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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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00:00:00 du genre humain, et nous l'avons vu encore hier à Moscou avec cette effroyable attaque
00:00:07 qui nous rappelle à nous Français des heures sombres et douloureuses.
00:00:13 J'ai une pensée cet après-midi pour les victimes et leurs familles de ce terrible
00:00:19 attentat et pour le peuple russe.
00:00:21 L'Europe doit être intraitable face à cette menace.
00:00:32 La France doit se faire le porte-voix de cette exigence.
00:00:38 La voie de la France doit être celle du retour à l'idéal fondateur.
00:00:43 Changer l'Europe, c'est rappeler que nous ne serons jamais pleinement européens, sans
00:00:49 être pleinement libres.
00:00:51 Le projet européen ne se construira pas sans les peuples, ni à leur détriment.
00:00:56 A l'avenir, fidèle à la tradition gaulliste, nous voulons que tout nouveau traité européen
00:01:03 soit soumis à référendum, comme devra l'être tout élargissement.
00:01:08 L'Europe doit être une Europe d'épopée.
00:01:18 Aucun des défis du siècle ne doit être relevé sans l'Europe.
00:01:23 L'Europe ne doit pas être le lieu où les peuples s'abaissent, mais le lieu où ils
00:01:27 se grandissent, le levier d'archimèdes des viennes nations européennes.
00:01:32 Avec l'Europe, nous devons conquérir l'espace, lutter contre la crise climatique, développer
00:01:38 l'intelligence artificielle, obtenir la victoire sur le cancer.
00:01:42 Nous voulons aussi une Europe qui ne s'éteint pas, une Europe fière, déterminée à défendre
00:01:49 notre identité collective d'Européens, héritiers de la plus belle et de la plus
00:01:54 grande civilisation de l'histoire de l'humanité, forgée au feu des lumières de l'Antiquité
00:02:05 et de la Crécolatine et de la Chrétienté, comme l'écrivait Paul Veyne.
00:02:12 Partout, les noms de César et de Virgile, les noms de Moïse et de Saint-Paul, les noms
00:02:19 d'Aristote et de Platon ont eu une signification et une autorité.
00:02:24 La et l'Europe, soyons fiers de cet héritage, de nos identités respectives et de notre
00:02:38 identité partagée.
00:02:40 Et pour ce faire, la France, oui, notre France, doit être au cœur de l'Europe.
00:02:47 Oui, nous devons, dans cette campagne, porter le succès de la France en Europe.
00:02:54 La France doit être le cœur battant de cette Europe, en animer l'esprit d'épopée
00:03:00 et faire figure de nation exemplaire.
00:03:03 Mais aujourd'hui, qui peut sérieusement prétendre que la France est encore un exemple
00:03:13 en Europe ? Qui reconnaît encore notre pays ? Qui reconnaît la France qui hier, inspirée
00:03:22 et guidée le monde par ses lumières ?
00:03:24 Il est urgent de remettre de l'ordre et de la liberté partout dans notre pays, pour
00:03:32 rallumer cette flamme française qui vacille et qui pourrait s'éteindre.
00:03:37 De l'ordre dans la rue, de l'ordre dans les comptes, de l'ordre à nos frontières,
00:03:44 de l'ordre dans nos institutions, de la liberté dans notre économie pour ceux qui créent
00:03:51 et entreprennent, de la liberté pour nos élus, de la liberté pour nos familles, de
00:03:58 la liberté pour les Français qui travaillent, de la liberté pour tous.
00:04:03 Oui, de l'ordre et de la liberté, nous en sommes loin, très loin.
00:04:16 Le macronisme, oui le macronisme, mes amis, est déjà fini.
00:04:24 Mais au demeurant a-t-il un jour commencé autrement que dans les paroles ?
00:04:33 La France est devenue un rime de boxe, un lieu de conflit, d'affrontement permanent,
00:04:41 épuisé par les ruades de ceux qui communiquent au lieu de gouverner.
00:04:47 Que restera-t-il de la présidence de M. Macron ?
00:04:53 Que nous lèguera-t-il, après 15 années passées au pouvoir, depuis 2012, un record d'immigration,
00:05:08 un record de violence, un record de déficit, un record de dette, un record d'impôt ?
00:05:17 Oui, malheureusement, la situation de la France ne nous permet pas de servir d'exemple,
00:05:27 et encore moins de donner des leçons à l'Europe.
00:05:30 Où est notre exemplarité quand les impôts et les charges écrasants privent les Français
00:05:39 du pouvoir d'acheter et les entreprises du pouvoir de produire ?
00:05:43 Où est notre exemplarité quand une dette stratosphérique nous entraîne sur le chemin
00:05:50 de la Grèce ? M. Macron sera bientôt l'homme qui valait
00:05:54 mille milliards de dettes. Où est notre exemplarité quand nos services
00:06:07 publics, nos écoles, nos hôpitaux, nos tribunaux ne répondent plus à leurs missions fondamentales
00:06:14 ? Où est notre exemplarité quand nos rues
00:06:17 deviennent des coupes-gorges ? Où est notre exemplarité quand l'immigration
00:06:22 franchit tous les records historiques, malgré la volonté des Français d'y mettre un terme,
00:06:29 comme nous le proposons par notre référendum d'initiative partagée, auquel s'opposent
00:06:45 avec une énergie inégalée ceux qui nous gouvernent parce qu'ils ont peur de la parole
00:06:51 des Français ? Où est notre exemplarité quand l'influence
00:06:57 internationale de la France n'est plus que source de dérision ?
00:07:01 Non, la France de M. Macron mette-t-elle sa France ? N'est-elle plus une France exemplaire
00:07:09 ? C'est un contre-modèle. Le président de la République a dilapidé notre crédibilité.
00:07:16 Bienvenue sur ce news punchline week-end. Nous sommes ensemble jusqu'à 19h. Vous l'aurez
00:07:22 compris, c'est donc au tour des Républicains d'inaugurer officiellement leur campagne européenne
00:07:27 avec ce meeting qui se passe en ce moment même au DOC de Paris à Aubervilliers. Eric
00:07:33 Ciotti qui prend la parole actuellement. François-Xavier Bellamy, la tête de liste, doit s'exprimer
00:07:39 d'ici une quarantaine de minutes. Mais avant ce sera Céline Himard et prise de parole
00:07:45 imminente à suivre sur notre antenne que nous décrypterons avec nos invités pour
00:07:50 vous accompagner autour de ce plateau. Judith Vintraud. Bonjour ma chère Judith.
00:07:55 Bonjour Olivier. Grand reporter à vos côtés, Eliott Mamann
00:07:59 qui est en face de vous. Bonjour mon cher Eliott.
00:08:01 En effet. Vous êtes chroniqueur politique. Hervé
00:08:04 Ganad est également là. Bonjour Hervé, géopolitologue puisque nous reviendrons aussi
00:08:07 sur la situation en Russie. Bien évidemment Harold Iman est également avec nous pour
00:08:13 en parler. Journaliste internationale CNews et nous accueillons également Joachim Lefloch
00:08:17 Imad. Bonjour, vous êtes essayiste et enseignant. Dans un instant nous allons retrouver Elodie
00:08:23 Huchard qui suit de près ce premier meeting des européennes et des républicains. Mais
00:08:28 avant peut-être Judith Vintraud une réaction. Le cap affiché, on l'a bien compris, c'est
00:08:32 que l'Europe nous rende la maîtrise de notre destin. C'est un peu ça finalement ce qu'on
00:08:38 entendait dans la voix d'Eric Ciotti. Ce qui est intéressant ce sont tout de même ses
00:08:42 dernières recrues. Le général Gomart donc militaire et également Céline Imard, une
00:08:47 agricultrice du Tarn. Finalement des choix cohérents pour servir la ligne affichée.
00:08:52 Oui absolument, c'est intéressant et à la fois ça ne répond pas à ce qui me paraît
00:08:58 être le principal problème des républicains dans cette élection en particulier, c'est-à-dire
00:09:05 se distinguer de ses concurrents que ce soit Reconquête, Marion Maréchal, ou que ce soit
00:09:16 Jordan Barley, le RN. Pour ce qu'on a entendu du discours d'Eric Ciotti, c'est la course
00:09:23 à l'échalote. Rien ne permet de marquer la différence et donc aux yeux des électeurs
00:09:31 de droite l'intérêt que ça aurait de voter LR plutôt que pour les deux autres listes.
00:09:37 C'est vrai que nous entendions Eric Zemmour lors de son meeting parler de l'identité
00:09:41 française, des racines de la France, de l'Europe. Eh bien nous avons entendu Eric Ciotti finalement
00:09:46 dire quasiment la même chose. Je vais vous poser la question dans un instant. Comment
00:09:51 LR peut se démarquer dans ces européennes ? Mais avant nous allons retrouver Elodie
00:09:55 Huchard. Ma chère Elodie, vous êtes donc au DOC de Paris pour suivre ce meeting. Qu'est-ce
00:10:00 qui se joue aujourd'hui au fond ? C'est la survie du parti finalement, non ? Oui, exactement.
00:10:09 Et on voit finalement deux sons de cloche au sein du parti. D'abord ceux qui expliquent
00:10:12 qu'il faut absolument que les européennes, François-Xavier Bellamy et Sallis, fassent
00:10:16 le meilleur score possible. Pour l'instant ils sont crédités entre 7 et 9% d'intention
00:10:20 de vote et certains estiment qu'ils pourraient aller au-delà des 10% même si cela semble
00:10:24 optimiste pour l'instant. Et puis au contraire, il y a aussi des membres des Républicains
00:10:28 qui aimeraient que le score soit inférieur à 5%. Cela enlèverait évidemment la présence
00:10:32 des Républicains au Parlement européen mais selon eux, cela aurait l'amérique de clarifier
00:10:35 les choses et de pousser ce parti à faire son examen de conscience. En tout cas dans
00:10:40 le discours du président du parti, on voit vraiment les fondamentaux. De la droite, il
00:10:43 a parlé de l'importance de l'ordre, de la liberté. Il a critiqué aussi un certain
00:10:48 fonctionnement de l'Europe mais tout en expliquant qu'évidemment les Républicains étaient
00:10:51 pro-européens. On voit donc un président de parti qui veut revenir aux fondamentaux
00:10:55 parce qu'il le savent aussi. Il y a eu un problème de mobilisation notamment du côté
00:10:59 des élus. Si certes la salle est pleine, il y a bien 3000 personnes, en revanche du
00:11:03 côté des élus, à peine 3 rangs d'invités officiels. C'est très peu. On le rappelle
00:11:06 que les Républicains pourtant entre les sénateurs, les députés et les élus locaux
00:11:10 ont pourtant largement de quoi remplir un peu plus de rangs.
00:11:13 Merci beaucoup ma chère Elodie. Et dis-nous cher que nous retrouverons notamment après
00:11:18 la prise de parole de Céline Imard, je vous le disais, prise de parole après Éric Ciotti
00:11:23 qui sera à suivre en direct sur notre antenne, Joachim Le Floch, Imad. Effectivement, comment
00:11:27 les Républicains peuvent-ils se distinguer au fond entre reconquête, le rassemblement
00:11:33 national ? On entendait Elodie Huchard nous dire que certains souhaitaient même que les
00:11:38 Républicains ne fassent pas 5% pour clarifier les choses, pour disparaître finalement,
00:11:43 pour faire leur examen de conscience.
00:11:44 Non, la situation est extrêmement compliquée. On nous expliquait que LR voulait revenir
00:11:48 aux fondamentaux mais je crois que les Français ne veulent plus aujourd'hui revenir vers
00:11:51 LR. Si vous prenez les derniers sondages pour les élections européennes, on voit bien
00:11:55 que ce parti s'est rétréci sur une sociologie électorale extrêmement restreinte. J'avais
00:11:59 vu un sondage au moment de la présidentielle qui mettait LR à 0% chez les moins de 25
00:12:03 ans, à 2% chez les employés, chez les ouvriers. Ce sont des chiffres extrêmement faibles.
00:12:08 Et je crois que les propos d'Éric Ciotti sont parfois de bon sens. Il a dit des choses
00:12:14 tout à fait raisonnables, rationnelles. Mais le problème, ce n'est pas le discours, si
00:12:18 vous voulez, le problème c'est que LR parle comme Philippe Séguin dans les discours à
00:12:22 Paris et vote comme Jacques Delors à Bruxelles. LR travaille avec le PPE. Ils sont membres
00:12:28 du PPE, l'actuelle majorité qui est à la tête de la Commission européenne. C'est
00:12:31 ça que je pense que les Français leur reprochent.
00:12:33 Et qu'est-ce qui finalement distingue ? Alors on a des éléments de réponse qui viennent
00:12:37 de nous être donnés par Joachim Leflochimad. Mais qu'est-ce qui distingue aujourd'hui
00:12:42 François-Xavier Bellamy au fond d'Éric Zemmour, de Jordan Bardella selon vous ?
00:12:47 Alors ce qui a particulièrement frappé au cours de ce discours, je pense qu'il est assez
00:12:51 clair depuis environ deux semaines que les Républicains essaient de différencier leur
00:12:55 liste des autres listes de droite sur les questions notamment diplomatiques. Le recrutement
00:13:00 de Christophe Gomart n'est à cet égard pas anecdotique. On sait que Christophe Gomart
00:13:04 dans ses analyses depuis le début du conflit en Ukraine a tenu plutôt une libre d'équilibre
00:13:08 entre un atlantisme très modéré et un retour à une forme de souverainisme gaullien qui
00:13:13 était quand même assez prégnant dans ses analyses. Je trouve que cela a frappé dans
00:13:16 le discours d'Éric Ciotti qui ne s'est absolument pas emporté comme ont pu le faire Marine
00:13:22 Le Pen et Éric Zemmour dans des envolées plutôt anti-américaines etc. mais qui a
00:13:26 tout de même rappelé la singularité de la voie diplomatique que se devait d'incarner
00:13:30 la France. Et par ailleurs il y a une autre différence assez importante je crois entre
00:13:34 les trois listes de droite sur la question de l'immigration qui est directement une question
00:13:39 européenne puisque là où Éric Zemmour, enfin Marion Maréchal et Jordan Bardella
00:13:46 sont en train de tenir une ligne extrêmement ferme sur les questions des frontières etc.
00:13:49 François-Xavier Bellamy insiste plutôt sur le travail délétère que peuvent accomplir
00:13:52 les ONG et notamment le caractère criminel des passeurs.
00:13:57 Non parce que c'est circonstanciel. En fait vous avez tous ces éléments dans les trois
00:14:03 discours des trois orateurs sauf qu'à certains moments l'un insiste davantage sur un point
00:14:08 et l'autre sur un autre. Il est quand même un petit peu moins virulent.
00:14:10 Pour avoir tenté le comparatif justement, pour avoir cherché les différences, franchement
00:14:17 j'ai eu énormément de mal à en trouver.
00:14:19 Alors que vous découvrez sur ces images en direct donc au DOC de Paris Céline Himard
00:14:26 qui devrait prendre la parole dans quelques instants. Après donc Éric Ciotti que nous
00:14:30 venons d'entendre Hervé Yannadez. Éric Ciotti qui a qualifié Macron de "vate en guerre"
00:14:34 et on le sait qu'il y a une escalade en tout cas verbale ces derniers jours entre le Kremlin
00:14:39 et plus précisément le vice-président de la Duma qui a eu des mots très durs envers
00:14:43 la France et Emmanuel Macron qui lui aussi osse le ton.
