La ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 La grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Olivia Grégoire.
00:05 Bonjour.
00:06 Merci d'être avec nous, ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation.
00:12 Beaucoup de sujets à aborder avec vous, évidemment Olivia Grégoire.
00:16 Tout d'abord, je voulais parler de la dette.
00:18 Bercy envisage un déficit public autour de 5,6, 5,5 % du PIB pour 2023.
00:26 Ce n'est pas bon, la France dévise. Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
00:28 D'abord, il faut quand même rappeler qu'un budget, ce n'est pas gravé dans le marbre.
00:34 Un budget, ce n'est pas l'étape de la loi.
00:36 La France n'est toujours pas une île.
00:38 Donc il y a plusieurs pays en Europe, je prends l'Allemagne par exemple,
00:41 qui en ce début d'année 2024 ont revu leur perspective de croissance,
00:45 mais aussi l'ampleur possible de leur dette et de leur déficit.
00:49 En Allemagne, par exemple, les perspectives de croissance ont été rabougries pour atteindre 0,2 %.
00:54 En France, on est en perspective de croissance aux alentours de 0,7, 0,8 %.
00:59 Donc on a une meilleure croissance.
01:00 La réalité, c'est qu'on a, nous, un autre problème qui est celui de la dette et du déficit,
01:05 qui est en particulier lié à, je dirais, le modèle même de notre État,
01:10 qui est assez protecteur, mais aussi d'un État-providence qui accompagne
01:13 et qui a beaucoup protégé les Français.
01:15 Juste sur l'année 2023, imaginez 45 milliards d'euros pour le bouclier tarifaire
01:21 pour payer 150 à 200 euros d'augmentation sur les factures d'électricité des Français.
01:26 Voilà une des raisons pour lesquelles aussi on a dérapé.
01:29 On aura l'occasion d'en parler dans cette interview.
01:31 Il faut regarder les choses posément.
01:33 Le budget, c'est quelque chose de sérieux.
01:35 Est-ce que ceux qui critiquent aujourd'hui ont été en mesure
01:39 soit de proposer des pistes d'économie,
01:40 soit de voter les économies qu'on a proposées ? Jamais.
01:43 Pardonnez-moi, mais on est parmi les cancres de l'Europe.
01:46 L'Allemagne, oui, effectivement, l'Allemagne était en récession la semaine dernière,
01:49 mais il y a une grande différence par rapport à la France.
01:54 Sa dette, c'est seulement 60 % de son PIB, quand nous on est à 110 %.
01:58 Oui, mais vous voyez, j'imagine qu'il y a aussi des interviews en Allemagne.
02:01 Donc ils savent encaisser les chocs.
02:03 Oui, on sait aussi générer de la croissance, voyez-vous,
02:05 puisqu'on a quand même des perspectives de croissance, je le redis,
02:08 qui sont trois à quatre fois supérieures à celles de nos voisins allemands.
02:11 Il faut de la croissance, il faut de l'emploi
02:13 pour financer le modèle de protection sociale,
02:14 pour financer notre assurance chômage, pour financer l'assurance maladie.
02:18 Donc il y a des problématiques européennes.
02:21 Il y a, et je veux le redire, des chocs, et ces chocs, ils ne sont pas que nationaux.
02:25 Qui pouvait prévoir qu'on serait à 4 % de taux d'intérêt avec la Banque centrale cette année ?
02:30 Qui pourrait prévoir que la guerre, on s'embourberait dans une guerre longue ?
02:34 Qui pourrait prévoir ce qui s'est passé aussi au Moyen-Orient ?
02:38 Il y a eu énormément de chocs en 2023.
02:40 On revoit le budget et on attend aussi, je précise, des propositions et des pistes.
02:45 Moi, j'appelle à la cohérence et je le dis ayant siégé aux finances.
02:48 Nous avons face à nous le RN par exemple, qui a beau jeu d'aller sur les plateaux,
02:53 mais qui jamais ne propose des pistes d'économie,
02:54 et LR qui a proposé plus de 100 milliards de dépenses.
