Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie
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00:00 - Europe 1, la France bouge ! - La pépite !
00:04 Oui, Philippe Rousseau, vous avez cette passion qu'est le jardinage depuis toujours.
00:07 J'ai depuis longtemps mis les doigts dans la terre pour faire mon petit potager derrière la maison.
00:12 Effectivement, j'adore ça.
00:13 Vous n'avez pas attendu le confinement, vous ?
00:15 Non, bien avant.
00:16 Non, mais bien avant. Mais justement, vous Philippe, vous êtes né à Dijon, vous êtes ingénieur de formation,
00:20 vous avez un grand parcours professionnel, vous avez travaillé dans des PME, beaucoup de PME.
00:27 Vous pouvez nous raconter un peu votre parcours ?
00:28 En fait, j'ai démarré, ce n'était pas dans une PME puisque c'était chez Saint-Gobain,
00:34 donc un mastodonte, mais dans une petite business unit, une petite structure, on était 50 personnes,
00:39 et dans des ateliers de montage où il y avait des vrais savoir-faire avec ce que j'appelle des doigts d'or,
00:44 des gens qui ont des vraies expertises et des savoir-faire.
00:47 Et voilà, 5 ans dans cette société, et l'opportunité de venir sur la côte vendéenne,
00:54 rejoindre une entreprise qui s'appelle Envy Equipment, qui travaille dans le monde du nautisme,
00:59 plutôt sympa comme environnement, et qui travaille dans du textile pour fabriquer des protections qu'on trouve à bord des bateaux.
01:09 Donc c'est un constructeur de bateaux qui utilise des fibres textiles ?
01:12 C'est un fabricant de produits pour équiper des bateaux, des protections solaires.
01:19 Donc c'est à 15 ans, rentré par la porte de la fabrication, la production,
01:23 et puis jusqu'à une évolution vers la direction industrielle, et puis le développement B2B et du business.
01:31 Vous quittez cette entreprise au bout d'une quinzaine d'années, vous avez envie de racheter une entreprise,
01:36 parce que vous avez envie de construire tout ça ?
01:39 Crise de la quarantaine sur le retard !
01:41 Pourquoi sur le retard ?
01:43 J'ai dû le faire à 45, 47 ans !
01:45 C'est dans les 40 !
01:47 Donc vous avez cette crise de la quarantaine, où vous vous dites "non mais moi j'ai envie de reprendre une entreprise,
01:52 de racheter une boîte", vous cherchez, mais vous ne trouvez rien.
01:54 Mais je ne trouve pas ma pépite.
01:56 On passe beaucoup de temps, on fait du réseau, on rencontre du monde,
01:59 C'est qui "on" ?
02:00 "Je" !
02:01 Je cherche, je réseaute, et je ne trouve pas ma pépite.
02:05 Et un beau matin, je me retrouve devant ma feuille blanche, et je me dis "ma pépite, est-ce que je la créerai pas ?"
02:13 C'est ça l'entreprenariat !
02:15 Je pars page blanche en 2001, avec l'idée de créer un produit qui est des pots, des bagues, des jardinières,
02:25 en lien avec ma passion.
02:28 Mais parce que vous vous dites "je suis fan de jardinage", moi j'aime bien, je reviens là-dessus,
02:31 parce que c'est le process de l'entreprenariat.
02:33 Vous ne trouvez pas de boîte à racheter, vous vous dites "bon", devant votre page blanche,
02:36 "moi je suis fan de jardinage, j'adore faire ça, je fais du potager depuis longtemps, je vais aller vers ça".
02:43 Et je connais une belle matière !
02:44 Et je connais une belle matière, vous avez raison, je viens du bouddhisme !
02:46 C'est un parti pris de dire "on va utiliser du textile technique pour faire nos pots",
02:52 et ça c'est vraiment quelque chose d'innovant.
