• il y a 9 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir en ce début de semaine.
00:00:06 Merci aux téléspectateurs de nous rejoindre pour Soir Info en direct bien sûr de 22h30
00:00:10 à minuit avec Gabriel Cluzel ce soir.
00:00:13 Bonsoir cher Gabriel, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:00:16 Bonsoir Pierre Lelouch, ancien ministre bien sûr, spécialiste de politique internationale.
00:00:21 L'équipe de choc du soir de l'autre côté de la table, Amauré Buco pour la police justice,
00:00:26 Karim Abrik de la rédaction de CNews et Yohann Usaï pour le service politique.
00:00:31 Représentés donc sur ce plateau comme chaque soir, c'est une tradition, on attend Jean-Sébastien Ferjou.
00:00:37 Dieu sait quand il pointera le bout de son nez mais nul doute que ce sera dans quelques secondes.
00:00:42 Maureen l'a dit, dans un instant on va évoquer le souverain britannique Charles III,
00:00:47 donc on en parlera longuement à 23h.
00:00:49 Je voudrais juste vous rappeler cette information puisque c'est l'information extrêmement surprenante du soir
00:00:55 laquelle personne ne s'attendait.
00:00:56 Le roi Charles est donc atteint d'un cancer découvert pendant son opération de la prostate il y a une dizaine de jours.
00:01:01 Il a commencé un traitement sans prévoir de cesser l'intégralité de ses activités.
00:01:06 C'est ce qu'annonce le palais de Buckingham dans un communiqué, je le disais.
00:01:10 Pierre Lelouch, on va largement revenir sur cette information tout à l'heure.
00:01:14 D'ailleurs Bertrand Decker, spécialiste de la monarchie britannique, sera avec nous à partir de 23h
00:01:18 mais peut-être avant d'évoquer les autres grands thèmes de l'actualité, un petit mot.
00:01:22 On lui souhaite évidemment de s'en sortir le plus vite possible
00:01:25 mais c'est terrible le destin de cet homme parce qu'il a attendu toute sa vie de prendre le pouvoir
00:01:30 et le voilà donc au moment où il prend le pouvoir avec une famille éparpillée, j'ai envie de dire,
00:01:34 déchirée après la mort de sa mère Elisabeth II et puis très vite donc on l'apprend aujourd'hui, rattrapée par la maladie.
00:01:41 Vous avez tout dit.
00:01:42 Bon, ben écoutez, on attendra 23h pour évoquer...
00:01:44 Non, moi j'ai une pensée pour lui parce que c'est une épreuve absolument terrible.
00:01:50 J'espère qu'il s'en sort et c'est sûr que cette famille est extrêmement secouée.
00:01:54 Ça va être l'occasion de voir si le peuple britannique est soudé derrière cette famille, je le souhaite.
00:02:02 Et je pense, voilà, j'ai une pensée pour lui parce que c'est très difficile.
00:02:05 Yann, Yoann, j'ai dit une petite bêtise.
00:02:06 Non, une petite correction effectivement sur le communiqué de Buckingham
00:02:09 qui dit qu'il va continuer ses opérations d'État.
00:02:13 Oui, mais pas d'apparition publique.
00:02:15 Exactement, pas d'opération publique, c'est-à-dire qu'il va continuer à recevoir le Premier ministre chaque semaine,
00:02:21 à recevoir les fameuses boîtes rouges, bien célèbres désormais,
00:02:24 mais on ne le verra plus en public pendant sans doute plusieurs semaines et même plusieurs mois.
00:02:28 Et on reviendra donc longuement sur ce qui est un breaking news,
00:02:32 donc une information majeure, outre-manche évidemment, et dans le monde entier plus globalement.
00:02:36 À partir de 23h, on sera sur place avec notre correspondante Bertrand De Kers.
00:02:40 Nous rejoindra, pardonnez-moi, de retour ici en France.
00:02:44 Nous sommes donc deux jours après cette terrible attaque au couteau à la gare de Lyon à Paris,
00:02:48 qui a fait trois blessés.
00:02:50 Le profil de l'assaillant interroge de plus en plus.
00:02:53 Le suspect âgé de 32 ans a vu ses gardes à vue lever dans un premier temps,
00:02:56 samedi soir, en raison de son état psychiatrique, avant de reprendre hier.
00:03:00 On sait qu'il est de nationalité malienne, en situation régulière en Italie depuis 2016,
00:03:05 avec un titre émis en 2019 qui lui permettait donc de se déplacer en Europe.
00:03:09 Il aurait admis vouloir tuer des gens, sans pour autant qu'un motif religieux ait été évoqué.
00:03:14 Plus de détails avec Adrien Spiteri, on en discute.
00:03:16 Une musique en fond, accompagnée d'un message clair.
00:03:23 R.I.P. Dans trois mois, Calam accueille dans son paradis.
00:03:28 Cette vidéo, authentifiée par nos confrères du Parisien,
00:03:32 a été publiée sur TikTok le 2 décembre 2023 par Cassogues.
00:03:37 Ce Malien est l'auteur présumé de l'attaque au couteau samedi à la gare de Lyon.
00:03:42 Âgé de 32 ans, l'homme est en situation régulière sur le territoire français.