02:57 Oui, mais c'est tellement facile, Romain Désarbre,
02:59 tellement facile d'aller en plateau jouer des claquettes
03:02 pour pleurer et critiquer le gouvernement,
03:04 quand au sein du Parlement, jamais on n'a voté ou proposé des pistes d'économie.
03:08 Ça suffit, il faut que les Français le sachent.
03:10 Est-ce qu'il va falloir qu'on change le logiciel du budget public français ?
03:14 Est-ce qu'il va falloir que l'État dépense moins ?
03:18 Est-ce qu'il va falloir qu'on verse moins d'argent public aux Français ?
03:22 Est-ce que les Français sont trop habitués à ce que l'argent public tombe du ciel ?
03:25 Non, je ne dirais pas dans ces considérations morales.
03:28 On a un modèle...
03:29 Ce n'est pas moral, c'est très économique.
03:31 Oui, mais est-ce qu'il faut que l'argent de l'État arrive moins aux Français ?
03:36 Ce n'est pas tant ça.
03:37 Il faut qu'on questionne la réalité de notre modèle social.
03:40 On a sur certains champs de la protection sociale, de l'assurance chômage notamment,
03:45 mais aussi de l'assurance maladie, on a dans les frais de fonctionnement,
03:49 on a parfois des couches dans l'administration qui sont peut-être inutiles et redondantes.
03:54 Il faut qu'on fasse ce travail ensemble, qu'on appelle le nouveau...
03:57 C'est l'épaisseur du trait.
03:58 Éric Ciotti sera l'invité du grand rendez-vous dimanche sur CNews Europe.
04:01 Il estime qu'on ne peut pas vivre toute sa vie des aides sociales.
04:04 Il l'a dit dans les échos.
04:05 Vous avez certainement lu au moins le résumé de cette interview.
04:09 Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
04:10 Je...
04:12 Mais encore, j'ai envie de dire à Éric Ciotti,
04:15 qu'y a-t-il derrière cette affirmation ?
04:17 Qu'y a-t-il derrière ces constats ?
04:18 Est-ce que vous partagez déjà ce constat ?
04:20 La réalité, c'est qu'on dépense beaucoup.
04:22 La réalité, Bruno Le Maire le dit aussi avec courage dans notre majorité,
04:26 c'est qu'on a un modèle social qui nous coûte très cher
04:28 et qu'il faut challenger, qu'il faut questionner
04:30 pour pouvoir continuer à rembourser l'essentiel.
04:33 Vous savez, on ne découvre pas qui a porté la réforme de l'assurance chômage,
04:37 qui s'est fait taper pendant des mois sur la réforme des retraites, qui ?
04:41 Combien ont ramené au budget de l'État, aux mains des arbres,
04:43 ces deux seules réformes portées par l'ancienne première ministre Elisabeth Borne ?
04:47 Combien ? 30 milliards d'euros.
04:49 Où étaient les LR ? Où était l'ERN ?
04:51 À part à faire des claquettes sur les plateaux.
04:53 Qui nous a soutenus pour aller chercher en deux réformes 30 milliards d'euros d'économie ?
04:57 Pas grand monde.
04:58 Je voulais vous parler également de l'accord CETA, accord de libre-échange.
05:03 Les sénateurs ont dit non.
05:06 Quelle est votre réaction ?
05:08 C'est un accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada.
05:11 Est-ce que c'est la fin de la mondialisation heureuse ?
05:13 J'entendais votre édito intéressant, juste avant d'intervenir.
05:20 Je crois que c'est un mauvais procès fait à un bon accord.
05:24 Et j'écoutais un petit peu plus tôt, chez un de vos confrères, Etienne Gernel,
05:29 qui disait, je veux citer sa parole, que c'était le triomphe du rabougrisme.
05:33 Je crois vraiment que ce qui s'est passé hier au Sénat,
05:35 qui est une chambre que je connais bien,
05:36 qui est une chambre qu'on appelle la haute chambre, la chambre des sages,
05:39 est un mauvais coup politicien.
