• il y a 8 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur la crise immobilière qui rend très difficile l'accès à la propriété ou à trouver son logement, en particulier dans les grandes villes.

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Transcription
00:00 Europain.
00:02 Pascal Prohevo.
00:04 Pour le tournement c'est la galère, c'est l'un des sujets les plus importants dans notre quotidien.
00:25 Est-ce que vous avez des difficultés pour trouver une location ?
00:27 Souvent dans les grandes villes on peut être une trentaine et même beaucoup plus à postuler pour le même appartement,
00:33 acheter une maison, un appartement. Là aussi c'est le parcours du combattant, vous avez peut-être réussi à le faire,
00:37 les banques sont-elles exigeantes ? Je voudrais qu'on écoute Guillaume Casbarian,
00:41 il est ministre délégué en charge du logement, il était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin à 8h10.
00:46 On a un effondrement de l'offre, de l'offre locative, puisqu'on a de moins en moins de biens sur le marché locatif
00:51 pour plein de raisons, logement vacant, transfert vers du touristique, baisse de l'attractivité de l'investissement locatif.
00:58 Et puis on a aussi un effondrement des chiffres de la construction qui n'ont jamais été, enfin, rarement été aussi bas.
01:02 Mais, il faut le dire, aujourd'hui les prêts commencent à repartir, nous avons reçu les banques la semaine dernière.
01:07 Timidement. Timidement, mais c'est quand même 35% d'augmentation en février par rapport à lundi.
01:11 Je rencontre aujourd'hui tous les jours les acteurs du logement, je rencontre aussi les banques avec Christophe Béchut,
01:15 nous avons eu un échange avec eux la semaine dernière, les prêts sont en augmentation.
01:19 Timide, vous l'avez dit, mais ça marche.
01:21 - Louis Quentin est avec nous, il est le président de la Fédération Nationale de l'Immobilier, la FNAIM.
01:26 Bonjour M. Quentin. - Bonjour Pascal Praud.
01:29 - J'ai pas mal d'amis qui sont dans les agences immobilières et qui en septembre m'avaient annoncé le krach absolu de l'immobilier.
01:37 Et puis, comme je les connais depuis toujours, j'entendais ça de loin et je me disais, voilà, ils sont toujours catastrophiques.
01:44 Ils me disaient "Rien ne se vend, rien ne se vend, c'est une catastrophe, ça va craquer".
01:49 Puis je m'aperçois que six mois plus tard, il y a eu une période difficile, c'est sûr, il y avait moins de ventes, c'est évident,
01:56 mais qu'au fond ça va repartir, si j'ai bien compris.
01:59 - Ah pas tout à fait. Alors ce signal d'alarme, on l'avait lancé en janvier 2023, déjà il y a plus d'une année.
02:05 Septembre a été une année extrêmement difficile et septembre 2024 sera encore plus compliqué.
02:11 - Parce que je crois que nous traversons et nous connaissons une crise qui est inédite,
02:15 où nous n'avons pas vu cette crise arriver et qui sera la plus violente, je dirais, d'après-guerre.
02:23 Tous les secteurs sont en difficulté, que ce soit le locatif, l'accession, la construction.
02:27 Nous ne savons même plus aujourd'hui en France construire de nouveaux logements dont nous avons besoin.
02:32 Donc cette crise elle est structurelle, elle est aussi conjoncturelle, elle impacte tous les ménages, et notamment les plus faibles.
02:37 C'est une grande difficulté et la grande détresse pour beaucoup de Français qui n'arrivent pas à se loger,
02:41 que ce soit en location, voire même aussi avec un recul de l'accession,
02:45 parce que les jeunes ne peuvent pas accéder à la propriété,
02:47 puis parce que aussi les autres ménages sont contraints par des taux d'intérêt de plus en plus élevés.
02:52 - Oui mais là, si j'ai bien compris, le niveau, les taux d'intérêt vont rebaisser ?
02:57 - Ah les taux d'intérêt vont rebaisser, je dirais, ils ont connu une petite diminution, 12,3 ou 12,4 points,
03:04 ce qui n'est pas suffisant à restaurer la capacité d'emprunt des ménages,
03:07 qui s'est effondrée, je dirais, qui a perdu 25% en l'espace de deux années.