00:03:47 Un titre de séjour italien lui a été délivré en 2019.
00:03:51 Arrêté en possession d'un couteau et d'un marteau, il assure souffrir de troubles psychiatriques.
00:03:56 Sur son compte TikTok, désormais supprimé,
00:03:59 Cassogues, suivi par plus de 40 000 personnes, tenait un discours anti-français.
00:04:04 Je ne suis pas français.
00:04:07 Je ne rêve pas d'être français.
00:04:10 Je n'aime pas la France.
00:04:12 Je déteste tous les Français.
00:04:15 J'ai ma propre raison d'ignorer la France.
00:04:18 Certains messages laissent à penser que son acte a été prémédité.
00:04:22 L'attaque est la meilleure défense.
00:04:26 Des fois, il faut attaquer.
00:04:29 Il était jusqu'à samedi inconnu de la police et des renseignements français et italiens.
00:04:36 Profil trouble, Gabriel Cluzel.
00:04:38 Il évoque dans ses fameuses vidéos le colonialisme, l'esclavagisme.
00:04:42 Il voulait faire passer, on l'a bien compris, un message à la France.
00:04:46 Mais sur ses vidéos encore, je ne vois pas un homme qui souffre de troubles psychiatriques particuliers.
00:04:51 Quand même, évidemment, je ne suis pas psychiatre.
00:04:53 Vous dites un profil trouble.
00:04:54 Moi, je trouve très clair son profil.
00:04:55 Il est profondément anti-français.
00:04:58 Non mais trouble, parce qu'on a commencé par l'alibi psychiatrique.
00:05:01 C'est ça que j'évoque.
00:05:02 Exactement.
00:05:02 Ce qui est intéressant, c'est de voir l'évolution du narratif sur le personnage.
00:05:07 Au début, c'était simplement un fou qui, en situation tout à fait régulière,
00:05:10 qui se promenait Gare de Lyon.
00:05:12 "T'as pas de chance, ma pauvre dame."
00:05:15 C'était un petit peu ça ce qu'il fallait comprendre.
00:05:17 Et on se rend compte que derrière ce personnage, il y a bien autre chose.
00:05:22 Et là encore, ce qui va être compliqué, c'est de nous vendre le loup solitaire,
00:05:26 parce qu'il a quand même 44 000 suiveurs, followers, je ne sais pas comment on appelle ça.
00:05:32 Abonnés, comme vous voulez.
00:05:33 Abonnés, voilà, qui, et visiblement, aucun d'entre eux n'a jugé nécessaire de prévenir,
00:05:40 signaler que ce monsieur diffusait ce genre de messages pour le moins inquiétant.
00:05:46 Donc c'est vrai que tout cela, comme on dit pudiquement, interroge.
00:05:51 Pour aller dans votre sens, Gabrielle, ce qui peut étonner également,
00:05:54 c'est qu'un profil qui a 44 000 suiveurs, qui a des vidéos aussi explicites,
00:05:58 n'alerte au-delà des gens qui ne le signalent pas,
00:06:00 qu'il n'y ait pas des renseignements et des gens qui aient infiltré ce profil pour le comprendre.
00:06:05 Parce qu'on ne parle pas de quelqu'un qui a 300 abonnés,
00:06:07 on parle de quelqu'un qui en a 44 000, c'est conséquent.
00:06:09 Ce que je voulais dire, c'est qu'ils le suivent par ce qu'il dit, pour ce qu'il dit,
00:06:13 donc ils ne vont pas le dénoncer.
00:06:14 Oui, mais sur les 44 000, vous avez peut-être des gens qui sont choqués aussi par les propos.
00:06:16 Ça peut arriver, oui, à mourir avant que Pierre Lelouch ne s'exprime.
00:06:18 Non, mais moi, ce qui me frappe là encore, on l'a vu avec d'autres cas,
00:06:21 c'est que cet homme, c'est l'Italie qui l'a accueilli, qui lui a donné des papiers,
00:06:24 et en fait, avec les accords de Schengen,
00:06:26 il faut que un pays européen vous accepte et vous donne des papiers,
00:06:29 vous pouvez aller partout dans l'espace Schengen.
00:06:31 Donc en fait, on se rend compte que la France accepte tous les immigrés,
00:06:35 plus ou moins parfois clandestins, qui sont dans les autres pays européens.
00:06:38 Ce n'est pas tant qu'elle les accepte, c'est qu'on ne peut pas les empêcher d'entrer.
00:06:40 Et on ne peut pas les empêcher après de passer la frontière et de venir chez l'autre.
00:06:42 On est responsable finalement des personnes qui accueillent nos voisins,
00:06:44 c'est quand même très compliqué.
00:06:45 D'abord sur le profil, si vous voulez bien, parce qu'on va commenter ça en deux temps.
00:06:48 Vraiment sur le profil, l'acte en lui-même, ce qu'il revendique, ce qu'il dit,
00:06:52 et puis en effet, ce que soulève Amaury à l'instant.
00:06:55 Moi, ce que je vois encore une fois, c'est quelqu'un qui est structuré,
00:06:57 qui a organisé tout cela, qui a mené à bien son attaque à la gare de Lyon,
00:07:01 qui n'a rien, qui ne doit absolument rien au hasard.