02:54 Alors les pots c'est quoi ? Vous en avez apporté ce soir,
02:56 vous allez pitcher et les décrire pour nos auditeurs, puisqu'ils ne les voient pas forcément,
03:01 et ensuite on reviendra dans le détail. Vous êtes prêts ?
03:03 Oui tout à fait !
03:04 Allez c'est à vous Julien, Philippe Rousseau !
03:06 Écoutez, un jour, des amis m'ont offert un magnifique citronnier,
03:09 que je me suis empressé de planter dans le premier bac venu.
03:12 Et après trois semaines d'absence en été, à mon retour,
03:15 je n'ai trouvé que des feuilles et des citrons tombés au sol.
03:18 Donc j'imagine que ça parle à certains.
03:20 C'est là qu'est né MyBac, avec la volonté de proposer des bacs et des pots de fleurs,
03:24 qui ne ressemblent à aucun autre.
03:26 Un design unique, une conception unique, et bien sûr une réserve d'eau pour plus de sérénité.
03:32 Et on a fait un choix fort en concevant nos produits en textile.
03:36 Donc un textile qui vient du monde du nautisme, qui est donc très résistant,
03:40 et qui en plus amène la touche déco, la touche émotion et une vraie identité.
03:44 Et MyBac c'est aussi une conception respecteuse de la planète,
03:48 et ça, ça me tient à cœur, avec une démarche de réemploi de matériaux,
03:52 une réserve d'eau pour économiser jusqu'à 70% d'eau,
03:55 et une fabrication en Vendée pour un impact carbone limité.
04:00 Donc aujourd'hui, nos produits se destinent aux particuliers à travers le site mybac.fr,
04:06 mais aussi aux entreprises, aux collectivités, aux hôtels-restaurants,
04:08 qui sont soucieux d'un produit élégant, personnalisable, et à fort impact taraisseux.
04:13 Merci Philippe Rousseau pour votre pitch fondateur de MyBac.
04:16 Vous en avez apporté, moi je les trouve très beaux, vous en pensez quoi autour ?
04:20 Moi je les trouve super beaux aussi.
04:21 C'est chic.
04:22 C'est vrai qu'il y a un côté un peu nostalgie, quand on a fait du bateau quand on était plus jeune,
04:25 ou quand on est fan de voile.
04:27 Ça vous fait penser à ça ?
04:28 Ouais, ouais.
04:29 Et puis c'est hyper...
04:30 Moi c'est un élément très très fort que je retiens, c'est que c'est...
04:34 Malgré l'upcycling, toujours c'est un peu difficile, c'est hyper beau, hyper design.
04:38 Merci.
04:39 Ça c'est un point fort.
04:40 Merci, c'est vrai qu'on a travaillé avec un designer sur Saint-Gilles-Croix-de-Vie,
04:44 où est positionnée la société, pour faire un trait de crayon élégant.
04:49 Et aujourd'hui on a une gamme, alors là je vous ai présenté les plus petits, c'est les bébés,
04:53 de la gamme Cosy, qui sont des produits qui sont entièrement fabriqués en textile.
04:58 Donc c'est des produits souples, des pots, et on plante directement dedans.
05:02 Et ces textiles, ils vont où dans les bateaux normalement ?
05:04 Alors en fait, sur un bateau, vous allez avoir une protection solaire,
05:07 vous allez avoir comme dans l'automobile, une sorte de capote pour se protéger des embruns, etc.
05:11 qui sont fabriqués dans ces matériaux.
05:13 Alors cette toile-là, il se trouve que la toile est tissée en France,
05:17 par le leader mondial de ce type de toile qui est à Lille, donc déjà Cocorico,
05:21 on a une belle toile française, qui est la Rolf de ce type de toile.
05:25 Et cette toile-là, ce fabricant de produits pour la protection outdoor des bateaux,
05:30 a un process automatique de coupe, et génère des chutes.
