Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à L'Horde et Pro ce matin sur Europe 1 de 9h à 9h30 et sur CNew jusqu'à 10h30.
00:00:08 Chaque année, quand arrive le printemps, quand reviennent les beaux jours, des souvenirs anciens ravivent ma mémoire.
00:00:14 Des soirées que je n'ai pas oubliées. Des noms de villes surgissent.
00:00:18 Kiev, Chorzau, Munich.
00:00:21 Des villes mais aussi des prénoms. Osvaldo, Ivan, Jean-Michel.
00:00:25 D'autres vestiges apparaissent. Une coupe aux grandes oreilles. Un slogan pour l'éternité à jamais les premiers.
00:00:30 Une chanson effacée ou va-tu Basile ?
00:00:33 Les filles sont jolies lorsque le printemps revient et chaque année quand avril est là, je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant.
00:00:40 Ce Paris Saint-Germain que j'aime et qui m'aime et qui n'est chaque fois ni tout à fait le même ni tout à fait un autre.
00:00:46 Et même et nous comprends, oui, chaque printemps je me dis, vous vous dites, et si c'était cette année ?
00:00:52 Paris Saint-Germain, Barcelone, c'est ce soir sur Canal+ à 21h.
00:00:56 Match allé, quart de finale de la Ligue des champions.
00:00:58 13 ans que les Qataris sont à Paris, 9 fois champion de France sur les 11 dernières saisons.
00:01:03 Hélas, aucun titre européen et une finale perdue.
00:01:06 Mais 2024 relève un espoir.
00:01:10 Barcelone n'est plus Barcelone, Mbappé ne ressemble à personne et avec Louis-Henrique, ça fonctionne.
00:01:16 Alors oui, comme chaque saison, j'y crois.
00:01:19 À Paris, les bonnes nouvelles ne sont pas si fréquentes.
00:01:21 J'en parlais encore à Anne Hidalgo.
00:01:22 Alors tous au Parc des Princes ce soir en trottinette, en vélib, à bicyclette, à pied, à cheval et surtout pas en voiture.
00:01:30 Malheureux, vous finiriez à la fourrière.
00:01:32 Allez Paris, il est 9h, Jeanna Lusso.
00:01:35 - Bravo. - Debout de l'air.
00:01:38 - Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:49 Sécurité considérablement renforcée pour ces quarts de finale de la Ligue des champions que vous venez d'évoquer.
00:01:54 Pascal, le match PSG-Barcelone prévu ce soir au Parc des Princes est directement menacé par le groupe Etat islamique.
00:02:00 Une réunion à Beauvau était organisée hier soir autour de Gérald Darmanin et de Laurent Nunez.
00:02:06 Le policier, Reda Bellage, nous en dit plus sur le dispositif de sécurité mis en place.
00:02:11 - Cette compagnie de CRS qui représente à peu près entre 70 et 80 collègues par compagnie,
00:02:16 vous avez également les effectifs de l'Aberry et vous avez également les compagnies d'intervention
00:02:22 qu'on a l'habitude de voir et qui sont aguerries en termes de services d'ordre sur les manifestations
00:02:27 et qui dépendent de la direction de l'ordre public et de la circulation.
00:02:32 - Un adolescent de 15 ans tué à larmes blanches à Romain-sur-Isère.
00:02:35 Ça s'est passé hier soir dans le quartier de la Monnaie, devenu tristement célèbre depuis la mort de Thomas Crépole.
00:02:42 Le jeune homme a été gravement blessé avant de succomber à ses blessures.
00:02:46 La mère de Romain-sur-Isère, Marie-Hélène Thauraval, regrette que ces drames se banalisent.
00:02:51 - Ce motif serait de caractère futile mais je n'en sais pas plus à l'heure qu'il est.
00:02:56 J'ai l'impression qu'on n'est pas entendu.
00:02:59 C'est une situation qui relève d'un fait de société comme je l'ai dit.
00:03:04 Je ne voudrais surtout pas qu'on qualifie cela de fait divers.
00:03:06 Aujourd'hui, ça va devenir une banalité finalement de faire ou d'estimer
00:03:12 qu'on a le droit de vie ou de mort sur une autre personne.
00:03:16 - Et puis le déficit public pourrait être pire que prévu cette année.
00:03:21 Selon l'Opinion et les échos, il pourrait atteindre au moins 5% contre les 4,4% espérés.
00:03:27 L'objectif de Gabriel Attal de passer sous la barre des 3% en 2027 semble de plus en plus compliqué.
00:03:33 Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:35 - Dis Bruno, ça fait 7 ans que t'es là quand même.
00:03:38 Ça va tenir, c'est presque un titre de livre. Merci beaucoup.
00:03:43 Non mais c'est des punchlines formidables.
00:03:45 Dis Bruno, ça fait 7 ans que t'es là quand même.
00:03:48 Et alors tout est dit en fait.
00:03:50 - C'est comme le Paris Saint-Germain.
00:03:51 Ce sera peut-être cette année et...
00:03:53 - Oui mais moi j'y crois.
00:03:54 - Non mais la réduction des déficits, ce sera peut-être cette année aussi.
00:03:57 C'est chaque fois la même chose.
00:03:58 - Je salue Eugénie Bastié qui est avec nous, Eric Nelot qui est là.
00:04:02 Et on pourra reparler un petit peu si vous voulez de Jean-Luc Mélenchon
00:04:04 parce que ça a passionné les téléspectateurs.
00:04:07 Lundi, entre 10h et 10h30, ce que vous avez dit,
00:04:09 Dominique Jamey que vous connaissez,
00:04:11 Philippe Guibert et Florian Tardif.
00:04:13 Une nouvelle fois, on va commencer par un drame.
00:04:16 Et vraiment, je n'ai pas envie chaque jour
00:04:19 que nous égrénions cette liste de drames.
00:04:22 Mais un adolescent de 15 ans, Shana vous le disais, est mort hier soir.
00:04:26 Tué par arme blanche.
00:04:28 Dans le quartier de la Monnaie à Romance-Urizère.
00:04:31 Selon France Bleu, l'adolescent a été gravement touché au dos
00:04:34 sur la voie publique dans la rue Chopin, qui est dans le fameux quartier de la Monnaie.
00:04:39 Les faits sont survenus dans la rue de ce quartier
00:04:42 à la suite d'un différent la veille avec son agresseur.
00:04:45 On imagine toujours que c'est pour un oui, pour un non,
00:04:47 pour un regard, pour rien.
00:04:49 Pour rien, comme ce qui s'est passé avec chez Mseydine.
00:04:52 Un témoin a prodigué les premiers gestes de secours
00:04:54 en lien avec les sapeurs-pompiers avant l'arrivée de ces derniers sur place.
00:04:57 C'est à Romance-Urizère, je rappelle.
00:04:59 On va entendre Marie-Hélène Théraval,
00:05:01 c'est près de Crépole.
00:05:03 On retrouve là aussi un terrain où l'hyperviolence existe.
00:05:09 L'adolescent a été transporté en urgence absolue à l'hôpital de Romance-Urizère.
00:05:12 Il a succombé à ses blessures.
00:05:15 Et la division de la criminalité organisée et spécialisée,
00:05:18 l'ex-police judiciaire du service interdépartemental de police judiciaire
00:05:21 est sisi de l'enquête, indique le procureur.
00:05:23 Il y a quelques minutes, Mme Théraval était en direct sur ses nœuds.
00:05:27 Je vous propose de l'écouter.
00:05:30 Il y a une croissance de la violence, il y a une intensité de cette violence.
00:05:33 Et finalement, on a affaire à des jeunes qui sont complètement en dehors du système.
00:05:42 Je ne qualifie pas concernant les auteurs d'hier soir,
00:05:45 parce qu'on ne les connaît pas pour l'instant.
00:05:49 On ne sait pas qui ils sont et s'ils sont connus des services.
00:05:53 Toujours est-il, ce que je peux vous dire,
00:05:56 c'est que la victime s'agissant des services de la mairie
00:05:59 n'était pas connue de nos services
00:06:01 et ne faisait pas non plus partie des jeunes qui sont accompagnés par la prévention.
00:06:05 Il semblerait que ce soit un jeune qui soit sans souci,
00:06:08 sans problématiques particulières.
00:06:11 On ne connaissait pas dans le cadre des interventions que l'on peut faire.
00:06:17 La montée de la violence est de plus en plus forte,
00:06:19 elle est de plus en plus prégnante.
00:06:21 On le constate, les faits divers qui se sont opérés sur ces derniers jours
00:06:24 sur le territoire national en attestent.
00:06:27 Je dois dire aujourd'hui, et il me semble qu'il y a quatre mois,
00:06:29 j'ai dit notamment dans le cadre du drame de Crépole
00:06:32 qu'il ne fallait pas considérer cela comme un fait divers,
00:06:35 mais comme un fait de société.
00:06:36 Je vois que mes propos, malheureusement,
00:06:39 se traduisent au travers du constat que l'on peut faire
00:06:44 sur cette évolution de la violence.
00:06:47 Fait divers, fait de société, c'est ce qu'on a dit aussi sur cette antenne.
00:06:50 Et moi-même, je suis attaqué sur Crépole
00:06:54 par des papiers à droite, à gauche, puisque précisément,
00:06:58 - Comment ? - A gauche plutôt qu'à droite.
00:07:00 Oui, mais on nous accuse d'instrumentaliser simplement,
00:07:05 alors que nous témoignons de la réalité.
00:07:06 Madame Toraval a évidemment raison, ce n'est pas un fait divers,
00:07:11 c'est un fait de société.
00:07:12 Je pense qu'elle ne va pas assez loin.
00:07:14 Elle a raison de dire que ce ne sont pas des faits divers,
00:07:16 mais des faits de société.
00:07:17 Je crois qu'il faut élargir encore le contexte.
00:07:20 Ce qui se passe, c'est un processus d'ensauvagement, de décadence.
00:07:24 Cette montée de la violence est proportionnelle
00:07:26 à l'effondrement du niveau intellectuel et scolaire.
00:07:28 C'est quelque chose de global.
00:07:30 Donc, quand on essaye d'apporter des réponses à ces faits divers,
00:07:35 on se trompe.
00:07:36 Il faut essayer d'apporter des réponses
00:07:37 à ce qui est une crise de civilisation globale.
00:07:40 Ça rend la chose très difficile.
00:07:41 Mais moi, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:07:42 parce que ce n'est pas vrai dans tous les quartiers,
00:07:43 ce n'est pas vrai dans tous les milieux.
00:07:45 Je suis désolé de vous le dire.
00:07:47 Ce n'est pas vrai partout.
00:07:48 Et quand vous dites ça, on a l'impression que c'est toute la France.
00:07:50 Ben non.
00:07:51 Non, parce que oui, il faut quand même le dire.
00:07:52 Ben non.
00:07:52 Ben écoutez, je suis désolé de vous le dire,
00:07:55 ce n'est pas vrai de toutes les populations.
00:07:57 Non, attendez.
00:07:58 Ce n'est pas vrai de tous les quartiers.
00:08:00 Et c'est ça la difficulté d'entrer dans cette discussion.
00:08:02 Non, c'est plus ou moins marqué selon les quartiers.
00:08:04 Mais moi, je maintiens que c'est...
00:08:06 Non, mais je maintiens que c'est un processus global.
00:08:07 Il n'y a pas des... à Louis-le-Grand,
00:08:08 il n'y a pas des gens qui sont avec des couchons.
00:08:09 Je comprends.
00:08:10 Mais prenez le métro, comme je le fais des milliers de fois.
00:08:14 Vous verrez que dans le métro,
00:08:15 tout origine confondue, tout milieu confondu,
00:08:19 il y a une nervosité et une montée aux extrêmes de la violence
00:08:22 beaucoup plus rapide qu'avant.
00:08:23 Je vous invite à prendre le métro de temps en temps.
00:08:25 Nerveusité.
00:08:27 Pardon ?
00:08:27 Nervosité, non.
00:08:28 Non, mais le point commun entre ces faits divers,
00:08:30 que ce soit l'affaire Samara, l'affaire Viry-Châtillon
00:08:33 ou l'affaire Romain-sur-Isère,
00:08:34 pardon, mais ce ne sont pas les écrans,
00:08:36 comme l'ont dit certains,
00:08:37 puisque dans ce cas-là, on voit bien qu'il n'y a pas une affaire d'écran.
00:08:40 Quand on dit que la violence vient des réseaux sociaux,
00:08:41 je suis désolé, c'est une manière d'éluder le fond du débat.
00:08:44 Le point commun, ce sont ces quartiers dits sensibles.
00:08:47 Eh oui, je suis d'accord.
00:08:47 Et à chaque fois, ça se passe dans ces endroits-là.
00:08:49 Donc il y a quand même une question géographique
00:08:51 qu'il faudrait se poser et qui est liée évidemment à une…
00:08:54 Géographique, culturelle…
00:08:55 Bien sûr.
00:08:56 Où il y a une autre loi qui s'exerce.
00:08:59 Et une vengeance privée qui s'exerce à la place de la vengeance de l'État.
00:09:01 On ne peut pas dire que c'est dans toutes les catégories françaises.
00:09:06 Non, mais c'est très important.
00:09:08 Parce qu'autrement, vous participez au déni.
00:09:09 Ah ben non.
00:09:10 Ben si.
00:09:10 Non, mais…
00:09:11 Si vous dites que c'est tout le monde…
00:09:12 Pas vous, pas moi, pas ici.
00:09:13 Si vous dites que c'est tout le monde…
00:09:15 Non, je dis que c'est un problème global.
00:09:16 Je ne dis pas que c'est tout le monde.
00:09:17 Si c'est un problème global.
00:09:18 Même si c'est caractéristique effectivement de certains quartiers,
00:09:22 de certaines zones,
00:09:23 il y a une généralisation et une succession de plus en plus rapide
00:09:27 de ce type de faits divers qui tendent à devenir du coup des faits de société.
00:09:31 Madame Thoraval, on avait découvert son visage et ses propos
00:09:34 à l'occasion récemment du drame de Crépole.
00:09:37 On la retrouve là à la suite d'un nouveau drame du même genre.
00:09:40 Et moi, je pensais hier tout simplement
00:09:43 devant la répétition de ce type de faits divers
00:09:45 qu'autrefois les mères de famille, les mamans,
00:09:48 elles disaient à leurs enfants au moment où ils partaient pour l'école ou le collège,
00:09:51 mets bien ton cache-colle, n'oublie pas ton chandail.
00:09:54 Maintenant, elles vont dire, les mères de famille,
00:09:58 t'as bien ton couteau.
00:10:00 Oui, on en est là.
00:10:01 Bon, écoutons le…
00:10:02 Dans certains quartiers, dans certaines zones.
00:10:04 Oui, mais évidemment que les mères, elles ne vont pas dire ça, Dominique.
00:10:07 Elles ne vont pas dire ça, n'ironisons pas là-dessus.
00:10:10 Ils ont dit ça autrement puisque ça vous choque.
00:10:12 Personne, aucune mère ne dit à son fils, t'as pas ton couteau.
00:10:16 Disons les choses autrement puisque ça vous choque.
00:10:18 Un enfant qui est mort…
00:10:19 Disons les choses autrement puisque ça vous choque.
00:10:21 Ça me choque pas, je trouve que la place de l'ironie n'est pas possible.
00:10:24 Il y a de plus en plus d'enfants entre 12 et 15 ans
00:10:27 qui ne sortent pas sans leur couteau.
00:10:30 Oui, mais ça c'est autre chose.
00:10:31 Ça c'est autre chose.
00:10:33 C'est assez voisin.
00:10:35 Les femmes sont moins…
00:10:37 Vous avez appris ma formulation.
00:10:39 Oui, il y a un type de fait divers qui commence à se généraliser.
00:10:42 On ne reste pas trois jours sans avoir connaissance de rixes
00:10:47 entre jeunes garçons de 14 à 15 ans.
00:10:49 Armer les uns et les autres de couteaux, c'est le tableau d'une certaine France.
00:10:52 Eh bien ça, je ne suis pas…
00:10:53 Merci.
00:10:54 Je ne veux pas faire d'ironie là-dessus.
00:10:56 Je ne veux pas faire un bon mot là-dessus.
00:10:58 Bon, en revanche, on peut en faire plein de bons mots sur tellement d'autres sujets.
00:11:02 Ne les faisons pas là-dessus.
00:11:04 Mais en revanche, écoutons le deuxième passage de Mme Thoraval
00:11:06 parce qu'effectivement, elle dit une chose qui est juste.
00:11:08 Il y a eu des paroles, mais il n'y a pas de…
00:11:11 Rien ne change.
00:11:13 Aujourd'hui aussi, on a des signes qui, quelquefois en termes de violence,
00:11:18 sont des signes que l'on détecte ou qu'on identifie très tôt.
00:11:22 Donc, qu'est-ce que l'on peut mettre en place par rapport à cela ?
00:11:27 Et puis, à chaque fois qu'il y a un cas dans…
00:11:29 Un cas, un malheur qui arrive, un drame de manière plus générale,
00:11:35 aussitôt on a des grandes annonces,
00:11:38 mais finalement, ça reste qu'au stade de l'annonce.
00:11:41 Et il faut juste dire une chose,
00:11:43 c'est que l'évolution de notre pays,
00:11:46 lutter contre la violence,
00:11:49 eh bien, ça ne va pas se régler uniquement dans l'hémicycle à grand cri,
00:11:53 ou à grande phrase, ou à grande déclaration.
00:11:56 Donc, qu'on prenne un peu plus la température du terrain,
00:11:59 qu'on se rapproche des élus de terrain aussi,
00:12:02 qui sont en prise quotidiennement avec ces situations.
