Soir Info (Émission du 24/04/2024)

  • il y a 6 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver sur CNews comme chaque soir.
00:00:05 Soir Info qui vous accompagne de 22h30 à minuit, sans aucune interruption, avec Pierre Lelouch ce soir.
00:00:10 Bonsoir, cher Pierre, ancien ministre, spécialiste notamment de politique internationale.
00:00:14 Plaisir de vous retrouver, tout comme celui de retrouver notre ami Michael Sadoun,
00:00:18 expert en politique publique. Bonsoir, cher Michael, bonsoir au président Jean-Claude Dassier.
00:00:23 Toujours fidèle le mercredi sur ce plateau, c'est que le Paris Saint-Germain est quasiment champion de France officiellement ce soir.
00:00:29 - Cette année encore. - Mais qu'est-ce que je vais vous dire ? Ainsi va le monde du football.
00:00:33 Amaury Bucaud est parmi nous pour les questions de police et de justice. Bonsoir, cher Amaury, et évidemment,
00:00:37 Yoann Huysaï, journaliste au service politique de CNews. Justement, Yoann, on va parler politique pour les premières minutes de cette émission,
00:00:44 puisque Marion Maréchal était sur le plateau de CNews ce soir. Il faut dire que la tête de lice du parti Reconquête pour les prochaines européennes
00:00:52 a provoqué une petite tempête politique ces dernières heures en dénonçant, pardonnez-moi, la gestation pour autrui, à laquelle a eu recours
00:01:00 le designer français Simon Porte-Gecmus. Expliquez-nous tout avant que nous entendions Marion Maréchal qui était sur le plateau de Pascal Praud tout à l'heure.
00:01:08 Oui, regardez d'abord ce tweet. Il y a la photo du couple, la photo des bras des jumeaux avec leur prénom, Mia et son.
00:01:15 Et puis, il y a la question de Marion Maréchal. Où est la maman ? Avalanche de commentaires et d'indignation de la part des opposants politiques
00:01:23 à la tête de lice de Reconquête pour les élections européennes, à commencer par la porte-parole du gouvernement Priska Tevno,
00:01:29 qui dénonce d'abord sur Twitter l'homophobie décomplexée de Marion Maréchal et qui poursuit ses critiques ce matin à l'issue du Conseil des ministres. On l'écoute.
00:01:40 Quand un couple, quelle que soit la composante de son couple, femme, homme, homme, homme, femme, femme, accueille et célèbre avec joie l'arrivée d'enfants dans son foyer,
00:01:52 en général de façon assez simple, je pense que dans nos vies perso, la première des réactions, c'est de dire félicitations. La première des réactions, c'est ça.
00:02:00 Et pas de s'empresser de tweeter pour poser une question. Où est la maman ? Sachant qu'arrêtons de faire comme si nous ne savions pas. Marion Maréchal Le Pen est opposée au mariage pour tous.
00:02:10 Elle y est opposée. Donc pour elle, effectivement, c'est une vocation politique de se servir d'un fait de joie.
00:02:16 Alors rappelons que le gouvernement et le président de la République sont opposés à la gestation pour autrui en France. Mais notre pays reconnaît les enfants nés de GPA à l'étranger.
00:02:26 Certains anciens ministres d'Emmanuel Macron sont en revanche, eux, à titre personnel, favorables à la GPA et prennent ainsi la défense du couple Jacquemus.
00:02:34 Le cas d'Olivier Dussopt, ancien ministre du Travail, deux papas qui s'aiment et qui aiment ses enfants. C'est bien aussi une famille. C'est l'essentiel.
00:02:42 Clément Bonne, ancien ministre des Transports, jamais la dernière pour un propos dégueulasse sur une famille et des enfants. Voilà ce qu'il dit à propos de Marion Maréchal.
00:02:50 Réponse de Marion Maréchal à Prisca Tevneau, Olivier Dussopt et Clément Bonne. Si elle est opposée à la GPA, c'est une question d'éthique et de dignité.
00:02:59 Marion Maréchal qui reprend les mots utilisés par Emmanuel Macron en 2017, lui-même pour dire son opposition à la gestation pour autrui.
00:03:08 Yann Brossat, sénateur du Parti communiste, lui préférerait toujours avoir deux papas qu'une mère comme Marion Maréchal.
00:03:15 Pour le Rassemblement national, réaction de Jean-Philippe Tanguy qui en profite lui pour attaquer à la fois le gouvernement et Reconquête.
00:03:22 La GPA est interdite en France. Donc voir Madame Tevneau, porte-parole du gouvernement, se féliciter qu'on enfreigne une loi qui existe, c'est complètement surréaliste.
00:03:32 Après, le problème de Reconquête en général, c'est toujours le même, c'est qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de manquer de respect aux personnes, s'exprimer de manière polémique et de fausser le débat.
00:03:42 Voilà, merci Yoann pour cette polémique et ces nombreuses réactions politiques, notamment de la majorité présidentielle.
00:03:48 Je le disais, Marion Maréchal a répondu tout à l'heure sur CNews face à Pascal Praud pour persister et signer.
00:03:55 Moi, je ne m'habitue pas à la banalisation de cette pratique qui, je le dis le plus franchement possible, est pour moi monstrueuse et honteuse.
00:04:05 Voilà, monstrueuse et honteuse et je pèse mes mots. Jamais je n'accepterais qu'on banalise le fait de louer le ventre d'une femme pour une grossesse.
00:04:13 Je ne suis pas un produit à louer. Mon utérus n'est pas un produit à louer. Les enfants ne sont pas des biens de consommation.
00:04:20 Ce ne sont pas des biens à vendre qui peuvent faire l'objet d'un contrat. Et puis, c'est un business.
00:04:25 C'est un énorme business de traite humaine qui représente 14 milliards d'euros en 2022.
00:04:31 Donc moi, je vous le dis, je ne me laisserai pas faire. Je ne suis pas intimidée par cela. Je continuerai de me battre contre cela.
00:04:36 Et je ne me laisserai pas non plus traiter d'homophobe puisqu'il ne s'agit pas là du tout de savoir si c'est un couple d'hommes.
00:04:41 Je condamnerai tout autant si c'était un couple hétérosexuel.
00:04:44 Jean-Claude Dassier, qu'en pensez-vous ? Implicitement, bien sûr, on a compris que Marion Maréchal remet en cause la légitimité de la parentalité de ces deux pères de famille.
00:04:55 Je ne suis pas sûr que ce soit un débat qu'on attendait à quelques semaines des élections européennes.
00:05:00 Néanmoins, ça reste un débat qui est dans le flou et la confusion en France parce que je crois que c'était un garde des Sceaux
00:05:09 ou une garde des Sceaux qui, sous l'influence de quelques personnalités célèbres qui s'étaient fait...
00:05:16 C'est-à-dire le Taubira en 2013.
00:05:18 Taubira en 2013, a expliqué qu'au moins on pouvait prendre sinon un arrêté, du moins une directive, une circulaire pour légitimer la naissance de ces enfants nés aux États-Unis, en Inde ou ailleurs.
00:05:34 Pour autant, moi, j'étais très partagé sur l'attitude de Taubira parce que, en même temps, laisser ces enfants sans identité était quelque chose de difficile.
00:05:45 Pour autant, depuis, il me semblait qu'une majorité claire, forte, condamnait la GPA, réservait, qu'on le veuille ou non, à l'heure actuelle, à ceux qui ont quelques moyens...
00:05:59 Enfin, vous savez combien ça coûte de faire faire un enfant aux États-Unis par une mère porteuse ?
00:06:03 – Aux États-Unis, ça coûte environ 150 000 dollars.
00:06:05 – Combien ?
00:06:06 – 150 000 dollars, enfin 150 000 euros aux USA.
00:06:09 Il y a ceux qui peuvent et les autres.
00:06:11 C'est la réalité du moment.
00:06:12 – On est dans... Je ne sais pas ce que vont dire les associations féministes ou ce qu'elles devraient dire depuis des semaines et des mois et des années,
00:06:19 mais honnêtement, je suis contre et partage le point de vue de Marion Maréchal.
00:06:26 Ça n'a évidemment rien à voir avec le fait qu'on ait un couple d'homosexuels qui soit dans cette situation.
00:06:33 Ce n'est pas mon problème et je pense que ce n'est pas le problème de Marion Maréchal non plus.
00:06:36 On ne peut pas, il me semble qu'on ne peut pas accepter ça. La modernité doit avoir des limites quand même.
00:06:42 Il me semble que là, on est bien au-delà.
00:06:44 – Karim Abré qui vient de nous rejoindre, d'ailleurs je vous salue, Karim qui nous a rejoint sur ce plateau de la rédaction de C'est Nous.
00:06:48 Aujourd'hui, on va juste deux réactions avant de vous donner la parole.
00:06:51 Rima Hassan qui réagissait, la numéro 7 sur la liste LFI aux européennes, vous le savez,
00:06:57 qui réagissait à la question de Marion Maréchal, où est la maman, où est le cerveau,
00:07:01 où est votre cerveau ? Question posée par Rima Hassan depuis des générations pour les Le Pen.
00:07:06 Et puis quand je vous dis que la société est extrêmement clivée, l'exhibition d'Eric Nolot,
00:07:11 l'exhibition sirupeuse de deux mâles blancs fiers d'avoir lué l'utérus d'une femme pauvre,
00:07:16 absente de la photo à la manière de l'emballage d'un produit jeté à la poubelle,
00:07:20 devrait susciter l'indignation de toutes les féministes et belles-âmes de gauche.
00:07:24 Bien sûr, il n'en est rien puisque les féministes 2.0, comme on aime les nommer,
00:07:28 ou les belles-âmes de gauche, attaquent Marion Maréchal en homophobie. Votre réaction ?
00:07:33 Je trouve que ça part un peu, effectivement, dans tous les sens.
00:07:37 Et il faut quand même se rappeler qu'on parle d'enfants ici.
00:07:40 Alors moi, j'essaie quand même d'y aller avec, disons, une certaine mesure là-dessus,
00:07:45 c'est-à-dire sur les enfants comme tels, parce qu'il y a des enfants qui sont nés de la GPA.
00:07:50 Donc il faut faire quand même attention quand on parle de ces enfants-là.
00:07:52 Ce sont des êtres humains qui vivent, qui ont leurs droits et tout ça.
00:07:56 Alors je pense qu'il faut faire attention. Et deux choses, moi j'ai de l'empathie,
00:08:00 évidemment, pour des gens qui ont un désir d'enfant, qui veulent être parents.
00:08:05 Pour des femmes, par exemple, qui ont des problèmes de santé, qui ont eu un accident, un cancer,
00:08:09 qui ont un problème avec un utérus, qui ne peuvent pas porter un enfant.
00:08:12 Donc j'ai cette empathie, j'ai cette compréhension. Par ailleurs...
00:08:15 La question, c'est celle de la commercialisation du ventre des femmes.
00:08:18 Une fois que tout ça est dit, je pense que ce qui devrait nous guider aujourd'hui,
00:08:21 c'est vraiment l'intérêt des enfants. C'est la priorité.
00:08:25 Et ensuite, la sécurité des femmes.
00:08:28 C'est-à-dire de ne pas basculer dans une marchandisation à outrance de ces corps,
00:08:33 marchandisation des utérus, des ventres des femmes.
00:08:36 Et on a vu des cas, par exemple, que ce soit en Thaïlande, il y avait eu des histoires d'horreur aussi.
00:08:41 On a vu en Inde des usines à bébés, littéralement.
00:08:45 C'est pas un business, comme l'a rappelé Marie-Marie Charles ce soir.
00:08:47 Il y avait eu un scandale aussi en Thaïlande.
00:08:50 En fait, c'était par exemple des parents, qu'on appelle des parents d'intention,
00:08:53 qui avaient fait affaire avec une mère porteuse en Thaïlande.
00:08:58 La mère porteuse avait eu un enfant qui était trisomique.
00:09:02 Et à l'arrivée, à l'accouchement, ils avaient décidé de repartir avec une petite fille
00:09:06 qui n'avait pas cet état de santé.
00:09:08 Mais ils avaient laissé le petit garçon à la mère porteuse.
00:09:11 Donc, vous imaginez pour l'enfant et pour la mère porteuse.
00:09:17 Et tout ça pour dire l'intérêt de l'enfant en premier,
00:09:20 parce qu'on ne peut pas basculer dans cette marchandisation des utérus, des ventres.
00:09:25 - Est-ce qu'on n'a pas déjà basculé?
00:09:27 - Oui, c'est ça. Mais cette pratique existe déjà.
00:09:30 Et je sais que je vais faire un peu sursauter peut-être déjà,
00:09:33 mais je regarde ce qui se passe en Amérique du Nord.
00:09:35 On peut se questionner, on peut avoir le débat,
00:09:39 parce que c'est un business, notamment aux États-Unis.
00:09:42 Au Canada, ça existe depuis plusieurs années,
00:09:44 mais en fait, ça dit que c'est de la gestation pour autrui.
00:09:48 Donc, on ne peut pas rémunérer les femmes.
00:09:50 On peut simplement rembourser quelques dépenses.
00:09:53 Et c'est vraiment par altruisme, pour ça que je mets entre guillemets,
00:09:57 qu'est-ce que ça peut être.
00:09:58 Et j'ai vu au Québec tout récemment, c'était en 2023, juin 2023,
00:10:03 ils ont changé les choses pour ajuster le code de la famille aujourd'hui,
00:10:07 parce que ça existe. C'est ça le truc.
00:10:10 C'est que ça existe de toute façon.
00:10:11 Alors, qu'est-ce qu'on fait quand ça existe déjà,
00:10:14 qu'il y a des femmes aussi qui se proposent?
00:10:16 - En France, c'est interdit.
00:10:17 Et si un couple en France veut avoir un enfant par GPA,
00:10:20 il doit passer par un pays qui encadre cette gestation pour autrui.
00:10:24 Pierre Lelouch, est-ce que tout ce qui est possible,
00:10:27 scientifiquement, doit advenir?
00:10:29 Est-ce qu'on doit faire tout ce qu'on veut
00:10:32 au nom des droits de l'homme et de la volonté d'avoir un enfant?
00:10:35 - La réponse est non, naturellement.
00:10:37 Plusieurs remarques.
00:10:38 - Vous êtes dans le camp de Mario Maréchal sur cette question?
00:10:40 - J'y viens.
00:10:41 Un, je trouve complètement dément qu'on traite de ce sujet
00:10:44 comme on traite d'ailleurs de Palestine ou je ne sais pas quoi,
00:10:46 à propos des élections européennes.
00:10:48 C'est que vraiment, ils n'ont rien à dire sur l'Europe.
00:10:50 Et chacun, c'est un peu la course des petits chevaux.
00:10:52 Quand il y a quelqu'un en difficulté, il faut faire du buzz.
00:10:54 Donc, on a sorti ce sujet qui n'a rien à voir d'ailleurs.
00:10:58 Parce que la Cour européenne des droits de l'homme
00:11:01 n'a pas sanctionné la non-transcription par la France.
00:11:04 Donc, pour une fois, on n'est pas trop embêtés
00:11:07 par les histoires européennes sur ces sujets-là.