05:35 Ces chutes, ça c'est inhérent à tout procédé, il y a des chutes,
05:39 malheureusement aujourd'hui, elles partent à l'enfouissement pour 40 ans, 50 ans,
05:43 et ils payent pour les détruire.
05:47 Et moi pendant 15 ans, j'ai vu qu'on remplissait des bennes de ces chutes,
05:52 et en sortant de l'associé, je me suis dit "mais on pourrait pas en faire quelque chose de ces chutes ?"
05:57 - On va les utiliser. Vous en pensez quoi Mathieu Vellet, vous êtes le patron d'Ernest Turc ce soir sur Europe 1 ?
06:01 - Je trouve ça magnifique, et j'aimerais bien mettre mes bulbes à l'intérieur.
06:05 - Je pense que ça va super marcher !
06:08 - Ça serait très facile pour tout le monde. - Mais pour quel type de bulbes alors ?
06:11 - Mais tout, les jonquilles, les iris, les petits bulbes, des croquettes,
06:15 là on a des beaux petits pots, c'est génial, on peut tout mettre.
06:19 Et en fait on peut aussi mettre en lasagne, je sais pas si vous savez faire,
06:22 plusieurs niveaux de bulbes différents. - Pour faire un bouquet ?
06:25 - Oui, on va vous faire plein de bulbes qui vont éclore à des moments différents.
06:28 - Ah parce que pour les mélanger je peux mettre un bulbe de tulipe avec une rose ?
06:31 - Avec des iris, avec des muscari, avec... tout à fait.
06:33 - Alors là je suis désolé, le coach met sa casquette. - Allez-y Julien !
06:36 - Collab obligatoire les amis ! - Collab obligatoire !
06:40 - On parlait de la poutre aux laines, et puis pareil cette histoire,
06:42 parce qu'on aime faire en fait, quand on achète ça, c'est aussi l'encouragement à faire soi-même.
06:46 - On aime planter, on aime les faire doux dans la terre. - C'est très lié.
06:48 - Voilà, j'avais jamais entendu parler du semi en lasagne formidable. - En lasagne, faut essayer.
06:52 - C'est génial ! Justement je me retourne vers vous Julien Tuffry, directeur des ateliers Tuffry,
06:57 vous êtes le coach de ce soir sur Europe 1. Les forces de MyBak, c'est quoi ?
07:01 - Je trouve que c'est avant tout, parce qu'on parle de presque de peau,
07:05 mais j'aimerais surtout aller sur le côté, c'est design en fait.
07:08 C'est design, c'est chouette, c'est hyper beau, et j'ai presque envie de dire que,
07:11 alors évidemment avec les bulbes de Mathieu ça sera encore plus beau,
07:13 mais presque comme ça l'objet est chouette, l'objet est sympa.
07:16 Je trouve son côté ergonomique pratique, c'est léger,
07:20 donc même le cadeau qu'on peut faire, évidemment qu'on aime les peaux en terre,
07:23 et je sais que dans le sud on a beaucoup de fabricants de gros peaux,
07:26 c'est de suite un peu pénible quand même pour la logistique.
07:29 - Et on peut les mettre dans le jardin, y'a pas de problème, ça ne craint pas la pluie ?
07:32 - Comme c'est une toile qui vient du monde du nautisme,
07:34 elle est extrêmement endurante en extérieur, anti-fongée quand tu leves.
07:37 Alors l'entretien, vous laissez le à pluie, lessivez les bacs et nettoyez les bacs,
07:41 et de temps en temps, s'il faut, un coup de brosse souple avec de l'eau savonneuse,
07:45 on rince à grand'eau, pouf ! Très très simple.
07:47 - Oui, et ce qui est aussi super, c'est qu'on veut tous, et moi le premier,
07:50 on veut tous des plantes dans notre maison et dans notre appartement,
07:52 sauf qu'on est incapable de les entretenir, parce qu'on oublie un petit peu.