05:42 Que la droite et l'extrême gauche s'allient pour casser un accord
05:46 qui a quand même permis à nos exportations d'augmenter de plus de 30 %,
05:49 qui a permis, et je suis la ministre des entreprises, à nos fromagers,
05:52 à nos producteurs de fromage, à nos artisans, d'augmenter de 60 % de nos exportations.
05:57 Depuis des années, c'est le CETA.
05:59 Donc en réalité, je crois que c'est un mauvais coup politicien.
06:03 Et sachez que nous allons continuer à nous battre.
06:04 - C'est des agriculteurs qui ne comprennent pas cet accord ?
06:06 Ils se trompent quand ils sont contre ?
06:08 - Oserais-je dire que c'est aussi des acteurs politiques
06:11 qui, sur le dos de la crise agricole et des doutes qu'on peut avoir
06:14 à l'aune de la mondialisation, décident aussi de bloquer un accord
06:17 qui est clairement, au plan économique, favorable à la France.
06:20 C'est une instrumentalisation d'un sujet économique important pour nos entreprises,
06:25 dans un moment où il ne vous a pas échappé non plus qu'on est en élection européenne.
06:29 Donc c'est véritablement un bon accord, mais rejeté pour de mauvaises raisons.
06:33 Le chemin n'est pas terminé, il faut le dire aux Français.
06:35 Il y a aussi des débats à l'Assemblée qui se profilent
06:38 pour que nous puissions poursuivre le débat et démontrer qu'il y a des accords.
06:42 Il faut casser les clichés.
06:44 Il y a des accords avec des closes miroirs où on peut être gagnant.
06:46 Celui-ci en fait partie.
06:47 - Les élections européennes, vous êtes la ministre des entreprises.
06:51 Mardi et mercredi dernier, Jordan Bardella était à la rencontre
06:54 d'associations du monde de l'entreprise et des représentants des patrons.
06:58 Comment est-ce que vous jugez les propositions économiques du RN ?
07:01 - Absente.
07:02 D'ailleurs, ceux qui nous écoutent peuvent faire l'effort d'aller sur le site
07:06 Rassemblement national, ce que je fais fréquemment.
07:09 Vous avez 22 livrets thématiques, assez détaillés, d'ailleurs de propositions.
07:14 Je suggère à vos auditeurs de chercher le livret sur l'économie.
07:17 Il n'y a pas aujourd'hui de perspective, de cap, de vision.
07:21 D'ailleurs, Jordan Bardella, ce n'est pas moi qui le dise,
07:23 mais les patrons qui étaient à cette réunion, a été très évasif,
07:26 a fait d'ailleurs des erreurs sur des lois que j'ai portées.
07:29 En réalité, quand j'ai écouté ses paroles,
07:31 parce que j'écoute ce que disent les oppositions,
07:33 je me suis dit, c'est tellement facile de dresser des constats aux mains des arbres.
07:38 Si je vous dis un stylo, ça sert à écrire, on est d'accord.
07:41 Si je vous dis l'économie, ce sont avant tout des entreprises, on est d'accord.
07:44 Qui peut être contre ces poncifs ?
07:47 Ça a été deux heures de poncifs, truffés d'erreurs.
07:50 Y a-t-il l'ombre d'une proposition ?
07:52 - Il dit qu'il veut produire en France.
07:53 - Merci.
07:54 - Protéger et permettre rendre l'économie et l'entrepreneuriat plus facile.
08:01 - Oui, oui, oui. C'est intéressant.
08:03 La question, c'est pas à quoi, c'est comment.
08:05 Qui a ramené aujourd'hui plus de 100 000 emplois industriels dans ce pays ?
08:08 Qui a fait en sorte depuis cinq ans que ce soit en France
08:11 que les investisseurs viennent plus qu'ailleurs en Europe pour investir ?
08:14 Qui a fait baisser le chômage ?
08:16 Qui a baissé ?
08:17 Vous savez, c'est pas toujours facile d'être au pouvoir depuis sept ans, je vous l'accorde.
08:21 Mais ça a un avantage d'avoir un bilan, ce qui nous permet des perspectives.