00:11:09 Moi, j'ai eu à suivre comme législateur
00:11:11 toute cette affaire depuis le mariage pour tous,
00:11:14 adoption et bien sûr derrière GPR.
00:11:17 - Le mariage pour tous qui pour Mario Maréchal
00:11:19 reste le péché originel qui a ouvert la porte
00:11:21 à la situation qu'il y a aujourd'hui.
00:11:23 Elle contient cela encore ce soir.
00:11:25 - Dans l'UMP, je ne sais plus même plus comment ça s'appelle,
00:11:28 l'LR de l'époque, l'UMP,
00:11:32 j'étais seul avec Bruno Le Maire et Nathalie Caussus-Comorisé
00:11:36 à nous abstenir.
00:11:38 On avait un mur d'opposition dans notre famille politique
00:11:41 et après avoir vu beaucoup de gens,
00:11:44 après avoir questionné, et dans une circonscription
00:11:46 qui ne m'a pas fait de cadeau, d'ailleurs,
00:11:48 beaucoup de gens étaient très très hostiles
00:11:50 à la position que j'ai prise, mais en écoutant les familles,
00:11:53 en écoutant les gens,
00:11:56 leur refuser le droit au mariage, c'était compliqué.
00:11:59 Mais tout de suite derrière, naturellement,
00:12:01 se posait la question de la filiation.
00:12:03 La filiation, c'est une toute autre histoire.
00:12:05 Et elle se pose différemment selon qu'on est une femme ou un homme.
00:12:08 Parce que dans le cas de deux hommes, impossible.
00:12:11 Donc il faut louer. Donc trafic. Donc paiement.
00:12:14 Et là, il y a quelque chose qui est effectivement monstrueux,
00:12:17 je reprends le terme de Marion Maréchal, elle n'a pas tort,
00:12:19 aller louer le ventre d'une femme aux Etats-Unis ou en Ukraine,
00:12:23 beaucoup d'Ukrainiennes l'ont fait pour de l'argent, naturellement.
00:12:25 C'est quelque chose qui moi me dérange,
00:12:28 c'est du trafic d'êtres humains en réalité.
00:12:30 C'est rien d'autre que ça.
00:12:31 Et j'ai beaucoup de maths à accepter ça.
00:12:33 Alors après on me dit, il y a le projet parental, il y a la famille.
00:12:36 Mais enfin, il y a un homme et une femme,
00:12:39 à moins de nier que ça existe.
00:12:41 Et de dire qu'on a un projet, comme un projet immobilier,
00:12:44 ou un projet de voiture, on a un projet d'enfant.
00:12:46 - Est-ce que c'est si naïf que ça, ce que dit par exemple l'ancien ministre du Travail, Olivier Dussopt ?
00:12:48 Je ne sais pas si Martin Mazur peut nous ressortir le tweet d'Olivier Dussopt.
00:12:51 En gros, ce qu'il dit, il vaut mieux des enfants nés de familles
00:12:54 qui ne veulent pas d'eux,
00:12:56 ou des enfants désirés qui seront aimés par des familles
00:12:59 qui elles ne peuvent pas en avoir.
00:13:00 - Il est l'un ni l'autre.
00:13:02 - C'est-à-dire qu'à chaque fois, on met en regard...
00:13:04 - Pierre, je reviens vers vous juste après.
00:13:06 - On met en regard une situation qui est voulue,
00:13:08 avec une situation qui est subie.
00:13:10 Les deux ne sont pas désirables, désolé de le dire.
00:13:12 D'abord, la première chose qu'il faut dire, c'est que Marion Maréchal
00:13:15 a le droit de défendre son opinion,
00:13:17 avant d'avoir raison ou pas.
00:13:18 Elle a le droit de le faire.
00:13:19 - Évidemment.
00:13:20 - Donc la majorité qui s'est abattue sur elle,
00:13:22 au mépris d'ailleurs de la légalité, puisque cette pratique,
00:13:24 que je considère comme inhumaine, est illégale en France.
00:13:27 - C'est par les féministes qu'elle est traitée
00:13:29 par Marion Maréchal d'homophobe, alors qu'on est sur la marchandisation
00:13:31 du corps de femme.
00:13:32 - Oui, par ailleurs, elle a été défendue par Jean-Philippe Tanguy,
00:13:34 je crois, qui n'est absolument pas suspect.
00:13:36 Donc, au bout d'un moment, il faut arrêter de traiter
00:13:39 tous les enjeux du débat public sous l'angle de la lutte
00:13:42 entre le bien et le mal.
00:13:44 Il ne s'agit absolument pas de ça.
00:13:46 La pratique de la GPA est illégale en France.
00:13:50 Elle ne devrait pas être défendue par Prisca Thévenot.
00:13:52 - On parle de GPA éthique parfois.
00:13:54 - Non, non.
00:13:55 - Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:13:56 - Je veux dire, il n'y a aucun pays dans lequel
00:13:57 ça se fait de manière éthique.
00:13:58 Je vais vous dire, j'ai travaillé sur cette question
00:14:00 et dans tous les pays où la GPA s'est appliquée,
00:14:02 c'est développer un marché des gamètes
00:14:05 qui fait que les gens peuvent aller sélectionner
00:14:07 leurs enfants selon leur gêne.
00:14:09 - Et quand vous entendez des coupes d'hommes
00:14:10 qui ont eu recours à la GPA,
00:14:11 qui racontent que la femme, ils ont accompagné la femme
00:14:15 qui a porté leur enfant pendant 9 mois.
00:14:17 - Non, c'est la marche vers le transhumanisme.
00:14:20 - Bien sûr.
00:14:21 - C'est antirépublicain, c'est anti-humaniste
00:14:23 et ce n'est pas parce que ça se fait avec de bons sentiments,
00:14:25 que ça change quelque chose à la ferme.
00:14:27 J'ai beaucoup de respect, évidemment,
00:14:29 pour les coupes qui le font,
00:14:30 comme pour les enfants qui sont nés par ces processus-là.
00:14:32 J'ai énormément de respect, mais on a le droit
00:14:34 de s'y opposer au nom de principes moraux et éthiques.
00:14:37 - Pierre, concluez et Jean-Claude qui veut reprendre
00:14:39 et Amaury aussi.
00:14:40 - Je n'ai pas pu conclure, mais je vais conclure en un mot.
00:14:42 - Allez-y.
00:14:43 - Le fond du sujet, c'est que c'est interdit en France,
00:14:46 juste titre, et que je suis absolument surpris
00:14:51 que le gouvernement défende quelque chose d'illégal.
00:14:54 - Oui, mais on l'a dit en début d'émission,
00:14:56 ce qui est légal, ce qui est autorisé,
00:14:58 c'est de recourir à une GPA dans un pays qui l'encadre
00:15:01 et ensuite de faire reconnaître cet enfant en France.
00:15:03 C'est la circulaire de Madame Taubira.
00:15:05 Donc c'est illégal, la pratique elle-même est illégale en France,
00:15:08 mais d'avoir un enfant né de GPA dans ce pays n'est pas illégal.
00:15:10 - Mais là, c'est une hypocrisie.
00:15:11 - C'est peut-être une hypocrisie, je rappelle juste les faits.
00:15:13 - Puisque si on interdit quelque chose en fonction
00:15:15 de principes moraux ici, je ne comprends pas
00:15:17 pourquoi on l'accepte ailleurs.
00:15:19 - C'est un peu de message contradictoire.
00:15:21 - C'est un peu de message contradictoire.
00:15:23 Après, évidemment, je suis dans la même position que Jean-Claude Lassier,
00:15:25 c'est-à-dire qu'il faut bien donner une existence légale aux enfants.
00:15:27 - Bien sûr, voilà.
00:15:29 - Mais de cette manière-là, ils sont évidemment humains comme les autres.
00:15:31 Enfin, je veux dire, il n'y a même pas de sujet sur ça,
00:15:33 sur le respect de ces gens-là.
00:15:35 - Mais on est déjà, qu'est-ce que je raconte,
00:15:38 parce que je ne me joue pas trop d'illusions sur la fin
00:15:40 de cette tragique histoire.
00:15:42 Mais enfin, qu'est-ce que vous croyez qui se passe
00:15:45 aux Etats-Unis ou ailleurs ?
00:15:47 Vous choisissez le bébé sur catalogue,
00:15:49 enfin, vous en prenez un blond,
00:15:51 vous en voulez un brun, vous en voulez un très intelligent.
00:15:53 - J'ai lu qu'il y a même des assurances pendant deux ans,
00:15:55 votre enfant tragiquement décède,
00:15:57 il y a une malformation, je ne sais quoi,
00:15:59 vous avez le droit de demander un avortement
00:16:01 et de demander à la mère d'en avoir un autre.
00:16:03 - Si on met le doigt là-dedans, c'est effroyable.
00:16:05 - Amaury et Pierre.
00:16:07 - Non, moi, ce que je trouve aussi très compliqué dans cette affaire,
00:16:09 qu'on n'a peut-être pas évoquée,
00:16:11 c'est que vous avez un couple qui, entre guillemets,
00:16:13 partage leur bonheur avec leur jumeau,
00:16:15 et quelqu'un...
00:16:17 - Donc là, vous parlez du couple avec M. Jacquemus.
00:16:19 - Voilà, ça arrive souvent, en fait.
00:16:21 C'est souvent des personnalités homosexuelles
00:16:23 qui adoptent des enfants
00:16:25 ou qui ont des enfants par GPA, pardon,
00:16:27 et qui mettent en avant ce bonheur
00:16:29 et qui disent "regardez, c'est notre bonheur, on ne va pas le critiquer".
00:16:31 Et c'est normal, en médiatisant cela,
00:16:33 que ça donne lieu à des réflexions politiques et des critiques.
00:16:37 Et donc, ce que je trouve injuste,
00:16:39 c'est que je trouve que M. Maréchal a raison,
00:16:41 si vous voulez, de dire "oui, la maman, parce qu'elle fait son boulot politique",
00:16:43 mais derrière, qu'on lui tombe dessus en disant
00:16:45 "mais non, c'est un cas individuel, vous n'avez pas le droit de généraliser".
00:16:47 Mais si, en fait, si vous voulez,
00:16:49 on ne peut pas tout le temps dire à la fois
00:16:51 "il y a des cas individuels, et donc on ne peut pas les critiquer",
00:16:53 et en même temps dire "on a aussi besoin de règles supérieures
00:16:57 qui voient qu'elles règlent tout ça,
00:16:59 et donc les cas individuels, certes,
00:17:01 mais bon, derrière, il y a aussi un socle commun qui doit être la loi,
00:17:03 et donc on a le droit de critiquer les choix individuels.
00:17:05 - Et on peut ajouter que quand même la position de Mme Pesquit,
00:17:07 de Mme Thévenot, est incompréhensible.
00:17:09 - Une fois encore.
00:17:11 - Une fois encore.
00:17:13 - Pour connaître...
00:17:15 - Oui Pierre Lelouch.
00:17:17 - Pour connaître le cas de jeunes qui sont nés comme ça,
00:17:19 je peux vous dire qu'à l'adolescence,
00:17:21 ça devient catastrophique.
00:17:23 Voilà.
00:17:25 Quand on sait qu'on a le produit d'une opération financière,
00:17:27 c'est très compliqué.
00:17:29 - Mais est-ce que c'est comme ça qu'on le respecte ?
00:17:31 - Et donc, bon...
00:17:33 - Alors merde.
00:17:35 - Je ne porte pas de jugement.
00:17:37 Je dis que tout ça est mal, au sens moral,
00:17:39 que c'est un business, que c'est avec des êtres humains.
00:17:41 Je m'élève pour la même raison
00:17:43 contre les manipulations génétiques.
00:17:45 Faire très attention à ces choses,
00:17:47 parce que vous avez des gens en Californie.
00:17:49 Vous savez, la Californie, c'est l'endroit
00:17:51 où il y a un siècle, on a inventé l'eugénisme.
00:17:53 Et où on a fait des lois
00:17:55 qui ont beaucoup inspiré Adolf Hitler
00:17:57 sur la race supérieure.
00:17:59 Et là, il continue. Cette fois-ci,
00:18:01 avec des biotechnologies et l'intelligence artificielle.
00:18:03 Je dis attention à tout ce qui
00:18:05 touche à la manipulation génétique.
00:18:07 Et l'achat d'un enfant
00:18:09 dans le ventre d'une autre femme,
00:18:11 c'est une manipulation.
00:18:13 Qu'on le veuille ou pas, c'est pas l'état de nature.
00:18:15 Et je trouve que c'est grave.
00:18:17 - Mais si vous voulez, c'est pas une diabolisation
00:18:19 des personnes qui le font.
00:18:21 C'est simplement pour dire qu'on peut avoir
00:18:23 de très bons sentiments et faire de très mauvaises choses
00:18:25 avec ces très bons sentiments.
00:18:27 C'est précisément pour ça qu'on a inventé la morale et l'éthique.
00:18:29 - C'est pour ça qu'il ne faut pas les juger.
00:18:31 - C'est pour ça aussi qu'il faut rester bienveillant.
00:18:33 - Et je ne les juge pas.
00:18:35 - Il y a un bébé, il y a une vie, il y a un être humain.
00:18:37 - Il faut protéger.
00:18:39 - Il vit à priori dans l'amour de ses parents aussi.
00:18:41 - J'ai beaucoup de récepté pour ça.
00:18:43 - On a le droit de s'opposer à la marge du progrès
00:18:45 sur certains sujets.
00:18:47 - Il ne s'agit pas de juger les gens.
00:18:49 Il s'agit de savoir si on est en position
00:18:51 de législateur ou de
00:18:53 donner l'exemple, comme des gens
00:18:55 connus et célèbres, si ce genre
00:18:57 de choses est souhaitable dans une société
00:18:59 ou pas. Et si on doit le faire,
00:19:01 je crois que la discrétion s'impose.
00:19:03 C'est pas un modèle de société.
00:19:05 - J'ai l'impression que certaines personnes voudraient
00:19:07 que ce soit un modèle. - Oui, c'est vrai que si ce tweet n'avait pas été publié,
00:19:09 le sujet n'aurait pas existé.
00:19:11 - Surtout que je souligne
00:19:13 la contradiction
00:19:15 de Rima Hassan,
00:19:17 qui passe son temps à soutenir le peuple palestinien.
00:19:19 Je veux quand même dire que les sondages
00:19:21 qui ont été faits sur le peuple palestinien
00:19:23 à l'époque par le Pure Research Center, montrent
00:19:25 que ce n'est pas vraiment des progressistes.
00:19:27 Donc elle devrait se mettre au clair avec ça aussi.
00:19:29 - Bon, allez, tout autre sujet.
00:19:31 Alors qu'on revoit ce qu'a dit Rima Hassan en invectivant
00:19:33 à Marie-Marie Chalouet votre cerveau.
00:19:35 Et elle a conclu, question que l'on pose
00:19:37 depuis des générations pour les Le Pen.
00:19:39 - On a vu que la GPA ne s'impose pas trop.
00:19:41 - Autre sujet, chers amis.
