Amine el Khatmi : "À l’université, les Insoumis sont chez eux"

  • il y a 5 mois
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-04-23##

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00:007h43, bonjour à tous, bon réveil et couvrez-vous, nous avons fait monter la tension autour de cette question de la venue
00:08de Jean-Luc Mélenchon hier à Sciences Po Paris. C'est l'heure de l'édito politique d'Amin El Khatmi, bonjour Amine.
00:16Bonjour Frédéric, bonjour à tous. Alors ce matin, il sera question avec vous de la, vous allez plus loin,
00:22tournée de la France insoumise dans les universités.
00:25Eh oui Frédéric, une fois n'est pas coutume, je vais consacrer mon billet politique, vous l'avez dit, au patron de la France insoumise qui
00:32est en pleine tournée
00:34des universités. Alors la caravane insoumise prenant des airs de cirque grusse
00:39pose ses valises aux quatre coins du pays depuis quelques semaines, offrant aux spectateurs les numéros de messieurs Mélenchon,
00:47Boyard ou de mesdames Panot ou Hassan, rima de son prénom.
00:51Oui, mais alors vous omettez de dire Amine que cette tournée ne se passe pas tout à fait comme prévu, puisque
00:57l'étape nordiste a été annulée par le président de l'université de Lille.
01:01Eh oui Frédéric, vous avez raison et vous en avez parlé avec notre auditeur, je n'ai pas oublié effectivement ce récent épisode, mais
01:09globalement, globalement, à l'université les insoumis sont chez eux, comme ils sont chez eux d'ailleurs dans les écoles de
01:16journalisme, chez eux dans les couloirs de l'audiovisuel public, chez eux à Science Pro.
01:21D'ailleurs monsieur Mélenchon, vous l'avez dit, a tenu conférence ce lundi soir dans la célèbre école de la rue Saint-Guillaume et
01:28pendant que lui et ses amis insoumis ont accès aux universités pour y tenir des réunions politiques
01:34déguisées en conférence, le tout en pleine période électorale, ce qui interroge par ailleurs, il en est d'autres, il en est d'autres qui n'ont pas le
01:42droit d'y entrer, qui n'ont pas le droit d'y tenir conférence. Tenez, je pense par exemple à Florence Bergeau-Blackler, que nos auditeurs connaissent bien,
01:50auteure d'un livre très remarqué sur les frères musulmans et qui a posté le message suivant sur Twitter, je la cite,
01:57je suis docteur en anthropologie, dit-elle,
02:01universitaire rattachée au CNRS et je ne suis pas la bienvenue à Science Pro Paris, en revanche, le leader d'un parti politique
02:09de surcroît antisémite et pro-islamiste, ajoute-t-elle, peut-il organiser une conférence, est-ce
02:16normal ? Feint-elle de s'interroger ? La vérité, cher Frédéric, c'est que la réponse se trouve dans la question.
02:23Florence Bergeau-Blackler, et comme Sylvia Nagasinski ou comme Alain Finkielkraut,
02:28elle ne peut pas tenir conférence dans une université, pourquoi ? Parce que de petits commissaires politiques
02:35ou wauquistes ont décidé qu'elle était d'extrême droite et qu'il fallait donc la réduire au silence. Et pendant ce temps,
02:42Mélenchon, lui, peut parader devant des amplis bondés pour mener campagne pour les européennes.
02:48En français, cela porte un nom, cher Frédéric, ça s'appelle le deux poids deux mesures.

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