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Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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00:00 *Musique*
00:04 - Bon, on commence par le scadère ?
00:06 - Oui.
00:06 - Allez, allons-y.
00:07 Qu'est-ce que c'est ? A quoi ça sert ?
00:09 - Alors, ça sert à visualiser toute votre anatomie, William.
00:14 En fait, c'est un examen à base de rayons X, un peu comme les radios.
00:18 - Une radio ?
00:19 - Oui, mais en beaucoup plus petite quantité.
00:21 En revanche, comme c'est comme une radio,
00:23 pas pour les femmes enceintes, pas pour les femmes qui a l'aide, bien sûr.
00:26 Et ça va, en fait, couper.
00:28 C'est un dolor complètement.
00:29 Mais il y a quand même un petit rayonnement.
00:31 Et ça va, en fait, vous voyez un saucisson ?
00:34 Vous coupez ça en tranches fines, comme ça, et vous voyez l'intérieur du saucisson.
00:37 Et bien, c'est pareil.
00:38 Si je vous coupe mon tranche fine dans un scanner, je vais voir l'intérieur de mon corps.
00:42 - La personne, par exemple, ça la couche comme ça ?
00:43 - Oui, on peut couper dans tous les sens, aussi bien longitudinal qu'en transversal.
00:49 On peut avoir toutes les coupes qu'on veut.
00:51 Voilà ce qu'est le scadère.
00:52 - Bon.
00:54 Scadère.
00:55 PET scan, PET c'est à quoi ?
00:56 - PET scan, ça, c'est un examen qui a révolutionné la cancérologie, notamment.
01:01 - Oui, c'est ça, c'est associé aux gens qui ont le cancer, c'est ça ?
01:03 - Voilà.
01:04 En fait, ça relie ces deux examens en un.
01:08 Il y a un scanner, donc, qui permet l'anatomie, comme on vient de le voir, les coupes fines, etc.
01:12 Mais il y a quelque chose de fonctionnel, aussi, avec cet examen.
01:17 Il y a une caméra qui va être dans le scanner.
01:19 Pourquoi ?
01:20 Parce qu'on sait que le cancer, c'est quoi ?
01:23 Ce sont des cellules qui se multiplient, qui se multiplient, qui se multiplient,
01:26 qui ont perdu le sens de... qui ne meurent pas.
01:29 - C'est un peu faux-folle.
01:30 - Oui, et puis surtout, elles vivent longtemps, longtemps, longtemps, longtemps.
01:31 Elles ont perdu le message de l'immortalité, donc elles continuent... de la mortalité.
01:36 Elles continuent, elles continuent à vivre longtemps et elles se multiplient.
01:39 - Mais malades.
01:41 - Mais non, elles rendent malades l'autre, mais elles, elles vont très bien.
01:45 Et pour se multiplier, pour grandir, pour grossir, comme toutes les tumeurs, qu'est-ce qu'il faut ?
01:51 Il faut à manger.
01:52 - Il faut à l'alimenter, c'est...
01:53 - Donc, de quoi se nourrit-elle ?
01:55 - Ah oui.
01:55 - Le carburant du corps.
01:56 C'est quoi le carburant du corps ?
01:57 - Le sucre.
01:58 - Le glucose.
01:59 Donc là, l'idée, ça a été de se dire, pour arriver à visualiser des cancers ou des métastases
02:04 que l'on ne voit pas avec les examens traditionnels, on va donner à manger, à ces cellules cancéreuses,
02:11 on va injecter un produit radioactif, très faiblement radioactif, à base de glucose.
02:17 Donc quand on va l'injecter, il va aller immédiatement aux endroits où il y a des cellules affamées,
02:23 les cellules cancéreuses, et donc on va arriver à le visualiser.
02:26 - Elles apparaissent comme ça, on les voit, on les voit vraiment ?
02:28 - Tout ce qui est radioactif, ça émet des signaux, des scintigraphies,
02:31 et donc comme il y a des caméras dans le scanner, on va arriver à voir,
02:35 et ça va permettre de voir des métastases toutes petites qu'on n'arriverait pas à voir ailleurs.
02:40 Donc on va visualiser ces métastases.
02:42 Ça va non seulement permettre de visualiser des métastases qu'on ne verrait pas aux examens traditionnels,
02:47 mais ça va aussi permettre de suivre, par exemple, l'évolution d'un traitement,
02:50 savoir si le traitement a marché, donc hop, des métastases, voilà.
