• il y a 8 mois
DB - 05-03-2024

Category

📺
TV
Transcription
00:00 [Musique]
00:07 Bonsoir.
00:09 Hier, je vous ai posé un petit problème d'argent un peu particulier.
00:14 Un chauffard tue un cycliste et prend la fuite.
00:18 Un jeune garçon prétend avoir assisté à l'accident et relever le numéro de la voiture du chauffard.
00:24 Grâce au fichier de la préfecture, on retrouve l'homme. Il nie éperdument, mais il ne peut prouver son alibi.
00:31 Or, que voyons-nous sur la photo prise par un gendarme quelques minutes après l'accident ?
00:39 Regardez bien l'ombre du photographe.
00:42 Elle montre que le soleil était exactement dans l'axe de la route du côté où le chauffard était censé avoir fui.
00:49 Comment ce gamin aurait-il pu distinguer à contre-jour le numéro d'une voiture qui filait à toute vitesse ?
00:56 Sans la perspicacité de l'adjudant de gendarmerie, la mythomanie d'un jeune garçon aurait pu coûter cher à un innocent.
01:03 Le propriétaire de la voiture numéro 3702QH75 a été heureusement remis en liberté.
01:11 Mais malheureusement, le vrai criminel court toujours.
01:18 [Musique]
01:38 Cette jeune femme que nous voyons en ce moment sur l'écran s'appelle Brigitte.
01:43 Elle n'a pas tout à fait 26 ans.
01:45 Cet homme, assez pitoyable, n'est pas son grand-père, ni même son père.
01:50 Non, c'est son mari, Richard Cramer.
01:54 Pour l'état civil, il a 66 ans.
01:57 Mais son organisme usé en accuse bien davantage.
02:02 Il y a quelques années, lorsqu'il a épousé Brigitte, cet homme était encore le grand Richard Cramer, le virtuose du violon, qui faisait courir les foules.
02:10 Et la déchéance vient vite quand la maladie s'emmêle.
02:14 Brigitte ?
02:18 Oui ?
02:21 Mon livre est tombé par terre. Peux-tu me le redonner ?
02:25 Je l'aurai donné.
02:28 Lequel veux-tu ?
02:46 Oh, il ne tient plus la vue.
02:50 Celui-ci ?
02:52 Non, j'ai lu trois pages, ça m'a suffi. Il est trop fatiguant.
02:57 Il parle de musique, non ?
03:00 La musique me fatigue.
03:03 Qu'est-ce que tu lis en ce moment ?
03:15 Qu'est-ce que tu lisais ?
03:20 Un bouquin pas mal. Là, j'ai oublié le titre.
03:26 C'est ça ?
03:31 Oui, c'est ça, mais...
03:34 Je ne vois pas quel plaisir tu peux prendre à lire des romans policiers.
03:40 J'aime bien.
03:43 On n'y parle que de crimes horribles.
03:46 Tant que ce n'est que dans les livres, ça ne fait de mal à personne.
03:50 Ton mouchoir.
03:53 Merci, ma chérie. Tu ne sais pas ce que je ferais si je ne t'avais pas.
03:59 Tu vas me faire tomber.
04:03 Veux-tu un jus d'orange ? C'est l'heure de prendre ton médicament.
04:10 Il n'est pas soif, mais puisqu'il le faut.
04:15 Moi, je prendrais bien un petit whisky, si tu me permets.
04:21 Madame, il y a un monsieur qui demande à vous voir, un monsieur Laprade, Robert Laprade.
04:34 Robert ? Le cousin Robert.
04:39 Où est-il ?
04:41 À la porte, madame. Je ne savais pas si je devais...
04:44 Il fallait le faire rentrer, voyons.
04:47 - Cabrière ? - Oui ?
04:51 Voulez-vous remonter un peu le coussin derrière mon dos, s'il vous plaît ?
04:57 - Ça va mieux comme ça. - C'est parfait, merci, cabrière.
05:03 - Cabrière ? - Oui, monsieur ?
05:06 Je n'ai pas trop mauvaise mine ?
05:09 Pas du tout, monsieur. On voit que le grand air vous fait du bien.
05:13 Vous êtes très gentille, cabrière.
05:16 Bonjour, Richard. Comment vous sentez-vous ?
05:19 Pas plus mal. Bonjour, Robert. Quelle bonne idée d'être venu nous voir.
05:24 Je savais que vous étiez ici pour les vacances. Je n'ai pas voulu passer si près sans vous rendre visite.
05:28 - Veux-tu prendre quelque chose, Robert ? - N'importe quoi dans un grand verre. Je meurs de soif.
05:32 - J'apporte aussi de la glace ? - Oui, oui.
05:35 - Merci. - De rien.
05:38 Virons-toi, mon chéri, que Robert est venu ici pour inaugurer le Maison de la Culture.
05:43 C'est lui qui représente son ministre.
05:46 Félicitations. Plaignez-moi, plutôt. C'est moi qui devrais faire le discours.
05:51 Je voudrais bien voir ça, par exemple.
05:55 Ma chère Brigitte, si ça t'amuse de te les inviter, ça va sans dire.
05:59 - Je disais ça pour rire. - Moi, je parle sérieusement.
06:02 Après la cérémonie, il y aura une grande réception à la préfecture. Si le cœur t'en dit.
06:06 Ça te distraira.
06:09 Tu sais, Robert, la vie n'est pas drôle ici pour Brigitte.
06:13 Malheureusement, je n'y peux rien. Vous êtes gentil d'avoir pensé à elle.
