LDF_200224_Dynalips_LAbel

  • il y a 7 mois

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00:00 [Musique]
00:10 Bonjour et bienvenue sur InvestirTV dans notre émission Levé de Fonds où les entrepreneurs en recherche de financement viennent nous proposer leurs projets.
00:17 Aujourd'hui en visio depuis Nancy, c'est Louis Abel, le cofondateur de Dynalypse, une animation labiale automatisée par l'IA.
00:29 Louis, bonjour. Bonjour.
00:32 Alors c'est quoi exactement une animation labiale ?
00:38 Alors c'est dès que vous allez voir un personnage en 3D parler, par exemple dans un film ou un jeu vidéo, une série d'animations pour enfants, n'importe quoi,
00:46 il va falloir animer ses lèvres par rapport à la parole.
00:49 C'est là que notre technologie intervient puisque normalement vous devez animer ses lèvres de façon manuelle.
00:56 Vous avez un animateur qui va passer des semaines voire des mois sur une animation.
01:00 Là on remplace ça, enfin je veux dire on va venir en complémentarité de l'animateur par une intelligence artificielle qui va faire passer ce travail qui peut durer des mois, quelques minutes, une après-midi de travail on va dire.
01:15 Ça n'a rien à voir avec le doublage de film ?
01:17 Non du tout, on travaille dans le virtuel donc on est vraiment sur de la 3D, on n'est pas sur des images déjà enregistrées.
01:23 D'accord, alors est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu de votre parcours personnel, de celui de votre associé ?
01:28 Qu'est-ce qui vous a conduit à créer cette entreprise Dynalypse ?
01:32 Alors moi personnellement déjà je suis doctorant également à l'université de Lorraine en parallèle de la création de la société.
01:39 Et je suis supervisé par Slim Mouni qui est le dirigeant de la société actuelle.
01:45 Et on a également un troisième cofondateur qui s'appelle Théo Biasuto qui est lui le créateur de la technologie pendant sa thèse.
01:53 Et donc voilà on est trois chercheurs issus de l'université de Lorraine et on a vite vu justement que cette technologie pouvait s'appliquer au monde du jeu vidéo et de l'animation en global plutôt que simplement rester dans un placard de recherche en université.
02:08 Donc on s'est dit il faut lancer. Moi je voulais déjà participer à une startup en arrivant dans ma thèse.
02:15 Je ne pensais pas qu'on allait la lancer comme ça mais il fallait prendre l'aventure, on l'a saisi et on est en plein dedans.
02:23 Alors en regardant votre dossier, je voyais que vous étiez seul en France, qu'il y avait très peu d'entreprises comme ça dans le monde.
02:30 Pourquoi ? C'est parce que c'est compliqué ou parce que c'est en fait un tout petit marché ?
02:34 Non au contraire le marché est assez colossal, le jeu vidéo, l'animation c'est quand même énorme.
02:40 On parle de vraiment de centaines de milliards d'euros, notamment en France qui est un pays assez majeur dans le monde de l'animation.
02:47 Mais c'est surtout la difficulté. Là on parle d'une technologie d'intelligence artificielle qui sort de laboratoires de recherche.
02:54 Ce n'est pas à la portée forcément de tout le monde de pouvoir développer de telles technologies et de les commercialiser.
03:00 C'est vraiment quelque chose d'assez poussé, il faut avoir des compétences.
03:04 Nous on est trois chercheurs spécialisés dans ce domaine, on enlève une de ces trois personnes, on n'est pas en capacité de faire cette technologie.
03:10 D'accord, c'est facilement protégeable ? Ça se brevette ? Comment ça se protège votre ?
03:16 Alors à la base on avait prévu de faire un brevet qu'on a abandonné.
03:21 L'idée c'est qu'en fait les brevets dans l'intelligence artificielle ça peut être plus dangereux que protecteur.
03:27 Tout simplement parce que vous allez délivrer les détails de votre technologie forcément,
03:31 et que le plagiat en intelligence artificielle c'est assez compliqué à prouver.
03:36 Typiquement si quelqu'un copie une autre technologie, comment on le détecte, comment on le prouve, ça devient dangereux.
03:44 Donc tout simplement en se résistant de ne pas breveter la technologie, on la protège de cette manière.
03:49 On a fait des dépôts de codes auprès de l'app, mais ça n'ira pas plus de ce côté là.
03:57 D'accord, ok. Alors au niveau à cet avancement, au niveau techno, vous êtes au point, il faut encore chercher ?
04:03 Non, on est totalement au point sur la technologie actuelle qui permet d'animer des personnages automatiquement.
04:09 On veut aller plus loin, c'est là où justement on veut faire plus que ce qu'on a déjà.
04:14 Mais la technologie actuelle est en commercialisation. On a fait un test avec plusieurs studios,
04:20 des studios de jeux vidéos et d'animation pendant cette dernière année.
04:26 Et là, fin du mois, on va passer en commercialisation publique. Donc cette technologie est prête.
