Le nombre des interruptions volontaires de grossesse augmente

  • il y a 7 mois
Avec Pr Israël Nisand, gynécologue-obstétricien à l’Hôpital Américain, Auteur de “Parler Sexe, comment informer nos ados” (Editions Grasset)

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2024-02-29##

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Transcript
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio vous explique.
00:03 Bah justement, qu'en est-il de l'avortement aujourd'hui en France ?
00:07 Alors qu'on vient de le dire, le feu vert a été donné pour l'inscription d'IVG dans la Constitution.
00:11 Nous sommes avec l'un des meilleurs spécialistes, le professeur Israël Nisan,
00:16 gynécologue obstétricien à l'hôpital américain et auteur de "Parler sexe, comment informer nos ados".
00:23 Bonjour professeur Nisan.
00:25 - Bonjour.
00:26 - Bonjour. Alors venons-en justement à l'avortement en France.
00:31 Est-ce que c'est en hausse ou en baisse ces dernières années ?
00:35 - C'est hélas un peu en hausse, puisque l'année dernière on a enregistré 232 000 IVG,
00:42 donc il y a une légère hausse qui se continue depuis pas mal d'années.
00:46 - Oui. Et pourquoi selon vous ? Parce qu'il y a la contraception quand même qui est développée.
00:51 Est-ce qu'il y a une explication ?
00:54 - Il n'y a pas vraiment d'explication et la contraception n'est pas en balance contre l'IVG,
01:02 c'est-à-dire que même si la disponibilité de la contraception est grande dans notre pays,
01:08 il n'en reste pas moins que l'IVG est un droit et que comme il y a plus de femmes au dénominateur de l'équation,
01:18 et il y a plus d'IVG, le nombre d'IVG a légèrement augmenté ces derniers temps.
01:23 - Oui, ça a légèrement augmenté et je crois qu'une femme sur trois, c'est ce que j'ai vu comme chiffre,
01:29 ça me semble quand même beaucoup, a eu recours à l'avortement au cours de sa vie.
01:34 Vous confirmez ou pas, Professeur Nézan ?
01:36 - Je confirme et je pense que dans notre pays on a fait ce qu'il fallait en termes de prévention.
01:43 On peut dire, si on est dans la suite de Simone Veil, qu'aucune femme n'a recours à l'IVG, le cœur léger,
01:52 et quand on regarde le nombre d'IVG, en particulier chez les mineurs, pour manque d'information,
01:59 on pourrait véritablement ajouter au volet institutionnel qui vient de se produire dans notre pays,
02:07 un volet de prévention, c'est-à-dire d'information dans les écoles des jeunes avant de commencer leur sexualité.
02:14 - Oui, et ça, vous estimez qu'on ne fait pas suffisamment aujourd'hui ? On a relâché entre guillemets la prévention ?
02:22 - On ne l'a pas relâché, on ne l'a pas mise en œuvre.
02:25 On a une loi depuis 2001 d'information à la sexualité, à la vie affective, de trois heures par année d'âge,
02:33 depuis le CP, on n'y applique pas.
02:36 Et donc, on est quand même en France avec une très bonne loi qui reste pour décorer les étagères des ministères.
02:45 Donc, il y a de très nombreuses personnes et du bénévolat un peu particulier qui essaie de limiter le défaut d'information
02:54 qui auberge la vie des femmes, ce n'est pas les hommes qui sont obligés d'aller faire une IVG.
03:00 Et ce défaut d'information, il reste constant, il n'y a pas d'information systémique des jeunes en amont de leur vie sexuelle.
03:10 - Oui, c'est ça. Alors, sur l'acte en tant que tel, c'est une minorité de professionnels qui pratiquent l'IVG.
03:18 Pourquoi selon vous, professeur Israël Nizan ?
03:21 - Non, je ne pense pas qu'on puisse dire cela. Depuis 45 ans que je dirige des services, je n'ai pas vu de jeunes internes faire valoir deux clauses de conscience.
03:35 Et selon l'organisation des services, il n'y a pas d'objection, comme c'est le cas en Italie où il y a énormément de médecins qui font valoir la clause de conscience.
03:47 Ce n'est pas le cas du tout en France.
03:49 - Non mais je parle de gynécologues, de personnes beaucoup plus spécialisées.
03:52 - Je parle aussi de gynécologues.
03:54 - De gynécologues, d'accord.
03:55 - Il y a beaucoup de médecins généralistes qui s'impliquent et des sages-femmes.
04:00 Et donc, il y a énormément de professionnels qui n'ont rien contre l'IVG et qui la pratiquent.
04:07 - Merci beaucoup professeur Israël Nizan sur cette inscription de l'IVG dans la Constitution, à priori, à partir de la semaine prochaine avec cette réunion du Congrès.
04:18 Et vous, vous le dites, vous insistez beaucoup là-dessus, il faudrait renforcer quand même aussi la prévention et l'information,
04:24 notamment dans l'éducation sexuelle à l'école, puisqu'elle est développée en fait aujourd'hui.
04:29 Dans un instant, il est 7h51. Dans un instant, Guy Carlier.
04:33 Que nous réserve-t-il encore ce matin ? Surprise !

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