06:18 Je t'en remercie, Robert. Mais ce n'est pas possible.
06:22 Ce n'est pas pour moi que tu refuses, j'espère.
06:25 C'est peut-être ma compagnie qui ne te convient pas.
06:28 Robert, comment peux-tu dire une chose pareille?
06:33 Je peux très bien me passer de toi pendant quelques heures, si je sais que tu t'amuses.
06:38 N'insiste pas, Richard. Je n'irai pas à cette réception.
06:42 - Dommage. - C'est bien simple. Je n'ai rien à me mettre.
06:46 - Comment? - Rien de convenable, je veux dire.
06:49 Je croyais que tu avais apporté des tas de robes.
06:52 Oh, n'exagérons rien.
06:55 J'ai apporté quelques petites robes d'été, tout juste bonnes pour la plage ou pour la promenade.
07:00 C'est tout ce qu'il me fallait, d'ailleurs.
07:03 Comme nous ne devons recevoir personne.
07:06 Tu as une bonne occasion d'en acheter une.
07:09 Je suis sûr que dans les magasins, tu as dû déjà en repérer une qui te fait envie, non?
07:14 Une robe qui me fait envie?
07:16 Mais qu'est-ce qui t'empêche d'aller l'acheter? Tu ne sais jamais refuser une robe.
07:21 Aujourd'hui dimanche? À quoi penses-tu?
07:24 Je connais ton goût, Bogite. Je parie dans tout ce que tu as apporté, il doit y avoir au moins une robe qui pourra faire l'affaire.
07:31 Viens voir toi-même.
07:33 Vous permettez, Richard?
07:35 Oui, bien sûr.
07:37 Vous ne buvez plus? Posez ça sur la table, nous venons tout de suite.
07:45 Oui, bien sûr.
07:47 Gabrielle?
07:58 Oui?
07:59 Voulez-vous me passer mon jus d'orange, s'il vous plaît?
08:03 Merci.
08:05 N'oubliez pas votre médicament.
08:07 Il est déjà préparé. Merci, Gabrielle.
08:11 Franchement, tu dois saluer Madame la Préfète avec ça. Avoue.
08:17 J'avoue.
08:19 Et celle-là?
08:32 Elle me plaît beaucoup.
08:34 Elle doit aller très bien.
08:37 D'ailleurs, tout va très bien.
08:40 Tu es toujours très bien habillée.
08:43 Merci pour le compliment.
08:46 Mais tout de même, tu ne voudrais pas que je sorte ce soir au milieu des hommes en habit et des femmes en robe du soir?
08:56 Avec ça, j'ai horreur d'être ridicule.
09:01 Dans toutes les circonstances, une femme doit avoir la toilette qui s'impose.
09:07 Je n'ai pas raison?
09:10 Tu n'as vraiment rien d'autre?
09:13 Je ne sais pas.
09:18 Je ne sais pas.
09:20 Je ne sais pas.
09:22 Je ne sais pas.
09:24 Tout est là.
09:31 Tu vois bien que pour ce soir, ce n'est pas possible.
09:36 Je regrette.
09:40 Pas tant que moi, Robert. Pas tant que moi.
09:48 Si tu savais comme je suis malheureuse.
09:51 Brigitte.
09:57 Tout cela n'a d'ailleurs aucune importance.
10:03 Tout de même.
10:09 Le samedi, suis-je?
10:11 Oui.
10:13 Tout de même.
10:17 Le samedi suivant, Richard Cramer mourait subitement en faisant sa sieste.
10:22 C'était le samedi 14 juillet, très exactement.
10:27 Je vous remercie.
10:31 Merci encore.
10:35 Les obsèques auront lieu après-demain mardi.
10:41 À 11 heures.
10:43 Merci.
10:48 Gabrielle.
11:09 Vous n'avez pas perdu de temps.
11:11 Quoi?
11:13 Viens.
11:15 Vous n'avez pas entendu aller ouvrir? J'attends quelques visites ce matin.
11:19 Qu'est-ce que vous attendez? Allez.
11:22 Non, madame.
11:24 Pourquoi?
11:25 Je ne veux plus rester ici.
11:27 Gabrielle.
11:30 Ne vous en faites pas. Ce n'est pas parce que monsieur est mort.
11:34 Ce n'est pas un mort qui meurt.
11:36 Ce n'est pas parce que monsieur est mort.
11:38 Ce n'est pas un mort qui me fait peur, madame. J'en ai vu d'autres.
11:41 Mais je ne veux pas rester une minute de plus dans une maison où il y a eu un crime.
11:47 Un crime?
11:51 Mais vous êtes folle, Gabrielle.
11:53 Je sais ce que je dis.
11:55 Et vous êtes bien placée pour savoir que c'est la vérité.
11:59 Voilà.
12:03 Vous en savez assez à présent pour résoudre le petit problème que je vais vous poser.
12:07 Première question.
12:09 Quel indice a permis à Gabrielle d'affirmer qu'il y avait eu crime?
12:13 Deuxième question.
12:15 Conséquence logique de la première.
12:17 Qui est l'auteur du crime?
12:20 Si vous avez suivi attentivement cette émission, je suis sûr que vous avez déjà répondu.
12:25 De toute façon, demain, je vous donnerai la solution.
12:27 À demain. Bonsoir.
12:29 Euh, non, pardon. Décidément, j'oublie toujours.
12:33 Non, pas demain. À lundi.
12:35 [Musique]
12:59 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandations