La flamme Olympique arrive aujourd'hui en France, à Marseille , où elle sera accueillie par près de 150.000 personnes sur le Vieux Port.
Regardez L'invité de RTL avec Yves Calvi du 08 mai 2024
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00:00 *RTL Matin*
00:02 *Musique*
00:04 - RTL 7h43, bonjour Renaud Muselier.
00:06 - Bonjour M. Calvi.
00:08 - Merci beaucoup d'être avec nous en direct de Marseille, vous présidez la région Provençalpe, Côte d'Azur et la flamme olympique arrive donc dans quelques heures à bord du Bellem.
00:15 Est-ce que tout est prêt Renaud Muselier ?
00:17 - Normalement tout est prêt, on a mis les petits plats dans les grands, on a même influencé la météo pour ne pas avoir de vent, avoir un beau soleil avec une lumière magnifique.
00:28 Donc normalement, sécurité, organisation, déplacement, fêtes, spectacles, accueils et bien sûr les premiers pas de la torche sur le vieux port de Marseille.
00:40 Je crois qu'on va être bon là.
00:42 - Renaud Muselier c'est une grande fierté pour Marseille, on l'entend dans votre voix, pour la région et pour vous. Expliquez-nous l'ambiance.
00:49 - L'ambiance vous savez c'est un match qu'on a commencé en 2014, on s'était inscrit dans l'organisation des Jeux Olympiques, on avait battu la Rochelle nous Marseillais.
00:58 Pour avoir la voile ici.
01:00 Les Marseillais se mettaient avec les Parisiens pour avoir les Olympiques, j'étais allé là-bas avec Estanguet, Madame Hidalgo lors de la désignation.
01:08 Et puis maintenant on est en 2024 et les Jeux arrivent à Marseille.
01:12 Donc c'est un moment où il faut une trêve olympique, c'est un message de paix, de sport, de fraternité.
01:21 Et c'est les Jeux de Paris qui commencent à Marseille et c'est la France qui va rayonner.
01:25 Les Français adorent ça, de parler au monde.
01:29 Et bien on va commencer à parler au monde de Marseille.
01:31 - Marseille devient en tout cas le centre du monde pour une journée, on est bien d'accord ?
01:35 - On est bien d'accord, c'est le centre de la vie mondiale.
01:39 Parce que les Jeux c'est pour le monde je dirais plutôt occidental, plutôt de liberté, de fraternité.
01:46 Les Jeux Olympiques c'est un symbole très fort.
01:48 Et par le sport on fait passer un certain nombre de messages. Et ces messages qui viennent de Marseille, par la mer,
01:55 de cette cité phocéenne qui a été faite par les Grecs sur le BNM, c'est plein de symboles très forts.
01:59 - Comment gère-t-on un tel événement ? On pense à la sécurité bien entendu.
02:03 Plus de 6000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés.
02:05 Près de 150 000 personnes sont attendues sur le Vieux-Port tout au long de la journée.
02:09 Tout cela nécessite un dispositif exceptionnel, inédit.
02:12 - Oui tout à fait, mais on a l'habitude de grands événements quand même.
02:16 On avait organisé la Coupe du monde de rugby, on avait organisé la Coupe du monde de football en 2016 je crois.
02:24 On a fait le Pape, on a une culture de grands événements dans la région provençale Côte d'Azur.
02:30 Que ce soit sur Nice, sur Toulon ou sur Marseille, et bien sûr sur Marseille.
02:34 Même à l'époque on avait fait la Massalia, la Marseillaise.
02:37 C'était deux gros événements où il y avait plus de 100 000 personnes sur le Vieux-Port.
02:40 Pas un coup de couteau, pas une bagarre, que les mamans, les papas, les enfants qui chantent, qui dansent.
02:45 Donc on a cette culture méditerranéenne d'ailleurs, de la fête, de la joie, du bonheur.
02:49 Et je crois qu'on est tous en quête de bonheur dans ces moments de tension et les jeux y contribuent.
02:55 Et donc nous à Marseille, on a travaillé sur l'organisation, sur les flux, sur la sécurité.
03:00 Je tiens à remercier bien sûr le service de l'État et M. Darmanin.
03:04 Tout ça et toutes les collectivités s'y sont mises.
03:08 Il y a vraiment un élan collectif majeur parce que c'est un moment exceptionnel.
03:12 Tout cela main dans la main avec le préfet de police parce que là, la sécurité, elle est terre, air, mer.
03:18 - Préfet de police, préfet maritime, préfet de région, service municipaux, service région, service départementaux.
03:25 On s'y est tous mis. Il n'y en a pas un qui est en dehors du match.