03:12 C'est-à-dire que vous êtes moins éligible au prêt, vous ne pouvez pas acheter,
03:15 il faut un recul des prix aujourd'hui pour permettre aux Français de renouer avec l'accession à la propriété.
03:20 Et c'est le temps long qui va s'imposer, ça ne se fait pas comme ça.
03:24 Et par ailleurs, oui je vous en prie.
03:26 - Non je vous en prie, qu'est-ce que vous conseillez par exemple à quelqu'un qui a entre 25 et 30 ans aujourd'hui,
03:31 qui commence dans la vie professionnelle, on peut imaginer que si ça se passe bien,
03:37 il peut gagner 30 000 euros par an, 30 000 euros par an, avant impôt, il va lui en rester 20,
03:41 si ça se passe bien, je dis bien, entre 25 et 30 ans...
03:44 - Oui mais il ne peut pas accéder à la propriété, et ce, c'est très compliqué.
03:49 Le parcours résidentiel des Français au préalable, il y a encore quelques années,
03:53 était accompagné d'une possibilité d'accès au parc locatif, social ou privé,
03:57 et acheter notamment un bien, un premier bien, et finalement continuer à revendre et acheter un autre bien.
04:03 Aujourd'hui, nos politiques successives ne s'inscrivent pas dans ce parcours résidentiel des Français.
04:08 Il faut absolument favoriser les jeunes avec l'accès sur la propriété.
04:11 - Je suis d'accord avec vous, mais les politiques, qu'est-ce que la politique peut faire
04:16 pour que le prix d'un appartement à Paris baisse ?
04:20 C'est le prix hélas du marché, toutes les capitales explosent, Paris, New York, Londres,
04:26 et c'est impossible de se loger à Paris, puisque le prix moyen doit être quasiment à 10 000 euros le mètre carré ?
04:33 - Vous savez, dans toute l'histoire de l'immobilier d'appui l'après-guerre, les prix ont toujours été en augmentation.
04:39 Ce qui manque aujourd'hui, c'est un accompagnement à une politique d'État,
04:43 soit par une bonification des taux d'intérêt pour les prix moins excédents, ou un avantage locatif.
04:48 Vous savez, ça fait 38 ans qu'on donne un avantage locatif à des propriétaires-investisseurs
04:52 qui sont déjà propriétaires et donc n'exposent pas ceux qui voudraient accéder à la propriété.
04:57 Il faut peut-être revoir aussi notre mode, notamment, et notre orientation, et soutenir ceux qui en ont besoin.
05:02 On ne peut pas les laisser, il y a une paupérisation de l'accession à la propriété en France, et ça il faut regarder.
05:07 Nous, on a proposé des choses simples à l'FNIM, même ne serait-ce qu'un ménage aujourd'hui
05:11 qui vend un appartement qui est emprunté à 1%, il est obligé de liquider son prêt,
05:16 il ne peut même pas le porter sur une autre acquisition si limitée.
05:20 On demande au moins qu'il y ait cette portabilité.
05:22 Ça ne coûte pas l'État, ça ne coûte pas aux banques, ça ne coûte pas aux membres de la JSR.
05:25 Mais je crois qu'il n'y a pas de courage politique dans ce pays.
05:28 Il faut embarquer et puis il faut entraîner.
05:30 Et les banques sont prêtes à le faire, mais il faut un petit signal politique.
05:32 J'espère que Guillaume Casbarian, avec qui je me suis entretenu, et qui semble volontaire à œuvrer pour le logement des Français, nous accompagnera.
05:40 On a d'autres propositions qui sont innovantes, mais qui ne sont pas de la fédération.
05:44 Par exemple, on a proposé aujourd'hui un dispositif, il n'y a pas de location en France,
05:49 on a proposé un dispositif investissé aujourd'hui, défiscalisé demain.
05:53 Vous permettez à un Français qui achète un appartement, il l'achète, il le tient pendant 10 ans, il le porte,
05:59 et 10 ans après, il est exonéré d'impôts sur ses revenus locatifs.
06:02 Ça permet d'avoir de la lisibilité, ça permet aussi d'avoir de la stabilité du parc locatif,
06:07 ça permet, on porte cet avantage à 15 ans sur le neuf et sur la rénovation énergétique,
06:11 on permet aussi d'avoir de la stabilité du parc,
06:13 on permet aussi à un Français de visionner, à l'échelon de sa retraite, d'avoir un revenu complémentaire exonéré d'impôts sur les revenus pendant 10 ans.