07:54 Et là, en fait, c'est assez révolutionnaire ce que fait Philippe,
07:56 petite réserve d'eau intégrée en bas, il n'en a quasiment pas parlé.
08:00 - Ah mais non, il n'en a pas parlé ! - Mais oui, mais c'est hyper important !
08:02 - Pas encore ! - Mais non, mais on n'a pas 10 ans !
08:04 - Allez-y, allez-y ! - Je ne vous ai pas tout dit.
08:05 En fait, c'est vrai que ces produits, au-delà du côté design très sympa,
08:09 on va intégrer une réserve d'eau, et ce qui est une première pour des bacs souples,
08:15 aujourd'hui, tous les pots textiles, il n'y en a aucun qui ont des réserves d'eau.
08:19 Et en fait, on va disposer dans le fond du bac un granulat que je peux fournir,
08:24 ou de la poudzolane qu'on va trouver dans toutes les jardineries,
08:27 et on va créer une zone de stockage d'eau dans le fond du bac, c'est très simple.
08:32 Le granulat, un petit géotextile qui est fourni d'interface entre le granulat et le terreau,
08:38 on met le terreau, le substrat, sa plante, on arrose, l'eau descend dans le fond du bac,
08:43 et ce qui se passe, qui est très intéressant avec ce granulat,
08:46 c'est que même s'il reste 1 cm d'eau dans le fond du bac,
08:48 l'eau va remonter par capillarité, va bouiller le terreau,
08:52 les racines vont descendre, boire l'eau dans le fond, et la plante va se développer.
08:56 Et grâce à ce principe de sub-irrigation, on a moins d'évaporation,
09:00 on arrose 3 à 4 fois moins, c'est-à-dire qu'un bac, vous aviez avec votre citronnier,
09:04 mon fameux citronnier, il fallait que j'arrose toutes les semaines si je voulais pas qu'il crève.
09:08 Là il s'auto-alimente, il s'auto-hydrate.
09:10 Au lieu d'arroser toutes les semaines, j'arrose toutes les 3 semaines.
09:13 En été, au mois d'août, au soleil.
09:15 Le génie français. Moi ça me plaît tout ça.
09:17 Donc je pars ce rang en vacances.
09:19 On peut partir en vacances sereinement et on va pas retrouver le citronnier mort au fond du jardin.
09:23 J'avais une question un peu basique, parce que moi j'ai beaucoup de plantes chez moi,
09:26 et souvent je mets les petites coupelles sous les pots,
09:28 parce que quand j'arrose trop sinon ça déborde, c'est-à-dire que là il n'y a même pas besoin.
09:32 C'est là où on a essayé de faire quelque chose d'intelligent.
09:36 Effectivement, il n'y a pas besoin parce que le fond du bac est étanche.
09:39 Par contre, si on le met dehors, il ne faut pas que ça devienne un seau d'eau.
09:42 Donc on va venir, comme chez DuTexile, avec un ciseau sur une marque et donner un petit coup de ciseau
09:46 qui va créer un trop-plein pour éviter que le pot se remplisse en eau.
09:51 Julien ?
09:52 Ce qui est formidable, c'est qu'on parle d'un pot, mais en fait c'est un concentré de bon sens.
09:56 Qu'est-ce qu'on aime ça dans l'entreprenariat ? Un concentré de bon sens.
09:59 Aujourd'hui, vous êtes plutôt vers les "be to see", vers les particuliers.
10:03 J'ai démarré avec l'idée de vendre sur Internet à travers le site mybac.fr.
10:10 Difficile d'exister par rapport au "must don't" qui existe,
10:14 surtout pour une petite société, là, tanquée au fin fond de la Vendée.
10:17 J'ai plutôt essayé de vendre au particulier à travers un rayonnement local avec une petite notoriété qui monte.
10:24 J'ai commencé à développer des bacs de plus grosse taille.
