• il y a 9 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin sur l'heure des pros, sur CNews et sur Europe 1.
00:00:06 À l'école, la sélection a vécu depuis 50 ans comme un scandale, comme une brutalité.
00:00:12 Pierre Bourdieu et ses amis ont chassé la culture générale des classes au nom de l'idéologie.
00:00:18 Elle était facteur d'inégalité.
00:00:21 Les enfants de bourgeois étaient favorisés au regard des familles où les livres, la musique classique, le théâtre, etc. étaient absents.
00:00:28 Le constat de Bourdieu était et reste vrai.
00:00:32 Mais l'école est précisément faite pour réparer cette différence.
00:00:36 La gauche avant Bourdieu vantait la méritocratie.
00:00:40 Aujourd'hui, elle préfère que tout le monde ait le bac au nom de l'égalité,
00:00:44 vertu que le pédagogisme, les syndicats ou les professeurs ont dévoyé.
00:00:49 Pas tous bien sûr, mais la tendance de fond est là.
00:00:53 Gabrielle Attal veut changer tout ça, la bataille sera rude.
00:00:56 L'autorité, le savoir, la sélection sont devenus des marqueurs de droite
00:01:01 pour le wokisme qui lave les cerveaux jusqu'à refuser l'idée d'une tenue correcte à l'école.
00:01:08 Non, on ne vient pas en jogging au collège ou au lycée.
00:01:12 Oui, un peu de verticalité ne fait pas de mal à cette école de la République.
00:01:17 Hier, pilier de la gauche comme source d'émancipation,
00:01:21 et aujourd'hui abandonnée au nom de l'idéologie.
00:01:25 La Fonrance traverse une crise intellectuelle, culturelle, existentielle depuis 50 ans.
00:01:31 Puisse-t-elle sortir de cet impasse avec une nouvelle génération d'hommes et de femmes politiques ?
00:01:37 De Gabrielle Attal à Jordane Bardella.
00:01:40 Il est 9h, Chana Lusso.
00:01:43 (Générique)
00:01:54 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:56 On pourrait connaître le casting du gouvernement Attal dans la journée.
00:01:59 En tout cas, ça n'est pas exclu par l'entourage d'Emmanuel Macron,
00:02:02 le président de la République qui a une nouvelle fois reçu Gabrielle Attal hier soir à l'Elysée.
00:02:07 Grande question, est-ce qu'il y aura des républicains parmi les nouveaux ministres ?
00:02:11 C'est ce que préconise depuis longtemps Jean-François Copé, maire LR de Meaux.
00:02:14 Il souhaite un virage à droite, c'est ce qu'il a dit ce matin sur CNews et Europe.
00:02:18 Il est parti au Premier ministre, mais ça ne peut se faire que si le président veut bien bouger un peu là-dessus.
00:02:24 De les réunir et de leur dire "on va changer notre feuille de route gouvernementale,
00:02:28 on va la faire avec vous, vous allez rentrer dans la majorité
00:02:31 parce que vous y aurez du poids politique, des places, ça ne peut pas être juste du débauchage individuel".
00:02:36 Le pouvoir d'achat, c'est la préoccupation numéro 1 des Français.
00:02:40 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA Europe 1 et JDD et CNews.
00:02:45 Vous êtes 44% à le placer devant la santé, l'insécurité et l'immigration.
00:02:50 Le ministre de l'économie Bruno Le Maire assure que les prix de certains produits alimentaires vont baisser cette année.
00:02:56 Ce à quoi vous ne croyez pas beaucoup, écoutez.
00:02:59 Non, ça monte. Non, je ne pense pas que ça continuera à baisser.
00:03:02 En tout cas, augmenter oui, ça c'est sûr, mais baisser non.
00:03:05 C'est très bien que ça continuera à augmenter, au pire ça va se tasser.
00:03:07 Voilà, ça va peut-être arrêter d'augmenter, mais ça ne baissera pas, ça c'est sûr.
00:03:10 Moi, je n'y crois pas du tout en tout cas.
00:03:12 On regarde surtout le prix au kilo et j'ai l'impression qu'on se fait souvent avoir quoi, de toute façon.
00:03:17 Donald Trump sera un dictateur le premier jour de son retour à la Maison-Blanche.
00:03:23 Ce n'est pas Joe Biden qui dit ça, c'est Donald Trump lui-même, cette nuit sur Fox News.
00:03:27 Après ce jour, pas d'inquiétude, il gouvernera comme il l'a fait de 2017 à 2021, dit-il.
00:03:33 S'il est réélu en novembre prochain, l'ancien président américain veut s'occuper en priorité des questions d'immigration
00:03:40 en expulsant entre autres des millions d'étrangers.
00:03:43 Et puis la fratrie DeLong continue de se déchirer.
00:03:46 Le fils cadet de l'acteur Alain Fabien prend la parole dans Paris Match aujourd'hui en kiosque.
00:03:52 Il explique avoir porté plainte contre sa sœur Anoushka pour abus de faiblesse sur personnes vulnérables.
00:03:57 Alain DeLong serait manipulé par sa fille.
00:03:59 Alain Fabien dénonce une emprise, elle l'a menée par le bout du nez et parvient toujours à ses fins.
00:04:05 Voilà pour l'essentiel de l'actualité, c'est à vous Pascal.
00:04:08 Merci Chanin. Sabrina Medjaber est avec nous, elle est ici, vous la connaissez.
00:04:12 Gérard Carreyrou a choisi son camp pour la campagne électorale, il a pris la cravate de Donald Trump.
00:04:17 Bonjour Olivier Dartigold, Philippe Bilger et Gautier Lebret.
00:04:21 Gautier, on attend évidemment peut-être aujourd'hui ce fameux gouvernement.
00:04:27 - C'est rapide mais bon. - On parlera de l'école peut-être tout à l'heure.
00:04:30 Je voulais qu'on commence cette émission par quelque chose quand même qui m'a choqué.
00:04:33 C'est Anouk Grimberg, disons-le hier, sur le plateau de France 5.
00:04:36 Moi ce qui me choque, vous allez entendre Anouk Grimberg sur l'affaire Depardieu.
00:04:40 Elle dit, elle dit, sur un plateau de télévision, le président de la République a couvert des viols.
00:04:44 Voilà. Et personne n'ose rien dire.
00:04:47 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, des gens prennent la parole, ils sont terrorisés.
00:04:52 Terrorisés à l'idée d'entrer sur ces sujets-là.
00:04:56 Non, il faut quand même dire à Mme Grimberg que le président de la République, en fait, il n'a pas couvert de viols.
00:05:01 Non, ce n'est pas vrai. Quand il a parlé de Gérard Depardieu, il n'a pas couvert de viols.
00:05:05 Il y a eu des instructions qui sont en cours.
00:05:07 Ou alors la présomption d'innocence, elle n'existe plus pour personne.
00:05:11 Moi, je suis choqué de ça et je suis encore plus choqué d'une certaine manière que personne.
00:05:15 Parce que les gens ont tellement la trouille, ils ont tellement la trouille de dire à Mme Grimberg quelque chose.
00:05:20 Alors nous, moi je le dis, je trouve ça choquant ce qu'elle dit.
00:05:23 Écoutons Mme Grimberg, c'était hier soir dans l'émission d'Anne-Élisabeth Lemoyne.
00:05:27 Pour ce qui est du président, c'est juste la honte, quoi.
00:05:32 C'est juste la honte qu'un homme abuse de son pouvoir, comme Depardieu d'ailleurs.
00:05:38 Et c'est deux hommes qui ont abusé de leur pouvoir et qui se sont entendus,
00:05:43 qui se sont téléphonés la veille ou l'avant-veille et qui se sont dit entre abuseurs,
00:05:49 non mais ça va, je te couvre, je te couvre un viol, je te couvre des agressions sexuelles,
00:05:54 je te couvre des choses graves, quoi.
00:05:56 Et que ce président, ce jeune homme, ce jeune homme, quoi,
00:06:01 se permette de balayer d'un revers de main des centaines et des centaines, voire des milliers de femmes
00:06:08 que Depardieu a agressées, c'est honteux, c'est honteux.
00:06:15 Pour ce qui est des tribunes, les tribunes, bon, il s'avère que c'est des gens qu'on peut lire,
00:06:26 qu'on n'a pas lu le document, voilà.
00:06:30 Et ils regrettent quoi d'avoir signé un document écrit par quelqu'un plus ou moins facho ?
00:06:37 Mais il n'y a pas que ça comme problème, quand même.
00:06:41 C'était une apologie de l'impunité.
00:06:46 On ne doit pas laisser faire ça.
00:06:49 On ne doit pas, on ne doit pas, et en plus eux aussi, tous ces artistes,
00:06:53 usent de leur pouvoir pour faire taire un monde qui gronde bellement.
00:07:02 Parce que ce n'est pas des femmes hystériques qui parlent,
00:07:06 ou celles qui n'osent pas parler, ce n'est pas ça qui se passe.
00:07:10 Le monde est en train de se recomposer avec des femmes qui osent dire stop,
00:07:15 ou qui osent dire "je veux une vie égale à toi".
00:07:20 C'est bien ça, on devrait être heureux de ça.
00:07:23 Et le président, il devrait fermer sa gueule.
00:07:26 Il devrait fermer sa gueule quand un monde nouveau se prépare.
00:07:30 Il devrait accompagner ce mouvement-là.
00:07:32 – C'est sidérant en fait.
00:07:34 – C'est scandaleux surtout.
00:07:36 – Philippe Bilger.
00:07:38 – Je n'ai une forme de… Anne-Igrin Baird, ça n'est pas une imbécile,
00:07:45 et souvent je l'ai écoutée avec beaucoup d'attention.
00:07:48 Mais là je déteste déjà cette grossièreté à l'égard du président,
00:07:52 "fermer sa gueule", mais plus généralement ce que vous évoquez dans votre édito,
00:07:57 c'est les méfaits de l'indignation.
00:07:59 C'est-à-dire qu'aujourd'hui l'indignation prend le pas sur la réflexion
00:08:04 et la compunction du plateau autour d'elle favorise cette sorte d'indignation complètement oblue.
00:08:13 – Ce qu'elle dit est… enfin je ne sais pas, ce qu'elle dit est simplement fou.
00:08:17 De dire qu'Emmanuel Macron a couvert des viols.
00:08:20 Enfin vous vous rendez compte là ?
00:08:22 Ou les mots n'ont plus de sens,
00:08:25 et il y a des journalistes en face qui n'osent même…
00:08:28 – Ça ne sert à rien.
00:08:29 – Mais ce n'est pas que ça ne sert à rien s'ils ont peur.
00:08:32 Oui.
00:08:33 – Vous pensez vraiment…
00:08:34 – Mais à votre avis, ils ont peur de passer pour être du mauvais côté.
00:08:38 C'est-à-dire que tu peux défendre MeToo, ce qui est mon cas,
00:08:41 et ne pas être d'accord avec Mme Grimberg, ce qui est mon cas.
00:08:44 – Bien sûr.
00:08:45 – Ça s'appelle juste…
00:08:46 – C'est très précisément ce qu'il faudrait dire.
00:08:48 – Bien sûr, c'est ça.
00:08:49 – Parce que c'est une logorée très pénible, avec beaucoup de contre-vérité,
00:08:54 sur un sujet qui lui est sérieux, la violence faite aux femmes sexistes et sexuelles.
00:09:00 Il faudrait que l'un des participants à ce plateau puisse lui dire
00:09:04 "Madame, ce que vous faites là est contre-productif pour le combat que vous sentez porter".
00:09:09 – Mais ça c'est encore autre chose.
00:09:10 – Oui.
00:09:11 – Ce qu'elle dit est faux.
00:09:12 – Il faut distinguer les deux.
00:09:13 – En fait ce qu'elle dit est faux.
00:09:14 – Oui, factuellement.
00:09:15 – C'est factuellement faux.
00:09:16 – Elle qualifie même Emmanuel Macron d'abuseur.
00:09:17 – Non mais c'est…
00:09:18 – Et elle dit autre chose, elle dit des milliers de femmes abusées par Gérard Derrieux.
00:09:23 – On sent que son propos n'est pas maîtrisé, qu'elle est dans un…
00:09:25 – Mais oui mais…
00:09:26 – Mais le verdict du camp du bien, là c'est tout à fait ça.
00:09:29 – C'est tout à fait ça, c'est le verdict du camp du bien.
00:09:32 Il a décidé, alors que la justice elle n'a pas décidé,
00:09:36 le verdict du camp du bien c'est que Depardieu est coupable.
00:09:39 Et toutes celles ou tous ceux qui se mettront quelque part ou quelque peu
00:09:45 à défendre Depardieu au nom de la présomption d'innocence
00:09:49 seront taxés de… effectivement, et c'est ordurier,
00:09:54 mais s'il y avait effectivement des poursuites,
00:09:57 mais le président de la République, d'ailleurs je pense qu'il a peut-être raison sur ce point,
00:10:02 le président de la République ne poursuivra pas,
00:10:04 mais c'est la République qui est insultée.
00:10:07 – Je suis d'accord avec vous.
00:10:08 – Le président de la République, il représente, on peut ne pas être d'accord,
00:10:11 c'est souvent mon cas, mais quand il s'exprime,
00:10:14 et en plus on l'a approuvé sur cette affaire,
00:10:17 on a dit "ben oui Macron, effectivement ne s'est pas joint à la meute".
00:10:21 Il y avait déjà une meute qui s'en est arrivée.
00:10:22 – Tout le monde ne l'a pas approuvée, il conclut principalement avec "Macron".
00:10:26 – Sabrina Medjaber…
00:10:28 – Depardieu avant et des dessins.
00:10:30 – Je précise pour nos amis qui sont auditeurs d'Europe 1
00:10:33 que Philippe Bilger est là, bien sûr, que Gérard Carrérou est là,
00:10:36 que vous avez entendu également Olivier Dardigolle,
00:10:38 et que c'est là, c'est Sabrina Medjaber qui va prendre la parole.
00:10:41 – Oui, c'est-à-dire que cette hypertrophie de l'égo,
00:10:44 elle est affligeante parce qu'elle est calomnieuse,
00:10:47 et ces personnes qui prétendent vouloir faire respecter l'état de droit
00:10:51 à commencer par la présomption d'innocence quand il s'agit des leurs,
00:10:54 vous voyez que parfois il y a des déviances et des propos
00:10:58 qui sont absolument diffamants et abominables.
00:11:02 Enfin, je veux dire, il y a une enquête,
00:11:04 mais Madame Hanoke Greenberg n'est pas un procureur populaire,
00:11:08 encore une fois, pardonnez-moi, mais je remarque que c'est quand même
00:11:11 assez propre au monde des artistes qui a cette propension à s'arranger
00:11:16 et à s'arroger de causes et de victimes qu'elle souhaite défendre.
00:11:20 Elle préfère cette culture artistique, défendre certains bourreaux
00:11:23 et certaines victimes et elle s'arrange en fonction des bourreaux et des victimes.