00:19:43 Il n'a échappé à personne, ou presque en tout cas,
00:19:45 sur ce plateau, parce que les Français,
00:19:47 je n'ai pas l'impression qu'ils soient très intéressés
00:19:49 pour le moment par ce scrutin. Ce scrutin, c'est les Européennes,
00:19:51 dans un mois et demi, remettent
00:19:53 d'intention de vote aux Européennes
00:19:55 dans la population française de confession musulmane.
00:19:57 Voici ce qu'il faut en retenir.
00:20:01 - Un sondage, Harris, s'est donc intéressé
00:20:03 aux intentions de vote de l'électorat musulman
00:20:05 pour les prochaines élections européennes.
00:20:07 D'abord, pour quels partis comptent-ils voter ?
00:20:09 Sans surprise, majoritairement,
00:20:11 des partis de gauche, largement en tête.
00:20:13 Le parti de main d'ombre, la France insoumise,
00:20:15 avec 38% d'intention de vote.
00:20:17 S'en suive Raphaël Glucksmann pour place publique
00:20:19 et le parti socialiste à 14%.
00:20:21 Puis, les écologistes à 8%.
00:20:23 Ensuite, il y a trois partis qui se retrouvent
00:20:25 à égalité avec 6% d'intention de vote.
00:20:27 Il s'agit du parti communiste, de la liste Renaissance
00:20:29 et des Républicains.
00:20:31 Jordan Bardella, quant à lui, avec le Rassemblement national,
00:20:33 est crédité de 5% d'intention de vote
00:20:35 à égalité avec Nathalie Arthaud.
00:20:37 Ce n'est pas étonnant.
00:20:39 On sait que Manon Aubry assume d'aller chercher
00:20:41 le vote de cet électorat.
00:20:43 Et quand on regarde les thèmes les plus importants
00:20:45 qui sont décisifs pour choisir leur vote,
00:20:47 en premier arrive le pouvoir d'achat,
00:20:49 ce qui n'est pas étonnant, c'est toujours le cas dans les sondages.
00:20:51 Ensuite, la santé, l'emploi.
00:20:53 Et puis, en quatrième item, à 25%,
00:20:55 la situation en Israël et à Gaza.
00:20:57 Et on va revoir la page principale
00:20:59 avec les intentions de vote.
00:21:01 Un premier commentaire, Yann Hussain, du Service politique,
00:21:03 LFI, même si on
00:21:05 aurait peut-être pu attendre un chiffre
00:21:07 un petit peu plus conséquent pour le parti
00:21:09 de Jean-Luc Mélenchon, mais LFI reste le parti
00:21:11 qui capitalise le plus sur les électeurs musulmans.
00:21:13 Pas autant qu'on aurait pu l'imaginer,
00:21:15 comme je le disais. Alors effectivement, c'est moins qu'à l'élection
00:21:17 présidentielle, puisqu'à la dernière élection présidentielle,
00:21:19 plus de 6 musulmans
00:21:21 sur 10 avaient voté pour
00:21:23 Jean-Luc Mélenchon au premier tour.
00:21:25 Donc, trois fois plus que la population
00:21:27 générale. Là, si on compare
00:21:29 à la population générale, quand même, dans les sondages,
00:21:31 Manon Aubry est donnée, disons,
00:21:33 à 8%. Donc, on voit quand même que
00:21:35 les musulmans sont très, très, très, très largement
00:21:37 surreprésentés dans le vote
00:21:39 pour la France insoumise.
00:21:41 Alors, ça n'est pas surprenant, naturellement, puisque
00:21:43 toute la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, de Manon Aubry,
00:21:45 d'Eryma Hassan, j'en passe,
00:21:47 et des meilleurs, enfin, des meilleures façons de parler, vous l'avez compris.
00:21:49 - Oui, on a compris. - Leur stratégie
00:21:51 est effectivement basée là-dessus,
00:21:53 c'est de séduire les musulmans, alors de
00:21:55 différentes manières, en leur laissant penser
00:21:57 que la France serait un pays islamophobe.
00:21:59 Ça a commencé en 2019 avec leur participation
00:22:01 inadmissible à la marche
00:22:03 contre l'islamophobie. Ça s'est
00:22:05 poursuivi ensuite, voilà, en faisant croire
00:22:07 que la police tue parce que la police est raciste,
00:22:09 la police s'en prendrait aux musulmans, etc.
00:22:11 Donc, la France serait globalement un pays
00:22:13 raciste. Et maintenant, ça se poursuit depuis le 7 octobre
00:22:15 avec, donc, la stratégie
00:22:17 concernant la Palestine.
00:22:19 C'est un choix qui
00:22:21 est payant, oui et non, quand même,
00:22:23 parce que ça séduit une partie des musulmans,
00:22:25 ils en ont quand même perdu en chemin,
00:22:27 depuis l'élection présidentielle. Disons que les musulmans
00:22:29 modérés, les musulmans républicains,
00:22:31 qui veulent s'inscrire dans le cadre
00:22:33 démocratique français, républicain...
00:22:35 - Comme beaucoup d'autres, ouvrent les yeux sur la stratégie
00:22:37 de l'État social. - Naturellement, mais ceux qui sont
00:22:39 entre guillemets les plus radicaux,
00:22:41 ceux qui effectivement
00:22:43 considèrent que
00:22:45 l'antisionisme... Oui,
00:22:47 ceux qui ont une difficulté
00:22:49 à établir une frontière entre l'antisionisme
00:22:51 et l'antisémitisme, manifestement
00:22:53 sont séduits par la stratégie
00:22:55 de Jean-Luc Mélenchon. - C'est vrai que
00:22:57 la stratégie de
00:22:59 Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise,
00:23:01 d'axer cette campagne quasi exclusivement
00:23:03 sur la cause palestinienne, n'a que
00:23:05 très peu à voir avec les problématiques européennes.
00:23:07 Mais ça fonctionne, tout de même.
00:23:09 - Oui, oui.
00:23:11 Le problème, c'est que cette campagne
00:23:13 n'intéresse personne et que surtout les partis politiques,
00:23:15 tous, sont incapables
00:23:17 de mettre en perspective...
00:23:19 C'est compliqué à expliquer l'Europe.
00:23:21 Mais venir sur les problèmes de politique énergétique,
00:23:23 de politique migratoire... - C'est-à-dire qu'ils n'en parlent pas ?
00:23:25 - Personne n'en parle. Donc de quoi on parle ?
00:23:27 Macron, il a décidé de parler de Poutine,
00:23:29 et tous ceux qui ne sont pas
00:23:31 avec Macron sont des poutinistes.
00:23:33 Et puis après, l'extrême-gauche dit
00:23:35 "Nous, on est pour la paix,
00:23:37 c'est-à-dire pour la Palestine, et donc on supprime
00:23:39 les juifs et les israéliens,
00:23:41 et on est carrément
00:23:43 à la limite de l'antisémitisme."
00:23:45 Quand on supprime les frontières
00:23:47 de la Cisjordanie et que c'est
00:23:49 de la rivière à la mer, ça veut dire...
00:23:51 - Et avec quel état d'Israël ? - C'est clair.
00:23:53 Et là, si vous voulez,
00:23:55 tout ça est en train de prendre une tournure,
00:23:57 parce que moi j'essaye de regarder ça,
00:23:59 je regarde ce qui se passe à l'étranger,
00:24:01 je regarde ce qui se passe sur les campus aux Etats-Unis.
00:24:03 - On en a parlé cette semaine. - On est en train de vivre
00:24:05 un basculement qui est extrêmement malsain.
00:24:07 Vous savez, quand le monde
00:24:09 va mal, en général, il faut toujours un bouc-émissaire,
00:24:11 et en général, ce sont les juifs qui sont les bouc-émissaires.
00:24:13 Quand vous avez maintenant
00:24:15 une globalisation à ce point
00:24:17 de l'antisémitisme, il y a de quoi se faire
00:24:19 du souci sur
00:24:21 l'avenir de la paix dans notre monde.
00:24:23 Je pense que tout ça prend de très, très mauvaises tournures.
00:24:25 Monsieur Mélenchon joue avec le feu
00:24:27 en croyant que l'avenir
00:24:29 de la France, c'est d'éclater
00:24:31 en communauté,
00:24:33 de faire exploser les communautés les unes
00:24:35 contre les autres, et de préparer
00:24:37 une sorte de guerre civile
00:24:39 mentale aujourd'hui, verbale,
00:24:41 qui demain pourrait dégénérer
00:24:43 dans la violence. C'est pas très
00:24:45 responsable de sa part, mais
00:24:47 c'est dans son style. - C'est vrai, Michael, ça adoune
00:24:49 que c'est franchement terrifiant
00:24:51 de voir que, depuis un moment,
00:24:53 politiquement,
00:24:55 rester comme ça sur des questions purement
00:24:57 ethniques pour s'assurer un électorat...
00:24:59 - Bon.
00:25:01 Moi, permettez-moi quand même
00:25:03 de nuancer. Le résultat
00:25:05 est pas... - Il ne parle que de la Palestine.
00:25:07 D'ailleurs, comme vous voyez les préoccupations
00:25:09 des Français musulmans, c'est le pouvoir d'achat.
00:25:11 Mais ça n'a rien à voir avec l'Europe. - Non, mais bien sûr.
00:25:13 De toute façon, personne n'est préoccupé par les thèmes
00:25:15 européens, tout simplement parce que les électeurs ne sont pas
00:25:17 préoccupés par ça. Les candidats en parlent.
00:25:19 Il suffit de tendre un petit peu l'oreille. Il y a eu un débat sur la chaîne
00:25:21 Parlementaire, il y a eu un débat devant le Medef,
00:25:23 il y a eu un débat devant Jean-Marc Joukhovici sur les
00:25:25 thèmes d'écologie. Donc,
00:25:27 il s'agirait aussi que les électeurs
00:25:29 s'y intéressent pour que les médias
00:25:31 puissent en parler. - Sur cette obsession à vouloir s'assurer
00:25:33 un électorat. - Simplement.
00:25:35 Le résultat de ce sondage montre que
00:25:37 tous les musulmans ne sont absolument pas
00:25:39 unanimes sur le vote pour Jean-Luc Mélenchon.
00:25:41 Non, mais désolé de dire que... - Non, mais vous avez raison.
00:25:43 - 28%, c'est loin d'être 100%.
00:25:45 Moi, ça ne m'étonne pas. Je suis convaincu qu'il y a
00:25:47 une part non négligeable des musulmans
00:25:49 en France qui ne se laisse absolument
00:25:51 pas embrouiller par cette drague
00:25:53 de LFI. Et Dieu sait
00:25:55 qu'elle est très insistante et qu'elle est même
00:25:57 un peu lourdingue. Après, il faut quand même
00:25:59 bien décrypter le chiffre. C'est-à-dire que là,
00:26:01 on ne parle que de ceux qui vont
00:26:03 voter. Ce sont les voix exprimées.
00:26:05 Donc, on fait fi
00:26:07 de l'énorme masse d'abstentionnistes
00:26:09 qu'il y a dans l'électorat des banlieues.
00:26:11 Ça rejoint d'ailleurs la stratégie de
00:26:13 communication de La France Insoumise qui consiste à dire
00:26:15 dans les meetings,
00:26:17 comme sur les réseaux sociaux, "Allez voter,
00:26:19 faites attention, mobilisez-vous".
00:26:21 Ça rejoint toute la campagne qu'ils avaient mise
00:26:23 sur... Vous vous souvenez ? Ces animateurs
00:26:25 qui votent et vous, Patrick Rant, votent et vous,
00:26:27 Nathalie Saint-Cricq vote et vous.
00:26:29 Donc, leur stratégie maintenant,
00:26:31 c'est de mobiliser... - Pas encore.
00:26:33 - Pas encore, Yoann, mais ça ne saurait tarder, je crois.
00:26:35 - Ça va venir. - Simplement,
00:26:37 leur stratégie maintenant consiste à mobiliser
00:26:39 cet électorat. Après les avoir dragués,
00:26:41 ils veulent conclure. Voilà. C'est ça
00:26:43 qu'il faut décrypter. - Karim Abrik.
00:26:45 - Ce que je trouve quand même intéressant dans les chiffres,
00:26:47 oui, on parle de 38 %.
00:26:49 On voit quand même que le vote est divisé,
00:26:51 mais il reste quand même une surreprésentation
00:26:53 avec La France Insoumise et aussi avec le vote
00:26:55 de gauche parce que si on additionne
00:26:57 les écologistes et... - 14 fois
00:26:59 le parti de St-Gustman. - On est à 60 %,
00:27:01 donc c'est quand même significatif.
00:27:03 Et ce qui est quand même frappant,
00:27:05 il faut le dire, parce que ce sont les thèmes
00:27:07 qui comptent le plus pour les électeurs musulmans,
00:27:09 la quatrième position quand même,
00:27:11 c'est ce qui se passe, donc le conflit
00:27:13 Israël-Amas. - Oui, mais c'est pas
00:27:15 aux Européennes que ça va se régler, ça.
00:27:17 - Non, mais ce que je veux dire, c'est que c'est quand même...
00:27:19 C'est assez intéressant et c'est pas pour rien
00:27:21 quand on regarde justement La France Insoumise
00:27:23 qui est la grande vedette de cette liste
00:27:25 des Européennes. Série Mahassan, encore,
00:27:27 il y a quelques temps, on ne la connaissait pas du tout.
00:27:29 - Sauf que la tête de liste, c'est Manon Aubry
00:27:31 et qu'on l'entend pas beaucoup, elle est assez invisible
00:27:33 justement ces dernières semaines.
00:27:35 - La tête de liste, je pense que c'est Série Mahassan
00:27:37 finalement parce qu'elle porte... Et aussi,
00:27:39 il faut dire aussi, je pense qu'il y a une question,
00:27:41 on sait que les filles vont aussi attirer les jeunes
00:27:43 et les jeunes sont assez mobilisés.
00:27:45 Il y a une partie, à tout le moins, de la jeunesse
00:27:47 qui s'est assez mobilisée en lien avec le conflit
00:27:49 Israël-Amas. On l'a vu effectivement
00:27:51 dans les campus américains. C'est quelque chose
00:27:53 d'assez porteur. Mais moi, je pense que c'est
00:27:55 quand même particulier qu'aujourd'hui,
00:27:57 une question internationale, oui, ça peut nous intéresser,
00:27:59 mais on voit aussi, quand on parle de ces importations,
00:28:01 de ces conflits internationaux sur les différents
00:28:03 sols nationaux, bien, ça fait partie aussi
00:28:05 de cette équation. Et malheureusement,
00:28:07 bien, effectivement, je suis d'accord
00:28:09 avec M. Lelouch aujourd'hui, on a basculé
00:28:11 dans un univers où on sent qu'il y a un échauffement
00:28:13 des esprits, il y a un échauffement
00:28:15 de ces tensions. Ça se répercute un peu partout.
00:28:17 - Le règne de l'insulte, c'est le règne de l'insulte.
00:28:19 - Oui, c'est le règne de l'insulte.
00:28:21 - C'est le règne de l'insulte.
00:28:23 - Ça se répercute un peu partout.