10:27 En faisant des bacs de plus grosse taille, c'est-à-dire des diamètres 40, 50, 60 cm,
10:33 et là on est en train de prototyper des diamètres d'un mètre,
10:35 là on a une autre type de clientèle, notamment des entreprises, qui veulent végétaliser leurs locaux,
10:43 avec un produit qui a du sens, qui est complètement ancré dans son époque, des collectivités, etc.
10:48 C'est pas mal ça comme option, Julien Tuffry.
10:49 Ah mais ça, gros conseil. Aujourd'hui, Elisabeth, on le voit en bas, dans le hall de toutes les...
10:54 en l'occurrence d'Europeur, il y a des plaintes, il y a tout ça.
10:58 Et en plus, aujourd'hui, c'est ce que j'aimerais dire à Philippe,
11:01 c'est qu'au-delà d'être absolument brillant sur la partie bon sens,
11:05 son pot peut aussi être une formidable excuse pour le bilan RSE de beaucoup d'entreprises et collectivités.
11:10 Oui, parce qu'elles ont besoin toutes.
11:11 Elles ont besoin. Et ce produit, je vous invite, Philippe, à ne surtout pas rougir du fin fond de la Vendée.
11:17 Souvent, si le bon sens et les bonnes idées viennent des territoires,
11:20 je suis bien placé pour le dire,
11:23 et ça, c'est chouette.
11:24 Je pense qu'il y a un gros coup à jouer sur le côté B2B, donc par le professionnel.
11:30 Un des atouts du produit dans cette démarche B2B,
11:33 c'est qu'on va pouvoir choisir, par exemple, des liserés de couleurs déco qui vont se rapprocher des charts graphiques,
11:38 et ce sont des produits qui sont imprimables.
11:40 C'est-à-dire que sur un gros bac, on va pouvoir mettre le logo de l'entreprise, la baseline, bienvenue, etc.
11:46 et vraiment avoir une personnalisation poussée pour changer du fameux ficus à l'entrée qui perce les feuilles.
11:54 On a tous connu derrière la bite.
11:56 Ou alors d'utiliser des fleuristes qui vous apportent un immense boquet de fleurs et ça dure trois jours.
12:02 Là, au moins, ça peut durer quatre ans.
12:04 Ou les plantes artificielles.
12:05 Avec des boules de sable, très pleuvièrement.
12:07 Il y a vraiment quelque chose à faire.
12:08 Non, je ne crois pas, mais ça existe.
12:10 Et puis les enfants aussi. Quel formidable terrain de jeu.
12:13 Super.
12:14 C'est pareil, les écoles, c'est juste super.
12:17 On peut se dire que même pas dans les vacances scolaires, les fameux quinze jours d'une fermeture d'école.
12:21 Tous les six semaines.
12:22 Exactement.
12:23 On a la pérennité des plantes.
12:25 Donc vous validez tout, Julien Tuffry ?
12:27 Je valide tout.
12:28 Il y a beaucoup de choses à faire encore, mais je valide sur le concept.
12:32 Et puis j'aime Philippe parce que c'est lui qui l'a fait, il a la technique.
12:35 Il l'incarne.
12:36 C'est lui qui l'incarne.
12:37 Donc c'est une entreprise qui fait les choses dans l'ordre pour vous, Julien ?
12:41 Totalement.
12:42 C'est que, avant de parler d'une belle histoire, d'un concept, il y a la validation technique.
12:47 C'est chouette, c'est beau, ça marche.
12:49 J'ai presque à mi-lieu de dire qu'il a fait le plus dur, il a fait l'étape de prototysation, on va dire.
12:53 Maintenant, place au développement, au changement d'échelle.
12:57 Changement d'échelle.
12:58 Comment va-t-il faire, Philippe Rousseau, pour changer d'échelle ?
13:00 Julien Tuffry a évidemment tout travaillé, c'est le but de la France Bouge.
13:04 Mais juste avant, on va faire une petite pause en musique.
13:07 On va écouter Earth, Wind & Fire, Fantasy sur Europe 1.