00:11:27 Je prends un exemple, Ledley, qui a été le producteur des "Misérables",
00:11:31 qui a été condamné, on n'a pas, pardon, entendu toutes ces féministes
00:11:35 de gauche s'élever ou élever la voix contre M. Ledley.
00:11:39 Jo Estar, un chanteur qui apparemment avait tabassé une hôtesse de l'air,
00:11:44 précisément une femme, on ne les a pas non plus entendus élever la voix
00:11:49 contre ces artistes-là.
00:11:52 Donc Gérald Depardieu, c'est la victime expiatoire qui arrange ce néo-féminisme
00:11:58 parce qu'il est l'homme malheureusement hétéronormé, blanc, occidental,
00:12:03 de plus de 50 ans, qui arrange ces féministes de gauche qui, encore une fois,
00:12:07 choisissent leurs victimes et leurs bourreaux.
00:12:09 - Je précise bien sûr que Mme Gréenberg peut-être nous écoute-t-elle d'ailleurs
00:12:13 et moi ce sera avec plaisir que je recevrai...
00:12:16 En fait, j'aimerais que tous ces gens viennent sur notre plateau,
00:12:20 dans un plateau où peut-être y a-t-il la contradiction.
00:12:23 Mais là encore, je lance l'invitation à Mme Gréenberg, je sais qu'elle ne viendra pas.
00:12:28 Parce que si elle était sur le plateau, je lui dirais "Madame Gréenberg,
00:12:31 bien sûr que le combat #MeToo est essentiel, bien sûr que la prise de conscience
00:12:35 est essentielle, bien sûr que tout ce que vous dites peut être juste,
00:12:38 mais factuellement ce que vous dites là est faux.
00:12:41 C'est faux. C'est-à-dire que M. Macron n'a pas couvert de viol.
00:12:45 Il a simplement parlé de la présomption d'innocence.
00:12:49 Il a dit par ailleurs "Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu,
00:12:53 c'est un immense acteur, lui aussi, c'est un génie de son art,
00:12:56 il a fait connaître la France, nos grands auteurs, nos grands personnages
00:12:59 dans le monde entier, il rend fier à la France."
00:13:01 Je précise que Gérard Depardieu est mis en examen dans deux affaires.
00:13:05 Deux affaires qui seront jugées ces prochains mois et instruits ces prochains mois.
00:13:11 - C'est la partie "il rend fier à la France" qui a fait polémique,
00:13:13 c'est la partie "il rend fier à la France" qui a fait polémique.
00:13:16 François Bayrou a dit par exemple il y a quelques heures "il ne rend pas fier à la France".
00:13:19 - Là encore, Mme Grimbert, elle a le droit de dire ça ?
00:13:23 - Bien sûr.
00:13:24 - Je conteste ce qu'elle dit.
00:13:26 Moi ce qui me choque c'est "il a couvert un viol", ni plus ni moins.
00:13:30 C'est cette phrase-là.
00:13:31 - Ou "il est un abuseur".
00:13:32 - Elle parle de personnes qui se sont appelées "elle n'en sait rien",
00:13:37 donc elle écrit sa propre...
00:13:40 - C'est ça qu'a dit la presse, le coup de téléphone.
00:13:42 - Non, non, non, elle n'a pas pu la presse.
00:13:43 C'est France Info qui a sorti l'information.
00:13:45 - Oui, mais je crois que c'est vrai.
00:13:47 - Oui, mais ça n'a pas été démenti par l'Elysée, ça aurait été démenti.
00:13:49 - Mais sauf que la conversation, vous ne la connaissez pas,
00:13:52 vous ne savez pas ce qu'elles se sont dites.
00:13:54 - Ah non, ce n'est pas ce qu'elles se sont dites.
00:13:55 - Donc où tout le monde dit n'importe quoi,
00:13:57 où elle extrapole sur une conversation puisqu'elle dit "voilà, oui, je vais te couvrir",
00:14:01 ben non.
00:14:02 - On n'a pas eu de changement.
00:14:04 - Mais moi je vous dis, ce qui m'amuse le plus, c'est le deux poids deux mesures de l'espace médiatique.
00:14:08 Et j'aime bien, vous le savez bien, il y avait Mohamed Bouafsi, que j'aime bien, j'aime bien Elisabeth Le Maire.
00:14:13 Mais je les comprends surtout, ces journalistes, parce qu'ils pensent à eux.
00:14:16 Ils pensent à eux, ils savent que s'ils entrent là-dedans,
00:14:20 ben demain l'acteur ne viendra plus, l'acteur qu'ils invitent ne viendra plus,
00:14:23 leur plateau ne viendra plus, c'est ça la vérité de ce métier.
00:14:27 Et c'est pour ça qu'Anouk Grimbert ne viendra pas sur ce plateau.
00:14:30 Elle ne viendra pas pour cette raison.
00:14:32 - Parce qu'elle dit, et elle traite de fachos, un fachos Yacine...
00:14:38 - Yannis. - Mais enfin, comment s'appelle-t-il ?
00:14:40 - Yannis Heziadi. - Elle le traite de fachos, on traite les gens de fachos comme ça ?
00:14:44 Mais qui sont ces gens en fait ?
00:14:46 Qui sont ces gens ?
00:14:48 Mais oui, qui sont ces gens ?
00:14:50 - C'est exactement ça. - Voilà, donc qu'elle vienne sur ce bateau, mais elle ne viendra pas.
00:14:54 - C'est tout. Et moi ça me ferait plaisir en plus de la recevoir et d'échanger.
00:14:58 Je trouve que... mais non, mais bien sûr.
00:15:00 - L'invitation est lancée. - Mais bien sûr, mais écoutez, vous le savez bien.
00:15:03 Et on parlerait avec courtoisie, nuance, j'espère intelligent.
00:15:07 - Ce qui n'empêche pas de ne pas avoir de pensée pour les victimes.
00:15:11 Mais encore une fois, la présomption d'innocence est un principe cardinal du droit pénal.
00:15:15 Il faut attendre que l'enquête soit diligentée et les conclusions de l'enquête.
00:15:18 Donc a priori, personne n'a le droit de s'exprimer sur ce qui s'est passé concernant Gérald Depardieu,
00:15:23 tant que l'enquête, encore une fois, n'est pas aboutie.
00:15:25 - Puisque l'enquête, la décision de justice, bien sûr.
00:15:27 - Vous avez parfaitement raison. MeToo est indispensable à notre société.
00:15:32 C'est-à-dire que, comme on dit parfois, la peur a changé de camp.
00:15:35 Certains se conduisaient avec les femmes n'importe comment,
00:15:41 notamment dans les entreprises où tout était permis, parfois,
00:15:45 et qu'aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:15:47 Donc il n'y a même pas de discussion là-dessus. Il n'y a même pas de discussion.
00:15:51 Alain Delon, juste un mot sur Alain Delon,
00:15:54 puisque je ne voulais pas forcément reparler d'Alain Delon,
00:15:57 mais chaque jour, il se passe un épisode nouveau.
00:15:59 Et là, c'est Hiromi qui a pris la parole.
00:16:03 Alors Hiromi, on ne sait comment la qualifier.
00:16:06 Certains disent "dame de compagnie". C'est assez désuet d'ailleurs comme mot.
00:16:10 En tout cas, c'était quelqu'un qui était proche d'Alain Delon.
00:16:13 Et manifestement, elle a eu Alain Delon au téléphone.
00:16:17 Elle lui a parlé et elle a témoigné tout à l'heure chez nos confrères de RTL.
00:16:23 Le 21 novembre, à 19h, j'ai réussi à la voir sur son portable.
00:16:29 Alors déjà, il avait une voix écrasée, comme s'il manquait de souffle.
00:16:35 Donc après ce coup de téléphone, après que j'ai constaté l'état de sa voix,
00:16:41 j'ai compris qu'ils ont arrêté le traitement.
00:16:44 Mes craintes étaient confirmées par les déclarations d'Anushka et son avocat.
00:16:49 Ils ont bien dit qu'ils ont arrêté le traitement fin août.
00:16:53 Donc ça fait quatre mois sans traitement, six mois sans contrôle médical.
00:16:58 Donc la vie d'Alain est en danger.
00:17:01 Je n'ai pas peur de dire qu'il est en danger de mort.
00:17:04 - Bon, Alain-Fabien Delon a également pris la parole dans Paris Match.
00:17:08 Je vous propose de voir le sujet.
00:17:11 - Alain Delon, manipulé par sa fille Anushka,
00:17:14 c'est la nouvelle attaque lancée dans un entretien à Paris Match par Alain-Fabien,
00:17:18 le benjamin de la fratrie.
00:17:20 Il raconte notamment les visites d'Anushka dans la demeure de Douchy.
00:17:23 - Elle a sa propre maison dans la propriété.
00:17:25 Elle ne fait que passer.
00:17:27 Elle vient, elle dit "je t'aime papa" et puis elle retourne dans sa tour d'ivoire.
00:17:31 Alors oui, on ne va pas se mentir,
00:17:33 elle a fait un grand défi pour se rendre à Paris Match.
00:17:36 Elle a fait un grand défi pour se rendre à Paris Match.
00:17:40 Ça a toujours été sa préférée.
00:17:42 Elle l'a menée par le bout du nez et parvient toujours à ses fins.
00:17:45 On pourrait presque parler d'emprise.
00:17:47 - Cette emprise, Alain-Fabien l'avait déjà dénoncée quelques jours plus tôt
00:17:50 en publiant un enregistrement audio
00:17:52 présenté comme une conversation entre Anushka et Alain Delon.
00:17:56 - Un délire, toi.
00:17:58 Ah ouais, une conne.
00:18:00 Une fille qui manipule son père.
00:18:03 Ah ouais, mais papa, il va peut-être falloir dire un truc.
00:18:06 Parce que là, tu es le piège, il va se refermer sur toi.
00:18:08 - Quelques heures plus tôt, sur TF1,
00:18:10 elle avait fustigé les interventions médiatiques de son grand frère Anthony,
00:18:13 qui l'accuse de cacher la vérité sur la santé de leur père.
00:18:16 - Si vous voulez, mon père, on l'a récupéré
00:18:19 dans un état physique, psychologique,
00:18:22 de délabrement, de...
00:18:25 Il était très touché.
00:18:27 - Dans l'entretien accordé à Paris Match,
00:18:29 Alain-Fabien confirme l'affaiblissement de l'acteur.
00:18:31 - Je suis obligé de me mettre sur un genou
00:18:33 et d'approcher mon oreille de sa bouche.
00:18:35 Et parfois de le faire répéter 3, 4, 5 fois,
00:18:38 après avoir éteint le chauffage qui fait du bruit
00:18:41 pour l'entendre et le comprendre.
00:18:43 - Côté judiciaire, Alain-Fabien a déposé plainte contre Anushka
00:18:46 pour abus de faiblesse au préjudice de leur père.
00:18:49 Alain-Fabien Delon,
00:18:52 qui s'est également exprimé sur BFM,
00:18:55 "J'ai bien déposé plainte contre ma soeur pour abus de faiblesse,
00:18:57 il est dans un état lamentable,
00:18:59 honte à elle de ne pas essayer de passer du temps avec lui."
00:19:02 Si Alain Delon dépose plainte contre Anthony Delon,
00:19:04 c'est l'avocat véreux qui bosse pour Anushka Delon
00:19:06 qui va déposer plainte.
00:19:08 Il n'y a pas grand-chose à commenter, je pense.
00:19:11 - Si, on peut dire qu'on a simplement dit que ça s'arrête, peut-être.
00:19:13 - Oui, oui, oui.
00:19:15 - Parce qu'il y a une forme d'obscénité.
00:19:17 - Oui, cette mise en lumière de l'intimité d'un homme.
00:19:20 - Ça devient un petit tri de cet investissement médiatique
00:19:22 sur le no-d'hyper que représente la famille Delon,
00:19:27 qu'on laisse cet immense acteur
00:19:30 reposer dans la nostalgie de ses admirateurs.
00:19:33 Mais tout ça, c'est hallucinant.
00:19:36 - C'est hallucinant.
00:19:38 Ça vous dépasse.
00:19:40 La presse a toujours...
00:19:43 s'est toujours intéressée aux faits divers.
00:19:46 Et que là, c'est un fait divers, effectivement, d'une personnalité.
00:19:49 Vous pourriez dire la même chose sur ce qui s'est passé il y a 40 ans
00:19:52 sur l'affaire Grigori ?
00:19:54 - Non.
00:19:55 - Mais si, vous pourriez dire exactement la même chose.
00:19:57 - Parce qu'il y a des faits divers qui apportent des enseignements
00:20:00 pour tout le monde.
00:20:02 Là, vous pouvez me dire ce qu'apporte
00:20:04 cette focalisation délirante
00:20:07 sur le no-d'hyper de la famille Delon.
00:20:10 On ne parle que de ça depuis 15 jours.
00:20:13 - On ne parle pas que de ça parce que vous exagérez.
00:20:16 Mais même sur les...
00:20:18 Les gens ne parlent pas que de ça.
00:20:20 C'est Alain Delon qui vit sous l'œil des caméras
00:20:23 depuis 1958.
00:20:25 Ses amours, ses ruptures, ses enfants, ses divorces, etc.
00:20:28 Donc effectivement,
00:20:31 c'est la vie, parfois, des stars.
00:20:34 Et moi, je le regrette comme vous.
00:20:36 Mais je ne vois pas comment, d'une certaine manière,
00:20:38 ça peut être autrement, si vous me permettez.
00:20:41 - Oui, parce que... - C'est très difficile.
00:20:44 - J'ai trop de respect pour les médias estimables
00:20:47 pour ne pas considérer qu'ils puissent arbitrer,
00:20:50 parfois, entre l'indécent et le normal.
00:20:53 - Vous pensez que les médias ne devraient pas en parler, au fond ?
00:20:57 - De ça depuis 15 jours ? Non.
00:21:00 - Oui, mais sauf que ça intéresse les gens.
00:21:03 - Vous êtes sûr ?
00:21:05 - Oui, puisque quand Anthony Delon est venu vendredi dernier,
00:21:08 il se trouve qu'entre 9h et 9h40,
00:21:11 depuis que CNews existe,
00:21:14 et avant E-télé,
00:21:17 jamais autant de personnes n'avaient été devant la télé
00:21:20 entre 9h et 9h40. - Et le dernier match s'est très bien vendu.
00:21:23 - Voilà, donc c'est une réalité.
00:21:26 Je suis toujours au plus près de la vérité.
00:21:29 Cette chaîne existe depuis 1999.
00:21:32 Elle s'est d'abord appelée E-télé, après CNews.
00:21:35 Entre 9h et 9h40, il n'y a jamais eu autant de monde. Jamais.
00:21:38 - La seule chose qu'on peut souhaiter, c'est que le procureur de la République
00:21:41 ait saisi, puisqu'il y a des plaintes,
00:21:44 décide le plus vite possible de savoir si M. Delon,
00:21:47 je parle d'Alain Delon, est en état de faiblesse
00:21:50 et doit être mis sous tutelle, parce que ce déballage
00:21:53 continuera. Moi aussi, je trouve ce déballage,
00:21:56 même si je comprends, en tant que journaliste, pourquoi...