08:25 Ça bloblote, ça papote avec Jordan Bardella.
08:28 Qui a baissé de 26 milliards d'euros au précédent quinquennat les impôts des entrepreneurs ?
08:32 Je fais des déplacements toutes les semaines.
08:34 Il le voit bien, les entrepreneurs, qu'on a fait passer le taux de leur imposition de 33 à 25 %.
08:40 On l'a financé, on l'a fait.
08:42 Que propose Jordan Bardella ?
08:43 À part des poncifs, il n'y a pas l'ombre d'une proposition.
08:46 - Il est autour d'une trentaine de pourcents d'attention de vote aux Européennes.
08:49 - Ce que je dis sur l'économie est important et je crois que les petits patrons ne s'y trompent pas.
08:53 Quand on lit le programme de Marine Le Pen et de Jordan Bardella,
08:56 du moins ce qu'on arrive à en déduire, puisque je rappelle qu'il y a très peu de lignes, deux, trois propositions...
09:00 - Dans les arguments de campagne de votre camp, donc Renaissance...
09:02 - Un argument de campagne en voilà un.
09:04 - L'un des principaux arguments de campagne, c'est un vote...
09:10 Si on vote pour Renaissance, c'est un vote anti-Rennes.
09:12 C'est limité, ça ne semble pas fonctionner.
09:14 Ça ne fait pas reculer les intentions de vote pour Jordan Bardella.
09:17 - Moi, je crois qu'il faut déjà voter pour la majorité
09:20 parce que nous portons une envie d'Europe,
09:24 nous portons une vision d'Europe et nous portons aussi accessoirement...
09:26 - On a l'impression que vous ne parlez que du Rassemblement National.
09:28 - Bah vous voyez, j'ai parlé d'autres acteurs.
09:30 - En l'occurrence, c'est moi qui vous ai questionné dessus.
09:32 - Je ne suis pas permis de le dire, mais...
09:35 Moi, ce que je veux redire sur les entreprises,
09:38 parce que je ne veux pas qu'on ferme ces débats trop rapidement,
09:41 on va prendre un exemple, il faut être précis quand on parle d'économie.
09:44 Dans son programme à Marine Le Pen, par exemple, elle dit
09:46 "on va nationaliser les autoroutes", c'est 40 à 50 milliards d'investissement public.
09:51 Et moi, je regarde la colonne recette, qui a-t-il, où est-ce qu'elle trouve l'argent, Marine Le Pen,
09:56 pour financer ces actions-là.
09:59 Et là, des choses assez floues sur les étrangers, la fraude,
10:03 ça rapporte à peu près 30 milliards d'euros.
10:05 Vous voyez, juste avec une mesure, nationaliser les autoroutes,
10:08 le budget de Madame Le Pen ne tient pas.
10:10 Il faut le dire aux gens, il faut être précis pour revenir aux européennes.
10:14 Vous savez, je lisais aussi ce que disait Jordan Bardella,
10:18 qui surf et qui s'appuie très lourdement sur les sondages.
10:21 J'ai un peu d'expérience, c'est l'avantage de l'âge.
10:23 On va d'abord faire campagne, avant de me dire que c'est perdu.
10:26 On va d'abord faire campagne, avant de m'expliquer que la majorité est condamnée.
10:30 Il nous reste trois mois.
10:32 Je peux vous dire qu'on va se déployer partout, que des idées on en a,
10:34 et surtout contrairement à eux, nous sommes présents, nous sommes là, au Parlement européen.
10:38 Leurs absences et leur vacuité en termes idéologiques se voient au Parlement.
10:42 On va se battre.
10:44 - Olivia Grégoire, invitée de la grande interview au ministre déléguée chargée des entreprises,
10:49 du tourisme et de la consommation sur CNews et sur Europe 1.
10:52 Vous avez indiqué cette semaine, Olivia Grégoire, dans les échos,
10:54 vouloir lutter contre les retards de paiement qui fragilisent la trésorerie des PME.
