très récemment, on a vu les agriculteurs qui ont manifesté, principalement sur les autoroutes,
03:00 encore un signe à Vancouver d'une espèce de bouillonnement du peuple français.
03:05 – Ils ont été repondu chez eux après les annonces et le saupoudrage du Premier ministre Attal.
03:10 – Après, il peut y avoir d'autres événements inattendus qui se produiront pour renverser l'ordre établi que j'appelle cosmopolite,
03:17 c'est-à-dire européiste, voire même mondialiste, une espèce de préférence étrangère.
03:23 – Alors, vous anticipez dans votre ouvrage des tendances potentielles,
03:27 ayant une certaine probabilité de se réaliser, évidemment, vous n'êtes pas Mme Irma, Jean-Luc et Tariq.
03:33 – Oui, je ne suis pas une voyante, oui.
03:34 – Mais vous expliquez quand même qu'à travers la pandémie de Covid-19 qu'on a traversée,
03:39 on peut avoir une idée d'un nouveau type de guerre.
03:43 Alors, est-ce que vous pensez à des guerres bactériologiques, virales ?
03:48 C'est quoi l'avenir des guerres ?
03:50 – L'avenir des guerres, c'est une hypothèse qu'il faut en effet prendre en compte.
03:56 Les virus ou les bactéries potentiellement mortelles,
04:00 donc ça peut être une façon de faire une troisième guerre mondiale, assez efficace, assez radicale.
04:04 Alors, bien sûr, les États qui se lanceraient dans cette initiative
04:07 devraient avoir une industrie pharmaceutique pour produire les vaccins.
04:11 Sinon, leur propre population risquerait d'être annihilée.
04:16 – On a vu en France que Sanofi a beaucoup œuvré à la création d'un vaccin qui n'est jamais arrivé.
04:23 – Voilà.
04:24 Alors, d'ailleurs, l'épisode du Covid-19 nous montre cette perspective.
04:28 Peut-être que ça a été un coup d'essai au niveau mondial,
04:31 c'est-à-dire qu'on a balancé volontairement le Covid-19 en Chine,
04:35 et ce ne sont pas forcément les Chinois qui ont fait une erreur.
04:37 C'est une hypothèse parmi d'autres.
04:40 Au début, on avait parlé du pangolin.
04:42 L'hypothèse la plus probable, officielle, c'est que le virus du Covid-19
04:46 est sorti accidentellement du laboratoire chinois.
04:48 Mais il y a une troisième hypothèse, une tierce puissance,
04:51 à balancer ce virus pour voir comment réagissaient les populations
04:54 et comment on pouvait domestiquer les populations en leur faisant peur.
04:57 Donc là, ça ouvre des perspectives.
04:59 Il y a même des bruits que j'ai vus dans la presse récemment,
05:01 comme quand il y aurait un nouveau virus qui sortirait.
05:04 – Oui, le MS parle déjà de maladie X.
05:06 – Voilà.
05:07 Alors, ce serait incroyable, mais vrai.
05:11 – Alors, dans un avenir plus proche,
05:14 concernant ce conflit à l'est de l'Europe entre la Russie et l'Ukraine,
05:19 vous pensez que ce conflit ne devrait pas dégénérer en conflit atomique.
05:25 Pourquoi vous êtes si sûr ? Pourquoi vous avez ce sentiment ?
05:28 – C'est le plus probable, parce que tout le monde comprend bien
05:30 qu'on ne peut pas défier la Russie.
05:33 La Russie, c'est l'héritière de l'Union soviétique,
05:35 c'est une superpuissance nucléaire.
05:36 Si on la provoque réellement, ils vont peut-être passer aux armes atomiques.
05:42 – Mais comme l'Union européenne continue à financer cette guerre,
05:46 on a injecté 50 milliards supplémentaires.
05:49 À force de provoquer, est-ce que ça ne pourrait pas… ?