00:07:04 Oui, je trouve un peu inquiétant, concernant,
00:07:07 mais inquiétant la façon dont les autorités ont réagi tout de suite.
00:07:11 Tout de suite, pour dire que ce n'était pas grave en fait,
00:07:13 que c'était en effet la faute à pas de chance et un déséquilibré,
00:07:17 un de plus au fil des années.
00:07:19 Moi, j'en ai vu un certain nombre, y compris les gens qui étaient encore députés,
00:07:23 des gens tués dans ma circonscription et sont tirés sur le prétexte du problème psychiatrique.
00:07:32 Et on a vu ensuite des choses encore plus graves,
00:07:35 quand Madame Halimi a été défenestrée, toujours, etc.
00:07:39 Tout ça est un peu difficile.
00:07:41 Je souhaiterais que ceux qui nous gouvernent aient la franchise
00:07:44 de traiter les Français comme des gens adultes,
00:07:47 plutôt que de dire "non, ce n'est pas grave, ne vous inquiétez pas,
00:07:50 celui-là, ce n'est pas grave".
00:07:52 On est dans une situation qui est grave.
00:07:54 On ne peut pas attendre des Français,
00:07:56 j'entends le ministre de l'Intérieur de temps en temps dire
00:07:58 "la menace terroriste est très forte, il y a un problème,
00:08:01 on fait attention aux Jeux olympiques, etc."
00:08:03 Mais on est quand même dans...
00:08:04 D'ailleurs, le PNAT, le Parc national antiterroriste,
00:08:06 ne s'est pas saisi pour le moment de l'affaire,
00:08:08 alors que l'acte est prémédité.
00:08:09 C'est impensable.
00:08:10 C'est une évidence.
00:08:11 Que le Parc national antiterroriste ne s'assise toujours pas est impensable.
00:08:15 Quant à l'affaire de...
00:08:16 On ne parle pas d'organisation terroriste.
00:08:18 Non, mais c'est un acte.
00:08:20 On ne peut pas individuellement vouloir s'en prendre à la France
00:08:24 sans faire partie d'une organisation terroriste
00:08:25 et être allié à une idéologie.
00:08:27 C'est ça le PNAT.
00:08:28 Non, pas seulement.
00:08:30 Pas seulement, ça peut être aussi des gens
00:08:32 qui sont actionnés de très loin et qui agissent de façon solitaire.
00:08:36 Ça aussi.
00:08:37 Et après, remonter le lien, ça fait partie de l'enquête
00:08:40 qui peut avoir l'entreprise sur les réseaux.
00:08:42 Enfin, c'est des gens qui connus que les cases.
00:08:43 Je ne suis pas...
00:08:44 Je ne permets de pas être d'accord avec votre analyse.
00:08:46 Quant à l'autre sujet, qui est Schengen,
00:08:48 sujet que j'ai bien connu,
00:08:50 puisque j'en avais la charge au gouvernement.
00:08:51 C'est une catastrophe depuis le début.
00:08:54 La vérité, c'est que historiquement, les accords de Schengen,
00:08:57 c'est Jacques Delors, c'est la période heureuse de l'Europe,
00:09:00 c'est 1985.
00:09:03 C'est une mesure de confort pour les citoyens européens.
00:09:07 On peut se balader d'un pays à l'autre,
00:09:09 libre circulation des personnes, des capitaux, des entreprises.
00:09:12 Voilà, très sympa.
00:09:13 Sauf qu'il y avait face à nous un monument de changement
00:09:18 démographique d'ailleurs connu à l'époque.
00:09:21 Personne comme moi avait écrit sur ces sujets.
00:09:23 Dès le début des années 80, on savait qu'il y aurait en Afrique
00:09:27 deux milliards et demi de personnes en 2050.
00:09:30 On le savait, mais on a fait comme si ce problème n'allait pas se poser.
00:09:34 Or, avec la libre circulation intérieure,
00:09:37 soit vous avez une frontière extérieure extrêmement robuste
00:09:41 qui empêche les gens de rentrer, que nous n'avons pas,
00:09:44 soit c'est le foutoir.
00:09:45 Vous avez une frontière intérieure robuste également,
00:09:47 que nous n'avons pas non plus.
00:09:49 C'est QFD.
00:09:50 On fait un petit tour de plateau, Maurice, si vous le voulez bien.
00:09:52 L'Italie n'aurait pas accepté, ce que je veux dire,
00:09:52 c'est que l'Italie, je ne sais pas comment ils ont fait leur tri,
00:09:57 mais en tous les cas, peut-être que la France n'aurait pas accepté cet homme,
00:10:00 mais l'Italie l'a accepté et dès lors que l'Italie l'accepte...
00:10:02 C'est le principe, quelqu'un qui est dans l'espace Schengen,
00:10:04 qui a le droit de vivre dans un pays de l'espace Schengen,
00:10:08 peut se déplacer dans les autres pays de l'Union Européenne.
00:10:11 C'est la règle.
00:10:12 Et nous, depuis notre position, nous avons l'impression, cher Johan,
00:10:15 qu'on commande finalement la même affaire, encore et encore.
00:10:19 Deux choses, si vous me permettez.
