• il y a 8 mois
DB - 05-03-2024

Category

📺
TV
Transcription
00:00 Bonsoir. Vous vous souvenez de cette starlette assassinée dans un jardin public dont nous
00:13 avons parlé hier. Nous avons vu sa photographie sur laquelle elle est blonde. Maintenant,
00:21 rappelez-vous ce que vous avez vu et entendu.
00:24 Vous n'avez trouvé aucun indice naturellement ?
00:26 Oh pas grand chose, monsieur le commissaire. Tenez son sac. J'en ai examiné le contenu.
00:30 Rien d'intéressant.
00:32 Ah, ses lunettes en plein de soleil. Ses souliers, pointure 37.
00:38 Ses gants.
00:43 Et ça ?
00:44 C'est son foulard. Elle l'avait noué autour de la tête.
00:48 Comment était-elle, cette fille, physiquement, je veux dire ?
00:54 Elle était assez grande, brune.
00:57 Ah, puis jolie. Ah, jolie. Donc, du succès auprès des hommes.
01:00 Bien. Reprenons tout cela. D'abord, au moment de sa mort, elle était brune, a dit l'inspecteur.
01:12 Elle portait des lunettes, un foulard. Voici les lunettes. Et voici le foulard.
01:32 Et voilà.
01:42 Voici donc Gloria London, telle que Jacques Mercier prétend l'avoir vue dans le jardin public.
01:48 Et voilà la photographie d'après laquelle il l'aurait reconnue.
01:55 Impossible, naturellement. En fait, il la connaissait bien avant le jour du crime.
02:02 Il en était tombé amoureux. Amoureux comme peut l'être un garçon de son âge.
02:07 La stardette l'avait éconduie, s'était moquée de lui. Alors il s'était procuré un pistolet.
02:14 Craignant que la police ne retrouve sa trace, il avait imaginé cette histoire rocambolesque d'une dispute entre Gloria London et une inconnue.
02:22 Malheureusement, c'est ce qu'il perdit. Comme le fit très justement remarquer le commissaire de police lors de son procès, il avait manqué de psychologie.
02:36 (Musique)
03:00 Il ne faudrait pas croire que les truands, comme on dit, fuient toujours la police.
03:06 Il leur arrive quelquefois, au contraire, d'aller au devant d'elle. Mais ce n'est jamais sans de bonnes raisons.
03:14 Je vous dis que c'est urgent. J'ai besoin de voir le commissaire Le Grand tout de suite.
03:23 Dites-lui que Francis Morella a des choses à lui dire et que ça ne peut pas attendre.
03:28 Il a autre chose à faire, le commissaire.
03:30 Enfin, on va lui poser la question.
03:45 (Musique)
04:06 Suivez-moi.
04:07 Qu'est-ce que j'avais dit ?
04:08 (Musique)
04:16 Monsieur le commissaire, arrêtez-moi.
04:19 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Tu as encore fait des bêtises ? Tu m'avais pourtant promis de rester tranquille.
04:28 C'est vrai, monsieur le commissaire. Mais cette fois-ci, je suis pour rien, je vous le jure.
04:31 Tu parles.
04:32 Assieds-toi.
04:36 Vous ne me voyez pas.
04:38 Ah, comme toujours.
04:40 Je t'écoute. Mais je te préviens que je n'ai pas beaucoup de temps à perdre.
04:47 Alors, qu'est-ce que tu as encore fait ?
04:50 Rien du tout. Parole d'homme.
04:52 Je voudrais quand même aller en prison.
04:54 Tu répètes un peu ?
04:56 Je voudrais aller en prison. Et avec une prison, je serai pénable, monsieur le commissaire.
05:00 Dis-moi, tu m'en fous ou quoi ?
05:03 Je n'oserai pas, c'est du sérieux. Je n'ai pas l'air de te faire rigoler.
05:07 Mais de toute façon, je vous dis que ça va mal finir si vous me parfourez en dos tout de suite.
05:10 Qu'est-ce qui va mal finir ?
05:13 Tu ne veux pas m'expliquer un petit peu, non ? Moi, j'aime bien te comprendre.
05:18 Voilà. Il y a un type qui a juré de me buter, il me cherche partout pour me flinguer.
05:23 Oui, mais ça...
05:24 C'est une troupe, il y avait sur le nom de mort.
05:26 Tu avais bien deviné, figure-toi. Sans nom.