06:20 C'est tout ce qu'on demande. On diffère les dettes de l'État, on sait qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses,
06:24 mais au moment où on peut relancer la construction et l'investissement, il faut des signaux, il faut des solutions originales,
06:28 c'est ce qui manque dans ce pays, et l'ensemble des acteurs a des propositions.
06:31 J'entends ce que vous dites pour la location, mais si par exemple, moi j'ai à investir, ce qui n'est pas le cas bien sûr,
06:38 mais je ne vais pas acheter un appartement pour le louer, parce que je ne suis pas sûr que le locataire va payer.
06:45 Si le locataire entre et qu'il ne paye plus, je ne pourrai plus évidemment m'en défaire, que ça va être juste l'enfer.
06:52 Donc si j'ai un peu d'argent de côté, je préfère aller à la banque, le mettre à un revenu ou à un rendement de 2, de 3 ou de 4%,
07:01 et au moins je ne serai pas ennuyé avec en plus les dégradations que ce locataire fera possiblement dans mon appartement.
07:11 Oui, vous savez, il y a des impayés en France, mais ils sont très mineurs, il ne faut pas voir ça uniquement.
07:16 D'abord il y a des systèmes assuranciels, des systèmes de protection, il y a des systèmes sécuritaires pour la location,
07:21 il y a des professionnels qui savent les mettre en œuvre, c'est notre métier.
07:25 Et aujourd'hui, l'investissement immobilier a toujours résisté à toutes les crises économiques.
07:29 C'est effectivement un rempart, c'est aussi une façon de capitaliser et de constituer une retraite,
07:34 là où les retraites par répartition notamment vont être de plus en plus affaiblies.
07:39 Donc voilà, je crois que la retraite aussi par capitalisation via ce type d'investissement, c'est un bon dispute.
07:44 Ce n'est pas faux. Le maximum c'est 25 ans, il ne faut pas emprunter au-delà de 25 ans, même si on est très jeune.
07:49 Oui, on avait proposé, nous on avait fait l'IAM d'amener jusqu'à 27 ans, parce qu'on travaille bien deux années plus,
07:55 on a une expérience de vie qui s'allonge, allez on peut aller jusqu'à 27 ans.
07:58 Et à ce moment-là, on aura payé, on paiera combien en 25 ans ?
08:01 On aura payé deux fois et demi, presque trois fois sans doute le prix...
08:05 Ah non, moi aujourd'hui, non. Moi aujourd'hui les taux d'intérêt sont au même bar.
08:09 Rappelons-nous, en 82, on avait d'autres intérêts à 17,5%.
08:13 On n'en est aujourd'hui qu'à 4%, donc voilà, on a encore de la marge.
08:17 On empruntait à 17% en 82 ?
08:19 17,5% ! François Mitterrand disait à l'époque, les Français gagnent de l'argent en ordrement,
08:25 les comptes à terme ont rapporté 15%, aujourd'hui ils ne rapportent que 3,8%.
08:28 17% ! Il y avait une inflation qui devait être encore entre 10 et 15% peut-être en 81 ou 82 ?
08:33 Absolument, on avait 15% d'inflation, c'était la risque économique.
08:37 Bon, on a un jeune avec nous qui s'appelle Olivier Guenet, qui a 25 ans,
08:40 donc c'est le moment d'investir. Mais même une petite surface !
08:44 Ah non mais c'est impossible !
08:46 Une petite surface !
08:48 Voilà, vous payez...
08:51 Ça impliquerait quoi, par exemple ?
08:53 Vous payez combien de loyer dans Paris ?
08:57 Je paye 700 euros, mais on est deux dans la colocation, 700 euros chacun.
09:02 Donc vous vous rendez compte, vous payez 1500 euros pour combien de mètres carrés dans Paris ?
09:06 On n'est pas dans Paris déjà, mais on a 39 mètres carrés, 40 mètres carrés...
09:10 39 mètres carrés, 1500 euros ?
09:12 C'est ça.
09:13 Donc est-ce que pour 700 euros il peut acheter quelque chose ?
09:16 Si quelqu'un arrive dans votre agence et vous dit "j'ai 700 euros par mois"
09:21 qu'est-ce que vous lui dites à rembourser ?