00:14:48 Oui mais il osse le ton parce qu'il a à la fois un projet personnel et un projet collectif.
00:14:52 Un projet personnel, je pense qu'un jour il voudrait être président des Etats-Unis
00:14:56 d'Europe. C'est son projet en fin de compte dans un état fédéraliste dans lequel on
00:14:59 casse un peu les nations. Et collectif voilà pourquoi il travaille beaucoup sur les régions.
00:15:04 Le régionalisme, d'ailleurs il y a l'Euro-région si vous voulez que le Pays Basque français
00:15:09 soit allié avec le Pays Basque espagnol. Il y a des subventions. J'ai été sur le site.
00:15:13 Je vous coupe la parole Hervé, puisque nous voyons Céline Himard, je vous le rappelle,
00:15:17 agricultrice du Tarn, l'une des dernières recrues, un des Républicains qui va prendre
00:15:22 la parole. Une prise alors que je me souviens de cette colère des agriculteurs, colère
00:15:27 qui dure d'ailleurs toujours, qui n'est pas terminée. Elle prend la parole donc dans
00:15:31 quelques secondes. Céline Himard au Doc de Paris donc pour le meeting des Républicains.
00:15:36 Chers amis, merci pour votre accueil et merci pour votre confiance. Je veux vous dire tout
00:15:52 d'abord combien je suis heureuse d'être parmi vous aujourd'hui. Parmi vous, militants
00:15:59 des Républicains, militants pour la France. Vous dire combien je suis heureuse d'être
00:16:06 à vos côtés. Derrière notre tête de liste, François-Xavier Bellamy. Et derrière notre
00:16:23 président Éric Ciotti. Heureuse d'être parmi vous, car je m'y sens chez moi, au
00:16:38 milieu des valeurs qui sont les miennes. Car nous avons beaucoup de choses en commun. Comme
00:16:47 vous, je ne viens pas de nulle part. Comme vous, je viens de la terre de France et j'en
00:16:53 suis fière. Nous sommes tous les enfants d'un pays, d'une terre, d'hommes et de
00:17:14 femmes qui ont façonné les siècles, les paysages, le pays et à qui nous devons tant.
00:17:20 A Emmanuel Macron qui disait « il n'y a pas de culture française », nous répondons,
00:17:32 je réponds par la fierté de l'enracinement. Soyons enracinés, chers amis. Soyons enracinés
00:17:45 dans nos territoires, dans nos familles, dans notre histoire, dans notre culture. Soyons
00:17:52 enracinés, car plus nos racines seront profondes et plus nous pourrons solidement nous tenir
00:17:59 debout, en Europe et face au monde. L'enracinement, ce n'est pas le repli ou l'autarcie, mais
00:18:15 c'est la pleine conscience de soi-même. Dans un monde toujours plus concurrentiel,
00:18:20 angoissant, périlleux, n'oublions pas, à l'image du candidat de Voltaire, de cultiver
00:18:27 notre jardin. Comme vous le savez, le mien, jardin, s'étend sur plusieurs hectares.
00:18:35 C'est un grand jardin que mes parents avant moi et que quatre générations avant eux
00:18:42 ont cultivé et auquel j'ai choisi depuis plus de dix ans.
00:18:46 Et auquel j'ai choisi depuis plus de dix ans de me consacrer à mon tour. Comme productrice
00:19:13 d'alimentation, comme productrice d'énergie, comme productrice d'oxygène, comme productrice
00:19:20 de paysages, comme productrice de savoir-faire que j'espère un jour transmettre aux générations
00:19:27 qui viendront. Mon enracinement passe naturellement par ce choix d'être agricultrice, métier
00:19:42 que je suis très fière de représenter. Aujourd'hui, mon monde agricole est en souffrance
00:19:57 et cela me touche de plein fouet. Crise des vocations, crise du pouvoir d'achat, crise
00:20:05 de l'asphyxie normative, crise existentielle qui pousse parfois certains exploitants jusqu'à
00:20:11 la dernière extrémité. Je connais bien les souffrances de ma profession et je connais
00:20:17 bien les difficultés dans nos campagnes. Et cette souffrance, je ne m'y résigne pas.
00:20:23 Car l'agriculture n'est pas qu'un secteur parmi d'autres. L'agriculture est le premier
00:20:29 besoin de toute société. Elle nourrit les gens de ce pays trois fois par jour. Elle
00:20:35 protège, entretient, organise nos paysages. Le monde agricole doit être défendu et ce
00:20:42 tout particulièrement en Europe. Et d'autant plus défendu qu'il porte non seulement sa
00:20:48 propre colère mais aussi la colère de tous ceux qui ne peuvent plus vivre de leur travail.
00:20:54 La colère de ces chefs d'entreprise, indépendants, artisans, commerçants, ensevelis sous la
00:21:14 paperasse, de tous ces travailleurs assommés de charges et d'impôts. Non, les agriculteurs
00:21:20 ne mènent pas un combat égoïste mais un combat national. Et c'est pourquoi nous devons
00:21:26 les soutenir sans relâche. Et c'est pourquoi j'ai voulu m'engager dans cette campagne
00:21:46 auprès de vous, aux côtés de François-Xavier Bellamy, dont je connais le travail depuis
00:21:50 cinq ans au Parlement européen, dont je connais l'intégrité, la droiture et la cohérence
00:21:57 des convictions. Je suis fière de t'avoir rejoint, cher François-Xavier, et de mener
00:22:13 le combat avec toi et avec le général, avec Christophe Gomart et avec notre président
00:22:18 Éric Ciotti pour que la voix de la France soit dignement portée en Europe. Notre pays
00:22:27 a besoin d'enracinement et il a aussi besoin d'engagement. Pour moi, l'engagement n'est
00:22:34 pas une carrière, c'est d'abord un devoir. Parce que j'aime trop la France pour la regarder
00:22:47 s'abîmer sans rien faire. Parce que j'aime trop la France pour abandonner notre nation
00:22:53 au déclin. Parce que j'aime trop la France pour abandonner notre peuple au désespoir,
00:23:01 au sentiment de déclassement, au sentiment d'être méprisé par la classe politique
00:23:06 dirigeante actuellement qui prône la mobilité, le mouvement, le traverser la rue pour s'en
00:23:12 sortir, où les gens des campagnes ancrés dans les territoires sont au mieux ignorés
00:23:16 et au pire méprisés. Nous avons le devoir de nous battre et de nous engager, car nous
00:23:31 aimons la France et car l'Europe a besoin de la France. Et cet engagement, je le fais
00:23:37 en cohérence avec mes valeurs. Ce ne sont pas celles de la Macronie, au sein de laquelle
00:23:42 j'ai régulièrement refusé de m'engager depuis 2017.
00:23:46 Je suis fière, plus que jamais, de n'avoir jamais voté pour Emmanuel Macron, ni en
00:24:01 2017, ni en 2022. Car lorsque les deux quinquennats d'Emmanuel Macron s'achèveront, que restera-t-il?
00:24:21 Des mots, des palabres innombrables, des comités par douzaines, mais rien pour la
00:24:31 France et rien pour l'avenir de nos enfants. Emmanuel Macron est le spécialiste des grands
00:24:44 mots, des grands plans, des grands débats, des grandes initiatives et des grands discours.
00:24:49 Et il est aussi et surtout le spécialiste du grand enfumage.
00:24:53 Emmanuel Macron est président depuis sept ans, avec son gouvernement. Qu'a-t-il fait
00:25:15 face à l'insécurité qui gangrène nos quotidiens? Qu'a-t-il fait pour les Français
00:25:21 qui doivent choisir entre se nourrir et se chauffer? Qu'a-t-il fait face aux murs de
00:25:26 la dette dans lequel notre souveraineté est en train de s'écraser? Qu'a-t-il fait
00:25:32 pour obtenir cette régulation de l'immigration plébiscitée par les Français? Et qu'a-t-il
00:25:38 fait pour le monde agricole? Si ce n'est illustrer ces propos de Voltaire qui disait
00:25:45 « On a trouvé en bonne politique le secret de faire mourir de faim ceux qui, en cultivant
00:25:51 la terre, font vivre les autres ». Il ne suffit pas d'envoyer son Premier ministre derrière
00:26:10 une botte de foin pour apaiser la colère des agriculteurs. L'enfumage, ça suffit.
00:26:19 Macron, ça suffit ! Avec François-Xavier Bellamy et dans la continuité du combat
00:26:42 mené pendant cinq ans par nos eurodéputés les Républicains, nous proposons d'agir
00:26:47 concrètement, efficacement et avec bon sens en Europe pour protéger les agriculteurs
00:26:53 et aussi les pêcheurs et les acteurs de la forêt et du bois. Nous refusons la folie
00:27:04 de la décroissance qui tuera l'Europe sans jamais sauver le climat. Nous voulons la
00:27:15 brogation des dispositions du pacte vert qui organise la décroissance et la dépendance
00:27:21 aux importations. Nous refusons la folie d'une opposition stérile entre économie et écologie
00:27:32 où il faudrait choisir entre maintenir l'activité humaine sur nos territoires ou préserver
00:27:36 nos forêts mers et plaines. Nous portons trois propositions très fortes pour l'agriculture
00:27:42 et l'économie française. D'abord, la création d'un principe de non-régression économique
00:27:49 qui viendra équilibrer le principe de non-régression environnementale. Ensuite, nous refusons la
00:28:01 folie de la bureaucratie bruxelloise qui précède la folie de la bureaucratie parisienne et
00:28:07 nous porterons une pause normative de cinq ans. Nous refusons enfin de considérer l'agriculture
00:28:17 et la pêche comme des secteurs secondaires et nous les inscrirons dans le droit européen
00:28:22 comme étant d'intérêt général majeur. La crise qui frappe le secteur agricole n'est
00:28:40 pas qu'une crise sectorielle, mais le reflet d'une crise générale. Et cette crise, c'est
00:28:46 la crise de la transmission. Transmission des vocations, crise de la transmission des
00:28:52 exploitations, crise de la transmission d'une culture et d'un savoir-faire paysan que les
00:28:57 bobos écolo caricaturent à l'excès tout en l'apastichant. Trop obnubilé par sa gestion
00:29:10 technocratique, le macronisme est complètement passé à côté de cette souffrance, de cette
00:29:16 crise, de sa dimension humaine et affective. Car lorsqu'un agriculteur échoue à transmettre
00:29:22 son exploitation, quand il échoue à transmettre le fruit d'une vie de travail et parfois même
00:29:27 de plusieurs générations de travail, quand il échoue à transmettre sa terre et sa passion,
00:29:34 il y a dans cet échec une dimension charnelle et affective qu'il nous faut connaître et
00:29:38 reconnaître. Il en est de même lorsqu'un entrepreneur échoue à transmettre son entreprise
00:29:53 ou lorsqu'une succession provoque la vente d'une maison de famille. Et dans ce domaine,
00:29:58 je veux saluer l'engagement continu d'Éric Ciotti pour la réforme des droits de succession
00:30:11 que tu dénonces si justement, Éric, comme un impôt sur la mort. Lorsque la fiscalité
00:30:20 et les normes tuent la transmission, elle tue la vie même de la nation. Cette crise
00:30:33 de la transmission, nous la connaissons dans l'agriculture, dans l'entreprise, dans l'économie,
00:30:39 mais aussi à l'école, dans le monde de la culture et plus généralement sur le terrain
00:30:45 de notre identité, de cette identité française dont nous avons hérité et que nous exigeons
00:30:50 de pouvoir transmettre aux générations futures. Cessons de donner du crédit au discours démagogue
00:31:04 de la gauche. Nous sommes tous des héritiers et c'est une chance. Certes, nous ne sommes
00:31:10 pas égaux devant l'héritage, mais nous sommes tous façonnés par l'héritage. Et si tous
00:31:16 n'héritons pas d'un patrimoine matériel, nous héritons tous d'un patrimoine immatériel,
00:31:21 celui d'une nation multiséculaire, celui d'une nation superbe, celui d'une nation que nous
00:31:27 avons la chance de pouvoir appeler notre pays. Alors soyons pleinement et passionnément
00:31:51 français. Soyons pleinement et passionnément français en Europe, car la France a besoin
00:31:57 de notre passion et l'Europe a besoin de la France. L'Europe a besoin d'une France consciente
00:32:03 d'elle-même, qui ne s'oublie pas et qui ne s'égare pas. L'Europe a besoin de Français
00:32:09 enracinés et engagés. Et c'est sur ce chemin que nous vous invitons avec François-Xavier
00:32:15 Bellamy pour que le 9 juin soit le début du renouveau. La France et l'Europe ont besoin
00:32:20 de vous. Nous avons besoin de vous, de votre mobilisation et de votre énergie. Le 9 juin,
00:32:45 votez en militant de droite, votez en français, votez en européen, votez les républicains.
00:32:51 Sur le plateau de Punchline Weekend, vous l'avez compris, c'est donc au tour des Républicains
00:33:13 d'inaugurer officiellement leur campagne européenne avec ce meeting que vous suivez
00:33:17 en direct sur CNews au Doc de Paris à Aubertvilliers. C'était donc à l'instant cette prise de
00:33:22 parole de Céline Himard, deuxième sur la liste de François-Xavier Bellamy. Que faut-il
00:33:27 en retenir ? Elodie Huchard va tout vous dire dans un instant. Mais avant, nous avions un
00:33:32 débat pendant que Céline Himard prenait la parole. Vous déploriez finalement qu'elle
00:33:39 a été recrutée davantage sur son profil sociologique, c'est une agricultrice dans
00:33:44 le darne, plutôt que sur ses idées. Je devrais m'abstenir de faire des plaisanteries
00:33:50 hors antenne. C'est vrai que je considère de manière générale que je vois une tendance
00:33:54 de fond qui consiste à plutôt considérer que la démocratie est un organe de représentativité
00:33:59 sociologique et non de représentation idéologique. Je peux à certains égards le déplorer. Alors
00:34:04 là, c'est vrai qu'on n'est pas dans une politique identitaire à l'américaine où
00:34:07 on nous explique qu'il faut voter pour celle ou telle personne parce qu'on partage avec
00:34:10 elle son orientation sexuelle, son sexe, son genre, etc. Mais je trouve toujours déplorable
00:34:16 de mettre davantage en avant des origines sociologiques que de véritables convictions
00:34:20 programmatiques pour prétendre à une élection. Maintenant, ce qui est intéressant, c'est
00:34:23 que dans son discours, on voit bien que Céline Himard, et c'est fréquent dans le cadre
00:34:27 des élections européennes, a beaucoup oscillé entre des sujets nationaux et des sujets européens.
00:34:30 Elle a eu beaucoup de peine à tenir une forme d'équilibre et un point où elle est peut-être
00:34:35 encore un peu moins solide que François-Xavier Bellamy, c'est sur les questions un peu plus
00:34:39 culturelles. J'ai particulièrement été frappé lorsqu'elle a abordé la question
00:34:41 de la transmission, où elle a oscillé entre le sujet de la fiscalité, puisqu'elle conteste
00:34:48 les velléités qui invitent à rehausser l'imposition de la transmission de l'héritage, etc. Et
00:34:56 ensuite, elle a immédiatement basculé sur la transmission dans la dimension plus culturelle
00:34:59 en disant "vous voyez bien que dans l'agriculture, on a aussi de la peine". D'ailleurs, tant
00:35:02 de manières concrètes à faire se transmettre le patrimoine d'un agriculteur à l'autre,
00:35:09 d'une génération à l'autre, mais également à transmettre des dimensions plus identitaires,
00:35:13 plus culturelles qui relèvent de ce milieu-là. Donc je pense que là, c'est une forme d'équilibre
00:35:18 qu'elle va devoir apprendre à incarner.