00:21:59 - Et je comprends Anthony Delon dans sa démarche.
00:22:02 Il faut en finir à un moment donné.
00:22:05 Et seule une décision de justice peut décider si cet homme
00:22:08 est sous emprise ou s'il n'est pas sous emprise.
00:22:11 - Mais je vous répète, je comprends le fils Anthony Delon
00:22:14 d'avoir exposé ce qui se passait
00:22:17 parce qu'il était confronté,
00:22:20 il pensait à son père. Donc je le comprends.
00:22:23 - C'est effectivement le traitement médical qui est interrompu et que la vie est en danger.
00:22:26 Du coup, je comprends qu'effectivement le fils soit alerté.
00:22:29 - Oui, c'est la sœur qui dit que...
00:22:32 - Oui, c'est la sœur. Manifestement, vous avez manqué un épisode.
00:22:35 - Oui, j'ai manqué un épisode.
00:22:38 - Alain-Fabien Delon, qui a pris la parole également hier, je le disais sur BFM,
00:22:41 il a dit "je suis désolé de vous le dire, mais mon père est dans un état
00:22:44 lamentable, honte à elle de ne pas essayer de passer du temps avec lui.
00:22:47 Oui, c'est difficile de le voir, mais c'est moi qui le couche tous les soirs,
00:22:50 c'est moi qui le réveille, c'est moi qui le met dans son...
00:22:53 C'est marrant d'ailleurs.
00:22:56 C'est moi qui le met dans son fauteuil roulant.
00:22:59 Parfois, il m'insulte car il parle peu.
00:23:02 Il part aussi un peu en steak,
00:23:05 dit-il. Alors, ça doit être une expression de jeune.
00:23:08 - Ah oui, donc s'il y a une expression de jeune, c'est moi qui dois l'expliquer.
00:23:11 - Il part en steak. - En cacahuètes, quoi.
00:23:14 - Je ne connaissais pas cette expression, partir en steak.
00:23:17 Elle n'ose même pas le regarder quand je le couche, quand je le mets au lit,
00:23:20 tellement il est dans un état lamentable. Elle détourne les yeux.
00:23:23 Moi, je le couche et si elle l'aime tellement, pourquoi
00:23:26 elle est repartie en Suisse ? Moi, je suis là, moi je m'occupe de lui, etc.
00:23:29 Etc.
00:23:32 - Non, non, mais vous avez...
00:23:35 - Philippe Bélger. - J'ai écouté ce que vous avez dit,
00:23:38 Pascal, bien sûr. Je sais bien qu'un public
00:23:41 important s'intéresse à ces détails
00:23:44 qui pourraient apparaître sordides,
00:23:47 mais je pense que parfois, une responsabilité
00:23:50 des médias qui devrait,
00:23:53 en quelque sorte, honorablement se censurer.
00:23:56 Voilà ce que je veux dire. - J'ai ce sentiment
00:23:59 que c'est le travail que nous faisons. - Ah, mais je parle pour les niais.
00:24:02 - Honnêtement, j'ai le sentiment que
00:24:05 la presse, pour le coup,
00:24:08 me semble-t-il, traite
00:24:11 ce sujet comme cela, en en parlant,
00:24:14 pas forcément tous les jours, et en en parlant quand il y a quelque chose
00:24:17 de nouveau, en l'occurrence la déclaration de l'un ou de l'autre.
00:24:20 C'est Alain-Fabien Delon qui parle. - Oui, oui.
00:24:23 - C'est Alain-Fabien Delon qui parle. - Mais est-ce qu'Anoushka Delon devait faire inventeur ?
00:24:26 - Je voulais juste... - J'ai la place pour le témoignage. - Mais c'est Anoushka Delon
00:24:29 également qui parle. Vous savez, le procès, c'est toujours facile
00:24:32 de faire à la paresse. C'est les acteurs qui font que la presse
00:24:35 réagit. Sabrina Medjéber.
00:24:38 - Dans cette société... C'est très symptomatique,
00:24:41 en réalité, de cette société narcissante où
00:24:44 l'exhibitionnisme des uns rencontre le voyeurisme
00:24:47 des autres. Et là où je trouve, en réalité, que c'est
00:24:50 réellement affligeant, c'est que cette forme d'extimité,
00:24:53 c'est-à-dire ce dévoilement des fragments de vie
00:24:56 intimes soient étalés dans la presse, où chacun des
00:24:59 enfants cherche une posture un peu
00:25:02 exclusiviste dans le rapprochement
00:25:05 ou l'attachement qu'ils portent à leur père. Je trouve ça
00:25:08 en termes de temporalité très, très décalé
00:25:11 puisque, encore une fois, ces histoires-là se règlent au moment
00:25:14 du décès du patriarche et non pas lorsque le patriarche,
00:25:17 donc Alain Delon, est encore en vie,
00:25:20 qui de surcroît est malade. Et on sait que le stress peut être
00:25:23 également une circonstance aggravante de la maladie.
00:25:26 - Il est 9h24. Nous allons laisser
00:25:29 nos amis d'Europe 1 avec
00:25:32 Thomas Hill, que je salue. Et nous,
00:25:35 nous allons continuer l'heure des pros sur
00:25:38 ces news, après avoir marqué une
00:25:41 pause, et nous parlerons. Alors, tout le monde a été frappé par
00:25:44 le visage de Gérald Darmanin hier.
00:25:47 Mais j'ai l'impression qu'on surinterprète. Les gens surinterprètent.
00:25:50 - Alors, je vous attendais. - Vous surinterprétez.
00:25:53 - Là, Pascal, je vous attendais. J'ai prévu ma réponse dès hier.
00:25:56 Je savais que vous alliez me dire ça. - Vous surinterprétez. - C'est l'homme qui dit
00:25:59 "tout fait sens", qui me dit qu'on surinterprète.
00:26:02 Vous dites en permanence que tout fait sens. Gérald Darmanin, il sait très bien...
00:26:05 - Il était à côté, il disait rien. On peut prendre une autre
00:26:08 photo d'un autre jour où il est à côté, où il dit rien.
00:26:11 - Mais c'est pas vrai. Il le sait très bien que 15 caméras sont braquées
00:26:14 sur lui à ce moment-là. Il sait très bien que ces retrouvailles, c'était la première fois
00:26:17 qu'il se voyait depuis que Gabriel Attal était nommé à Matignon. Il sait très bien
00:26:20 ce qui a été écrit dans la presse, ce qui a été dit sur les chaînes d'info. - J'entends bien.
00:26:23 - Donc, il décide d'afficher une triste mine,
00:26:26 qui montre bien son mécontentement
00:26:29 de voir Gabriel Attal à Matignon. - Hier, il y a des gens
00:26:32 qui regardaient notre émission et qui trouvaient qu'il était temps
00:26:35 peut-être de mettre une génération nouvelle au pouvoir
00:26:38 de cette émission. - Ne me tentez pas.
00:26:41 - On m'a dit ça. On m'a dit qu'hier soir, hier matin, j'avais pris un coup de vieux
00:26:44 après cette nomination de Gabriel Attal.
00:26:47 Et que vous, vous étiez là sur le plateau,
00:26:50 incarnier la relève. - La relève. - Librillonnant.
00:26:53 - Je laisse parler les gens. Il ne faut rien dire. Il ne faut rien dire.
00:26:56 - Exactement. Sachez que je saurais.
00:26:59 - Le moment venu. - Le moment venu.
00:27:02 - Formidable. La passation de pouvoir sera organisée.
00:27:05 - Pause, à tout de suite.
00:27:08 - Il est 9h30, de Somaïa Labidi est avec nous
00:27:11 et nous rappelle les titres. Bonjour Somaïa.
00:27:14 ...
00:27:17 - Bouchons, glissades ou encore accrochages,
00:27:20 des centaines de conducteurs se sont retrouvés piégés
00:27:23 dans la neige sur l'A75 cette nuit.
00:27:26 Cinq départements du Sud sont en vigilance orange neige et verglas
00:27:29 et les transports scolaires ont même dû être suspendus
00:27:32 pour la journée dans les Rosmes et aussi dans l'Aude.
00:27:35 Alors que les tarifs se sont assagis sur les marchés
00:27:38 depuis plusieurs mois, les taxes vont faire flamber
00:27:41 les prix de l'électricité de 10%. Une hausse engendrée
00:27:44 par la décision de l'Etat d'augmenter la pression fiscale.
00:27:47 Préparez-vous car vos factures vont bondir dès le 1er février.
00:27:50 Face à la multiplication de la pression fiscale,
00:27:53 le Conseil de sécurité des Nations Unies demande
00:27:56 l'arrêt immédiat de César Tso, l'ONU qui a également condamné
00:27:59 le soutien financier et militaire de l'Iran à ses rebelles yéménites.
00:28:02 - Pierre Friedenreich est dans cette maison
00:28:05 et je m'étonne qu'il ne soit pas à notre table
00:28:08 puisqu'on va parler d'un sujet sur lequel il est intervenu
00:28:11 et sur lequel il a été interrogé.
00:28:14 Il est en train de se faire un débat sur le sujet
00:28:17 et il est en train de se faire un débat sur le sujet
00:28:20 et on va parler d'un sujet sur lequel il est intervenu
00:28:23 Pierre Friedenreich et il nous avait alerté d'ailleurs.
00:28:26 Émilie Gomis n'est plus ambassadrice des Jeux olympiques
00:28:29 pour son poste mettant en scène des cartes de France
00:28:32 datant de 47-67 puis 2023.
00:28:35 Progressivement recouverte par un drapeau israélien,
00:28:38 l'ancienne basketteuse a été exclue de Paris 2024.
00:28:41 Je voudrais qu'on le voit,
00:28:44 cet Instagram d'Émilie Gomis
00:28:47 où elle interrogeait les Français
00:28:50 ou en tout cas ceux qui la suivent
00:28:53 "Que feriez-vous dans cette France ?"
00:28:56 Alors on voit le drapeau français
00:28:59 qui est majoritaire en 1947 avec effectivement
00:29:02 le drapeau israélien qui est sur la carte
00:29:05 ne représente qu'une infime partie de la France
00:29:08 et puis après en 1967 le drapeau israélien
00:29:11 est plus important
00:29:14 et puis en 2023 le drapeau israélien
00:29:17 recouvre quasiment toute la France.
00:29:20 Donc chacun comprend à travers ce dessin
00:29:23 ce que veut dire Madame Gomis.
00:29:26 Il est là Pierre-Frédérick ? - Non, je suis allé voir, il n'est pas là.
00:29:29 - Il n'est pas là, je me dis "tant bien, l'ensemble disait qu'il n'était là"
00:29:32 mais manifestement il n'est pas là.
00:29:35 Donc on va pouvoir réagir sur cette information avec ses propos polémiques.
00:29:38 L'ancienne basketteuse Émilie Gomis avait été exclue de la commission des athlètes
00:29:41 du comité national olympique français
00:29:44 et c'était deux jours après l'attaque du Hamas que l'ancienne basketteuse
00:29:47 des Bleus s'en était prise à la politique israélienne.
00:29:50 Ah ! Mais Pierre-Frédéric, que se passe-t-il ?
00:29:53 Pourquoi vous êtes en retard ? - J'étais en bas et j'attendais patiemment.
00:29:56 - Oui mais il fallait être en haut !
00:29:59 On vient donc de commenter
00:30:02 cette information, c'est vous qui nous aviez
00:30:05 averti, effectivement, elle était ambassadrice
00:30:08 des Jeux olympiques. - Je ne l'ai plus. - Elle ne l'est plus. Qui a pris la décision ?
00:30:11 - Le comité olympique. Le conseil d'administration
00:30:14 de Paris 2024 qui s'est réuni hier
00:30:17 qui a voté la décision de supprimer
00:30:20 son statut d'ambassadrice à Émilie Gomis
00:30:23 et l'exclusion devait être prononcée
00:30:26 aujourd'hui. Ça lui laissait le temps de présenter sa démission.
00:30:29 Elle a présenté sa démission hier soir. - Bon. Il y a plusieurs
00:30:32 ambassadeurs, ambassadrices sans doute des Jeux olympiques ?
00:30:35 - Oui, il y a plusieurs ambassadeurs. - Comment vous accueillez
00:30:38 cette décision ? - C'est une sage décision.
00:30:41 C'est une juste décision. Vous savez, le poste
00:30:44 qu'elle a commis est un poste de terreur qui n'avait...
00:30:47 Et je veux bien croire qu'elle ne s'en est pas rendue compte
00:30:50 le 13 octobre, mais
00:30:53 c'est un poste de terreur qui n'a fait qu'attiser les passions.
00:30:56 Et donc à ce titre-là, il est indigne d'un ambassadeur.
00:30:59 Vous savez que le statut d'ambassadeur qui nous représente,
00:31:02 qui représente tous les Français, présuppose
00:31:05 un devoir de réserve et une exemplarité. Elle a manqué
00:31:08 à ce devoir de réserve et bien davantage encore à son...
00:31:11 - Vous avez eu le sentiment d'être entendu, soutenu,
00:31:14 puisque vous-même avez porté cette cause
00:31:17 auprès du ministère des Sports. Il n'y a pas eu de...
00:31:20 - Il n'y a pas eu d'équivoque. - D'équivoque. - Et c'est une sage
00:31:23 décision qui honore le comité olympique.
00:31:26 De toute façon, c'était indigne de ce statut
00:31:29 et c'est donc la juste mesure.
00:31:32 - Serge Karsfeld a été en Israël et il a été interrogé
00:31:35 par les équipes de CNews. Je vous propose de l'écouter
00:31:38 une première fois. Il parle
00:31:41 de cette guerre et de la destruction d'Israël
00:31:44 que souhaite le Hamas.
00:31:47 - Elle gagne contre le Hamas.
00:31:52 C'est un ennemi impitoyable qui veut la destruction
00:31:55 d'Israël comme les nazis
00:31:58 voulaient la destruction
00:32:01 du peuple juif.
00:32:04 Je vois une liaison très forte entre
00:32:07 le bunker de Hitler et les tunnels
00:32:10 du Hamas.
00:32:13 - C'est la première intervention de Serge Karsfeld. La deuxième,
00:32:16 c'est comment les juifs vivent-ils cette période ?
00:32:19 - Nous avons vécu à peu près comme
00:32:22 l'ont vécu les juifs de l'époque des pogroms
00:32:25 et comme nous l'avons vécu
00:32:28 enfant, c'était l'extermination du peuple juif
00:32:31 et Gaza, ce qui s'est passé
00:32:34 à Gaza, ça s'est passé pour quelques milliers
00:32:37 de personnes et ça s'est passé pour
00:32:40 9 millions de personnes en Europe
00:32:43 dont 6 millions ont péri.