00:12:06 Et je pense qu'on arrivera à faire évoluer, et je l'espère,
00:12:11 cette situation où aujourd'hui,
00:12:13 on a des jeunes qui s'affranchissent complètement des règles,
00:12:17 et qui finalement, au-delà des zones de non-droit qu'ils essayent de mettre en place,
00:12:22 eh bien, finalement, s'autorisent le droit de vie ou de mort,
00:12:26 ou une certaine forme de manière de régler leur compte en assassinant.
00:12:31 Eh bien, franchement, dans un pays comme la France,
00:12:34 au XXIe siècle, je ne sais pas qui peut accepter cette situation.
00:12:37 - C'est important ce qu'elle dit, madame.
00:12:39 - Mais bien sûr que c'est important ce qu'elle dit.
00:12:41 - Je connais le terrain.
00:12:42 Et qu'est-ce qu'elle dit, moi, qui m'a paru très important dans ça,
00:12:45 dans son propos, c'est qu'elle dit "la violence commence très tôt",
00:12:48 et qu'on doit... - Philippe Guibert.
00:12:50 - Et donc, évidemment que pour répondre à cette situation,
00:12:53 il y a une dimension pénale, le débat sur l'excuse de minorité,
00:12:57 on est tous d'accord, enfin, ou à peu près tous d'accord,
00:12:59 qu'il faut bouger là-dessus.
00:13:00 Mais il y a un système à mettre en place,
00:13:03 qui est de dépister la violence très tôt,
00:13:06 en mettant les parents devant leurs responsabilités,
00:13:09 ou en accompagnant les parents quand ils ne sont plus capables
00:13:12 de jouer leur rôle de parents, parce que, hélas, c'est aussi parfois le cas.
00:13:16 Et donc là, il y a un embryon, il y a un bon diagnostic
00:13:19 pour un embryon de vraie politique,
00:13:21 et pas simplement de grandes déclarations,
00:13:23 puisque la politique française est spécialisée dans les grandes déclarations,
00:13:26 sans beaucoup d'actes à la...
00:13:27 - Ce qu'il faut, c'est déjà poser le bon diagnostic.
00:13:30 Crépole, c'est très intéressant.
00:13:32 Moi, j'avais dit, on commence à réécrire Crépole,
00:13:37 c'est-à-dire qu'il y a des jeunes qui sont arrivés
00:13:40 dans une fête avec des couteaux,
00:13:43 et ce qu'on nous explique aujourd'hui,
00:13:45 c'est que d'autres gens qui ont été agressés
00:13:47 avaient peut-être eux-mêmes commencé quelques insultes
00:13:50 qui ont déclenché ça.
00:13:51 Mais on rappelle quand même qu'aller dans une soirée avec des couteaux,
00:13:54 c'est quand même le fait générateur, semble-t-il.
00:13:57 - C'est ça le sujet.
00:13:58 - Mais oui, c'est ça le sujet,
00:14:00 mais moi, je ne veux pas tous les jours parler de l'espace médiatique,
00:14:02 parce que...
00:14:03 - Tout ce jour-là ?
00:14:04 - Oui, mais vous dites "tout ce jour-là",
00:14:06 mais tout le monde n'est pas d'accord là-dessus.
00:14:07 - Pas tout, pas tout.
00:14:09 - Mais moi, je pense que c'est très important.
00:14:11 - Oui, parce que là, on voit bien que les Français en général sont plutôt...
00:14:14 Les Français sont plutôt en accord avec notre diagnostic.
00:14:17 Le déni se concentre dans une certaine partie
00:14:19 de l'espace médiatico-intellectuel.
00:14:21 Je pense que chacun peut le constater.
00:14:22 - En tout cas, Jean-Christophe Couville est avec nous,
00:14:25 il intervient régulièrement sur les antennes
00:14:27 parce qu'il représente un syndicat de police.
00:14:30 Qu'est-ce qu'on peut dire de nouveau ?
00:14:32 C'est une question que je pose très souvent.
00:14:33 Qu'est-ce qu'on peut dire de nouveau, monsieur Couville,
00:14:35 qu'on n'a déjà pas dit sur ces sujets ?
00:14:37 - Bonjour.
00:14:40 L'éducation, c'est rabâché, rabâché, rabâché.
00:14:42 Je pense que justement, l'éducation, il faut la dire à certains Français
00:14:46 qui ne comprennent pas, notamment des parents qui ne sont pas éduqués.
00:14:48 Alors, pour éduquer vos enfants,
00:14:49 il faut que vous-même déjà, vous ayez des valeurs éducatives.
00:14:52 Or, on ne les a pas.
00:14:53 On a des gamins qui ont pris le pouvoir.
00:14:55 Il n'y a plus d'autorité,
00:14:56 mais ça, effectivement, c'est un bilan que tout le monde tire.
00:14:59 Nous, les collègues, ils nous disent quoi ?
00:15:00 Ils nous disent, nous, sur le terrain,
00:15:02 quand on a des gamins de 10 ans, 12 ans, 13 ans
00:15:04 qui viennent à la confrontation, qui nous insultent,
00:15:06 qui viennent nous provoquer, on n'a pas de réaction.
00:15:09 Avant, moi, les anciens, je peux vous dire que les enfants, ils se faisaient secouer.
00:15:12 Et puis, on les connaissait parce qu'il y avait une police de proximité.
00:15:14 On savait les appeler par leur prénom.
00:15:15 On connaissait les parents.
00:15:16 On les ramenait entre deux cours d'école chez les parents pour leur passer un savon.
00:15:21 Aujourd'hui, c'est terminé.
00:15:22 On n'occupe plus du tout le terrain.
00:15:24 Nos effectifs ont été remis sur des grosses agglomérations.
00:15:27 Effectivement, on a laissé une partie de la France vide d'effectifs de police et de gendarmerie.
00:15:32 Et aujourd'hui, en fait, petit à petit, on s'est désengagé avec la fonction publique.
00:15:36 Ça, c'est un fait.
00:15:37 Après, effectivement, aujourd'hui, la France, vous savez, j'ai l'impression que c'est Babel.
00:15:41 C'est-à-dire qu'on ne parle plus le même langage.
00:15:42 On ne se comprend pas.
00:15:43 Il y a du bruit, de la confusion.
00:15:45 Et en fait, on est en train d'avoir une société qui se délite et qui est par silos.
00:15:50 Et chacun va dans son silos en fonction de ce qui lui ressemble et des valeurs qu'il partage.
00:15:54 Et donc, on n'a plus de lien entre nous.
00:15:55 Et ces gamins-là ont pris le pouvoir.
00:15:57 Et cette ultra-violence, on le voit, ils ont tous...
00:15:59 Beaucoup de gamins ont des couteaux, effectivement.
00:16:02 Et je suis désolé, mais le code pénal, il est très sévère.
00:16:04 Normalement, quand vous avez un couteau, c'est un an de prison maximum et 75 000 euros d'amende.
00:16:10 Je ne vois pas un gamin partir, pas forcément de la prison, mais au moins dans un centre fermé
00:16:14 et lui donner une chance d'être "rééduqué".
00:16:17 - Merci, M. Kouvi, parce que j'ai envie de dire ce que vous dites.
00:16:20 Les meilleures analyses, aujourd'hui, de la société sont données parfois par les profs et parfois par les policiers.
00:16:26 Pourquoi ? Parce que ce sont eux qui sont en prise directe avec la réalité.
00:16:31 Les journalistes le sont un peu moins, par définition.
00:16:33 Ils ne sont pas dans une classe et ils ne sont pas sur le terrain de la même manière.
00:16:36 Et cette parole-là, elle est souvent pas écoutée, caricaturée.
00:16:41 "Tout le monde n'est pas comme ça", "Ne généralisez pas".
00:16:44 Ce que dit M. Kouvi, bien sûr que c'est un témoignage de la réalité.
00:16:48 Simplement, les solutions... Merci beaucoup, M. Kouvi.
00:16:51 Merci beaucoup, parce qu'à une question, vous avez répondu.
00:16:55 Vous avez dit des choses, effectivement, pas forcément nouvelles,
00:16:58 mais sur lesquelles cette synthèse nous permet peut-être d'avancer.
00:17:03 - Oui, je voudrais revenir sur ce qu'a dit Eric Nolot tout à l'heure.
00:17:05 Est-ce que c'est un phénomène global ?
00:17:07 Emmanuel Macron a parlé de décivilisation.
00:17:09 - Ben non !
00:17:10 - Mais je voudrais... La décivilisation, vous savez, ça a été forgé par Norbert Elias
00:17:13 et c'est l'idée que, finalement, ce qui polie les mœurs,
00:17:17 notamment dans la société française, c'est l'État.
00:17:18 C'est l'autorité de l'État, beaucoup.
00:17:19 Et quand l'État et l'autorité de l'État s'affaissent, les mœurs disparaissent.
00:17:23 C'est surtout vrai en France.
00:17:24 Et on voit, là, on est dans des zones de non-droit, de non-État français.
00:17:27 C'est des zones où l'État n'exerce pas son autorité.
00:17:30 Et une autre loi, ou plutôt une absence de loi surgit.
00:17:33 Et ce sont des zones d'anomie.
00:17:34 Et je pense vraiment qu'en effet, on peut pas parler de décivilisation généralisée,
00:17:38 mais on a un pouvoir qui est faible.
00:17:40 Et en France, quand le pouvoir est faible, les mœurs régressent.
00:17:42 Je suis d'accord avec vous, mais c'est là qu'on peut attaquer Jérôme Fourquet.
00:17:48 C'est qu'il a vendu ça à Emmanuel Macron, décivilisation,
00:17:52 et c'est une manière d'englober tout le monde.
00:17:55 Et moi, je dis non, c'est pas vrai partout.
00:17:58 Je suis désolé de vous le dire.
00:18:00 Que l'État soit faible, c'est vrai partout.
00:18:02 Oui, mais...
00:18:03 Il est fort avec les choses.
00:18:05 Ce n'est pas vrai partout.
00:18:06 L'autorité, elle peut exister dans certaines familles, dans certains endroits.
00:18:11 Moi, je pense que la perte d'autorité, elle existe à des degrés divers un peu partout.
00:18:15 Je pense que l'idée de décivilisation est très forte.
00:18:18 Alors, elle se manifeste...
00:18:20 Tout le monde n'a pas des couteaux, je le répète.
00:18:22 On est d'accord.
00:18:23 Oui, mais c'est essentiel.
00:18:25 Je suis désolé de vous le dire, c'est essentiel.
00:18:28 On est d'accord.
00:18:29 Si on est d'accord, alors il faut aller chercher les couteaux là où ils sont.
00:18:33 La baisse du niveau intellectuel et culturel,
00:18:37 c'est un phénomène qui conduit à de la décivilisation.
00:18:40 Non, mais vous avez raison.
00:18:41 Ce n'est pas toute la société, heureusement.
00:18:43 C'est une partie de la société qui est gangrenée.
00:18:45 D'ailleurs, le problème des couteaux doit être posé.
00:18:47 Est-ce qu'il faut faire des descentes pour aller chercher les couteaux partout
00:18:50 et interdire les couteaux partout ?
00:18:51 Des gosses de 13 ans qui se baladent avec des couteaux, qu'est-ce qu'on fait d'eux ?
00:18:53 C'est-à-dire que c'est quand même un vrai sujet.
00:18:57 Absolument.
00:18:57 Il a raison, M. Kouvi.
00:18:58 Qu'est-ce qu'on fait quand on prend quelqu'un qui a un couteau ?
00:19:01 Non, mais c'est-à-dire que vous n'allez pas accepter tous les jours
00:19:04 qu'il y ait en France des meurtres à l'arme blanche quand même.
00:19:07 Tu as l'impression qu'on ne va pas aller chercher ces couteaux ?
00:19:10 Vous avez raison, ce n'est pas toute la société.
00:19:12 C'est une partie de la société.
00:19:14 Ce sont ces fameuses zones de non-droit, les cités, etc.
00:19:17 qui sont en voie de déstructuration.
00:19:19 Et les réponses ne sont pas les bonnes.
00:19:21 Parce qu'on sait très bien, d'une part,
00:19:24 que la prédominance des familles monoparentales
00:19:26 est un désastre social et éducatif, ou éducatif et social.
00:19:30 Et d'autre part, la simultanéité dans les zones de non-droit,
00:19:33 des tentations de la pauvreté des familles monoparentales
00:19:36 et du trafic de drogue, ça fait...
00:19:39 C'est la base du bouillon d'inculture que nous constatons à l'heure actuelle.
00:19:43 Et on voit des réponses dérisoires, comme celle de Mme Belloubek
00:19:46 qui, l'autre jour, a envisagé une task force à l'ONU des casques bleus.
00:19:50 Mais Dominique, pourquoi tout ça ?
00:19:52 Parce qu'en fait, la réponse, elle doit être terrible, en fait.
00:19:58 Elle doit être générale.
00:20:00 - Oui, mais elle demande... Pardonnez-moi de me répéter.
00:20:03 Elle demande un tel changement de logiciel.
00:20:06 - Mais regardez...
00:20:07 - C'est-à-dire qu'à chaque fois, c'est des sparadraps sur une jambe de bois.
00:20:11 C'est ce qu'il dit M. Kouvi.
00:20:13 Qu'est-ce qu'il faut faire de ces gosses de 12 ans ?
00:20:15 Qu'est-ce que vous faites d'un gosse de 12 ans ?
00:20:17 Le jour où vous allez commencer à mettre des gosses de 12 ans avec un couteau,
00:20:20 vous allez les mettre en tôle.
00:20:22 Croyez-moi, ça va changer.
00:20:24 Alors ça, je pense que personne ne voudra le faire.
00:20:26 - Et l'exemple de ce que l'on...
00:20:27 - Donc ça continuera.
00:20:28 - L'exemple de ce que l'on fait et qui n'est pas suffisant,
00:20:30 je ne dis pas qu'il ne faudrait pas le faire,
00:20:32 mais c'est une réponse dérisoire.
00:20:34 C'est cette fameuse opération PlaceNet,
00:20:36 quand après 15 jours d'existence,
00:20:38 tout le monde voit bien le caractère absolument dérisoire.
00:20:41 - Eh bien, vous vous rendez compte de ce qu'on dit là ?
00:20:43 Alors donc, rien ne sert à rien.
00:20:45 - Ce n'est pas ça du tout.
00:20:46 - Bah si, c'est ce que vous dites, rien ne sert à rien.
00:20:48 - Ce n'est pas ça du tout.
00:20:49 Ce n'est pas seulement à l'école et dans les zones de trafic de drogue,
00:20:51 sur les points de deal, il faudrait intervenir.
00:20:53 Mais ponctuellement, mais c'est en continuité,
00:20:56 sur les divers ensembles, les sous-ensembles de la société,
00:20:59 qui sont en train...
00:21:00 - En une semaine, on a l'affaire Samara à Montpellier.
00:21:04 On a Shem Sidin et on a un gosse de 15 ans qui est tué cette nuit.
00:21:08 Bon, il y a quand même des points communs sur ces trois affaires.
00:21:11 - Exactement.
00:21:12 - Bon, nous sommes d'accord.
00:21:13 - Je ne dis pas le contraire.
00:21:14 Simplement, dissipons un malentendu.
00:21:15 Effectivement, ça touche certaines zones, certaines personnes.
00:21:18 Mais moi, je vous dis que la une du Figaro hier
00:21:20 sur l'effondrement de la lecture en France
00:21:22 qui concerne pour le coup tous les milieux,
00:21:24 participe à ce processus.
00:21:26 Donc, ce n'est pas la peine de traiter les problèmes un par un.
00:21:28 C'est un problème global.
00:21:29 Vous m'avez mal compris tout à l'heure.
00:21:30 Je ne dis pas que ça concerne...
00:21:32 - Mais ce n'est pas parce que tu ne lis pas que tu tues ton voisin.
00:21:35 Pardonnez-moi.
00:21:36 C'est autre chose.
00:21:37 - C'est autre chose.
00:21:38 - Le lien que vous faites avec la criminalité,
00:21:41 je ne suis pas sûr qu'entre la lecture...
00:21:43 - C'est un problème de civilisation globale.
00:21:44 - Oui, mais c'est deux sujets différents.
00:21:46 - Ah non.
00:21:47 - Non, je ne crois pas.
00:21:48 - Il y a des sociologues qui estiment que ça participe.
00:21:50 - Ça les arrange.
00:21:51 - Ça participe.
00:21:52 - Ça les arrange bien de dire ça.
00:21:54 - L'appauvrissement du...
00:21:55 - Mais ça les arrange bien de dire ça.
00:21:57 - Peut-être.
00:21:58 - Ça les arrange bien de dire ça.
00:22:00 Écoutez, c'est la Creuse qui est le territoire le plus faible,
00:22:06 le plus pauvre de France.
00:22:07 Il y a des soucis de sécurité en Creuse ?
00:22:10 - Il n'y a plus de jeunes.
00:22:12 - Il n'y a plus de jeunes en Creuse ?
00:22:13 Non, mais arrêtez.
00:22:14 C'est trop facile de dire ça.
00:22:15 Évidemment qu'il y a des jeunes en Creuse.
00:22:17 - Cela dit, il y en a partout.
00:22:19 - Évidemment.
00:22:20 Donc c'est autre chose, il me semble.
00:22:23 - Non, mais ce qui apparaît...
00:22:24 - Et ça arrange bien tout le monde de dire "déscivilisation",
00:22:27 "lecture", "société".
00:22:28 - Non, ça arrange rien.
00:22:29 - Si, parce que c'est une manière de ne pas voir...
00:22:31 - C'est une manière peut-être de parler de décivilisation.
00:22:33 - Eugénie Bastier.
00:22:34 Eugénie Bastier.
00:22:35 - Il faut rentrer aussi dans le vif du sujet.
00:22:37 Vous ne pouvez pas dire juste que c'est dans l'essence
00:22:41 des personnes qui vivent dans ces quartiers de violences.