00:35:20 Et alors que nous voyons le général Gomart prendre la parole en ce moment même, donc
00:35:26 là encore un militaire qui a été choisi, une agricultrice, un militaire. En même temps,
00:35:31 c'est aussi un signe.
00:35:32 Alors là, précisément, le militaire, c'est quand même un message beaucoup plus politique,
00:35:35 pas sectoriel. Même si on fait une petite erreur en mettant une photo de lui en uniforme
00:35:39 dans une affiche de campagne officielle, ce qui est évidemment illégal en début de semaine.
00:35:43 Exactement, ça fait politique ces dernières heures. Peut-être pour les téléspectateurs
00:35:46 qui nous rejoignent, que faut-il retenir de cette prise de parole de Céline Himard ?
00:35:51 Eh bien, sur place, Élodie Huchard suit ce meeting pour nous.
00:35:55 Élodie, que faut-il retenir donc de la prise de parole de Céline Himard que nous venons d'entendre ?
00:36:02 Eh bien d'abord Olivier, on l'a remarqué, un ennemi commun, le même qu'Éric Siotis
00:36:08 et Emmanuel Macron dès le début de son discours. Elle dit qu'elle répond à Emmanuel Macron
00:36:12 qui disait qu'il n'y avait pas de culture française. Elle lui répond par la fierté
00:36:15 de l'enracinement, dit-elle. Effectivement, elle a longuement parlé de son amour pour
00:36:19 l'agriculture, de son exploitation. Elle a évidemment parlé aussi de la crise agricole.
00:36:23 On sait que c'est aussi pour cette raison qu'elle a été choisie comme numéro 2 de
00:36:26 la liste. Et puis elle explique elle-même qu'elle est fière de ne jamais avoir voté
00:36:29 pour Emmanuel Macron, ni en 2017, ni en 2022. Et vous le disiez maintenant, c'est Christophe
00:36:34 Gomart qui prend la parole sur scène, lui qui vient de dire qu'il était français
00:36:36 par passion et soldat. C'est comme ça qu'il s'est présenté au public. On rappelle qu'il
00:36:40 a été ancien chef du renseignement militaire et des forces spéciales, coordinateur national
00:36:44 du renseignement à l'Elysée sous Nicolas Sarkozy. Éric Siotis avait justifié ce choix
00:36:48 en disant, je le cite, "au moment où les guerres frappent aux portes de l'Europe,
00:36:51 pouvoir disposer de l'expérience et de sa compétence est un atout important". Quant
00:36:55 à lui, il avait dit "je m'engage auprès des Républicains qui est le parti de l'ordre
00:36:58 et de la liberté". On voit aussi les Républicains qui veulent marcher un peu sur leurs deux
00:37:02 jambes d'un côté, l'agriculture avec cette crise, et puis évidemment l'importance
00:37:05 aussi de marquer l'ordre avec la présence de quelqu'un effectivement qui est un soldat
00:37:09 comme il le dit lui-même.
00:37:10 Merci beaucoup Elodie. Nous vous retrouverons après la prise de parole de François-Xavier
00:37:15 Bellamy. Prise de parole prévue dans une dizaine de minutes après donc celle du général
00:37:20 Gomart. Vous vouliez intervenir Joachim Lefleur-Quimade justement sur ce casting, si je puis dire,
00:37:26 des Républicains aujourd'hui, une agricultrice, un général.
00:37:29 Oui, je pense que ça raconte tout de même quelque chose de très intéressant sur le
00:37:33 changement de paradigme auquel on assiste dans la vie politique française. On voit
00:37:37 qu'auparavant on avait des politiques qui très souvent étaient sur une ligne libéralo-managériale,
00:37:43 on avait beaucoup de gestionnaires, on était un peu dans l'idée saint-simonienne qu'il
00:37:46 fallait remplacer le gouvernement des hommes par l'administration des choses. Et aujourd'hui
00:37:50 on voit qu'on a une demande de protection de régaliens, d'autorité qui est beaucoup
00:37:54 plus forte chez les Français et qui s'exprime par des nominations comme les numéro 2, 3
00:37:59 de l'ISTLR, mais aussi les GRU Rassemblement National. Même Valérie Ayé chez Renaissance
00:38:04 qui est obligée de se prévaloir de son identité de fille d'agriculteur. Je pense que ça raconte
00:38:09 quelque chose et je pense que c'est peut-être une évolution qui a de nature à raconcilier
00:38:13 les Français avec la vie politique française qui était quand même devenue extrêmement
00:38:16 aseptisée au cours des dernières décennies.
00:38:18 Oui je crois que là vous mettez le doigt sur le point essentiel. Ce que ça raconte,
00:38:23 c'est que le discrédit des politiques, des politiques professionnelles est tel qu'il
00:38:28 faut absolument chercher ailleurs pour essayer de montrer que les voter peut encore servir
00:38:37 à changer la vie et à changer la vie quotidienne. C'est ça que ça veut dire, c'est moins
00:38:42 un choix identitaire qu'un choix résultant du rejet des politiques traditionnelles. Et
00:38:50 dans ce sens là c'est intéressant. Vous venez de citer Fabrice Leggeri, ancien patron
00:38:54 de Frontex qui est censé garder les frontières de l'Europe. Les électeurs peuvent se dire
00:39:01 soit avec lui, soit avec Céline Dimar qui a combattu. On vient de le voir dans l'extrait
00:39:09 que vous nous avez passé, notamment le plan vert, mais bête noire, des agriculteurs
00:39:17 dans toute l'Europe et en particulier en France. Les électeurs peuvent se dire qu'ils
00:39:23 connaissent le sujet, ils combattent ceux qui nous antiquinent et nous pourrissent la
00:39:28 vie jour après jour. Donc finalement, est-ce que ça ne serait pas efficace de voter pour
00:39:34 eux ?
00:39:35 En tout cas sur les profils des choix des Républicains, nous y reviendrons, notamment
00:39:41 avec la prise de parole de François-Xavier Bellamy dans quelques minutes maintenant depuis
00:39:46 les DOC de Paris. Mais avant, peut-être revenir sur l'actualité de ces dernières
00:39:52 heures, cet attentat terroriste à Moscou. Je vous le rappelle, 133 morts au moins à
00:39:57 cette heure. Une attaque revendiquée par l'Etat islamique, donc la Russie qui affirme
00:40:01 avoir arrêté quatre suspects. Vladimir Poutine, vous avez pu l'entendre, a pris la parole
00:40:07 peu après 13h30, heure française tout à l'heure et c'est une réaction qui était
00:40:11 attendue. Le chef du Kremlin a dénoncé ce massacre sanglant, il a appelé tous les pays
00:40:16 qu'il souhaite à coopérer dans l'enquête. Mais ce que nous pouvons souligner, et je
00:40:21 vais vous poser la question ensuite, c'est le fait qu'il ait pointé du doigt le repli
00:40:24 des terroristes vers l'Ukraine. Je vous propose d'écouter un extrait de sa prise de parole.
00:40:28 Les quatre saillants ont été trouvés, tous ceux qui ont tiré sur les civils ont été
00:40:41 arrêtés, ces personnes dirigeaient vers l'Ukraine et selon nos informations, ces personnes
00:40:50 ont été censées traverser la frontière avec l'Ukraine.
00:40:53 Alors Hervé Ganna, forcément, il est très difficile de vérifier cette information,
00:40:59 le fait que ces terroristes se dirigeaient vers l'Ukraine. Nous rappelons que Kiev démente
00:41:04 tout lien, mais dans le contexte de la guerre, cette annonce, elle a toute son importance,
00:41:10 cette annonce de Vladimir Poutine. Est-ce que l'on peut imaginer que le chef du Kremlin
00:41:14 tente de s'appuyer sur cet attentat, attentat revendiqué deux fois d'ailleurs par l'état
00:41:21 islami, l'état Daesh, l'état islamiste, et ainsi permettre à Vladimir Poutine d'augmenter
00:41:27 sa force de frappe sur le front ukrainien ?
00:41:31 Il va transformer une défaite, parce que c'est une défaite personnelle, c'est une
00:41:36 défaite des problématiques de sécurité interne, en une sorte de victoire ou entre
00:41:41 guillemets une façon de rebondir de façon à ne pas perdre la face et puis réattaquer
00:41:45 Kiev. Daesh, en fin de compte, est parti du Proche-Orient, Moyen-Orient, Syrie, Irak,
00:41:53 n'oubliez pas que la Russie a bombardé énormément cette région avec la coalition,
00:41:59 et Daesh s'est reconstitué en Asie centrale, et l'Asie centrale devient le terreau de
00:42:03 recrutement des terroristes afin d'intervenir un peu partout. Donc en fin de compte, Daesh
00:42:08 est en Asie centrale, Daesh est en Afrique, Boko Haram, Daesh est aussi au Maghreb, il
00:42:13 y a des compétitions entre le Hamas, enfin les frères musulmans, Hamas, Hezbollah, Houthis,
00:42:19 Front Polisario via l'Iran, avec les Wahhabites. Donc ce sont ces compétitions, et Daesh a
00:42:25 décidé de frapper la Russie, ils disent qu'ils frappent des chrétiens, mais ils
00:42:28 ont décidé de frapper au cœur même de la Russie afin de déstabiliser et montrer qu'ils
00:42:33 existent, de façon à ce que les petits groupuscules qui sont dans ces états de toute l'Asie
00:42:39 centrale puissent venir vers eux en guise d'allégeance. Donc il y a trois messages
00:42:44 de Daesh, il y a "Daesh n'est pas mort", "Vous nous avez cassés en Syrie, c'est
00:42:49 terminé", c'est la résurrection de Daesh, "Daesh peut frapper quand il veut",
00:42:54 et "Daesh demande aux autres de s'allier et de faire allégeance pour constituer de
00:42:57 nouveau". Alors une sorte de califat en Asie centrale ne sera pas possible, mais faire
00:43:02 prolonger cette idée du califat. Voilà, c'est toute la problématique qu'ils ont.
00:43:06 Pardon, excusez-moi. Non mais effectivement, vous venez de nous l'indiquer, tout indique
00:43:13 effectivement que c'est Daesh qui est derrière cet attentat, à la fois dans la forme, dans
00:43:17 les explications, et pourtant à Oldiman, on a senti Vladimir Poutine très prudent
00:43:22 sur ses revendications. Pour Daesh, le fait de réaffirmer son implication, cela montre
00:43:28 aussi finalement que nous sommes dans une guerre de communication, on pourra en dire
00:43:32 un mot, mais quelles sont les différentes hypothèses dans les heures, les jours qui
00:43:36 viennent finalement ? Sur la paternité ? Exactement, et sur l'attitude du Kremlin et de Vladimir
00:43:44 Poutine ? Peut-être qu'il ne sait pas totalement ce
00:43:47 qui se passe, Vladimir Poutine, car bon, j'écarterais sans doute l'auto-attentat,
00:43:56 il a fait un attentat lui-même pour consolider ceci, cela, c'est quand même beaucoup trop
00:44:03 sanglant, horrible, il faut vraiment mouiller beaucoup de gens dans un crime évident que
00:44:08 toute personne censée rejette. Donc, écartons ça pour le moment.
00:44:13 Ensuite, si lui parle de l'Ukraine, évidemment, c'est que ça l'intéresse de lier l'attentat
00:44:23 au pouvoir en Ukraine. Mais rien ne le lie pour le moment.
00:44:30 Non, et l'Ukraine ne s'est pas vraiment servi de gens de Daesh du tout dans sa guerre,
00:44:41 ça peut arriver à la marge en Syrie, ce genre de choses, la Russie se bat certes contre
00:44:49 Daesh en Syrie et ailleurs, surtout en Syrie, donc on ne voit pas pourquoi, par contre,
00:44:59 l'Ukraine serait liée à Daesh, ça n'existe tout simplement pas.
00:45:04 Et les Tchétchènes qui ont rejoint l'armée ukrainienne sont des Tchétchènes qui sont
00:45:10 contre le chef de la Tchétchénie russe, Kadyrov, et ils sont vaguement plus libéraux.
00:45:19 C'est super relatif, mais ils ne sont pas identifiés, Daesh non plus.
00:45:26 Donc voilà, c'est très ténu de faire ça. Et en plus, les commandos, les quatre qui
00:45:34 ont été arrêtés à Bryansk, c'est tout aussi près de la Biélorussie que de l'Ukraine.
00:45:39 Non mais effectivement, il est vrai que Vladimir Poutine n'a pas fait le lien direct entre
00:45:45 Daesh et l'Ukraine. Néanmoins, il parle, il vient raconter un nouveau récit, il ouvre
00:45:50 une porte, en tout cas, c'est ce qu'on peut constater Hervé Gana aujourd'hui, pour faire
00:45:54 le lien entre cet attentat et les Ukrainiens et Kiev.
00:45:58 Il a tout intérêt à faire le lien, comme ça, au moins, ça permet de rebondir. Et
00:46:01 surtout, en fin de compte, les terroristes viennent du Tajikistan. Et ça vous dit quelque
00:46:08 chose au Tajikistan. Il y a un certain Farouk Zerzmatinov qui a demandé avant le meurtre
00:46:16 de Samuel Paty, trois semaines avant, qu'on puisse l'assassiner. Donc c'est la même
00:46:20 mouvance. Deuxièmement, le problème de Poutine, c'est qu'en fin de compte, il risque d'avoir
00:46:25 un deuxième front, un deuxième front qui va s'ouvrir parce qu'il va devoir lutter
00:46:29 contre le front de l'Asie centrale et de Daesh. Et il ne faut pas oublier que le Proche-Orient,
00:46:35 il y a un troisième front, Syrie-Liban. Et au cas où il y ait des attaques israéliennes
00:46:44 et américaines dans ce front-là, ça serait le troisième front. L'armée russe ne pourrait
00:46:50 pas supporter un troisième front. Donc il essaye de limiter l'ouverture des portes
00:46:54 guerrières de façon à se concentrer sur l'Ukraine. Il y a toujours la menace israélienne
00:47:00 de repousser le Hezbollah au nord. Il y a 50 000 déplacés en Israël. Et donc ça,
00:47:05 c'est une problématique qu'Israël voudrait gérer un peu par la négociation, beaucoup
00:47:10 par la guerre. Et ça, ça serait attaquer aussi la Syrie qui est le point faible de
00:47:14 cette région. Voilà, donc c'est la troisième porte qu'il ne faut surtout pas ouvrir. Et
00:47:18 donc c'est la peur de Poutine. Donc on se recentre sur l'Ukraine.
00:47:20 Et la Russie qui pouvait s'attendre à une telle attaque, puisqu'on peut le rappeler,
00:47:24 Eliott Mamman, Washington avait alerté ses ressortissants ces derniers jours.