10:59 Pour ça, vous allez doubler les plafonds des amendes
11:02 et aussi faire ce qu'on appelle du "name and shame".
11:05 Vous allez nommer...
11:06 - On le fait déjà.
11:08 On le fait déjà, il faut le faire plus.
11:10 - Que la honte soit sur ceux qui ne payent pas leurs factures.
11:14 - Moi, il y a un sujet que j'aime, c'est la transparence.
11:16 Dire les choses, ce n'est pas de la honte que je cherche à procurer, c'est de la transparence.
11:20 Il y a des mauvais joueurs, il y a des mauvais payeurs.
11:22 Et vous savez quoi ?
11:23 Il y a une vingtaine d'années, on disait au football, c'est toujours la même histoire,
11:27 et c'est l'Allemagne qui gagne à la fin.
11:28 Vous voyez, dans les délais de paiement, c'est un peu la même histoire.
11:30 C'est toujours les PME qui sont les dernières à être payées et les premières à payer.
11:34 Et les PME, c'est 99% de nos entreprises.
11:36 Combien y a-t-il d'argent dans la nature à cause de ces retards de paiement ?
11:40 Il y a un peu plus de 15 milliards d'euros dans la nature que nos PME n'ont pas sur leur compte en banque.
11:46 C'est un scandale.
11:47 Et en réalité, ce sont bien souvent les grands acteurs qui jouent de ces délais de paiement.
11:51 - Et les PME sont bien plus fragiles.
11:52 - Mais bien évidemment.
11:53 Nous avons aujourd'hui, et c'est pour ça que je suis en colère,
11:55 nous avons aujourd'hui des défaillances de toutes petites entreprises dans des secteurs,
11:59 je pense aux bâtiments, à la construction,
12:01 qui tombent parce qu'elles ne sont pas payées en temps et en heure.
12:05 On ne l'accepte pas quand on est banquier de voir une TPE qui ne rentre pas les rémunérations de ses factures.
12:12 On a des entreprises qui tombent.
12:13 C'est un sujet de responsabilité et d'égalité économique.
12:16 Donc avec Bruno Le Maire, on ne s'interdit rien.
12:18 Et on envisage effectivement de renforcer les sanctions fortement dans les mois qui viennent.
12:24 Et puis d'élargir aussi le spectre de ceux qui doivent être transparents.
12:28 Les entreprises, c'est bien.
12:29 Les collectivités territoriales ont le droit aussi d'être transparentes.
12:32 C'est même la loi.
12:33 Et donc d'ici au 15 avril, avec Bruno Le Maire, nous leur avons écrit en fin d'année dernière,
12:38 elles devront publier leur délai de paiement pour les collectivités territoriales de plus de 3500 habitants.
12:43 Et c'est bien la moindre des choses.
12:45 Avant 2024 et les JO qui vont attirer des touristes en France,
12:49 vous pouvez déjà nous annoncer ce matin que l'année 2023 est une année record pour la France en termes d'attractions touristiques.
12:57 Quels sont les chiffres ? Les touristes reviennent en France ?
13:00 Oui et merci parce qu'il y a aussi des bonnes nouvelles.
13:03 Il faut le sourire pour les auditeurs d'Europe 1.
13:05 Il y a la France qui gagne, il y a la France qui bataille, mais il y a aussi la France qui gagne.
13:09 Chapeau aux acteurs du tourisme.
13:10 Combien ?
13:11 Je ne fais que les accompagner.
13:12 63 milliards de recettes internationales.
13:15 On était aux alentours de 58-59 milliards l'an passé.
13:18 C'est plus 12%.
13:20 Je remarque plusieurs choses que je partage avec vous.
13:22 Plus de 8 Français sur 10 qui ont fait le choix de partir en vacances sont partis en France.
13:27 Plus de 50% ont consacré un budget sur les vacances d'hiver supérieur à celui de 2022.
13:32 Et la très bonne nouvelle, il y en a deux.
13:34 Un, le retour des clientèles chinoises et américaines,
13:38 notamment la clientèle chinoise +900% par rapport à l'an passé,
13:41 aussi parce que les vols ont repris évidemment et que l'étau du Covid s'est desserré en Chine.