05:53 – Je pense que les Russes sont dirigés par des gens qui sont des maîtres en…
05:58 au jeu d'échecs, ils ne vont pas paniquer
06:00 parce que l'Union européenne verse 50 milliards de plus.
06:02 Pour moi, c'est un investissement inutile,
06:04 ça n'empêchera pas l'Ukraine de perdre.
06:06 Et la Russie de gagner.
06:08 En fait, la Russie ne peut pas perdre,
06:09 tout simplement parce que c'est une superpuissance mondiale,
06:12 nucléaire, peut-être même avec des armements chimiques, etc.,
06:15 ou bactériologiques.
06:17 – Et pourquoi cette fuite en avant des dirigeants européens
06:19 de vouloir investir à ce point ?
06:22 – Ils ne veulent pas perdre la face.
06:23 C'est vrai pour la gauche américaine,
06:25 qui sont encore dans la survivance du conflit contre les communistes.
06:29 Pour eux, la Russie s'est restée l'ennemi numéro un,
06:32 alors que le régime communiste s'est effondré,
06:34 mais il y a toujours cette russophobie.
06:37 Puis les Européens sont à la remorque des Américains.
06:40 Beaucoup de pays européens sont membres de l'OTAN,
06:42 c'est une organisation militaire qui est pilotée par les Américains.
06:45 – C'est de la russophobie ou c'est plutôt l'envie pour les Américains
06:48 de ne surtout pas voir se créer une sorte de continuum géostratégique,
06:53 le fameux de Lisbonne à Vladivostok ?
06:56 – C'est plutôt la deuxième hypothèse.
06:58 Il faut absolument empêcher, dans l'esprit des Américains
07:00 puis des dirigeants européens, la Russie de progresser.
07:03 Parce que la Russie a beaucoup perdu.
07:05 Du temps de l'Union soviétique, elle avait un empire dans tous les pays de l'Est,
07:08 tout ça s'est effondré, il ne reste plus que la Biélorussie et l'Ukraine
07:12 qui sont restés dans la sphère russe.
07:14 Et donc la Russie veut récupérer une partie de l'Est de l'Ukraine
07:18 qui est composée de russophones.
07:20 On peut supposer d'ailleurs qu'ils sont russophiles
07:22 et si on leur demandait par un référendum
07:25 s'ils souhaitent être rattachés à la Russie ou rester dans l'Ukraine,
07:28 il est probable qu'ils voteraient pour la Russie.
07:31 Mais ça, les Européens ne veulent pas en entendre parler,
07:33 ils sont dans une guerre froide automatique.
07:36 Une survivance d'une guerre froide qui est potentiellement dangereuse
07:40 si les Russes s'énervent.
07:42 Alors, justement, après avoir parlé de la Russie,
07:44 on va continuer sur question énergétique.
07:47 Vous dites qu'en la matière, l'avenir appartiendra au nucléaire
07:51 et donc à l'électricité.
07:52 Comment, selon vous, fonctionneront les centrales françaises du futur ?
07:58 Alors, soit on continue avec la technologie actuelle
08:01 et on développe le parc.
08:04 Donc la centrale à fission.
08:05 Voilà, c'est ça, c'est ce que j'allais dire,
08:06 on est soit à la centrale à fission,
08:08 soit on opte pour une nouvelle technologie qui est la fusion nucléaire.
08:12 Donc ce système n'est pas encore tout à fait opérationnel.
08:16 C'est le cas de l'EPR.
08:17 Voilà, c'est l'EPR qui est en cours de mise en place très laborieusement.
08:20 Ah, évidemment, en ville, par métier.
08:21 Voilà, oui.
08:22 Donc pour moi, c'est l'avenir.
08:25 Forcément, l'avenir, c'est le nucléaire parce que,
08:27 pour une raison très simple, c'est que les hydrocarbures,
08:29 les réserves d'hydrocarbures ne sont pas éternelles.