00:47:27 Mais je crois que c'est précisément l'une des raisons pour lesquelles Vladimir Poutine
00:47:31 cherche à minimiser le rôle de l'État islamique dans cette attaque. C'est qu'il s'agit de
00:47:36 cacher l'échec évident des renseignements russes, d'autant qu'on ne sait pas à quel
00:47:40 point des membres du FSB ont pu être envoyés sur le front en Ukraine. Donc si vous voulez,
00:47:44 il y a ces deux dimensions qui s'impliquent là. Par ailleurs, je crois qu'on peinerait,
00:47:49 même si on le souhaitait, à faire des liens de généalogie entre l'Ukraine et l'État
00:47:54 islamique. En revanche, d'un point de vue idéologique, il est intéressant de voir comment
00:47:57 s'est positionnée la Russie par rapport à l'islam. La Russie a plutôt cherché à faire
00:48:01 une alliance avec la plupart des pays chiites. On témoigne par exemple sa coopération militaire
00:48:05 avec l'Iran, tandis que l'État islamique sunnite a de forts ressentiments à l'égard
00:48:11 de la Russie. Alors si on veut vraiment tirer des liens historiques de l'entrée, on peut
00:48:15 même revenir à l'Afghanistan et l'URSS, mais de manière plus récente. Évidemment,
00:48:20 l'État islamique considère que la Russie s'est rendue responsable des bombardements
00:48:24 contre Alep où l'État islamique a été plus ou moins évincé il y a une dizaine
00:48:28 d'années. Et c'est là qu'on voit que ces clivages sont très prégnants. La seule
00:48:33 organisation sunnite avec laquelle l'État islamique, lui aussi sunnite, ne tient pas
00:48:39 de bonnes relations, c'est le Hamas, parce qu'il considère que le Hamas est une organisation
00:48:44 qui relève du mouvement palestinien qui est national et donc apostat, même si c'est
00:48:49 faux désormais. Mais c'est ce que considère l'État islamique. D'ailleurs, le Hamas,
00:48:52 il y a une semaine, a été l'une des premières organisations à féliciter Vladimir Poutine
00:48:56 lors de sa réélection. Et donc, on voit quels liens peuvent s'imbriquer et qui me
00:49:01 semblent particulièrement prégnants dans la diplomatie que cherche aujourd'hui à
00:49:05 incarner Vladimir Poutine.
00:49:06 Vous parliez de diplomatie à l'instant, Julie de Vintraud. Vous avez commenté hier
00:49:10 soir, minute par minute, cet attentat et vous l'avez constaté en direct. Ce que l'on
00:49:15 a pu noter, c'est la réaction, les réactions finalement prudentes des chancelleries occidentales.
00:49:21 Cela montre aussi la complexité de la situation aujourd'hui.
00:49:25 Oui, bien sûr, parce qu'il s'agit de continuer à dire que Poutine est un adversaire
00:49:32 et un adversaire irréductible dans le conflit qu'il a déclenché contre l'Ukraine, tout
00:49:38 en reconnaissant qu'en l'espèce, la Russie est la victime de cette attaque islamiste.
00:49:45 Donc, évidemment, c'est un genre de en même temps qui est assez délicat à mener.
00:49:51 Sur le fait d'ouvrir de nouveaux fronts et la difficulté que cela représente pour
00:49:56 Poutine, c'est d'autant plus vrai que si l'hypothèse tadjik est confirmée, c'est
00:50:04 presque un front intérieur parce que les tadjiks sont partout en Russie et notamment
00:50:09 à Moscou.
00:50:10 Alors, je vous coupe puisque François-Xavier Bellamy, priorité au direct, va s'exprimer
00:50:16 dans un instant après le général Gomart qui a évoqué l'Ukraine.
00:50:21 Il faut soutenir l'Ukraine avec moins de mots et plus de munitions.
00:50:25 Voilà la posture du général Gomart qui s'exprimait il y a quelques minutes.
00:50:29 Nous allons voir ces images en direct depuis le Doc de Paris où François-Xavier Bellamy
00:50:35 lance officiellement la campagne des Européennes.
00:50:39 Voilà le clip qui est diffusé en ce moment même.
00:50:42 Nous allons peut-être pouvoir revenir sur les images en direct de ce meeting que nous
00:50:48 vous proposons.
00:50:49 Je vais y arriver en direct sur ces news.
00:50:52 Les images vont arriver dans quelques instants.
00:50:54 Le général Gomart, donc Hervé Gana, qui lui demandait moins de mots, plus de munitions.
00:51:01 C'est exactement ce qu'a dit Donald Tusk.
00:51:05 Actuellement, Israël est confronté à une sorte de boycott puisque le Canada, l'Italie,
00:51:12 l'Angleterre voudraient arrêter la livraison d'armes.
00:51:14 Je pense que cet attentat majeur en Russie va faire que, va induire peut-être un changement
00:51:20 de position en voyant que le terrorisme est international, que ce soit les Wahhabites
00:51:24 avec Daesh et beaucoup d'Arabes en Afrique ou bien les frères musulmans avec leur proxy
00:51:29 qu'on appelle le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, le Front Polisario et puis l'Iran.
00:51:34 Donc la problématique que l'on a, c'est réarmer l'Ukraine pour lutter contre la Russie.
00:51:40 Ça, c'est un vœu pieux.
00:51:42 Et puis c'est aussi quid de la question du boycott de la livraison d'armes en Israël.
00:51:47 Ça va être une question qui va être liée parce qu'il y a une défense des attentats islamismes radicaux.
00:51:56 Et donc, ça pose la problématique de quid de cette question internationale.
00:52:00 Alors que nous allons voir peut-être les images en direct.
00:52:02 François-Xavier Bellamy qui s'apprête à parler, mais avant, Joachim Lefloquimat, vous vouliez réagir.
00:52:07 Notamment peut-être à cette phrase du général Gomart,
00:52:09 "il faut soutenir l'Ukraine avec moins de mots et plus de munitions".
00:52:11 C'est la posture des Républicains affichée cet après-midi.
00:52:14 Oui, non, c'était juste pour réagir très rapidement sur ce qui a été dit sur la dichotomie sunnisme-chiisme.
00:52:19 Je ne poserai pas nécessairement le problème ainsi puisque la Russie est un empire multiethnique.
00:52:23 Vous avez plus de 20 millions de musulmans tout de même qui sont très majoritairement sunnites.
00:52:30 Et beaucoup de tajiks, comme vous l'avez dit, 30% du PIB du Tadjikistan,
00:52:35 c'est des fonds qui sont en provenance de la Russie.
00:52:38 Donc, je ne poserai pas le problème ainsi.
00:52:41 On pourra y revenir tout à l'heure, mais vous voyez ces images en direct.
00:52:43 François-Xavier Bellamy qui s'apprête donc à prendre la parole pour son meeting.
00:52:48 Décontracté, sans veste, il va s'exprimer.
00:52:52 Merci, chers amis.
00:53:01 Ça fait du bien de vous voir aussi nombreux.
00:53:07 Et ça fait du bien de vous sentir aussi heureux.
00:53:11 Chers amis, merci infiniment pour votre présence aujourd'hui.
00:53:16 Merci pour votre engagement.
00:53:18 Merci pour votre confiance.
00:53:21 Merci pour vos mots, chère Céline et cher Christophe.
00:53:26 Ce sera un immense honneur de partager avec vous cette bataille décisive.
00:53:33 Et merci à toi, cher Éric, qui nous emmène derrière toi dans ce combat essentiel.
00:53:40 Chers amis, aujourd'hui, je voudrais vous demander de dire avec moi votre reconnaissance
00:53:46 à celui qui conduit notre famille politique contre vents et marées,
00:53:49 à celui qui fait tout pour reconstruire cette droite qui, demain, relèvera la France.
00:53:53 Merci, Éric, merci. Merci de ta confiance.
00:53:57 (Applaudissements)
00:54:10 Et au moment où commence cette bataille, cette bataille de 2024,
00:54:14 au moment où nous nous engageons dans ce nouveau défi, je n'oublie pas à qui je dois
00:54:18 la confiance qui m'a été témoignée il y a cinq ans pour la première fois.
00:54:21 Et je voudrais te dire, cher Laurent, que j'espère, malgré toutes les épreuves
00:54:25 que nous aurons traversées, avoir été à la hauteur du choix que tu avais fait.
00:54:28 (Applaudissements)
00:54:42 Maintenant, je veux vous parler de la France.
00:54:45 Depuis cinq ans, j'ai sillonné le pays.
00:54:48 Je n'ai pas voulu me laisser enfermer dans la bulle de Bruxelles.
00:54:51 J'ai passé cinq ans sur les routes et dans les trains, partout,
00:54:55 dans les mairies, dans les corps de ferme, sur le pas de porte et des artisans,
00:54:59 ou avec de grandes industries, à l'aube avec les marins-pêcheurs
00:55:02 qui rentrent au quai, ou la nuit avec ceux qui veillent,
00:55:05 pompiers, policiers, infirmières, sans faire de bruit,
00:55:11 comme cette France de l'effort patient, cette France qui sait
00:55:15 que le vrai courage est discret, cette France qu'on ne peut regarder vraiment
00:55:19 sans en retirer un infini respect.
00:55:22 J'ai tant d'images à l'esprit, tant de visages et tant de conversations.
00:55:28 Et chaque semaine, je repartais de chez moi le bruit du pays plein la tête,
00:55:32 ses colères et ses inquiétudes qui ne me lâchaient pas,
00:55:35 vers Bruxelles ou vers Strasbourg, avec un seul but, tenace,
00:55:40 faire rentrer au Parlement la voix de tous ces Français,
00:55:43 les faire entendre, leur rendre une place, leur place.
00:55:50 (Applaudissements)
00:55:52 Rendre enfin aux Français leur voix.
00:55:56 Chers amis, la France est triste.
00:56:00 C'est peut-être le plus grave encore pour la France, être triste.
00:56:04 Qu'elle soit colère et batailleuse, qu'elle soit inquiète
00:56:07 et toujours trop pessimiste, peut-être.
00:56:09 C'est une vieille habitude pour nous.
00:56:11 Mais la tristesse, pas ça.
00:56:13 Et pourtant, nous en sommes là.
00:56:15 Et c'est de là qu'il faut partir, pas des partis, de la politique,
00:56:19 des sondages, des petites phrases.
00:56:21 C'est de cette France qui ne s'en sort plus et qu'il faut sortir de là.
00:56:26 Je repense au cultivateur de l'oise, Chérane,
00:56:28 qui nous accueillait dans sa ferme il y a quelques semaines.
00:56:31 La soixantaine solide.
00:56:34 Ce cultivateur à qui un sanglot est venu dans la voie
00:56:37 quand il nous a demandé ce qu'il pourrait bien transmettre demain.
00:56:41 À ses mères de Mayotte qui me racontaient le paradis perdu
00:56:43 où elles avaient grandi et où elles auraient voulu
00:56:45 pouvoir élever leurs enfants.
00:56:48 À ce maire des Yvelines avec qui nous avons marché,
00:56:51 sans un mot, un matin d'été, dans les décombres d'une école
00:56:54 communale incendiée la veille par les émeutiers.
00:56:59 J'ai tant de visages à l'esprit aujourd'hui.
00:57:02 Ceux de cette France, courage, qui ne plie pas,
00:57:05 qui ne la ramène pas, et c'est peut-être d'ailleurs son seul,
00:57:08 son grand tort, ne pas tout casser quand elle n'est pas d'accord.
00:57:12 Parce qu'elle ne veut pas casser.
00:57:14 Elle répare, elle construit, elle transmet, elle entretient, elle tient.
00:57:21 Elle tient malgré tout la France.
00:57:31 À bout de bras, plutôt que de baisser les bras.
00:57:33 Cette France qui tient debout, qui tient droit,
00:57:36 qui travaille sans claironnée, qui élève du mieux qu'elle peut,
00:57:39 qui fait les devoirs, qui fait son devoir,
00:57:41 qui rend service, qui dépanne quand il faut,
00:57:44 qui s'occupe des petits-enfants, qui veille sur les vieux-parents.
00:57:47 Cette France qui ne compte pas ses heures.
00:57:48 J'ai tant d'histoire à l'esprit, tellement de confidences
00:57:51 et tellement d'espoir aussi.
00:57:55 Tellement d'espoir parce que, mes chers amis,
00:57:58 je ne suis pas venu vous parler des difficultés,
00:58:00 vous les connaissez comme moi.
00:58:01 Non, je suis venu avec une bonne nouvelle.
00:58:04 Si notre pays décroche, ce n'est pas parce que l'adversité
00:58:07 est trop grande, que les concurrents sont trop forts
00:58:11 ou les problèmes trop compliqués pour nous.
00:58:13 Non, ce qui nous arrive est assez simple en réalité.
00:58:16 Ce n'est pas un accident, c'est le résultat d'un projet.
00:58:20 Ce n'est pas un naufrage, c'est un sabordage.
00:58:25 (Applaudissements)
00:58:32 (La foule chante "C'est la vie")
00:58:37 Merci.
00:58:38 (Applaudissements)
00:58:41 En 2017, après 5 ans de socialisme,
00:58:44 ils ont promis que tout changerait.
00:58:46 Et beaucoup de Français, tu le disais chère Éric,
00:58:47 beaucoup de Français y ont cru.
00:58:49 Et que reste-t-il aujourd'hui ?
00:58:51 Ils avaient promis...
00:58:53 Vous avez déjà répondu à Céline.
00:58:56 Ils avaient promis que l'économie serait tenue.
00:58:59 Alors ça oui, on allait voir.
00:59:01 Le Mozart de la finance.
00:59:04 Eh bien, on a vu...
00:59:05 (Applaudissements)
00:59:10 On a vu et on n'a pas été déçus.
00:59:13 Après 7 ans à l'Élysée, finalement 12 ans au pouvoir,
00:59:16 tous les records sont battus.
00:59:18 Avec des services publics fragilisés
00:59:20 et un investissement au point mort,
00:59:22 la France réussit à être championne du monde des impôts
00:59:26 et en même temps championne d'Europe de la dette.
00:59:28 C'est d'ailleurs le seul en même temps qu'on ait vraiment senti passer.
00:59:31 (Applaudissements)
00:59:39 Et moi...
00:59:42 Et moi, je peux vous dire...
00:59:45 Et moi, je peux vous dire que la performance de ce gouvernement
00:59:48 à Bruxelles scotche tout le monde.
00:59:50 Sur le plan des finances publiques,
00:59:51 ils ont réussi à mettre d'accord les Allemands avec les Grecs.
00:59:55 J'ai hâte de retrouver mes collègues la semaine prochaine
01:00:00 quand ils vont apprendre la dernière nouvelle.
01:00:02 Mercredi, notre président a rappelé tout le monde
01:00:03 parce qu'il y a eu une petite erreur de calcul.
01:00:06 Ils ont oublié 20 milliards dans le déficit de l'État l'an dernier.
01:00:10 Bon, 20 milliards, une paille, n'est-ce pas ?
01:00:11 Si vous, vous oubliez une virgule dans votre déclaration de revenus,
01:00:14 préparez-vous au pire.
01:00:16 Il n'y a qu'à lui-même finalement que ce gouvernement s'applique
01:00:18 avec générosité son idée du droit à l'erreur.
01:00:21 Hier...
01:00:22 (Applaudissements)
01:00:27 Hier, le président a expliqué que ce n'était pas grave,
01:00:30 ces 20 milliards d'euros, c'est juste, je le cite,
01:00:32 "l'accélération du ralentissement".