13:11 * Extrait Earth, Wind & Fire *
13:26 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
13:35 * Extrait Earth, Wind & Fire *
13:58 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
14:26 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
14:41 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
15:03 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
15:25 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
15:50 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
16:19 * Extrait Fantasy sur Europe 1 *
16:26 Earth, Wind & Fire, Fantasy, ça fait du bien sur Europe 1.
16:29 Vous restez avec nous, on va continuer à parler de Maybach.
16:33 Son fondateur a fait des pots de fleurs qui ne ressemblent à aucun autre.
16:36 A tout de suite sur Europe 1.
16:38 * Extrait France Bouge *
16:50 On y va.
16:52 * Extrait France Bouge *
16:56 Mais oui, elle bouge cette France.
16:58 Et alors là, ce soir, plus que jamais, elle bouge.
17:00 On est ensemble jusqu'à 21h.
17:02 Ce soir, on parle d'une filière pas comme les autres.
17:04 On parle du renouveau de la fleur française.
17:06 De 8000 fermes florales.
17:08 Dans les années 80, la France n'en compte aujourd'hui plus que 600.
17:12 Alors 600, c'est pas beaucoup.
17:13 Et en même temps, c'est beaucoup parce qu'on avance.
17:15 On avance gentiment grâce à des entreprises.
17:17 Des entreprises comme Ernest Turc.
17:20 C'est une entreprise française qui existe depuis le 19ème siècle.
17:23 Cette génération, cette entreprise, conçoit et fabrique des bulbes de fleurs.
17:29 Ce sont ces bulbes qui vont vous permettre d'avoir des fleurs fraîches toute l'année.
17:34 Sans qu'elles viennent du Kenya, sans qu'elles soient importées de tous les pays du monde.
17:38 Non, ce sont des fleurs françaises.
17:40 Et on en parle avec vous,
17:42 j'allais dire Ernest Turc, non ça c'est votre grand-père.
17:44 On en parle avec vous Mathieu Velez.
17:47 Nous sommes toujours avec Philippe Rousseau, le fondateur de My Back.
17:51 My Back, c'est quoi ? Tiens Clara, vous allez un petit peu prendre le relais.
17:54 C'est à moi de prendre le relais parce que ça vous a plu.
17:56 Moi j'ai regardé sur le site internet pendant la musique, c'était incroyable.
17:59 Donc c'est un pot qui est fait dans une toile nautique.
18:03 Dans laquelle on peut mettre dans le fond un petit granulat, c'est comme ça qu'on appelle.
18:07 Ensuite on met une petite feuille textile également.
18:11 Une petite gasse de coton.
18:13 Un jeu de textile.
18:14 Le terreau, la plante, et ensuite il n'y a plus besoin de s'en occuper
18:17 puisqu'une fois qu'on met de l'eau, ça s'auto-hydrate tout seul.
18:22 Et il y a même au-delà de ça, il y a un espèce de petit tube avec une baguette en bois.
18:26 Un peu, vous savez, comme un tuteur.
18:29 Non, c'est pour vérifier le niveau d'eau, comme quand vous vérifiez le niveau d'huile dans votre voiture.
18:33 Vous prenez la languette et tout ça.
18:34 Là vous mettez la languette, paf, ensuite ça ouvre.
18:37 Vous ressortez la languette et vous voyez le niveau d'humidification de la baguette
18:40 pour savoir s'il faut remettre de l'eau ou pas.
18:42 Quelle ingéniosité. C'est vous, Philippe Rousseau, qui l'avez fondée et créée MyBak.
18:46 Le coach de ce soir c'est Julien Tuffry.
18:48 Vous êtes le directeur des ateliers Tuffry.
18:50 Vous avez repris cette entreprise familiale de Jeanne.
18:55 C'était en 2016 avec votre épouse.
18:57 Donc le renouveau de la filière textile, vous connaissez par cœur.