09:24 Moi, s'il vient me voir à Nantes, on va lui trouver quelque chose, mais pas à Paris, ça c'est sûr.
09:28 Il faut s'éloigner !
09:30 Ah oui, je ne savais pas que vous étiez à Nantes, monsieur Quentin !
09:33 J'ai pas fait ça de l'Islande, mais...
09:36 Mais vous êtes où à Nantes ? Vous êtes où dans Nantes ?
09:39 Mon cabinet était à Saint-Herblain.
09:42 Ah, mais Saint-Herblain, je connais très très bien Saint-Herblain !
09:45 C'est très très bien !
09:46 C'est un mixte hors-vous !
09:48 C'est sur la route de la boule, quasiment !
09:51 J'habite à Orveau !
09:53 Et vous habitez où dans Orveau, monsieur Quentin ?
09:55 Je ne vais pas dire Talentem !
09:57 Mais non, mais moi je peux dire où ils habitent mes parents, ils ont toujours la même maison depuis le 70 !
10:02 Ils avaient acheté mes parents, et quand ils avaient acheté leur maison à Orveau en 76, il n'y avait personne autour.
10:08 Et maintenant ?
10:09 Et maintenant...
10:10 Il n'y avait que des fermes, que des gens.
10:12 Et bien sûr, il y avait une immense propriété, vous savez que de Saint-Herblain à Orveau,
10:15 c'était une même famille qui avait quasiment tous les terrains.
10:19 Avec un château et les gens au milieu, et les gens venaient il y a 50 ans en vacances à Orveau.
10:26 En vacances, alors que c'est à 5 kilomètres de l'or.
10:28 Et maintenant vous avez racheté le château !
10:29 Mais non, il est 12h28 !
10:32 Bon, merci monsieur Quentin, bonne journée !
10:34 Au plaisir, au revoir !
10:35 Bonne journée, au plaisir !
10:36 A tout de suite !
10:37 Pascal Praud vous accompagne de 11h à 13h sur Europe 1, 0 à 80, 20, 30, 9, 21 pour réagir,
10:42 et la page Facebook aussi, Pascal Praud et vous !
10:44 Réagir et donner votre avis sur Europe 1 !
10:46 Rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Praud et vous !
10:49 Je rappelle que la chemise de notre ami Cédric Chasseur sera proposée aux auditeurs.
11:05 Elle fait mal aux yeux quand même !
11:07 Les carreaux ça me donne mal à la tête !
11:10 C'est vrai ?
11:11 Un petit peu, ouais !
11:12 L'avantage qui vous a hérité de la chemise de notre ami Cédric Chasseur, c'est qu'elle peut faire nappe !
11:19 C'est ça !
11:20 C'est très facile !
11:21 On est chez Nick !
11:22 On est à la sortie de l'avenir d'alors !
11:23 Gros cabri de maison !
11:25 Elle peut faire nappe pour pic-pic !
11:27 C'est trop facile !
11:29 Elle peut faire casse-coute !
11:30 Elle peut faire, c'est ça l'avantage !
11:32 Elle est multifonction !
11:34 Qu'est-ce qu'on est bien reçu ici, c'est incroyable !
11:36 C'est une chemise, mais non !
11:37 Mais au contraire, c'est une chemise multifonction !
11:39 Il ne mettrait plus jamais de chemise !
11:41 Je ne sais pas si j'arriverai à faire les flashs demain dans l'émission !
11:44 L'été par exemple, on arrive au beau jour quand même !
11:48 Et bien avec la chemise de l'ami Cédric, vous portez avec votre chemise comme ça,
11:54 dans un beau parc, vous enlevez la chemise, vous la mettez sur l'herbe,
11:58 je m'allonge sur l'herbe et je serre de nappe carrément !
12:01 Elle fait nappe parce qu'elle est adaptée à ses petits carreaux,
12:04 donc c'est la nappe multifonction !
12:06 C'est la chemise multifonction !
12:07 Ou dans une salle de bain aussi !
12:08 Je la garderai demain dans ma garde-robe !
12:09 Comment ça dans une salle de bain ?
12:10 Si le carrelage est abîmé, on met la chemise devant et ça remplace !
12:14 Fabrice, c'est vrai que t'as toujours à l'eau !
12:18 C'est une bonne séquence !
12:21 Cédric, vous savez que je vous aime beaucoup et je suis un peu...