05:30 Ne me demandez pas ça, monsieur le commissaire.
05:32 On n'est pas sans nom. Je suis bien ce que vous voulez, mais je ne suis pas un donneur.
05:36 Comme tu voudras. Si tu préfères mourir avant l'âge, libre-toi.
05:40 Je ne peux pas donner un copain.
05:43 Tu m'as dit qu'il voulait te descendre. Tu appelles ça un copain ?
05:47 Ça ne change rien.
05:49 Alors, je me demande ce que tu es venu faire ici.
05:53 Allez, pas ta manière. Son nom.
05:59 Le Boeuf.
06:00 Marcel.
06:02 Je connais.
06:03 Un joli coco avec un drôle de palmarès.
06:07 À ta place, je me méfierais.
06:10 Justement, mettez-vous à ma place. Il y a seulement cinq minutes, monsieur le commissaire.
06:13 Qu'est-ce que tu lui as fait ?
06:18 Rien. Je lui ai pris sa femme.
06:21 Rends-la lui.
06:23 C'est trop tard. Il a juré de me descendre.
06:25 Je le connais, il ne changera pas d'idée. Il va jusqu'au bout.
06:28 Je ne lui en veux pas. C'est lui qui m'en veut.
06:31 Tu as fait un petit voyage à l'étranger ?
06:35 À quoi ça sert à lire ? On voit bien que vous ne le connaissez pas.
06:39 Il est capable de me retrouver n'importe où.
06:41 C'est le type qui a dû faire le tour du monde pour flinguer un mec qui nous ramassait sur le pied.
06:46 Qu'est-ce qui t'a pris de lui soulever sa femme ?
06:49 Tu ne pouvais pas en choisir une autre. C'est pourtant pas ça qui manque.
06:52 Les sentiments, monsieur le commissaire. On ne peut rien prendre.
06:55 C'est la fatalité, quoi.
06:57 Ça, je comprends bien.
07:01 Tu es dans le joli drap.
07:04 Et si vous ne me faites pas fourrer un dos tout de suite, il aura ma peau, c'est sûr.
07:09 Y a que d'autres que je pourrais dormir tranquille.
07:11 Mais les prisons sont parfaitement saffées, dis-toi.
07:14 Une prison, ce n'est pas un hôtel.
07:16 En fait, seulement un mois ou deux.
07:18 Vous trouverez bien quelque chose.
07:20 Pas question.
07:22 Vous aurez ma mort sur la conscience, hein ?
07:28 Si tu n'as rien d'autre à me dire, je t'assieds.
07:34 Tire-toi avant que je me mette vraiment en colère.
07:48 Tire-toi avant que je me mette vraiment en colère.
07:50 Tire-toi avant que je me mette vraiment en colère.
07:52 Tire-toi avant que je me mette vraiment en colère.
07:54 Tire-toi avant que je me mette vraiment en colère.
07:57 [Bruit de porte qui s'ouvre]
07:59 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:18 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:20 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:24 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:28 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:32 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:36 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:48 [Bruit de porte qui s'ouvre]
08:50 [Bruit de porte qui s'ouvre]
09:16 [Bruit de porte qui s'ouvre]
09:18 [Bruit de porte qui s'ouvre]
09:28 Police !
09:34 C'est vous, Monsieur le Commissaire ? Je suis bien content.
09:36 Vous pouvez être tranquille, je ne me défendrai pas,
09:38 mais vous ne pourriez pas lui demander d'adranger son artillerie ?
09:41 C'est ça.
09:42 Quand j'ai entendu les coups de feu, Monsieur le Commissaire,
09:44 j'ai pris mon pétard et je suis sorti.
09:46 J'ai vu ces individus qui couraient vers moi.
09:48 Je n'ai aucune peine à arrêter.
09:50 Bien fait.
09:51 Je peux baisser les bras, je commence à avoir la crampe.
09:54 D'accord, mais reste tranquille, sinon...
09:57 Vous n'avez pas besoin d'avoir peur.
09:59 Je ne me sauverai pas.
10:00 Je n'ai rien à me reprocher.
10:02 C'est un cas de légitime défense,
10:06 parce que le Marseille, il ne m'aurait pas loupé, lui.
10:08 Et il s'en est fallu d'un poil.
10:10 Maintenant que tu l'as supprimé, tu vas pouvoir dormir tranquille.