00:22:43 - Je ne dis pas ça du tout.
00:22:44 - Il y a des raisons.
00:22:45 Les raisons objectives, c'est la déjougement de la famille.
00:22:46 - Bien sûr, je ne dis pas ça.
00:22:47 - Une culture qui n'existe plus, une espèce de déracinement généralisé.
00:22:50 Une confrontation entre des mœurs d'origine et des mœurs françaises
00:22:54 qui sont incompatibles.
00:22:57 Voilà, il y a des raisons.
00:22:58 - Voilà, la drogue.
00:22:59 - Il y a des causes.
00:23:00 Ce n'est pas juste l'essence des personnes qui sont violentes.
00:23:02 - Mais nous sommes tout à fait d'accord.
00:23:03 Parce qu'il y a 40 ans, il n'y avait pas ça.
00:23:05 Donc je suis parfaitement d'accord avec ce que vous venez de dire.
00:23:08 - Ce qui apparaît surtout à la suite de nos échanges,
00:23:11 en fait nous sommes tous d'accord,
00:23:12 c'est que la réponse devrait être globale et continue.
00:23:15 Et non pas ponctuelle et discontinue.
00:23:17 C'est ça qui ne va pas, c'est tout.
00:23:19 - J'entends bien, mais la réponse, ça ne peut pas être telle qu'elle est apportée aujourd'hui.
00:23:25 Vous dites que c'est des raisons.
00:23:27 - On ne peut pas apporter le bon remède si on ne pose pas le bon diagnostic.
00:23:29 - Il n'y a aucune...
00:23:30 - Par exemple, suite à ce qui s'est passé à Montpellier,
00:23:33 on aurait dû avoir quasiment tout le gouvernement à Montpellier
00:23:35 pour tenter de comprendre ce qui se passe dans ce quartier-là.
00:23:37 - Mais vous avez vous-même...
00:23:39 - Ça fait 20 ans, pour que l'on puisse venir à la ville,
00:23:42 ça fait 20 ans qu'on sait qu'il y a un problème dans ce quartier-là
00:23:46 et que personne, aucun Montpellierain ne veut mettre ses enfants dans ce collège-là.
00:23:51 - Il y a quand même un souci.
00:23:54 Et quand vous dites des choses comme ça, c'est très...
00:23:57 - Il y a très peu audit.
00:23:58 Vous demandez à n'importe quel Montpellierain,
00:24:01 personne ne veut mettre son enfant dans ce collège-là.
00:24:05 C'est-à-dire que même les parents qui sont obligés de les mettre dans ce collège-là,
00:24:08 on l'a peur au ventre.
00:24:10 - Bien sûr.
00:24:12 - Même si le collège me retravaille.
00:24:14 - Bien sûr.
00:24:15 - Il n'y a aucune volonté dans les gouvernements successifs
00:24:18 d'avoir une politique d'ensemble.
00:24:20 Dans la politique d'ensemble, il y a une dimension pénale qui est évidente,
00:24:23 parce qu'encore une fois, il faut bouger sur le droit pénal des mineurs,
00:24:27 mais il y a d'autres politiques à mener.
00:24:30 Ça ne suffira pas, le pénal.
00:24:32 - Oui, ça ne suffira pas, mais déjà, si on commençait par ça,
00:24:34 ça serait intéressant.
00:24:36 Pardonnez-moi de le dire comme ça, parce que rien ne suffit.
00:24:38 - Déjà, ça fait partie d'une politique d'ensemble.
00:24:40 - Écoutez, il y a les solutions...
00:24:42 En fait, c'est pour ça que souvent je dis, quand on me dit que c'est fichu,
00:24:46 je ne le pense pas, au fond, que ce soit fichu.
00:24:48 Mais comme je sais que les solutions radicales ne seront pas prises,
00:24:51 et ne seront jamais prises, demandez au Salvador.
00:24:55 - Alors, on va se prendre le Salvador.
00:24:57 - Et pourquoi ?
00:24:59 - C'est une dictature.
00:25:00 - Et alors ?
00:25:01 - Non, non.
00:25:02 - Et alors sur ces sujets-là ?
00:25:03 - Non, non.
00:25:04 - Et alors sur ces sujets-là ?
00:25:05 - Et alors sur ces sujets-là ?
00:25:06 - Sur ces sujets-là ?
00:25:07 - Bien sûr, c'est un régime populaire.
00:25:08 - Et d'ailleurs...
00:25:09 - Arrêtez.
00:25:10 - Mais sur ces sujets-là...
00:25:12 - C'est la moitié de la population.
00:25:13 - Pas la moitié, mais...
00:25:14 - Dans les conditions...
00:25:15 - Je remarque...
00:25:16 - De quoi vous parlez ?
00:25:17 - Je remarque que cet homme a été réélu à 87 %.
00:25:20 - Oui, mais ça, c'est...
00:25:21 - Je remarque, pour une raison simple, c'est que sur ces sujets-là,
00:25:24 si vous n'acceptez pas l'idée, sur la drogue, etc.,
00:25:27 d'avoir des solutions radicales,
00:25:30 radicales, avec l'accord du public, du peuple...
00:25:34 - Mais non, mais vous avez vu la...
00:25:36 - Eh bien, continuez, continuez, Philippe !
00:25:39 - Mais dites pas contre, le Salvador et la situation de la France,
00:25:42 il n'y a pas d'autre solution.
00:25:43 - Eh bien, donnez-les-nous !
00:25:44 - C'est dramatique, on s'en va.
00:25:45 Là, pour le coup, alors là, c'est fichu.
00:25:47 - Mais en fait, il n'y en a pas.
00:25:48 - C'est fichu.
00:25:49 - Mais sur ces sujets-là, non, il n'y en a pas beaucoup.
00:25:50 - Mais si.
00:25:51 - Parce qu'une fois qu'il faudra sans doute attaquer ponctuellement ça,
00:25:55 et puis après faire un trade, vous avez raison,
00:25:57 d'éducation, de reprendre tout à zéro.
00:26:00 Mais vous êtes obligés de sortir tous ceux qui sont en dehors des règles.
00:26:04 - Mais le génie qui est très juste sur le diagnostic
00:26:06 dans ces quartiers de déracinement, d'absence de culture,
00:26:09 tout ça, ça appelle le détache de la violence.
00:26:12 Il y a des systèmes à mettre en place.
00:26:14 - Et ne vous méprenez pas sur ce que j'ai dit,
00:26:16 c'est sur ces sujets-là, je le précise,
00:26:18 parce que chaque phrase est toujours sortie...
00:26:20 - Un jour, votre solution sera la meilleure.
00:26:22 - Sur ces sujets-là, point.
00:26:24 - Il n'y a pas d'autre.
00:26:25 - Pas sur ceux...
00:26:26 - C'est en marge, une petite fois.
00:26:27 - Sur ceux qui sont en dehors des règles,
00:26:29 sur ceux qui sont en dehors des règles,
00:26:31 sur la violence, sur la drogue, il faudra être radical.
00:26:33 - Non mais la drogue, c'est un état dans l'état.
00:26:35 - Il faudra être radical.
00:26:36 - Que le véritable passé...
00:26:37 - Ne vous méprenez pas sur ce que j'ai dit, bien évidemment.
00:26:39 - On disait en rigolant...
00:26:41 - Thomas Hill.
00:26:43 - L'état d'Amérique latine est en train de devenir...
00:26:45 - Mais c'est ce qu'on dit des magistrats.
00:26:47 - Exactement.
00:26:48 - Les magistrats ont dit "la bataille est perdue",
00:26:50 c'est pas moi qui le dis, moi je tire les conséquences
00:26:52 de ce qu'ils ont dit, la bataille est perdue.
00:26:54 - Je l'ai déjà dit, mais on commence à avoir...
00:26:56 - Allez, Thomas Hill.
00:26:57 - On commence à avoir des faits divers, qui témoignent de l'infiltration.
00:27:00 - C'est 13 ans des bords, soyez gentils, respectez un peu Thomas Hill,
00:27:03 ça fait 5 minutes.
00:27:05 Et hier, pour la première fois, on est très en retard, c'est à vous Thomas.
00:27:08 Bonne émission à vous, on est très en retard.
00:27:10 - Merci Pascal, bonne émission.
00:27:11 - A tout de suite.
00:27:12 Et pour la première fois hier, Gabriel Attal a parlé,
00:27:14 j'allais dire normalement à Marine Le Pen.
00:27:16 Il l'a pas invectivé.
00:27:18 Donc elle lui a posé une question, j'ai trouvé un changement de ton hier.
00:27:21 - Et Eric Dupond-Moretti.
00:27:22 - Et Eric Dupond-Moretti était pareil.
00:27:23 Là ils sont en train de se dire "attention les élections européennes arrivent,
00:27:26 Valérie Ayer perd tous les jours un point".
00:27:28 Donc ils se disent "oh là là, il se passe quelque chose,
00:27:30 on va quand même écouter ce qui se passe dans ce pays".
00:27:32 - C'est dérisoire, malheureusement.
00:27:33 - La pause.
00:27:34 François Asselineau est avec nous, il mènera une troisième fois
00:27:40 la campagne de son parti, l'Union Populaire Républicaine, l'UPR,
00:27:43 aux élections européennes.
00:27:45 C'est extrêmement compliqué de vous inviter, monsieur Asselineau,
00:27:48 parce que vous avez le droit à un temps de parole limité,
00:27:51 c'est l'Arkom qui décide, c'est pas moi.
00:27:53 Donc j'explique ça souvent à vos supporters qui me demandent
00:27:56 pourquoi vous n'invitez pas monsieur Asselineau.
00:27:58 C'est pareil, Florian Philippot, il vient une fois par trimestre,
00:28:01 il a le droit à 10 minutes en temps de parole.
00:28:03 Donc vous avez le droit à 10 minutes.
00:28:04 Donc on fera un petit quart d'heure quand même.
00:28:06 - D'accord, mais je reviendrai tous les trimestres,
00:28:08 parce que ça fait deux ans que je n'ai pas été invité.
00:28:10 - Et alors si vous n'avez pas été invité depuis deux ans,
00:28:14 c'est sans doute pas de mon fait, c'est parce que ce temps de parole
00:28:17 est calculé et qu'effectivement si on vous invite,
00:28:20 c'est une usine à gaz, c'est-à-dire qu'il faut réinviter,
00:28:23 je parle sous le contrôle de Florian,
00:28:25 il faut donner plus de temps de parole aux autres, etc.
00:28:28 Je ne comprends rien au temps de parole.
00:28:30 - C'est assez complexe, moi j'aurais du mal à tout vous expliquer.
00:28:33 - C'est-à-dire que comme c'est en proportion,
00:28:35 si je vous invite, je dois donner encore plus de temps
00:28:39 à d'autres hommes politiques, en fait c'est invraisemblable.
00:28:41 - Ecoutez, ils ont pris une révolution au mois de mars,
00:28:43 il y a quelques jours, il y a une semaine à l'Arkham,
00:28:46 j'ai d'ailleurs écrit à monsieur Rocco Livimestre,
00:28:49 où il est mis à mentionner précisément
00:28:52 qu'il tient compte de la façon dont un candidat
00:28:55 anime les réseaux sociaux.
00:28:57 Et je suis désolé, allez voir, c'est une résolution du mois de mars.
00:29:00 - Ne gaspillez pas votre temps de parole,
00:29:01 à parler de votre temps de parole.
00:29:02 - Oui, bon, vous allez nous dire votre programme,
00:29:07 mais moi je voulais simplement dire ça,
00:29:08 parce que je me fais insulter, bon, c'est l'habitude,
00:29:11 par tous vos supporters, parce qu'ils disent
00:29:13 "vous n'invitez pas monsieur Asselineau".
00:29:15 Bon, Soumaya Labidi nous rappelle les titres du jour,
00:29:18 et puis après on parle ensemble de votre programme.
00:29:21 - C'était en partie pour la rassurer,
00:29:24 c'est ce que pense Martine Henry,
00:29:26 mère de Jonathan Daval, interrogée ce matin sur RTL.
00:29:29 Son fils comparaît à nouveau devant la justice,
00:29:32 cette fois pour dénonciation calomnieuse.
00:29:34 Lors de sa mise en examen, il avait accusé son beau-frère
00:29:37 du meurtre d'Alexia, meurtre pour lequel il a été condamné
00:29:40 à une peine de 25 ans de réclusion.
00:29:43 Les 48 dernières heures de tractation n'auront pas suffi.
00:29:47 L'échec des négociations sur l'emploi des seniors,
00:29:50 des négociations menées depuis plus de 3 mois,
00:29:52 et qui compromettent désormais la validation
00:29:54 de la Convention d'assurance chômage négociée à l'automne.
00:29:57 Et puis, nouvelle critique de Washington
00:30:00 envers son allié israélien.
00:30:02 Cette fois, Joe Biden estime, je cite,
00:30:04 que Benjamin Netanyahou fait une erreur à Gaza.
00:30:07 Le président américain demande, je cite,
00:30:09 que les Israéliens appellent à un cessez-le-feu
00:30:11 et qu'ils autorisent un accès total à la nourriture
00:30:13 et aux médicaments.
00:30:15 - M. Asselineau est donc avec nous.
00:30:17 Votre parti, c'est l'Union Populaire Républicaine.
00:30:20 Il est 9h35. Je vais essayer de vous interrompre le moins
00:30:23 pour qu'on vous entende le plus.
00:30:25 Qu'est-ce qui vous différencie de tous les candidats
00:30:28 qui sont en lice aujourd'hui ?
00:30:30 Que ce soit Jordan Bardella, que ce soit Marion Maréchal,
00:30:32 que ce soit François-Xavier Bellamy.
00:30:35 - Premièrement, c'est que j'ai créé un parti
00:30:37 il y a maintenant 17 ans qui propose
00:30:39 la sortie de l'Union Européenne,
00:30:41 la sortie de l'euro et la sortie de l'OTAN.
00:30:44 Et depuis 17 ans, c'est le même programme.
00:30:46 Et j'ai fait des analyses qui ne cessent que d'être validées
00:30:49 par les événements. De telle sorte que lorsque je fais
00:30:52 des réunions publiques dans toute la France en ce moment,
00:30:54 on fait des salles archi-combles, dont d'ailleurs
00:30:56 les médias ne parlent pas. C'est assez curieux.
00:30:58 Par exemple, j'étais l'autre jour à Grès-Villers, en Alsace,
00:31:01 où il y avait 360 personnes. Au même moment,
00:31:03 vous aviez Mme Pagny-Runacher, ministre du gouvernement,
00:31:05 qui faisait une réunion dans le Pas-de-Calais
00:31:07 où elle avait 20 personnes.
00:31:09 Donc ça, c'est un premier point. Deuxièmement,
00:31:11 sur les réseaux sociaux, je suis le réseau saint politique
00:31:14 qui fait le plus de vues. J'ai fait des vidéos
00:31:18 qui ont dépassé le million de vues.
00:31:20 On a au total 96 millions de vues
00:31:24 cumulées sur notre chaîne UPR TV.
00:31:26 Pour donner un petit exemple, le nombre de vues
00:31:28 cumulées de Horizon TV, la chaîne de M. Édouard Philippe,
00:31:31 c'est 68 000 vues. Pourtant, il paraît
00:31:34 que c'est l'homme politique préféré des Français.
00:31:36 Nous, on en est à 96 millions.
00:31:38 – Ça ne se traduit pas par des votes.
00:31:41 – Oui, mais attendez, on va voir. On va voir ce que ça va donner.
00:31:43 Le problème qu'il y a aussi, c'est l'exposition médiatique.
00:31:45 On en parlait juste auparavant.
00:31:47 On ne va pas parler de ça, on va parler du programme.
00:31:49 Il y a actuellement toute une espèce de rumeur générale
00:31:52 qui dit qu'il n'y aurait plus personne qui voudrait le Frexit.
00:31:55 Ce n'est pas vrai. Je rappelle que des sondages
00:31:57 sont sortis en France qui disent qu'il y a entre
00:31:59 30 et 40 % des Français qui voteraient en faveur du Frexit.
00:32:04 Je vous rappelle même qu'Emmanuel Macron lui-même,
00:32:07 lorsqu'il s'est rendu au Royaume-Uni en janvier 2018,
00:32:10 avait été interrogé par la BBC qui lui avait demandé
00:32:13 « Et s'il y avait un référendum sur le Frexit en France,
00:32:15 que se passerait-il ? »
00:32:17 Et Macron avait répondu « Probablement le Frexit l'emporterait ».
00:32:20 Je note ceci. Et qu'est-ce que je vois ?
00:32:23 – Vous êtes sur de ça ? – Je vous demande de réagir
00:32:25 parce que vous êtes juriste politique.
00:32:27 Moi, je n'ai jamais entendu ça.
00:32:29 – On va vérifier, mais ça me paraît étrange quand on est…
00:32:32 – Parce qu'on l'aurait repris comme un slide.
00:32:34 – Je préfère, mais terminez votre programme.
00:32:36 – On vous fera tenir la vidéo.
00:32:38 – Votre programme. – Et donc, c'est déjà fondamental.
00:32:41 Et vous me permettrez de noter que sur les débats
00:32:44 qui sont organisés à l'occasion des européennes,
00:32:48 je crois qu'il y en a un sur France 24 ce soir,
00:32:51 il y en a eu un sur Public Sénat,
00:32:53 ce sont toujours les huit mêmes têtes de liste,
00:32:55 de M. Bardella à M. Desfontaines,
00:32:57 qui sont tous pour rester dans l'Union européenne,
00:32:59 dans l'euro et dans l'OTAN.
00:33:01 Il y en a quand même 30 à 40% des Français minimum…
00:33:04 – Et pourquoi ils votent pas pour vous à ce moment-là ?