12:24 Tac ! C'est ça mon souci !
12:26 Il est bien rigolé aussi !
12:28 Yanis est avec nous, je ne sais pas si ça vous a concerné,
12:32 vous nous avez dit que vous étiez concerné par la location.
12:37 Yanis a 25 ans et il habite Versailles.
12:39 Bonjour Yanis !
12:41 Bonjour !
12:42 Yanis, vous avez 25 ans, donc vous êtes jeune.
12:45 Est-ce que vous travaillez ?
12:47 Oui, je travaille, CDI.
12:49 Un CDI depuis combien de temps ?
12:52 Un an et demi, bientôt deux ans.
12:54 Un an et demi, donc c'est sérieux.
12:55 Quel est votre métier ?
12:57 Chargé d'affaires.
12:58 Chargé d'affaires, dans quelle secteur ?
13:00 L'industrie.
13:02 Ça veut dire quoi ?
13:04 Vous allez charger d'affaires dans...
13:06 Ça consiste en quoi ?
13:07 C'est de la vente de matériel industriel,
13:09 du conseil technique et puis du commercial.
13:12 Donc vous avez fait une formation de technico-commercial,
13:16 comme on disait jadis ?
13:17 Exactement !
13:18 Pas totalement, c'était technicien,
13:20 et j'ai réussi à basculer sur du commercial.
13:22 Et vous trouvez que vous êtes un bon vendeur ?
13:24 Vous avez la fibre du vendeur ?
13:26 Oui, ça se voit bien.
13:27 J'ai des bons débuts d'année à 300 000 euros,
13:29 donc ça fait plaisir.
13:30 300 000 euros ?
13:31 De vente.
13:32 Et c'est beaucoup 300 000 euros dans votre secteur ?
13:35 Pour moi, oui.
13:36 Pour moi seul, oui.
13:37 Et qu'est-ce qui fait un bon vendeur, Yanis ?
13:40 C'est quoi les qualités d'un bon vendeur ?
13:42 Bien comprendre le besoin du client, toujours.
13:45 Numéro un, bien comprendre ce que le client veut.
13:47 On ne vend pas quelque chose à quelqu'un qui n'en a pas besoin.
13:50 Donc c'est vraiment la meilleure qualité.
13:52 Est-ce que vous avez plaisir à vendre ?
13:55 Oui, c'est super intéressant.
13:56 Puis il y a le côté, je fais du déplacement,
13:58 je vais sur site, parce que c'est l'industrie,
13:59 elle ne fait pas que de la vente de produits
14:01 dont on se fiche un petit peu.
14:03 Le client en a vraiment besoin,
14:04 il a besoin de conseils techniques.
14:06 On sent dans votre voix l'énergie,
14:08 c'est toujours intéressant.
14:10 Chaque rythme de voix,
14:13 on pourrait presque au rythme de voix,
14:15 savoir ce que les uns et les autres font.
14:18 Ça c'est un rythme de voix de commercial.
14:20 Ça donne envie d'acheter.
14:22 Je ne sais même pas ce qu'ils vendent,
14:24 mais j'ai envie d'acheter.
14:26 Vous vendez quoi par exemple ?
14:28 C'est compliqué, c'est des tables élévatrices.
14:32 Je ne sais pas ce que j'en fais,
14:34 mais des tables élévatrices, à mon avis,
14:36 on ne vient pas les acheter de tout.
14:38 Est-ce que c'est indiscret de vous demander
14:42 annuellement ce que vous avez gagné ?
14:43 Parce que j'imagine qu'il y a des primes.
14:45 Oui, j'ai eu une grosse prime de fin d'année
14:47 à 3 500 nets.
14:49 C'est une bonne prime, ça va.
14:50 C'est pas mal.
14:51 L'année dernière, par exemple, en 2023,
14:54 vous avez gagné combien ?
14:56 L'année, je ne pourrais pas vous dire,
14:57 je suis à 2 100, 2 200 nets par mois.
14:59 Je n'ai jamais fait de calcul, je vous avoue.
15:01 Donc avec la prime en plus,
15:02 il n'y a rien à voir.
15:04 2 200 nets, mais après impôt ?
15:07 Parce que c'est un impôt aujourd'hui.
15:09 Oui, c'est important de le dire.
15:10 Non, non, pas après impôt.