08:32 On a à peu près un demi-siècle, 60 ans de consommation de pétrole devant nous.
08:36 Il y a du charbon.
08:37 Ça, c'est très obscur parce qu'on nous interdit de recharger de nouveaux gisements.
08:41 Donc on ne sait pas très bien.
08:42 C'est en théorie, c'est ça.
08:43 Je crois que les pétroliers sont très au courant qu'on a des...
08:46 Ils parlent de milliers d'années,
08:47 mais ils ne se parlent pas trop bruyamment justement pour garder les prix à la hausse.
08:50 De toute façon, plus le pétrole est lointain, profond, plus ça coûte.
08:55 Donc il y a un coût quand même.
08:56 Donc à terme, je pense que l'électricité va remplacer le pétrole.
09:00 Donc on roulera en véhicule électrique, on se chauffera électrique.
09:03 Mais à terme, c'est dans 50, 100 ans.
09:05 Et donc l'énergie nucléaire sera là, avec les EPR,
09:08 si un jour on arrive à les faire marcher.
09:11 Mais pour moi, c'est la voie de l'avenir.
09:13 L'électricité, le nucléaire, le reste, c'est aléatoire.
09:15 – Quand on voit tout ce qu'il faut comme minerais pour faire marcher
09:18 toutes ces batteries de voiture, le lithium, le coltan
09:22 qu'on va chercher dans des conditions épouvantables,
09:23 en République démocratique du Congo par exemple.
09:26 – C'est pas très écologiquement.
09:27 – Le cuivre qu'il va falloir équiper, toutes ces centrales
09:31 pour recharger les voitures sur l'autoroute, ça va être une révolution.
09:35 – Ce n'est pas pour demain, je parle à 50 ans, un demi-siècle.
09:39 C'est sûr, demain, on ne peut pas passer demain à ça.
09:41 En fait, c'est du prévisionnel sur la deuxième partie du XXIème siècle.
09:47 – Vous annoncez aussi que le surendettement de certains pays
09:50 provoquera inévitablement un défaut de remboursement
09:54 des emprunts à échéance.
09:56 Comment les populations des pays concernés,
10:00 c'est principalement les pays de l'Occident,
10:03 peuvent-ils se préparer à ce crash ?
10:06 – Il faut se préparer en diversifiant ses placements,
10:08 pas tout mettre ses avoirs dans une seule et même banque
10:11 qui pourrait faire faillite.
10:13 Parce que les banques, même les grosses banques peuvent faire faillite.
10:15 On a eu un cas récemment aux États-Unis où la banque…
10:19 – Silicon Valley Bank.
10:20 – Voilà, la Silicon Valley est blanque.
10:22 La banque des artistes, elle a bien déposé son bilan.
10:25 Donc elle a été rajoutée par une plus grosse banque.
10:27 Mais en fait, le système est assez fragile.
10:30 Parce que le capitalisme, c'est un pari sur l'avenir perpétuel.
10:33 On fait un investissement, on emprunte,
10:36 mais si ces investissements ne sont pas suffisamment rentables,
10:38 l'entreprise qui a emprunté ne peut pas rembourser les dettes.
10:40 Et la banque qui a prêté se trouve en défaut.
10:43 Elle doit passer normalement en perte de profit,
10:46 une créance qui est désormais irrécouvrable.
10:48 Ce qu'ils ne font pas officiellement, enfin pas toujours.
10:52 Donc ils masquent les bilans des banques
10:54 qui intègrent des créances irrécouvrables,
10:55 qui ne sont pas passées en perte.
10:57 – Oui, hors bilan.
10:58 – Oui, c'est hors bilan, voilà.
10:59 Mais un jour, s'il y a trop d'entreprises qui font faillite en même temps,
11:05 on aura un nouveau krach comparable à celui de 1929.
11:08 – Ou de 2008.