00:10:20 Alors, effectivement, tout cela nous conduit à recevoir en France,
00:10:24 à supposer que ce soit vraiment le cas,
00:10:26 un déséquilibré avec des troubles psychiatriques,
00:10:28 alors même que la situation des hôpitaux psychiatriques en France
00:10:32 est dans une situation calamiteuse.
00:10:34 C'est-à-dire que les Français, pour avoir un rendez-vous
00:10:36 dans un hôpital psychiatrique,
00:10:37 doivent attendre pendant des mois et des mois.
00:10:39 On n'est déjà pas capable de prendre en charge les Français.
00:10:41 On est en plus obligé d'accueillir des déséquilibrés venant de l'étranger.
00:10:45 Donc, on marche quand même un peu sur la tête de ce point de vue-là.
00:10:48 Deuxième chose, quand on entend dans cette vidéo sur TikTok
00:10:52 l'assaillant de la gare de Lyon...
00:10:55 Dire sa haine.
00:10:55 Ce qu'il dit, dire la haine de la France, les colonisateurs,
00:11:00 ils ont ruiné le Mali, etc.
00:11:02 C'est tout à fait la propagande russe.
00:11:04 D'ailleurs, dans cette même vidéo, il porte...
00:11:08 C'est aussi la propagande d'une gauche radicale, indigéniste.
00:11:11 Non, non, mais au Sahel...
00:11:14 Et de la jeune malienne, et au Burkina, c'est pareil.
00:11:17 Mais au Sahel, les Russes...
00:11:18 C'est pas propre aux Russes.
00:11:19 Non, mais particulièrement aux Russes.
00:11:21 Sur les réseaux sociaux en Afrique, si.
00:11:23 Au Sahel, les Russes ont une influence majeure,
00:11:26 notamment sur les réseaux sociaux.
00:11:28 Ce qu'il dit là correspond tout à fait à la propagande russe.
00:11:30 D'ailleurs, dans cette vidéo, il parle de manière très élogieuse
00:11:34 de Vladimir Poutine.
00:11:35 Donc, on voit très bien que cela peut participer aussi
00:11:39 d'une tentative de déstabilisation de Vladimir Poutine,
00:11:41 qui est en cours depuis plusieurs années maintenant au Sahel.
00:11:44 Et on en voit peut-être là les conséquences.
00:11:46 Certains ont encore parlé ces dernières heures de "franco-syd".
00:11:49 Je ne sais pas si vous adhérez à ce terme
00:11:51 que Guillaume Pelletier a de nouveau soulevé ce matin
00:11:53 dans la grande interview avec Sonia Mambrouk.
00:11:54 On va voir ce que dit le candidat deuxième de liste,
00:11:57 je crois, pour les prochaines européennes
00:11:59 derrière Marion Maréchal pour Reconquête.
00:12:00 C'est un racisme antifrançais, un franco-syd.
00:12:03 On le présente comme ayant des troubles psychiatriques.
00:12:05 Il a quand même réussi à faire un compte TikTok
00:12:10 pour faire des déclarations assez cohérentes.
00:12:13 Il est venu par haine de la France.
00:12:16 C'est un acte de guerre contre la France,
00:12:18 Karima et Jean-Sébastien.
00:12:19 Et oui, je vois que tout le monde veut s'exprimer.
00:12:21 Gabrielle, ensuite.
00:12:22 - Clairement, à la lumière des vidéos qu'on a,
00:12:25 bien sûr, il y a une enquête qui est en cours.
00:12:27 Clairement, à la lumière des vidéos qu'on a,
00:12:29 il y aurait un acte, à tout le moins, antifrançais.
00:12:32 Il y a clairement une haine...
00:12:33 Il y a une haine clairement exprimée antifrançaise.
00:12:37 Une haine clairement exprimée antifrançaise.
00:12:40 Et on parlait des différentes menaces.
00:12:42 Par exemple, on menace terroriste.
00:12:43 À un moment donné, on parlait beaucoup
00:12:46 de cette menace djihadiste islamiste.
00:12:49 Dans ce cas-là, il faudra aussi revoir
00:12:51 sur la notion, effectivement, de terrorisme,
00:12:53 s'il y a d'autres menaces aujourd'hui.
00:12:55 Parce que si, justement,
00:12:57 on commence à voir se multiplier ce genre d'actes
00:13:02 où on vit, justement, des Français,
00:13:04 où la France, par haine occidentale,
00:13:06 parce qu'il y a ça aussi, il y a la haine de l'Occident,
00:13:08 maintenant, c'est canalisé sur la haine de la France.
00:13:11 Je pense qu'on peut revoir, justement,
00:13:13 il faudra revoir cette idée de qualification de terroriste.
00:13:16 Ça, c'est une chose.
00:13:17 Et ensuite, pour revenir sur la question de Schengen,
00:13:21 on parlait de 1985, ça a quand même commencé
00:13:23 avec cinq pays.
00:13:24 Le contexte est extrêmement différent.
00:13:26 Je suis d'accord, dans les années 80.
00:13:28 Ensuite, bon, maintenant,
00:13:29 on voit que ça s'est élargi énormément, bien sûr.
00:13:33 Mais il faudrait voir aussi sur la question...
00:13:35 La personne avait 40 000 abonnés.