15:12 C'est ce que vous avez sur votre feuille de paie ?
15:14 Exactement.
15:15 Bon, forcément, comme vous êtes célibataire,
15:18 j'imagine, encore à 25 ans.
15:19 Donc vous n'êtes que sur une part.
15:21 Oui.
15:22 Donc vous devez payer, à mon avis,
15:24 5 000 euros d'impôt par an.
15:27 Non, moi quand même.
15:30 Vous devez payer,
15:31 vous n'êtes pas loin de 2 mois de salaire d'impôt.
15:33 Si vous avez 2 200,
15:35 on ne doit pas en être très loin.
15:39 Donc, vous êtes allé, j'imagine,
15:41 comment vous avez trouvé ?
15:42 Par une agence, votre location ?
15:45 Alors là, j'ai fait une recherche de 2 semaines,
15:48 2-3 semaines,
15:50 avant que je lâche mon ancien appartement,
15:53 à la fin du mois.
15:55 J'ai cherché d'abord sur les sites,
15:57 Le Bon Coin, Se Loger,
15:59 des sites où on peut trouver des offres,
16:01 à la fois de particuliers et d'agences.
16:04 Et je suis passé par un particulier
16:07 pour trouver mon appartement actuel.
16:08 Et là, à Versailles ?
16:11 À Versailles, oui, c'est ça exactement.
16:12 Bon, Versailles, c'est quand même une banlieue chic.
16:14 Ce n'est pas de nuit, Versailles.
16:15 Vous êtes près du château ?
16:16 Non, ce n'est pas de nuit.
16:17 En plus, oui, je suis près du château.
16:18 Je suis à 7 minutes du château,
16:19 pas à pied,
16:20 à pied, ce n'est pas non plus très proche,
16:21 mais c'est assez proche.
16:22 Et vous avez trouvé combien de mètres carrés ?
16:24 Alors, c'est 22 mètres carrés,
16:26 22-23 mètres carrés pour 700 euros par mois,
16:28 sans l'électricité.
16:29 Avec l'électricité, je suis à peu près à 800 euros
16:31 quand je fais tous les frais en plus.
16:32 Mais c'est très très cher quand même, dites donc.
16:35 Ah oui, oui, c'est très cher.
16:37 Mais là, ça doit être au moins,
16:38 ça doit être, j'imagine,
16:39 il y a sûrement quelque chose
16:43 qui fait que ce prix est aussi élevé.
16:45 Peut-être que c'est...
16:46 Il est bien placé ?
16:47 Il est bien placé, oui.
16:49 C'est quoi, c'est un studio ou quoi ?
16:51 Oui, ma question est idiote.
16:53 C'est pas une forteresse.
16:59 Mais c'est un studio, c'est dans de l'Osmanien,
17:02 c'est dans de l'ancien, dans du nouveau ?
17:04 Non, c'est de l'ancien en plus,
17:05 c'est même pas un bâtiment qui est réellement bien isolé,
17:07 enfin ça va, mais bon.
17:09 Mais c'est une vraie,
17:11 si on va parler de ça,
17:12 c'est une vraie galère de trouver un appartement.
17:13 Ah oui, vous étiez déjà content de le trouver.
17:15 C'est à quel étage ?
17:17 Troisième, c'est sous plafond en plus.
17:20 C'est sous plafond.
17:21 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de quatrième étage ?
17:24 Non, c'est ça, sous plafond.
17:26 En même temps, tous les appartements sont sous plafond.
17:28 Oui, c'est vrai.
17:31 Les appartements sont en plein air.
17:36 J'ai pris un appartement, mais il n'y a pas de plafond.
17:39 C'est une terrasse.
17:41 Il y a un truc que j'ai acheté,
17:43 c'est pas mal d'ailleurs,
17:45 mais il n'y a pas de plafond.
17:48 C'est une petite copropriété, on dit.
17:52 Vous étiez combien de dossiers sur votre appartement ?
17:58 Pour que vous compreniez,
18:00 actuellement, les petits appartements comme ça en région parisienne,
18:03 dès qu'il y a quelqu'un qui pose une offre,
18:06 un propriétaire qui propose son appartement,
18:09 là, j'ai fait le test une fois,
18:11 j'ai une heure après qu'il ait posé l'offre,
18:13 je l'ai appelé, je lui ai envoyé la demande pour postuler,
18:16 le soir même, on fait la visite,
18:18 à la visite même, il me dit "j'ai déjà eu 100 demandes".
