• il y a 6 mois
Avec Sofiane Aboubeker, président de l'association des Métiers de la Sécurité

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-04-22##

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News
Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Frédéric Brindel.
00:05 Couvrez-vous bien, 7h13, Rémi André l'a dit tout à l'heure, il fait froid, c'est frisqué, mais bon, il y a la chaleur de Sud Radio.
00:12 Nous sommes ensemble, direction "C'est à la Une", votre rendez-vous où, clairement, nous nous posons les questions qui fâchent.
00:21 Sofiane Haboubecker, le président de l'Association des métiers de la sécurité est avec nous, nous l'avons reçu il y a de cela un instant.
00:29 Alors, Sofiane, à moins de 100 jours du coup d'envoi des Jeux Olympiques, il manque encore 8000 agents de sécurité pour combler les besoins estimés.
00:38 Alors, au départ, on parlait entre 18 500 et 22 500. On parle, évidemment, pas là des forces de l'ordre, mais de ces fameux vigiles.
00:47 Est-ce que vous confirmez qu'on n'arrivera pas à répondre à cette demande, Sofiane ?
00:54 Alors, en fait, en termes de chiffres, ce qu'il faut rappeler, c'est que les besoins réels d'agents de sécurité, qui ont réité la première force du pays en termes de sécurité,
01:03 puisqu'on a à peu près 200 000 agents de sécurité privés en France aujourd'hui, les besoins pour cet événement inédit, c'est 40 000 agents de sécurité.
01:12 Depuis 2020, et la crise sanitaire, et le manque de reconnaissance de nos métiers d'une façon générale, et notamment des pouvoirs publics,
01:21 on a énormément d'agents de sécurité qui se sont réorientés vers d'autres métiers. Donc, on a un déficit déjà de 20 000.
01:28 Plus 40 000 à couvrir. Donc, effectivement, l'équation paraissait difficile dans la mesure où nos métiers sont extrêmement réglementés
01:37 et les programmes de formation sont fixés par l'État. Et donc, ça fait un peu plus de deux ans aujourd'hui que l'on demande à l'État de pouvoir revoir ses parcours de formation
01:46 pour qu'ils puissent être adaptés, notamment à des publics plus jeunes, de pouvoir faire de la formation à distance, ce qui paraît normal aujourd'hui.
01:53 Je rappelle qu'un CAP de boulangerie-pâtissier peut se faire en 100% distanciable aujourd'hui. Il y a aussi des questions de sécurité sanitaire.
01:59 Et donc, du coup, on se retrouve aujourd'hui avec une situation connue depuis plus de deux ans et un probable déficit d'agents de sécurité.
02:08 Donc, ce n'est pas une nouvelle, malheureusement, mais la filière s'est totalement mobilisée pour pouvoir y faire face.
02:16 D'une certaine manière, vous êtes en train de nous dire ce matin que vous aviez la possibilité d'avoir ce personnel, mais qu'il y a eu une fuite, une crise d'évocation.
02:26 C'est vrai, honnêtement, Sofiane Aboubecker, ce n'est pas très attrayant et ça fait un peu peur.
02:32 Il faut être costaud dans sa tête pour se dire "je vais faire la sécurité avec éventuellement quelqu'un en face de moi qui peut arriver avec une bombe".
02:38 Ce n'est pas permis à tout le monde, si je peux dire, quand même.
02:43 Alors attention, le rôle de la sécurité privée, ce n'est pas le rôle des forces publiques.
02:47 On n'est pas là en première ligne pour pouvoir faire face à un attentat.
02:53 Il y a pour ça les services de police de Jean-Baptiste Morelli et surtout les services de renseignement qui sont marquables et qui travaillent énormément en France
03:00 puisqu'ils déjouent assez régulièrement des menaces.
03:03 Mais ça, ce n'est pas le rôle des agents de sécurité.
03:06 Le rôle d'un agent de sécurité privé sur les IEAU, ce ne sont pas forcément des missions qui sont extrêmement exposées.
03:11 Ça peut être des missions de contrôle d'accès, c'est-à-dire de vérifier qu'une personne qui va se présenter sur un lieu est bien celle qui est accredité.
03:19 Ça peut être des missions dites d'inspection filtrage.
03:22 Et donc là, les primaux intervenants agents de sécurité seront encadrés avec d'autres agents beaucoup plus expérimentés.
03:28 Donc aussi une exposition au risque limité ou alors de faire ce qu'on appelle des rondes de sécurité et de sécurité sur des sites.