00:33:06 – Non mais attendez…
00:33:08 – Le dernier sondage qu'on a, c'est 2022,
00:33:10 27% des Français sont favorables à l'organisation
00:33:12 d'un référendum sur le Frexit.
00:33:14 – Non mais, même si ce que vous dites est exact,
00:33:17 moi j'ai d'autres sondages,
00:33:19 on me contredit sur des faits,
00:33:21 on publiera sur notre site dans la journée
00:33:24 la déclaration de M. Macron.
00:33:26 Même si c'était vrai 27%,
00:33:28 où sont les 27% ?
00:33:30 Où sont-ils représentés dans les débats ?
00:33:32 Ils ne sont pas représentés.
00:33:34 Donc nous, ce que nous disons, c'est que la situation
00:33:36 est très grave, que la France est dans une situation
00:33:38 de plus en plus grave.
00:33:40 J'allais dire, le pronostic vital
00:33:42 est désormais engagé pour la France,
00:33:44 parce que tous les témoins sont au rouge,
00:33:46 on a une dette publique maintenant
00:33:48 qui est hors de contrôle.
00:33:50 – Et alors pourquoi vous souhaitez sortir
00:33:52 de l'Union européenne ?
00:33:54 – Parce que, comme disait le général De Gaulle,
00:33:56 il faut marcher droit vers la vérité,
00:34:00 et la vérité c'est la souveraineté nationale.
00:34:02 On ne pourra pas redresser ce pays
00:34:04 tant que les Français ne décideront pas
00:34:06 eux-mêmes de leur propre raison.
00:34:08 – Et qu'est-ce qu'il faut décider ?
00:34:10 – Eh bien il faut décider, par exemple,
00:34:12 en matière internationale,
00:34:14 je suis désolé, mais M. Bardella,
00:34:16 Mme Marion Maréchal sont complètement alignées
00:34:18 sur le narratif de l'OTAN,
00:34:20 c'est-à-dire il faut armer l'Ukraine
00:34:22 jusqu'à éventuellement aller vers
00:34:24 une troisième guerre mondiale.
00:34:26 Donc nous, nous disons, il faut arrêter
00:34:28 d'armer l'Ukraine,
00:34:30 arrêter d'envoyer des armes à l'Ukraine,
00:34:32 il faut arrêter les sanctions avec la Russie,
00:34:34 qui en fait sont des sanctions qui rétroagissent
00:34:36 sur la France et sur l'Allemagne,
00:34:38 il faut également mener jusqu'à son terme
00:34:40 l'enquête sur Nord Stream.
00:34:42 Qui a détruit Nord Stream ?
00:34:44 En fait tout le monde le sait,
00:34:46 tout le monde le sait dans toutes les rédactions,
00:34:48 dans toutes les chancelleries,
00:34:50 ce sont les États-Unis d'Amérique
00:34:52 - Ça c'est clair, donc il faut être neutre
00:34:54 par rapport au conflit, ou même plutôt
00:34:56 pro-russe j'ai l'impression en vous dégoûtant ?
00:34:58 - Non, il faut, la France doit être la France,
00:35:00 c'est-à-dire elle doit avoir une politique
00:35:02 de neutralité, et de s'armer
00:35:04 d'avoir sa propre défense nationale.
00:35:06 - Sur le plan international c'est clair, je vous presse un peu,
00:35:08 parce que comme il y a... Bon, ça c'est clair au moins,
00:35:10 après chacun... - Ça veut dire quand même la troisième guerre mondiale qui est derrière.
00:35:12 - Moi ce qui m'intéresse c'est
00:35:14 votre position. - Moi je suis un grand-père,
00:35:16 j'ai des petits-enfants,
00:35:18 un petit-enfant, donc
00:35:20 moi je vois qu'on est quand même dirigés
00:35:22 en France par un président de la République
00:35:24 qui n'a pas d'enfant, un Premier ministre
00:35:26 qui n'a pas d'enfant, un ministre de l'Agence...
00:35:28 - On va laisser ce type d'argument ?
00:35:30 - Non, non, non, un ministre de l'Agence qui n'a pas
00:35:32 d'enfant et dont la moyenne d'âge est de 37 ans.
00:35:34 Voilà, donc si vous voulez, je trouve
00:35:36 qu'on a... Il faut qu'on ait
00:35:38 à la tête du pays,
00:35:40 il faut qu'on ait à la tête du pays des gens
00:35:42 qui aient une politique de bon père de famille.
00:35:44 - Ce genre d'argument, pardonnez-moi,
00:35:46 - Ce genre d'argument, peut-être on va le laisser
00:35:48 de tomber, on va laisser de...
00:35:50 - Non, pas du tout, parce que quand vous êtes...
00:35:52 Allez envoyer vos enfants, vos petits-enfants.
00:35:54 - Je ne suis pas d'accord avec vous, votre argument est ridicule.
00:35:56 - Vous voulez les envoyer en Ukraine se battre ?
00:35:58 - C'est pas les appelés qui vont se...
00:36:00 - Est-ce que vous êtes d'accord pour envoyer...
00:36:02 - Laisser ces arguments de beauté, c'est pas...
00:36:04 - C'est bon, écoutez, je peux vous dire...
00:36:06 - C'est un peu honteux. - Non, non, non, ça ne va rien.
00:36:08 - Je peux vous dire qu'il y a beaucoup de Français qui sont d'accord avec cet argument.
00:36:10 - Beaucoup de Français qui ne sont pas d'accord avec.
00:36:12 - Vous dites des choses Nord Stream, vous dites tout dans les rédactions.
00:36:14 Non, Nord Stream, c'est une thèse complotiste que vous mettez en place,
00:36:16 que ce sont les Etats-Unis qui l'ont fait.
00:36:18 Vous n'avez aucun élément factuel qui va dans ce sens.
00:36:20 - Au contraire, on a tous les arguments.
00:36:22 - Il y a des enquêtes extrêmement longues et fortes qui ont été menées récemment,
00:36:26 et qui aboutissent à cette conclusion-là.
00:36:28 - En tout cas, moi je suis prudent,
00:36:30 et je suis dans mon rôle de modérateur, si j'ose dire.
00:36:32 Donc comme il est déjà 9h42, vous voyez, il reste 3 minutes.
00:36:34 Donc sur l'international, c'est clair.
00:36:36 Sur la politique économique française, la souveraineté nationale,
00:36:40 et pourquoi pas, ces sujets de sécurité,
00:36:42 de délinquance et d'immigration.
00:36:44 Quelles sont vos propositions ?
00:36:46 - Alors sur la sécurité et sur l'immigration,
00:36:48 puisque c'est un sujet que vous émisez sur cette chaîne,
00:36:50 je vous ferai remarquer...
00:36:52 - Pardonnez-moi, qui est sur toutes les antennes, je veux dire.
00:36:58 L'autre jour, une chaîne a fait pendant 11h à parler d'un petit garçon
00:37:02 qui était mort et qui s'appelait Émile.
00:37:04 - Je vous ferai remarquer...
00:37:06 - Notre chaîne.
00:37:08 - Je vous ferai remarquer que la politique de l'Union européenne,
00:37:10 le traité d'Amsterdam, ça fait 27 ans,
00:37:12 27 ans que la politique migratoire en France a été transférée
00:37:16 à l'Union européenne par le traité d'Amsterdam.
00:37:18 Et ce que les Français ne savent pas,
00:37:20 c'est que le très gros de l'immigration,
00:37:22 c'est une immigration légale.
00:37:24 Il y a eu en 2022...
00:37:26 - Ils le savent, hein ?
00:37:28 - Non, 3 850 000 migrants, dont 3 500 000 qui sont légaux.
00:37:32 Et la politique de l'Union européenne consiste à passer
00:37:34 à 4 millions légaux et à lutter contre l'immigration.
00:37:36 - Ils le savent, croyez-moi, et c'est un sujet important.
00:37:38 - Oui, mais...
00:37:40 - Donc, ce que vous souhaitez, immigration zéro ?
00:37:42 - Les Français veulent un arrêt de l'immigration.
00:37:44 C'est vrai ou c'est pas vrai ?
00:37:46 - Je pense que vous avez plutôt raison.
00:37:48 - Donc, les Français veulent ça. Ils ont quoi ?
00:37:50 Ils ont M. Bardella et Mme Maréchal,
00:37:52 qui se présentent comme luttant contre l'immigration,
00:37:54 mais en fait, ils restent dans l'Union européenne
00:37:56 et ils restent dans l'euro. Ils vont donc faire exactement
00:37:58 ce qu'a fait Mme Melloni en Italie.
00:38:00 Vous avez vu que le nombre de migrants,
00:38:02 depuis que Mme Melloni est arrivée au pouvoir,
00:38:04 ne cesse d'augmenter en Italie.
00:38:06 - Parce que, tout simplement,
00:38:08 quand vous êtes dans l'Union européenne,
00:38:10 vous ne pouvez pas devenir un politique grattoir.
00:38:12 - Et sur le plan économique, sur le pouvoir d'achat,
00:38:14 quelles sont les solutions que vous proposez ?
00:38:16 Est-ce que c'est moins d'impôts ?
00:38:18 Est-ce que vous relancez...
00:38:20 Est-ce que vous allégez les cotisations pour les entreprises ?
00:38:22 Ce que sais-je, dans le domaine économique ?
00:38:24 Quels sont vos grands...
00:38:26 - Déjà, il y a certainement une surimposition
00:38:28 en France contre laquelle il faut lutter.
00:38:30 Je suis tout à fait d'accord.
00:38:32 Il faut aussi avoir une monnaie qui soit conforme
00:38:34 à l'identité de l'économie française.
00:38:36 Notez qu'on parle beaucoup du Brexit.
00:38:38 Paraît-il que le Brexit serait une catastrophe.
00:38:40 C'est faux, c'est un mensonge.
00:38:42 Sur toutes les données macroéconomiques,
00:38:44 le Brexit est meilleur que...
00:38:46 Le Royaume-Uni est meilleur que la France.
00:38:48 - Demandez ça aux Britanniques.
00:38:50 - Non mais oui, absolument.
00:38:52 - En regardant les chiffres, quand même,
00:38:54 c'est pas très glorieux.
00:38:56 - L'inflation est moitié moindre qu'en France.
00:38:58 La croissance est supérieure à la France.
00:39:00 L'endettement public est inférieur à la France.
00:39:02 - Je veux bien les chiffres.
00:39:04 - Oui, mais...
00:39:06 - Florent Gardif...
00:39:08 - Oui, mais monsieur, il dit des arguments.
00:39:10 Allons...
00:39:12 - Je regarde juste les chiffres.
00:39:14 - Invitez-moi le 30 mai votre débat sur l'Europe.
00:39:18 Invitez-moi, on pourra en débattre.
00:39:20 - Je viens vous inviter. Ce n'est pas mon souci.
00:39:22 Je vous ai dit que j'ai un problème avec le temps de parole.
00:39:24 Mais sur le plan économique, vous êtes plutôt d'inspiration.
00:39:26 - Oui, vous ne m'avez pas laissé terminer.
00:39:28 Depuis le Brexit,
00:39:30 le SMIC n'a pas arrêté de grimper.
00:39:32 Il était inférieur au SMIC en France.
00:39:34 Maintenant, il est supérieur au SMIC français
00:39:36 en l'espace de 3-4 ans.
00:39:38 - Donc le Brexit, pour vous, est une réussite économique ?
00:39:40 - Je dis en tout cas que ce n'est pas du tout
00:39:42 la catastrophe qu'on décrit et que c'est plutôt meilleur qu'en France.
00:39:44 - Mais c'est mieux.
00:39:46 Parce que moi, je n'ai pas le sentiment que les Anglais, aujourd'hui...
00:39:48 - Mais ça, c'est vous qui le dites.
00:39:50 - J'étais à Londres le mois.
00:39:52 - Allons y aller au Royaume-Uni. Ça n'est pas exact.
00:39:54 - Les Britanniques ne disent pas ça.
00:39:56 - Mais ce n'est pas vrai. Vous avez un sondage
00:39:58 qui est un organisme qui s'appelle Opinium
00:40:00 qui donne des sondages au Guardian
00:40:02 qui sont des sondages qui sont bidouillés.
00:40:04 - Tout est bidon.
00:40:06 - Tout est bidon.
00:40:08 - Mais en revanche, votre inspiration est plutôt libérale, sans doute ?
00:40:10 Si je voulais résumer où c'est le gaullisme social, c'est quoi votre...
00:40:12 - C'est d'abord un mouvement
00:40:14 d'indépendance nationale.
00:40:16 Et la liste que j'ai présentée,
00:40:18 il y a sur cette liste le général Henri Roux,
00:40:20 qui est en troisième position,
00:40:22 qui était sur la liste de Nicolas Dupont-Aignan
00:40:24 en 2019 et qui représente
00:40:26 d'une certaine façon,
00:40:28 qui n'est pas à l'UPR,
00:40:30 c'est une personnalité extérieure.
00:40:32 Et nous avons également, nous a ralliés
00:40:34 M. Pierre-Yves Colombat
00:40:36 qui est un ancien sénateur socialiste
00:40:38 puis communiste, qui a été vice-président
00:40:40 de l'association des maires ruraux de France,
00:40:42 qui n'est quand même pas rien, qui nous a ralliés
00:40:44 parce qu'ils ont tous le sentiment
00:40:46 que ce qui compte pour le moment, c'est de récupérer
00:40:48 notre indépendance et notre souveraineté nationale.
00:40:50 - Bon, bah écoutez, là il est 9h46
00:40:52 et je suis au-delà du temps de parole.
00:40:54 On va avoir 10 minutes ou 12 minutes par trimestre
00:40:56 et j'ai essayé de faire un tour
00:40:58 sur l'international, sur la souveraineté nationale
00:41:00 et sur l'économie et puis chacun pourra
00:41:02 vérifier d'abord ce que vous dites.
00:41:04 - On était autour de 10% d'inflation
00:41:06 il y a un an au Royaume-Uni
00:41:08 lorsque c'était 5-6% en France.
00:41:10 - Et je vais vous remercier surtout
00:41:12 M. Asselineau, mais il y a peut-être un commentaire
00:41:14 que veut faire Dominique Jammet.
00:41:16 - Je connais un peu M. Asselineau
00:41:18 et je le connais assez pour savoir
00:41:20 et apprécier la force
00:41:22 et la constance
00:41:24 de ses convictions
00:41:26 et la rectitude de sa ligne.
00:41:28 Je le connais assez aussi pour savoir,
00:41:30 on vient de le vérifier, que son refus
00:41:32 de toute concession et de toute alliance
00:41:34 le condamne à une certaine solitude.
00:41:36 - Mais c'est pas vrai puisque je viens de dire
00:41:38 que le général Roux
00:41:40 c'est un coup à le sénateur Colombe
00:41:42 avec le nom de rejoint.
00:41:44 - Non mais ce que je veux dire
00:41:46 c'est que moi je serais
00:41:48 je suis sur la liberté
00:41:50 d'expression américaine.
00:41:52 Moi tout le monde peut venir sur les matos
00:41:54 je l'inviterais régulièrement.
00:41:56 J'ai aucun souci là-dessus
00:41:58 et je préférerais ça pour tout vous dire.
00:42:00 Je préférerais avoir M. Asselineau, Mme Rousseau
00:42:02 autour de la table. - Vous avez dit
00:42:04 M. Asselineau n'aurait même pas le droit d'antenne.
00:42:06 - Aux Etats-Unis il n'aurait pas le droit d'antenne ?
00:42:08 - Vous ne serez pas obligé de l'inviter aussi
00:42:10 et je veux dire le temps réparti
00:42:12 par l'ARCOM permet aussi aux petits candidats
00:42:14 et t'es inventé pour les petits candidats
00:42:16 pour qu'ils aient le droit à ton antenne.
00:42:18 - Vous êtes un petit candidat ?
00:42:20 - Vous n'avez que deux candidats pour cette raison ?
00:42:22 - Non mais c'est bon.
00:42:24 - Dernier mot M. Asselineau
00:42:26 et après nous vous dirons au revoir jusqu'à...
00:42:28 - Vous n'existez pas grâce à l'ARCOM ?
00:42:30 - Non non je n'existe pas du tout.
00:42:32 Je n'existe pas du tout grâce à l'ARCOM
00:42:34 je l'existe grâce aux réseaux sociaux.
00:42:36 Je l'ai dit tout à l'heure, on a 96 millions
00:42:38 de vues cumulées sur notre chaîne UPR TV
00:42:40 - Et bien donc vous allez faire 10% aux européennes ?
00:42:42 - Et les gens viennent en masse
00:42:44 à nos réunions publiques.
00:42:46 - Ça veut dire que votre liste va faire
00:42:48 un carton ?
00:42:50 - Je pense que nous pouvons faire une percée
00:42:52 - Mais vous pouvez faire combien ?
00:42:54 - Dites pas les médias, si vous avez les réseaux sociaux
00:42:56 si tout va bien, si il y a plein de monde vous allez faire 5% ?
00:42:58 - Je peux parler ?
00:43:00 - Oui.
00:43:02 - Nous sommes entravés par le fait que je suis totalement
00:43:04 blacklisté sur l'ensemble des médias français
00:43:06 et que par ailleurs nous avons des sondages
00:43:08 qui sont des sondages que nous estimons
00:43:10 inexactes.
00:43:12 Attendez laissez-moi parler.
00:43:14 - Nous avons fait 1,2% des suffrages
00:43:16 en 2019.
00:43:18 Nous avons fait 1,2% des suffrages en 2019
00:43:20 le sondage juste avant nous donnait 0,5%
00:43:22 juste avant l'élection.
00:43:24 - Je vous remercie en tout cas
00:43:26 et moi je le répète
00:43:28 - Après c'est un peu baroque de tenter
00:43:30 de devenir député européen pour pouvoir sortir
00:43:32 de l'Europe.