18:21 C'est fou.
18:23 C'est de l'express aujourd'hui pour trouver un appartement,
18:25 il faut être penché sur le site, penché sur l'ordinateur,
18:28 et dès qu'il y a une demande, il faut y sauter dessus,
18:30 parce que, pareil pour mon appartement dans lequel je suis actuellement,
18:33 il y a eu au moins 100 demandes par mail et téléphone.
18:37 Ça c'est extraordinaire.
18:39 Et qu'est-ce qui a fait que votre dossier, par exemple, a emporté ?
18:42 J'ai un bon dossier, et en fait, j'ai été très réactif,
18:44 comme je viens de le dire, j'ai sauté sur l'occasion,
18:47 dès qu'il y a une visite, il ne faut pas dire non,
18:49 il ne faut pas essayer de la décaler, il faut s'imposer l'horaire qu'on nous donne.
18:52 Et vous avez rencontré le propriétaire, vous n'êtes pas passé par une agence,
18:54 nous sommes d'accord.
18:55 Non, non, je n'ai pas passé par une agence.
18:56 Donc le propriétaire, il vous a jaugé sur pièces, d'une certaine manière.
19:01 Alors vous avez demandé deux ou trois mois de...
19:04 Il y a combien ? Deux mois de caution maintenant ?
19:06 Là, j'ai eu qu'un mois.
19:08 Normalement c'est deux.
19:09 C'est un mois, oui.
19:10 Je vais vous faire une pause, parce que c'est passionnant ce que vous nous dites,
19:13 c'est la vraie vie.
19:15 Là vous êtes en pause déjeuner peut-être Yanis ?
19:17 Oui, c'est ça.
19:18 Bon, écoutez...
19:19 Bon appétit !
19:20 Oui, c'est bien.
19:21 Et puis vous nous le direz...
19:24 Non, Versailles, vous aimez bien Versailles ?
19:26 Ah oui, j'adore Versailles, je ne connais pas.
19:28 Vous ne l'aimez jamais Versailles ?
19:30 Non, jamais.
19:31 Je suis le speaker du FC Versailles quand même, je ne sais pas si vous le savez.
19:33 Non ?
19:34 C'est vrai, ce n'est pas une blague, non ?
19:36 On va se faire match demain d'ailleurs.
19:38 Mais vous êtes payé pour ça ?
19:39 Non, mais attendez, là il y a la pub, hein ?
19:41 Il y a un petit billet ?
19:42 Il y a un petit billet ?
19:43 Il est toujours à 42, non mais on est très hors-parle.
19:44 Numéro 10, c'est Olivier Guélin !
19:48 C'est ça que vous faites ?
19:49 Oui, oui, je vous promets.
19:50 Mais le FC Versailles, c'est le club de notre ami qui est à Canal également ?
19:54 Non, Abib Bey vous voulez dire ?
19:56 Oui.
19:57 Abib Bey, il entraîne le Red Star.
19:58 Non, il y a Red Star, mais il y avait...
20:00 Parc FC sinon ?
20:01 Non, c'est le club numéro 1 de Versailles Football ?
20:05 Oui, oui, bien sûr, en national, division 3.
20:07 Et bien c'est notre ami qui est journaliste à Canal, consultant.
20:11 Ah bon ?
20:12 Evidemment, qui jouait à Nancy, à Lens, Jean-Luc Haribard.
20:16 Ah bon ? Ah bah écoutez, vous me l'apprenez !
20:18 C'est lui qui est à la tête du FC Versailles.
20:21 Je le salue.
20:23 Jean-Luc Haribard, mais non, mais que faites-vous là-bas ? Vous ne l'avez jamais vu ?
20:27 Non, non, non.
20:28 On va appeler Jean-Luc Haribard.
20:29 Non, mais arrêtez.
20:30 Bien sûr, on va l'appeler !
20:31 On va l'appeler tout de suite.
20:32 Mais est-ce qu'il connaît les joueurs au moins ?
20:33 Voilà, et vous connaissez les joueurs ?
20:34 Mais non, mais attendez, oh !
20:35 Allez, je parle tout de suite, tout de suite.
20:38 Pascal Promoz, La Confahine, 11h à 13h sur Eurovision.

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