11:10 – 2008, mais 1929 c'est encore pire,
11:12 parce que là il y a eu des millions de chômeurs partout,
11:14 du jour au lendemain.
11:16 Donc c'est la logique du capitalisme.
11:18 Les investissements doivent être rentables,
11:19 sinon il y a des faillites et c'est logique.
11:22 – Vous prévoyez aussi par ailleurs la fin de la zone euro.
11:25 Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, faire advenir cette fin ?
11:30 – Un esprit révolutionnaire dans certains pays.
11:32 – Ça serait une faillite de banque justement,
11:34 qui pourrait mettre la zone euro à terre ?
11:37 – Oui, c'est une possibilité.
11:38 Après, je n'ai pas de boule de cristal.
11:40 Il faut prendre en compte cette hypothèse
11:42 de plusieurs grandes banques qui feraient faillite,
11:45 ou alors de certains peuples qui se soulèveraient.
11:48 Qui diraient "on dégage les cosmopolites,
11:50 les européistes au pouvoir",
11:52 et qui changeraient leur politique radicalement.
11:56 Donc l'avenir reste ouvert sur ce point.
12:00 – Qu'est-ce qu'une fin de la zone euro permettrait
12:02 aux États-nations européens de faire
12:06 ce qu'elles n'ont plus le droit de faire ?
12:09 – En fait, il y a un taux d'échange unique à l'intérieur de l'euro.
12:13 Et donc il y a certains pays qui sont défavorisés par le taux actuel.
12:18 Si on prend l'exemple de l'Allemagne,
12:19 qui a une industrie forte, qui se positionne sur le haut de gamme,
12:22 que le taux de change de l'euro monte, ça ne le dérange pas,
12:24 ça n'empêche pas les exportations allemandes.
12:26 Par contre, il y a certains pays comme les Italiens,
12:28 et puis les Français, qui ne sont pas adaptés
12:32 à un taux de change trop élevé, qui favorisent l'Allemagne.
12:34 Eux, ils sont défavorisés.
12:36 Ils sont défavorisés au point qu'on constate
12:38 une désindustrialisation en Italie, et en France notamment.
12:42 On n'arrive pas à comprendre pourquoi,
12:43 mais en fait, parce que le taux de change ne s'adapte pas,
12:45 ou plutôt est adapté au cas allemand,
12:47 et n'est pas adapté à l'industrie française,
12:50 qui est plus dans le moyen de gamme et le bas de gamme.
12:53 Par contre, la France fait des gros profits
12:55 sur les produits de luxe, le champagne, etc.
12:59 Mais l'industrie française s'effondre.
13:01 Voilà une conséquence de l'euro.
13:02 Et si on sort de l'euro, on va pouvoir avoir un taux de change flottant,
13:05 qui s'adapte pays par pays aux besoins de chaque État-nation.
13:09 – Encore faudra-t-il avoir réindustrialisé la France
13:11 pour pouvoir exporter quoi que ce soit,
13:13 parce qu'aujourd'hui, on n'est plus qu'à 9% ou 10% du PIB français.
13:16 – Oui, ça baisse, ça baisse.
13:18 C'est les faillites d'usines françaises qui s'accumulent.
13:21 Mais bon, il y a une cause cachée, enfin cachée, c'est logique,
13:25 par rapport au taux de change.
13:26 – Vous allez aussi sur la question du progrès technique,
13:29 et vous redoutez de voir apparaître une monnaie
13:31 dont l'utilisation pourrait être contrôlée par les États et les banques,
13:37 avec la mise en place de ce qu'on voit en Chine,
13:40 à savoir un crédit social.
13:41 Qu'est-ce qui vous fait croire qu'en France,
13:43 on pourrait être soumis à la même pression, à la même politique ?
13:50 – C'est le développement d'Internet, par exemple,
13:53 qui favorise une espèce de flicage.
13:56 Si on tape un mot qui n'est pas accepté du point de vue politiquement correct,
14:01 tout de suite, il y a des alarmes qui arrivent, qui remontent.
