• l’année dernière
Parfois, un peu d'audace est nécessaire pour faire entendre une cause importante... C'est la moral de l'anecdote du Dr Hélène Rossinot, médecin spécialiste de santé publique et de médecine sociale et une experte sur la question des aidants.

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Transcription
00:00 En 2018, j'étais à un congrès fin septembre dans la montagne,
00:03 et d'un coup ils nous ont annoncé, le premier ministre de l'époque,
00:06 Edouard Philippe, pour venir clore le congrès.
00:07 Et c'était l'époque, d'ailleurs comme maintenant, je n'ai jamais vraiment arrêté,
00:10 où j'étais non seulement très remontée,
00:11 mais on était à une semaine de la journée nationale des aidants,
00:14 je trouvais qu'il n'y avait rien qui était fait sur le thème
00:15 et que ce n'était pas abordé correctement quand c'était fait.
00:17 Et donc quand le premier ministre avait fini son discours,
00:20 je suis allée voir l'organisateur du congrès,
00:22 j'ai fait un petit mensonge en disant que je connaissais bien Edouard Philippe,
00:25 qui a fonctionné à ma grande surprise,
00:27 et donc ils m'ont fait rentrer dans le salon VIP.
00:30 Au début, je n'arrivais pas à l'approcher,
00:31 parce qu'il y avait tout un tas d'officiels qui voulaient faire des selfies avec,
00:34 et donc je tournais un peu en rond,
00:35 je me disais "mais comment je vais faire, il faut que je lui parle des aidants".
00:37 Donc je me suis planquée devant la porte de sortie,
00:40 en attendant qu'il arrive, puisque je n'arrivais pas à la voir autrement.
00:43 J'ai eu de la chance, la sécurité ne m'a pas collée au sol,
00:46 quand j'ai un peu bondi devant la porte, quand il est arrivé pour sortir.
00:50 Il a eu l'air d'apprécier, car un médecin a vraiment envie de défendre son sujet.
00:53 Il m'a dit "vous avez une minute, dites-moi".
00:55 Donc j'ai pitché tout ce que je pouvais sur les aidants en une minute.
00:58 Il m'a répondu "écoutez, je suis encore à Paris pendant 48 heures,
01:01 après je pars et je reviens pour le samedi, la journée nationale des aidants,
01:04 vous avez 48 heures pour me faire une note".
01:05 Autant dire que je n'ai pas beaucoup dormi derrière,
01:07 parce que du coup je suis rentrée directement faire ma note,
01:09 et la note a été la base des "Danses Invisibles" qui est arrivée un an après.
01:13 Donc je ne regrette pas, mais comme quoi il faut y aller au culot une fois de temps en temps,
01:17 quand on croit vraiment en quelque chose, tous les moyens sont bons pour se faire entendre.

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