03:28 On est tous dedans pour faire réussir ces jeux français qui commencent à Marseille.
03:33 - Alors on comprend votre enthousiasme et on le partage, vous le savez.
03:36 Mais quelles sont les retombées pour Marseille, pour la région ?
03:38 Est-ce que c'est une aubaine au bon sens du terme ?
03:42 - C'est incontestable. Si on regarde simplement la Coupe du monde de rugby l'an passé,
03:46 où nous avons eu 6 matchs à Marseille, 8 matchs à Marseille, 6 matchs à Nice,
03:53 et l'équipe sud-africaine qui était basée à Toulon, c'est plus de 600 millions d'euros qui sont arrivés sur la région.
04:00 Donc ce sont des rapports qualitatifs qui sont énormes.
04:02 Là, on va avoir des effets d'image, d'attractivité, de rayonnement qui sont uniques,
04:09 que ce soit maintenant ou après, pendant la course, pendant les jeux,
04:13 parce que la RAD de Marseille est exceptionnelle.
04:16 Et sur le plan financier, on peut estimer que si on a fait au rugby 600 millions,
04:22 sur un jeu, sur une période qui est un peu plus longue,
04:24 on va faire sur la région avec les matchs de football dans les deux villes,
04:29 plus la voile, à mon avis on va être entre 500 et 800 millions d'euros de retombées directes.
04:34 - Les hôtels sont pleins, les restaurants aussi ?
04:36 - Tout est plein à craquer.
04:38 - Décrivez-nous, parce que moi je trouve ça tellement merveilleux que...
04:42 - Non mais, c'est-à-dire merci M. Calvi, parce qu'on est dans une période où on est toute la journée dans une forme d'humorosité,
04:48 et en fait, alors on nous a expliqué, vous savez, les jeux, voilà, les jeux vont payer les jeux,
04:53 bon, point barre, déjà, arrêté.
04:55 Les jeux, c'est un rayonnement international pour la France, et bien voilà, point barre, arrêté.
04:59 Et donc, même si ça modifie quelques habitudes des ronchons, c'est un moment unique, unique, exceptionnel.
05:04 Et donc, c'est un moment de joie et de fierté, et bien sûr, de bonheur partagé,
05:08 et donc, je crois que c'est...
05:10 Alors ici, les retombées à Marseille, bon, ben écoutez, il y a du monde dans la rue,
05:14 hier soir, il y avait un spectacle pyrotechnique avec drone,
05:19 fait par la métropole et par le département, qui était tout à fait exceptionnel.
05:23 Donc on se retrouve dans une situation où tout le monde s'amuse, voilà.
05:27 Après, vous avez ça, c'est le période de festivité, et puis après, vous aurez ce qui restera.
05:33 Et donc, dans ce qui restera, il y a l'ARAD en tant que tel, avec la Marina,
05:37 qui a été refaite dans sa totalité, qui est écologie responsable,
05:42 et qui permettra d'avoir ces deux jeunes outils qui sont incroyables dans cette ville de Marseille,
05:47 le grand port maritime, avec le port industriel que ça représente,
05:50 mais aussi l'ARAD de Marseille, dans lequel on fait de la voile, on se baigne.
05:53 C'est ça, Marseille ?
05:53 - Oui, mais bien sûr, alors, au témoin d'août, quand même,
05:55 la très opportune grève des éboueurs qui a affecté la métropole depuis une semaine est terminée, vous nous le confirmez ?
06:01 - Oui, oui, c'est en fait terminée, je ne suis pas très sûr que ce soit terminée.
06:04 - Oh, ben dites donc, c'est extraordinaire !
06:06 - Parce qu'ils ont été réquisitionnés, mais vous avez présenté la question, la très opportune, voilà.
06:10 C'est quand même les seuls qui, à un moment, alors que tout ça doit se traiter en amont,
06:15 essayent de faire pression pour perturber la fête.
06:20 - Non mais je suis sérieux, quand même, tous les déchets ont été ramassés, Marseille est propre aujourd'hui.
06:24 - Je pense que oui, là, tout est propre.
06:26 Non mais parce que vous aviez des déchets accumulés devant la préfecture, par hasard.
06:31 - Ben oui, c'est pour ça que je vous pose la question.
06:33 - Et tout a été nettoyé, tout a été nettoyé.
06:35 Mais ce n'est pas le centre de la ville non plus, tout le territoire dans lequel vous avez l'hyper-centre,
06:41 dans lequel vous allez avoir les 150 000 personnes, Marseille c'est vaste, quand même.
06:44 - Oui, oui, oui.