14:03 On demande de fermer les comptes, ou alors on dit "censurez, auto-censurez-vous".
14:10 Donc en fait, il y a en effet une tentative peut-être de copier la Chine
14:13 avec son crédit social.
14:14 Si vous êtes un bon citoyen, vous avez une bonne cote.
14:16 Si vous êtes un mauvais citoyen, on va vous pénaliser.
14:19 Et notamment un point très important dont on entend parler,
14:23 la suppression des billets de banque.
14:25 Ce serait une grave atteinte à la liberté.
14:27 Parce que si vous n'avez plus de billets de banque,
14:29 et que vous êtes obligé de payer par carte bancaire,
14:32 vous croyez que c'est facile.
14:33 C'est vrai que c'est facile, mais il y a un inconvénient.
14:35 N'importe quel employé de la banque, de votre banque, peut désactiver votre carte.
14:41 Et si les billets de banque ont disparu, si les pièces de monnaie ont disparu,
14:43 vous faites quoi ?
14:44 Vous crevez de faim devant votre supermarché ?
14:46 – Alors Justine Lagarde qui dirige la BCE,
14:49 est en train de lancer son euro numérique,
14:52 tout en nous disant que les pièces et les billets resteraient en circulation.
14:59 – Oui, mais c'est une promesse qui n'engage que ceux qui y croient.
15:03 La prochaine étape, ce serait de dire du jour au lendemain,
15:06 on laisse tomber les pièces et les billets.
15:08 Et ce jour-là, c'est une façon de domestiquer le peuple,
15:12 enfin tous les peuples de l'Union Européenne.
15:14 Ils seraient à la merci des décisions de la banque,
15:16 et au-dessus des banques et des États,
15:18 qui pourraient demander à telle ou telle banque,
15:21 si la banque ne veut pas avoir de problème,
15:23 de désactiver les cartes bancaires des opposants politiques.
15:26 Et les opposants politiques, ils seraient en train d'en rabattre,
15:29 ils ne pourraient pas vivre.
15:31 Ils seraient obligés de demander à des amis
15:33 qu'ils leur prêtent un peu de nourriture.
15:35 Ce serait un moyen de domestiquer les opposants politiques.
15:40 – Sur le plan sociétal, vous dites que selon les progressistes occidentaux,
15:45 selon leur doctrine, la future société idéale devra être uniraciale,
15:50 résultat d'une fusion des Blancs avec d'autres races.
15:54 On voit, c'est le cas dans les couloirs du métro,
15:59 des campagnes publicitaires, souvent, voire systématiquement,
16:03 avec une mise en scène de couples mixtes.
16:07 C'est quoi les objectifs d'un métissage de la société française ?
16:12 – L'objectif principal, c'est de combattre,
16:16 a posteriori, l'idéologie hitlérienne.
16:19 Hitler a dit qu'il y avait une race inférieure,
16:20 qui étaient les juifs, qu'on pouvait exterminer.
16:23 Donc, en fait, nos dirigeants ont peur.
16:24 Ils ont peur de la réapparition d'un nouvel Hitler.
16:28 Et donc, pour conjurer cette catastrophe, de leur point de vue,
16:32 il faut absolument passer vers la société uniraciale,
16:35 c'est-à-dire un mélange des Blancs,
16:37 un mélange avec des Noirs, des Arabes, un petit peu d'Asiatique,
16:40 et vous arrivez à une race de métis.
16:43 Et lorsque vous arrivez à cette race de métis…
16:44 – Non mais on nous vende toujours les bienfaits du multiracial,
16:50 du multiethnique, plutôt du multiculturel.
16:53 – Multiculturel, oui, multiracial, non.
16:56 Mais alors, c'est une projection vers le futur.
16:58 Au bout de deux ou trois générations, c'est un minimum de trois générations,
17:01 il faut arriver, dans leur esprit, à une seule race,
17:04 que j'appelle métissée, une race de métis.