00:28:25 - Le règne de l'insulte, de la haine,
00:28:27 qui prévaut sur le débat désormais.
00:28:29 - Madame parlait d'importation,
00:28:31 c'est même pas international.
00:28:33 - Autre remarque que je voulais faire,
00:28:35 si on peut juste réafficher
00:28:37 les petits bâtonnets, je ne sais plus
00:28:39 comment on dit, le sondage en tout cas.
00:28:41 Jean-Claude, un petit mot, c'est étonnant de voir aussi
00:28:43 que le Rassemblement National rassemble presque
00:28:45 autant de Français musulmans que la majorité présidentielle.
00:28:47 6% pour la majorité,
00:28:49 5% pour le Rassemblement National.
00:28:51 - Il y a beaucoup de migrants qui sont arrivés
00:28:53 dans les années 60, 70, 80
00:28:55 qui considèrent qu'il faudrait arrêter là.
00:28:57 - Bien évidemment.
00:28:59 - Parce qu'ils se trouvent pas si mal dans notre beau pays de France.
00:29:01 - Ils ont bien raison.
00:29:03 - Ils ont sûrement pas tort.
00:29:05 Ils disent arrêtons, arrêtons,
00:29:07 cette immigration hors de contrôle,
00:29:09 tout ça n'est pas raisonnable.
00:29:11 Juste un mot, je rappelle quand même
00:29:13 que le président de la République prononce demain
00:29:15 un grand discours sur le rassemblement.
00:29:17 - Ça peut le relancer ?
00:29:19 - Non.
00:29:21 - Après un gros match de foot, un bon discours.
00:29:23 - Je doute que ce soit suffisant
00:29:25 pour relancer l'intérêt des Français
00:29:27 pour l'élection européenne
00:29:29 et l'Europe tout court.
00:29:31 Mais c'est simple,
00:29:33 les Français, et j'imagine que d'autres
00:29:35 peuples européens,
00:29:37 trouvent que l'Europe d'abord s'incarne
00:29:39 pas très bien avec Mme von der Leyen.
00:29:41 - Pas très mal.
00:29:43 - Le grand dernier, le grand,
00:29:45 qui incarnait l'Europe.
00:29:47 - C'était de l'or.
00:29:49 Là, Mme von der Leyen,
00:29:51 elle va sans doute être réélue là où elle est.
00:29:53 Elle est comptable.
00:29:55 - Pas sûre.
00:29:57 - Pas sûre peut-être, oui en effet.
00:29:59 - D'ailleurs, Mélanie Bellamy est en mauvaise posture
00:30:01 à cause de ça.
00:30:03 - Tu as raison.
00:30:05 - Les Français considèrent que l'Europe
00:30:07 leur vaut plus d'ennuis
00:30:09 que de bénéfices.
00:30:11 Probablement tort, il faudrait équilibrer tout cela.
00:30:13 C'est le sentiment qu'ils ont,
00:30:15 qu'ils veulent la lutter contre.
00:30:17 - On va marquer une courte pause.
00:30:19 Le temps de rappeler l'essentiel de l'actualité avec Morine Vidal.
00:30:21 Restez bien avec nous parce que CNews vous a révélé
00:30:23 deux affaires
00:30:25 assez vertigineuses
00:30:27 aujourd'hui qui concernent
00:30:29 à chaque fois des adolescents de 16 ans.
00:30:31 L'un qui a menacé de faire
00:30:33 une tuerie de masse dans son lycée à Antibes.
00:30:35 L'autre qui est suspecté d'avoir fomenté
00:30:37 un projet terroriste pour les prochains
00:30:39 Jeux Olympiques de Paris. On vous dit tout.
00:30:41 Notamment avec Amaury Bucot
00:30:43 qui a été arrêté pendant une poignée de secondes.
00:30:45 D'abord à quasiment 23h, l'essentiel avec Morine Vidal.
00:30:47 - Le Hamas a publié une vidéo d'un otage israélien
00:30:49 retenu dans la bande de Gaza.
00:30:51 L'homme apparaît seul, pâle, très amégris
00:30:53 et sa main semble amputée.
00:30:55 Il se présente comme étant
00:30:57 Ersh Goldberg-Polin, 23 ans,
00:30:59 enlevé lors du festival de musique
00:31:01 le 7 octobre.
00:31:03 Le jeune homme accuse
00:31:05 le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
00:31:07 d'avoir abandonné les otages.
00:31:09 129 personnes, dont 3 Français,
00:31:11 sont toujours retenus par le Hamas
00:31:13 dans la bande de Gaza.
00:31:15 Kenji Girac maintient sa version
00:31:17 devant les enquêteurs.
00:31:19 Il s'agit d'une erreur de manipulation
00:31:21 de l'arme, selon le chanteur.
00:31:23 Cette audition libre organisée
00:31:25 à l'hôpital Olévec de Pessac, en Gironde,
00:31:27 deux jours après l'effet, a duré plusieurs heures.
00:31:29 Aujourd'hui, selon les premières expertises
00:31:31 balistiques, la balle qu'il a blessée au thorax
00:31:33 a été tirée dans la caravane
00:31:35 où il se trouvait avec sa femme et sa petite-fille.
00:31:37 Enfin, un plan social
00:31:39 d'ampleur chez Casino.
00:31:41 L'enseigne prévoit de réduire
00:31:43 fortement ses effectifs.
00:31:45 Le projet de réorganisation présenté
00:31:47 prévoit la suppression de près de 1300 postes.
00:31:49 Il s'agit du plus grand plan social
00:31:51 depuis le début de l'année en France.
00:31:53 Merci beaucoup,
00:31:57 chère Maureen Vidal.
00:31:59 C News vous a révélé aujourd'hui deux affaires distinctes
00:32:01 concernant deux mineurs.
00:32:03 Un jeune de 16 ans, d'abord,
00:32:05 qui a été arrêté à Antibes, dans le Sud,
00:32:07 en début de semaine. C'est l'alerte d'un pédopsychiatre
00:32:09 qui a permis de mettre à jour
00:32:11 ce que semblait projeter
00:32:13 cet adolescent. Il est
00:32:15 suspecté d'avoir confié à son médecin
00:32:17 vouloir faire une tuerie de masse dans son lycée à Antibes.
00:32:19 La police qui a trouvé chez lui des armes blanches,
00:32:21 un gilet parabasle, sur les murs
00:32:23 de sa chambre, des dessins de croix gammées.
00:32:25 Parallèlement, autre affaire
00:32:27 distincte, donc qui n'a rien à voir, un jeune de 16 ans
00:32:29 encore, en Haute-Savoie,
00:32:31 lui interpellé hier, suspecté
00:32:33 d'avoir voulu commettre
00:32:35 un attentat pendant les JO de Paris.
00:32:37 C'est Sandra Buisson du service Police-Justice de C News
00:32:39 qui vous en dit plus sur cette question.
00:32:41 Un mineur de 16 ans,
00:32:43 suivi pour radicalisation,
00:32:45 a été arrêté cette semaine
00:32:47 chez lui en Haute-Savoie, à Marigny.
00:32:49 Il a été placé en garde à vue,
00:32:51 notamment pour association de
00:32:53 malfaiteurs terroristes criminels.
00:32:55 L'alerte est venue de propos tenus
00:32:57 sur une chaîne Telegram. Il est suspecté
00:32:59 d'avoir dit sur ce réseau
00:33:01 qu'il voulait fabriquer une ceinture
00:33:03 explosive pour mourir
00:33:05 en martyr au nom du califat
00:33:07 islamique. En perquisition,
00:33:09 les enquêteurs ont notamment découvert une déclaration
00:33:11 d'allégeance à l'organisation
00:33:13 terroriste Etat islamique.
00:33:15 Et en audition, devant les policiers,
00:33:17 il a expliqué qu'il projetait
00:33:19 de commettre un attentat suicide
00:33:21 à la défense pendant les JO.
00:33:23 Selon ces déclarations,
00:33:25 il voulait passer à l'acte avec une ceinture
00:33:27 explosive ou un fusil, mais
00:33:29 au vu de sa personnalité,
00:33:31 l'enquête devra déterminer si ce
00:33:33 projet terroriste était bien réel
00:33:35 et si oui, s'il était déjà avancé
00:33:37 ou non. Le parquet antiterroriste
00:33:39 s'est saisi et les investigations
00:33:41 sont confiées à la DGSI.
00:33:43 - C'est terrible, 16 ans, donc radicalisés,
00:33:45 qui voulaient passer à l'acte
00:33:47 pendant les JO.
00:33:49 Alors évidemment que l'enquête dira
00:33:51 le concret de cette affaire.
00:33:53 Pour l'instant, on est dans la suspicion.
00:33:55 On verra s'il voulait vraiment,
00:33:57 réellement fomenter cet attentat.
00:33:59 Une jeunesse qui est en roue libre, on va en discuter.
00:34:01 Vous avez un peu plus de précisions à nous apporter ?
00:34:03 - Oui, notamment sur les perquisitions
00:34:05 qui ont été menées chez lui. Ce qui est intéressant,
00:34:07 c'est qu'il y a à la fois la découverte
00:34:09 du téléphone sur lequel on a trouvé
00:34:11 cette fameuse boucle, le télégramme.
00:34:13 C'est bien le téléphone qui a été utilisé
00:34:15 par ce jeune homme. On peut
00:34:17 supposer que dans cette boucle, il y a eu
00:34:19 possiblement des policiers de la DGSI
00:34:21 qui étaient infiltrés pour voir
00:34:23 ce qui s'y plaissait. C'est comme ça qu'on a pu découvrir
00:34:25 ce projet. Et chez lui aussi
00:34:27 des documents manuscrits. Alors à la fois,
00:34:29 une lettre d'allégeance à l'État islamique, mais aussi
00:34:31 des dessins de drapeaux.
00:34:33 Alors, l'État islamique, là c'est intéressant,
00:34:35 mais aussi le drapeau du Hamas
00:34:37 et du Hezbollah. Donc là, on voit que
00:34:39 il y a un peu tout qui se mélange à la fois
00:34:41 l'État islamique et j'allais dire
00:34:43 la patrie, entre guillemets,
00:34:45 classique de ceux qui se radicalisent, mais aussi
00:34:47 tout ce qui est plus contemporain, entre guillemets,
00:34:49 avec ce qui se passe
00:34:51 entre Israël et le Hamas.
00:34:53 Et alors, effectivement, dans ses auditions,
00:34:55 il a reconnu les faits.
00:34:57 Il a expliqué, en fait, qu'il avait le projet
00:34:59 soit de se faire sauter avec une ceinture d'explosifs,
00:35:01 soit d'utiliser un AK-47,
00:35:03 donc la Kalachnikov,
00:35:05 pour pouvoir commettre son attentat.
00:35:07 Et alors, la dernière précision,
00:35:09 donc sur son profil,
00:35:11 ce jeune homme, on va l'appeler Zakaria,
00:35:13 il est mineur, donc on ne peut pas donner son vrai prénom,
00:35:15 il a 16 ans.
00:35:17 Et donc, effectivement, il a été suivi
00:35:19 pour radicalisation, parce que selon mes informations,
00:35:21 il se serait radicalisé sur Internet.
00:35:23 Et je vous l'ai dit, il a 16 ans,
00:35:25 il est vraiment jeune, il a passé son brevet
00:35:27 l'année dernière, en 2023,
00:35:29 donc a priori, d'ailleurs, c'est un brevet général.
00:35:31 Donc c'était un jeune homme qu'on peut supposer
00:35:33 avoir une scolarité normale,
00:35:35 avec un profil, à part son suivi
00:35:37 pour radicalisation, pas spécialement de délinquant.
00:35:39 - Merci Amaury.
00:35:41 C'est Pierre Lelouch peut-être pour commencer.
00:35:43 On est dans un phénomène de société,
00:35:45 parce que, alors il y a cette affaire...
00:35:47 Si on parle des mineurs
00:35:49 et d'une jeunesse qui est en train de nous échapper,
00:35:51 on peut faire un rapport entre ces deux affaires.
00:35:53 Et si on ne parle que de cette affaire
00:35:55 autour des Jeux Olympiques,
00:35:57 on sait, et d'ailleurs les services du ministère de l'Intérieur
00:35:59 l'ont rappelé il y a quelques semaines,
00:36:01 de plus en plus de jeunes sont radicalisés.
00:36:03 Il y a plusieurs sujets en un,
00:36:05 mais tout cela, je le disais tout à l'heure, est assez terrifiant et vertigineux.
00:36:07 - Oui, radicalisé, paumé,
00:36:09 parce que si je comprends bien ce qui vient d'être dit,
00:36:11 il défendait à la fois l'État islamique
00:36:13 et l'ennemi de l'État islamique,
00:36:15 qui est l'Hezbollah et l'Iran.
00:36:17 C'est pas la même boutique, les uns et les autres sont en guerre quand même.
00:36:19 Les chiites, les sunnites,
00:36:21 c'est pas l'Al-Qaïda, l'État islamique
00:36:23 et puis les chiites, c'est pas la même boutique.
00:36:25 Donc, dans la mesure où il se revendique
00:36:27 de tout ça, c'est que c'est pas très clair
00:36:29 dans sa tête. Moi, ce que je vois,
00:36:31 c'est que c'est probablement quelqu'un
00:36:33 qui est radicalisé.
00:36:35 Ce qui est important, c'est que la cellule
00:36:37 antiterroriste se soit saisie,
00:36:39 enfin le trait... - Le parquet national.
00:36:41 - Le parquet, ça veut dire que c'est une affaire sérieuse,
00:36:43 sinon il se saisirait pas.
00:36:45 Et donc, c'est grave de voir
00:36:47 des gosses qui sont pénétrés
00:36:49 si tôt. C'est pour ça qu'il faut
00:36:51 se battre sur l'histoire de l'antrisme, de l'islam
00:36:53 dans les écoles. C'est pas...
00:36:55 - C'est pour ça qu'il faut se battre sur les réseaux sociaux, Pierre.
00:36:57 - Ça fait des années que je demande ça,
00:36:59 qu'on se batte sur les réseaux sociaux, mais on ne le fait pas.
00:37:01 - Cette fameuse majorité numérique,
00:37:03 ça s'en est où ? Ça va venir, ça va voir le jour un jour ?
00:37:05 - C'est catastrophique parce que
00:37:07 un pays comme la France ne peut rien dire
00:37:09 face à des mastodontes qui font
00:37:11 exactement ce qu'ils veulent et qui, juridiquement,
00:37:13 sont même pas responsables parce qu'il y a des causes de non-responsabilité
00:37:15 sur ce qu'ils diffusent.
00:37:17 Donc c'est catastrophique. Il faut qu'on surveille
00:37:19 les écoles et il faut qu'on se batte au niveau
00:37:21 national et européen contre
00:37:23 les GAFAM qui font n'importe quoi.
00:37:25 Et c'est très très grave.
00:37:27 L'autre affaire à Nice
00:37:29 est également très préoccupante.