00:32:46 Donc des tragédies qui frappent le peuple
00:32:49 juif, nous sommes conscients
00:32:52 que si ça vient d'arriver pour
00:32:55 quelques milliers de personnes, ça peut se renouveler
00:32:58 pour tout l'État d'Israël. C'est une guerre
00:33:01 existentielle. - On a le sentiment, peut-être, Pierre-Fred
00:33:04 Danaëche, que ce qui était
00:33:07 admis jusqu'à il y a encore quelques mois,
00:33:10 quelques années, ne l'est plus
00:33:13 et qu'effectivement, aujourd'hui, la souffrance
00:33:16 du peuple juif n'est pas prise en compte comme
00:33:19 elle était, je dirais, entre 45 et
00:33:22 2020 ou 2015
00:33:25 pour faire court. - C'est assez émouvant
00:33:28 d'entendre Serge Lafelle
00:33:31 en parler et par ailleurs
00:33:34 aujourd'hui, c'est compliqué, la situation
00:33:37 est compliquée, d'ailleurs on le voit bien, même y compris sur
00:33:40 la résonance sportive qui n'est absolument
00:33:43 pas prise en considération par les champions. On voit bien aujourd'hui
00:33:46 à quel point c'est compliqué cette
00:33:49 situation fragile et quand j'entends
00:33:52 Serge Lafelle, je suis assez ému en fait parce que
00:33:55 il a lui-même été touché dans sa chair
00:33:58 par les crimes de
00:34:01 la Shoah et quand je l'entends, je me dis à quel point c'est finalement
00:34:04 pas si loin. - Il y a un voyage qui est en place avec
00:34:07 les sportifs ? - Oui, ce dimanche.
00:34:10 - C'est vous qui vous y serez évidemment, vous serez à Auschwitz ? - Je serai
00:34:13 avec une jolie délégation d'une
00:34:16 trentaine de champions. - Est-ce qu'il y a des sportifs qui ont
00:34:19 refusé de venir ? - Bien sûr.
00:34:22 Malheureusement, aujourd'hui, c'est pour ça
00:34:28 que quand j'entends Serge Lafelle, ça me
00:34:31 touche parce que évidemment ça clive,
00:34:34 ce sujet est éminemment
00:34:37 sensible et les champions que nous avions conviés
00:34:40 bien avant le 7 octobre, ce projet a été monté avec Richard Dacoury
00:34:43 et Yonatan Harfi bien avant,
00:34:46 avaient obtenu l'adhésion
00:34:49 d'une totalité des champions que nous avions sollicités
00:34:52 et c'est vrai que depuis le 7 octobre
00:34:55 et sur tous les jours qui ont suivi, les champions
00:34:58 se sont désistés et ont trouvé... - Qui s'est désisté par exemple ?
00:35:01 - Je ne vais pas les citer, ça n'a pas
00:35:04 beaucoup d'intérêt. - Ah si, ça a beaucoup d'importance, je comprends que vous
00:35:07 ne les citiez pas, mais évidemment que ça a beaucoup d'importance.
00:35:10 - Parce que ce sont des leaders d'opinion parfois ?
00:35:13 - Oui, mais c'est bien ça mon sujet. - Qui sera présent ?
00:35:16 - Alors, des champions olympiques,
00:35:19 des champions mondiaux de boxe, Mormec, Monshipour,
00:35:22 Kévin Laco. - Il y aura des footballeurs ? - Il y aura quelques footballeurs,
00:35:25 Sonny Anderson sera là. - Footballeur en activité ?
00:35:28 - Footballeur en activité non. - Alors il joue peut-être ce week-end ?
00:35:31 C'est plus difficile disons, effectivement, c'est compliqué
00:35:34 si c'est ce week-end. - Mais il y aura une délégation courageuse de champions
00:35:37 qui ont fait le choix militant de venir sur le lieu même
00:35:40 de l'abomination pour ensuite le raconter et le partager.
00:35:43 - Dernier passage de Serge Klarsfeld,
00:35:46 l'antisémitisme en France.
00:35:49 - L'antisémitisme
00:35:52 en France,
00:35:55 il vient à la fois de,
00:35:58 idéologiquement, de l'ultra-gauche
00:36:01 et puis, bien entendu,
00:36:04 de l'islam radical qui a mobilisé
00:36:07 une partie active
00:36:10 de la population musulmane
00:36:13 et puis la sympathie naturelle
00:36:16 des musulmans pour la cause palestinienne,
00:36:19 de même que les juifs sont, dans leur ensemble,
00:36:22 mobilisés pour le soutien
00:36:25 à l'État d'Israël.
00:36:28 - Ce qui est intéressant, également, c'est d'évoquer peut-être le traitement médiatique
00:36:31 qui a beaucoup changé, me semble-t-il.
00:36:34 - Moi, j'ai...
00:36:37 Serge Klarsfeld est un parfait honnête homme
00:36:40 et il a du courage sur le plan politique,
00:36:43 il a eu des opinions qui tranchaient
00:36:46 par rapport à d'autres et dès qu'il parle
00:36:49 de comparaison possible avec le nazisme,
00:36:52 c'est un homme que je respecte
00:36:55 et dont j'attache
00:36:58 le plus grand prix à ce qu'il dit
00:37:01 parce qu'il n'est jamais dans l'excès et dans l'outrance,
00:37:04 il est formidable. Est-ce que
00:37:07 je peux poser deux questions rapidement ? - Bien sûr.
00:37:10 - Est-ce que je voudrais revenir
00:37:13 sur l'histoire de Gomis ?
00:37:16 Est-ce qu'on n'aurait pas pu donner à ce croquis
00:37:19 où Israël est dans toute la France
00:37:22 une interprétation positive ?
00:37:25 - Je ne la vois pas...
00:37:28 - Est-ce qu'on n'aurait pas pu concevoir
00:37:31 que c'était d'une certaine manière
00:37:34 la consécration d'un soutien fort à Israël ?
00:37:37 - Je ne crois pas, surtout que la question
00:37:40 interroge, elle dit... - Vous avez bien compris
00:37:43 le message de Mme Gomis, il n'y a pas d'ambiguïté.
00:37:46 - Et surtout, elle interroge, que feriez-vous
00:37:49 à la place, sous enthousiasme, des Palestiniens ?
00:37:52 Et franchement, c'est nauséabond.
00:37:55 Regardez ce schéma, ça sent quand même très mauvais,
00:37:58 c'est pestilentiel. Et si vous vous interrogez
00:38:01 sur le côté positif, je vous assure, je vous en conjure,
00:38:04 soufflez-le moi. - Je suis parfois le premier étonné
00:38:07 de ce que disent parfois les chroniqueurs à cette table.
00:38:10 Mais là, j'ai failli tomber de la chaise.
00:38:13 Que feriez-vous à cette place ? - Je suis quelqu'un qui ne me connaît pas
00:38:16 tout plein. - Non, arrêtez, vous connaissez
00:38:19 très bien tout ça. - Non mais c'est juste factuel.
00:38:22 En fait, il n'y a pas à connaître ou pas connaître. - Vous avez travaillé à ne pas connaître, oui.
00:38:25 - Oui, mais je peux... - Elle dit, qu'est-ce que vous feriez
00:38:28 en France si votre État était colonisé par un État extérieur ?
00:38:31 Voilà ce qu'elle dit très clairement.
00:38:34 - Je parlais de la France
00:38:37 elle-même. - Je ne vois pas, honnêtement,
00:38:40 je veux bien imaginer. - Voilà en tout cas.
00:38:43 - L'espace médiatique, moi, m'intéresse parce que l'espace médiatique
00:38:46 en France, me semble-t-il, notamment le service public,
00:38:49 semble avoir choisi son camp, que ce soit l'AFP,
00:38:52 que ce soit France Inter, que ce soit des émissions
00:38:55 que je vois parfois sur le service public, notamment sur France 5
00:38:58 le soir. - Non mais l'AFP qui continue de refuser
00:39:01 de qualifier le ramasse de mouvements terroristes.
00:39:04 - Bien sûr, bien sûr, mais personne ne dit rien en France.
00:39:07 - Non mais il y a une époque, moi je savais que le journalisme, quand j'ai commencé
00:39:10 à 50 ans, on disait parfois, souvent même,
00:39:13 il y a un lobby juif dans la presse française,
00:39:16 c'est toujours le même lobby, etc. Aujourd'hui,
00:39:19 je n'ai pas encore entendu, mais moi je vais le dire, il y a un lobby
00:39:22 soi-disant palestinien, en fait, qui est un lobby
00:39:25 pro-hamas, pro-hamas dans la presse française.
00:39:29 - Non. - Si, si, tout à fait. L'excuse,
00:39:32 au niveau de l'excuse, absolument,
00:39:35 l'excuse et le faux parallélisme entre
00:39:38 un mouvement terroriste comme le hamas et
00:39:41 effectivement ce qui s'était passé le 7 octobre,
00:39:44 cette espèce de balance que soi-disant on essaye
00:39:47 de maintenir, c'est scandaleux. - Mais est-ce qu'on peut répondre à Gérard Carus ?
00:39:50 C'est très court. - Très court parce que je voulais qu'on change de sujet.
00:39:53 - Je pense que malheureusement vous confortez le hamas en laissant
00:39:56 entendre que ceux qui défendent la cause palestinienne
00:39:59 et qui ont quelques arguments pour la défendre sont des pro-hamas.
00:40:02 Il peut y avoir des personnes qui, dès le 7 octobre,
00:40:05 ont dit des choses très justes, très fortes en caractérisant
00:40:08 ce qui s'est passé le 7 octobre tout en disant
00:40:11 la cause palestinienne qui n'est absolument pas défendue
00:40:14 par le hamas, le hamas n'est pas intéressé par les palestiniens.
00:40:17 - Très juste. - La cause palestinienne n'est pas
00:40:20 défendue par le hamas. Tous ceux qui descendent dans la rue
00:40:23 effectivement avec des drapeaux palestiniens en fait
00:40:26 sont un alibi pour le hamas.
00:40:29 - Deux choses. D'abord je remercie Pierre Freydenreich et j'espère
00:40:32 que vous pourrez peut-être venir lundi ou mardi pour
00:40:35 rapporter ce qui s'est passé effectivement dans cette visite. J'imagine qu'il y aura
00:40:38 des images également que vous pourrez nous donner.
00:40:41 Je voudrais dire deux choses puisqu'il y a beaucoup de réactions
00:40:44 souvent de gens qui nous suivent et qui sont des personnalités. Je salue
00:40:47 par exemple Pierre Charon qui sur notre débat de Pardieu disait
00:40:50 en parlant d'Anouk Grimbert, elle n'avait pas la même colère
00:40:53 quand Jean Bécart lui a proposé de jouer aux côtés de Gérard Depardieu dans
00:40:56 Les Volets Verts. Et Les Volets Verts c'était il y a deux ans. Donc Anouk Grimbert
00:40:59 nous explique aujourd'hui que Gérard Depardieu est un monstre
00:41:02 absolu, mais il y a deux ans elle a joué avec lui Les Volets Verts.
00:41:05 Donc ça peut s'entendre ce que dit Pierre Charon.
00:41:08 Et puis ça, ça vous est adressé Thirimo
00:41:11 que je salue, qui dit "Philippe Bézière ne comprend pas l'identification.
00:41:14 Tous les Français constatent que ce qui se passe de long
00:41:17 se passe chez eux dans beaucoup de familles". Et c'est aussi pour ça
00:41:20 c'est une remarque que vous pouvez prendre en compte.
00:41:23 - Mais précisément dans les autres familles on le garde pour soi.
00:41:26 - Oui. - Ça se sent dans le bureau du notaire.
00:41:29 - Mais ça n'a rien à voir.
00:41:32 Vous vous répondez à côté.
00:41:35 Ils s'identifient les gens, ils s'intéressent à Affaires Delon
00:41:38 parce que ça leur parle de leur famille.
00:41:41 - Mais bien sûr, mais avec l'énorme différence
00:41:44 que nous ne sommes pas traînés dans les magazines.
00:41:47 - C'est vrai que vous avez peu de points communs avec Anna Delon.
00:41:50 - Vous imaginez parler de vous-même dans les magazines ?
00:41:53 - De mon héritage. - Mais vous en parlez sur le plateau
00:41:56 de vos quatre filles. - Oui mais mon héritage
00:41:59 ça va être très important.
00:42:02 - La cassette. - Là ça va tomber.
00:42:05 - Avec vous la buvée. - Et on attend.
00:42:08 On est là, vraiment.
00:42:11 On est à l'affût, croyez-moi, parce qu'il y a des lingots.
00:42:14 - Vous savez, je crois que c'est dans...
00:42:17 Il y a encore des gens, je crois que c'était l'Empereur Russe.
00:42:20 Il y avait encore, dans les caves,
00:42:23 certains disaient "Tiens l'Empereur Russe, il va peut-être..."
00:42:26 Je pense que c'est un peu l'héritage que je vais avoir.
00:42:29 - Vous devez vous cultiver davantage.
00:42:32 On devrait vous cultiver un peu davantage,
00:42:35 avoir plus de complaisance à votre égard,
00:42:38 pour qu'un jour vous pensiez à nous. - Exactement, merci.
00:42:41 Un égoïste c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi.
00:42:44 Le tweet abject d'Edoui Plenel.
00:42:47 En tout cas, il l'a retweeté.
00:42:50 C'est le sien, en tout cas.
00:42:53 En fait, il a repris
00:42:56 un papier de Mediapart
00:42:59 qui... Comment dire ? Comment se prononce ça ?
00:43:02 Sur Attal. - C'est pas entre guillemets ?
00:43:05 - C'est vraiment abject. C'est l'abjection. Maintenant, on est sur l'abjection.
00:43:08 "Gay, mais pas trop, Attal, qui a interdit l'abaya à l'école,
00:43:11 est désormais chargé du réarmement civique,
00:43:14 ne saurait être suspect de menacer l'autorité
00:43:17 de l'État avec des revendications minoritaires.
00:43:20 Ainsi, lui seront ouvertes les portes du pouvoir."
00:43:23 "Gay, mais pas trop." - Si c'est pas de l'homophobie,
00:43:26 je sais pas ce que c'est. - Voilà. Mais notre
00:43:29 tartuffe nationale qui est Mediapart et monsieur Plenel,
00:43:32 qui a effectivement le privilège rouge,
00:43:35 personne ne l'attaquera.
00:43:38 - Il y a un autre président qui a retweeté en disant que c'était de l'homophobie.
00:43:41 Mais c'est abject. Au-delà de l'homophobie,
00:43:44 c'est abject. C'est "gay, mais pas trop",
00:43:47 c'est juste abject. - Ah bah oui, on ne fera pas vous dire...
00:43:50 - C'est invraisemblable.
00:43:53 - On reproche à Gabriel Attal d'être homosexuel,
00:43:56 mais pas de manière ostentatoire. Il n'est même pas libre
00:43:59 d'être comme il le souhaite.
00:44:02 - Je trouve que ce monde, parfois, est invraisemblable.
00:44:05 - Mais on se dit qu'il a arrêté son orientation sexuelle et là,
00:44:08 c'est une surprise, franchement, monsieur Proust, ce tweet de monsieur Plenel.
00:44:11 En réalité, pas du tout. - Non, vous avez raison, monsieur...