17:06 – C'est ce qu'avait raconté Richard Koudeneuf-Kalergi
17:09 dans ses plans pour l'Europe, une Europe métissée.
17:14 – Et ça, c'est fondamental, parce que dans une Europe
17:16 où il y a une seule race de métis,
17:17 eh bien, on est au paradis antifasciste,
17:19 parce que le nouvel Hitler ne peut pas réapparaître
17:21 avec une seule race de métis.
17:23 Alors, il y a un autre Jean-Luc qui parlait de créolisation,
17:25 eh bien, il a dit la vérité.
17:26 Moi, je parle de métis, lui, il parle de créolisation,
17:28 mais c'est l'objectif à atteindre.
17:30 Et il faut bien comprendre que c'est un impératif.
17:32 Ce n'est pas une option, dans leur esprit, c'est impératif,
17:34 c'est quasiment un ordre religieux, c'est comme ça, puis pas autrement.
17:39 Si on est vraiment dans l'antifascisme obsessionnel, anachronique,
17:43 il faut absolument arriver à cet objectif.
17:46 Et c'est un objectif à 50 ans, à 100 ans, mais ils ont le temps devant eux.
17:51 Par contre, à court terme, ils ont peur,
17:53 parce qu'en fait, ils font venir des races différentes,
17:56 et cette situation, elle favorise la réapparition du nouvel Hitler.
17:59 Si vous avez plusieurs races sur un même territoire,
18:00 vous retrouvez le cas de figure de Hitler,
18:03 qui peut racialiser telle ou telle race.
18:05 Et donc, c'est ça qui leur fait peur, c'est pour ça qu'ils sont arrogants,
18:07 ils sont condescendants, ils ont peur.
18:10 Et donc, au lieu de freiner, ils accélèrent.
18:13 Ils y vont, ils y croient, on y va.
18:15 – On évoquait tout à l'heure le progrès technique,
18:17 il faut évidemment parler de la révolution cognitive,
18:20 vous en parlez aussi dans votre ouvrage.
18:22 Comment va évoluer le rapport de l'homme à la machine
18:25 dans les années qui viennent, selon vous ?
18:28 – Alors bon, là, il y a une certaine incertitude.
18:32 C'est vrai que l'homme pourrait éventuellement
18:35 créer des robots plus perfectionnés,
18:39 qui sortiraient des usines de fabrication, des usines automobiles,
18:42 des automates, des robots qui feraient le service dans les cafétérias,
18:47 des robots qui seraient baby-sitters,
18:49 des robots qui seraient des prostituées,
18:53 qui seraient en fait des humanoïdes,
18:55 qui auraient une forme humaine et qui pourraient satisfaire
18:57 un certain nombre de services dans le tertiaire.
19:00 Donc ça, je pense que c'est l'avenir,
19:01 parce qu'il y a des progrès évidents dans la robotique.
19:05 – Je crois que Tesla a déjà préparé son robot à fabriquer à la chaîne,
19:10 et qui serait prochainement, je crois que c'est 2026 ou 2030…
19:14 – Ça veut dire demain, c'est très récent.
19:16 – …mis sur le marché de robots produits en chaîne, à la chaîne.
19:18 Non, mais ça, je pense que c'est l'avenir, d'ailleurs ça commence,
19:21 donc ça va continuer.
19:23 – Vous faites des projections aussi sur la scène internationale,
19:27 vous voyez l'Inde jouer un rôle primordial
19:31 en la voyant arriver en tête du classement des puissances mondiales,
19:36 à quoi est-ce qu'on peut s'attendre avec une Inde,
19:38 première puissance mondiale devant la Chine ?
19:42 – Alors, vous avez bien cité également la Chine et l'Inde,
19:44 en fait ce sont deux super puissances qui sont en train de monter,
19:49 tandis que les pays occidentaux comme les États-Unis,
19:52 le Royaume-Uni, la France sont un peu en train de décliner.