19:02 Et vous êtes totalement convaincu et séduit par MyBak.
19:06 Oui, encore une fois, quelle belle émission, Elisabeth.
19:09 Parce qu'on a ce côté, finalement, avec tout le respect, Philippe,
19:13 quoi de plus basique comme pot de fleurs.
19:17 Mais là, en fait, avec juste de l'ingéniosité.
19:19 Moi, j'adore coacher ce type d'entreprise-là parce que, encore une fois,
19:23 c'est juste de l'émergence de bon sens.
19:25 On utilise des toiles, des super toiles, parce qu'elles sont prévues
19:27 pour être en mer six mois de l'année.
19:29 Milieu hostile.
19:30 Milieu hostile, donc super.
19:31 On crée cette petite réserve d'eau parce qu'on veut tous des plantes,
19:33 mais on est tous très feignants et on est tous pas bons sur l'arrosage.
19:36 Là, ça va le faire tout seul.
19:37 Parce qu'on n'a pas appris.
19:38 On n'a pas appris, c'est ça.
19:39 C'est surtout pour ça.
19:40 Et je trouve que la rencontre est très belle entre Mathieu,
19:43 le producteur de Bulba, et Philippe,
19:45 parce que, tout simplement, c'est aussi des formidables, je trouve,
19:48 outils éducatifs.
19:49 C'est vrai.
19:50 Et qu'a dit Clara ?
19:51 Mais quelle géniale chose de le faire avec son petit garçon ou sa petite fille.
19:54 On crée, ben voilà, parce que c'est un peu ce qui se passe dans la terre.
19:56 Éducation, éducation.
19:58 Donc c'est de l'entreprenariat qui sert l'éducation,
20:00 qui à la fin sert la société, qui sert l'environnement.
20:02 On est heureux, non ?
20:03 Et pourquoi on ne mettrait pas des chutes de textiles
20:06 de chez Latéritu Free pour ses peaux ?
20:08 Mais Philippe était en train, peut-être on va lui dire,
20:10 la partie personnalisation, il était en train,
20:12 pendant la musique, de faire une démo de personnalisation
20:15 sur le bandeau.
20:16 Demain, Philippe, vous recevez du jean
20:18 et vous allez faire un bandeau en jean,
20:19 ça on peut le faire.
20:20 Il résiste aux mauvaises tontines en plus.
20:21 Ah ouais, ouais, et puis on le changera.
20:23 Et au contraire, il se patinera, il sera encore plus beau.
20:26 On le met même à la maison, on n'est pas obligé d'être dehors.
20:28 Exactement, en fait le principe de MyBac,
20:30 c'est mon bac, M-Y-B-A-C, mon bac, voilà.
20:33 C'est de le personnaliser, c'est-à-dire que
20:35 dans une des gammes, on a un bandeau de couleur
20:38 et ce bandeau, on peut le changer par un autre.
20:41 C'est-à-dire qu'au bout d'un moment,
20:42 j'ai osé le orange, je me lasse.
20:44 Au lieu de mettre le bac à la boubelle,
20:46 je ne change que le bandeau et je ne remplis pas les déchetteries.
20:49 Et Philippe, petit conseil,
20:51 aujourd'hui le DIY couture ne s'est jamais aussi bien porté.
20:54 Informez à vos clients et vos clientes,
20:57 mon vieux chemisier que j'adorais mais qui est un peu fané,
21:02 donnez un tuto, faites-le à cette bande.
21:05 Vous devriez même le mettre sur les réseaux, ça.
21:07 Vous devriez communiquer sur les réseaux sociaux.
21:10 Julien le disait tout à l'heure avant d'écouter Arsenal Fire,
21:14 la phase de prototypage ou de lancement technique est terminée.
21:18 Maintenant, il va falloir le changement d'échelle
21:20 et pour ça, vous avez des conseils, Julien.
21:23 Alors les conseils pour répondre à ces besoins de montée en puissance, Julien Tufry.