00:37:31 Le problème, ce sont les tueurs
00:37:33 solitaires qui sont actionnés par
00:37:35 des réseaux. Et puis,
00:37:37 vous avez les organismes
00:37:39 projetés, les groupes projetés
00:37:41 qui peuvent faire des attentats. - Dans le cas d'Antibes,
00:37:43 c'est un jeune ado qui est en hôpital
00:37:45 psychiatrique et donc a priori
00:37:47 assez perturbé.
00:37:49 On en sait
00:37:51 sur le profil ? Il y avait un profil psy
00:37:53 pour le jeune de Haute-Savoie ?
00:37:55 - Non, suivi pour radicalisation.
00:37:57 - Suivi pour radicalisation, oui. - Une scolarité.
00:37:59 - Il a prêté à l'égence à Daech. - Voilà, donc là, ça a l'air
00:38:01 plutôt d'être un profil de radicalisé que
00:38:03 - 16 ans. - Là, on n'empêche pas l'autre.
00:38:05 - 16 ans, Jean-Claude Dacier. On n'a jamais
00:38:07 vu sur notre sol, enfin, ma mémoire,
00:38:09 ma petite mémoire, d'un
00:38:11 attentat commis par un mineur.
00:38:13 - Non, vous avez toute
00:38:15 une enfance
00:38:17 venant de
00:38:19 générations arrivées
00:38:21 plus récemment en France, depuis
00:38:23 20 ans, 30 ans,
00:38:25 qui
00:38:27 vit mal ce qui se passe
00:38:29 au Proche-Orient,
00:38:31 qui vit mal
00:38:33 notre politique,
00:38:35 je dirais la politique occidentale,
00:38:37 et qui a la tête vide.
00:38:39 Tu as raison, il y en a beaucoup qui, mon Dieu,
00:38:41 sont peu informés
00:38:43 sur les réalités d'avoir
00:38:45 du combat terroriste et de ses objectifs,
00:38:47 et puis la situation
00:38:49 au Proche-Orient. Mais le problème est que,
00:38:51 même avec une tête vide, si vous avez une
00:38:53 kalachnikov dans les bras,
00:38:55 dans les mains, ça peut faire beaucoup
00:38:57 de dégâts. Donc ça va créer
00:38:59 beaucoup de soucis pour les Jeux
00:39:01 olympiques et les épreuves qui vont se dérouler
00:39:03 dans ce pays. Mais néanmoins,
00:39:05 on n'échappera pas
00:39:07 à la réflexion
00:39:09 qui n'était pas
00:39:11 celle du garde des Sceaux il y a encore quelques
00:39:13 mois, mais qui est qu'il
00:39:15 faut durcir rapidement.
00:39:17 Il faut revoir
00:39:19 l'ordonnance des mineurs
00:39:21 parce qu'elle n'est plus du tout
00:39:23 adaptée à ce qui se passe,
00:39:25 et il faut, je pense... Alors on a, évidemment...
00:39:27 - On pourrait peut-être se demander déjà comment
00:39:29 se fait-il qu'il y ait autant et de plus en plus
00:39:31 de jeunes dans ce pays qui échappent
00:39:33 à ce point à notre récit national,
00:39:35 qui est un tel rejet de nos civilisations.
00:39:37 Parce que, que ce soit ce jeune
00:39:39 néo-nazi, que je vais mettre entre guillemets,
00:39:41 qui veut faire une tuerie dans son lycée, ou ce jeune
00:39:43 radicalisé à l'opposé qui planifie
00:39:45 un attentat, c'est un refus
00:39:47 de civilisation qui est en jeu.
00:39:49 - Oui, mais parce qu'ils ont la... Ils croient avoir
00:39:51 la leur, ils pensent avoir la leur,
00:39:53 et puis la lutte religieuse vient se craquer
00:39:55 là-dessus. C'est extrêmement compliqué.
00:39:57 Moi, il faudra
00:39:59 évidemment faire tous les efforts
00:40:01 qui sont souhaités
00:40:03 en direction des familles, en direction de
00:40:05 les écoles, etc.
00:40:07 Mais en attendant,
00:40:09 nous avons, nous sommes confrontés
00:40:11 à une minorité, évidemment,
00:40:13 et heureusement,
00:40:15 de jeunes gens qui ont entre 13, 14,
00:40:17 15, 16 ans et au-dessus,
00:40:19 qui sont extrêmement dangereux, qui sont radicalisés,
00:40:21 ou qui sont suspects de l'être.
00:40:23 Et donc, il faut que nous fassions très attention
00:40:25 dans les mois et dans les années qui viennent.
00:40:27 On a évidemment un vrai problème
00:40:29 de civilisations, entre guillemets,
00:40:31 qui sont en réalité incompatibles.
00:40:33 Je ne sais pas ce que ça donnera, mais en réalité,
00:40:35 on a deux civilis...
00:40:37 Ou en tout cas, sur ces jeunes enfants,
00:40:39 ils se croient, ils pensent,
00:40:41 ils sont convaincus qu'ils sont les détenteurs
00:40:43 d'idées qui n'ont rien à voir
00:40:45 avec la civilisation française,
00:40:47 avec ce que nous avons écrit, ce que nous avons fait
00:40:49 depuis des années, avec notre laïcité.
00:40:51 Et donc, ça va être
00:40:53 extrêmement compliqué. Il ne faut pas qu'on se raconte l'histoire.
00:40:55 Ça va être très compliqué dans les mois et dans les années
00:40:57 qui viennent. – Alors, tout le monde réclame la parole.
00:40:59 On va faire dans l'ordre d'apparition, j'ai envie de dire,
00:41:01 Karima Brick, Yoann Uzay.
00:41:03 Et Pierre aussi voulait revenir, pardon.
00:41:05 – Plusieurs choses, parce qu'effectivement,
00:41:07 le contexte international crée, si vous voulez,
00:41:09 des sortes de fenêtres d'opportunités.
00:41:11 En 2015, rappelez-vous, il y avait des jeunes
00:41:13 qui étaient attirés, qui voulaient se rendre
00:41:15 en Syrie, qui voulaient aller combattre
00:41:17 avec le groupe armé islamique.
00:41:19 Ensuite, bon, petit accalmie.
00:41:21 Ensuite, en ce moment, il y a un contexte
00:41:23 au Proche-Orient, je suis d'accord avec vous,
00:41:25 il y a de quoi s'inquiéter quand même. – Ça, je l'entends.
00:41:27 Je vois qu'il y en a d'autres 16 ans, Karima.
00:41:29 – Oui, mais aujourd'hui, il y a des sortes de,
00:41:31 j'appelle ça des fenêtres d'opportunités,
00:41:33 c'est-à-dire un contexte un peu international,
00:41:35 qui, parfois, c'est le djihadisme,
00:41:37 parfois, c'est justement ce contexte-là,
00:41:39 l'islamisme, qui va faire en sorte que,
00:41:41 ah, oui, on va chercher des personnes,
00:41:43 peut-être des jeunes un peu plus fragilisés
00:41:45 ou en quête d'absolu.
00:41:47 Et moi, je m'inquiète beaucoup de ça aussi,
00:41:49 c'est cet attrait vers la radicalité.
00:41:51 Et on parle de qu'est-ce qu'on offre aussi.
00:41:53 On peut se questionner aussi, les jeunes hommes
00:41:55 sont attirés par quoi aujourd'hui?
00:41:57 Est-ce qu'il y a une attirance, justement,
00:41:59 par, on parle de masculinité aujourd'hui,
00:42:01 masculinité toxique, enfin, je suis entourée d'hommes,
00:42:03 vous pouvez m'en parler aussi, sur les jeunes,
00:42:05 ils sont attirés par quoi,
00:42:07 quelles sortes de modèles on leur propose aujourd'hui?
00:42:09 À 15 ans, 16 ans, bien, parfois, on est attiré
00:42:11 par cette espèce d'absolu,
00:42:13 on se cherche quelque chose.
00:42:15 Alors moi, je trouve ça extrêmement troublant,
00:42:17 extrêmement choquant,
00:42:19 et on voit aussi plus largement,
00:42:21 dans un contexte de violence,
00:42:23 excusez-moi, mais au cours des dernières semaines,
00:42:25 il ne faut pas aller chercher très très loin,
00:42:27 on a vu des cas d'hyper-violence des jeunes
00:42:29 qui jouissent de brutaliser,
00:42:31 même d'abattre, si vous voulez, des gens à mort,
00:42:33 en les battant à mort littéralement.
00:42:35 - On va voir les images des obsèques de Philippe
00:42:37 à Grande-Synthe, dans une minute,
00:42:39 et en effet, c'est vertigineux.
00:42:41 Alors, dans l'ordre, pour contenter tout le monde,
00:42:43 si je puis dire,
00:42:45 Yoann Uzay, Pierre Lelouch, Amaury qui va apporter,
00:42:47 ah oui, Mickaël aussi, donc, cours les amis,
00:42:49 s'il vous plaît, parce qu'on a encore beaucoup de sujets
00:42:51 et je voudrais qu'on puisse balayer toute l'actualité.
00:42:53 - Il est vrai que l'âge des terroristes
00:42:55 interroge maintenant,
00:42:57 parce qu'il y a une évolution qui est notable.
00:42:59 C'est vrai qu'à l'époque d'Al Qaïda, par exemple,
00:43:01 les terroristes avaient plutôt
00:43:03 entre 35 et 40 ans.
00:43:05 Ceux qui ont attaqué la France
00:43:07 en 2015, notamment, le Bataclan, etc.
00:43:09 - Alors, on va attendre un tout petit peu
00:43:11 avant de qualifier ce jeune de terroriste,
00:43:13 parce que je reprends encore une fois
00:43:15 les précisions de Sandra Buisson
00:43:17 de notre service de police et de justice.
00:43:19 Au vu de sa personnalité, l'enquête devra déterminer
00:43:21 s'il était bien réel et si oui,
00:43:23 s'il était déjà avancé ou non.
00:43:25 Pour l'instant, on a un gamin qui est dans une sphère
00:43:27 délirante et qui prête allégeance
00:43:29 à Daesh. Maintenant, la réalité
00:43:31 de cet attentat qu'il fomentait, il faudra
00:43:33 la déterminer. - Non, j'entends bien,
00:43:35 mais en tout cas, il y a quand même un caractère
00:43:37 terroriste que vous... - Oui, d'ailleurs, c'est la DGSI.
00:43:39 - S'il est là dans la tête, c'est pour dire...
00:43:41 - C'est déjà très préoccupant, vous avez raison, Sandra.
00:43:43 - Donc, si vous voulez, quand même, l'âge des terroristes
00:43:45 d'Al Qaïda était plutôt
00:43:47 de 35 à 40 ans, manifestement.
00:43:49 Ceux qui ont attaqué la France en 2005
00:43:51 étaient encore plus jeunes, entre 25 et 30 ans.
00:43:53 Et aujourd'hui, on se retrouve avec des gamins
00:43:55 de 16, 20 ans qui
00:43:57 commencent à préparer des projets terroristes
00:43:59 alors qu'ils vont au bout ou pas.
00:44:01 Mais en tout cas, il y a un rajeunissement qui est très clair
00:44:03 et on ne me fera pas croire que c'est
00:44:05 parce qu'ils s'engagent pour la cause palestinienne.
00:44:07 Ils n'y comprennent absolument rien.
00:44:09 Ils ne savent peut-être même pas placer la Palestine sur une carte.
00:44:11 La géopolitique, c'est quelque chose
00:44:13 qui leur est complètement étranger, mais la réalité,
00:44:15 c'est qu'ils sont embrigadés
00:44:17 par les frères musulmans, par les salafistes.
00:44:19 - Pardon, je vais insister sur les réseaux sociaux.
00:44:21 - Les réseaux sociaux,
00:44:23 dans l'embrigadement
00:44:25 de cette jeunesse-là, ont un rôle
00:44:27 majeur.
00:44:29 - Ils véhiculent cette violence,
00:44:31 menacent nos démocraties. Il faut légiférer là-dessus.
00:44:33 - C'est là-dessus, naturellement,
00:44:35 que les terroristes en puissance mettent
00:44:37 tous les moyens pour essayer d'attirer
00:44:39 à eux et de faire passer à l'acte
00:44:41 ces jeunes qui sont déjà, naturellement,
00:44:43 sur le territoire français.
00:44:45 - Un petit commentaire. Ce que je trouve
00:44:47 particulièrement inquiétant dans cette affaire,
00:44:49 c'est que ce n'est pas un jeune,
00:44:51 déjà il était suivi pour radicalisation,
00:44:53 qui a fait une déclaration à la porte-pièce
00:44:55 sur les réseaux sociaux, de quelque chose
00:44:57 de très visible. Il est passé par une boucle
00:44:59 télégramme qui est cryptée.
00:45:01 - Pas très malin aussi. - Excusez-moi,
00:45:03 une boucle télégramme cryptée, c'est plutôt malin.
00:45:05 Normalement, si la police
00:45:07 ne veut pas... - Vous pouvez vous infiltrer
00:45:09 dans une boucle télégramme. - A priori,
00:45:11 ce n'était pas sur un groupe créé
00:45:13 - Ce n'était pas sur Facebook public.
00:45:15 - Ce que je veux dire, c'est que c'est crypté, donc à priori,
00:45:17 la police ne peut pas infiltrer votre téléphone
00:45:19 et voir votre discussion.
00:45:21 Ça, c'est le premier point. Et deuxième point,
00:45:23 le fait qu'il ait prêté allégeance, déjà,
00:45:25 chez lui, qu'il ait fait des drapeaux...
00:45:27 - Et on sait comment il a été décelé, ce garçon ?
00:45:29 - C'est parce que les policiers, probablement,
00:45:31 ont constaté que sur cette boucle télégramme,
00:45:33 ils parlaient de ça. Donc probablement, c'est pour ça que je vous disais tout à l'heure,
00:45:35 qu'il y avait un policier ou qu'il y a eu
00:45:37 un moyen de s'infiltrer dans cette boucle
00:45:39 pour savoir ce qui se disait.
00:45:41 - Vous voyez, ce que je veux dire, c'est que c'est inquiétant.
00:45:43 Ce n'est pas un jeune de 16 ans, comme il y en a beaucoup,
00:45:45 qui font des grandes déclarations sur les réseaux sociaux.
00:45:47 C'est quelqu'un qui, à priori,
00:45:49 avait un projet de son côté, dans son coin,
00:45:51 confidentiel,
00:45:53 et qui s'était tenu à l'écart, si vous voulez,
00:45:55 des réseaux sociaux pour le montrer.
00:45:57 - On conclut avec Pierre Leelou chez Michael Sadow.
00:45:59 - Moi, je voudrais juste dire qu'un jour, il va falloir que la France
00:46:01 arrête avec le déni de réalité
00:46:03 et qu'elle regarde sa réalité en face.
00:46:05 Quant au mois de juin dernier.
00:46:07 - Gabriel Attal l'a fait, cette semaine, en parlant de l'antrisme
00:46:09 islamiste dans nos écoles.
00:46:11 - Oui, il y a eu un progrès.
00:46:13 Je l'avais noté, d'ailleurs, à l'époque.
00:46:15 C'est la première fois qu'un Premier ministre dit
00:46:17 qu'il y a un problème d'antrisme islamiste
00:46:19 dans les écoles.