19:55 Alors pourquoi elles vont continuer à progresser ?
19:58 Pour une raison démographique.
19:59 Les deux États ont 1,4 milliard d'habitants,
20:03 tandis que les autres, les Français 66, les Anglais à peu près la même chose.
20:09 Donc quand on a 1,4 milliard d'habitants,
20:12 il est plus facile d'arriver à avoir un gros PIB,
20:14 si on gère correctement l'économie.
20:17 Et donc je dis que l'Inde va passer devant la Chine,
20:19 d'abord démographiquement, mais aussi économiquement.
20:23 C'est une super puissance de demain parce qu'elle n'est pas engoncée dans le communisme.
20:27 En fait les Chinois se pénalisent en restant accrochés à leur idéologie communiste.
20:31 – D'un point de vue économique, ils ont adopté les lois du capitalisme,
20:35 ils sont dans l'OMC depuis 2001.
20:37 – Oui, parce que ça les arrange d'exporter.
20:39 – Mais dans le pays, il n'y a pas d'initiative privée.
20:43 – D'accord.
20:44 – Sauf un petit peu à Hong Kong, d'ailleurs où ça chauffe un peu là.
20:48 Donc l'Inde, la Chine, ce sont des super puissances démographiques.
20:55 Et ce poids, si l'économie est bien gérée,
20:57 peut se transformer en super puissance économique.
21:00 – Et vous voyez le centre de gravité économique passer de l'Atlantique à l'océan Indien.
21:06 Il est aujourd'hui dans le Pacifique, il était hier dans l'Atlantique,
21:10 il serait demain dans l'océan Indien, ce centre de gravité économique mondial.
21:13 – Oui, il basculerait vers le Pacifique.
21:14 Alors les États-Unis devraient quand même garder sur la côte ouest du dynamisme.
21:21 Mais de l'autre côté, Chine et puis Inde, ce sont des pays qui ont un avenir.
21:27 – Les Chinois, sous administration communiste depuis 1949,
21:32 vous imaginez un jour le peuple se retourner contre le régime chinois ?
21:38 – Je pense que c'est le sens de l'histoire, de renverser les dirigeants communistes.
21:43 Ça s'est déjà vu en Europe, en 89-91.
21:47 Donc pourquoi pas la Chine ?
21:49 Je pense que la Chine est la prochaine puissance qui va s'effondrer.
21:54 Les communistes devront tôt ou tard laisser la place,
21:56 parce que c'est anachronique le communisme.
21:58 Alors, bientôt, ça peut être dans 50 ans.
22:01 On est toujours sur des projections, c'est pas demain, c'est pas l'année prochaine.
22:06 Disons, à la fin du XXIème siècle, ça devrait être réalisé.
22:10 – Vous évoquez aussi la fascination que les populations du monde
22:15 garderont pour l'American way of life, le rêve américain.
22:20 Quand on voit le déclin aux États-Unis, la dette, le chômage,
22:24 le nombre de personnes qui vivent en marge de la société,
22:26 le nombre de personnes qu'on voit déambulant,
22:30 drogués aux eaux piacées dans les rues des grandes villes,
22:33 comment vous imaginez que ce monde, ce rêve à l'américaine puisse subsister encore ?
22:40 – Je crois qu'il va subsister malgré tous les constats que vous venez de faire,
22:44 pour une raison très simple, c'est que les gens en Europe,
22:47 ou ailleurs d'ailleurs, en Afrique, au fin fond de l'Asie,
22:50 ils ne regardent pas les taux de chômage,
22:52 ils ne regardent pas les problèmes que vous avez cités,
22:55 ils regardent ce que donne Hollywood, le rêve hollywoodien,
22:59 ils voient des films, ils voient des séries américaines
23:02 où les gens sont bien habillés, ils habitent dans des résidences
23:06 avec deux enfants, un garage, des belles…
23:10 – C'est le mythe quoi, l'entretien du mythe.