01:00:34 Tout un programme.
01:00:35 (Rires)
01:00:37 Naturellement, cette situation désastreuse
01:00:39 scandalise M. Le Maire.
01:00:40 C'est un peu comme le héros d'Un jour sans fin, vous savez.
01:00:44 Il découvre la crise tous les matins en se réveillant
01:00:46 et il se rappelle après coup, quelques heures plus tard,
01:00:48 qu'il est ministre de l'économie depuis 7 ans.
01:00:51 Et le lendemain, rebelote.
01:00:52 (Applaudissements)
01:00:59 Entre temps...
01:01:00 (Applaudissements)
01:01:02 Entre temps, l'autre jour...
01:01:05 Entre temps, l'autre jour, M. Le Maire,
01:01:06 il en était tellement indigné qu'il a eu le temps
01:01:08 de faire un nouveau livre, aussitôt paru.
01:01:11 Et on espère tous qu'il en a envoyé un exemplaire à Bercy.
01:01:14 Ils vivent leur meilleure vie, lui et les autres.
01:01:16 M. Darmanin tweet tous les jours pour annoncer triomphalement
01:01:20 7 ou 8 expulsions, après avoir fait rentrer
01:01:22 1 million d'immigrés en France sur les deux dernières années.
01:01:25 (Applaudissements)
01:01:29 Ils avaient promis d'exécuter 100% des OQTF,
01:01:33 on est à moins de 7%.
01:01:35 Mais bien sûr, on nous répète qu'ils viennent de la droite.
01:01:38 Et ça devrait nous convaincre peut-être.
01:01:41 A quoi ça sert de venir de la droite
01:01:43 si c'est pour aller dans le mur et pour y emmener le pays ?
01:01:46 (Applaudissements)
01:01:52 Ils avaient promis le choc des savoirs à l'école.
01:01:56 Mais Mme Belloubet aime trop le collège unique
01:01:58 pour y toucher quoi que ce soit.
01:02:00 Nous ne savons pas si Mme Oudéa Casteret
01:02:02 aurait fait mieux en restant un peu plus longtemps,
01:02:04 mais nous savons qu'elle chante Dja Dja,
01:02:05 et ça c'est très important.
01:02:06 (Applaudissements)
01:02:11 Il avait promis le président
01:02:16 que tous les services d'urgence seraient désengorgés.
01:02:19 C'était pour quand déjà ?
01:02:20 Ah oui, c'était pour cette année.
01:02:22 Mais maintenant, malgré le dévouement incroyable des soignants,
01:02:25 des patients meurent sur des brancards
01:02:27 dans les couloirs de nos urgences,
01:02:28 faute de place, de temps, de moyens.
01:02:31 Et la situation est si éprouvante
01:02:32 pour ceux qui s'engagent en première ligne
01:02:34 que dix ans après sa formation,
01:02:35 une infirmière sur deux a déjà quitté l'hôpital.
01:02:38 Dans la police et la gendarmerie aussi,
01:02:39 les démissions ont augmenté de 30% en trois ans,
01:02:42 comme parmi les professeurs,
01:02:43 qui sont désormais 40 000 à démissionner chaque année.
01:02:46 110 professeurs par jour qui quittent leur propre métier.
01:02:51 Mais est-ce que c'est si grave pour notre gouvernement ?
01:02:54 Ils sont au pouvoir depuis sept ans maintenant,
01:02:56 mais chez eux, manifestement,
01:02:57 personne ne se sent jamais responsable de rien.
01:03:01 Il pourrait rester là vingt ans
01:03:02 qu'il ferait encore la leçon sur les malheurs du pays.
01:03:05 (Applaudissements)
01:03:11 Tant qu'ils ont un nouveau concept à lancer,
01:03:14 quelques éléments de langage qu'on en verra doctement
01:03:16 de l'Elysée à Matignon vers trois arrondissements parisiens,
01:03:19 le réarmement, la régénération,
01:03:22 leur rendez-vous avec la nation,
01:03:24 il ne reste plus que des mots,
01:03:25 un flot ininterrompu de mots de plus en plus compliqué
01:03:28 pour cacher tellement d'abandon.
01:03:30 Vos problèmes ne sont pas leurs problèmes.
01:03:34 Le service public qui prend l'eau,
01:03:36 les hôpitaux qui ne vous prennent plus,
01:03:37 l'école à quatre ou cinq vitesses,
01:03:38 l'insécurité qui grimpe,
01:03:40 le logement trop petit, trop loin, trop cher,
01:03:42 les trains qui n'arrivent plus,
01:03:44 les gens qui n'y arrivent plus,
01:03:45 et au milieu de tout ça, se débattre entre des impôts qui explosent
01:03:48 et des dépenses qui s'affolent.
01:03:50 Mais eux, de quoi vous parlent-ils ?
01:03:54 De Daladier et de Chamberlain ?
01:03:57 De Munich en 1938 ?
01:04:00 Ils ne vous parlent que du RN
01:04:03 parce qu'ils ne misent que sur lui.
01:04:05 Leur seule raison d'être,
01:04:07 c'est d'avoir face à eux ce parti
01:04:09 qu'ils n'ont pas cessé de faire monter.
01:04:11 Ce parti qui est devenu leur miroir.
01:04:21 Et leur seule et unique obsession,
01:04:24 c'est d'empêcher qu'en France, la droite relève la tête.
01:04:28 Parce que cette droite,
01:04:30 simplement, sereinement, clairement de droite,
01:04:33 c'est la sensibilité, le caractère qui réunit aujourd'hui,
01:04:37 plus que jamais, une grande majorité des Français.
01:04:39 Que veulent les Français ?
01:04:41 Retrouver la liberté.
01:04:43 La liberté de parler, de penser, d'agir, d'entreprendre.
01:04:46 Un État qui assume son rôle, seulement son rôle,
01:04:49 mais tout son rôle.
01:04:50 Des frontières qui nous protègent,
01:04:52 une école qui transmette le savoir,
01:04:53 des services publics qui tournent,
01:04:55 des gouvernants qui nous respectent.
01:04:57 Et pour le reste, on se débrouillera.
01:04:58 (Applaudissements)
01:05:04 Bref.
01:05:05 (Applaudissements)
01:05:07 Au désespoir de bien des commentateurs,
01:05:09 chers amis, vous le savez comme moi,
01:05:10 vous le voyez, vous l'entendez,
01:05:12 les Français ne sont pas de gauche.
01:05:14 Vous en connaissez beaucoup, vous, aujourd'hui,
01:05:17 des Français qui voudraient plus d'impôts ?
01:05:19 Plus de dépenses publiques ?
01:05:22 Plus d'immigration ?
01:05:24 La réélection de François Hollande ?
01:05:27 Et voilà.
01:05:28 Et le vrai clivage est là, pourtant.
01:05:30 Et vous voyez bien que si seulement,
01:05:32 si seulement on laissait les Français
01:05:34 se saisir de la réalité des enjeux,
01:05:36 on saurait bien vite où ils penchent.
01:05:38 Ils seraient prêts à trancher.
01:05:40 Mais tout est fait pour les en empêcher.
01:05:42 Tout est fait pour remplacer la réalité
01:05:43 par une pièce soigneusement mise en scène
01:05:46 et qui arrange ces deux acteurs.
01:05:48 À Paris, on va encore vous raconter
01:05:50 que cette élection européenne,
01:05:52 c'est la bataille des progressistes
01:05:53 contre les populistes.
01:05:54 C'est le cercle de la raison
01:05:56 contre le camp des extrémistes.
01:05:58 D'autres diront les patriotes
01:05:59 contre les mondialistes.
01:06:01 Ça leur va bien à tous ces gens
01:06:03 de bloquer la France dans ce vieux scénario
01:06:05 usé jusqu'à la corde.
01:06:06 Ils vous ont déjà fait le coup
01:06:08 en 2017, en 2019, en 2022
01:06:12 et maintenant en 2024 encore.
01:06:16 C'est toujours la même histoire.
01:06:18 RN contre LREM, Macron contre Le Pen
01:06:21 et maintenant la nouvelle version
01:06:23 mise à jour, Attal contre Bardella.
01:06:25 Mais moi, je reviens de Bruxelles
01:06:31 et de Strasbourg et aujourd'hui,
01:06:33 je voudrais vous raconter
01:06:33 comment ça se passe là-bas.
01:06:35 Au Parlement européen,
01:06:37 le vrai clivage n'est pas là.
01:06:39 Le vrai clivage, il oppose
01:06:40 les deux grandes forces politiques
01:06:41 qui structurent la plupart
01:06:43 des grandes démocraties du monde,
01:06:45 la droite et la gauche.
01:06:47 La droite au Parlement européen
01:06:49 est un peu plus grande que la gauche,
01:06:51 mais la gauche a des alliés solides,
01:06:53 l'extrême-gauche, les Verts
01:06:55 et les députés macronistes.
01:06:57 [Brouhaha]
01:07:01 À Paris, ils vous font croire
01:07:02 qu'ils font l'Europe,
01:07:03 mais en Europe, ils servent
01:07:04 surtout de force d'appoint aux socialistes.
01:07:07 Dans un cri du cœur d'ailleurs,
01:07:08 Valérie Hayet l'a reconnue avec Fougue
01:07:10 dès son entrée en campagne,
01:07:11 la délégation macroniste a voté 90%
01:07:14 comme les socialistes,
01:07:16 au point qu'elle propose maintenant
01:07:17 au candidat du PS de rejoindre sa liste.
01:07:20 Chers électeurs de droite
01:07:22 qui avaient cru au macronisme,
01:07:24 c'est le moment de voir enfin
01:07:26 ce qu'ils ont fait de vos voix.
01:07:28 [Applaudissements]
01:07:37 Les élus renaissants
01:07:41 ont voté pour la décroissance agricole,
01:07:43 l'interdiction des voitures thermiques,
01:07:45 les nouvelles règles qui aggraveront
01:07:46 la crise du logement.
01:07:47 Ils ont voté pour les normes,
01:07:49 les contraintes, la surveillance
01:07:51 qui pèse sur tous ceux qui travaillent en Europe
01:07:52 au nom de l'écologie.
01:07:55 Mais ils ont voté ensuite
01:07:56 pour les accords de libre-échange
01:07:58 qui font venir des poulets du Chili,
01:07:59 des légumes du Kenya
01:08:01 et des tonnes de lait en poudre
01:08:02 depuis la Nouvelle-Zélande,
01:08:04 20 000 km au compteur
01:08:05 pour arriver jusque chez nous
01:08:07 où est passée l'écologie.
01:08:10 En exportant à Bruxelles
01:08:11 leurs habitudes compulsives,
01:08:12 les macronistes ont voté
01:08:13 pour que l'Europe crée de la dette
01:08:15 et pour qu'elle lève des impôts
01:08:17 sans même l'accord des États.
01:08:19 Ils ont voté pour désarmer
01:08:20 nos gouvernements,
01:08:21 pour retirer leur veto
01:08:23 sur des sujets stratégiques,
01:08:24 pour concentrer toujours plus de pouvoir
01:08:26 dans les mains de la Commission,
01:08:28 comme s'il fallait renier
01:08:29 nos démocraties nationales
01:08:31 pour prouver qu'on aime l'Europe.
01:08:33 Quand je proposais que le nucléaire français
01:08:35 puisse bénéficier d'un plan européen
01:08:37 de 210 milliards d'euros,
01:08:38 les macronistes votaient contre.
01:08:41 Ils préfèrent mettre des éoliennes
01:08:43 partout, dans nos paysages,
01:08:45 sur nos côtes.
01:08:46 Quand nous exigeons que la Commission
01:08:48 finance des murs aux frontières extérieures
01:08:50 de l'Europe,
01:08:51 Mme Hayé disait que nous étions
01:08:53 « ignobles ».
01:08:56 Et le RN ?
01:08:58 Et le RN, où était-il ?
01:09:01 Ailleurs aussi ?
01:09:02 (Applaudissements)
01:09:05 Où étaient...
01:09:08 Où étaient ces 23 élus
01:09:10 quand nous menions tous ces combats ?
01:09:12 Où était le RN quand nous défendions
01:09:14 l'agence Frontex,
01:09:15 attaquée par toute la gauche
01:09:17 et qu'ils avaient tant critiqué ?
01:09:20 Quand je faisais interdire à la Commission
01:09:22 de faire la publicité du hijab ?
01:09:24 Quand il fallait dire en face
01:09:25 au chancelier Scholz ce que nos propres
01:09:27 gouvernants n'assument pas de lui rappeler ?
01:09:30 Vivement le 9 juin, dit le RN.
01:09:32 Mais pourquoi n'avoir pas commencé plus tôt ?
01:09:35 (Applaudissements)
01:09:41 Marine Le Pen...
01:09:44 Marine Le Pen veut faire rêver les Français
01:09:45 en leur promotant une victoire,
01:09:47 mais en réalité le RN a déjà gagné
01:09:49 les élections européennes.
01:09:50 Il les a gagnées en 2019.
01:09:53 Il les a gagnées en 2014.
01:09:55 Qu'est-ce que ça a changé pour la France ?
01:09:57 (Cris de la foule)
01:09:58 Qu'est-ce que ça a changé pour vous ?
01:10:00 (Cris de la foule)
01:10:01 Ces élus n'auront pas, en 10 ans,
01:10:03 déplacé une seule virgule
01:10:05 dans un seul texte européen.
01:10:07 En réalité, la victoire du RN
01:10:09 ne sert que le statu quo.
01:10:11 Elle ne sert que le macronisme.
01:10:13 Au Parlement européen,
01:10:15 les uns font la politique de la gauche
01:10:17 pendant que les autres font la politique
01:10:19 de la chaise vide.
01:10:20 C'est le même système
01:10:22 et c'est la même confusion.
01:10:24 (Applaudissements)
01:10:36 Les uns promettaient d'être en même temps
01:10:38 de droite et de gauche,
01:10:39 les autres disent n'être ni de droite
01:10:41 ni de gauche.
01:10:42 Deux manières de créer
01:10:43 de la contradiction partout.
01:10:45 Deux manières d'empêcher les Français
01:10:47 de trouver enfin la majorité claire,
01:10:50 simple, constante,
01:10:51 qui relèvera le pays.
01:10:53 Pour ce qui est de nous,
01:10:54 nous n'avons jamais varié.
01:10:57 Nous sommes de droite.
01:11:00 Nous savons d'où nous venons.
01:11:02 Nous savons ce que nous voulons.
01:11:03 (Applaudissements)
01:11:10 Nous croyons en la politique.
01:11:13 Nous savons que les slogans,
01:11:14 les coups de com' et les selfies
01:11:17 n'ont jamais sauvé un pays ni un continent.
01:11:20 Nous n'en pouvons plus de cette politique spectacle
01:11:23 qui attende à abîmer la France.
01:11:26 Ce qui nous oppose, c'est aussi une certaine idée
01:11:28 de la politique en réalité.
01:11:30 Pour nous, la politique
01:11:32 est d'abord affaire de vision.
01:11:35 Pour eux, elle est d'abord affaire de visibilité.
01:11:40 (Applaudissements)
01:11:47 Nous, nous voulons bien voir.
01:11:49 Eux veulent être bien vus.
01:11:52 C'est la même confusion.
01:11:54 Et c'est le même système.
01:11:57 Chers amis,
01:12:00 c'est le moment de partager ce que nous avons sur le cœur.