00:13:38 Aucun signalement.
00:13:40 Il y a quand même quelque chose de particulier.
00:13:42 Quand vous délivrez un visa, même pour l'Italie,
00:13:44 il n'y a pas de vérification minimale aujourd'hui.
00:13:46 - On se rencontre tous les jours
00:13:47 et on fait semblant d'être étonnés les uns les autres.
00:13:49 - Mais c'est quand même très facile,
00:13:50 minimalement, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux.
00:13:52 Donc, il y a quand même quelque chose de grave.
00:13:54 - Et d'une certaine manière, cet agent Sébastien,
00:13:55 je sais que chacun veut s'exprimer,
00:13:56 on va essayer d'avoir des interventions rythmées,
00:13:59 si vous le voulez bien.
00:14:00 D'une certaine manière, Jean-Sébastien,
00:14:01 on a affaire, là, à ce qu'est devenue l'immigration,
00:14:04 en fait, ces dernières années dans notre pays.
00:14:06 Ces personnes qui entrent en France
00:14:08 avec un formatage culturel qui est très fort,
00:14:11 qui s'articule pour beaucoup.
00:14:13 Et on le voit avec ce monsieur
00:14:14 autour de la détestation de ce que nous sommes.
00:14:17 Il suffisait, j'ai entendu aujourd'hui,
00:14:19 de voir à Lampedusa, à Lesbos,
00:14:21 on n'a jamais vu autant de scènes de liesse
00:14:23 que le 7 octobre dernier.
00:14:24 Et vous savez évidemment à quoi je fais référence.
00:14:26 Je n'ai pas besoin de le préciser.
00:14:28 - Mais je crois que malheureusement,
00:14:29 la situation est encore pire en quelque sorte.
00:14:31 Parce que quand vous regardez sur les réseaux sociaux,
00:14:33 il y a des gens qui sont français
00:14:35 et qui tiennent exactement les mêmes discours.
00:14:37 Et des influenceurs qui tiennent des discours similaires.
00:14:38 - C'est pour ça que je me suis permis tout à l'heure
00:14:40 de dire à Johan, merci à la gauche radicale,
00:14:41 aux indigénistes, parce que ça aussi influence.
00:14:43 - Oui, mais Johan avait raison de souligner qu'au Sahel,
00:14:47 il y a des opérations, on le sait.
00:14:49 Après, les Chinois aussi sont capables.
00:14:50 - Nous sommes des oppresseurs racistes.
00:14:51 - Les Chinois aussi utilisent les algorithmes.
00:14:53 Après, je pense qu'il faut faire la distinction
00:14:55 entre des discours où on peut critiquer la France,
00:14:57 critiquer son passé colonial et dire,
00:14:59 je déteste tous les Français.
00:15:00 C'est là où on passe à quelque chose d'autre.
00:15:02 Parce que détester les Français, non,
00:15:04 tous les Français ne sont pas responsables
00:15:05 individuellement de la colonisation.
00:15:08 S'il tentait d'ailleurs que la colonisation
00:15:09 puisse être considérée comme ayant été criminelle.
00:15:12 Mais maintenant, je pense qu'il faut ouvrir les yeux.
00:15:14 Ça dépasse Schengen.
00:15:15 C'est une question d'intégration
00:15:16 et c'est une question de discours
00:15:18 que nous sommes capables de tenir sur nous-mêmes aussi
00:15:20 et de la tolérance que nous avons vis-à-vis de ces discours-là.
00:15:22 Parce que là où je vous rejoins aussi,
00:15:24 c'est oui, toute une partie de la gauche radicale,
00:15:26 il y a des universitaires qui en substance,
00:15:28 même s'ils le disent de manière certainement
00:15:30 plus élégante ou moins abrupte que ce jeune manian,
00:15:34 disent exactement la même chose.
00:15:36 Les universités françaises sont faites de ça.
00:15:38 L'idéologie décoloniale, c'est ce qui s'est imposé
00:15:42 dans beaucoup de facultés de sciences humaines en France.
00:15:45 Donc je crois qu'il faudra bien un moment
00:15:46 que ça dépasse de très loin Schengen.
00:15:47 Parce que moi, je me souviens toujours
00:15:49 que le principal point d'entrée en France,
00:15:51 ce n'est pas la frontière italienne.
00:15:52 Ce n'est pas la côte méditerranéenne.
00:15:53 C'est Roissy.
00:15:55 Et c'est encore une fois le manque de volonté politique
00:15:58 qui fait qu'on ne contrôle pas suffisamment les visas.
00:16:00 On ne contrôle pas suffisamment les flux migratoires.
00:16:02 On ne contrôle pas suffisamment les papiers.
00:16:04 C'est très bien parce que vous m'offrez une transition
00:16:05 vers la question que je voudrais soumettre à Gabriel
00:16:08 puis à Pierre Lelouch.
00:16:08 Deux dernières prises de parole avant de changer de thème.
00:16:12 Est-ce que ce qui se passe,
00:16:13 c'est-à-dire que des actions comme ça
00:16:14 peuvent arriver partout, tout le temps
00:16:16 et on commande tous les jours,
00:16:17 enfin tous les jours ou presque la même affaire,
00:16:20 est-ce que c'est une fatalité
00:16:21 ou est-ce qu'on a encore les armes pour réagir en 2024 ?