00:44:14 - Il est un homo de son qu'il est, islamo-gauchiste,
00:44:17 il met en corrélation le mot "gay", il nous parle de la bourgeoise,
00:44:20 de la réforme civique, il est pleinement dans son idéologie.
00:44:23 - Rien jusqu'ici ne le laissait entendre ça,
00:44:26 parce que ce n'est pas une surprise, en fait.
00:44:29 - Je n'ai pas compris. - Vous disiez que rien dans l'itinéraire
00:44:32 d'Edouid Plenel, que je connais un peu, ne pouvait laisser
00:44:35 entendre quelque chose qui s'apparentait à de l'homophobie.
00:44:38 - Ah oui. - C'est pour ça que je ne comprends absolument pas.
00:44:41 - Ben si, son islamo-gauchisme, comme dit madame, très justement...
00:44:46 - Bien sûr. - Bien sûr.
00:44:49 - Je trouve que c'est très torture, on ne croit pas à l'apparissage...
00:44:52 - C'est la partie anthropologique de l'islamisme, en fait,
00:44:55 l'homophobie en fait partie. - Absolument.
00:44:58 - Et l'antisémitisme, entre autres, dont on parlait précédemment.
00:45:01 - Oui, mais franchement, ce n'est pas son islamo-gauchisme
00:45:04 qui l'a conduit à faire ce truc.
00:45:07 - L'idéologie est quand même prégnante.
00:45:10 - Atal Darmanin, est-ce que vous voulez qu'on voit le sujet ?
00:45:14 Tout de suite, la photo qui vous attend.
00:45:17 Vous l'avez surinterprétée, la photo...
00:45:20 - C'est l'homme qui me dit que tout fait sens, qui me dit ça.
00:45:23 - Vous l'avez dit déjà. - Je sais pourquoi vous faites ça.
00:45:26 - Pourquoi je fais ça ? - Vous ne voulez pas charger trop Gérald Darmanin ?
00:45:29 Mais il le porte sur son visage, cette fruit de sa méprise.
00:45:33 - Je dis vous surinterprétez. Qu'est-ce que vous savez qu'il porte sur son visage ?
00:45:37 Vous êtes Elisabeth Tessier ? Vous sondez les cœurs ?
00:45:41 - C'est comme Bruno Le Maire qui met sa main sur l'épaule de Gabriel Sable.
00:45:45 - Ça, c'est un fait. Une main sur une épaule, c'est un fait.
00:45:50 Un visage, c'est autre chose. Au contraire, il avait de la dignité, moi, j'ai trouvé.
00:45:55 - On peut quand même citer les épisodes qui mènent à cela.
00:45:59 En coulisses, Gérald Darmanin lutte pour que Gabriel Attal ne se retrouve pas à Matignon.
00:46:05 Une fois que Gabriel Attal est à Matignon, il s'annonce lui-même reconduit Place Beauvau,
00:46:10 ce qui n'a pas du tout aimé l'entourage du Premier ministre et même du président de la République.
00:46:14 Ce n'est pas à lui de s'annoncer reconduit Place Beauvau.
00:46:17 C'est le Premier ministre qui va appeler tout le monde aujourd'hui pour leur dire
00:46:20 "Vous restez dans votre ministère ou vous êtes nommé à tel poste ou à tel poste".
00:46:24 Puis il fait une déclaration face caméra, décryptée cette déclaration.
00:46:27 "Moi, je suis un homme du peuple", comprenez, contrairement à Gérald Darmanin,
00:46:30 contrairement à Gabriel Attal. Et moi, j'aime terminer ce que j'ai commencé,
00:46:34 contrairement à Gabriel Attal qui vient d'abandonner l'éducation nationale au bout de cinq mois.
00:46:38 Et puis le tweet, le tweet, une simple phrase pour féliciter Gabriel Attal.
00:46:49 - L'interprétation est indiscutable. - Merci, c'est ce que dit Gauthier, c'est vrai.
00:46:55 - Je suis entré dans une zone qui est en couillant. - La pause, la pause, la pause.
00:47:00 - Vous ne trouvez pas que la jeunesse arrive ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:47:05 - Ils sont en confiance. - Je pense, parce que là, j'ai l'impression que...
00:47:10 - On est d'accord que le Premier ministre a 34 ans. - Voilà, j'ai l'impression que le signe
00:47:13 qui a été lancé par ce nouveau Premier ministre a donné des ailes à Petit Scarabée.
00:47:17 - Je trouve que ça y est, maintenant, il nous... Ah non, mais on est...
00:47:21 - Je suis d'accord avec lui sur l'interprétation du visage. - Ah, les trois !
00:47:26 - Et pourtant, je suis un peu plus âgé que lui. - Oui, mais bon, vous êtes prêt à tout
00:47:30 pour rester avec lui quand il animera l'émission. - Je sais déchiffrer un visage.
00:47:33 - Vous êtes dans la peau de Bruno Le Maire. - Je sais déchiffrer un visage.
00:47:36 - Vous vendez votre âme. - C'est de la "physiognomie", comme on disait.
00:47:41 - Il aurait pu avoir un grand sourire. - La peur au ventre, une victime
00:47:44 de harcèlement scolaire, brise la loi du silence. Anne-Lise Debas,
00:47:47 elle va être avec nous dans une seconde. Pierre ! - À lundi.
00:47:51 - Vous savez combien vous êtes dans mon cœur. Je ne vais pas le dire à chaque fois.
00:47:54 Vous le savez. Bon. Mais vous revenez donc lundi pour nous parler de cela.
00:48:01 Et je n'ai jamais été à Auschwitz. - Alors quand ?
00:48:05 - Je suis d'accord avec vous. - Dis-moi.
00:48:07 - Mais je... Malheureusement, mais je n'ai jamais été à Auschwitz.
00:48:10 Et c'est vraiment, je pense que parmi les voyages les plus importants d'une vie,
00:48:16 je pense que c'est un voyage qu'il faut faire. - Ah ben oui.
00:48:20 - Vous êtes allé ? Qui est allé à Auschwitz ? Gérard ? - Je ne suis pas allé, non.
00:48:24 - Je n'y ai jamais allé. - Il y a un voyage de... Comment dire ?
00:48:27 D'organiser par l'épouse de Serge Kersfeld à toutes les femmes militantes laïques,
00:48:31 justement le 4 février, qui organise une délégation de militantes. Voilà.
00:48:35 - On marque une pause. Merci Pierre, à lundi.
00:48:38 - Lise Debas, bonjour. - Bonjour.
00:48:43 - Et merci d'être avec nous. - Merci à vous.
00:48:45 - Parce que votre livre est formidable. "La peur au ventre", avec une couverture très belle.
00:48:50 Vous êtes fondatrice de l'atelier du podcast "Smile", spécialisé dans la santé mentale
00:48:56 et dans le développement personnel. Il aide les personnes, notamment les jeunes,
00:48:59 à se reconnaître, à s'aimer, à croire en soi, à libérer la parole,
00:49:03 à se reconstruire à la suite de violences ou d'épreuves.
00:49:06 Vous êtes ambassadrice nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire,
00:49:10 parce que dès votre entrée au collège, vous avez été victime de harcèlement à l'école,
00:49:14 des insultes, des coups, humiliation, devenue le quotidien.
00:49:17 Un jour, des élèves vous ont aspergé d'essence et l'un des harceleurs a allumé un briquet
00:49:23 pendant que les autres hurlent "brûle là, brûle là".
00:49:26 - Oui. - Et évidemment, ça crée des traumatismes à vie.
00:49:31 - Tout à fait. Donc je suis tombée en dépression, j'ai eu un stress post-traumatique,
00:49:36 j'ai été hospitalisée à trois reprises et j'ai essayé de me suicider plusieurs fois.
00:49:40 - Alors on va en parler, parce que le harcèlement scolaire est au cœur maintenant,
00:49:45 est un des sujets prioritaires du débat sur l'école, que Gabriel Attal s'y est attelé.
00:49:52 Après, on verra s'il y a des résultats, bien sûr.
00:49:55 "Sommeil à la midi" nous rappelle les titres.
00:49:57 - On commence avec cette image de la voiture de Gabriel Attal entrant à Matignon.
00:50:06 Un gouvernement resserré pourrait d'ailleurs être annoncé dans la journée.
00:50:09 Alors qui reste ? Qui entre ? Qui sort ?
00:50:12 Des Républicains rejoindront-ils la Macronie ?
00:50:15 Epilogue de ce remaniement très prochainement promet l'Elysée.
00:50:19 Des tags visant des policiers découverts à Mante-la-Jolie,
00:50:23 les identités de cinq fonctionnaires, dont certains affectés au commissariat des Yvelines,
00:50:27 ont été dévoilées.
00:50:29 Des inscriptions découvertes ce mardi par une patrouille
00:50:32 dans la cage d'escalier d'un immeuble de la commune.
00:50:35 Et puis au moins 13 personnes blessées à Kharkiv,
00:50:38 dont des journalistes turcs, lors d'une frappe russe sur un hôtel.
00:50:41 Située à une trentaine de kilomètres de la frontière russe,
00:50:44 la deuxième plus grande ville de l'Ukraine est régulièrement la cible de bombardements
00:50:48 depuis maintenant près de deux ans.
00:50:50 - On va voir l'image de Gérald Darmanin à côté de Gabriel Attal,
00:50:54 celle qui nous fait en parler depuis une demi-heure.
00:50:57 On parlera évidemment bien sûr de ce témoignage déchirant sur le harcèlement scolaire.
00:51:00 Mais notre ami Noémi Schultz suit le portrait Théo
00:51:04 et elle vient de nous appeler, Noémi.
00:51:07 Et elle a parlé avec Marine Lençon, elle a dit
00:51:10 "Est-ce que je pourrais intervenir tout de suite parce que j'ai froid ?"
00:51:13 Alors évidemment, nous on ne souhaite pas que nos collaborateurs,
00:51:16 surtout d'excellente qualité, prennent le froid ou soient malades à cause de nous.
00:51:21 Et moi, je dis toujours la vérité aux téléspectateurs.
00:51:24 Donc je salue Noémi Schultz.
00:51:26 Mais oui, mais vous êtes sorti, il faut vous couvrir en même temps Noémi !
00:51:29 Je veux dire, vous n'avez pas de bonheur, rien du tout, il fait froid.
00:51:32 Vous êtes sorti, vous n'êtes pas assez, il faut mettre une doudoune,
00:51:35 il faut mettre quelque chose, il faut vous couvrir.
00:51:38 Vous êtes à Bobigny, c'est cela ?
00:51:40 Je suis à Bobigny, dans ce tribunal assez atypique.
00:51:43 Je suis quand même à l'intérieur, je ne suis dans la salle, je ne l'ai pas perdue.
00:51:46 Mais vous voyez, il y a un peu de végétation derrière moi.
00:51:49 Et effectivement, quand on attend longtemps, on est dans les courants d'air.
00:51:53 Bon, alors sérieusement, dites-nous ce qui se passe à Bobigny.
00:51:57 Alors écoutez, hier, une grande partie de la journée,
00:52:01 on a entendu les enquêteurs de l'IGPN, la police, des polices.
00:52:04 L'idée, c'est d'essayer de voir précisément ce qui s'est passé au moment de l'interpellation.
00:52:09 Et ce que je peux vous dire, c'est qu'à l'issue d'une journée consacrée à ces auditions,
00:52:12 on n'y voit toujours pas vraiment très clair sur ce qui s'est précisément passé.
00:52:18 On a entendu un policier qui avait été chargé d'entendre des témoins,
00:52:21 une autre qui avait décortiqué les images de vidéosurveillance,
00:52:24 puisque trois caméras de vidéoprotection avaient filmé de loin la scène.
00:52:27 On a vu cette vidéo à plusieurs reprises,
00:52:29 Théoluaka qui tente d'échapper au policier.
00:52:32 La scène est confuse, un policier tombe au sol.
00:52:34 On avait le policier de l'IGPN qui s'est approché de l'écran avec une petite règle
00:52:37 pour nous montrer, nous dire "là on voit c'est Théoluaka, là c'est tel policier, tel policier".
00:52:44 On voit qu'il se débat pour ne pas être menotté, Théoluaka.
00:52:47 Est-ce que c'est à ce moment-là qu'il reçoit le coup de matraque
00:52:50 qui va laisser les séquelles, on l'a dit, irréversibles ?
00:52:54 Les enquêteurs de l'IGPN semblent le penser,
00:52:57 mais ils ne peuvent pas l'affirmer.
00:52:59 L'avocat de Théo insiste qu'il y a eu une autre séquence de violence juste après
00:53:03 qui s'est déroulée à l'abri des caméras.
00:53:05 Est-ce que c'est à ce moment-là que ça s'est passé ?
00:53:08 On se souvient aussi que Théoluaka avait dans un premier temps
00:53:11 expliqué que son pantalon avait été volontairement baissé,
00:53:13 que son caleçon avait été écarté.
00:53:15 Les images qu'on a vues ne semblent pas le confirmer.
00:53:18 Mais est-ce que ça veut dire qu'il a menti ?
00:53:20 Là encore c'est plus compliqué que ça.
00:53:22 Pour son avocat, il faut lier aussi les déclarations de Théoluaka
00:53:25 au contexte de son interpellation, à ce qui a suivi aussi.
00:53:28 Il a fait projeter une photo où on voit le jeune homme allongé dans le commissariat.
00:53:32 Il a du sang sur le visage, du sang sur le t-shirt.
00:53:34 Il a l'air vraiment très mal en point.
00:53:36 Et à ce moment-là, un policier lui avait dit qu'il allait mettre cette photo
00:53:40 sur les réseaux sociaux.
00:53:41 Donc son avocat hier, il dit que Théoluaka associe le coup de matraque
00:53:44 à des propos, des comportements humiliants.
00:53:46 Il fallait peut-être lui apporter des soins plutôt que de le prendre en photo.
00:53:50 Voilà, donc ces auditions se poursuivent aujourd'hui.
00:53:52 On va également entendre des témoins.
00:53:54 On espère bien sûr à l'issue de ce procès, c'est qu'on sera capable
00:53:57 d'avoir des certitudes sur ce qui s'est passé et le déroulé des faits.
00:54:01 Merci beaucoup pour ce point, Naomi Schultz.
00:54:05 Philippe Bézières, depuis le début du procès, je devine que la vérité judiciaire
00:54:12 va être extrêmement complexe dans une affaire comme celle-là,
00:54:17 de voir la proportionnalité, de savoir ce qui se passe,
00:54:19 quelqu'un qui se débat, les coups, etc.
00:54:22 En fait, je ne vois pas comment on peut arriver, si vous voulez,
00:54:25 à, sept ans plus tard, avoir une explication précise
00:54:31 de savoir ce qui s'est réellement passé.
00:54:33 Mais c'est à la fois, je dirais, le caractère formidable de la cour d'assises
00:54:39 et parfois ces difficultés que vous évoquez à juste titre.
00:54:44 L'oralité des débats va peut-être apporter des lumières
00:54:51 si la procédure n'apportait pas directement.
