Deux semaines après l'annonce d'un plan d'économies controversé de 10 milliards d'euros, les ministres de l'Économie Bruno Le Maire et celui des Comptes publics Thomas Cazenave se soumettent ce mercredi 6 mars aux questions des députés et sénateurs sur ces vastes coupes dans le budget de l'État.
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00:00 Pour l'instant c'est plutôt un long discours préliminaire pour le ministre de l'économie,
00:04 mais en tout cas c'était une audition qui était très attendue ici par les députés
00:08 qui nous en parlent depuis plusieurs jours, depuis la semaine dernière,
00:11 parce qu'effectivement ces 10 milliards d'économies,
00:14 elles ont posé beaucoup de questions, notamment sur l'opposition,
00:17 qui se demandaient où est-ce que le gouvernement allait trouver ces 10 milliards.
00:20 Alors Bruno Le Maire a tout de suite défendu, il n'y aura pas d'austérité,
00:23 il dit arrêtons les fantasmes sur l'austérité, il n'y en a pas eu hier,
00:27 il n'y en aura pas demain, mais ce qui est sûr c'est que sur ce sujet de l'économie
00:31 il y a énormément de clivages, vous vous en doutez,
00:34 selon de quel côté de l'échiquier vous vous trouvez,
00:36 il y a la gauche qui ne veut pas toucher aux services publics,
00:38 qui ne veut pas toucher aux prestations sociales,
00:40 et puis il y a certains députés de Renaissance qui veulent aller encore plus loin,
00:44 je vous propose d'écouter ces deux députés.
00:46 Si on ne réforme pas notre modèle social, on n'atteindra pas le plein emploi
00:50 parce que la clé elle est là, elle est dans l'incitation pour les Français à retrouver un emploi,
00:54 aussi bien dans l'incitation par le biais de l'assurance chômage
00:57 qu'il faut réduire compte tenu de la conjoncture,
00:59 mais aussi les incitations à gagner plus.
01:01 Il faut qu'une personne puisse être incitée à gagner plus quand elle reprend un emploi,
01:04 quand elle prend des responsabilités au sein de l'entreprise.
01:07 Et ça c'est le volet de renforcement du travail qu'a proposé Gabriel Attal
01:10 et qui est essentiel pour nous pour ces prochains mois.
01:12 Il y a des règles européennes budgétaires qui sont en discussion,
01:15 M. Macron les a validées.
01:16 Ces règles, elles prévoient que la France doit couper sauvagement dans tous les services publics.
01:21 On sait que 10 millions sortent par ici, 20 millions par là, 30 millions par là.
01:23 Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
01:25 Concrètement, ça veut dire que tous les services publics sont touchés.
01:27 Ça veut dire que des bureaux de postes sont fermés,
01:29 ça veut dire que des hôpitaux n'auront pas l'équipement nécessaire,
01:31 ça veut dire que des écoles ne seront pas rénovées,
01:32 ça veut dire qu'une site administrative ne sera pas isolée thermiquement, etc.
01:36 L'austérité, elle est déjà en cours depuis 2017, là c'est une saignée.
01:38 Alors vous avez entendu Mathieu Lefebvre, un député Renaissance favorable à ces coupes budgétaires,
01:42 mais attention, dans la majorité, ces annonces ne font pas vraiment l'unanimité.
01:46 Un député Renaissance me disait tout à l'heure,
01:49 incompréhension des annonces pour certains, balle d'un pied dans l'autre.
01:52 Oui, la valeur travail est importante pour la majorité,
01:55 mais c'est la méthode, les discours et le fait de ne pas contraindre qui pose problème et terminé.
02:00 Par exemple, parfois, une revue de la fiscalité, une revue des niches fiscales,
02:05 et c'est bien ça qui pose problème à une partie de la majorité.
02:08 Pas assez de ruissellement, pas assez de répartition des richesses.
02:12 Jérôme Gatch, député du Parti Socialiste, me disait tout à l'heure,
02:15 juste avant les questions au gouvernement et cette audition,
02:18 ce n'est plus de l'austérité, on y va à la serpe.