00:16:24 J'espère que ce n'est pas une fatalité.
00:16:26 J'espère qu'il est encore minuit moins le quart
00:16:29 et pas minuit quart.
00:16:31 Il est 11h moins le quart pour le coup.
00:16:33 Et qu'on peut encore réagir.
00:16:35 Mais on voit bien que personne quand même n'ose mettre les mots.
00:16:38 C'est ça qui est terrible.
00:16:38 Comment voulez-vous agir quand vous n'osez même pas
00:16:40 mettre les mots pour le France ordinaire ?
00:16:42 C'est un acte qui sème la terreur
00:16:43 et qui est motivé par une idéologie.
00:16:47 Donc on veut bien entendre les ratiocinations du parquet,
00:16:50 mais on a du mal quand même à expliquer
00:16:52 que ce ne soit pas qualifié de terroriste.
00:16:54 Et on peut le dire aussi pour la qualification de racisme.
00:16:56 Pardon, inversons.
00:16:57 Imaginez que ce monsieur soit français
00:16:59 et soit allé poignarder des Maliens à la gare de Lyon
00:17:03 et qu'on retrouve tout un florilège de vidéos
00:17:05 expliquant à quel point il déteste le Mali, les Maliens,
00:17:08 tout le mal qu'ils lui ont fait aller à sa famille.
00:17:09 Croyez qu'on hésiterait à dire que c'est raciste ?
00:17:11 Et le racisme anti-blanc n'existe pas, Gabrielle ?
00:17:13 Et voilà, donc vous voyez bien qu'on n'ose même pas
00:17:16 mettre les mots M.A.U.T.S. sur les autres mots, M.A.U.X.
00:17:20 Donc comment voulez-vous que nous agissions ?
00:17:23 Aujourd'hui, c'est une certitude.
00:17:25 Il y a un nombre d'individus de ce type-là qui est chez nous
00:17:29 qu'on ne parvient pas à surveiller.
00:17:31 Pourquoi la police ne le connaissait pas ?
00:17:32 Parce que sans doute, il y en a tellement
00:17:33 qu'on ne parvient pas à tous les surveiller.
00:17:37 Et les autres pays de l'espace Schengen
00:17:39 ont les clés de notre maison.
00:17:40 Pierre Lelouch, un dernier mot.
00:17:42 Le sentiment aussi est de plus en plus grand
00:17:44 pour tous les citoyens qu'il y a un fossé dans nos démocraties
00:17:47 entre ce que les gens attendent et ce que l'État fait ou prend en compte.
00:17:51 En même temps, c'est très difficile à faire.
00:17:54 J'ai publié un livre il y a sept ans qui s'appelait "Une guerre sans fin".
00:17:59 Vous ne pouvez pas dire dans un même temps,
00:18:01 Pierre Lelouch, c'est très difficile à faire.
00:18:03 Et il y a un moment, il faut agir, il faut prendre le taureau par les cornes
00:18:06 et avoir les bonnes considérations.
00:18:07 Parce que j'ai quand même regardé très près des affaires de terrorisme.
00:18:11 Quand une organisation terroriste a été plus ou moins fracassée,
00:18:15 c'est ce qui était le cas de Daesh,
00:18:17 vous avez aujourd'hui des milliers d'individus
00:18:22 qui peuvent être actionnés de l'étranger
00:18:25 ou par le biais des réseaux sociaux.
00:18:27 Et beaucoup de ces gens ne sont pas fichés S.
00:18:29 Celui-là n'était pas fiché S.
00:18:31 Donc le vrai sujet, c'est ça.
00:18:34 Vous ne pouvez pas avoir suffisamment de policiers déjà pour...
00:18:38 Oui, mais on a dit qu'il y a des troupes psychiatriques.
00:18:39 Alors dans ce cas-là, ce sont des individus qui doivent être surveillés.
00:18:42 C'est dans la présentation tout à l'heure
00:18:43 et la façon dont les autorités ont géré cette affaire
00:18:46 qui moi, je trouve effrayante.
00:18:48 Mais sur la difficulté du défi sécuritaire qui est devant nous,
00:18:53 il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt.
00:18:56 C'est très difficile parce que c'est lié à cette immigration de masse
00:19:00 à laquelle nous sommes confrontés.
00:19:01 Et à l'intérieur de cette immigration,
00:19:03 vous avez des milliers de gens qui peuvent être actionnés.
00:19:05 C'est ça la réalité.
00:19:06 C'est le John Chen Chen qui a tué ce professeur l'autre jour.
00:19:10 C'est un jeune Tunisien qui arrive et qui tue un prêtre devant son église.
00:19:16 C'est ce que nous venons de voir à la gare de Lyon.
00:19:19 À chaque fois, il ne s'agit pas de gens connus.
00:19:22 Et ils ne peuvent pas être connus.
00:19:24 Ils n'ont rien fait avant qu'ils partent.
00:19:27 Sauf à contrôler.
00:19:28 Dans ce cas-là, quand même, les 44 000 personnes
00:19:31 devraient avoir attiré l'attention des services.
00:19:33 Le problème, c'est qu'il va devenir quoi ce monsieur?