23:12 – Ça fait plaisir et c'est une source d'espérance pour les gens
23:15 qui ont un niveau de vie bien inférieur,
23:18 se disent "ben c'est possible dans un état de vivre de cette façon,
23:20 de vivre le rêve américain".
23:22 Et c'est un rêve, il ne faut pas leur enlever ce rêve.
23:25 D'ailleurs il peut se produire, là aussi, pas du jour au lendemain,
23:27 mais ça peut arriver, en travaillant et en adaptant en leur pays
23:32 les recettes de l'économie de marché.
23:34 – Alors vous nous décrivez quand même dans votre livre Jean-Luc Thary,
23:37 une modification, une évolution des guerres,
23:40 des guerres qui pourraient être plus brutales,
23:42 avec des bombes bactériologiques virales, un krach économique à venir,
23:49 c'est quoi pour vous aujourd'hui les raisons de garder espoir ?
23:54 – Garder espoir c'est assez simple, il y a toujours une porte de sortie.
24:00 Alors c'est vrai qu'il y a un risque qu'il ne faut pas nier,
24:04 d'une troisième guerre mondiale virale,
24:06 parce que c'est bien pratique de balancer un virus,
24:10 on ne sait pas trop qui l'a balancé,
24:11 on peut le balancer de façon assez discrète,
24:13 un nouveau virus qui contaminerait toute une partie de la population,
24:16 enfin de pays éloignés, jugés indésirables.
24:19 Ce qui veut dire d'ailleurs un point très important,
24:21 c'est que les grandes puissances de demain,
24:23 elles devront avoir l'arme nucléaire, on en a parlé,
24:25 mais aussi elles devront avoir l'arme virale et bactériologique,
24:28 et elles devront produire des vaccins,
24:30 pour protéger leur propre population, sur leur territoire,
24:33 il ne faut pas qu'il y ait de décentralisation,
24:36 de grandes productions de virus ou d'anticorps etc.
24:40 – Des vaccins qui soient vraiment des vaccins.
24:42 – Voilà, donc pour moi, une troisième guerre mondiale virale,
24:45 c'est une possibilité, qu'il ne faut pas négliger, ou bactériologique.
24:50 – Mais moi je vous parlais d'espoir, j'en ai eu tâche pour la fin.
24:53 – L'espoir c'est en effet qu'il y ait une prise de conscience du danger,
24:57 et les populations se diraient "non, ce n'est pas acceptable".
25:01 Si par exemple, ce qui nous font peur, les Chinois ou les Russes,
25:06 ont conscience, les peuples ont conscience de ce danger,
25:10 ils pourraient demander à leurs dirigeants de faire attention.
25:12 – Les Français ont peur de la Russie, des Russes et des Chinois, vous pensez ?
25:15 – Non, on n'a pas peur, puisque l'Union Européenne vient de voter
25:19 pour 50 milliards de soutien à l'armée ukrainienne.
25:23 Alors ce n'est pas un investissement très brillant,
25:25 parce qu'à mon avis, on l'a déjà dit, la Russie ne perdra pas.
25:29 Mais il ne faut pas désespérer, si tous les peuples de l'Union Européenne
25:34 comprennent qu'ils sont embarqués dans un mauvais espace,
25:37 on est encore en démocratie, ils vont faire pression sur les dirigeants européens
25:40 pour dire "bon ça suffit, 50 milliards de perdus,
25:43 vous n'allez pas continuer comme ça tous les ans".
25:46 – Jean-Luc Thary, votre ouvrage, c'est "L'avenir de l'humanité,
25:50 un essai de futurologie" édité chez Godefroy de Bouillon,
25:54 à retrouver sur la boutique de TVL, excusez-moi.
25:58 Merci à vous, monsieur.
25:59 [Générique]

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