21:31 Évidemment, déjà le premier conseil, Philippe,
21:33 c'est à qui vous voulez vous adresser et en quelle quantité.
21:36 Encore une fois, est-ce que vous voulez concurrencer la guerre du volume ?
21:40 Je pense, avec tout le respect que je vous porte,
21:43 qu'il y a des gros importateurs qui feront ça toujours mieux que vous.
21:46 Par contre, la grosse cartouche du plutôt faible quantité personnalisable,
21:50 je trouve ça absolument brillant.
21:53 On parlait des entreprises tout à l'heure, des collectivités,
21:55 qui veulent son pot, son pot unique,
21:57 même pareil sur le DIY des personnes.
21:59 "Ah, j'ai ma déco, j'ai mon mur un petit peu top,
22:01 vous pouvez faire le pot qui va avec."
22:03 Ça, c'est brillant.
22:04 Donc après, évidemment, on va se poser la question de la fabrication, Philippe.
22:07 Là, aujourd'hui, c'est vous qui faites.
22:08 Aujourd'hui, c'est une histoire qui a démarré dans le garage.
22:11 Vous êtes en mesure de répondre à tous ces besoins,
22:13 ce qui est une industrialisation du projet.
22:16 Aujourd'hui, le produit est conçu pour être sous-traitable.
22:21 La question de changement d'échelle va se poser,
22:25 j'espère qu'elle se posera le plus vite possible,
22:27 avec ou une sous-traitance vers des entreprises adaptées.
22:31 Ça amènera une dimension solidaire au projet.
22:33 Je travaille déjà, parce qu'il y a des parties bois cachées sur les gros bacs
22:37 qui sont fabriqués dans des entreprises adaptées,
22:40 dans une des marches upcycling.
22:41 C'est une des pistes où intégrer les compétences en interne.
22:45 Moi, je viens de ce monde-là, du textile technique,
22:47 et je sais accompagner.
22:49 Je mets ma casquette d'industriel textile.
22:51 Ce qui est assez brillant, Philippe, c'est que le produit est très réussi,
22:54 mais il est très réussi par sa simplicité.
22:56 Ce qui est super, c'est qu'il est...
22:58 Là, pareil, je pourrais vous donner une quantité d'ateliers français
23:00 qui sont capables d'assumer cette sous-traitance,
23:03 parce que finalement, je ne pense pas trop me tromper,
23:05 une bonne piqueuse plate, double ou triple entraînement,
23:08 devrait suffire.
23:10 - C'est une machine de couture spéciale.
23:13 Pour dire que ça ne nécessite pas, a priori, un gros matériel.
23:19 - Il n'y a pas un investissement très lourd.
23:21 - Donc, facilement, je pense qu'à mes yeux,
23:24 la production n'est pas un problème.
23:25 Par contre, je vous pose la question, Philippe,
23:27 est-ce que le gisement de toile, d'upcycling, n'est pas un problème ?
23:30 Si vous vendez des milliers de pots de main.
23:32 - C'est un sujet.
23:33 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand on va faire 500 bacs dans l'année,
23:36 le gisement de toile est suffisant.
23:38 Donc, 100% du textile utilisé, aujourd'hui, provient de l'upcycling.
23:42 On monte en puissance, ça ne suffira pas.
23:44 Mais j'ai seulement aujourd'hui un partenaire qui génère des chutes,
23:48 il y en a d'autres.
23:50 Et puis, si demain, ça explose, on ne sera peut-être pas à 100%,
23:52 mais à 60%, mais on sera complètement dans cette démarche,
23:55 et dès qu'on pourra le faire, on fera de l'upcycling.
23:58 - Vous restez avec nous dans la France Bouge,
24:00 ça passe tellement vite, on va passer maintenant
24:02 à cette grande famille de la France Bouge.
24:04 de la France Bouche, on va prendre des nouvelles des membres de la grande communauté.