00:46:21 Mais j'attends toujours, de la part de l'État,
00:46:23 de comprendre ce qui s'est passé
00:46:25 au mois de juin dernier, où il y a eu
00:46:27 550 villes de France attaquées
00:46:29 par plusieurs dizaines de milliers
00:46:31 de jeunes. On a beaucoup
00:46:33 insisté sur le fait qu'ils étaient français.
00:46:35 Alors pourquoi... - Kevin et Mathéo.
00:46:37 - Pourquoi est-ce que ce pays
00:46:39 est arrivé à un tel degré
00:46:41 de mépris de soi-même
00:46:43 qu'il fabrique une jeunesse
00:46:45 qui déteste son propre pays ?
00:46:47 Alors peut-être parce qu'elle arrive
00:46:49 d'ailleurs, peut-être parce qu'elle a été
00:46:51 mal intégrée, mal éduquée,
00:46:53 mais il y a un problème urgent.
00:46:55 Quand, en plus, vous avez des islamistes radicaux
00:46:57 qui pénètrent par
00:46:59 les réseaux sociaux, ça devient
00:47:01 littéralement explosif. Ajoutez à ça
00:47:03 les plusieurs centaines qui sont revenus
00:47:05 de Syrie, et vous avez
00:47:07 un paysage pour les
00:47:09 mois qui viennent qui va être compliqué.
00:47:11 - Dernier mot, parce que je voudrais vraiment
00:47:13 qu'on se dirige vers les obsèques particulièrement
00:47:15 émouvantes de Philippe, à Grande-Synthe.
00:47:17 Un dernier commentaire. - Non, simplement
00:47:19 je veux dire que plus l'Occident est contesté
00:47:21 sur la scène internationale, et plus il faudra s'attendre
00:47:23 à ce que des éléments intérieurs à nos pays
00:47:25 se solidarisent vis-à-vis de puissances
00:47:27 étrangères pour nous contester sur
00:47:29 notre sol. Donc malheureusement,
00:47:31 ce genre de cas, il va falloir
00:47:33 préparer. Ensuite, ce qui m'intéresse, c'est pourquoi la France
00:47:35 est visée en particulier, puisque
00:47:37 la France a connu 50 attentats
00:47:39 islamiques depuis une dizaine d'années, et le
00:47:41 deuxième pays en Europe qui en a connu le plus, c'est l'Allemagne
00:47:43 avec seulement 16. Donc il y a un énorme
00:47:45 écart, en fait. Pourquoi la France est particulièrement
00:47:47 visée ? Certainement parce qu'on a un cadre de certaines valeurs.
00:47:49 - Parce qu'elle a été engagée au CEL aussi. - Parce qu'elle a été engagée au CEL
00:47:51 et qu'elle a une force de projection internationale.
00:47:53 Mais aussi, je crois, parce qu'il y a
00:47:55 un manque de réponse pénale en France,
00:47:57 désolé de le dire, et parfois trop de gens
00:47:59 qui sont condamnés pour apologie du terrorisme
00:48:01 sont relâchés en liberté et passent à l'acte
00:48:03 quelques temps après. La deuxième
00:48:05 chose, c'est évidemment
00:48:07 un thème qu'on n'a pas abordé, parce qu'il ne concerne pas
00:48:09 nécessairement celui-là, mais l'immigration,
00:48:11 puisqu'il y a un certain nombre d'attentats qui ont
00:48:13 été faits par des gens qui sont rentrés dans des convois
00:48:15 de Syriens ou autres à l'époque.
00:48:17 François Hollande lui-même l'avait reconnu devant une commission
00:48:19 d'enquête sénatoriale. Et
00:48:21 la troisième chose, je dirais, c'est que la
00:48:23 France n'a pas... - Pas de quatrième. - Non, non, pas de quatrième.
00:48:25 Mais c'est que la France, je dirais, n'a pas
00:48:27 su transmettre à cette jeunesse
00:48:29 ce dont elle a besoin, c'est-à-dire une autorité
00:48:31 et un socle de valeurs communs.
00:48:33 Voilà. - Direction Grande-Synthe.
00:48:35 Beaucoup d'émotions aujourd'hui
00:48:37 lors des obsèques de Philippe, ce jeune
00:48:39 homme de 22 ans tabassé à mort
00:48:41 la semaine dernière par des mineurs.
00:48:43 Maxime Legay a suivi cela pour C News.
00:48:45 C'est une ville encore sous le choc et
00:48:49 meurtrie qui a rendu hommage à
00:48:51 Philippe, 22 ans, lui qui a été
00:48:53 victime d'un guet-apens mortel,
00:48:55 une agression d'une violence inouïe
00:48:57 qui l'a plongé dans le coma
00:48:59 avant qu'il ne succombe à ses
00:49:01 blessures. Alors après la sidération
00:49:03 et l'effroi, l'heure était désormais
00:49:05 au recueillement ici
00:49:07 à Grande-Synthe, dans cette église
00:49:09 Saint-Jacques où se sont déroulés
00:49:11 les obsèques. Ils étaient nombreux,
00:49:13 les habitants de Grande-Synthe, à venir
00:49:15 pour soutenir la famille
00:49:17 de Philippe. Ils ont témoigné à notre
00:49:19 micro. Je vous propose de les écouter.
00:49:21 - C'est un enfant de Grande-Synthe.
00:49:25 Notre enfant, notre fils,
00:49:27 notre frère.
00:49:29 Et puis, les circonstances,
00:49:31 c'est tellement dramatique,
00:49:33 injuste.
00:49:35 - C'est un petit jeune que je ne côtoyais pas.
00:49:37 Mais ça fait partie de notre
00:49:41 ville.
00:49:43 - C'était une très belle cérémonie.
00:49:45 Il y a eu une partie
00:49:47 de la famille qui a parlé.
00:49:49 - On a tous lâché notre larme, même si
00:49:51 je ne connaissais pas Philippe.
00:49:53 C'était émouvant.
00:49:55 J'aurais préféré être ailleurs que là.
00:49:57 - A la fin de la messe funéraire,
00:49:59 le cercueil a été transporté par
00:50:01 le corbillard en direction
00:50:03 du cimetière communal où Philippe
00:50:05 peut désormais reposer en paix.
00:50:07 - Ce sont 3 mineurs
00:50:09 qui sont mis en examen
00:50:11 dans cette affaire. Je voudrais que vous
00:50:13 écoutiez un témoignage important
00:50:15 qu'on va commenter ensemble.
00:50:17 C'est le témoignage de la mère
00:50:19 d'un des très jeunes mis en cause.
00:50:21 Elle avoue son découragement
00:50:23 total face à l'acte
00:50:25 commis, présumément
00:50:27 par son fils.
00:50:29 ...
00:50:31 ...
00:50:33 ...
00:50:35 En gros, soit il a attendu que je dormais pour partir,
00:50:39 je lui ai fait confiance.
00:50:40 Je lui ai dit que c'était bizarre, il était rentré si tard.
00:50:44 "Je te jure, je suis là."
00:50:45 Si vraiment mon fils est dedans,
00:50:48 que je pensais qu'il n'était pas de base,
00:50:51 mais vu la police qu'ils les prennent,
00:50:53 il ne faut pas non plus voiler la face qu'il doit être dedans.
00:50:57 Je me demande si j'ai loupé quelque chose sur son éducation.
00:51:01 De base, ils sont tous éduqués à la même valeur.
00:51:05 Je ne comprends pas ce qu'a dit le Premier ministre
00:51:08 pour le couvre-feu.
00:51:09 Je trouve ça normal.
00:51:11 Peut-être que mon enfant s'est retrouvé dehors à cette heure-là,
00:51:14 mais on n'est pas derrière eux tout le temps.
00:51:17 On leur dit de ne pas sortir, qu'il est interdit de sortir.
00:51:21 De base, la nuit, c'est pour dormir,
00:51:23 c'est pour rester à la maison, c'est pour faire quoi dehors ?
00:51:27 -Il est important, ce témoignage,
00:51:29 parce que cette dame a le sentiment d'avoir tout fait
00:51:33 pour éduquer son enfant,
00:51:35 mais quelque chose lui a vraisemblablement échappé.
00:51:38 -Je ne sais pas quoi vous dire dans ce genre de cas.
00:51:42 Est-ce que cette violence... -Elle est lucide.
00:51:45 -Bien sûr. On parle souvent du manque d'éducation dans la famille.
00:51:49 Cette dame a très bien fait son travail d'éducation.
00:51:53 Y a-t-il une part de violence en l'humanité irréductible
00:51:56 de laquelle on n'arrivera pas à s'échapper ?
00:51:59 -Elle a très bien fait.
00:52:01 -Ecoutez...
00:52:02 -C'est quoi, une bonne éducation, Pierre ?
00:52:05 C'est quoi, une bonne éducation ?
00:52:07 Il reste des phénomènes annexes qui peuvent vous entraîner ?
00:52:12 -C'est ce que je pense.
00:52:14 -Je ne suis pas responsable.
00:52:16 Alors, c'est quoi ?
00:52:20 -Je ne suis pas capable de juger cette femme.
00:52:23 -Non.
00:52:24 Elle dit qu'elle a sans doute fait quelque chose
00:52:27 qu'elle n'a pas fait,
00:52:29 mais de dire ce qu'elle disait, c'était pas clair.
00:52:32 Je ne juge personne.
00:52:34 Je ne connais pas l'environnement, ni d'où elle vient,
00:52:37 ni ce qu'elle fait comme travail.
00:52:39 -A priori, elle est dans des milieux défavorisés.
00:52:42 -Tout ça doit être pris en compte.
00:52:45 Mais qu'on n'aille pas me dire
00:52:47 que ça n'a pas de lien avec l'éducation.
00:52:49 C'est juste pas possible.
00:52:51 Ou alors que les gens sont complètement interchangeables,
00:52:55 on les change.
00:52:56 Mais non.
00:52:58 -Il y a l'éducation et l'environnement.
00:53:00 -Bien sûr.
00:53:01 -Et l'environnement peut prendre le pas, parfois...
00:53:05 -Le 1er truc qu'elle dit, c'est "je ne suis pas responsable".
00:53:09 C'est juste un léger problème.
00:53:11 -Yohann ?
00:53:12 -Comment dirais-je ?
00:53:14 -C'est quoi, une bonne éducation ?
00:53:16 -C'est difficile de juger cette femme.
00:53:19 Ce qu'elle traverse, on ne peut imaginer la douleur
00:53:22 et ce qu'elle ressent.
00:53:24 -Je pense à la famille de victime.
00:53:26 Je pense à la famille de Philippe.
00:53:28 Ces gamins qui sont mis en cause ont ravagé leur propre famille.
00:53:33 -Effectivement, je le rejoins.
00:53:35 Cette phrase "je ne suis pas coupable",
00:53:38 au minimum, elle interroge.
00:53:40 Les parents ont une responsabilité dans leurs questions.
00:53:44 -C'est ce qu'elle dit.
00:53:45 -Responsable.
00:53:47 -Ca accomplit leurs enfants.
00:53:49 Mais pardon, en plus, il y a eu des alertes.
00:53:52 Vous m'arrêtez si je me trompe,
00:53:55 mais il me semble bien que les mineurs mis en cause
00:53:58 avaient un casier judiciaire long comme le bras.
00:54:01 Les parents étaient au courant
00:54:04 que leurs enfants n'étaient pas dans le droit chemin.
00:54:07 Quand vos enfants sont convoqués 3, 5, 10 ou 15 fois au commissariat,
00:54:12 vous devez vous interroger sur la manière dont vous les élevez,
00:54:16 sur la liberté que vous leur laissez
00:54:18 et sur les dispositions que vous devez prendre.
00:54:22 Si vous n'êtes plus à éduquer ou à élever seul votre enfant,
00:54:25 vous pouvez être aidé.
00:54:27 Vous pouvez faire appel à l'Etat pour vous aider.
00:54:30 -Il faut nationaliser les enfants.
00:54:33 Si les parents n'ont aucune responsabilité...
00:54:36 -C'est pas ce qu'on dit.
00:54:38 On dit juste...
00:54:39 Est-ce qu'à un moment, on peut estimer
00:54:42 qu'on a fait le boulot avec ces enfants,
00:54:44 mais qu'ils nous ont échappés à un moment de leur existence ?
00:54:49 -On peut envisager ça.
00:54:51 -On peut le dire une fois.
00:54:52 Quand vous avez un phénomène de société de cette ampleur-là...
00:54:57 -Je parle du cas individuel de cette mairie.
00:55:00 -De cette ampleur-là, qui touche plein de villes de France,
00:55:04 toujours le même genre de population,
00:55:07 avec le même genre de problématiques,
00:55:09 il y a un problème général.
00:55:11 -Ces jeunes ne sont pas issus de l'immigration.
00:55:15 Ils sont dans un milieu social très défavorisé,
00:55:18 dans ce milieu-là.
00:55:19 -J'ai dit qu'ils avaient un casier judiciaire long comme le bras.
00:55:23 Ils étaient connus défavorablement des services de police
00:55:27 et qu'ils avaient eu affaire de nombreuses fois
00:55:30 aux services de police.
00:55:32 -Cet argument suffit à dire que les parents sont responsables.
00:55:36 -Jusqu'à 8 ans, vous êtes responsable de vos enfants.
00:55:39 En effet, quoi que fasse votre enfant, vous êtes le responsable.
00:55:44 -J'ai du mal à croire. J'ai écouté cette mère.
00:55:47 C'est difficile d'essayer de s'en dire.
00:55:50 -Elle manque de prénom.
00:55:51 -Ce n'est pas la première fois que ce garçon de 14 ans,
00:55:55 ce gamin, lui échappe et sorte le soir très tard.
00:55:59 Ce n'est pas la première fois.
00:56:01 Elle devait le savoir sur un terrain délicat
00:56:04 et qui l'a amené au désastre.
00:56:06 -On parle de cette mère où est l'autre parent.
00:56:09 Je ne connais pas le détail précis de cette histoire,
00:56:13 mais dans plusieurs cas où il y a de la délégance,
00:56:16 on parle souvent de mère monoparentale.
00:56:19 Où sont les pères dans plusieurs cas?
00:56:22 On peut se poser la question.
00:56:24 Pour le reste, pour la société comme telle,
00:56:27 c'est toujours la question de la sanction.
00:56:30 Quand on dit que tel ou tel jeune était connu des milieux policiers,
00:56:34 comment se fait-il qu'il n'y ait pas eu un arrêt?
00:56:37 -Les démocraties occidentales ne savent pas traiter les gens
00:56:41 qui ne respectent pas le contrat social.
00:56:45 C'est une chaîne qui est quand même complexe.
00:56:48 À la base, l'éducation, le milieu familial,
00:56:51 et ensuite, la sanction.
00:56:52 Qu'est-ce qu'on fait? Laisse-t-on aller les choses?
00:56:56 Ça dégénère. C'est ce qu'on voit.
00:56:58 -Autre affaire qu'on voulait vous relater ce soir
00:57:02 avec ce mot de l'autorité, de retour à l'autorité.
00:57:05 C'est le mot magique du moment, le mot choc d'autorité.
00:57:09 C'est le mot magique du moment, sursaut d'autorité.