10:13 Oui.
10:14 Tu as envie d'aller en prison, tu vas être servi, c'est moi qui te le dis.
10:17 En prison, mais pourquoi ?
10:19 Je n'ai rien fait de mal.
10:20 Je me suis défendu, un poil, c'est tout.
10:22 N'importe qui n'aurait fait autant à ma place.
10:23 C'était lui ou moi.
10:24 Il fallait choisir vite.
10:25 Vous auriez hésité, vous ?
10:27 Alors qu'il est, moi, je préfère être à ma place qu'à la sienne.
10:30 Vous ne vous rendez pas compte, mais il ne se rend pas compte.
10:34 Tu écris tout ça là-bas, à la maison.
10:37 Désolé, mon vieux, mais...
10:39 deux sécurités valent mieux qu'une.
10:41 Allez, passe devant.
10:43 Ça, c'est la meilleure !
10:45 Ça, c'est la meilleure !
10:46 Vous voulez que je vous tire ?
10:48 Allez, fais ça, alors !
10:50 Oui, c'est entendu.
11:04 D'accord, je vous rappelle aussitôt.
11:06 Merci.
11:07 Ah, Flamandre.
11:09 Est-ce qu'on a reçu les rapports d'expertise dans l'affaire au bœuf ?
11:11 Ils sont arrivés il n'y a pas cinq minutes.
11:14 Pas grand-chose de nouveau.
11:16 Le bœuf est mort de deux balles dans le cœur.
11:18 Ça, on s'en doutait un peu.
11:19 Tiré par le revolver de Francis Morella.
11:21 Ça aussi, on s'en doutait.
11:23 Le bœuf avait un bronyme dans la poche de son geston.
11:25 Tout le monde savait ça, il y a un anormal là-dedans.
11:28 À part ça, rien.
11:30 Pas d'empreintes sur le revolver de Morella,
11:32 pas de traces de lutte antérieures au coup de feu, rien.
11:35 Ah oui.
11:36 Pas le moindre mystère.
11:38 Une affaire en cristal de roche, pour une fois.
11:41 Morella a avoué spontanément,
11:47 sans se faire prier.
11:49 Il est sûr d'avoir la légitime défense.
11:51 Le bœuf avait une méchante réputation.
11:53 Oui.
11:55 Vous croyez ?
11:57 Eh bien, voyez-vous, Flamandre,
12:02 moi, j'ai pas du tout l'impression que son avocat puisse plaider la légitime défense.
12:07 Je vois pas ce qu'il pourrait faire d'autre.
12:10 Un meurtre avec préméditation,
12:13 ça n'entre pas dans les cas de légitime défense.
12:16 Vous croyez vraiment que Morella avait prémédité l'assassinat de le bœuf ?
12:19 J'en suis sûr.
12:21 Et j'en ai la preuve.
12:23 Ah, il a bien organisé son coup.
12:25 Quand je pense qu'il est venu ici même, dans mon bureau, il y a 15 jours,
12:29 pour me jouer toute une comédie et essayer de m'influencer.
12:32 Pour me faire croire qu'il était un petit agneau sans défense,
12:34 et pouvoir éventuellement se servir de mon témoignage.
12:37 Ce n'est pas une preuve de préméditation, ça.
12:40 Peut-être qu'il était réellement mort de peur.
12:42 En tout cas, ça lui a pas fait perdre son sang-froid.
12:44 Deux balles dans le cœur, à 15 mètres,
12:47 c'est un joli carton pour un homme affolé, vous ne le trouvez pas ?
12:50 Au goût de chance.
12:52 Et puis, ce n'est pas tout. Il y a autre chose.
12:55 Une preuve indiscutable de la préméditation.
12:58 Quoi donc ?
13:03 Cherchez, mon vieux.
13:06 Et vous ?
13:11 Avez-vous remarqué au passage l'indice formel
13:14 qui prouve de manière absolue la préméditation ?
13:17 Si oui, bravo.
13:19 Sinon, eh bien, mon Dieu, je ne peux que reprendre à mon compte
13:23 le conseil du commissaire Legrand.
13:25 Cherchez. De toute manière, vous ne chercherez pas bien longtemps.
13:28 Je vous le révélerai demain, avant de vous poser une nouvelle énigme.
13:32 À demain. Bonsoir.
13:36 Sous-titrage FR : VNero14
13:39 *Musique*

Recommandations