01:12:03 J'enrage de voir que la vie publique
01:12:05 est devenue cette succession de postures
01:12:07 mises en scène pour les besoins du moment.
01:12:09 Je me suis replongé l'autre jour
01:12:11 dans le livre de Guy Debord, "La société du spectacle".
01:12:13 C'était en 1967 et il avait déjà tout vu.
01:12:17 Je le cite, "Toute la vie de cette société
01:12:19 s'annonce comme une immense accumulation de spectacles.
01:12:23 Tout ce qui était directement vécu
01:12:24 s'est éloigné dans une représentation."
01:12:28 Et je ne m'y résigne pas.
01:12:30 Nous ne nous résignerons pas.
01:12:32 Si vous êtes là, chers amis, si je suis là,
01:12:34 ce n'est pas pour jouer un rôle.
01:12:35 La politique n'est pas le jeu qu'elle a fini par devenir.
01:12:38 Le jeu de chaises musicales à chaque remaniement.
01:12:41 Le jeu de petits chevaux pour élire le prochain président.
01:12:44 Et finalement, ce jeu de dupe avec les Français,
01:12:46 qui en sortent toujours perdants.
01:12:48 Vous êtes là parce que vous savez que la politique, c'est sérieux.
01:12:52 Que ce n'est pas le grand cirque, le grand n'importe quoi.
01:12:55 Que la vie des gens s'y décide, et le destin du pays.
01:12:58 Nous sommes là parce que nous résistons.
01:13:00 Parce que résistons-nous l'espoir d'une politique
01:13:02 qui respecte les Français, qui les prennent au sérieux,
01:13:06 qui prennent la France au sérieux.
01:13:08 (Applaudissements)
01:13:11 Une politique qui parle à l'intelligence,
01:13:14 qui parle au sens du bien commun,
01:13:15 qui parle aux aspirations qui comptent,
01:13:17 et pas seulement à des algorithmes sur les réseaux
01:13:20 pour faire monter la tendance du moment.
01:13:22 On me donne beaucoup de conseils au début de cette campagne.
01:13:26 On me dit "tu devrais être moins sérieux".
01:13:29 Le plus important, ce n'est pas de parler des sujets de fond,
01:13:32 c'est d'aller à la salle de sport avec des gants de boxe
01:13:35 et un photographe surtout.
01:13:37 (Applaudissements)
01:13:40 Et là, tu es sûr de percer.
01:13:43 Mais percer, mes chers amis, c'est une ambition d'influenceurs,
01:13:47 pas de responsables politiques.
01:13:49 (Applaudissements)
01:13:58 Et moi, je voudrais dire aux Français,
01:14:01 et je voudrais dire, Guilhem, à tous les jeunes Français,
01:14:03 chers jeunes,
01:14:04 (Applaudissements)
01:14:06 vous voulez choisir votre destin.
01:14:08 (Applaudissements)
01:14:21 Ils sont là, ce soir, les jeunes.
01:14:24 Et moi, avec tous ceux qui sont là,
01:14:26 je voudrais dire à tous les jeunes,
01:14:28 vous voulez décider par vous-même,
01:14:31 vous voulez choisir votre destin,
01:14:33 alors votez librement.
01:14:34 Votez pour qui vous voudrez,
01:14:36 mais pour choisir en vérité,
01:14:37 pour décider vraiment,
01:14:39 regarder qui a fait quoi.
01:14:42 La politique, ça se passe dans le monde réel,
01:14:44 pas sur TikTok et sur Insta.
01:14:46 (Applaudissements)
01:14:51 On me dit...
01:14:52 (Applaudissements)
01:14:55 On me dit, on s'en fout du bilan,
01:14:56 ça parle à personne, le bilan,
01:14:58 tu devrais plutôt raconter ta vie.
01:14:59 Eh bien non, on s'en fout pas du bilan.
01:15:02 Nous croyons que la politique n'est pas seulement dans les paroles,
01:15:05 mais dans le fait de tenir parole,
01:15:08 d'obtenir des résultats.
01:15:09 (Applaudissements)
01:15:14 Que le coeur de la politique,
01:15:16 le coeur de la politique, chers amis,
01:15:17 c'est d'abord de travailler,
01:15:19 sans chercher le repos,
01:15:20 de faire, de bien faire,
01:15:22 de tenir au travail bien fait.
01:15:25 Et moi, je ne me résigne pas
01:15:27 à ce que la France qui travaille et qui peine,
01:15:29 et qui sait la valeur et le prix du travail,
01:15:32 confie ses colères légitimes
01:15:34 à des élus qui ne travaillent pas.
01:15:36 (Applaudissements)
01:15:37 Quel est le sens...
01:15:38 (Applaudissements)
01:15:42 Quel est le sens d'une élection,
01:15:44 sinon de mériter la confiance qui permettra d'agir demain ?
01:15:48 Et quand on a eu l'honneur et la fierté
01:15:49 d'être choisis par des millions de Français pour servir,
01:15:52 comment mériter de nouveau leur confiance,
01:15:55 sinon par le travail accompli,
01:15:56 les batailles patiemment menées,
01:15:58 les haies franchies,
01:15:59 les risques écartés,
01:16:01 les gens soutenus,
01:16:02 les principes défendus ?
01:16:05 On nous dit aussi, le projet, ça compte pas dans une campagne,
01:16:08 ça sert à rien de faire des propositions,
01:16:09 il vaut mieux parler de l'actualité.
01:16:11 Eh bien non, nous ne sommes pas des commentateurs.
01:16:14 Je crois qu'un projet, ça compte.
01:16:16 Et c'est pas tout à fait la même chose
01:16:17 de voter pour un parti constant, clair, cohérent,
01:16:20 qui tient sa ligne,
01:16:22 ou de voter pour un parti qui change de ligne
01:16:24 tous les six mois ou tous les ans.
01:16:26 Et je crois que nous sommes les seuls dans ce débat
01:16:28 à avoir été constant.
01:16:31 En 2020...
01:16:33 (Applaudissements)
01:16:38 En 2020, interrogée au Sénat,
01:16:40 Valérie Haillet affirmait, je la cite,
01:16:43 "Je suis favorable à une Europe fédérale,
01:16:46 je vous le dis sans ambiguïté."
01:16:48 Curieusement, elle ne le dit plus aujourd'hui.
01:16:51 En 2020 aussi, Marine Le Pen fêtait le Brexit
01:16:55 et affirmait que l'urgence, avant toute autre mesure,
01:16:58 c'était de sortir de l'Europe,
01:17:00 de sortir de l'euro,
01:17:01 de sortir de Schengen.
01:17:03 Curieusement, elle dit le contraire aujourd'hui.
01:17:06 Ils n'ont même pas attendu d'être au pouvoir
01:17:08 pour renier leurs promesses.
01:17:10 Et on nous dit que nous ne sommes pas clairs,
01:17:13 que nous n'avons pas de ligne.
01:17:15 Mais qui tient sa ligne ici, sinon nous ?
01:17:17 Qui, à part la droite française, prend les Français au sérieux ?
01:17:21 Qui prend l'Europe au sérieux ?
01:17:23 (Applaudissements)
01:17:27 C'est fini maintenant.
01:17:29 La culpabilisation, le mépris, la condescendance,
01:17:32 je vous connais, vous et moi.
01:17:33 Nous ne sommes pas particulièrement des passionnés de la repentance.
01:17:37 Dans sa longue histoire, la droite a écrit de très belles pages.
01:17:41 Et elle a fait des erreurs.
01:17:42 Voilà, c'est dit.
01:17:43 Nous ne sommes pas là pour juger le passé.
01:17:45 Et d'ailleurs, qui sommes-nous pour cela ?
01:17:47 Nous sommes là pour écrire l'avenir.
01:17:50 Et nous n'allons pas ressasser éternellement
01:17:52 les difficultés d'hier.
01:17:53 Nous nous retroussons les manches,
01:17:55 nous formons la droite de demain.
01:17:56 Vous êtes la relève qui vient.
01:17:59 (Applaudissements)
01:18:07 On me dit aussi...
01:18:11 On me dit aussi, c'est trop compliqué, votre histoire.
01:18:13 C'est trop difficile.
01:18:15 Et puis, vous êtes au PPE,
01:18:16 qui n'est pas toujours d'accord avec ce que vous défendez.
01:18:18 Eh bien, nous sommes là où il faut.
01:18:21 Là où il faut être, au cœur de la droite européenne,
01:18:23 pour que la France y ait du poids.
01:18:26 Nous n'y sommes pas pour la facilité, le confort,
01:18:28 la simplicité des postures.
01:18:30 Nous y sommes pour le combat.
01:18:32 Parce que l'Europe, c'est un combat.
01:18:34 Un combat pour se faire entendre.
01:18:36 Un combat pour vous faire entendre.
01:18:39 L'Europe, ce sont des pays amis,
01:18:41 mais qui, comme tous les amis,
01:18:42 ne sont pas toujours d'accord sur tout.
01:18:44 Qui ont des intérêts divergents, parfois.
01:18:46 Des agendas différents.
01:18:48 Ces différences font l'Europe.
01:18:49 Et il faut les assumer.
01:18:51 Et nous assumons les nôtres.
01:18:53 Nous sommes la France qui s'assume.
01:18:56 Nous sommes la droite qui s'assume.
01:18:59 La droite qui se donne les moyens de compter
01:19:01 et de faire gagner le pays.
01:19:03 Nous sommes là où il faut agir.
01:19:05 Tous les jours, sur la brèche,
01:19:07 sur la barricade parlementaire.
01:19:09 C'est comme ça que ça se passe.
01:19:11 Soyez fiers.
01:19:13 Votre famille politique compte au sein de la 1ère force politique en Europe.
01:19:17 (Applaudissements)
01:19:23 Ce sont vos élus.
01:19:25 Et je vois ici tous nos collègues de la délégation.
01:19:27 Ce sont vos élus qui peuvent changer la donne.
01:19:30 Ailleurs, on en trouve beaucoup pour critiquer,
01:19:33 mais on en trouve bien peu pour agir.
01:19:35 Beaucoup dans tous les camps pour reprocher son bilan à Madame von der Leyen.
01:19:38 Mais nous sommes les seuls à avoir pris la tête d'une opposition à droite
01:19:42 qui seule peut empêcher qu'elle soit reconduite demain.
01:19:46 (Applaudissements)
01:19:55 Si vous voulez que l'Europe continue comme les 5 dernières années,
01:19:58 votez pour les commentateurs.
01:19:59 Moi, je suis entré en politique pas pour faire semblant, mais pour faire.
01:20:03 (Applaudissements)
01:20:16 Mes chers amis, soyez fiers.
01:20:19 Nous ne nous laisserons plus faire la morale par des gens qui n'en ont pas.
01:20:23 Nous ne recevrons plus de leçons d'union des droites
01:20:26 par des gens qui n'ont fait que créer des divisions supplémentaires.
01:20:29 Nous n'accepterons plus...
01:20:30 (Applaudissements)
01:20:33 Nous n'accepterons plus d'être accusés de reniement
01:20:36 par des gens qui ont trahi leur parti, leurs amis et leurs idées.
01:20:40 Pour ma part, je n'ai pas changé.
01:20:43 On peut être d'accord avec nous ou pas.
01:20:46 Mais ce que je dis aujourd'hui, je le disais hier et je le dirai demain.
01:20:51 Et c'est le cas aussi de tous les élus qui sont là, de tous ceux qui sont ici.
01:20:56 (Applaudissements)
01:21:01 Les parlementaires courage,
01:21:03 ces députés qui ont repris leur circonscription face à toutes les adversités,
01:21:07 les sénateurs qui tiennent le terrain et qui connaissent leur département,
01:21:11 les élus locaux, les maires, tous ceux qui sont ici aujourd'hui,
01:21:14 tous ceux qui s'engagent avec nous.
01:21:16 Ils auraient eu mille raisons de mettre leur drapeau dans leur poche,
01:21:19 mille occasions d'aller voir ailleurs, mille opportunités de carrière
01:21:22 pour se rallier à de meilleurs vents sondagiers.
01:21:24 Ils sont restés à contre-vent et contre-courant.
01:21:27 Ils savent pourquoi ils s'engagent.
01:21:29 C'est milliers d'élus qui tiennent le pays chaque jour.
01:21:32 Et nous sommes aujourd'hui de tout cœur avec eux
01:21:36 dans le travail qu'ils mènent et dans les combats qu'ils portent.
01:21:39 (Applaudissements)
01:21:47 Vous tous aussi, mes chers amis, vous tous qui êtes ici,
01:21:50 vous aussi vous auriez pu partir ailleurs.
01:21:53 Vous auriez pu suivre les gagnants de la Start-up Nation
01:21:57 ou bien ceux qui se croient déjà installés à l'Elysée ou Matignon.
01:22:03 Mais, mais, vous êtes toujours là.
01:22:06 Vous vous souvenez peut-être de ce mot de Bernanos,
01:22:09 "Tenez bon, tenez ferme, soyez fidèles".
01:22:14 Il y a cinq ans, je vous citais cela.
01:22:16 Et vous avez tenu bon.
01:22:18 Et je ne sais pas comment vous dire aujourd'hui
01:22:20 la reconnaissance immense que j'éprouve
01:22:22 pour votre confiance, votre soutien, votre fidélité,
01:22:27 vos encouragements, nos échanges, nos conversations,
01:22:31 le temps que vous avez donné,
01:22:33 le temps que vous donnez déjà à cette campagne depuis des mois
01:22:36 et tout ce que vous ferez pour changer l'histoire
01:22:38 dans les 80 jours qui viennent.
01:22:41 Vous avez le courage de lutter pour défendre vos idées,
01:22:44 pour refuser les compromis
01:22:46 quand tant d'autres voudraient vous faire taire.
01:22:48 Qu'en fleurit partout d'ailleurs la tentation de la censure.
01:22:51 Et je voudrais dire aujourd'hui combien je pense à Yven,
01:22:54 délégué national de l'Uni, menacé de mort ces jours-ci
01:22:57 dans sa propre faculté pour avoir eu le tort de refuser
01:23:01 la montée d'antisémitisme islamiste.
01:23:04 (Applaudissements)
01:23:15 C'est par votre fidélité que la politique retrouve son sens,
01:23:18 sa clarté, sa cohérence, sa noblesse,
01:23:22 celle des convictions assumées sereinement,
01:23:25 de la conversation civique exigeante et respectueuse,
01:23:28 celle de la constance sans laquelle aucune confiance n'est possible.
01:23:32 Vous n'avez pas cédé au grand spectacle.
01:23:34 Vous êtes là parce que vous croyez en la politique,
01:23:37 parce que vous n'avez pas confondu la réalité avec la télé-réalité.
01:23:42 Nous croyons en la politique,
01:23:44 et nous voulons que la politique nous rende la maîtrise de notre destin.
01:23:49 (Applaudissements)
01:23:57 Nous voulons que l'Europe nous rende la maîtrise de notre destin.
01:24:01 Comme tous les Français dont je vous ai parlé,
01:24:03 tous ceux dont le travail et l'engagement font que le pays tient debout,
01:24:06 nous ne voulons plus subir, nous voulons décider à nouveau.
01:24:12 Vous connaissez cette belle devise de Delattre de Tassigny,
01:24:14 plus jeune général de France, quand survient la défaite de Carante,
01:24:18 « Ne pas subir ».
