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Élections européennes : «Rejoindre la liste du Rassemblement national était une évidence», assure Malika Sorel-Sutter
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Transcription
00:00 Malika Sorel, une ancienne membre du Haut Conseil en Intégration.
00:03 Et depuis hier, vous avez donc rejoint la liste du Rassemblement National de Jordan de Bardella en position numéro 2.
00:09 Alors je précise qu'on vous a aussi connue proche de la droite.
00:12 François Fillon, Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy.
00:15 Et donc aujourd'hui, vous rejoignez le RN.
00:17 Est-ce que votre choix, Malika Sorel, marque une rupture idéologique avec la droite ?
00:22 Ou restez-vous ce matin une femme de droite ?
00:25 Alors bonjour, je ne me suis jamais déterminée par rapport au clivage droite-gauche.
00:31 Je m'inscris depuis le début, comme quelque part mon maître Dominique de Villepin, au-dessus des clivages partisans.
00:38 C'est l'approche gaulliste, c'est-à-dire de Gaulle disait "il n'y a pas de gauche, en France il n'y a pas de droite".
00:43 Et pour lui, représenter une fraction de la population était, le terme je crois, c'était un crime, une erreur impardonnable.
00:51 Et donc c'est comme ça que je me vis.
00:52 Pour moi, le fait que je rejoigne la liste portée par Jordane Bardella était une évidence.
00:58 Une évidence ?
00:58 Une évidence. C'est dans la continuité de ce que j'ai fait.
01:03 Si vous vous souvenez, Marcel Gauchet, le grand philosophe Marcel Gauchet, avait dit à votre micro
01:07 "le parti de Marine Le Pen, c'est un parti qui ressemble au RPF du général de Gaulle, qui est social et national".
01:14 Je m'y retrouve pleinement, parce que je viens de vous dire, je suis gaulliste.
01:18 Luc Ferry, le grand philosophe Luc Ferry, avait également dit que le parti du RN était un parti de droite, républicain, populaire.
01:27 Je suis dans cette continuité.
01:29 Je voudrais également rappeler ce qu'avait dit Elisabeth Ballinter, avec laquelle j'ai beaucoup travaillé sur la laïcité,
01:35 puisque nous étions ensemble pour défendre Natalia Baleato et la crèche Babilou,
01:39 qui était un enjeu décisif pour la cohésion de la nation, cette défense de la laïcité.
01:43 Et elle disait "aujourd'hui, il n'y a plus guère que Marine Le Pen et Vanuel Valls pour défendre la laïcité".
01:50 Donc c'est tout à fait cohérent.
01:52 Évidence, dites-vous, votre ralliement a fait réagir la droite, l'LR,
01:57 parce qu'hier, lors de l'émission "Le Grand Rendez-vous", le président républicain, Éric Ciotti, a réagi Malika Sorel,
02:02 en dénonçant, je cite, "de l'opportunisme" et d'ajouter "écrire c'est bien", puisque vous êtes essayiste,
02:08 "mais agir c'est mieux". Que lui répondez-vous ce matin ?
02:11 Alors, au vu des sujets que j'ai portés et que j'incarne,
02:14 puisque le président Sarkozy, lorsqu'il m'avait décoré la Légion d'honneur au Palais de l'Élysée,
02:19 m'avait dit des mots qui, pour moi, m'engagent, m'obligent,
02:22 et il m'avait dit "Malika Sorel, vous êtes le symbole de l'unité et de l'universalité de la République française".
02:28 Je considère aujourd'hui que l'unité est en danger, c'est pour ça que je m'engage encore davantage,
02:33 mais je suis très étonnée qu'Éric Ciotti n'ait pas vu à quel point j'ai déjà agi.
02:38 S'il était intéressé par les sujets que j'ai portés, donc l'intégration culturelle,
02:42 la question de la cohésion de la nation, c'est à ce titre-là que je conseillais François Fillon
02:47 lors de la présidentielle de 2017, il aurait su tout ce que j'ai entrepris.
02:52 Par exemple, je vais citer parce que c'est vraiment à l'ordre du jour encore aujourd'hui,
02:55 j'ai été auditionnée par Simone Veil dans le cadre de la commission de révision du préambule de la Constitution,
03:02 et c'est grâce à moi que Simone Veil a refusé d'inscrire la diversité dans notre Constitution,
03:08 et tout cela pour préserver le caractère un et indivisible de la France.