00:43:34 - Mais ça je vous expliquerai, c'est bien ce qu'a fait Nigel Farage
00:43:36 - Non mais c'est bon
00:43:38 - Merci.
00:43:40 - Merci monsieur Asselineau et c'était un plaisir
00:43:42 de vous écouter aujourd'hui.
00:43:44 Je ne sais pas si vous aimez le football ou pas.
00:43:46 - Oui j'aime bien. - Et bien ce soir il y a un match
00:43:48 PSG-Barcelone mais il y a également des inquiétudes
00:43:50 importantes sur ce match. Je voudrais qu'on voit le sujet
00:43:52 de Miquel Dos Santos parce que
00:43:54 effectivement il y a peur sur les stades
00:43:56 et il y a une menace de Daesh.
00:43:58 Merci monsieur Asselineau, voyons le sujet.
00:44:00 Les menaces de l'Etat islamique
00:44:02 qui cible notamment le Parc
00:44:04 des Princes sont prises
00:44:06 très au sérieux par Gérald Darmanin.
00:44:08 Une réunion avait lieu hier soir
00:44:10 à la place Beauvau avant la rencontre de ce mercredi
00:44:12 Paris-Saint-Germain-FC-Barcelone.
00:44:14 Quelques heures plus tôt,
00:44:16 le ministre de l'Intérieur avait déjà annoncé
00:44:18 un dispositif de sécurité renforcé.
00:44:20 - Le préfet de police a renforcé
00:44:22 considérablement les moyens de sécurité
00:44:24 et la DGSI est particulièrement
00:44:26 à pied d'oeuvre, sans rentrer dans le détail,
00:44:28 pour évidemment être au rendez-vous.
00:44:30 Derrière cette menace,
00:44:32 des terroristes afghans soupçonnaient
00:44:34 d'être derrière l'attentat de Moscou
00:44:36 qui a fait 144 morts en mars dernier.
00:44:38 Pas de quoi décourager
00:44:40 des supporters venus assister à la rencontre.
00:44:42 - Je ne suis pas sûr qu'il faille s'arrêter à ça
00:44:44 parce que c'est aussi leur but
00:44:46 de nous faire peur.
00:44:48 En conférence de presse,
00:44:50 même l'entraîneur parisien n'a pas caché son inquiétude.
00:44:52 - J'espère qu'on pourra tout contrôler,
00:44:54 que ce ne soit juste des menaces
00:44:56 et que ça ne se termine pas
00:44:58 en quelque chose de désastreux,
00:45:00 mais bien sûr que c'est inquiétant.
00:45:02 Pour les deux premiers quarts de finale,
00:45:04 Londres et Madrid avaient également
00:45:06 renforcé hier soir leur dispositif
00:45:08 de sécurité. Aucun incident
00:45:10 n'a été recensé.
00:45:12 - C'est ce soir.
00:45:14 - S'il vous plaît.
00:45:16 - C'est ce soir, c'est au Parc des Princes.
00:45:18 C'est une menace
00:45:20 évidemment importante, c'est les quatre stades.
00:45:22 On n'a pas mis l'image
00:45:24 où on voit "Tuez-les tous"
00:45:26 qui est une image de propagande
00:45:28 d'Aech.
00:45:30 On va essayer de se concentrer
00:45:32 ou de regarder ça. C'est sur Canal, je l'ai dit,
00:45:34 parce que ça peut être aussi qu'il y a une grande amateur de football.
00:45:36 C'est peut-être la bonne année.
00:45:38 - Il y a un bon alignement
00:45:40 de planètes. Après, là c'est vraiment l'épreuve
00:45:42 de vérité entre toutes. Ça se joue par mois
00:45:44 sur un fait de jeu, un détail. On va voir
00:45:46 s'ils sont au niveau. Mais cette année, oui, il y a une petite ouverture.
00:45:48 Il reste du beau monde quand même en Lycée.
00:45:50 - J'aime bien écouter des anciens
00:45:52 micro-trottoirs, des anciens Vox Pop.
00:45:54 Et en 1969,
00:45:56 le Paris Saint-Germain est créé.
00:45:58 Plus exactement, on réfléchit à
00:46:00 une grande équipe à Paris.
00:46:02 Parce qu'il n'y en avait pas, après le Racing,
00:46:04 il n'y en avait pas. Et on est en 1969.
00:46:06 Écoutez le journaliste qui lance
00:46:08 le sujet, qui dit "on a été interrogé".
00:46:10 D'ailleurs, on reconnaît, c'est dans le
00:46:12 16e arrondissement que
00:46:14 l'interview a lieu. Et vous voyez
00:46:16 des visages, des coiffures,
00:46:18 une manière de s'exprimer
00:46:20 qui sans doute marque une époque qui est différente
00:46:22 de celle d'aujourd'hui. Écoutez tous ces gens
00:46:24 interrogés en 1969 sur
00:46:26 un grand club à Paris.
00:46:28 - Voyons ensemble
00:46:30 ce que pensent les Parisiens
00:46:32 de la création de ce club de football
00:46:34 de Paris. Est-ce que vous êtes d'accord
00:46:36 pour la création d'une grande équipe de football à Paris?
00:46:38 - Oui. - Pourquoi?
00:46:40 - Parce que ça manque, une ville comme Paris,
00:46:42 ça manque une grande équipe de football.
00:46:44 Vous en avez des grandes à Madrid,
00:46:46 vous en avez des grandes en Allemagne, tout ça.
00:46:48 Pour les rencontres à Paris, ce serait bien.
00:46:50 Surtout quand il y aura le Parc des Princes, ce qui sera refait.
00:46:52 - Est-ce que vous souhaiteriez la création d'une grande équipe
00:46:54 à Paris? - Oui. - Pourquoi?
00:46:56 - Pour relever la France un peu.
00:46:58 - Pour relever la France?
00:47:00 - En sport. - Oui,
00:47:02 mais enfin le football français est en si piteux état
00:47:04 que je ne sais pas
00:47:06 si ça servira à quelque chose.
00:47:08 J'ai l'impression qu'il faut remanier un petit peu tout ça.
00:47:10 - Oui.
00:47:12 Je t'ai d'ailleurs écrit à ce sujet.
00:47:14 - Vous êtes d'accord pour la création de ce club? - Oui, bien sûr.
00:47:16 - Pourquoi? Vous êtes sourdi? - Oui, parce que j'aime ça
00:47:18 et puis ça me plaît. Ce serait...
00:47:20 On aura de la chance d'avoir une bonne équipe de football
00:47:22 à Paris et puis c'est tout. - Écoutez,
00:47:24 je ne suis pas contente parce qu'ils ont démoli le Parc des Princes.
00:47:26 - Ah bon? - Ben alors ça, je suis en rage.
00:47:28 Moi j'aime beaucoup le rugby, mais malheureusement
00:47:30 les caméras d'héros... - Mais je parle...
00:47:32 - Non, non, mais je vous parle. - Le football!
00:47:34 - Oui, du football. - Ben oui, moi je veux bien ça, d'une animation.
00:47:36 Moi j'aime bien ça. - Actuellement, c'est pas tellement
00:47:38 l'idéal. - Oui.
00:47:40 - C'est pas tellement... - Il n'y a pas de grande équipe. - Il n'y a pas de...
00:47:42 Il n'y a pas de grande équipe, il n'y a pas de stade, il n'y a rien actuellement.
00:47:44 Personne ne fait rien pour le foot
00:47:46 et puis ça perd beaucoup de...
00:47:48 de fervent, si on veut.
00:47:50 Il y a beaucoup de bons joueurs à Paris, mais...
00:47:52 Il y a des dirigeants qui devraient s'en occuper de ça.
00:47:54 - Et c'est Portes de Saint-Cloud, ça a été tourné Portes de Saint-Cloud.
00:47:58 C'est-à-dire que déjà, les journalistes allaient
00:48:00 à Portes de Saint-Cloud faire un micro-tenteur.
00:48:02 La Bonne Année.
00:48:04 - Ah... - Eh oui, La Bonne Année.
00:48:06 Un film de... - Il y a eu une production dans cette émission.
00:48:08 - Ah ben...
00:48:10 - Ouais. - Alors là, évidemment, c'est
00:48:12 l'intro, c'est l'intro musicale
00:48:14 de La Bonne Année, donc il lui fallut...
00:48:16 - Il y a quand même un mystère,
00:48:18 c'est qu'il n'y ait toujours qu'une seule équipe à Paris.
00:48:20 Ce qui est un cas unique en Europe.
00:48:22 - Déjà, il y en a, oui. - Il y a une demi-douzaine
00:48:24 à Londres. - Oui.
00:48:26 - Il y en a même deux à Milan, dans des villes qui sont
00:48:28 pas des capitales. - Bah oui, mais...
00:48:30 - Il n'y a toujours pas à monter une deuxième équipe. - Oui, mais on va dire que des banalités.
00:48:32 La France, c'est pas l'Italie. En football,
00:48:34 c'est pas l'Angleterre, c'est pas l'Allemagne.
00:48:36 C'est pas l'Angleterre. - C'est pas l'Angleterre.
00:48:38 - Mais vous allez pas comparer l'Angleterre et la France en termes de football.
00:48:40 Vous savez ce que c'est qu'un stade de football anglais ?
00:48:42 - Je suis un fan, moi je suis un fan d'Arsenal.
00:48:44 - Bon, la bonne année de Myrille Mathieu.
00:48:46 On va se voir dans une seconde.
00:48:48 Elle était venue la dernière fois, Florence Besson,
00:48:50 une semaine de silence. C'est une journaliste
00:48:52 de Elle qui avait quitté la profession pour
00:48:54 être agricultrice.
00:48:56 - Elle est revenue dans la profession.
00:48:58 - Elle est revenue dans la profession, manifestement.
00:49:00 Cinq ans plus tard. A tout de suite.
00:49:02 - Oh le pitch !
00:49:04 - On va être avec Florence Besson
00:49:06 dans une seconde qui a écrit
00:49:08 vraiment un très joli récit,
00:49:10 en tout cas moi qui m'a beaucoup touché.
00:49:12 Une semaine de silence, flammarion.
00:49:14 Vous étiez manifestement dans un monastère.
00:49:16 - Dans un centre spirituel jésuite.
00:49:18 - Voilà.
00:49:20 Où vous avez pu réfléchir. - Oui, en silence
00:49:22 pendant une semaine. - En silence, ce qu'on devrait tous faire.
00:49:24 Pour tout vous dire.
00:49:26 Et puis, vous avez eu
00:49:28 un souci de santé, vous nous le raconterez.
00:49:30 Et puis vous avez eu une erreur particulière
00:49:32 puisque vous étiez journaliste à Elle.
00:49:34 Vous avez eu une tentation
00:49:36 de quitter la profession,
00:49:38 d'ouvrir une ferme. - Oui.
00:49:40 - Ça n'a pas marché. Il y a une forme de recherche intérieure
00:49:42 chez vous. Il y a quelque chose qui
00:49:44 aussi est de cette époque,
00:49:46 une recherche peut-être de l'absolu, de quelque chose
00:49:48 qui n'existe pas dans nos vies. - Peut-être,
00:49:50 oui, de sens. Vous avez raison. On est un peu
00:49:52 débordé de mille injonctions
00:49:54 différentes et effectivement, on cherche
00:49:56 quelque chose qui vous tienne,
00:49:58 qui vous enracine peut-être.
00:50:00 Et donc c'était ça, "Toucher terre", mon premier
00:50:02 livre, effectivement. Et j'ai eu
00:50:04 un AVC, pour le dire,
00:50:06 c'est important aussi d'en parler. Il y a une personne sur 5
00:50:08 en France qui peut être victime
00:50:10 d'un AVC et ça touche énormément les femmes.
00:50:12 C'est la première cause de mortalité
00:50:14 avant le cancer du sein. Donc pardon,
00:50:16 j'en profite pour le dire parce qu'on ne le sait pas assez.
00:50:18 Et suite à ça, moi j'ai eu une chance
00:50:20 folle, j'ai tout récupéré assez vite.
00:50:22 Et moi je me suis évidemment
00:50:24 posé énormément de questions
00:50:26 comme quand on, je sais pas,
00:50:28 j'imagine après un tsunami, quand on se dit
00:50:30 "Je suis là", alors que j'aurais pu
00:50:32 pas être là. Et c'est une question qu'on devrait
00:50:34 pas tous les jours se poser, mais quand même
00:50:36 se le dire, c'est extraordinaire d'être là.
00:50:38 Et donc quand vous vous dites ça,
00:50:40 vous vous dites "Mais qu'est-ce que je fais de
00:50:42 cet immense cadeau ?" Et j'avais
00:50:44 besoin d'y réfléchir vraiment,
00:50:46 de me remettre,
00:50:48 de remettre tout à plat comme après un deuil,
00:50:50 je sais pas, une séparation,
00:50:52 ça arrive, je pense que chacun traverse ça dans sa vie.
00:50:54 Et alors je me suis souvenue d'une
00:50:56 grande tante très catholique qui m'avait dit
00:50:58 "Les exercices de Saint-Ignace de Loyola ont changé
00:51:00 ma vie", et moi je ne connaissais pas
00:51:02 Saint-Ignace de Loyola plus que ça,
00:51:04 et donc je me suis inscrite dans
00:51:06 cette retraite jésuite, et je ne savais pas
00:51:08 que c'était en silence, et
00:51:10 ça m'a assez
00:51:12 chamboulée en fait. Ça m'a fait découvrir
00:51:14 une autre façon d'envisager
00:51:16 la vie, et même
00:51:18 la religion, et je pense que c'est un message
00:51:20 universel, c'est pas juste pour les
00:51:22 catholiques. - Alors, c'est pour ça que ce
00:51:24 livre est très touchant, et d'ailleurs on voit bien
00:51:26 comme vous en parlez,
00:51:28 et puis moi je vous connais
00:51:30 depuis très longtemps puisque vous étiez à NCI,
00:51:32 et c'est vrai que ce livre vous ressemble,
00:51:34 c'est-à-dire qu'il est d'abord intelligent,
00:51:36 bien écrit, mais il est aussi sensible,
00:51:38 et puis il y a
00:51:40 chez vous ce désir
00:51:42 peut-être d'aller
00:51:44 au-delà, ou des apparences,
00:51:46 ou de s'interroger sur le sens
00:51:48 à la vie, de ne pas être pris dans
00:51:50 ce tourbillon dans lequel nous sommes parfois
00:51:52 pris, pour peut-être échapper
00:51:54 simplement à la réalité,
00:51:56 ou à notre quotidien, de
00:51:58 pas voir les choses, chacun soit
00:52:00 sa névrose comme il le peut, certains
00:52:02 en travaillant, et d'autres en réfléchissant.
00:52:04 Soumaya
00:52:06 Labidi,
00:52:08 c'est un écho chez vous,
00:52:10 j'avoue à manifestement. - D'ailleurs, une semaine
00:52:12 de silence chez vous, c'est un ouvrage de science-fiction.
00:52:14 - Vous avez mal à sortir,
00:52:16 mais on y a tous pensé.
00:52:18 - Eh bien,
00:52:20 vous avez tort, parce que j'ai lu ce livre,
00:52:22 et vous connaissez
00:52:24 mon amoureuse, et je lui ai dit
00:52:26 "je devrais y aller".
00:52:28 - Ah, ça vous a donné envie ? - Exactement,
00:52:30 je lui ai dit ça, et elle m'a dit
00:52:32 "j'irai avec toi".
00:52:34 - Vous ne tiendrez pas à mon cas.
00:52:36 - Je lui ai dit...
00:52:38 - Non, vous craquez. - Justement, je l'ai lu...
00:52:40 - C'est le deuxième livre. - Mais non, j'ai dit,
00:52:42 justement, c'est une tentation, la tentation de Venise,
00:52:44 et on en va en parler tout à l'heure.
00:52:46 Soumaya Labidi, je vous dis quand même
00:52:48 une information des
00:52:50 dernières nouvelles d'Alsace, qui vient quand même
00:52:52 de tomber, une jeune fille de 13 ans, tabassée
00:52:54 par 4 mineurs,
00:52:56 à Aschenheim, c'est
00:52:58 les DNA qui donnent cela, pour ne pas avoir
00:53:00 respecté le jeûne du Ramadan.
00:53:02 Voilà ce qui s'est passé,
00:53:04 aujourd'hui, c'est une information
00:53:06 des dernières nouvelles d'Alsace. Soumaya,
00:53:08 pardonnez-moi, il est 10h04.
00:53:10 - Un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau
00:53:14 à Romand-sur-Isère, des faits
00:53:16 qui se sont produits hier soir, après
00:53:18 22h, dans le quartier sensible
00:53:20 de la Monnaie, selon Marie-Hélène Thoraval,
00:53:22 maire de la ville et invité de la matinale
00:53:24 CNews, un motif futile
00:53:26 serait à l'origine du drame.
00:53:28 Des syndicats chauffés à blanc, ils
00:53:30 fustigent Stanislas Guerini, ministre
00:53:32 de la fonction publique, qui affirme vouloir
00:53:34 s'attaquer, je cite, "au tabou du
00:53:36 licenciement dans la fonction publique", de quoi
00:53:38 échauder les partenaires sociaux, alors que
00:53:40 débutait hier une concertation
00:53:42 autour d'un vaste projet de
00:53:44 réforme. Et puis, vote
00:53:46 crucial sur la réforme de la politique
00:53:48 migratoire de l'Union européenne,
00:53:50 réforme qui durcit les contrôles des
00:53:52 arrivées aux frontières et met en place un système
00:53:54 de solidarité entre États membres.
00:53:56 Un texte dénoncé par les ONG
00:53:58 et qui alimente tensions et divisions
00:54:00 entre les 27. - Avant de revenir
00:54:02 donc à une semaine de silence,
00:54:04 deux ou trois informations, je voulais vous donner d'abord
00:54:06 la responsabilité pénale des parents.