01:24:21 Aujourd'hui, piégé par d'autres débâcles,
01:24:23 nous avons le sentiment d'être condamnés à subir.
01:24:26 Subir le dérèglement climatique,
01:24:28 subir l'inflation, la fin du monde et la fin du mois,
01:24:32 subir les flux migratoires, la déconstruction culturelle,
01:24:36 la brutalisation de la société, le changement d'âme du vieux pays,
01:24:41 subir les turbulences géopolitiques d'un monde sur lequel nous ne semblons plus avoir de prise.
01:24:48 Dans un tel moment, l'Europe est devenue elle-même quelque chose qu'il faut subir,
01:24:52 les normes, les pesanteurs, la complexité, le déni qu'elle n'a pas quitté,
01:24:57 et l'idéologie qui souvent se sert d'elle comme d'un vecteur.
01:25:01 Mais ce n'est pas une fatalité.
01:25:04 Je vous le dis ici clairement,
01:25:07 le sens de cette élection n'est pas pour ou contre l'Europe.
01:25:12 Il est temps de regarder les sujets en face d'une manière enfin adulte.
01:25:15 La vraie question, c'est de savoir ce que nous ferons de l'Europe.
01:25:20 Une Europe de la liberté ou de la contrainte ?
01:25:24 Une Europe de la prospérité retrouvée ou du décrochage économique ?
01:25:28 Une Europe qui assume ses racines ou qui choisit de les nier ?
01:25:33 Nous, nous savons ce que nous voulons.
01:25:37 Nous sommes la droite. Nous aimons la liberté.
01:25:41 Dans le cri de détresse des agriculteurs, nous entendons celui de tous ceux qui travaillent dur,
01:25:46 qui ont le goût et le respect du travail bien fait,
01:25:50 et qui veulent vivre de ce qu'ils font, vivre du salaire, de la dignité,
01:25:56 de la noblesse de leur travail, et qui crient seulement une chose,
01:26:01 laisser nous travailler.
01:26:04 (Applaudissements)
01:26:16 Chère Céline, je suis tellement heureux de mener cette campagne avec toi
01:26:22 depuis plusieurs semaines déjà, et de cette complicité qui nous lie dans cet engagement commun.
01:26:27 Ce cri de détresse, tu l'as partagé.
01:26:30 C'est dans le Tarn, chez toi, qu'a commencé de courir ce mot
01:26:35 qui disait tout de notre époque, "on marche sur la tête".
01:26:39 C'est chez toi, avec les agriculteurs dont tu portais déjà la voix,
01:26:44 que s'est née cette épidémie contagieuse de panneaux de communes retournés.
01:26:48 Avec toi, Céline, j'en suis sûr, nous remettrons l'Europe à l'endroit.
01:26:52 (Applaudissements)
01:26:56 Nous voulons rendre aux agriculteurs, mais aussi aux pêcheurs, aux artisans, aux commerçants,
01:27:04 au monde de l'entreprise que tu as longtemps sillonné, nous voulons rendre l'essentiel, la liberté.
01:27:10 C'est d'abord par la liberté retrouvée que nous sortirons du déclin économique qui appauvrit nos pays.
01:27:20 Nous vivons un double décrochage, chers amis, celui de l'Europe dans le monde, celui de la France en Europe.
01:27:26 En 2023, l'économie américaine accrue cinq fois plus vite que celle de la zone euro.
01:27:32 Et les Français sentent déjà aujourd'hui, dans le combat contre l'inflation,
01:27:36 dans cette résistance quotidienne, à quel point nous sommes touchés par l'appauvrissement collectif.
01:27:42 C'est pour cela que nous avons combattu ensemble, chère Anne,
01:27:46 contre le projet de décroissance alimentaire que voulaient la gauche et les verts.
01:27:51 C'est pour cela que nous avons défendu pied à pied notre industrie nucléaire,
01:27:56 et que nous avons obtenu de sortir enfin de cette folie qui imposait aux Français
01:28:00 de payer leur électricité au prix du gaz.
01:28:03 C'est pour cela, chère Nathalie,
01:28:06 C'est pour cela, chère Nathalie, que nous avons porté ensemble, avec toi,
01:28:15 une stratégie européenne pour lutter contre les pénuries de médicaments
01:28:18 et relocaliser la production dans l'industrie de la santé.
01:28:21 Depuis des années, nous importions tout notre paracétamol de Chine ou d'Inde.
01:28:25 L'année prochaine, en Isère, chère Laurent, dans ta région,
01:28:29 toi qui as fait d'Auvergne-Rhône-Alpes un modèle absolu pour la réindustrialisation du pays,
01:28:34 L'année prochaine...
01:28:36 L'année prochaine ouvrira en Isère une première usine qui produira à elle seule
01:28:50 la moitié du paracétamol dont toute l'Europe a besoin.
01:28:54 Il n'y a pas de fatalité.
01:28:57 C'est pour sécuriser nos filières, c'est pour maîtriser les prix,
01:29:01 c'est pour maîtriser notre destin que nous avons travaillé aussi,
01:29:05 chère Geoffroy, à une législation digitale qui n'emprave pas l'innovation,
01:29:09 la recherche et l'investissement.
01:29:12 Et c'est pour cela que nous porterons au Parlement européen, demain,
01:29:17 cette règle simple. Aucune loi ne doit plus être votée.
01:29:20 C'est pour cela que nous portons au Parlement européen, demain,
01:29:23 cette règle simple. Aucune loi ne doit plus être votée.
01:29:26 Si elle a pour conséquence de faire baisser la production en Europe.
01:29:30 Farm to Fork...
01:29:32 Farm to Fork ou bien Green Deal, depuis des années maintenant,
01:29:41 nous demandons un moratoire législatif contre la gauche,
01:29:44 les verts et les élus macronistes.
01:29:46 La machine à faire des normes s'est emballée.
01:29:49 Il faut l'arrêter, enfin.
01:29:51 Il faut réglementer ce qui produit la réglementation,
01:29:54 contrôler les contrôleurs, renverser la logique de la pression
01:29:57 qui pèse aujourd'hui sur la France.
01:30:00 Parce que nous le savons bien, chers amis,
01:30:04 nous ne sauverons rien en cessant de produire en Europe.
01:30:08 Nous sommes la droite.
01:30:10 Et parfois, on nous reproche d'être conservateurs.
01:30:12 Et oui, c'est vrai, nous voulons transmettre ce que nous avons reçu,
01:30:16 transmettre notre culture, mais transmettre aussi la nature.
01:30:20 Nous savons l'urgence de ce combat.
01:30:22 Nous savons l'urgence de préserver un monde qui reste vivable.
01:30:25 Nous ne voulons pas en faire moins.
01:30:27 Nous voulons seulement faire enfin ce qu'il faut pour cela.
01:30:31 Nous l'avons répété sans cesse,
01:30:33 chère Agnès, en Commission de l'Environnement,
01:30:36 pour protéger l'environnement,
01:30:38 l'urgence n'est pas de rendre la vie impossible à ceux qui travaillent chez nous.
01:30:42 Tout ce que nous arrêtons de produire, nous acceptons de l'importer.
01:30:46 Quand 100 000 fermes disparaissent en France en 10 ans,
01:30:49 autant de produits étrangers qui ne respectent aucune de nos normes
01:30:53 arrivent sur nos marchés.
01:30:55 À quoi sert de fragiliser encore les producteurs européens
01:30:59 qui respectent les règles les plus exigeantes au monde ?
01:31:02 Pendant ces dernières années,
01:31:11 il aura fallu se battre pour sauver nos champs de la vente,
01:31:14 nos boîtes de camembert,
01:31:16 notre artisanat du vitrail,
01:31:19 et même, chère Brice, je le dis avec l'humour que nous vous connaissons,
01:31:23 se battre pour sauver les conducteurs de tracteurs en France,
01:31:27 dans nos pays.
01:31:29 C'est ça, les combats permanents que nous aurons menés ensemble,
01:31:32 avec toute la délégation.
01:31:34 Pendant ce temps-là, la Cour des comptes,
01:31:39 qui est obsédée de tout, sauf sans doute des vrais problèmes,
01:31:42 la Cour des comptes condamne nos élevages bovins
01:31:44 parce qu'ils émettent du carbone,
01:31:46 et Pascal Canfin rêve de les remplacer par de la viande de synthèse.
01:31:50 Mais sont-ils au courant,
01:31:54 tous ces écologistes myopes,
01:31:56 que pendant ce temps, la Chine ouvre deux centrales à charbon par semaine ?
01:32:01 Le problème du climat, il est là,
01:32:04 et pas dans nos paisibles vaches.
01:32:06 (Applaudissements)
01:32:12 Et nous en sommes responsables,
01:32:17 parce qu'en important toujours plus
01:32:19 100 milliards d'euros de déficit commercial pour la France l'année dernière,
01:32:23 en important toujours plus,
01:32:25 par ce record absolu de dépendance aux importations,
01:32:28 nous offrons toujours plus de place à ces modèles de production
01:32:32 qui abîment le plus la planète.
01:32:34 Non pas faire moins donc,
01:32:36 mais agir là où il le faut.
01:32:38 Utiliser le marché européen,
01:32:40 le plus grand marché mondial,
01:32:42 comme un levier pour la décarbonation des grands producteurs mondiaux.
01:32:46 Nous avions promis ensemble, cher Annie,
01:32:48 avec toute notre famille politique,
01:32:50 en 2019, la barrière écologique.
01:32:52 C'était notre premier engagement,
01:32:54 nous l'avons fait.
01:32:56 Avec Arnaud Dangean en commission du commerce international.
01:32:58 (Applaudissements)
01:33:04 Nous avons pour la première fois
01:33:07 imposé à ceux qui importent chez nous
01:33:09 de payer pour le carbone qu'ils émettent.
01:33:11 Pousser le monde entier vers la sortie du charbon,
01:33:14 et rétablir une concurrence loyale pour ceux qui produisent chez nous,
01:33:17 parole tenue.
01:33:19 Il faudra seulement demander aux RN pourquoi ils ne l'ont pas soutenue.
01:33:22 Maintenant, reste encore à compléter ce mécanisme,
01:33:26 et ce sera l'un des grands chantiers du mandat qui vient.
01:33:30 Reconstruire nos frontières extérieures, donc,
01:33:33 pour protéger nos marchés, mais pas seulement.
01:33:36 Parce que la liberté n'a rien à voir
01:33:38 avec le laisser faire et le laisser passer.
01:33:41 Nous sommes la droite,
01:33:43 et nous n'avons pas changé.
01:33:45 Et je voudrais dire,
01:33:47 cher Olivier,
01:33:49 cher Bruno, auquel nous pensons aujourd'hui,
01:33:51 ma reconnaissance profonde
01:33:53 à vous tous, nos parlementaires,
01:33:56 qui êtes ici aujourd'hui,
01:33:58 qui combattez pied à pied,
01:34:00 à l'Assemblée, au Sénat,
01:34:02 à vous qui avez empêché, cher Eric,
01:34:05 le gouvernement de faire adopter
01:34:07 une loi de régularisation massive.
01:34:09 A vous, députés et sénateurs,
01:34:11 qui portez notre voix,
01:34:13 et qui n'avez pas renoncé,
01:34:15 malgré toute l'adversité,
01:34:17 à redonner aux Français le pouvoir de décider
01:34:19 de la politique migratoire.
01:34:21 C'est à vous que nous devons
01:34:23 le projet du référendum d'initiative populaire
01:34:26 pour changer, enfin, de cap.
01:34:29 Monsieur Attal, paraît-il,
01:34:37 fait tout pour l'empêcher en coulisses,
01:34:39 parce que ce pouvoir manifestement
01:34:41 a peur de rendre la parole aux Français.
01:34:43 Mais à force de ténacité,
01:34:45 grâce à vous et votre engagement,
01:34:47 nous finirons bien par vous faire entendre
01:34:50 qu'en Europe aussi,
01:34:52 parce qu'en Europe aussi,
01:34:54 l'essentiel reste à faire.
01:34:56 Et parce que c'est possible, bien sûr.
01:34:58 Il n'y a pas de fatalité.
01:35:00 Nous avons réussi à éviter, en Europe,
01:35:02 la relocalisation obligatoire
01:35:04 des migrants, cher Nadine.
01:35:06 Cette relocalisation qu'Emmanuel Macron
01:35:08 pratique en France, et qu'il voulait
01:35:10 imposer à l'échelle européenne,
01:35:12 sa politique de peuplement, je le cite.
01:35:14 Nous exigeons maintenant, avec tout le PPE,
01:35:17 que les procédures d'asile aient lieu
01:35:19 à l'extérieur de nos frontières.
01:35:21 Nous obtiendrons ensemble...
01:35:23 (Applaudissements)
01:35:31 Nous obtiendrons ensemble, Nadine,
01:35:33 nous en avons tant parlé, une directive solide
01:35:35 pour accélérer les retours des immigrés illégaux.
01:35:38 Nous conditionnerons enfin
01:35:40 toute aide financière et tout visa européen
01:35:43 à la coopération migratoire
01:35:45 des pays de départ.
01:35:47 Nous rendrons à Frontex un mandat clair,
01:35:49 celui d'une agence de garde-côte
01:35:51 et de garde-frontière.
01:35:53 (Applaudissements)
01:36:01 Et la gauche, et les macronistes,
01:36:05 qui refusent de construire des murs,
01:36:07 iront expliquer aux Français
01:36:09 qu'ils renoncent à lutter
01:36:11 contre l'immigration illégale,
01:36:13 qu'ils renoncent à lutter aussi
01:36:15 contre l'explosion du trafic de drogue
01:36:17 qui sème la mort et la violence partout,
01:36:19 de Fort-de-France à Marseille,
01:36:21 qu'ils renoncent à lutter
01:36:23 contre le terrorisme islamiste
01:36:25 dont la menace n'a jamais cessé.
01:36:27 Et nous pensons aujourd'hui,
01:36:29 bien sûr, à toutes les victimes
01:36:31 du terrible attentat de Moscou.
01:36:33 Nous vivons dans un monde dangereux.
01:36:36 (Applaudissements)
01:36:44 Nous vivons dans un monde dangereux.
01:36:46 L'époque n'est pas à la lâcheté.
01:36:48 Depuis 2019, l'histoire s'est accélérée.
01:36:52 La guerre est de retour en Europe
01:36:54 et partout autour de nous.
01:36:57 Et nous avons tant de travail,
01:36:59 tant de travail à faire
01:37:01 pour nous donner les moyens de ne pas subir
01:37:03 les grands chocs du temps qui vient,
01:37:05 pour décider de notre avenir.
01:37:07 Et face aux menaces auxquelles
01:37:09 nos pays sont confrontés,
01:37:11 ce sera une chance unique
01:37:13 de pouvoir compter sur toi,
01:37:15 mon général, cher Christophe.
01:37:18 (Applaudissements)
01:37:25 Après...
01:37:27 Après avoir été parachuté
01:37:29 sur tant de théâtres d'opération,
01:37:32 tu t'apprêtes à vivre un saut un peu différent.
01:37:35 Avec quelques années de recul,
01:37:37 je peux te témoigner qu'il n'est pas toujours
01:37:39 sans vertige, sans danger,
01:37:41 sans doute qu'il connaît aussi
01:37:43 ses moments d'inquiétude parfois.