00:19:35 Croyez.
00:19:36 On va l'entretenir dans un asile psychiatrique.
00:19:38 Il va être reconnu et responsable pénalement.
00:19:41 On ne sait pas.
00:19:43 Si on se base sur les jurisprudences et sur les cas précédents.
00:19:46 Les problèmes psychiatriques, il est tout à fait responsable pénalement de l'acte.
00:19:49 J'espère que le parquet antiterroriste va ouvrir une enquête.
00:19:53 Et j'espère qu'il sera un peu plus clair.
00:19:54 Il y a des éléments au front, je pense.
00:19:56 Oui, c'est ça.
00:19:56 C'est tout l'important, j'allais dire, de cette idéologie.
00:19:59 Parce qu'effectivement, l'explication, pointé du doigt,
00:20:02 le côté psychiatrique, oui, ça peut faire partie de l'équation.
00:20:04 Mais c'est assez court.
00:20:05 D'ailleurs, quand on repense justement à l'attentat qui s'est produit,
00:20:08 tout proche de la tour Eiffel, et le suspect qui est accusé,
00:20:13 finalement, lui, d'attentat, il était fiché S.
00:20:15 Deux touristes qui ont été tués.
00:20:17 Il avait aussi des antécédents psychiatriques.
00:20:20 Donc, je pense qu'il faut faire attention.
00:20:22 Parce que justement, on parle de stigmatisation.
00:20:24 Parfois, je pense qu'on peut même stigmatiser de cette façon,
00:20:27 malheureusement, des personnes qui ont des problèmes psychologiques,
00:20:30 psychiatriques, qui ne passeront jamais, jamais à l'acte.
00:20:32 Alors, c'est un peu court de dire ça.
00:20:35 Et je pense qu'il ne faut pas sous-estimer justement cette idéologie.
00:20:37 Et aussi, l'étendue de ces menaces.
00:20:40 - D'autant, d'un mot, que les chiffres montrent que les malades psychiatriques
00:20:45 ne sont pas plus violents que les autres, en moyenne.
00:20:48 Donc, on voit bien que là, il y a deux choses qui se superposent.
00:20:50 Enfin, on verra bien, je n'ai aucune idée,
00:20:51 je ne vais pas me faire un diagnostic de ce monsieur-là en particulier.
00:20:54 Mais on voit bien qu'il y a deux choses qui s'articulent.
00:20:55 Peut-être un état psychiatrique.
00:20:57 Plus un discours, et dernier mot aussi, pour vous le rappeler,
00:21:00 la prévalence des troubles d'ordre stress post-traumatique chez les migrants,
00:21:06 c'est 18 fois supérieur aux troubles dans la population moyenne française.
00:21:11 - Sauf que ce monsieur, il est sur le sol européen depuis 2016.
00:21:14 Donc, ça fait 8 ans qu'il a eu le temps quand même de digérer son...
00:21:16 - Si on ne veut pas se donner les moyens de contrôler les frontières,
00:21:19 à minima, il faut se donner les moyens de réarmer la psychiatrie française.
00:21:21 - Je me permets de couper le sujet, parce qu'il y a une autre affaire
00:21:24 qui nous interpelle.
00:21:25 Je voudrais qu'on profite des dix dernières minutes avant 23h pour l'évoquer.
00:21:28 Le juge des libertés et de la détention a ordonné la remise en liberté
00:21:32 de sept clandestins.
00:21:34 Ça s'est passé samedi.
00:21:35 Ils étaient retenus au centre de rétention administrative de l'île Léquin.
00:21:38 Motif invoqué, les téléphones du centre ne fonctionnent pas depuis plusieurs mois.
00:21:43 Je me permets de le dire doucement pour que les téléspectateurs
00:21:45 qui n'avaient pas l'info l'intègrent bien, parce que c'est quand même
00:21:48 certaines bornes ayant été détériorées par les retenus eux-mêmes.
00:21:52 Plus d'explications avec Solène Boulange, Juliette Sada.
00:21:54 On en dira plus également avec Amaury dans un instant.
00:21:57 - Dans ce centre de rétention administrative de Léquin dans le Nord,
00:22:03 une centaine d'étrangers en situation irrégulière y est retenue.
00:22:07 Sept d'entre eux retrouveront leur liberté,
00:22:09 faute de téléphone fonctionnel à l'intérieur du centre.
00:22:12 Car le droit de communiquer est inscrit dans le Code des étrangers,
00:22:16 ils doivent pouvoir disposer d'au moins un téléphone pour 50,
00:22:19 comme cette borne installée au centre de rétention de Léquin.
00:22:23 Mais depuis quelques mois, certains avocats notent un dysfonctionnement
00:22:26 de ces appareils et évoquent un droit bafoué.
00:22:29 - Le pouvoir communiquer avec sa famille,
00:22:32 de pouvoir se transmettre des éléments,
00:22:35 de pouvoir communiquer et préparer son audience avec son avocat,
00:22:39 ça fait partie en effet des éléments fondamentaux
00:22:42 parce qu'il faut savoir également que souvent,
00:22:44 le seul moment où il voit son avocat,
00:22:46 c'est 48 heures après son arrivée au centre de rétention,
00:22:49 devant le juge des libertés.