00:54:54 Et puis ensuite, j'attache une grande importance,
00:54:58 quand je n'y étais pas en tant qu'avocat général, bien sûr,
00:55:02 à la délibération collective qui met un collectif
00:55:08 durant des heures pour discuter des éléments à charge, à décharge.
00:55:15 Et j'espère, et la plupart du temps, j'ai constaté,
00:55:18 de mon point de vue d'avocat général, qu'on aboutissait
00:55:22 à une vérité judiciaire plausible et parfois même à une vérité tout court.
00:55:28 Je suis un défenseur absolu de la cour d'assises et du jury populaire.
00:55:35 Et comme, évidemment, le jury populaire est une excellente chose,
00:55:39 on l'a diminuée. C'est classique en France.
00:55:41 – Ma question était plus courte que votre réponse.
00:55:44 – Pardon ?
00:55:45 – Je dis, ma question était plus courte que votre réponse.
00:55:47 – Oui, mais pour une fois, j'en ai profité pour parler un peu.
00:55:50 – Non mais j'en ai… [Rires]
00:55:53 Je dois gérer ça, non mais franchement.
00:55:55 Non mais c'est vrai, vous répondez… vous répondez pas en fait.
00:55:59 – Mais attendez Pascal…
00:56:01 – Vous me dites que c'est le miracle de la cour d'assises…
00:56:03 – Mais à chaque fois…
00:56:05 – Bon, je vous dis, ça va être très difficile.
00:56:07 – À chaque fois que vous n'êtes pas d'accord avec moi,
00:56:09 vous dites que je ne réponds pas à votre question.
00:56:12 – Je vous dis que c'est impossible en fait, voilà ce que je dis.
00:56:14 – Non, mais non, justement vous…
00:56:16 – On verra, c'est ce que dit Noémie.
00:56:18 Noémie, elle est sur place et puis elle dit…
00:56:20 – Vous pensez d'avoir découvert la nuance ?
00:56:22 – Oui, mais c'est ce que dit Noémie.
00:56:25 Noémie, elle dit voilà, elle dit Noémie, ça fait deux jours
00:56:28 et j'ai peur qu'à l'arrivée, on n'en sache pas.
00:56:30 – C'est très difficile.
00:56:31 – En cours, il n'y a…
00:56:32 – Non, non, non, non, non, non.
00:56:33 – J'y suis, je ne l'ai pas compris.
00:56:34 – Il n'y a rigoureusement rien dans ce que je dis
00:56:37 qui est contraire à l'excellente relation de Noémie.
00:56:40 – Rien !
00:56:41 Bon, Noémie, concluez, mais court Noémie, court, 10 secondes.
00:56:44 – Non, ce que je vous dis c'est qu'on a…
00:56:46 absolument, le procès est long et terminé,
00:56:48 on va entendre Théo lundi après-midi,
00:56:49 on va entendre les trois accusés
00:56:50 et j'espère qu'on y verra plus clair à la fin du procès.
00:56:53 C'est encore un peu tôt.
00:56:54 – Oui, j'espère aussi.
00:56:55 – Voilà, merci Noémie.
00:56:56 – J'espère, on espère tous.
00:56:58 – Oui, mais vous avez tendance toujours à forcer le trait
00:57:02 et à considérer que lorsque je réponds à l'une de vos questions,
00:57:05 pour peu qu'elle n'aille pas dans votre sens,
00:57:08 vous avez tendance à faire semblant de ne pas comprendre.
00:57:11 Alors que vous êtes très vif en général.
00:57:14 – Extrêmement !
00:57:15 – Bien sûr !
00:57:16 Bon, on va parler de Jordan Bardella, on voit le sujet hier…
00:57:19 pas de Jordan Bardella, vous voyez, de Gabriel Attal.
00:57:22 – Ah oui, attention !
00:57:23 – C'est vrai que parfois on peut confondre les deux,
00:57:25 ils disent la même chose.
00:57:26 – En tout cas, contrairement à ce que l'on entend beaucoup sur le long terme,
00:57:30 ce n'est pas forcément mauvais pour Jordan Bardella
00:57:32 que Gabriel Attal soit à Matignon.
00:57:34 Ça va lui permettre de monter aussi, de dire,
00:57:36 "ben regardez, on peut gouverner quand on est très jeune"
00:57:38 et il pourra débattre avec le Premier ministre,
00:57:41 ce qu'il n'aurait jamais fait avec Elisabeth Borne.
00:57:43 – Oui, alors il y a quand même une stratégie du Rassemblement National,
00:57:46 il faut que le Rassemblement National arrête de dire qu'on lui pique ses idées,
00:57:49 parce que si ses idées sont appliquées,
00:57:51 les gens ne vont plus aller vers le Rassemblement National.
00:57:53 Ça, je les mets quand même en garde,
00:57:55 je ne suis pas conseiller du Rassemblement National.
00:57:57 – Il y a encore de la dente.
00:57:58 – Quoique certains le pensent de temps en temps, si vous voulez.
00:58:01 Mais oui, bon, alors écoutons le sujet où Gabriel Attal est venu hier…
00:58:07 – Il ne faut pas copier-coller tout le temps, il faut raison garder.
00:58:11 – Il disait une partie des idées.
00:58:13 – En tout cas, les mots que j'entends, "surceau", "autorité", "grandeur"…
00:58:18 – "Capa droite", ça c'est certain.
00:58:20 – Alors, voyez le sujet dont vous avez tant parlé pour expertiser le visage,
00:58:24 puisque vous en êtes là, comme journaliste politique maintenant,
00:58:26 à expertiser le visage de Gérald Darmanin, vous êtes visagiste.
00:58:30 – Mais si la mauvaise foi était une religion, vous ne sauriez pas.
00:58:32 – Vous êtes visagiste, c'est ça, vous n'êtes plus journaliste politique,
00:58:35 vous êtes visagiste. À tout de suite, regardons.
00:58:39 – Un déplacement hautement politique de Gabriel Attal et Gérald Darmanin
00:58:45 dans un commissariat du Val-d'Oise.
00:58:47 Une présence du ministre de l'Intérieur qui semble confirmer sa reconduction
00:58:51 et une entente affichée par les deux têtes de l'exécutif.
00:58:54 Pour le nouveau Premier ministre, c'est aussi l'occasion de remercier les policiers,
00:58:58 notamment suite aux émeutes de 2023, et d'asseoir une de ses priorités, la sécurité.
00:59:03 – On est très fiers et la nation est très reconnaissante de l'action qui est la vôtre.
00:59:08 Évidemment dans un contexte que je sais très difficile
00:59:11 et je sais que l'épisode des émeutes a été extraordinairement éprouvant pour vous.
00:59:17 – Plus de 14 000 forces de sécurité recrutées depuis 2017,
00:59:21 un investissement que Gabriel Attal compte poursuivre.
00:59:24 – C'est ce que nous devons aux Français, encore une fois,
00:59:26 qui aspirent à pouvoir vivre sereinement dans notre pays.
00:59:30 – Je ne conçois pas de société sans ordre et sans règles.
00:59:33 – Un déplacement fort pour le Premier ministre
00:59:36 qui devrait s'atteler dans les prochains jours à former son gouvernement.
00:59:40 – Bon, je crois que ce matin, dans votre nouveau métier de mentaliste,
00:59:44 comportementaliste, visagiste, vous avez demandé à Romain Désarbes,
00:59:49 qui a accédé à votre demande, de figer une image de Gérald Darmanin.
00:59:54 Donc on va voir cette image que vous avez figée sur laquelle...
00:59:57 Bon, voilà, mais ça, je peux faire ça sur n'importe quelle image.
01:00:01 – Pascal. – Vous êtes mentaliste.
01:00:03 – Pascal, quand toute la presse écrit que la relation entre le nouveau Premier ministre
01:00:09 et le ministre de l'Intérieur est exécrable, que le ministre de l'Intérieur a tout fait
01:00:15 pour que Gabriel Attal n'arrive pas à Matignon et que...
01:00:18 – Mais je peux témoigner du contraire, c'est pas vrai,
01:00:20 je n'ai jamais entendu Gérald Darmanin, même off, dire du mal de Gabriel Attal.
01:00:24 – C'est votre journée avec Gérald Darmanin ?
01:00:25 – Bah à chaque fois qu'il est venu sur le...
01:00:27 – Vous êtes dans le bureau du président, qu'il appelle le président pour dire
01:00:29 "il ne faut pas que Gabriel Attal soit à Matignon", enfin excusez-moi.
01:00:32 – Et vous, vous y êtes, pour le savoir ?
01:00:34 – Non, mais les entourages parlent, sauf que moi je m'appuie sur des faits,
01:00:38 je m'appuie sur des faits publics, un tweet qui n'est qu'une phrase,
01:00:42 excusez-moi, un tweet qui n'est qu'une phrase, une déclaration face caméra,
01:00:46 alors que Gabriel Attal vient de rejoindre Matignon pour dire, en gros,
01:00:49 il n'a pas terminé le boulot au ministère de l'Éducation nationale, et moi...
01:00:52 – Et là, monsieur le mentaliste, ce visage...
01:00:55 – Et puis troisième fait, annoncer lui-même qu'il est reconduit,
01:00:58 Place Beauvau, c'est complètement court-circuité,
01:01:00 outrepasser l'autorité du nouveau Premier ministre.
01:01:03 – Et alors là, on peut la revoir l'image du mentaliste,
01:01:06 comment il s'appelle, c'est Mesmer le mentaliste ?
01:01:08 Il est hypnotiseur lui. – Il est plus hypnotisé.
01:01:10 – Et là vous trouvez par exemple qu'il n'a pas l'air...
01:01:12 – Quand on sait tout ça, on sait ce que dit la presse,
01:01:14 on lit la presse, on écoute les chaînes info,
01:01:16 si on veut faire taire les rumeurs de mésentente entre les deux,
01:01:20 on affiche un grand sourire, on est content d'accueillir le nouveau Premier ministre,
01:01:23 mais par honnêteté intellectuelle.
01:01:24 – Non, qui s'aime ou qui ne s'aime pas, on s'en fiche, ce n'est pas le problème,
01:01:27 il travaille pour la France. – C'est le petit bout de la lorniette.
01:01:32 – Merci, ça fait plaisir.
01:01:34 – Mais oui, il y a quelque chose qui doit dépasser tout le monde, c'est la France.
01:01:38 Qu'on s'aime, qu'on ne s'aime pas.
01:01:40 – Pour être totalement honnête intellectuellement,
01:01:42 Gérald Darmanin vient de faire une déclaration aux Parisiens
01:01:44 sur le nouveau Premier ministre, donc je vais la lire.
01:01:47 – On a certes des qualités différentes, des parcours différents,
01:01:50 mais il y a peu de pros de la politique et peu de gens aussi doués que lui,
01:01:54 donc visiblement… – Eh bien voilà, vous êtes…
01:01:57 Rendez-moi grâce ! – Je suis honnête !
01:02:00 – Rendez-moi grâce, tout ça pour ça, je vous assure,
01:02:04 c'est de la pipolisation de l'info, on attend autre chose.
01:02:08 – C'est incroyable, et quand c'est Bruno Le Maire, alors là c'est le procès,
01:02:12 c'est le procès contre Bruno Le Maire parce qu'il a publié une photo,
01:02:15 si c'était Bruno Le Maire qui avait fait cette tête-là,
01:02:17 ça aurait ouvert l'émission, on aurait ouvert…
01:02:19 – Gérard Carrérou ! – Et c'est quelqu'un qui adore la pipolisation.
01:02:23 – Gérard Carrérou qui est notre maître, qui a commencé à Europe 1,
01:02:26 en quelle année vous avez commencé à Europe 1 ?
01:02:28 – En 71. – Avec Jean Gorini, pardonnez-moi,
01:02:30 avec Jean Gorini vous n'auriez pas parlé avant 42 ans,
01:02:33 on ne parlait pas quand on avait 25 ans.
01:02:35 – Le temps change, le temps change. – Avec Jean Gorini.
01:02:37 – Il n'empêche que je vais vous dire, hier je suis rentré dans une pièce,
01:02:40 la télé, je voyais la télé de loin, j'ai vu la tête, simplement le visage
01:02:46 de Darmanin à côté de celui du nouveau Premier ministre,
01:02:49 j'avais pas le son, je n'ai entendu le son que quand j'étais à côté de la télé.
01:02:54 – Il vous a dit quoi ? – Et je me suis dit, il fait vraiment une sale gueule.
01:02:57 – Merci. – Bon, Gérard, puisque vous avez la parole
01:03:00 et que vous avez la cravate rouge que vous a donnée Donald Trump,
01:03:03 manifestement, vous vouliez dire quelque chose sur les États-Unis.
01:03:05 – Oui, je voulais dire juste une chose, c'est une rumeur
01:03:08 mais qui monte très fort aux États-Unis actuellement,
01:03:11 vous voyez la situation de Biden qui devient de plus en plus difficile à gérer,
01:03:15 les sondages sont contre lui, Trump a jamais été aussi florissant,
01:03:19 je parle en termes de sondage, on est au début du processus des primaires
01:03:23 qui va faire probablement un triomphe pour Trump,
01:03:26 les démocrates, c'est la première fois, sont en train de se demander
01:03:30 s'il ne faut pas changer de candidat, c'est-à-dire dire
01:03:33 "renoncer à la candidature de Biden" et on parle sérieusement,
01:03:37 et ça ne me surprend qu'à moitié, on parle sérieusement de Michelle Obama,
01:03:42 Michelle Obama, la femme d'Obama à la présidence des États-Unis
01:03:49 et c'est une militante politique et elle connaît les affaires mondiales
01:03:53 parce que 8 ans à côté de l'homme de la Maison Blanche, c'est vraiment important.
01:03:58 Voilà, c'est tout, mais c'est un début, il y a une panique à Washington,
01:04:02 il y a une panique à Washington, et d'ailleurs même dans la presse française,
01:04:06 j'ai vu encore le monde hier soir, il y a des articles partout,
01:04:09 ça va être terrible, l'Europe, dans toutes les chancelleries européennes,
01:04:12 tout le monde grimpe au rideau parce qu'on pense que Trump va être élu,
01:04:15 donc ça devient le sujet, alors voilà, c'est tout.
01:04:18 – Jimmy Carter est toujours vivant ? – Oui, il est toujours vivant,
01:04:22 il a une belle… – Il est de 4 années, Jimmy ?
01:04:26 – Oui, effectivement, il a pas loin de 100 ans, si je me souviens bien.
01:04:30 – Premier octobre 19… alors, ça serait drôle, premier octobre 1924,
01:04:34 il pourrait se représenter, il a 100 ans.
01:04:36 – Il a l'âge, il a l'âge maintenant, il pourrait être candidat.
01:04:39 – Premier octobre, Jimmy Carter, qui avait été battu par Ronald Reagan en 1980
01:04:44 après les otages de Téhéran.
01:04:47 Bon, écoutez, c'était une information intéressante.
01:04:51 Madame Thoraval, est-ce qu'elle peut rentrer au gouvernement ?
01:04:54 On lui a posé la question, c'est Laurence Ferrari, hier, écoutez la réponse.