03:35 Il faut quand même, Sophiane... - Il faut diversifier le métier avec des métiers qui sont de métiers très techniques et des métiers qui le sont beaucoup moins.
03:43 - Sophiane, bon, vous êtes le président de l'association des métiers de la sécurité.
03:46 Évidemment, vous maîtrisez ce thème.
03:48 Mais pardonnez-nous, pour nous, dont ce n'est pas le métier, on se dit, un, il faut quand même être un petit peu costaud physiquement et dans sa tête.
03:58 Quand vous parlez de formation, il faut être capable d'intercepter quelqu'un.
04:02 Alors même si vous faites appel aux forces de sécurité, il faut quand même être un petit peu costaud.
04:06 Et puis en termes de diplomatie, on l'a tous vu, il y a toujours le monsieur ou la dame qui commence à péter les plombs.
04:12 Il faut rester calme. Ce n'est pas un métier facile quand même, Sophiane Abboubecker.
04:18 - Alors, ce n'est pas forcément un métier facile. Encore une fois, tout dépend du site et du métier.
04:24 En termes de sécurité, il y a des métiers, effectivement, qui sont au contact et qui, donc,
04:28 nécessitent des compétences particulières extrêmement fortes en gestion des conflits et qui ne sont pas suffisamment valorisées aujourd'hui dans la société.
04:38 Mais il y a des métiers qui sont des métiers beaucoup plus discrets et qui, encore une fois, ne sont pas exposés.
04:43 Et donc, on a une différence. En plus, c'est des métiers qu'on a beaucoup revalorisés en termes de salaire depuis 2023.
04:49 Il y a eu 7,5% d'augmentation. - Ah, donc il y a un côté attractif alors.
04:53 - Bien sûr. Il y a 5% d'augmentation qui a été faite sur une grille de salaire au 1er janvier 2024.
04:59 Il y aura 3,2% en 2025 et 2,8% en 2026.
05:03 Donc, on fait donner, nous, professionnels, les moyens de pouvoir renforcer l'attractivité de nos métiers d'un point de vue salarial.
05:09 - Il y avait une volonté de mixité aussi. Alors, ça, est-ce que autant de dames que d'hommes, ça aussi, ce n'est pas gagné d'avance ?
05:18 Parce que, notamment pour les fouilles corporelles, il faut des femmes agents de sécurité.
05:23 - Tout à fait. Il faut des femmes agents de sécurité pour les fouilles corporelles.
05:26 Après, Paris 2024 a fait le choix de ne pas mettre suffisamment de scanners corporels, c'est-à-dire d'outils technologiques
05:32 pour pouvoir pallier éventuellement le manque de personnages féminins dans nos métiers.
05:38 Vous le dites de façon très juste, Frédéric, on a une difficulté aujourd'hui qui est l'image qu'ont les métiers de la sécurité privée
05:47 qui sont pourtant des métiers extrêmement nobles, puisque protéger les autres, c'est quand même extrêmement important.
05:53 - Bon, Sofiane Aboubecker, est-ce qu'on y arrivera ? Est-ce que pour Paris 2024, nous aurons les 8000 agents de sécurité pour combler ?
06:01 Parce que ce matin, sur Sud Radio, on pose la question, faut-il avoir recours à l'armée ?
06:05 Donnez-nous un premier élément de réponse.
06:08 - Alors, moi, je ne suis pas persuadé qu'on réussisse à combler tout le manque.
06:12 Je rappelle que ça fait plus de deux ans qu'on indique que l'équation va être extrêmement difficile.
06:18 On est à moins de 100 jours, ça veut dire former 8000 personnes en l'espace de moins de 100 jours.
06:23 On peut toujours y arriver, la filière se mobilise de façon extrêmement forte.
06:28 Mais bon, moi, je n'y crois pas trop à type personnel. Je pense qu'on aura un déficit d'agents de sécurité,
06:33 sachant que France Travail a formé, a priori, je dis a priori, puis on n'a pas de nom, les chiffres totalement officiels,
06:41 auraient formé 18 000 nouveaux entrants dans les métiers de la sécurité privée.
06:45 Ce sont des prix de nos entrants.
06:47 Si ces prix de nos entrants ne font pas forcément satisfait du travail qu'ils auront à faire pour nos IGO,
06:52 ça peut être des défections.
06:54 - Ce n'est pas gagné.
06:56 Merci, Sofiane. On vous rappellera, parce que c'est un sujet, évidemment, qu'on suivra quotidiennement sur Sud Radio.
07:03 Les IGO arrivent, c'est dans J-95, là, maintenant, puisqu'on était 100 mercredi.
07:08 Je ne sais plus compter, il est 7h20, le rappel des titres.

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