06:45 - Bon, ben tout ça c'est propre, c'est nickel, vous pouvez manger par terre.
06:48 - Bon, alors, Emmanuel Macron sera présent pour l'arrivée de la flamme.
06:52 Décidément, notre président est Marseille, bon ben c'est une histoire d'amour.
06:55 Vous êtes le complice, vous, de ce flirt ?
06:57 - Ben moi je suis, je crois que je suis le seul élu au régional qui est passé dans la Macronie.
07:05 Donc je suis dans le flirt.
07:08 - Oui, ben c'est pas vrai.
07:09 Parce que je me disais, il ferait peut-être un bon maire de Marseille pour sa reconversion,
07:12 vous savez, on se demande tout ce qu'il va faire après, à la fin de son quinquennat.
07:16 - Oui, c'est une très bonne question, sauf que les élections municipales ont lieu avant les présidentielles,
07:20 donc on peut pas être, en tant que président de la République, candidat à la ville de Marseille.
07:23 En tout cas, il a une attention bien particulière pour cette ville,
07:26 et tant mieux, ça ne peut que nous aider si on sait s'en servir.
07:30 - Renaud Muselier, un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans est entré en vigueur à Nice,
07:34 c'était il y a quelques jours.
07:35 Est-ce que c'est une bonne chose ? Est-ce que ce sont des questions qui peuvent se poser pour Marseille ?
07:39 - C'est une question qu'on peut se poser partout.
07:42 Mais je crois qu'avant de passer à la logique qui est celle du maire, M. Christian Estrosi,
07:48 avant il a mis en place une police municipale très puissante, multiple, variée, compétente, rapide.
07:54 Il a des caméras un peu partout, il a une politique sécuritaire dans laquelle il s'est engagé depuis longtemps.
08:00 Ici, on a beaucoup de retard, le maire de Marseille n'a pas fait les travaux nécessaires avant.
08:04 Donc on se retrouve dans une situation, c'est avant d'empêcher les enfants de sortir,
08:09 il faut peut-être faire le travail basique préparatoire,
08:12 renforcer la police municipale, renforcer les caméras, avoir des interventions, des interpellations.
08:17 Là, on n'y est pas encore.
08:17 - Je m'adresse à un responsable politique,
08:19 et il se trouve que la liste macroniste que vous soutenez pour les élections européennes est en difficulté,
08:23 bien loin, derrière le rassemblement national, Jordan Bardella est en tête de tous les sondages.
08:28 Ça vous travaille ?
08:29 - Bien sûr que ça me travaille, mais vous savez, ça m'a travaillé aussi beaucoup
08:32 lors de la dernière régionale où j'avais 15 points de retard, le mardi du premier tour, quand même, c'était à 5 jours.
08:37 Et j'ai gagné avec 57% des voix, donc ça permet de relativiser les sondages.
08:42 Deuxièmement, les européennes, je connais bien, j'avais des têtes de liste aux européennes
08:45 entre Jean-Marie Le Pen et Vincent Péion dans les quarts sud-est de la France,
08:49 et j'avais fini touche-touche avec M. Le Pen alors qu'on était considérés comme perdants face à Péion-Le Pen.
08:55 Et donc, c'est dans les trois semaines, derniers mois, que les choses vont se faire.
08:59 Et puis, il y a une démarche, notre liste régionale, c'est-à-dire pilotée par Mme Haillé,
09:06 c'est-à-dire la liste du président de la République, de l'équipe gouvernementale,
09:11 où on répond à la question qui est posée par le Front National, qui est de dire
09:15 "il faut donner une claque à M. Macron, qu'on aime ou qu'on n'aime pas",
09:17 moi je leur réponds "mais c'est pas la question qu'on vous pose quand vous vote aux européennes,
09:20 la question c'est de savoir si on vote pour M. Bardella, qui est pro-Poutine".
09:24 C'est ça l'histoire, on a la guerre et la paix à nos frontières,
09:26 dans cette guerre, la liste de M. Le Pen pilotée par M. Bardella,
09:31 a sur sa... par exemple M. Mariani pro-Poutine, c'est tous des pro-russes quand même là-dedans.
09:37 Au moment où on parle de la démocratie et de la liberté,
09:39 je me permets de rappeler qu'il y a des autocrates qui veulent bouffer leurs voisins,
09:43 des élections, des kleptocrates, et là il y a un vrai choix stratégique pour l'avenir de l'Europe.
09:48 - Et j'ai bien compris que vous dites aux électeurs de ne pas se tromper justement d'élection.
09:51 Merci beaucoup Renaud Muselier, sans oublier notre...