00:57:12 -Les mots magiques du moment pour l'exécutif.
00:57:15 Pour le moment, il semblerait que ce ne soient que des mots.
00:57:19 Amaury Bucaud, direction. La Seine-et-Marne, Torcy.
00:57:23 On n'est pas sur un délit commis par un mineur,
00:57:26 mais c'est un très jeune adulte qui aurait pu, tout simplement,
00:57:30 briser plusieurs destins dans sa course folle,
00:57:33 dans un rodéo avec sa voiture.
00:57:35 -Est-ce qu'on a la vidéo? -Oui.
00:57:37 On montre d'abord cette séquence.
00:57:40 -A Torcy, c'est hier. -Exactement.
00:57:42 -Dans la Seine-et-Marne. -Début de soirée.
00:57:45 -Oui !
00:57:46 Oui !
00:57:47 Oui !
00:57:49 Oui !
00:57:50 Oui !
00:57:51 Oui !
00:57:52 Le tir à mame est en live.
00:57:55 On le construit tout de suite, les gars.
00:57:57 Oui !
00:57:59 Oui !
00:58:00 Oui !
00:58:01 -Voilà, vidéo qui a été doublée.
00:58:04 Vous avez vu deux fois l'image.
00:58:06 Un refus d'obtempérer, une voiture qui fait un rodéo
00:58:10 et une voiture de police qui la poursuit.
00:58:12 Dans son délire, le conducteur fait n'importe quoi.
00:58:16 Vous le voyez, un accident.
00:58:18 Heureusement, il n'y avait pas un passant,
00:58:21 pas une femme avec une poussette, une vieille personne.
00:58:24 Ca en reste au stade de l'accident.
00:58:27 Les braves policiers tentent de sauver les conducteurs.
00:58:31 -Et de les interpeller. -Oui, mais aussi de leur sauver la vie.
00:58:35 -Oui, bien sûr. -C'est le métier des policiers.
00:58:38 Qu'est-ce qu'on sait sur cette affaire ?
00:58:41 -Cette affaire s'en passe toutes les semaines.
00:58:44 C'est une affaire banale, mais la chose particulière,
00:58:48 c'est qu'on a des images et qu'on voit,
00:58:50 qu'il aurait pu y avoir des piétons,
00:58:53 des passagers dans la voiture,
00:58:55 qui soient guéris avant blessés ou décèdent.
00:58:58 Ca a commencé de façon typique.
00:59:00 Un jeune fait des rodéos, brissements de moteur,
00:59:04 des personnes qui sortent par les fenêtres.
00:59:07 Il y a un effectif de police qui veut les contrôler.
00:59:11 Il dit que c'est pas normal.
00:59:13 La voiture bleue prend la fuite, prend des risques
00:59:16 et percute un poteau, ce qui ne l'empêche pas de continuer.
00:59:20 Une deuxième fois, elle va percuter près de la gare de Torsien.
00:59:24 C'est un peu aux alentours de 20h30.
00:59:27 Heureusement, personne n'a été grèvement blessé.
00:59:31 Il y avait 3 personnes dans la voiture, dont le conducteur,
00:59:35 qui est un jeune homme de 19 ans, qui s'appelle Enzo,
00:59:39 qui avait emprunté la voiture à sa sœur.
00:59:42 Enzo a été placé en garde à vue.
00:59:45 Il va faire l'objet d'une CRPC,
00:59:48 une comparation en reconnaissance préalable de culpabilité.
00:59:52 Il a reconnu les faits.
00:59:54 C'est une procédure simplifiée judiciaire.
00:59:57 On est moins sévèrement puni par la justice.
01:00:00 -Yohann, un commentaire.
01:00:03 Tout ce qui ne va pas dans la société est condensé dans cette séquence.
01:00:08 -On se rend compte que les forces de l'ordre sont en première ligne.
01:00:13 Elles sont très sollicitées, prennent des risques énormes.
01:00:19 Heureusement qu'il y a les forces de l'ordre en ce pays.
01:00:22 -Certains diraient que c'est la faute de la police.
01:00:26 Ils ont été pourchassés par des policiers à vide.
01:00:30 -C'est ce que j'allais vous dire.
01:00:32 Quand on voit les services que rendent les forces de l'ordre
01:00:36 et que certains se permettent de dire que la police tue,
01:00:40 que la police est raciste, qu'il y a un racisme systémique,
01:00:44 que la police joue contre la population,
01:00:48 j'ai envie de dire que la police et les forces de l'ordre
01:00:52 sont là en ce moment.
01:00:53 Sinon, nous serions dans une situation plus compliquée.
01:00:57 -Si on n'a pas les images, ce soir, Pierre Lelouch,
01:01:01 on hurle à la bavure alors qu'un fou du volant
01:01:04 aurait pu percuter des passants.
01:01:07 Voilà l'inversion des valeurs.
01:01:09 -Il y a beaucoup de gens qui considèrent
01:01:12 qu'il ne faut pas poursuivre.
01:01:14 Il y a des centaines de refus d'obtempérer partout.
01:01:19 -Ces jeunes qui font ce rodéo, ils n'ont pas peur d'être attrapés.
01:01:25 -Le chauffeur fera ce qu'il veut dans la seconde.
01:01:28 Si la consigne est donnée aux policiers de ne pas poursuivre,
01:01:33 de ne pas interférer avec les jeunes qui font du rallye...
01:01:37 -Il n'y a plus la barrière psychologique.
01:01:40 -Au moment de Naël, certaines personnes nous ont expliqué
01:01:44 qu'un refus d'obtempérer, c'était une petite broutille
01:01:47 et qu'en plus, les policiers avaient d'autres moyens.
01:01:51 Je les invite à voir ce genre de vidéos
01:01:54 pour voir si ça ne comporte aucun risque pour les passants
01:01:57 et si c'est facile à arrêter.
01:02:00 -Mettez-vous à Carrefour à Paris
01:02:02 et regardez comment les feux sont observés.
01:02:05 Vous en verrez des refus d'obtempérer.
01:02:08 -Il n'y a pas pareil.
01:02:10 -Il n'a jamais pris un feu orange.
01:02:12 -Il m'avait tout passé à Laurent.
01:02:15 -Si un policier me fait signe d'arrivée,
01:02:18 je ne m'arrête pas.
01:02:19 -Il n'y a pas un vélo qui respecte un feu.
01:02:23 -C'est vrai.
01:02:24 -Il n'y a pas un vélo sans arrêt.
01:02:26 -C'est peut-être un peu différent.
01:02:29 -C'est un manque de civisme.
01:02:31 Si vous ne respectez pas les règles...
01:02:34 -I. Vidal.
01:02:35 23h30, deux sujets intéressants.
01:02:38 Restez bien avec nous après l'essentiel de l'actualité.
01:02:41 Le chantage aux JO, est-ce que ça fonctionne ?
01:02:45 La réponse est oui.
01:02:46 À la SNCF.
01:02:47 Et puis, Emmanuel Macron, qui marque des pénaltys
01:02:51 dans une équipe de Didier Drogba, Robert Pires et compagnie.
01:02:55 Les images, c'est à suivre.
01:02:57 -Triste après-midi à Grande-Seine.
01:03:06 Tous les obsèques de Philippe Koopman se sont déroulés.
01:03:09 500 personnes se sont réunies pour rendre un dernier hommage
01:03:13 à Philippe et soutenir sa famille.
01:03:16 Le jeune homme a témoigné de leur tristesse
01:03:19 et a été mis en examen pour meurtre avec guet-apens.
01:03:23 Kenji Girac maintient sa version devant les enquêteurs.
01:03:27 Il s'agit d'une erreur de manipulation de l'arme.
01:03:30 Selon les premières expertises, la balle au thorax a été tirée
01:03:34 dans la caravane où il se trouvait.
01:03:37 Le procureur de la République doit tenir une conférence de presse.
01:03:41 Par mesure de précaution,
01:03:43 l'entreprise Nestlé a détruit une partie de sa production
01:03:47 en bouteilles de la marque Perrier.
01:03:50 Après la découverte de bactéries d'origine fécale,
01:03:53 l'exploitation de ces puits a été suspendue jusqu'à nouvel ordre.
01:03:57 -C'est merveilleux, tout ça.
01:04:00 On m'a pas dit que c'était fini. J'étais resté sur ces bouteilles.
01:04:04 Merci, M. Morine Vidal.
01:04:06 Les 4 syndicats majoritaires ont signé en début de semaine
01:04:10 un accord sur les fins de carrière des cheminots à la SNCF.
01:04:14 Un accord très avantageux pour ces derniers
01:04:17 qui prévoient une retraite anticipée payée par l'entreprise.
01:04:21 Les préavis de grève et coups de pression ont eu raison
01:04:24 du gouvernement qui, pour les oppositions,
01:04:27 s'apparente à l'achat d'une paie sociale.
01:04:30 Maxime Lavandier vous en dit plus.
01:04:32 -C'est un accord que les 4 principaux syndicats ont signé,
01:04:36 y compris la CGT Cheminots et Sud Rail.
01:04:38 Ils prévoient pour les salariés de l'entreprise
01:04:42 une cessation anticipée de leur activité avant le départ
01:04:45 d'une rente de période.
01:04:47 Une première où le salarié travaille et sera payé à 100 %,
01:04:51 puis une autre où il ne travaillera plus
01:04:53 mais qui restera payé à 75 % par l'entreprise.
01:04:56 Les cheminots bénéficieront de ce dispositif pendant 18 mois.
01:05:00 Pour les aiguilleurs ou conducteurs considérés
01:05:03 comme des métiers pénibles, ils pourraient s'étendre à 30 mois
01:05:07 et même jusqu'à 36 mois pour les contrôleurs.
01:05:10 Pour Eric Meyer, secrétaire général de Sud Rail,
01:05:13 il faut retourner la réforme des retraites.
01:05:16 -L'accord permet de compenser en partie
01:05:18 les effets néfastes de la réforme des retraites.
01:05:21 -Un dispositif très avantageux qui réduit un peu plus
01:05:25 leur départ à la retraite prévu à 59 ans par la réforme de 2023.
01:05:28 Ce nouveau dispositif, effectif au 1er janvier,
01:05:32 pourrait donner des idées à d'autres.
01:05:34 Même si les contrôleurs aériens ont levé leur préavis pour demain,
01:05:38 la menace d'une grève pour le pont de l'Ascension plane toujours.
01:05:42 -Pendant le sujet, je vais trahir Karima.
01:05:44 Elle me demande quand ils ont fait grève.
01:05:47 Vous êtes en France, je vous le rappelle.
01:05:50 -C'est intéressant. -C'est intéressant d'entendre
01:05:53 votre remarque. -En Amérique du Nord,
01:05:55 c'est une façon de faire.
01:05:57 Vous avez un contrat de travail,
01:05:59 il y a des transports, évidemment,
01:06:02 il y a des transports électriques.
01:06:04 Je vous informe de quelque chose.
01:06:06 -Ils ont l'eau courante.
01:06:08 -On dort pas dans des iglous.
01:06:10 -Je fais des blagues.
01:06:12 Les conventions collectives, les contrats de travail,
01:06:15 ça va durer... On s'entend pendant 3 ans.
01:06:18 Pendant cette période-là, il y a une accalmie.
01:06:21 3 ou 4 ans, il y a une accalmie.
01:06:23 Vous n'aurez pas de grève.
01:06:25 C'est pour ça que la récurrence peut interroger.
01:06:28 -C'est normal. La SNCF a beaucoup d'argent.
01:06:31 C'est une entreprise qui n'est pas endettée.
01:06:34 Elle a les moyens... -Privés, en plus.
01:06:36 -De récompenser les salariés.
01:06:38 -Elles ont commencé à faire du bénéfice.
01:06:41 -Ils ont les moyens de récompenser les métiers pénibles.
01:06:44 Je veux bien qu'il y ait des avantages.
01:06:47 Il y en a dans tous les métiers.
01:06:49 -Il faut crier au scandale ?
01:06:51 -Le mot est trop fort.
01:06:52 Je ne dirais pas que c'est un scandale.
01:06:55 -C'est un scandale assez immeuble.
01:06:57 -Qu'on m'explique que le contrôleur ou le conducteur de train
01:07:01 est un métier pénible, il y a 50 ans, je veux bien,
01:07:04 mais aujourd'hui, ils travaillent dans des conditions
01:07:07 où c'est pénible.
01:07:09 -Les contrôleurs du ciel ont menacé de faire grève.
01:07:12 Vous savez combien gagne au 1er stade un premier échelon de salaire ?
01:07:17 -5 000 euros. -5 500 euros par mois.
01:07:19 Ils travaillent 32 heures par semaine.
01:07:21 Le ministre des Transports, qui nous en a fait une magnifique...
01:07:25 Lisez avec moi.
01:07:27 Il s'expliquait sur cette ractation qui ont abouti avec les cheminots.
01:07:32 "L'accord de la SNCF, c'est un accord d'entreprise.
01:07:36 N'oubliez pas, exceptionnel, qu'aujourd'hui,
01:07:39 la SNCF est une entreprise privée et qu'elle doit être soumise
01:07:42 à la concurrence.
01:07:44 Le contribuable ne sera pas sollicité."
01:07:46 -Il y a une sentence parfaite.
01:07:48 -Quand la SNCF est une entreprise privée,
01:07:51 l'Etat, je rappelle à monsieur le ministre des Sports,
01:07:54 que l'Etat est actionnaire de la SNCF à 100 % !
01:07:57 -Et a repris une partie de la dette.
01:07:59 -Ca n'est pas le contribuable qui a repris une partie de la dette.
01:08:03 -Je vous donne deux mots. Je n'ai plus depuis longtemps,
01:08:06 quasiment depuis... Juppé, c'était quelle année ? 95 ?
01:08:10 La moindre illusion sur la qualité du dialogue social à la SNCF,
01:08:15 accessoirement, on peut y ajouter les contrôleurs aériens,
01:08:19 mais même Satcher, reconnaissons-le,
01:08:22 n'avait pas touché à British Rail
01:08:24 les 4 premières années de son mandat. Pourquoi ?
01:08:27 -Parce qu'ils font ce qu'ils veulent.
01:08:29 -Aucun gouvernement, voyez Juppé, je le répète,
01:08:33 en 1995, aucun gouvernement ne peut résister
01:08:37 à une grève interminable, ça peut durer 3 semaines,
01:08:40 ça peut durer un mois, voire davantage,
01:08:43 on réussit toujours d'une manière ou d'une autre à les payer,
01:08:47 face à des syndicats qui ont le monopole absolu des transports.
01:08:50 -Ca dépend de l'état du droit.
01:08:53 Regan, quand il est arrivé au pouvoir,
01:08:55 a agi quel rapport de force ? -Il a licencié 11 000 fonctionnaires.
01:09:00 -Il en a viré 11 000. Mais si on change la loi...
01:09:02 -On va trouver un mi-chemin. -Je suis entièrement d'accord.
01:09:06 Je ne suis pas un néolibéral échevelé.
01:09:08 L'Etat est actionnaire à 100 % de la SNCF.