01:04:58 – Si on me propose de rentrer au gouvernement, je veux dire,
01:05:05 rentrer au gouvernement, c'est pas une fin en soi, mais pour y faire quoi ?
01:05:09 Donc, ce sera ma question.
01:05:11 – Mais quel poste vous intéresserait ?
01:05:14 – Je pense que depuis plusieurs semaines, on est en mesure de considérer
01:05:19 les sujets sur lesquels je suis intéressée,
01:05:23 sur lesquels aussi je me suis impliquée, sur ma ville,
01:05:26 je rappelle que j'ai une ville dans laquelle j'ai fait de la sécurité
01:05:31 une priorité lorsque j'ai pris mon mandat en 2014,
01:05:34 et j'en ai fait même une priorité,
01:05:36 sachant que j'avais une situation financière que j'ai assainie depuis,
01:05:40 mais qui à l'époque a été vraiment mon cheval de bataille.
01:05:43 – Donc si Gabriel Attal cherche une femme à poigne pour le ministère de l'Intérieur,
01:05:48 il peut vous passer un coup de fil ?
01:05:50 – Il peut m'appeler.
01:05:51 – Il peut toujours vous appeler.
01:05:54 – Entre 10 et 15 ministres potentiellement annoncés cet après-midi ?
01:05:57 – Oui, il y en aura plus de 15, mais je dis depuis 8 jours,
01:06:00 moi j'adorerais voir le profil de Madame Thauraval,
01:06:03 vraiment avec un ministère, mais avec des responsabilités,
01:06:06 et puis capable de mettre au pas l'administration,
01:06:08 ne pas être sous-secrétaire d'État de rien du tout pour la Com' !
01:06:11 Moi j'adorerais, mais je trouve qu'il y a un mépris social,
01:06:15 oui, une sorte de mépris de ne pas prendre ses élus de terrain,
01:06:19 on est entre nous, les énarques, les gens qui connaissent l'appareil d'État,
01:06:24 mais je voudrais vraiment voir une dame comme ça aux commandes.
01:06:27 Elle parle claire, elle parle simple, elle a des idées claires,
01:06:30 elle a du bon sens, et je voudrais vraiment que tout l'anarchisme mette au pas.
01:06:34 – Alors, je ne parle pas de la maire évidemment, de Romain Surizer,
01:06:37 ne plus être entrée en arc, c'était la volonté d'Emmanuel Macron
01:06:40 en faisant rentrer la société civile, ça n'a pas du tout fonctionné.
01:06:43 – Mais ce n'est pas la société civile Madame Thauraval !
01:06:45 – Je ne parle pas de Madame Thauraval.
01:06:47 – Elle est formidable cette dame ! – On est rentrée en arc.
01:06:49 – Elle est formidable cette dame ! – Absolument, c'est la mère Courage.
01:06:52 – Mais vous lui donnez tout le pouvoir, si c'est pour ne pas lui donner le pouvoir,
01:06:55 vous lui dites "c'est vous la chef", et puis s'ils ne sont pas contents,
01:06:57 vous les mettez dehors.
01:06:58 – Il y a un poste de libre, l'Éducation nationale est libre.
01:07:01 – Oui, alors, Éducation nationale, on parle d'Aurore Berger, paraît-il ?
01:07:04 – On parle d'Aurore Berger, on parle de Stanislas Guirini.
01:07:06 – Je ne suis pas sûr qu'Aurore Berger ait le profil adéquat
01:07:09 pour l'Éducation nationale, derrière Gabriel Attal, je ne suis pas sûr.
01:07:14 – Stanislas Guirini, excusez-moi, mais derrière le Tony Truant, Gabriel Attal,
01:07:18 ça retombera un peu.
01:07:19 – Mais je ne suis pas sûr non plus que M. Guirini ait le profil adéquat.
01:07:23 – Non plus.
01:07:24 – En fait, je ne vois pas qui peut lui succéder, pour tout vous dire.
01:07:27 – Il faudra bien que quelqu'un lui succède.
01:07:29 – Oui, merci de cette qualité.
01:07:32 – Non mais je vous rappelle que pendant un temps, on a dit qu'il allait cumuler les deux.
01:07:35 – Bien sûr, et bien justement, puisqu'on parle de l'Éducation nationale,
01:07:38 avec Anne-Lise Débat, la peur au vent, une victime de harcèlement scolaire,
01:07:43 brise la loi du silence. C'était en quelle année, Anne-Lise ?
01:07:47 – J'ai commencé à être harcelée en 2012, jusqu'à mes 18 ans, c'est-à-dire jusqu'à 2019.
01:07:53 – Et vous aviez quel âge en 2012 ?
01:07:55 – J'avais 11 ans, quand tout a commencé.
01:07:57 – Bon, est-ce que, pourquoi ?
01:07:59 – Alors, au départ, on me disait que j'étais trop intelligente.
01:08:04 Ensuite, on a commencé à m'insulter sur mon physique,
01:08:06 on me disait que j'étais trop grosse.
01:08:08 Ensuite, ça a été des insultes sexistes, donc on me disait que j'étais une pute,
01:08:11 une salope, jusqu'au moment où ça a commencé à être des coups.
01:08:14 J'ai commencé à être frappée, tabassée dans les couloirs, à répétition.
01:08:18 – Ça se passait où ?
01:08:20 – Au début, ça a commencé dans une classe, en classe de technologie,
01:08:23 puis ça s'est transformé sur les réseaux sociaux, dans les couloirs, dans la cour, un peu partout.
01:08:27 – Mais dans quelle ville vous étiez ?
01:08:29 – À Paris.
01:08:30 – Dans Paris Intramuros ?
01:08:32 – Paris même, oui.
01:08:33 – Vous avez des frères et sœurs ?
01:08:35 – Oui, une sœur.
01:08:37 – Quand vous entrez sans doute chez vous, que vous avez été harcelée,
01:08:42 on hésite parfois à en parler parce qu'en fait, on a honte,
01:08:44 c'est ce que racontent toutes les victimes.
01:08:46 Est-ce que c'était votre cas également ?
01:08:48 – Oui, au début, j'avais peur d'en parler, j'avais peur de rajouter des problèmes dans ma famille,
01:08:54 peur qu'on ne me croit pas aussi.
01:08:57 Mais au final, j'ai quand même réussi à en parler,
01:08:59 mais malheureusement, on a minimisé ma parole et on a minimisé la parole de ma mère aussi.
01:09:05 – C'est-à-dire que vous en parlez évidemment avec votre mère.
01:09:07 Entre le moment où vous vous êtes harcelée une première fois,
01:09:11 le moment où vous en parlez à votre mère, il se passe combien de temps ?
01:09:16 – J'ai réussi à en parler à ma mère,
01:09:19 c'est une copine à nous qui en a parlé premièrement à sa mère,
01:09:23 donc ça s'est arrangé.
01:09:24 Moi, j'en ai parlé à ma mère à la fin de l'année, 2/5e,
01:09:27 donc ça a mis quand même du temps.
01:09:28 – Bien sûr, donc il y a toute une année où vous n'osez pas en parler.
01:09:31 – Oui, c'est ça, par peur, par honte, par dégoût de soi aussi.
01:09:34 – Alors, vous avez des petits copains ou des petites copines à ce moment-là
01:09:38 qui vous défendent dans la classe ou dans le lycée ou dans le collège en l'occurrence ?
01:09:42 – Non, j'ai dû attendre la classe de 5e pour qu'une fois on me défende,
01:09:47 mais sinon non, je n'ai jamais été défendue.
01:09:49 – C'est des garçons ou des filles qui vous attaquent ?
01:09:51 – Les deux.
01:09:52 – Et c'est combien de personnes à chaque fois ? C'est la meute ?
01:09:55 – Oui, c'est une meute.
01:09:56 Au début, c'est deux, trois personnes, puis finalement, ça devient toute la classe en fait.
01:10:00 – Ça se passe devant les profs ?
01:10:02 – Oui, devant les professeurs. Je recevais des mots, j'étais frappée, j'étais insultée.
01:10:06 – Devant les profs ?
01:10:07 – Devant les professeurs qui ne faisaient rien.
01:10:09 – C'est ça qui nous sidère toujours.
01:10:11 Quand le professeur, quand vous êtes frappée, ça se passe dans la classe, j'imagine, ou dans la cour ?
01:10:16 – Les coups, c'était souvent dans les couloirs ou dans la cour, et les insultes en classe.
01:10:21 – Et que dit le prof à ce moment-là ? Il intervient bien pour dire "stop" ou "arrêtez",
01:10:25 il y a bien un mot qu'il dit ou quelque chose qu'il fait ?
01:10:29 – Une seule fois, un de mes professeurs de SVT a dit "silence",
01:10:33 et puis il a repris son cours comme si rien ne s'était passé.
01:10:36 – Mais aucun de ces professeurs n'est venu vers vous un jour pour vous dire
01:10:41 "Anne-Lise, comment ça va ? Est-ce que vous êtes en difficulté ? Comment je peux vous aider ?"
01:10:45 La fameuse phrase qu'on doit dire à quelqu'un qui va mal, "qu'est-ce que je peux faire pour toi ?"
01:10:49 – Oui, c'est vrai, j'ai dû attendre deux ans pour que ça se passe,
01:10:52 avec ma professeure principale qui un jour, parce que j'avais des mauvaises notes,
01:10:55 elle me voyait souvent seule, elle m'avait dit "Anne-Lise, qu'est-ce qui se passe en fait ?"
01:10:59 Donc c'est là que j'ai pu lui en parler.
01:11:01 – C'est ça qui nous sidère toujours.
01:11:03 Donc vous-même, vous vous plaignez j'imagine auprès des professeurs
01:11:07 ou auprès de la hiérarchie de l'établissement ?
01:11:09 – Oui, on a écrit une lettre avec ma mère notamment pour être changée de classe,
01:11:13 notamment d'école, une lettre qui a été rejetée,
01:11:16 donc on m'a dit que c'était impossible que je change d'école
01:11:18 parce que j'étais une trop bonne élève en fait et qu'ils ne voulaient pas me laisser partir.
01:11:22 – À votre avis, c'est le motif numéro 1, ça vous l'avez dit en début de conversation,
01:11:27 c'est-à-dire que comme vous êtes sans doute plus douée que les autres,
01:11:30 plus intelligente que les autres, ça pose un problème et on vous le fait payer dans la classe.
01:11:35 – C'est ça. – Vous avez des meilleures notes.
01:11:37 – C'est ça, les meilleures notes et le fait que je sois une jeune fille,
01:11:39 une jeune femme en fait, il faut le dire.
01:11:41 – Quelles sont les conséquences à ce moment-là, pendant un an, deux ans,
01:11:44 que vous parlez de dépression dans le livre ?
01:11:46 – Alors dès la sixième dépression, effectivement, j'ai arrêté de manger,
01:11:50 j'ai changé de ma manière vestimentaire, j'ai arrêté de travailler et je n'arrivais plus à dormir.
01:11:56 – C'est sidérant et j'imagine que vous pleurez tout simplement.
01:11:59 – Oui, je m'enfermais dans ma chambre tout le temps et je pleurais tout le temps.
01:12:02 J'écrivais beaucoup. En cinquième, malheureusement, j'ai commencé à me mutiler également
01:12:06 parce que ma souffrance était telle que je n'arrivais pas à extérioriser sainement.
01:12:10 – Et votre mère, elle intervient à ce moment-là une fois, deux fois, trois fois
01:12:14 ou elle est elle-même désespérée et elle n'intervient plus auprès du collège ?
01:12:18 – Alors à partir de la cinquième, effectivement, c'est vrai que je n'ai pas réussi à en parler
01:12:22 avec ma mère parce que j'avais trop peur en fait.
01:12:24 Peur des conséquences, peur des représailles, peur que rien ne change
01:12:28 parce qu'à chaque fois que j'en parlais, on ne me croyait pas et on ne faisait rien.
01:12:32 Donc ma mère, malheureusement, n'était pas au courant.
01:12:34 – Mais c'est un enfer que vous vivez. Pardonnez-moi de poser des questions aussi simples.
01:12:38 Ce n'est pas tous les jours que vous êtes frappée ?
01:12:41 – Si, tous les jours frappée ou insultée, humiliée en tout cas.
01:12:45 – Mais ces coups, il y a des blessures, il y a des marques.
01:12:49 Vous êtes en difficulté même physique avec ces coups ?
01:12:54 – J'ai commencé à avoir des problèmes de dos, des problèmes d'articulation,
01:12:57 malheureusement à cause des coups et à cause du fait que j'arrêtais de me nourrir aussi.
01:13:01 – Moi je trouve ça sidérant.
01:13:03 Vous êtes à ce moment-là la seule élève qui est frappée, qui est humiliée ?
01:13:09 – En cinquième, oui. En sixième, on était trois, mais en cinquième, oui.
01:13:12 – Et ces gens-là qui vous frappent ou qui vous humilient,
01:13:16 vous allez de temps en temps essayer vers eux d'entamer la discussion ?
01:13:20 – Non, je pense qu'on ne va pas forcément vers son agresseur pour essayer de comprendre.
01:13:25 Pour autant, c'est vrai que j'ai des anciennes copines qui se sont retournées contre moi,
01:13:28 et c'est là que j'ai essayé de parler avec elles pour essayer de comprendre ce qui se passait.
01:13:32 J'ai une de mes anciennes copines qui m'a écrit une lettre un jour pour me dire
01:13:35 que si elle ne m'avait pas harcelée, c'est elle qui aurait été harcelée,
01:13:37 donc elle n'avait pas le choix.
01:13:39 – Et peut-être que le point d'orgue de cela, c'est ce que vous racontez,
01:13:42 en moins d'une seconde, vous êtes aspergée d'essence,
01:13:44 vous le racontez en moins d'une seconde,
01:13:45 "ce monstre a renversé l'entièreté de son bidon d'essence sur moi,
01:13:48 de la tête au pied, j'étais pleine d'essence,
01:13:50 ils veulent me tuer, pétrifier, dissocier, déshumaniser,
01:13:53 je pleurais, j'étais dévastée". C'était où ça ? Ça se passe où ?
01:13:56 – À la sortie de l'école, juste à la sortie de l'école,
01:14:00 dès lors où on tourne à droite, on n'est plus visible par la concierge,
01:14:04 et donc ça se passe là, à Paris.
01:14:07 – Donc une fois que vous êtes aspergée d'essence, qu'est-ce qui se passe ?
01:14:11 – Je pleure, toutes les larmes de mon corps,
01:14:13 parce que malheureusement c'est inimaginable ce qui est en train de se passer,
01:14:17 et donc là, ils m'insultent de tous les noms,
01:14:21 ils me disent qu'ils vont me tuer,
01:14:23 un garçon sort du groupe avec un brequet,
01:14:25 et il se rapproche de moi, à moins d'un mètre de moi,
01:14:27 et il me menace de lancer son brequet allumé sur moi,
01:14:30 parce qu'il avait allumé son brequet,
01:14:32 et il me menace de me lancer dessus,
01:14:34 et ses copains, ils tapent des mains et disent en criant "Brela, Brela, Brela".