02:54 Donc voilà le principe du PET scan.
02:57 C'est vrai que ça a révolutionné la cancérologie,
02:59 et on va l'utiliser avec d'autres produits radioactifs pour, par exemple, étudier aussi le cerveau,
03:07 étudier le cœur, donc voilà le principe du PET scan.
03:10 - Avec cette histoire de glucose, il y a des gens qui vous disaient
03:13 "ne mangez pas de sucre parce qu'elles adorent ça, les cellules cancéreuses".
03:16 Mais c'est stupide ou... ?
03:18 - Ça fait partie à un moment, si vous voulez, intellectuellement, c'était assez séduisant de se dire...
03:23 Sauf qu'en fait, non, on a besoin de force pour lutter contre le cancer, donc surtout pas.
03:28 Mais c'est vrai qu'à un moment, il y a eu une théorie...
03:30 - À un moment donné, on disait ça.
03:31 Bon, alors l'IRM maintenant, qu'est-ce que c'est, comment ça marche ?
03:34 - Alors là, c'est complètement autre chose.
03:36 Alors, l'IRM, ça veut dire "Imagerie par résonance magnétique".
03:42 Vous allez comprendre tout de suite, je vais m'expliquer.
03:44 Vous savez que nous vivons dans un champ magnétique. La Terre, c'est un champ magnétique.
03:47 De très faible puissance, mais c'est un champ.
03:49 D'ailleurs, quand vous prenez une boussole, l'aiguille, elle va vous indiquer le nord.
03:54 C'est à cause du champ magnétique.
03:55 Non seulement la Terre, c'est un champ magnétique, mais nous, nous sommes composés de milliards d'atomes.
04:00 Les atomes, ce sont comme des micros champs magnétiques aussi.
04:03 Il y a un noyau, il y a un électron qui tourne autour, ça fait un tout petit petit micro champ magnétique.
04:08 Et là, l'idée, c'est de se dire, si on met le corps, avec ses milliards de petits micros champs magnétiques,
04:15 dans un champ magnétique puissant, ça va faire vibrer les atomes, notamment d'hydrogène.
04:20 Ça va les faire bouger.
04:21 Ça s'appelle des positons, peu importe.
04:23 Ça va les faire bouger, les faire vibrer.
04:26 Et après, quand on va couper le champ, ils vont revenir à leur position initiale.
04:31 Et là, ils vont émettre, ils vont résonner.
04:34 C'est pour ça que ça s'appelle par "résonance magnétique".
04:36 Ils vont résonner, avec un "e", pas avec un "ai".
04:39 Et ça va émettre des signaux.
04:41 Et on va analyser ces signaux.
04:43 Et on va avoir, comme ça, des coupes très fines du corps.
04:47 - Et là, même système ? On repère les cellules malades ?
04:51 - Là, on repère aussi beaucoup de choses.
04:53 Ça ne va pas directement, l'autre, ça va directement dans les cellules cancéreuses du pescade.
04:58 Là, regardez.
04:59 Et on va visualiser de manière encore plus fine tous les tissus où il y a beaucoup d'eau dedans,
05:05 puisque c'est essentiellement les atomes d'hydrogène qui tournent comme ça,
05:09 quand ils sont soumis à un champ magnétique.
05:10 - Qu'est-ce que c'est, ça ?
05:11 - Là, c'est la colonne vertébrale.
05:12 Et on voit les os aussi, mais on voit aussi la moelle.
05:15 Et puis, c'est surtout utilisé dans des organes comme le cerveau, où il y a beaucoup d'eau.
05:20 - Oui, c'est ça. On met beaucoup d'IRM pour le cerveau.
05:21 - Voilà. Parce qu'il y a beaucoup d'eau.
05:22 Et donc, le signal va être beaucoup plus précis,
05:25 puisqu'il y aura une grande concentration d'atomes d'hydrogène.
05:28 - De l'eau ou des os ? - H2O.
05:30 - Les os ou de l'eau ? - Non, de l'eau.
05:32 - De l'eau, de l'eau. Liquide. - H2O, oui.
05:34 Et puisque ça fait tourner les trucs.
05:36 Alors, inconvénient... Pas inconvénient, mais restriction avec cet examen,
05:40 c'est qu'on rentre dans un tunnel qui est très étroit.