01:09:11 Le conseil d'administration de la SNCF
01:09:14 est composé presque exclusivement de syndicalistes
01:09:17 et de fonctionnaires de Bercy.
01:09:19 Ils ont la responsabilité des finances publiques.
01:09:22 Ils devraient, après avoir absorbé les 40 milliards d'euros
01:09:25 de la dette de la SNCF, qui pèse sur le contribuable,
01:09:29 qui a des intérêts sur cette dette,
01:09:31 utiliser la trésorerie qu'ils ont faite récemment
01:09:34 pour l'utiliser légèrement. -En attendant,
01:09:37 vous verrez les débits de train. -Ce sont les usagers
01:09:40 qui payeront la dette. -Et d'autant plus que la SNCF
01:09:43 est en grève chaque année depuis 1945.
01:09:45 -Le président avait passé les consignes
01:09:48 avant son pénalty historique. -On va le voir.
01:09:50 -Laissez-moi tranquille.
01:09:52 Je veux que les Jeux olympiques se déroulent normalement.
01:09:57 -Le % au jeu fonctionne à tous les coups.
01:09:59 -Ca a fonctionné magnifiquement.
01:10:01 Est-ce qu'on lui donne tort ? Il n'aura même pas,
01:10:04 le président de la République, le courage
01:10:07 de faire passer une loi après les Jeux.
01:10:09 Je rêve pas. -On va interdire les grèves
01:10:12 pendant les vacances ? -Oui, pendant les dates
01:10:15 de départ en vacances. -Vous en aurez une belle.
01:10:18 -Le nouveau texte offrira aux contrôleurs,
01:10:20 pour ne parler que d'eux, la possibilité de stopper
01:10:24 les retraites. -On a voté une réforme
01:10:26 des retraites. -Vous allez vous poser
01:10:28 la question. Ca n'a pas pris 7 ans,
01:10:30 la réforme des retraites, depuis le premier quinquennat
01:10:34 de l'auguste président. Ca n'a pas pris 7 ans.
01:10:36 -Il y en a eu 2. -Il n'y a pas eu
01:10:39 des manifs et des choses... Ca a été engrangé
01:10:42 de hautes luttes. On a eu de bonnes notes
01:10:44 des annonces de notation, car on a pu montrer
01:10:47 qu'on avait fait la réforme des retraites.
01:10:50 Là, on a fait la réforme des retraites.
01:10:53 -C'est inutile de prendre une vue de finances publiques.
01:10:56 -Si vous me laissez... J'ai été effaré d'entendre
01:10:59 le ministre des Transports, effaré de prendre les gens,
01:11:03 les Français, pour des burnes, des animaux...
01:11:06 -Il connaît rien à son dossier. -C'est une honte,
01:11:09 la façon de traiter le citoyen français,
01:11:12 en expliquant que c'est une entreprise privée.
01:11:15 Ca ne concernera rien aux contribuables.
01:11:17 Tout, depuis 5 décennies, est à la charge du contribuable.
01:11:21 -Juste une question, Pierre. -C'est un scandale.
01:11:24 -Comment un ministre des Transports peut dire sur un média
01:11:27 que la SNCF est une entreprise privée ?
01:11:30 -Je ne sais pas d'où il vient.
01:11:32 -Ca relève plus de l'erreur que de l'embrouille.
01:11:35 -Il est au coeur de... -Il a dit une bêtise
01:11:38 et que pour lui, une entreprise, c'est privé.
01:11:41 -C'est pas une erreur. -Le contribuable
01:11:43 ne sera pas sollicité. -Il ne connaît pas son sujet.
01:11:47 -Il dit que la SNCF est une entreprise privée.
01:11:50 -Non, mais je... -Je ne sais pas quoi vous dire.
01:11:53 -21 millions de salariés du privé se disent
01:11:56 qu'on est moins lotis que les privilégiés des transports.
01:11:59 -Il a réécrit la loi des retraites pour cette entreprise
01:12:03 parce qu'elle tenait le gouvernement,
01:12:05 juste avant les Jeux olympiques. -Il y a deux France, socialement.
01:12:10 -La France a peur, pour les Jeux olympiques,
01:12:12 des terroristes et des syndicats.
01:12:14 -C'est compliqué. -Je suis d'accord avec toi.
01:12:18 -J'ai plus peur des terroristes que des syndicats.
01:12:20 -C'est la responsabilité de l'Etat.
01:12:23 Les syndicats ont la tâche de défendre les intérêts des salariés.
01:12:27 -Ca ne va pas tout à l'heure.
01:12:29 -La stratégie de la capitulation préventive
01:12:32 n'est pas la meilleure quand on veut être respecté.
01:12:35 -Il y a des millions de personnes dans ce pays
01:12:38 qui sont toujours épargnées. -Mais mettons-nous bien...
01:12:41 Pour sauver les Jeux olympiques,
01:12:44 ça dure combien de temps ? -Un peu moins de 3 semaines.
01:12:47 -On va payer pendant des décennies
01:12:50 l'accord qui a été signé par une nuit sans lune.
01:12:54 Je ne sais pas quand c'était.
01:12:56 Ca veut dire que pour sauver les Jeux,
01:12:58 ça va nous coûter pendant des années un certain nombre.
01:13:02 On n'a pas fait les calculs, mais ça va coûter cher.
01:13:05 -Stanguet va rembourser. -Mon Dieu, quel pays !
01:13:08 -Un peu de football ou pas ?
01:13:10 Vous voulez dire un mot là-dessus ?
01:13:12 Un peu de foot ? -Allez.
01:13:14 -C'est un gros match. -De haut niveau.
01:13:17 -Gros niveau Emmanuel Macron.
01:13:19 Il ne faudrait pas qu'il songe à une 2e carrière
01:13:22 après la fin de son quinquennat.
01:13:24 Le président de la République participait à un match de football
01:13:28 en faveur de l'association des pièces jaunes
01:13:31 qui vient en aide aux enfants hospitalisés.
01:13:34 Monseigneur Jacques Vendroux, président de ce club.
01:13:37 Le président de la République, lui, au milieu de terrain,
01:13:41 il y avait du très lourd.
01:13:43 Le 11 de départ autour d'Emmanuel Macron,
01:13:46 c'était costaud.
01:13:47 Deschamps, Decaï, Drogba, Pires, pour ne citer que Carambeu,
01:13:51 Eden Hazard, Laurent Blanc.
01:13:53 C'était des très grands joueurs.
01:13:55 Je vous montre le but du chef de l'Etat.
01:13:58 Pénalty ?
01:13:59 -Oui ? -Bien sûr, on le voit.
01:14:01 -A la Mbappé.
01:14:03 -M. Le Pen !
01:14:04 -M. Le Pen !
01:14:05 -M. Le Pen !
01:14:06 -M. Le Pen !
01:14:08 -M. Le Pen !
01:14:09 -M. Le Pen !
01:14:10 -M. Le Pen !
01:14:11 -M. Le Pen !
01:14:13 -Pour un team !
01:14:14 Chaque bout !
01:14:15 -Un peu de dacier, d'abord.
01:14:17 -Le gardien de bon goût
01:14:19 du président de l'Olympique de Marseille.
01:14:22 -Le gardien a eu peur de perdre son travail.
01:14:25 -Un garçon de bon goût qui n'a pas esquissé le moins de gestes.
01:14:28 -Est-ce que le gardien a laissé passer ce pénalty ?
01:14:32 -Si il arrête le tir du président de la République,
01:14:35 on en rigole encore.
01:14:37 -Qui était dans les buts ?
01:14:38 Si vous avez l'info, les amis, qui était dans les buts ?
01:14:42 -Je ne vois pas.
01:14:43 -Je ne vois pas.
01:14:44 -Jean-Jacques Vandroux était dans l'équipe d'Emmanuel Macron.
01:14:48 C'est le gardien de l'équipe d'en face.
01:14:51 C'est pas le plus important.
01:14:53 Autre séquence ?
01:14:54 -Vous n'avez pas mis le pont d'Emmanuel Macron ?
01:14:57 -Ela Djidjouf.
01:14:58 -Vous aviez trop de respect pour le président.
01:15:02 -Enorme joueur à son époque.
01:15:04 -Ela Djidjouf, ça aussi, on aime le coup.
01:15:06 Vous en savez rien.
01:15:08 -Ela Djidjouf qui fait des petits crochets.
01:15:11 Elle a mis un petit pont au chef de l'Etat.
01:15:14 On peut la remettre, la séquence, c'est énorme.
01:15:17 Il joue avec le chef de l'Etat en faisant des petits crochets
01:15:21 et en le faisant slalomer avec le ballon.
01:15:24 Elle met un pont au chef de l'Etat.
01:15:26 Il ne faut pas trop lui mettre de bâton dans les roues.
01:15:30 C'est un petit tacle à la cheville pour faire comprendre
01:15:33 qu'il y a un président sur le terrain.
01:15:36 Vous avez vu Didier Deschamps qui vole au secours.
01:15:40 -Il était à sa place, Pierre Lelouch,
01:15:42 chef de l'Etat ?
01:15:43 -La dernière fois que je l'ai vu, il était boxeur.
01:15:46 Il avançait avec des sous-mariniers, avançait avec des aviateurs.
01:15:51 -On a vu Valère Giscard d'Estaing jouer au football.
01:15:54 -Fondamentalement, il s'amuse beaucoup.
01:15:57 Les Français, un peu moins, mais lui, il est dans la jouissance.
01:16:01 -Vous êtes mauvais d'esprit.
01:16:03 -Il s'éclate.
01:16:04 -Il nous a déjà fait bien pire, que c'était une cause caritative.
01:16:08 -Ca me pose aucun problème.
01:16:10 J'aurais bien pesté si j'avais été là
01:16:13 au moment de McFly et Carlito à l'Elysée.
01:16:16 -Ca ne dégrade pas la fonction ?
01:16:18 -Non, au point où on a pu l'imaginer,
01:16:21 lorsqu'il recevait des youtubers à l'Elysée.
01:16:24 -Il a joué au football.
01:16:25 Souvenez-vous des images de Giscard.
01:16:28 Au football, il était moins à l'aise.
01:16:30 -C'est là qu'on a commencé à plonger.
01:16:33 Quand on a sorti les accordéons, la France a commencé à plonger.
01:16:37 -Il y avait des gens sérieux, comme De Gaulle et Pompidou.
01:16:41 Et Mitterrand, ça ne lui serait pas venu à l'esprit.
01:16:44 Quand M. a dit qu'il avait besoin de légèreté,
01:16:48 il a changé de métier.
01:16:49 -C'est quoi ce tacle ?
01:16:51 -C'est un sport, la politique, la gestion d'un pays en crise.
01:16:55 -C'est un match caritatif.
01:16:57 Je ne suis pas sûr que pendant l'heure et demie où il a joué,
01:17:01 il aurait résolu tous les problèmes de la France.
01:17:05 -Il a joué au golf 3h par jour.
01:17:06 Ca ne l'a pas empêché d'être un très bon président.
01:17:10 -Ce qui m'intéresserait, c'est que demain,
01:17:13 avant ou après son discours, il puisse dire un mot
01:17:16 sur ce qui se passe à la SNCF.
01:17:18 -Il va être fatigué pour son discours.
01:17:21 -Demain, 50 % des avions ne vont pas voler sur le territoire français,
01:17:26 alors que l'ordre de grève a été levé.
01:17:28 On est dans une situation très étrange.
01:17:32 Le principal syndicat a levé son ordre de grève.
01:17:34 Là, je pense qu'on a encore lâché beaucoup.
01:17:37 Quoi ? On ne sait pas encore.
01:17:39 Mais malgré tout, il y aura quand même la grève.
01:17:43 Donc on est dans un drôle de pays.
01:17:45 -Il faut de la légèreté.
01:17:47 -Oui, ça n'est pas incompatible.
01:17:49 On peut agir et faire ce genre de match caritatif.
01:17:52 -Vous me laisserez parler.
01:17:54 -Je crois que vous avez le temps de parler.
01:17:57 -Allez-y, Pierre.
01:17:59 -Euh...
01:18:00 C'est difficile. -Allez-y.
01:18:02 -Je vous en prie. -Il continue.
01:18:04 -Non, il continue pas. -Il continue.
01:18:07 -On n'est pas dans la cour d'école.
01:18:09 -Bon. Ce que je veux simplement dire,
01:18:13 c'est que la fonction présidentielle mérite...
01:18:16 L'autorité, ça se mérite.
01:18:18 Et l'autorité, c'est la distance.
01:18:21 De Gaulle l'a écrit.
01:18:23 On ne peut pas gérer un pays en faisant n'importe quoi,
01:18:27 en faisant un coup du foot, un coup de la boxe,
01:18:30 un coup en se montrant à cheval.
01:18:32 C'est pas un jeu.
01:18:34 Ca demande une distance,
01:18:36 surtout dans un pays qui souffre et en crise.
01:18:39 Ca a l'air sympathique, ça peut être léger,
01:18:42 ça peut être tout ce qu'on veut.
01:18:45 La prochaine fois, il peut jouer aux jeux vidéo.
01:18:48 Il a fait du TikTok aussi. Il a fait tout ça.
01:18:51 Il a pris case par case, il a décliné tout.
01:18:53 On est dans la com',
01:18:56 mais on n'est pas dans la distance nécessaire
01:18:59 à la gestion d'un pays qui va pas bien.
01:19:02 Je distingue les politiciens des hommes d'Etat.
01:19:05 J'aimerais que la France...
01:19:07 Le calibre des hommes d'Etat dont nous avons besoin
01:19:10 dans la situation internationale
01:19:12 n'est pas de nature, quand je vois...
01:19:15 -C'est pas faux.
01:19:16 -C'est terminé.
01:19:18 -On est dans la com',
01:19:19 mais vous savez...
01:19:21 -On va remettre le pénalty.
01:19:23 -Vladimir Poutine s'est fait filmer en sport.
01:19:26 Il n'empêche pas d'être un homme d'autorité à la chienne.
01:19:30 Nous sommes à une époque de communication.
01:19:33 Vous avez raison.
01:19:34 -Qui va tirer ?
01:19:35 À droite du gardien.
01:19:37 Je la sens comme ça.
01:19:39 Allez !
01:19:40 But, but, but, but !
01:19:42 Du chef de l'Etat.
01:19:43 Ils ont gagné.
01:19:44 L'équipe d'Emmanuel Macron a gagné.
01:19:47 Martin Mazur, Sofia Rousseau.
01:19:49 -Qu'est-ce qu'il y a ?
01:19:51 -Je disais comme par hasard.
01:19:53 -Ils étaient tous virés.
01:19:55 -Je plaisante, bien sûr.
01:19:56 Merci à tous de nous avoir suivis.
01:19:59 Légèreté ou pas ?
01:20:00 Vous avez tranché.
01:20:02 -Non, mais c'est...
01:20:03 -La légèreté.
01:20:05 -Merci de nous avoir suivis.
01:20:07 A demain.
01:20:08 C'était avec Simon Guilain.
01:20:10 -L'insoutenable liberté de l'être.
01:20:12 -Emile Kundera. Merci beaucoup.
01:20:15 ♪ ♪ ♪

Recommandations