00:54:08 C'est Robin Reda, qui est député
00:54:10 Renaissance de l'Essonne, qui a interpellé Éric Dupont-Muret
00:54:12 hier lors des questions du gouvernement sur la sévérité
00:54:14 de la justice des mineurs et sur la responsabilité
00:54:16 pénale des parents
00:54:18 en cas de délinquance grave.
00:54:20 Voyez le sujet de Maxime Legay.
00:54:22 C'est une mesure qui revient
00:54:26 avec insistance. La responsabilité
00:54:28 pénale des parents en cas
00:54:30 d'infraction commise par les mineurs.
00:54:32 En droit français,
00:54:34 un article consacre déjà ce principe,
00:54:36 mais dans les faits, il est
00:54:38 rarement mis en œuvre. - Cet article est difficile
00:54:40 à appliquer parce que lorsqu'un
00:54:42 mineur a commis un délit ou un crime
00:54:44 par exemple, encore faut-il démontrer
00:54:46 que c'est en lien de causalité
00:54:48 avec une défaillance parentale.
00:54:50 Ce qui n'est pas certain. Il peut l'avoir
00:54:52 commis pour des raisons autres, l'entourage,
00:54:54 etc. - Après les émeutes
00:54:56 de juin dernier, cette mesure visant
00:54:58 les parents défaillants était revenue au goût du jour.
00:55:00 A ce titre, plus
00:55:02 de 310 condamnations ont été prononcées
00:55:04 en un an, soit une augmentation
00:55:06 de 40% par rapport au
00:55:08 premier trimestre 2023.
00:55:10 Pour l'ancien magistrat Georges Fenech,
00:55:12 cette augmentation est salutaire,
00:55:14 mais c'est toute une batterie de mesures qui doivent
00:55:16 l'accompagner pour véritablement
00:55:18 rayer l'ultra-violence des jeunes.
00:55:20 - Rétablissement des peines planchers,
00:55:22 rétablissement des courtes peines d'emprisonnement,
00:55:24 construction des centres éducatifs fermés,
00:55:26 il n'y en a pas un par département,
00:55:28 mise sous tutelle des prestations
00:55:30 sociales des familles, là, ça aurait
00:55:32 un véritable impact. - Le gouvernement
00:55:34 envisage également d'infliger une amende
00:55:36 comprise entre 100 et 500 euros
00:55:38 à la charge des parents de mineurs
00:55:40 délinquants.
00:55:42 - Bon, est-ce une solution ou pas ? Je vous propose
00:55:44 d'écouter Elisabeth Guédel, qui est notre correspondante
00:55:46 aux Etats-Unis. Et il y a
00:55:48 une affaire de ce type où des parents
00:55:50 ont été condamnés fortement. Écoutez.
00:55:52 - Jennifer
00:55:54 et James Comley sont les premiers parents
00:55:56 aux Etats-Unis à être condamnés de la
00:55:58 prise en ferme pour avoir manqué à leur devoir
00:56:00 de contrôler les actes de leur enfant,
00:56:02 âgé de 15 ans au moment
00:56:04 des faits. Ils avaient été reconnus coupables
00:56:06 d'homicide involontaire lors de leur procès
00:56:08 et respectifs, coupables de ne pas
00:56:10 avoir empêché leur fils Ethan
00:56:12 de tuer quatre de ses camarades
00:56:14 lors de la fusillade la plus meurtrière
00:56:16 de l'histoire du Michigan. Ils ont
00:56:18 choisi d'ignorer les signes
00:56:20 avant-coureurs, avaient estimé les 12 jurés,
00:56:22 des signes comme des dessins
00:56:24 très violents faits par leur fils
00:56:26 le matin même de la fusillade. C'était
00:56:28 en novembre 2021.
00:56:30 Ethan Comley était entré dans son école
00:56:32 avec un pistolet 9 mm offert
00:56:34 quelques jours plus tôt par son père.
00:56:36 Il avait ouvert le feu et tué
00:56:38 quatre élèves, blessés six autres
00:56:40 ainsi qu'un professeur avant
00:56:42 d'être arrêté par la police. Il purge
00:56:44 aujourd'hui une peine de prison à vie.
00:56:46 Cette affaire a été très suivie
00:56:48 par les Américains puisqu'elle soulève la question
00:56:50 de responsabilité parentale
00:56:52 alors que de plus en plus de fusillades
00:56:54 sont provoquées par des
00:56:56 adolescents aux Etats-Unis. Ils ont été
00:56:58 condamnés à entre 10 et 15 ans de prison quand même, les parents.
00:57:00 Vous parliez d'un changement
00:57:02 de logiciel, là, un gros
00:57:04 changement de logiciel, là. Après, ils avaient offert une arme
00:57:06 tout de même deux, trois jours avant, mais
00:57:08 ouais, non, c'est... Ils avaient offert
00:57:10 une arme ? Oui, ils avaient offert une arme.
00:57:12 C'est un sujet sur lequel on ne mettra jamais tout le monde d'accord
00:57:14 car faire une loi générale
00:57:16 qui impose les mêmes peines
00:57:18 à des parents qui, effectivement,
00:57:20 sont complices et quasiment co-auteurs
00:57:22 de la détérioration,
00:57:24 de la dégradation de leurs enfants
00:57:26 mais quand ils sont des témoins
00:57:28 des passés et impuissants,
00:57:30 si vous voulez, par exemple,
00:57:32 on peut comparer une mère
00:57:34 qui élève avec difficulté
00:57:36 matérielle, morale,
00:57:38 psychique, tout ce que vous voulez
00:57:40 les enfants et des parents
00:57:42 qui profitent de ce que leur fils, par exemple,
00:57:44 est, comment dire, impliqué
00:57:46 dans du trafic de stupéfiants.
00:57:48 Ça n'a rigoureusement rien à voir. Il y a des parents qui sont
00:57:50 complices, il y a des parents qui sont des passés.
00:57:52 Trouver... Pondre un texte uniforme
00:57:54 qui les assimile tous... - Mais on parle du principe.
00:57:56 - Oui, mais après c'est...
00:57:58 - Je pense que la démission parentale
00:58:00 peut être objectivée par le droit.
00:58:02 - J'ai bien compris, mais c'est typiquement le sujet
00:58:04 qui ne mettra jamais personne d'accord, puisque la question
00:58:06 est de savoir justement si les parents sont des passés...
00:58:08 - Il n'y a aucun sujet qui met tout le monde d'accord.
00:58:10 - Comment ? - Il n'y a aucun sujet qui met tout le monde d'accord.
00:58:12 - Il y a des critères objectifs de la démission parentale
00:58:14 qui pourraient être définis par le droit.
00:58:16 - Si un enfant ne s'occupe... Si un parent ne s'occupe pas
00:58:18 de son enfant, il y a une certaine objectivité
00:58:20 quand même. Je pense que vous démissionnez
00:58:22 un peu vite sur le fait qu'on ne puisse pas se mettre d'accord
00:58:24 sur des critères objectifs
00:58:26 de démission parentale ou d'encouragement des parents
00:58:28 à commettre des crimes et délits.
00:58:30 Et c'est souvent le cas, pardon, dans les affaires
00:58:32 de délinquance et de terrorisme. Pensons aux parents
00:58:34 de Mohamed Merah qui ont été...
00:58:36 Non mais c'est vrai !
00:58:38 - Les parents de Mohamed Merah ne sont pas
00:58:40 les seuls responsables, au sens... - Non mais ils ont été...
00:58:42 Franchement, le père de Mohamed Merah,
00:58:44 il a été, pour le coup, en partie responsable
00:58:46 de la démission de son fils. - Il faut voir,
00:58:48 ce que je disais simplement, c'est qu'il est difficile de faire
00:58:50 un texte général sur une situation particulière.
00:58:52 - Oui, mais vous l'avez dit. - Je le redis.
00:58:54 - Mais si on pouvait avancer...
00:58:56 - Il y a le principe d'individualisation des pères.
00:58:58 - Oui, voilà.
00:59:00 - C'est le cas de toute loi pénale.
00:59:02 - Philippe, et ensuite,
00:59:04 on apprécie.
00:59:06 Je soumettais ça à votre élection
00:59:08 pour tout vous dire, je pense pas que ce soit
00:59:10 non plus une solution. Dans l'actualité,
00:59:12 il y aura évidemment le projet
00:59:14 de loi sur la fin de vie
00:59:16 qui sera proposé aujourd'hui.
00:59:18 Sur les écrans,
00:59:20 effectivement, il y a également cette idée
00:59:22 que les enfants de moins de 3 ans
00:59:24 ne doivent pas regarder un écran.
00:59:26 Et j'ai envie de dire que c'est quand même le minimum.
00:59:28 - C'est dingue. - C'est dingue qu'on soit obligé
00:59:30 de faire une loi là-dessus. - 3 ans, c'est très
00:59:32 insuffisant. - Oui, d'ailleurs. - Toutes les études
00:59:34 scientifiques vous montrent que ça doit être
00:59:36 beaucoup plus tard que ça. - 50 ans.
00:59:38 - Pardon ? - 50 ans.
00:59:40 - Dans certains cas, oui. Là aussi, je suis pour l'individualisation.
00:59:42 - Il faut le traduire après 75 ans.
00:59:44 - Non, mais...
00:59:46 C'est fou d'imaginer
00:59:48 qu'il faille faire une loi pour que
00:59:50 dans des crèches, les enfants de 3 ans
00:59:52 n'aient pas accès aux écrans.
00:59:54 C'est tellement de bon sens.
00:59:56 - Et vous ne croyez toujours pas que c'est un problème global de civilisation ?
00:59:58 - Si. - On revient au début de notre conversation.
01:00:00 Vous voyez bien quelque chose qui ne va pas. Il y a un dérèglement général.
01:00:02 Il faut agir sur tous les leviers.
01:00:04 - Depuis le dernier débat de loi, ça marche mal. Nous sommes d'accord.
01:00:06 Mais si on pouvait...
01:00:08 - Franchement.
01:00:10 - Mais non, mais j'aime... Vous voyez,
01:00:12 on ne peut pas faire... - Vous ne trouvez pas
01:00:14 que la modernité quand même accélère ?
01:00:16 - Oui, mais on ne peut pas aller contre la modernité.
01:00:18 On ne peut pas supprimer les écrans.
01:00:20 - Bien sûr que si. - Non, c'est compliqué, ça.
01:00:22 - Allez contre les écrans, vous verrez qu'un jour,
01:00:24 ça s'imposera parce que les ravages
01:00:26 sont tels, on en viendra à des mesures
01:00:28 extrêmement autoritaires.
01:00:30 - Mais ça, voilà, c'est des choses
01:00:32 simples, effectivement. - C'est contre la modernité,
01:00:34 oui ou non ? - Bah oui.
01:00:36 - On y viendra. - En tout cas, c'est
01:00:38 contrôlé. Mais vous avez parfaitement raison.
01:00:40 C'est contrôlé, la moderniser. C'est comme si
01:00:42 vous me disiez "on ne roule pas à 250 km/h
01:00:44 sur une autoroute". C'est exactement pareil.
01:00:46 Mais on ne supprime pas la voiture. - Non.
01:00:48 - Je trouve que mon exemple est pas mal.
01:00:50 - Pas mal. C'est au début que vous avez commencé la phrase.
01:00:52 - Exactement. Écoutons cet échange,
01:00:54 par exemple, hier, entre
01:00:56 M. Boyard et Mme Tavneau.
01:00:58 Dans les...
01:01:00 Mme Tavneau, dans les séquences que j'ai remarquées
01:01:02 dans l'actualité, je voulais vous proposer
01:01:04 cela avant de revenir, évidemment,
01:01:06 avec Florence Besson, de parler
01:01:08 de son livre. Voyez cet échange.
01:01:10 - Madame la ministre de l'Éducation nationale,
01:01:12 je n'ose pas y croire.
01:01:14 La semaine dernière, j'ai été contactée par des parents
01:01:16 et des lycéens de la voie professionnelle
01:01:18 partout en France. Tenez-vous bien.
01:01:20 Depuis la rentrée, soit près de 7 mois,
01:01:22 plusieurs centaines de milliers de lycéens
01:01:24 effectuent leur stage sans être payés.
01:01:26 C'était pourtant la grande promesse
01:01:28 du président Macron. Plus de stages
01:01:30 pour les lycéens de la voie professionnelle
01:01:32 et en contrepartie, une rémunération.
01:01:34 Alors, madame la ministre,
01:01:36 voilà ma question. Où est passé le respect ?
01:01:38 Où est passé le respect
01:01:40 quand ces stages sont payés par l'Etat
01:01:42 et non par les entreprises ?
01:01:44 C'est un cadeau pour le patronat qui ne paie rien.
01:01:46 Une arnaque pour les lycéens
01:01:48 qui se retrouvent à travailler.
01:01:50 1 à 5 euros de l'heure,
01:01:52 ce n'est pas de l'enseignement professionnel,
01:01:54 c'est de l'exploitation.
01:01:56 - Oui, nous avons fait avec le président de la République
01:01:58 de la filière professionnelle une filière
01:02:00 d'excellence. Et notamment...
01:02:02 Mais vous allez écouter ma réponse.
01:02:04 Et notamment avec la réforme
01:02:06 de la filière professionnelle qui a pu être
01:02:08 mise en place grâce à cette majorité.
01:02:10 Mais vous voulez parler
01:02:12 d'une arnaque, monsieur Louis Boyard.
01:02:14 Mais l'arnaque ici, c'est qui ?
01:02:16 C'est qui ? Qui osait aussi nous demander des leçons ?
01:02:18 Alors que vous, vous êtes opposé
01:02:20 à la mise en place de cette réforme.
01:02:22 Alors que vous, vous êtes opposé
01:02:24 à la mise en place de cette gratification.
01:02:26 Alors oui, monsieur Louis Boyard,
01:02:28 vous pouvez parler de gratification.
01:02:30 Vous pouvez dire que vous n'osez pas y croire.
01:02:32 Mais moi, je n'ose toujours pas croire
01:02:34 à votre capacité à faire de l'indécence
01:02:36 votre seule compétence.
01:02:38 - Je vous remercie, madame la ministre.
01:02:40 - La parole est à madame Anne-Laure Babaut
01:02:42 pour le groupe démocrate.
01:02:44 - Merci, madame la présidente.
01:02:46 Ma question s'adresse
01:02:48 au ministre délégué...
01:02:50 - Monsieur Boyard !
01:02:52 - Non, non, vous vous taisez.
01:02:54 Autrement, on vous appelle.
01:02:56 C'est l'émissive.
01:02:58 Vous voulez parler de l'émissive,
01:03:00 monsieur Boyard, pendant tout le long
01:03:02 de votre question et vous ne respectez pas
01:03:04 cet émissive.
01:03:06 (Applaudissements)
01:03:08 (Applaudissements)
01:03:10 (Applaudissements)
01:03:12 - La bêtise victorieuse.
01:03:14 - Oui.
01:03:16 Le spectacle de l'abaissement,
01:03:18 ça s'appelle la représentation nationale.
01:03:20 Voilà ce qu'il nous représente.
01:03:22 La bêtise satisfaite de lui-même.
01:03:24 Il est très content de son coup.
01:03:26 Il est applaudi par ses petits copains.
01:03:28 Le niveau monte.
01:03:30 Mais pas à l'Assemblée nationale.
01:03:32 - Le grand rémol à ça, Eric Nolot,
01:03:34 c'est que l'enceinte parlementaire
01:03:36 en France a toujours été le théâtre
01:03:38 d'invectives. On remarque
01:03:40 que dans l'histoire française,
01:03:42 il y a un livre qui s'appelle "Les noms d'oiseaux"
01:03:44 en politique qui montre très bien ça,
01:03:46 notamment au XIXe siècle, où ça fusait
01:03:48 traître, etc.
01:03:50 Sauf qu'aujourd'hui,
01:03:52 c'est un relâchement aussi
01:03:54 vestimentaire, c'est un relâchement de forme.
01:03:56 - C'est la bouffonnerie.
01:03:58 - Il y a à la fois une montée de la violence et un relâchement.
01:04:00 - Il y a un côté dévisoire qu'on n'avait pas
01:04:02 forcément les débats précédents.
01:04:04 - Vous avez le petit tweet de Sandrine Rousseau que je voulais vous montrer
01:04:06 parce que ce tweet est tellement
01:04:08 effrayant là aussi et montre
01:04:10 les hommes politiques ou les femmes politiques
01:04:12 qui nous représentent.
01:04:14 "Le patriarcat va tomber, il vacille
01:04:16 déjà, mais ils se décoreront
01:04:18 tous mutuellement avant."
01:04:20 On se demande parfois si c'est du second
01:04:22 degré ou le Gorafi. Elle a simplement
01:04:24 réagi parce qu'Emmanuel Macron va décorer
01:04:26 Michel Sardou à l'Élysée en juin.
01:04:28 "Le patriarcat va tomber, il vacille
01:04:30 déjà." - Mais c'est drôle.
01:04:32 C'est pas son intention
01:04:34 d'être drôle. - Pour moi, c'est son
01:04:36 résultat. - Oui mais non, vous êtes
01:04:38 tout juste. C'est marrant comme vous êtes
01:04:40 dans le déni des choses. - Non.
01:04:42 Par contre, je trouve le conseiller qui a
01:04:44 dit que Michel Sardou
01:04:46 avait aussi
01:04:48 bien diagnostiqué que
01:04:50 Wellbach le mal-être masculin,
01:04:52 j'avoue que je sais pas où il est allé chercher ça.
01:04:54 - Il a écouté les chansons
01:04:56 de Sardou. Il a écouté les chansons de Sardou.
01:04:58 C'est tout. Et c'est un bon connaisseur.