05:43 Donc, pour les claustrophobes, c'est difficile.
05:46 - C'est assez bizarre. Puis il y a un petit bruit.
05:48 - Oui. Il y a un bruit assez puissant.
05:50 - Ah oui. Non, je ne veux pas le dire.
05:52 - Et surtout, il ne faut rien avoir de métallique.
05:54 Si vous avez quelque chose de métallique, ça va être attiré par l'aimant.
05:57 - Ah non, on enlève tout.
05:58 - Oui, oui. Vous vous souvenez ? On avait fait, il y a très longtemps,
06:01 un portable où j'avais mis une grosse clé.
06:03 Elle était attirée par l'aimant et attirée...
06:05 Voilà. Donc ça, c'est l'IRM.
06:08 Et après, il y a eu, il y a quelques jours, une première mondiale en France.
06:15 Bah oui, Cocorico. Enfin, il y a eu une collaboration franco-allemande, mais...
06:19 Là, je voulais parler des IRM.
06:23 Les IRM, la puissance de l'IRM, ça se donne en Tesla.
06:27 C'est l'unité de mesure de la puissance de l'aimant.
06:31 C'est des Tesla, du nom du monsieur, du physicien qui l'a inventé.
06:35 Les IRM Compass, vous et moi, enfin, nous tous, ce sont des IRM de 1, 2, 3 Tesla.
06:43 C'est déjà énorme. On arrive à voir plein de choses.
06:46 Là, ils ont mis au point un super méga-aimant, 132 tonnes, je crois,
06:52 hyper puissant, de 11,7 Tesla.
06:56 - Vous êtes dans le cerveau à 11 Tesla.
06:58 - Ah, mais là, tu vas voir. Regardez. Là, je vous ai mis les images.
07:02 Donc, déjà, à 3 Tesla, on voit pas mal le cerveau, la coupe du cerveau comme ça.
07:07 À 7 Tesla, on la voit encore mieux. Mais regardez, à 11,7 Tesla...
07:12 - Mais c'est pas dangereux, Brigitte ? C'est pas dangereux d'envoyer des trucs comme ça ?
07:15 - Ça, c'est complètement... C'est pas du tout nocif.
07:17 C'est le champ magnétique qui bouge les trucs.
07:19 Ils ont testé d'abord sur une vingtaine de patients, justement,
07:22 pour être sûrs que c'était pas nocif, qu'il n'y avait pas des plaies sur le monde.
07:25 - Qu'est-ce qu'on voit ? - Mais regardez, on visualise tout.
07:27 On arrive à voir la finesse du truc.
07:30 - C'est quoi, la matière ? Il y a de la matière grise, là ?
07:32 - Il y a de la matière grise, de la matière blanche, mais on va arriver à tout voir.
07:36 Ça va changer la connaissance.
07:38 - Et ça va changer quoi, justement, pour ceux qui ont des tumeurs, pour voir, par exemple...
07:41 - Non ! Pour l'instant, ça va être dédié à la recherche fondamentale.
07:45 Évidemment, c'est pas du tout pour vous, pour nous...
07:48 Voilà, nous, on n'y aura pas le droit.
07:50 C'est vraiment pour apprendre à mieux connaître ce continent noir qu'est encore le cerveau.
07:55 Regardez, on arrive à visualiser des toutes petites choses.
07:58 Et vous allez voir, sur une coupe sagitale, c'en est presque poétique.
08:04 Regardez, on voit tout. On voit les ventricules, on voit les circonvolutions,
08:08 on voit le cervelet, on dirait un petit arbuste.
08:10 - Et là, le monsieur va bien, là, ou pas ?
08:12 - Oui, il va très bien. - Ah bon, d'accord.
08:14 - Non, non, mais il n'a pas de tumeur, lui. - Ce sont des gens qui se sont fait dépasser.
08:16 Là, c'est pour analyser le cerveau.
08:17 Mais ça va permettre de détecter un Parkinson 10 ans avant.
08:20 Ça va permettre de savoir quand tu ris, quand tu lis, d'étudier toutes les fonctions cognitives.
08:25 Ça va permettre de voir une sclérose en plaques, de voir où sont les plaques.
08:29 Franchement, bravo !
08:32 [Rires]
08:34 [Musique]

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