04:31 Alors justement, avant de venir sur pourquoi vous levez les fonds, au niveau de vos clients,
04:36 c'est quel type de client et quel process de commercialisation auprès de ces clients ?
04:42 Alors il y a plusieurs typologies de clients. La plus évidente, c'est les studios de jeux vidéos et d'animation
04:48 qui, eux, ont une commercialisation à l'utilisation. C'est une plateforme SaaS, donc Software as a Service.
04:55 Les gens veulent animer 10 minutes de parole, ils payent pour 10 minutes d'animation. C'est aussi simple que ça.
05:01 Derrière, ils vont payer un prix à la seconde. Un autre cas d'usage un peu dans la même vague,
05:11 ça va être les studios de jeux vidéos. Quand ils vont vouloir proposer des jeux qui intègrent, par exemple,
05:17 notre technologie en illimité dans leur jeu, là, cette fois, on va parler d'On-Premise.
05:23 On va leur proposer un serveur à eux directement, leur mettre la technologie déployée chez eux.
05:28 Et là, on est sur des paiements plus selon le contrat, avec des abonnements potentiellement mensuels,
05:37 un offre-fond de déploiement, ce genre de commercialisation. Et derrière, on a des clients qui sont un peu plus variés.
05:44 On est aussi sur du marketing, de la communication, parce qu'on fait de la production de vidéos derrière
05:48 grâce à cette technologie. Vraiment, dès que vous pouvez avoir un personnage 3D qui va parler,
05:53 notre technologie va pouvoir s'y intégrer. Ça comprend également des chatbots, par exemple,
05:58 pour de l'assistance de clients dans des banques, dans des assurances. C'est très, très large.
06:03 D'accord. Évidemment, bientôt, les présentateurs télé, donc il n'y aura plus qu'à taper le texte.
06:07 Et puis, c'est l'animation qui vous prendra les détails.
06:10 On s'y dirige.
06:11 OK. Alors, vous disiez que vous vouliez aller plus loin. Donc, qu'est-ce que vous voulez faire
06:15 et quels sont vos besoins en financement pour cela ?
06:20 Alors, on essaye de lancer deux projets actuellement. Le premier qui nécessite actuellement 100 000 euros,
06:26 donc le plus petit, ça va être de développer la même technologie, mais en temps réel.
06:31 C'est-à-dire qu'actuellement, il faut que la personne ait parlé, on l'enregistre et on l'anime.
06:36 L'objectif de cette technologie, ça va être de, en même temps que la personne parle, l'animer.
06:41 Donc là, on va être sur des besoins justement de chatbots avec une réponse beaucoup plus rapide.
06:47 On a des prototypes qui sont un peu lents parce que forcément, il faut attendre que la personne parle un moment,
06:53 que le texte soit généré, que l'audio soit généré. Bref, pour certains, ça peut aller.
06:57 Pour beaucoup, ça ne peut pas aller. Donc, c'est le premier projet.
07:01 Ça s'intègre aussi dans les jeux vidéo. Les joueurs vont parler dans leur micro.
07:04 Leur personnage va être animé en même temps qu'eux. Donc là, on ouvre carrément un marché.
07:09 Et le deuxième projet qui était un peu plus conséquent, ça va être de proposer cette technologie dans toutes les langues possibles.
07:16 C'est un projet assez ambitieux. Là, on demande plutôt 500 000 euros puisqu'on va avoir un projet de R&D qui est assez conséquent.
07:23 La technologie actuelle, on l'a créée en français, anglais et allemand.
07:28 Le problème, c'est que pour ajouter une nouvelle langue, c'est très long. C'est un processus qui est compliqué.
07:33 Là, on veut passer sur un modèle qui est capable de tout les gérer en même temps.
07:37 C'est-à-dire que vous voulez rajouter un patois français un peu obscur, il vous suffirait de quelques données,
07:44 d'un fragment de données et ne pas nécessiter un réentraînement d'une intelligence artificielle entière.
07:49 Pour conclure, avez-vous un message particulier à destination de tous les investisseurs qui nous regardent et nous écoutent ?
07:57 D'avoir foi en nous. C'est-à-dire qu'on arrive un peu de nulle part, sorti de l'université de Lorraine,
08:04 mais on a une technologie qui marche. On peut totalement faire des démonstrations.
08:08 On est sur un marché qui est en pleine expansion. La production d'animation s'est bloquée.
08:15 Il n'y a pas assez de monde pour produire le contenu que les gens demandent.
08:19 L'intelligence artificielle, c'est le moment d'investir dedans.
08:23 Donc, ayez foi en nous.
08:26 J'espère pour vous. Merci en tout cas d'être venu nous présenter ce projet qui est pointu,
08:31 mais qui dénote en tout cas des projets habituels que nous voyons passer sur le levée de fonds.
08:37 Je vous souhaite un grand succès pour AudienLibs.
08:39 Tous les investisseurs intéressés peuvent contacter directement Louis ou contacter la chaîne qui transmettra les coordonnées.
08:44 Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur InvestirTV avec de nouveaux projets de récré investir.
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