03:12 Et puis je rappellerai également, et là c'est quand même incroyable qu'il ne sache pas cela,
03:16 c'est que lors de la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy,
03:20 avec Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, en quelques mois seulement,
03:24 parce que j'avais co-rédigé la Charte des droits et des devoirs du citoyen français,
03:28 que nous avons immédiatement déployée avec le ministre de l'Intérieur Claude Guéant,
03:32 nous avons fait fondre, chuter le nombre de naturalisations,
03:37 car nous faisions désormais de nouveau coïncider la réussite de l'assimilation
03:42 avec l'octroi de la nationalité française.
03:44 Vous venez d'évoquer, Malika Sorrel, votre parcours, vos réalisations,
03:48 votre ralliement a suscité quand même beaucoup de réactions.
03:51 Est-ce que vous pouvez d'abord nous raconter, avant d'aller sur le fond,
03:54 votre rapprochement avec le Rassemblement national ?
03:56 Vous dites que c'est une évidence, mais qu'est-ce qu'il y a d'évident ?
03:58 Quel point commun entre vous et Jordan Bardella, par exemple ?
04:02 Alors, je vais vous répondre, je vais rajouter un seul point,
04:06 qui, moi, est le point qui m'a le plus heurté, dans la bouche d'Eric Ciotti.
04:10 C'est lorsqu'il a dit qu'il a justifié le fait que je ne sois pas chez eux
04:13 parce qu'il avait fait le choix de personnes enracinées.
04:17 Et en tant qu'enfant de l'immigration, je l'ai pris comme une insulte.
04:20 - Une insulte ? - Absolument.
04:21 Et puis, quelque chose d'incroyablement injuste,
04:25 qui montre que pour certaines personnes,
04:27 quoi que fasse les enfants de l'immigration,
04:29 ils ne sont pas considérés comme français.
04:31 De quel enracinement parle-t-il ?
04:33 Alors que, comme l'avait dit le président Sarkozy,
04:35 je suis moi-même le symbole de l'unité.
04:38 Alors c'est intéressant parce que certains,
04:40 qui commencent quand même à critiquer votre ralliement,
04:43 estiment que vous apportez du crédit à la normalisation,
04:47 à la banalisation, à la crédibilisation du RN,
04:49 et s'interrogent sur ce ralliement,
04:51 "Eux égards à vos racines, à vos origines."
04:53 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
04:54 Je réponds que, vu ce que je viens de vous dire,
04:58 que le Rassemblement National est un parti
05:01 qui accueille tous les Français de cœur et d'esprit,
05:04 que c'est la seule approche,
05:05 et Jordane Bardella incarne justement le fait
05:09 que tous ceux qui vont se reconnaître
05:11 dans cette approche de français par le cœur et l'esprit
05:14 sont les bienvenus,
05:15 et tous ceux également qui vont comprendre
05:18 que l'heure est grave.
05:19 C'est cela aussi que je veux dire.
05:20 Qu'est-ce que vous devez décrire la situation de la France, Malika Sorrel ?
05:24 Ce matin, on a appris d'abord qu'il y a un niveau d'alerte
05:26 qui est relevé à Tantin,
05:28 mais la situation plus profonde du pays,
05:30 comment les CI, l'intellectuel,
05:31 et maintenant la femme engagée en politique,
05:33 la voient ?
05:34 La France tombe.
05:35 C'est une réalité.
05:37 La France tombe.
05:38 Nous sommes confrontés à un chaos tout azimut.
05:41 Le chaos migratoire, le chaos sécuritaire,
05:44 le chaos économique,
05:45 avec des fermetures d'entreprises chaque jour,
05:48 le chaos financier.
05:49 Rendez-vous compte, Sonia Mabrouk,
05:51 lorsque François Fillon disait
05:52 "Je suis à la tête d'un État en faillite",
05:54 nous étions à 1 200 milliards,
05:55 je crois, 1 200 milliards en 2017.
05:58 Je crois que c'était en 2012,
05:59 quand il était au tout début de...
06:01 2007.
06:01 Il y a presque 15 ans.
06:03 Il disait 1 200 milliards.
06:06 Emmanuel Macron nous a amenés
06:07 à 3 300 milliards de dettes.
06:10 Qu'est-ce que cela signifie ?
06:11 Cela signifie qu'il a obéré
06:13 les marges de manœuvre de la société française.
06:16 Comment pourrons-nous emprunter de nouveau demain ?
06:19 Alors que si nous sommes dégradés
06:21 en termes de notation financière,
06:23 et c'est probablement ce qui risque
06:24 de nous arriver en avril,
06:25 les taux d'intérêt vont augmenter,
06:27 le remboursement de la dette coûtera plus cher,
06:29 et donc ça augure d'un désastre à venir.
06:32 Alors que leurs personnes...

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