13:46 Et en perspective, dans les semaines qui viennent et mois qui viennent avec les Jeux olympiques en ligne de mire,
13:50 +6% d'arrivées aériennes prévues dans les six prochains mois,
13:55 ce qui nous laisse présager de nombreux visiteurs dans notre beau pays pour cet événement mondial.
14:00 La ville de Paris est sale, on attend les JO. Est-ce que Paris sera prête ou pas ?
14:05 Je croyais que vous alliez me demander si Paris sera propre.
14:08 Alors propre et prête.
14:10 Si je faisais comme le Rassemblement national, je décrèterais sans rien proposer.
14:13 Mais ce n'est pas ma tasse de thé.
14:15 Et quand vous vous promenez dans la capitale, vous vous dites "Tiens, ça y est, on est prêt à recevoir dignement les..."
14:19 D'abord, je me promène assez peu, je ne vous cache pas que mon agenda...
14:21 Ou même en voiture...
14:23 Paris est comme elle est.
14:25 Moi, à trois mois de l'événement, j'ai eu des critiques et vous connaissez...
14:30 Je parle là d'endure à l'endroit de la maire de Paris.
14:33 Là, soyons clairs, on est à trois mois de l'événement.
14:35 Tous ensemble, tous unis, il faut qu'on réussisse.
14:38 Ce n'est pas le temps des anathèmes, c'est le temps de la préparation.
14:40 Il est midi -10, c'est demain les JO et Paralympiques.
14:44 Et je crois qu'il y a aussi une question d'humeur, d'état d'esprit.
14:48 On a nos faiblesses, on a nos forces.
14:50 Paris n'est pas toujours la plus propre, je suis la première à le dire.
14:52 Paris peut être la plus belle au monde.
14:54 Jamais dans l'histoire des JO, on n'a fait une cérémonie d'ouverture sur un fleuve.
14:58 Deux mille ans d'histoire que la France va honorer.
15:01 C'est la première fois qu'on aura une cérémonie sur le fleuve qui est notre scène.
15:04 On peut aussi avoir des moments formidables, j'ai envie de penser à ça.
15:08 Et je pense que les Français sont dans le même état d'esprit.
15:10 Ils seront nombreux à rester à Paris, notamment les Franciliens,
15:13 dans les études que nous faisons pour profiter de cet événement.
15:16 Et on n'est pas à l'abri que ce soit un grand moment pour ce pays.
15:19 On n'est pas à l'abri que ça se passe bien, effectivement, vous avez raison.
15:21 Et je pense que tous les Français qui aiment leur pays le souhaitent.
15:24 Et on n'est pas à l'abri d'avoir des médailles ?
15:26 Non plus.
15:27 À propos des JO, une dernière question, une réponse rapide s'il vous plaît.
15:30 C'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron, dit Marine Le Pen,
15:34 interrogée au sujet d'Aya Nakamura, qui chantera lors de la cérémonie d'ouverture.
15:38 Vous-même, vous avez chanté lors de la journée internationale du droit des femmes, du Clara Lucelli d'ailleurs.
15:42 Ce n'était pas la cérémonie d'ouverture et c'était spontané.
15:44 Vous voulez une réponse rapide ?
15:46 Oui.
15:47 Je n'ai pas envie de commenter ça.
15:48 Aya Nakamura, 500 millions de personnes dans le monde l'écoutent.
15:54 Ça fait des semaines qu'on en parle.
15:55 C'est une artiste.
15:56 Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, ce n'est pas mon sujet.
15:59 Les postures qui ne sont pas étonnantes de Mme Le Pen sont les siennes.
16:02 Avançons, arrêtons d'en parler.
16:04 C'est une grande artiste.
16:05 Et laissons les jeux se préparer.
16:07 Merci beaucoup Olivier Grégoire.
16:08 Bonne journée à vous.
16:09 C'était votre grande interview sur CNews Europe.
16:11 Merci à vous.
16:13 [Musique]
16:17 [SILENCE]