01:14:39 – L'âme humaine pour rien, des enfants !
01:14:44 – C'est une horreur.
01:14:45 – Des enfants !
01:14:46 – Ah ben ça m'étonne pas !
01:14:48 – Ça pose le vrai débat sur la justice pénale des mineurs,
01:14:53 en réalité dans cette société qui n'a pas l'air de considérer
01:14:56 qu'à des jeunes âges, on puisse basculer dans la terreur et l'abomination,
01:15:02 je veux dire la présomption de non-discernement,
01:15:05 elle doit être absolument revue par ce texte,
01:15:08 qui est un réel texte délictogène et criminogène
01:15:11 pour les personnes qui sont en souffrance.
01:15:13 En Écosse c'est 8 ans, en Grande-Bretagne c'est 10 ans,
01:15:15 en Portugal c'est 12 ans, en France c'est 13 ans,
01:15:17 et bien non, en dessous de 13 ans, les actes qu'on commet,
01:15:20 ce ne sont pas des gamineries, ce sont aussi parfois des crimes d'adultes.
01:15:24 Donc je pense que le harcèlement scolaire pose également ce problème
01:15:28 de l'éducabilité des mineurs et le texte qui en est idoine.
01:15:33 - Est-ce qu'on peut voir des photos de vous ?
01:15:35 - Oui.
01:15:36 - Parce qu'il se trouve que nous travaillons avec quelqu'un qui vous connaît,
01:15:39 qui s'appelle Nathan, qui travaille avec nous,
01:15:42 c'est un hasard, Nathan c'est quelqu'un que vous connaissez depuis longtemps.
01:15:46 Et Nathan il a pris des photos de vous,
01:15:49 et ces photos on les voit à l'instant, donc elles vont défiler.
01:15:54 Donc ça vous l'avez dit c'était en 2012, 2013.
01:15:58 Aujourd'hui, quelle est votre vie Annelies,
01:16:01 et quelles sont les conséquences de cette...
01:16:04 Parce que ça s'est arrêté un moment ce harcèlement ?
01:16:06 - Oui à mes 18 ans, quand je suis partie en fait pour mes études.
01:16:09 - C'est-à-dire que de la 6e à la terminale,
01:16:11 vous considérez que vous êtes harcelée tous les jours ?
01:16:14 - Tous les jours, quand je suis allée au lycée,
01:16:17 je n'étais plus harcelée physiquement si je puis dire,
01:16:19 juste on me poursuivait jusqu'à chez moi,
01:16:21 et j'étais si bien harcelée.
01:16:24 Et ensuite quand je suis partie à la fac,
01:16:27 j'ai déménagé en banlieue parisienne,
01:16:29 et c'est là qu'ils ont arrêté de me harceler.
01:16:32 - Mais c'était le même groupe ou ça ?
01:16:34 - C'était le même groupe,
01:16:37 donc les harceleurs à noyaux durs, les moutons à côté,
01:16:40 et quand j'ai changé de collège,
01:16:42 parce qu'à un moment j'ai changé de collège,
01:16:44 il y a eu un nouveau groupe qui s'est rallié au groupe initial.
01:16:47 - Et ces gens-là n'ont jamais été inquiétés ?
01:16:50 - Non, ils n'ont jamais été inquiétés,
01:16:52 j'ai porté plainte, ma pente a été classée sans suite,
01:16:54 donc malheureusement, je n'ai jamais rien eu contre eux.
01:16:56 - Quelle est votre vie aujourd'hui, Anne-Lise,
01:16:58 et quelles sont les conséquences ?
01:17:00 - Les conséquences, j'ai été en dépression jusqu'à mes 21 ans,
01:17:04 donc ça remonte à l'année dernière quand même,
01:17:06 là aujourd'hui j'ai 22 ans,
01:17:08 donc j'ai été hospitalisée pas plus tard que l'année dernière d'ailleurs.
01:17:11 Donc ça a été extrêmement difficile pour moi pour remonter la pente,
01:17:14 parce qu'il y avait les élèves suicidaires, la dépression, l'anxiété,
01:17:17 là actuellement je souffre toujours d'anxiété,
01:17:19 donc j'ai un traitement médicamenteux qui m'aide beaucoup.
01:17:22 Je n'arrive pas forcément à dormir, je fais beaucoup d'insomnie,
01:17:25 parce que je repense beaucoup à ce qui s'est passé,
01:17:27 notamment à l'agression,
01:17:28 donc j'ai également un traitement médicamenteux pour réussir à dormir.
01:17:31 Au-delà de ça, maintenant, comme vous l'avez très bien dit,
01:17:33 je suis ambassadrice nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire,
01:17:36 ce qui me fait très plaisir, c'est un honneur.
01:17:38 J'ai été nommée par Monsieur le Premier ministre,
01:17:40 Gabriel Attal, quand il était ministre de l'Éducation nationale,
01:17:45 donc je me déplace dans les écoles pour sensibiliser les enfants,
01:17:48 écoles primaires, collèges, lycées, sur ce que c'est que le harcèlement scolaire,
01:17:52 et je me déplace également dans les mairies pour parler à des parents,
01:17:56 sur ce que c'est que le harcèlement scolaire,
01:17:58 quelles sont les conséquences, comment agir,
01:18:00 et avec les enfants, on travaille notamment sur les valeurs humaines
01:18:03 que moi j'aurais voulu apprendre quand j'étais plus jeune à l'école.
01:18:06 Donc moi avec les enfants, je travaille sur la santé mentale,
01:18:08 donc qu'est-ce que c'est que ne pas aller bien,
01:18:10 pourquoi parfois on a besoin d'aide,
01:18:13 comment demander de l'aide, à qui demander de l'aide,
01:18:15 qu'est-ce que c'est que l'amour de soi, la confiance en soi,
01:18:17 le respect de soi, on travaille avec les enfants sous forme d'atelier
01:18:20 et une mise en situation.
01:18:22 Je trouve que vous parlez extraordinairement, magnifiquement,
01:18:26 avec beaucoup d'émotion de cela,
01:18:28 et vous arrivez effectivement à utiliser, si j'ose dire,
01:18:32 cette expérience malheureuse et d'en faire quelque chose,
01:18:35 et c'est souvent le principe de la résilience,
01:18:38 et c'est bien également que M. Attal vous ait nommé,
01:18:41 j'imagine que vous avez eu peut-être des échanges avec Mme Macron également ?
01:18:43 Oui, tout à fait.
01:18:45 Et que ce témoignage puisse être utile à la société,
01:18:50 je trouve que ce serait,
01:18:52 ça n'enlèverait évidemment pas tout ce que vous avez vécu,
01:18:55 mais forcément ça donnerait un sens à votre engagement.
01:18:59 Bien sûr.
01:19:01 Il y a un numéro de téléphone, c'est important de le dire,
01:19:04 si vous êtes victime de harcèlement scolaire,
01:19:06 composez un des numéros suivants, 18 119 30 18 et 31 14.
01:19:13 Le livre est sorti ces jours-ci ?
01:19:16 Oui, le 3 janvier.
01:19:18 C'est un livre que je trouve absolument formidable,
01:19:20 "Anne Lise de Bas", "La peur au ventre, une victime de harcèlement scolaire",
01:19:25 "Brise, la loi du silence", c'est aux éditions Témoignages City.
01:19:30 Je trouve que le livre est fort, et vous-même,
01:19:34 votre témoignage est tout à fait saisissant.
01:19:39 Il est 10h31, je vous propose d'écouter Somaya Labidi pour les titres de la journée.
01:19:45 Procédure rarissime, un commissaire face à la justice
01:19:52 pour la charge de Geneviève Legay à Nice en mars 2019.
01:19:56 Rabat-Souchy, 54 ans, va répondre des faits de complicité de violence
01:20:00 par une personne dépositaire de l'autorité publique.
01:20:03 Je vous rappelle que la Septuagénaire avait subi des blessures
01:20:06 lors d'une manifestation de Gilets jaunes.
01:20:09 Sans surprise, on apprend grâce à ce sondage CSA pour CNews Europe 1
01:20:13 et le Gis d'Aider que la première préoccupation des Français,
01:20:17 c'est le pouvoir d'achat.
01:20:19 Pour 44% des sondés, cette problématique supplante même la santé
01:20:23 ou encore l'insécurité.
01:20:25 Pourtant, économistes et politiques n'ont jamais été aussi optimistes
01:20:29 quant à une baisse de l'inflation.
01:20:31 Et puis, face à la violence des narcotrafiquants,
01:20:34 l'Équateur se déclare en état de guerre contre ces bandes criminelles.
01:20:38 Depuis lundi, le pays compte déjà 14 morts.
01:20:41 Des centaines de soldats patrouillent dans les rues quasi désertes
01:20:44 de la capitale et les habitants se terrent chez eux
01:20:47 dans la crainte d'un nouvel embrasement.
01:20:49 Anne-Lise, si on peut vous aider,
01:20:52 vraiment, ce plateau vous est grand ouvert pour venir témoigner
01:20:56 et faire avancer cette cause qui est extrêmement importante,
01:21:00 me semble-t-il, vraiment.
01:21:02 Et je pense que tout le monde sera d'accord avec moi.
01:21:06 Il nous reste quelques minutes pour évoquer.
01:21:09 Est-ce que vous voulez qu'on parle, vous préférez qu'on parle du froid
01:21:12 ou d'Anne Hidalgo ?
01:21:14 Le show Anne Hidalgo hier.
01:21:17 Oui, elle était en très grande forme.
01:21:19 Écoutez, je trouve que c'est...
01:21:24 Quoi ?
01:21:26 Ça vous coupe la voix ?
01:21:28 Je trouve vraiment ça, Anne Hidalgo, c'est...
01:21:30 Madame 1,70%.
01:21:32 Ce qui est formidable chez ces gens-là, c'est que...
01:21:35 Elle fait 1,70%.
01:21:37 C'est une catastrophe nationale.
01:21:39 Oui, c'est pas un bon score.
01:21:41 Du PS.
01:21:43 Elle ne doute pas.
01:21:45 En fait, ce qui est formidable chez ces gens-là,
01:21:48 c'est deux choses que je remarque toujours,
01:21:50 l'absence d'humour et l'absence de doute.
01:21:53 C'est deux choses sur ce type de personnalité
01:21:55 que je trouve d'ailleurs, pour te le dire, un peu inquiétant sur le plan...
01:21:58 Il y a le 1,7% et puis il y a la polémique XXL de la fin d'année.
01:22:02 Mais il y a un moment...
01:22:04 C'est d'ailleurs une force pour ces gens-là.
01:22:07 C'est une force. Il ne faut surtout pas que le doute entre dans leur cerveau
01:22:12 parce que si le doute entrait, tout s'effondrerait, je pense.
01:22:15 Si le doute existe, on ne fait plus de politique.
01:22:18 C'est possible.
01:22:20 Ou on ne présente plus d'émission de télévision.
01:22:22 Le doute est une qualité fondamentale.
01:22:25 Et je suis heureux de vous le voir démontrer en permanence, mon cher Pat.
01:22:30 - Elle a présenté des vœux en lui revenant.
01:22:32 - Non, c'est vrai.
01:22:33 - Vous me cherchez, Jean.
01:22:34 - Non, mais par moments, le doute ne me fait pas étranger.
01:22:38 - Mais on joue de temps en temps, vous avez compris ça ?
01:22:42 Il y a une part de jeu quand tu animes un plateau ?
01:22:45 Est-ce que c'est entré dans votre cerveau, ça ?
01:22:47 Monsieur Bilger, est-ce que vous savez...
01:22:50 - C'est ce que je pense.
01:22:52 - Est-ce que vous savez que parfois, l'avocat du diable, ça existe ?
01:22:55 Est-ce que vous avez compris ?
01:22:56 - Malheureusement, il y a beaucoup trop d'avocats du diable.
01:22:59 Moi, je préférerais être l'avocat du monde.
01:23:02 - Est-ce qu'on peut voir Anne Hidalgo ?
01:23:04 - Voyons, écoutons Anne Hidalgo.
01:23:07 - Enfin...
01:23:09 - Et la baignade dans la scène ? J'en parlais, cher Marc.
01:23:13 Tout le monde affirmait que c'était impossible.
01:23:16 On se faisait moquer.
01:23:18 Eh bien, nous l'avons fait.
01:23:20 Oui, après la piétonnisation des berges,
01:23:23 c'est-à-dire on s'est rapprochés de la scène,
01:23:27 après les jeux, les Parisiennes et les Parisiens
01:23:30 se baigneront dans la scène en 2025.
01:23:33 Je vous rappelle, à Paris, un habitant sur quatre est né à l'étranger.
01:23:38 Alors oui, nous allons être fidèles à nous-mêmes.
01:23:40 Nous allons continuer à accueillir les femmes et les hommes
01:23:43 qui fuient la misère, le terrorisme, les guerres.
01:23:46 La haine est galvanisée par des plateformes et des médias
01:23:52 qui ne valorisent que le conflit et la désinformation.
01:23:58 Ces associations féministes sans lesquelles rien ne serait possible,
01:24:03 nous les soutenons indéfectiblement.
01:24:06 Elles se mobilisent tous les jours,
01:24:08 tous les jours contre toutes les formes de harcèlement
01:24:11 et de violence faites aux femmes.
01:24:13 Et je le dis avec force, à Paris,
01:24:17 il n'y a pas de privilèges pour les monstres sacrés.
01:24:21 Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:24:23 C'est pour Gérard Depardieu.
01:24:27 Moi je ne dis qu'une chose, bonne année.
01:24:30 Bonne année à Madame Hidalgo.
01:24:33 Bonne année à Madame Hidalgo.
01:24:36 C'est plutôt elle d'atterrir dans la réalité des Parisiens, pardon.
01:24:39 Elle a été réélue.
01:24:41 Elle a été réélue.
01:24:43 Le mode de suffrage va peut-être changer.
01:24:46 Elle a été réélue.
01:24:48 Et je tiens à préciser que Madame Hidalgo, bien sûr,
01:24:51 est la bienvenue sur ce plateau.
01:24:54 En voiture, en trottinette, en métro,
01:24:56 elle vient comme elle veut.
01:24:57 À cheval, si elle veut, elle vient.
01:24:59 Nous, nous l'accueillerons avec plaisir.
01:25:01 Parce que nous sommes comme cela.
01:25:03 Virginie Leblanc-Taillet était à la réalisation,
01:25:05 Guillaume était à la vision, Maxence Delino était au son.
01:25:08 Merci à Marine Lançon, à Benoît Bouteille.
01:25:10 Cette émission sera retrouvée sur cnews.fr.
01:25:12 Dans une seconde, ce sera Jean-Marc Morandini.
01:25:14 Et je vous rappelle, ce livre absolument formidable,
01:25:17 "Anne lise des bas, la peur au ventre, témoignage chity".
01:25:20 Merci encore.
01:25:21 Merci à vous.
01:25:22 Merci pour votre intelligence lumineuse.
01:25:24 Merci.
01:25:25 Merci beaucoup.
01:25:26 À ce soir.
01:25:28 Merci.

Recommandations