01:37:45 Après tout, nous savons que nous ne nous engageons pas
01:37:48 ensemble par ciel clair et calme plat.
01:37:51 Mais c'est parce que vient la tempête
01:37:53 que nous avons de la chance,
01:37:55 que la France a de la chance
01:37:57 de pouvoir compter sur toi
01:37:59 pour combattre demain au Parlement européen.
01:38:02 Avec la certitude de cette devise,
01:38:04 d'une unité que tu as bien connue,
01:38:08 avec cette certitude au coeur,
01:38:10 qui ose gagne ?
01:38:13 (Applaudissements)
01:38:16 (La foule chante "Fait la vie")
01:38:29 C'est parce que nous...
01:38:33 C'est parce que nous tenons à la liberté
01:38:35 que nous n'aurons jamais d'ambiguïté
01:38:37 sur nos alliés et nos adversaires.
01:38:39 Pour soutenir le peuple ukrainien
01:38:41 qui résiste à l'attaque lancée par Vladimir Poutine
01:38:43 et le défendre,
01:38:45 non par des mises en scène inutiles
01:38:47 ou de fausses promesses dangereuses,
01:38:49 mais avec des matériels,
01:38:51 de l'équipement, des munitions.
01:38:53 L'Ukraine ne demande pas des spéculations
01:38:55 inquiétantes sur le meilleur moyen de lancer
01:38:57 une troisième guerre mondiale.
01:38:59 Elle veut empêcher cela, en faisant face à l'agression.
01:39:01 Elle veut de la poudre et des balles.
01:39:04 Et pour cela, depuis le premier jour,
01:39:06 nous n'avons cessé de le dire.
01:39:08 Nous devons d'abord produire
01:39:10 et remobiliser notre industrie de défense.
01:39:12 (Applaudissements)
01:39:14 (...)
01:39:18 Et parce qu'au fond,
01:39:20 c'est le même combat,
01:39:22 c'est le même combat, le même devoir,
01:39:24 le même enjeu.
01:39:26 L'Europe doit se réveiller pour soutenir
01:39:28 ceux qui sont attaqués à ses portes,
01:39:30 au nom de ce qu'ils partagent avec nous.
01:39:32 Je pense aux victimes
01:39:34 du pogrom islamiste du 7 octobre.
01:39:36 (Applaudissements)
01:39:38 (...)
01:39:42 Je pense
01:39:44 (...)
01:39:46 à tous ceux qui sont menacés
01:39:48 jusque dans nos pays,
01:39:50 simplement parce qu'ils sont juifs.
01:39:52 (Applaudissements)
01:39:54 (...)
01:40:01 Je pense aux populations civiles
01:40:03 que le ramasse a jetées délibérément
01:40:05 dans l'horreur.
01:40:07 Je repense...
01:40:09 (Applaudissements)
01:40:11 (...)
01:40:13 Je repense aussi à cette nuit
01:40:15 de Pâques que j'ai passée
01:40:17 en Arménie, au lendemain
01:40:19 de la guerre sanglante qu'avait subie
01:40:21 l'arzah Cher Xavier
01:40:23 dans le silence de l'Europe.
01:40:25 (Applaudissements)
01:40:27 (...)
01:40:34 Je pense à cette nuit de Noël
01:40:36 partagée en Irak
01:40:38 avec les chrétiens qui revenaient
01:40:40 dans leurs églises après la longue nuit de Daech.
01:40:42 (Applaudissements)
01:40:44 (...)
01:40:50 Je pense à nos amis du Liban
01:40:52 pris au piège tendus par les islamistes,
01:40:54 que tous les pays européens
01:40:56 devraient combattre d'un seul front,
01:40:58 et la France d'abord, au premier rang,
01:41:00 parce que c'est son devoir
01:41:02 et c'est sa responsabilité.
01:41:04 (Applaudissements)
01:41:06 Mes chers amis,
01:41:08 c'est le même combat,
01:41:10 c'est la même cause,
01:41:12 parce que c'est la même civilisation.
01:41:14 C'est au nom de ce qu'est l'Europe,
01:41:16 au nom de ce qu'elle a été,
01:41:18 de ce qu'elle peut être encore demain,
01:41:20 de ce qu'elle sera encore par vous,
01:41:22 que nous nous engageons aujourd'hui.
01:41:24 Au nom du vieux continent,
01:41:26 fatigué,
01:41:28 qui a été un pays
01:41:30 du vieux continent,
01:41:32 fatigué, inquiet,
01:41:34 qui s'est oublié lui-même
01:41:36 au point que d'obscurs fonctionnaires
01:41:38 voudraient maintenant interdire de souhaiter
01:41:40 joyeux Noël dans les couloirs de Bruxelles.
01:41:42 (Applaudissements)
01:41:44 Mais c'est au nom de ce vieux continent
01:41:46 qui sait encore faire naître
01:41:48 le meilleur et le plus grand.
01:41:50 Chers amis, nous sommes le 23 mars.
01:41:54 Il y a six ans, aujourd'hui,
01:41:58 un homme donnait sa vie.
01:42:00 Un grand soldat.
01:42:02 Un grand Français.
01:42:04 Un grand d'Europe.
01:42:06 (Applaudissements)
01:42:08 (...)
01:42:10 Face...
01:42:12 (...)
01:42:14 Face à un terroriste islamiste qui avait pris une otage,
01:42:16 il s'était offert en échange.
01:42:18 Non pour mourir,
01:42:20 mais pour combattre.
01:42:22 (Applaudissements)
01:42:24 (...)
01:42:26 (...)
01:42:28 Non pour mourir,
01:42:30 mais dans tous les cas, pour sauver.
01:42:32 (...)
01:42:36 Il avait...
01:42:38 (...)
01:42:52 Il avait...
01:42:54 (...)
01:43:02 Il avait, ce grand soldat,
01:43:04 engagé sa vie,
01:43:08 toute sa vie,
01:43:10 sur cet échange,
01:43:12 pour sauver dans tous les cas.
01:43:14 Cet échange qui pourrait sembler absurde
01:43:16 pour les calculs du Big Data,
01:43:18 une vie contre une vie,
01:43:20 mais ce don total,
01:43:22 c'est la France qui vivait en lui.
01:43:24 C'est l'Europe.
01:43:26 C'est tout l'héritage de cette vieille civilisation
01:43:28 qui a décidé de ne pas mourir.
01:43:30 Et c'est toute sa jeunesse aussi.
01:43:32 Il avait décidé de ne pas subir,
01:43:34 de ne plus subir,
01:43:36 d'agir.
01:43:38 Et s'il semble avoir tout perdu,
01:43:40 en fait,
01:43:42 il a tout gagné,
01:43:44 parce qu'il a tout donné.
01:43:46 Le terroriste voulait tuer,
01:43:48 mais il n'a pas pu.
01:43:50 Le terroriste voulait tuer,
01:43:52 et l'officier voulait sauver.
01:43:54 Et il y est parvenu.
01:43:58 Tant que la France,
01:44:00 tant que l'Europe,
01:44:02 tant que ce vieux pays et cette vieille civilisation
01:44:04 susciteront des Arno Beltram,
01:44:06 rien ne sera jamais perdu.
01:44:08 (Applaudissements)
01:44:10 (...)
01:44:12 (...)
01:44:24 Chers amis,
01:44:26 (...)
01:44:32 Chers amis,
01:44:34 à la fin,
01:44:36 (...)
01:44:38 à la fin de son livre,
01:44:40 "Le métier et la vocation de la politique",
01:44:42 c'est le titre de cette rencontre,
01:44:44 parce que c'était une rencontre.
01:44:46 À la fin de ce livre étonnant,
01:44:48 Max Weber écrit,
01:44:50 et ce sont ses dernières lignes,
01:44:52 vous pouvez croire Max Weber,
01:44:54 il est précis et rigoureux,
01:44:56 c'est un sociologue allemand.
01:44:58 Max Weber écrit,
01:45:00 et nous devons tous ici en être
01:45:02 parfaitement convaincus,
01:45:04 que la politique est un effort
01:45:06 énergique et tenace
01:45:08 pour tarauder des planches de bois dures.
01:45:10 Il est parfaitement
01:45:12 exact de dire,
01:45:14 et toute l'expérience
01:45:16 historique le confirme,
01:45:18 que jamais dans le monde
01:45:20 on aurait pu atteindre le possible
01:45:22 si l'on ne s'était sans cesse et toujours
01:45:24 attaqué à l'impossible.
01:45:26 Mais celui qui est capable
01:45:28 de faire cela,
01:45:30 doit être capable d'affronter
01:45:32 la possibilité du naufrage de tous ses espoirs.
01:45:34 Celui la seul
01:45:36 qui est convaincu que le monde,
01:45:38 regardé de son point de vue,
01:45:40 sera peut-être trop petit
01:45:42 pour recevoir ce qu'il voudrait lui offrir,
01:45:44 et qui reste néanmoins
01:45:46 capable de dire quand même,
01:45:48 celui la seul
01:45:50 a la vocation de la politique.
01:45:52 Chers amis,
01:45:54 si vous êtes ici, c'est parce que
01:45:56 vous savez qu'il n'y a pas de combat qui soit beau
01:45:58 s'il n'est pas aussi
01:46:00 difficile. C'est parce que vous savez
01:46:02 que tout ce qui a de la valeur
01:46:04 a du prix. C'est parce que vous
01:46:06 choisissez aujourd'hui, parce que
01:46:08 vous avez déjà choisi de ne
01:46:10 pas suivre les courants dominants,
01:46:12 de ne pas obéir au mode du moment,
01:46:14 parce que vous croyez en la politique,
01:46:16 parce que vous croyez en la droite, parce que vous croyez
01:46:18 en la France, parce que vous croyez en l'Europe.
01:46:20 Vous êtes là.
01:46:22 (Applaudissements)
01:46:32 Vous êtes là et vous non plus,
01:46:34 vous ne voulez plus subir.
01:46:36 Alors j'ai besoin de vous. Avec Eric,
01:46:38 avec Céline, avec Christophe,
01:46:40 avec tous nos collègues, nous avons
01:46:42 besoin de vous. Nous avons besoin
01:46:44 de votre énergie. Il nous reste moins
01:46:46 de deux mois, moins de deux mois pour changer
01:46:48 l'histoire. La France est triste.
01:46:50 Soyez sa joie, son enthousiasme,
01:46:52 sa fougue. La France est inquiète.
01:46:54 Soyez l'espoir,
01:46:56 soyez sa sagesse et soyez sa folie aussi.
01:46:58 (Applaudissements)
01:47:00 Vous n'êtes pas...
01:47:02 (Applaudissements)
01:47:04 Vous n'êtes pas minoritaire.
01:47:06 Vous êtes seulement en avance.
01:47:08 Si chacun d'entre vous
01:47:10 ici explique, convainc,
01:47:12 entraîne, nous pouvons rallier
01:47:14 ensemble les milliers de voix qui
01:47:16 feront la différence pour maîtriser
01:47:18 notre destin et pour que vive,
01:47:20 revive l'Europe et pour que vive
01:47:22 et revive la France.
01:47:24 (Applaudissements)
01:47:26 (Musique)
01:47:28 (Musique)
01:47:30 (Musique)
01:47:32 (Musique)
01:47:34 (Musique)
01:47:36 C News vous accompagne donc pour cette campagne
01:47:38 des élections européennes et c'était donc
01:47:40 cet après-midi autour de François-Xavier
01:47:42 Bellamy, des Républicains, d'inaugurer
01:47:44 officiellement cette campagne
01:47:46 européenne. Un discours de
01:47:48 un peu plus de 45 minutes, Eliott Mamann
01:47:50 de François-Xavier Bellamy.
01:47:52 Peut-être un mot, il nous reste quelques
01:47:54 instants. Qu'est-ce que vous en retenez ?
01:47:56 Oui, en tout cas, c'est un discours long qui montre que le
01:47:58 candidat Bellamy est bien plus à l'aise qu'il ne l'était
01:48:00 en 2019. Je vous rappelle qu'en 2019, il avait
01:48:02 été un peu imposé de l'extérieur pour faire
01:48:04 une forme de changement de ligne au sein des
01:48:06 Républicains. Il incarnait une ligne bien plus conservatrice
01:48:08 que la délégation européenne jusqu'alors.
01:48:10 Mais on l'avait immédiatement
01:48:12 contredit, modéré en instaurant une forme de
01:48:14 tandem en tant que tête de liste, puisque
01:48:16 la numéro 2 de la liste en 2019 était
01:48:18 Agnès Evren, qui est bien plus libérale,
01:48:20 bien moins conservatrice que lui.
01:48:22 Par exemple, elle était en première ligne sur
01:48:24 la constitutionnalisation de l'IVG
01:48:26 ces dernières semaines. Alors aujourd'hui,
01:48:28 il n'y a plus d'Agnès Evren sur la liste européenne, puisqu'elle
01:48:30 est devenue sénatrice entre temps. Et en revanche, la liste
01:48:32 est plutôt homogène d'un point de vue
01:48:34 idéologique, très unie derrière la ligne
01:48:36 de François-Xavier Bellamy. Donc je pense
01:48:38 qu'il est bien plus à l'aise, et ça s'est
01:48:40 beaucoup ressenti aujourd'hui.
01:48:41 Nous formons la droite de demain, a-t-il dit Judith
01:48:43 Vintro, parce qu'il y a une place pour la droite
01:48:45 Bellamy aujourd'hui dans le paysage politique,
01:48:47 puisque c'est un enjeu de survie aussi
01:48:49 c'est européenne. - C'est la grande question,
01:48:51 et moi ce qui m'a frappée dans son discours
01:48:53 qui, comme d'habitude avec François-Xavier
01:48:55 Bellamy, est intelligent,
01:48:57 de haut vol,
01:48:59 plein de profondeur, c'est
01:49:01 qu'il était très en défense.
01:49:03 Et notamment quand il s'est défendu
01:49:05 de la position des républicains
01:49:07 au sein du groupe PPE, dont
01:49:09 je rappelle qu'Ursula von der Leyen
01:49:11 est la candidate
01:49:13 à sa propre succession à la tête de l'Europe,
01:49:15 von der Leyen incarne
01:49:17 tout ce que les Français qui en veulent
01:49:19 à l'Europe détestent
01:49:21 dans l'Europe. Alors certes, Bellamy
01:49:23 et les autres députés français
01:49:25 ont voté contre,
01:49:27 mais n'empêche que c'est la candidate du PPE.
01:49:29 - Et la campagne des européennes, nous aurons
01:49:31 l'occasion d'en reparler dans les
01:49:33 prochains jours, puisque CNews vous accompagne
01:49:35 je vous le disais, pendant toute cette
01:49:37 campagne,
01:49:39 et merci à vous cinq
01:49:41 de nous avoir accompagnés,
01:49:43 même si on vous a moins entendu,
01:49:45 exceptionnellement ce soir, priorité
01:49:47 au direct bien évidemment. L'actualité qui continue
01:49:49 avec votre rendez-vous du samedi soir,
01:49:51 il est prêt, il vous attend,
01:49:53 Mathieu Boccote, face à Boccote,
01:49:55 orchestré par Eliott Deval,
01:49:57 avec Arthur de Matrigan, c'est tout de suite
01:49:59 sur notre antenne, à très vite sur CNews.
01:50:01 sur notre antenne à très vite sur c'est
01:50:05 [Musique]

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