• il y a 2 mois
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-10-04##

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Transcription
00:00— Alors Michel Barnier très présent, très présent, Michel Barnier qui effectivement, je me mets à sa place.
00:07On lui avait dit que le déficit serait de 4, un peu plus de 4 %, fin 2009. — 5. Allez, 5.
00:15— Ouais. Allez, 5. Et il découvre qu'on va être à 6,2 ou 6,3 la fin de l'année. Mais je me mets à sa place.
00:21Alors déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale, émission de télévision hier,
00:26Michel Barnier découvrant ce cataclysme annonce ses premières décisions pour essayer de limiter ce déficit budgétaire.
00:34— Alors quand on écoute Michel Barnier, on parle d'abord de son style. C'est indispensable, parce qu'au fond,
00:39on découvre une personnalité, un personnage que les plus jeunes... Je regarde à ma gauche. Je regarde pas à Jean-Jacques.
00:46Mais à ma gauche, ne pouvaient pas connaître ou avaient perdu de vue depuis longtemps. Voilà.
00:51— Alors il ressemble à un petit côté baladur. Il y a du sang-froid, il y a du flègme, il y a de l'humour quand il faut.
00:57Si vous l'écoutez très attentivement, c'est pas la peine d'espérer une punchline. Il n'y en a pas.
01:01Ses communicants sont tranquilles sur le sujet. Pour lui, punchline égale esbrouf. Il condamne.
01:07Il est plutôt, vous l'avez dit, un adepte d'une méthode qui martèle. C'est le dialogue, le respect, l'écoute.
01:15Il est aussi un adepte de la vérité, vous l'avez dit. Il veut dire la vérité aux Français, parce qu'il a rappelé hier soir
01:22qu'il préfère être impopulaire qu'irresponsable. Et moi, j'ai l'impression que cette vérité, eh bien il la découvre
01:28pas tout à fait comme nous. Mais en tout cas, il nous la délivre morceau par morceau. Et elle est effectivement
01:34de plus en plus difficile à entendre. Bien sûr, vous parlez encore une fois de ce déficit qui pourrait atteindre 7%
01:41en 2025, si rien n'était fait. Il annonce un budget dur. C'est lui qui le qualifie de dur. Ça, on avait compris
01:50avec l'annonce des 60 milliards à trouver pour effectivement freiner la chute. Pour la première fois, il a aussi évoqué hier
01:57un risque de crise financière. La France ressemblant à l'Italie, si elle ne bouge pas, si elle ne fait rien.
02:04Alors dans ces conditions, les plus riches espèrent-ils n'avoir pas d'autre chose à faire que d'accepter effectivement
02:11la surtaxe, comme pour les entreprises aussi qui gagnent le plus. — Oui. 300 entreprises, à tout dire.
02:17— Voilà. 300 entreprises surtaxes qui existent depuis Fillon-Sarkozy. Elle a juste été prolongée. — Oui. Ça, c'est Nicolas Sarkozy
02:23et François Fillon qui avaient mis en place cette surtaxe. — Exactement. Elle n'a jamais été supprimée comme toutes les STAC
02:27contemporaines. — Même famille politique que Michel Barnier, d'ailleurs. C'est étonnant. — Oui. Absolument. Donc ça veut dire
02:31que la droite a déjà augmenté quand il le fallait les impôts. Voilà. La seule difficulté pour lui, le problème à venir,
02:38c'est bien sûr le report de l'alignement des retraites sur l'inflation. — Alors tout le monde se pose la question
02:44« Pourra-t-il tenir ? ». Pour l'instant, il tient. La gauche devrait déposer aujourd'hui une motion de censure
02:50contre le gouvernement. Et puis de leur côté, ses alliés, ses alliés à commencer par Gabriel Attal et Gérald Darmanin,
02:56ne semblent pas décidés à lui faire de cadeaux. — Eh non. Alors moi, ce que je trouve aussi intéressant dans les propos
03:01de Michel Barnier, il y a la prudence du montagnard qui avance pas à pas, formule également dont il faut se souvenir
03:08parce qu'il l'utilise souvent. Mais il y a une extrême liberté... — Et qui évalue les risques. — Oui. Mais il y a une grande liberté
03:13dans ses propos. Pourquoi ? Parce qu'au fond, il a pas demandé à être là. Il a accepté la mission impossible. Et s'il s'en va,
03:19franchement, ça posera de gros problèmes à Emmanuel Macron, mais aussi à ce qu'il appelle son « socle parlementaire »,
03:25c'est-à-dire ses amis irrépublicains et puis aussi ceux qui restent de macronistes et qui le menacent de ne pas voter le budget.
03:33Et s'il ne votait pas le budget, c'est pratiquement impossible. C'est une menace effectivement qui ne pourrait pas conduire
03:42jusqu'au bout. Alors en tout cas, la cohabitation là sera difficile entre un Premier ministre qui peut se permettre de dire
03:50qu'il n'a pas de temps à perdre avec les polémiques qui enchaînent sur son travail. C'est le début d'un feuilleton auquel on assiste.
03:57Moi, je vous propose le titre du feuilleton. Eh bien c'est « Le sage face aux ambitieux ». Les ambitieux, c'est tous ceux qui pensent à 2027, bien sûr.
04:05— Et dont parmi ces ambitieux, Gérald Darmanin. Et tout à l'heure, j'aurai l'un des plus proches, le député le plus proche de Gérald Darmanin,
04:12Mathieu Lefèvre, qui sera mon invité 8h30-9h. Il est député ensemble pour la République. Très proche de Gérald Darmanin.
04:19Il a été son conseiller à Bercy et son chef de cabinet à Beauvau. Donc il le connaît bien. Vous allez voir. Je vais lui poser toutes ces questions.
04:27Posture de Gérald Darmanin. Il n'ira pas au bout, Gérald Darmanin. Il ne votera jamais de censure, évidemment. Tout ça, c'est de la posture pour 2027.
04:34J'en parlerai tout à l'heure. Merci, Arlette. On vous retrouve avec Guy Carlier dans quelques minutes, 7h51.

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