01:05:00 - Les chansons de Sardou.
01:05:02 - Le vide de solitude, par exemple,
01:05:04 le surveillant... comment dire...
01:05:06 le curé. Ah bon Dieu,
01:05:08 si on était de curés, cette chanson.
01:05:10 - Les femmes des années 80.
01:05:12 - Ah bon Dieu, si l'on était de... - Les femmes des années 80,
01:05:14 c'est pas le mal-être masculin.
01:05:16 - Justement, c'est la...
01:05:18 - Écoutez ce qu'elle a dit Sandrine Rousseau.
01:05:20 - Le rire du sergent. - Oui.
01:05:22 - La folle du régiment. - Écoutez, ça c'est pas vraiment
01:05:24 le mal-être... Bon.
01:05:26 Écoutez, Sandrine,
01:05:28 c'est que je suis arrivé un beau matin
01:05:30 du mois de mai, avec un amal et baigné
01:05:32 que ma mère m'avait fait. Ils m'ont demandé mon métier
01:05:34 et quand, fier de moi, j'ai dit artiste de variété.
01:05:36 - On a commencé avec Verlaine, on finit avec Cardoso.
01:05:38 - Quel beau texte.
01:05:40 - C'est dur. - Sandrine Rousseau.
01:05:42 Sandrine Rousseau.
01:05:44 Tu réalisais ce matin.
01:05:46 - Je voudrais dire que je trouve la décoration méritée
01:05:48 pour Michel Sardou.
01:05:50 - Donc elle est le programme.
01:05:52 - La carrière incroyable qu'il a eue, évidemment,
01:05:54 mérite une récompense.
01:05:56 J'ai pas de doute là-dessus.
01:05:58 Par contre, l'argument qui a été donné
01:06:00 par les conseillers officiels
01:06:02 de l'Elysée, de manière officieuse,
01:06:04 ça a été de dire, il a compris
01:06:06 la crise masculine 30 ans avant.
01:06:08 Pardon.
01:06:10 La crise masculine, c'est vraiment
01:06:12 l'espèce de serpent de mer.
01:06:14 Tous les hommes...
01:06:16 Il y a toujours eu
01:06:18 une crise masculine comme ça
01:06:20 depuis les années 70. On l'entend,
01:06:22 elle revient, la crise de la masculinité.
01:06:24 On sait plus ce qu'est être un homme, etc.
01:06:26 Moi, je vous dis, juge, la question, c'est pas la crise de la masculinité,
01:06:28 c'est comment on fait une société
01:06:30 en supprimant les violences,
01:06:32 comment on fait une société
01:06:34 en vraiment changeant nos rapports
01:06:36 hommes-femmes et faisant en sorte
01:06:38 que nous soyons à égalité.
01:06:40 - Bon, voilà.
01:06:42 - Je trouve qu'elle a raison.
01:06:44 Ça arrive de temps en temps.
01:06:46 - C'est pour ça que c'est le pluralisme, ça s'appelle cette émission.
01:06:48 - Je trouve qu'elle a raison de se provoquer de cette idée
01:06:50 que Michel Sardou a exprimée
01:06:52 la crise de la masculinité.
01:06:54 - Marine Tondelier,
01:06:56 c'est l'instant CNews.
01:06:58 Chaque jour, vous avez quelqu'un qui attaque
01:07:00 CNews. Et Marine Tondelier,
01:07:02 personne ne la connaît au fond,
01:07:04 ou peu de gens la connaissent,
01:07:06 pas plus exactement.
01:07:08 Ce qui est important, c'est de parler de CNews.
01:07:10 Quand on parle de CNews, on parle de toi.
01:07:12 C'est vrai pour Télérama, pour Libération,
01:07:14 pour Mediapart, pour tout le monde. Tu vends du papier
01:07:16 quand tu parles de CNews. Et quand tu es homme politique,
01:07:18 tu parles de CNews, on parle aussi de toi.
01:07:20 Donc Marine Tondelier qui a envie de faire parler d'elle,
01:07:22 elle a parlé de CNews. C'est logique.
01:07:24 - C'est choquant parce que
01:07:26 ce n'est pas n'importe quelle chaîne de télé.
01:07:28 - Oui. - Et ce n'est pas...
01:07:30 Elle ne passe pas n'importe où.
01:07:32 - Vous y allez et ce n'est pas n'importe quelle chaîne de télé ?
01:07:34 - Non, je ne vais pas à CNews depuis très longtemps.
01:07:36 Et personne de mon parti n'y va. Et Marie Toussaint,
01:07:38 encore une preuve que c'est une très bonne
01:07:40 candidate, a refusé de faire le débat
01:07:42 sur CNews. - Et le pluralisme alors ?
01:07:44 - Mais c'est eux qui en sont garants.
01:07:46 Moi, je vais vous dire, j'avais dénoncé
01:07:48 un jour le fait que vous savez quand il y avait ces manifestations
01:07:50 d'extrême droite à visage découvert,
01:07:52 totalement assumées dans Paris
01:07:54 et Darmanin avait dit "c'est très grave, je les interdis".
01:07:56 J'avais dit "tu interdis ça, c'est très bien".
01:07:58 Mais le terreau qui fait ce discours réactionnaire
01:08:00 xénophobe qui tend ce pays,
01:08:02 il vient aussi de cette chaîne de télé.
01:08:04 - Voilà.
01:08:06 C'est intéressant. Et alors le deuxième passage,
01:08:08 maintenant l'argument...
01:08:10 Comment dire ? Evidemment, on parle de
01:08:12 Mme Tondelier, comme on parle de tous les hommes politiques
01:08:14 en fait, et de toutes les femmes politiques.
01:08:16 Mais parlons de ce qui est...
01:08:18 Voyons la deuxième intervention qu'elle a faite tout à l'heure.
01:08:20 - CNews,
01:08:22 ils m'ont pendant
01:08:24 une journée entière, sur chaque tranche
01:08:26 horaire, chaque tranche horaire pendant 24 heures
01:08:28 été consacré à moi,
01:08:30 à m'insulter, à me diffamer,
01:08:32 à me dénigrer. J'ai reçu des menaces de mort à mon domicile
01:08:34 et je suis désolée de vous dire
01:08:36 que ça ne m'arrive pas sur les autres chaînes de radio.
01:08:38 J'étais sur France Inter, ça ne m'arrive pas.
01:08:40 Je suis sur Sud Radio, ça ne m'arrive pas.
01:08:42 - Sur France Inter, il y a moins de risques.
01:08:44 - Non mais il y a des émissions où des fois
01:08:46 on est en confrontation, tout ça, mais non,
01:08:48 en plus CNews, j'y vais même pas. Mais même quand j'y vais pas,
01:08:50 ils font ça. Et donc moi je refuse
01:08:52 de recevoir des menaces de mort par courrier
01:08:54 à mon domicile parce que j'ai dit que j'avais un problème
01:08:56 avec CNews. - Alors, Mme
01:08:58 Tondelier, d'abord si on l'a diffamée, il faut qu'elle porte une plainte.
01:09:00 - Ah oui.
01:09:02 - Il faut qu'elle porte une plainte. Elle n'a pas porté plainte, manifestement,
01:09:04 ni contre la chaîne, ni contre moi. Parce que
01:09:06 les mots ont un sens. De la même manière,
01:09:08 effectivement, lorsque Mme Tondelier parle de moi,
01:09:10 elle parle aussi des menaces de mort. Vous voyez, on peut jouer
01:09:12 à ce jeu-là. Bon, en revanche, elle peut venir
01:09:14 sur notre plateau, elle sera la bienvenue.
01:09:16 Et quand elle dit que personne de son parti
01:09:18 ne vient sur notre plateau, c'est pas vrai,
01:09:20 puisque nous avons reçu l'autre jour
01:09:22 une personne qui est venue ce matin
01:09:24 et qui d'ailleurs ne s'en porte pas plus mal, manifestement.
01:09:26 Mais elle peut venir, Mme Tondelier,
01:09:28 elle peut venir même en tête à tête si elle veut.
01:09:30 - Vous venez de lui donner presque autant de paroles
01:09:32 qu'à Asselineau. - Non mais si elle peut venir,
01:09:34 si elle a... Voilà, elle peut venir,
01:09:36 elle peut venir si elle le souhaite,
01:09:38 elle peut venir si elle le souhaite, on lui posera des questions,
01:09:40 moi je lui poserai des questions, dans les conditions
01:09:42 qu'elle souhaite. Donc je ne peux pas vous dire mieux
01:09:44 si vous ne soyez pas là, que vous ne soyez pas là,
01:09:46 etc. Et elle sera la bienvenue au nom
01:09:48 du pluralisme et évidemment de
01:09:50 l'échange. Une semaine
01:09:52 de silence.
01:09:54 - Ça ferait du bien à beaucoup de gens.
01:09:56 - On irait tous une semaine
01:09:58 de silence, ça, ça serait bien.
01:10:00 C'est vrai que c'est sensible, c'est vrai que c'est
01:10:02 touchant et je pense qu'il y a beaucoup de gens qui vont
01:10:04 aimer ce livre, parce que
01:10:06 ils vont se reconnaître dans votre
01:10:08 chemin. Bon, d'abord
01:10:10 on revient peut-être sur cet AVC.
01:10:12 - Oui. - Même vous dites
01:10:14 "je n'ose pas prononcer le nom". Là vous l'avez
01:10:16 prononcé plus facilement, d'une certaine manière
01:10:18 que vous ne l'écrivez. - Oui parce que ça fait
01:10:20 un an et demi maintenant, donc ça va un peu mieux.
01:10:22 Enfin ça va mieux, mais...
01:10:24 - Vous pensez d'abord qu'il y a un
01:10:26 rapport psychologique ? - Bien sûr, bien sûr.
01:10:28 Au début mon neurologue m'a dit "pas du tout"
01:10:30 et les médecins vous disent "non, c'est parce que j'avais
01:10:32 un problème au coeur, mais qui est un problème que beaucoup de gens
01:10:34 ont sans vouloir alarmer les gens".
01:10:36 Et en fait, ensuite je suis
01:10:38 revenue le voir en lui disant "mais non, je sais que c'est
01:10:40 le stress, parce que à l'hôpital, j'ai passé
01:10:42 pas mal de temps à l'hôpital et j'étais
01:10:44 avec d'autres femmes qui étaient très stressées
01:10:46 et pourtant ma vie n'est pas... je suis pas
01:10:48 à la tête de... je brasse pas des milliards
01:10:50 mais je pense qu'on est tous dans une société
01:10:52 extrêmement stressante". - Oui mais vous vous posez
01:10:54 plus de questions peut-être que d'autres ?
01:10:56 - Oh, je crois pas vraiment, je crois que tout le monde
01:10:58 se pose beaucoup de questions, mais comme vous le disiez tout à l'heure
01:11:00 il y a plein de gens qui se noient en essayant de faire semblant
01:11:02 de pas les entendre, mais ils les ont quand même et c'est
01:11:04 le même effet finalement qui se passe.
01:11:06 Et bref, tout ça pour dire que
01:11:08 quand je suis retournée voir mon neurologue récemment
01:11:10 il m'a dit "vous avez raison, il y a une étude américaine
01:11:12 qui a dit qu'il y a 20% au moins des AVC qui sont
01:11:14 dus au stress". Et j'avais
01:11:16 vu un psychiatre aussi, parce qu'il y a beaucoup de gens qui font des dépressions
01:11:18 moi j'ai eu la chance d'être épargnée par ça
01:11:20 mais qu'il m'avait dit "c'est souvent un choc
01:11:22 psychologique". Et je suis contente qu'on
01:11:24 lie de plus en plus
01:11:26 la maladie au mental, évidemment
01:11:28 que tout est lié et qu'il faut arrêter cette espèce
01:11:30 de dichotomie débile.
01:11:32 - Donc après
01:11:34 vous avez
01:11:36 quitté la ferme à ce moment-là ?
01:11:38 - Non, j'étais justement entre
01:11:40 deux vies, je travaillais en même temps au magazine Elle
01:11:42 et en même temps j'essayais de monter ma ferme
01:11:44 j'étais entre Bayonne et Paris
01:11:46 j'essayais de faire
01:11:48 beaucoup de choses. - Et peut-être des éléments de vie personnelle
01:11:50 aussi ? - Oui, bien sûr, donc j'ai pas forcément
01:11:52 mais bien sûr, beaucoup d'éléments
01:11:54 différents qui font qu'à un moment
01:11:56 juste au moment où je me suis dit
01:11:58 "ah ben je vais m'arrêter un peu"
01:12:00 et ben pouf, j'ai brusquement perdu
01:12:02 la moitié de mon corps
01:12:04 heureusement pas trop longtemps
01:12:06 et avec ma main gauche qui marchait encore
01:12:08 j'ai appelé mon frère
01:12:10 et voilà
01:12:12 et maintenant ça va bien. - Et avec une peur
01:12:14 XXL évidemment de ce moment-là ? - Avec une peur
01:12:16 dingue parce que c'est à l'intérieur de vous
01:12:18 comme les gens qui ont
01:12:20 énormément de gens
01:12:22 c'est pas comparable, les gens qui ont un cancer
01:12:24 quelque chose qui est à l'intérieur de vous
01:12:26 donc c'est très effrayant
01:12:28 mais maintenant, franchement
01:12:30 mon livre est pas trop là-dessus
01:12:32 il est sur comment on renaît justement
01:12:34 et comment
01:12:36 moi ça m'a permis, franchement c'est aussi
01:12:38 d'ailleurs c'est Fabien Tonnetier
01:12:40 qui m'avait dit ça
01:12:42 ça peut aussi être un talisman
01:12:44 les drames, on peut aussi les transformer
01:12:46 et moi c'est ce que j'ai essayé de faire
01:12:48 ce livre quand les gens le lisent apparemment
01:12:50 ça leur fait du bien, donc je suis contente
01:12:52 évidemment pas de ce qui m'est arrivé
01:12:54 mais que ça puisse provoquer ça au final
01:12:56 - Et vous avez parlé de Fabien Antonieté
01:12:58 que vous connaissez bien, qui est un de vos amis
01:13:00 et puis vous connaissez bien également son épouse
01:13:02 Nathalie qui est journaliste à Elle
01:13:04 et avec laquelle vous travaillez
01:13:06 pour que les choses soient tout à fait transparentes
01:13:08 alors sur le... bon ce qui est vraiment
01:13:10 intéressant, vous dites
01:13:12 vous entrez, vous allez faire lundi, mardi, mercredi
01:13:14 dans cet
01:13:16 espace-là où on réfléchit
01:13:18 où on ne parle pas, tout à l'heure ils ont dit qu'on n'avait
01:13:20 rien à prouver, que Dieu nous aime complètement
01:13:22 c'est la première leçon
01:13:24 on en aura tous les jours trois
01:13:26 pendant une demi-heure, le reste du temps
01:13:28 on est libre, c'est dingo
01:13:30 le reste du temps on est invité
01:13:32 à se promener et se baigner
01:13:34 en laissant Dieu venir
01:13:36 dans nos pensées
01:13:38 - Et bien ça, en fait, on est nombreux
01:13:40 je pense avoir une éducation vaguement catholique
01:13:42 même si moi je n'allais pas à la messe
01:13:44 quand j'étais petite, mais j'ai l'impression
01:13:46 que ce qui m'a été donné
01:13:48 était quelque chose d'extrêmement mortifère
01:13:50 de "on est pécheur, on est mauvais"
01:13:52 etc. "il faut toujours s'améliorer"
01:13:54 qui correspond
01:13:56 pas si paradoxalement que ça, mais à notre société
01:13:58 d'ultra-consommation
01:14:00 "il faut toujours faire mieux, il faut toujours être plus fort"
01:14:02 comme si on était tous des frigidaires qui devaient avoir
01:14:04 toutes les options, et en fait
01:14:06 là, j'ai découvert un vrai
01:14:08 renversement, d'ailleurs le prêtre à la fin me le dit
01:14:10 il me dit "mais il y a deux façons de voir la religion
01:14:12 soit de façon totalement
01:14:14 idolâtre, dit-il, où on s'imagine
01:14:16 que si on agit très très bien, Dieu va
01:14:18 nous aimer, alors c'est même comme si nous
01:14:20 on manigançait un peu avec lui
01:14:22 soit une autre façon où tout nous vient
01:14:24 de Dieu, quoi qu'on fasse
01:14:26 et alors du coup tout ce qu'on a à faire
01:14:28 c'est être le mieux possible, le mieux
01:14:30 dans sa vie, dans sa
01:14:32 voilà, moi je compare ça avec
01:14:34 la permaculture un petit peu, puisque vous voulez
01:14:36 pas parler d'environnement, mais quand même c'est important
01:14:38 pardon, mais juste pour dire que
01:14:40 effectivement si on est dans les bonnes
01:14:42 conditions, c'est tout ce qu'on attend, nous c'est là
01:14:44 qu'on donne les meilleurs fruits, en réalité pas en
01:14:46 ce... - J'ai appelé mon amoureux ce matin
01:14:48 pour lui dire que vraiment cette fois c'est sûr, c'est 5
01:14:50 prochaines qu'au jour, je ne l'appellerai plus, ni lui
01:14:52 ni personne. Bah, tu m'appelles si
01:14:54 t'as un souci de notre côté
01:14:56 tu sais, il va pas se passer des choses folles
01:14:58 en 5 jours. Ok, c'est pas grand chose mon truc en fait
01:15:00 c'est juste revenir aux années 80
01:15:02 n'empêche, j'ai l'impression d'être en cure
01:15:04 de désintoxication, tellement c'est dur
01:15:06 de ne plus parler, mais c'est vrai
01:15:08 qu'on est avec soi, dans ses pensées
01:15:10 et en fait, l'expérience
01:15:12 que vous vivez, je sais pas si
01:15:14 vous êtes resté 5 jours avec vous-même
01:15:16 sans parler depuis que vous êtes né
01:15:18 les uns les autres
01:15:20 personne ne fait ça, ou très peu de gens le font
01:15:22 et en même temps on a la tentation de le faire
01:15:24 - Mais ce qui est fort c'est de le faire, on peut le faire
01:15:26 tout seul, il y a tellement de gens seuls dans notre société
01:15:28 mais ce qui est fort c'est de le faire au milieu
01:15:30 des autres, c'est ça qui est dingue
01:15:32 parce qu'en fait, moi je suis
01:15:34 journaliste comme vous, on a envie de parler tout le temps
01:15:36 de poser des questions et même c'est plutôt...
01:15:38 moi je croyais que c'était généreux
01:15:40 mais en réalité ça laisse l'autre dans une grande liberté
01:15:42 c'est très respectueux
01:15:44 et hier je lisais une phrase de Bukowski qui dit
01:15:46 "il n'y a que les fous et les solitaires
01:15:48 qui peuvent être eux-mêmes" et c'est vrai
01:15:50 parce que quand vous êtes seul, vous avez rien à...
01:15:52 en fait vous sortez du plaire
01:15:54 c'est exactement ça, c'est-à-dire que
01:15:56 bon, je dis Dieu mais c'est...
01:15:58 voilà, on l'a vu si vous voulez
01:16:00 on vous demande juste d'être heureux, d'être vous
01:16:02 et de sortir du plaire
01:16:04 et il me semble qu'on est dans une société, surtout pour les femmes
01:16:06 peut-être que je me trompe, mais il me semble
01:16:08 on nous impose cette injonction comme ça
01:16:10 de toujours plaire, toujours convenir
01:16:12 c'est abominable quand vous y pensez
01:16:14 enfin je sais pas moi...
01:16:16 - Vous avez là, vous vous rendez compte d'une expérience, mais est-ce qu'il y a eu différentes faces
01:16:18 pendant cette semaine ? - Ah mais totalement, oui oui
01:16:20 - La première phase où vraiment vous résistez
01:16:22 - Ah non mais bien sûr - C'est radicalement différent
01:16:24 de la vie que vous meniez, puis une phase d'acceptation
01:16:26 et peut-être une phase d'abandon peut-être
01:16:28 - Le premier soir j'ai même regardé Netflix pour tout vous dire
01:16:30 tellement j'étais pas du tout dedans
01:16:32 et je me disais "mais qu'est-ce que je fais ?"
01:16:34 - Il peut regarder MyKanal pour le cas
01:16:36 - Oui je suis désolée, je suis désolée
01:16:38 - C'est mon travail préféré - Excusez-moi
01:16:40 mais donc voilà j'étais là
01:16:42 tout le monde avec sa soupe comme ça en silence
01:16:44 - Le silence c'est absolu pendant les repas y compris
01:16:46 - Oui, avec juste une cantate de pâtes
01:16:48 - Le sel, enfin pardon
01:16:50 - Le sel - Le silence absolu
01:16:52 - Absolu, ah non pas "smoil sel" non c'est genre
01:16:54 comme ça, vous voyez c'est
01:16:56 très agréable, au début pas tellement
01:16:58 et après
01:17:00 effectivement on rentre dedans, on rentre dedans
01:17:02 je dis comme dans un bain un petit peu et puis après
01:17:04 ça devient
01:17:06 ça devient d'une puissance folle parce qu'en réalité
01:17:08 effectivement on avait très peu de cours
01:17:10 3 fois par jour une demi-heure, on rencontrait
01:17:12 un accompagnant comme ça pendant
01:17:14 une heure l'après-midi
01:17:16 et c'était un peu, on fait que prier
01:17:18 profiter de la nature parce que c'était dans le golfe du Morbihan
01:17:20 qui est un endroit absolument sublime
01:17:22 et je pense aussi que c'était un écrin qui permettait
01:17:24 d'entendre - Mais on peut y aller tous là
01:17:26 - On peut tous y aller - Il y a combien de
01:17:28 on appelle ça des cellules j'imagine
01:17:30 - Oui j'étais dans une petite cellule, ah non j'étais pas dans un dortoir
01:17:32 non non on est dans une cellule comme un moine
01:17:34 avec un petit lit, c'est le paradis
01:17:36 ça non je pense que plein de gens rêvent de ça non ?
01:17:38 - Ah bah oui d'être dans une cellule avec un moine ça c'est
01:17:40 - Non non mais je veux dire
01:17:42 vous savez juste
01:17:44 3 habits et rien à prouver
01:17:46 enfin voilà vraiment la simplicité
01:17:48 un tilleul en face de vous, la mer
01:17:50 au loin et donc c'était
01:17:52 un écrin qui vous permet d'entendre
01:17:54 ces paroles quand même parce que ça parle quand même
01:17:56 de Jésus mais ces paroles
01:17:58 folles complètement révolutionnaires
01:18:00 et qui vous rendent hyper heureux en réalité
01:18:02 et moi j'ai essayé avec celui-là de
01:18:04 ouais de reproduire un peu cet écrin
01:18:06 pour le refaire parce que
01:18:08 des phrases qu'on a trop entendues on les entend plus en réalité
01:18:10 - Et je repense à tous ceux qui sont venus
01:18:12 boire à l'hôpital, une chambre led, du moisi
01:18:14 sur un mur et le néon cassé, vu sur
01:18:16 le périphérique, pas un arbre, rien du
01:18:18 plastique mais eux ils venaient, la famille, les amis
01:18:20 d'un coup tout de suite il y a eu ce grand défilé
01:18:22 d'amour, moi j'étais cloué au lit
01:18:24 pâle, la tête en chiffon, je pouvais
01:18:26 rien donner, rien rendre, je ne pouvais même pas
01:18:28 faire rire, ils étaient là
01:18:30 quand même, ça me paraissait fou, parfois
01:18:32 je faisais semblant de dormir juste pour ouvrir les paupières
01:18:34 et les voir assis tout près
01:18:36 de moi plongé dans leur magazine
01:18:38 ça faisait comme un Noël. Moi j'ai trouvé ce livre
01:18:40 vraiment très touchant et
01:18:42 très sensible
01:18:44 alors très bien écrit, je ne sais pas si vous avez écrit ça
01:18:46 d'un geste ou si vous avez beaucoup travaillé
01:18:48 - Un peu d'un coup, non, enfin moi j'ai écrit
01:18:50 d'un coup et après je refais, je refais, je refais
01:18:52 comme ça et j'avais un carnet bien sûr
01:18:54 que je tenais sur place mais
01:18:56 ce n'était pas du tout dans l'intention d'écrire ce livre
01:18:58 - Est-ce que vous avez été tenté de ne pas sortir ?
01:19:00 - De ne pas sortir ? - De prolonger l'expérience ?
01:19:02 - Ah, pas du tout !
01:19:04 - Ou alors dans un autre cadre qui vous aurait accepté ?
01:19:06 - Non, pas du tout parce qu'à la fin
01:19:08 donc j'ai vu ce prêtre
01:19:10 parce que moi je
01:19:12 pensais quand quelque chose de
01:19:14 terrible vous arrive comme ça, à un moment
01:19:16 très prétentieusement je me suis prise pour Jonas
01:19:18 je me suis dit "bon t'es punie, on attend quelque chose
01:19:20 de toi" et le prêtre m'a dit
01:19:22 "pas du tout Jonas, l'histoire de Jonas qui est dans la baleine
01:19:24 je pense que tout le monde la connaît un petit peu
01:19:26 au contraire c'est Dieu qui va vous chercher
01:19:28 tout le temps et qui n'abdique jamais"
01:19:30 et alors ça, ça m'a plutôt donné envie
01:19:32 de, forte de tout ce que j'avais reçu
01:19:34 de le partager
01:19:36 c'est ça je vous dis, c'est vraiment une nouvelle façon
01:19:38 d'envisager la vie que je voulais
01:19:40 faire partager
01:19:42 - Vous y êtes retournée ?
01:19:44 - Alors j'ai écrit bien sûr, je leur ai écrit avant de
01:19:46 sortir le livre et ils m'ont dit
01:19:48 que j'étais la bienvenue, j'espère que je suis toujours
01:19:50 je leur ai envoyé le livre - Vous avez envie d'y retourner ?
01:19:52 - J'ai très envie d'y retourner - Ah oui, vous avez envie d'y retourner ?
01:19:54 - Ah mais je voudrais y aller tous les ans
01:19:56 ça fait un bien fou, mais fou
01:19:58 ça m'a réconciliée
01:20:00 et puis c'est, en fait moi je pense
01:20:02 qu'on est tellement coupé de la nature
01:20:04 tous que
01:20:06 c'est encore plus stressant si vous allez
01:20:08 vous balader une demi-heure en forêt, vous savez
01:20:10 c'est bon pour votre immunité
01:20:12 et je pense que ça vous rend aussi humbles
01:20:14 et ça vous apaise énormément
01:20:16 vous êtes tout petit dans une société tellement
01:20:18 américanisée, on nous demande tous d'être superman
01:20:20 ça fait du bien d'être tout petit
01:20:22 nul, tout petit, émerveillé
01:20:24 et ça c'est le plus beau qu'on puisse
01:20:26 recevoir me semble-t-il - Je suis d'accord
01:20:28 avec vous, vivre en pensant qu'on va mourir
01:20:30 il y en a qui disent que c'est sage, mais est-ce qu'on
01:20:32 se lance dans une histoire d'amour en imaginant
01:20:34 l'engueulade, la caresse qui ne fait plus rien
01:20:36 les jalousies ? Est-ce qu'on part sur
01:20:38 une plage en Thaïlande avec en tête
01:20:40 le projet retour en RER depuis l'aéroport ?
01:20:42 Je me souviens
01:20:44 de mon grand-oncle - Ah je me souviens
01:20:46 de mon grand-oncle, je continue
01:20:48 mon grand-oncle c'était un homme assez
01:20:50 extraordinaire, il était
01:20:52 polytechnicien le pauvre, donc il avait dû
01:20:54 en 38 se battre contre... Non je dis
01:20:56 le pauvre parce que du coup militaire il avait dû
01:20:58 monter dans... Il avait eu 15 heures
01:21:00 d'apprentissage de vol et puis s'est retrouvé
01:21:02 à aller se battre contre les Allemands, bref
01:21:04 toujours est-il que cet homme qui avait été touché
01:21:06 qui était un grand brûlé de guerre
01:21:08 a vécu jusqu'à 98 ans avec ce visage
01:21:10 ravagé depuis ses 22 ans
01:21:14 et tous les jours il se levait, il mettait
01:21:16 son costume 3 pièces et il regardait
01:21:18 la télé en hurlant sur Sarkozy
01:21:20 qu'il ne trouvait pas assez bien, mais je...
01:21:22 Voilà, pour lui
01:21:24 c'était juste être là
01:21:26 présent et
01:21:28 effectivement je le dis c'est plus beau
01:21:30 de penser à la naissance et de se dire
01:21:32 "Bah aujourd'hui il faut que je sois présente, je suis
01:21:34 en vie, bon sang on est là, c'est quand même extraordinaire
01:21:36 il vaut mieux raisonner comme ça que de se dire
01:21:38 "Oh là là qu'est-ce que je vais laisser quand je serai... Vous voyez
01:21:40 ce que je... - Ah bah je vois complètement ce que vous
01:21:42 dites et en fait
01:21:44 c'est toujours la même chose, la vie professionnelle elle est souvent
01:21:46 en fait pour les combattants, pour les durs
01:21:48 parfois pour les méchants
01:21:50 - Je crois pas à ça
01:21:52 - Ah, t'en es peur, et la vie politique
01:21:54 - La vie politique en ce moment
01:21:56 - La vie des affaires, la vie des... Bon et souvent
01:21:58 il faut se battre et les gens parfois
01:22:00 qui sont plus sensibles et ont du
01:22:02 plus fragile, non d'ailleurs c'est pas parce qu'on est
01:22:04 sensible qu'on est fragile, bah ces gens-là
01:22:06 peuvent avoir un rapport au monde
01:22:08 différent parce qu'ils ont pas envie de donner les coups
01:22:10 qu'ils reçoivent, ils ont pas envie d'être dans...
01:22:12 - Mais je crois que d'abord 1) je crois que c'est
01:22:14 eux qui ont raison et 2) je crois
01:22:16 que vous avez peut-être raison sur la politique
01:22:18 effectivement c'est des gens un peu comme ça
01:22:20 mais que c'est dommage parce que vous critiquez d'ailleurs
01:22:22 tout, enfin on voit avec quel résultat
01:22:24 - Mais c'est vrai dans tous les milieux, c'est vrai dans les milieux artistiques
01:22:26 - Non regardez, les artisans, les artistes, les artisans
01:22:28 les agriculteurs, puisque moi
01:22:30 j'ai passé un brevet agricole, c'est des gens
01:22:32 passionnés, très sensibles, moi j'ai
01:22:34 des amis qui ont arrêté d'être éleveurs par exemple
01:22:36 parce que ça les faisait pleurer de continuer
01:22:38 à envoyer leur vache à l'abattoir, vous avez
01:22:40 il y a plein, je pense qu'on est tous au contraire extrêmement
01:22:42 sensibles et dans une société qui nous fait croire qu'on...
01:22:44 - Ah on l'est pas tous
01:22:46 - Vous croyez pas ?
01:22:48 - Florence prévenez vos
01:22:50 amis d'une prochaine visite parce que je sens
01:22:52 des fragilités, des vulgarités, des exclamations
01:22:54 à mot couvert - Mais ça me fait plaisir
01:22:56 - Mais non mais je pense Florence que tout le monde
01:22:58 n'est pas sensible comme vous
01:23:00 et tout le monde n'a pas cette empathie
01:23:02 que vous pouvez avoir, ce
01:23:04 rapport aux autres que vous pouvez avoir
01:23:06 il y a des gens qui hélas
01:23:08 ne sont pas aussi bienveillants tout simplement
01:23:10 ou à l'écoute, que sais-je
01:23:12 je sais pas trouver les termes
01:23:14 - Est-ce que je peux vous... j'ai appris là-bas
01:23:16 une nouvelle définition du mot péché
01:23:18 je sais pas si vous vous souvenez
01:23:20 mais en fait péché en hébreu, on vous dit
01:23:22 péché c'est mentir, en hébreu
01:23:24 ça veut dire manquer sa cible, c'est quand
01:23:26 vous êtes à côté de ce que vous devriez être
01:23:28 et en fait je pense que c'est ça qui rend
01:23:30 les gens un peu amers, durs, c'est parce qu'ils
01:23:32 sont pas justement dans leur... - C'est une belle définition
01:23:34 - Je trouve que c'est beaucoup plus beau que...
01:23:36 - Eh ben vous nous aurez proposé
01:23:38 un peu de réflexion sur nous-mêmes aujourd'hui
01:23:40 et je vous en ségurerai - Merci beaucoup de m'avoir reçu
01:23:42 - Et chacun qui nous écoute peut se dire
01:23:44 est-ce que j'ai péché
01:23:46 est-ce que j'ai manqué ma cible
01:23:48 ou pas. Je salue Alain Kézac
01:23:50 qui nous écoute et
01:23:52 qui... comment dire
01:23:54 je le salue parce que ce soir
01:23:56 il sera dans sa télévision pour le Paris Saint-Germain
01:23:58 et puis comme je l'aime beaucoup
01:24:00 il m'envoie
01:24:02 un message et manifestement il n'est pas
01:24:04 forcément d'accord avec notre
01:24:06 avec ce que nous avons dit ce matin
01:24:08 mais c'est la vie, c'est la vie bien
01:24:10 évidemment et on le salue en tout cas et
01:24:12 on lui envoie toute notre tendresse
01:24:14 Benoît Bouteille
01:24:16 était là ce matin
01:24:18 Mathieu Sébille Prolat était à la réalisation
01:24:20 Guillaume était à la vision, merci à Guillaume
01:24:22 Marceau qui était au son, Marine Lanson
01:24:24 Benoît Bouteille était avec nous, toutes ces émissions
01:24:26 sont retrouvées sur cnews.fr et puis je rappelle
01:24:28 vraiment ce bouquin parce que vraiment une semaine de
01:24:30 silence, c'est un livre
01:24:32 oui, important
01:24:34 parce qu'il vous permet de réfléchir
01:24:36 c'est une jeune femme
01:24:38 Florence Besson, Flammarion
01:24:40 qui raconte son expérience
01:24:42 et cette expérience j'en suis sûr vous
01:24:44 touchera. Merci beaucoup
01:24:46 Donnez nous quand même cette adresse
01:24:48 dans le Morbihan
01:24:50 C'est au centre spirituel de Penboc
01:24:52 de Penboc, c'est à Aradon dans le golfe du Morbihan
01:24:54 c'est magnifique. Ben je pense que
01:24:56 ce centre va recevoir beaucoup d'appels
01:24:58 Monsieur Guibert a déjà réservé
01:25:00 pour le mois de juillet. La définition du péché
01:25:02 me touche beaucoup. Oui.
01:25:04 J'ai toujours rejeté la notion qu'une
01:25:06 paix guérisatrice. Bien sûr.
01:25:08 Mais bien sûr. Celle-ci est beaucoup plus
01:25:10 intéressante. Exactement.
01:25:12 C'est métaphysique. Exactement.
01:25:14 Ça fait toute la différence. J'allais le dire.
01:25:16 Moins bien certainement.
01:25:18 Moins bien évidemment mais j'allais le dire.
01:25:20 Merci beaucoup Florence.
01:25:22 Merci à vous. Silence.
01:25:24 On ne tourne pas mais silence
01:25:26 c'est Jean-Marc Morronini dans une seconde.
01:25:28 -Sous-titrage Société Radio-Canada