00:22:51 C'est important pour l'étranger qu'il puisse communiquer
00:22:55 avec son avocat pour préparer son dossier.
00:22:58 - La préfecture du Nord assure que les deux tiers des téléphones
00:23:01 ont été réparés et que des téléphones mobiles sont mis à disposition.
00:23:05 Parmi les sept libérations ordonnées par le juge,
00:23:08 deux étrangers ont reçu une assignation à résidence.
00:23:11 Une autre audience s'est tenue hier au tribunal de Lille
00:23:14 pour les mêmes motifs.
00:23:15 Le juge a cette fois rejeté les demandes de libération.
00:23:18 Les avocats ont annoncé faire appel de cette décision en début de semaine.
00:23:23 - Les téléphones volontairement brisés.
00:23:26 - On voit bien qu'il y a un abus de droit,
00:23:32 une complicité passive entre les avocats des associations
00:23:37 pro-migrants et la justice.
00:23:38 - Dans les centres de rétention administrative,
00:23:42 ces associations ont leur bureau.
00:23:44 Nous donnons les outils pour ceux que nous sommes censés expulser.
00:23:49 Je vérifie tous les jours, je me dis que c'est par mois,
00:23:53 mais c'est par jour. 690 euros par jour par migrant.
00:23:57 C'est un chiffre qui a été donné par l'administration.
00:24:00 A la demande d'un député ou d'un sénateur.
00:24:02 - C'est l'absurde, ils ont tous des téléphones portables.
00:24:05 - Tout le monde a des téléphones portables,
00:24:07 mais visiblement, il n'y a plus que dans ces centres de rétention administrative
00:24:10 qu'on utilise des cabines téléphoniques.
00:24:13 Tout cela est fou, on est dans le registre du théâtre de l'absurde.
00:24:18 Mais le pire, c'est que nous nous y sommes habitués
00:24:19 parce que je trouve que ça fait finalement assez peu réagir.
00:24:23 Tout le monde a l'air de trouver ça presque normal.
00:24:26 - Quel étonnant pays que celui dans lequel nous vivons.
00:24:29 - La première chose à faire serait de désarmer la totalité de ces associations
00:24:33 qui coûtent plusieurs centaines de millions d'euros par an à l'État.
00:24:36 J'ai regardé chacun des budgets des principales associations,
00:24:39 c'est à 90% payé par les associations.
00:24:40 - Mais verrouillez les associations, ce sont les avocats le sujet.
00:24:43 - Non, mais les avocats aussi sont payés par les associations.
00:24:47 Je voudrais dire un mot que j'ai oublié de dire tout à l'heure sur Schengen,
00:24:49 qui est tout à fait fondamental.
00:24:51 Vendredi dernier, le Conseil d'État a pris une décision très importante
00:24:55 qui fait que la France ne peut plus renvoyer dans le pays d'à côté
00:25:01 qui vous a envoyé un migrant, la personne en question.
00:25:04 - On doit le garder. - C'est interdit, on doit le garder.
00:25:06 - Faire de contrôle à la frontière et refouler les...
00:25:08 - Refouler un migrant en Schengen sorti par exemple de Hamonton...
00:25:12 - On pourrait acheter des revolvers et puis se tirer tous dans le pied,
00:25:14 comme ça, ça irait plus vite.
00:25:16 - Ça, c'est la décision qui est sortie vendredi.
00:25:18 - Mais attendez, il y a encore une meilleure qui est sortie quelques jours avant.
00:25:22 - Oui, vous le dîtes. - Non, mais je rigolais.
00:25:24 - Le migrant non accompagné sur le sol français a droit désormais au regroupement familial.
00:25:30 - Eh bien, tout va bien.
00:25:31 - Le droit et le bon sens ne font pas toujours bon ménage, Yonizari.
00:25:34 - Le problème, ce ne sont pas les avocats.
00:25:36 Les avocats, ils font leur métier, ils sont là pour défendre un client.
00:25:39 Les avocats, ils appliquent la loi.
00:25:41 Donc, la loi est mal faite.
00:25:43 Donc, quand la loi est mal faite, il faut la changer
00:25:45 parce que nous vivons dans un état de droit et c'est heureux.
00:25:48 - Non, non, alors, pardon, je me permets de vous couper une demi-seconde pour une bonne raison.
00:25:54 C'est que le juge, il peut très bien, s'il prend une décision de bon sens
00:25:58 tout en respectant le droit, dire au CRA.
00:26:00 Écoutez, messieurs les dirigeants du CRA, vous avez, je ne sais pas, une semaine,
00:26:03 dix jours pour rétablir toutes les cabines téléphoniques.
00:26:05 Et au-delà de ce délai-là, je libérerai les...
00:26:08 Voilà, ça, c'est du bon sens et ça respecte le droit.
00:26:10 - Mais ce que dit la décision, c'est autre chose.
00:26:12 Mais le juge, pour prendre cette décision, il se base quand même sur la loi.
00:26:16 Parce que si la loi ne lui permet pas de le faire,
00:26:18 le juge, il ne peut pas prendre cette décision.
00:26:20 Donc, si nous voulons continuer à vivre dans un état de droit et ce serait heureux,
00:26:24 il est urgent de changer la loi parce que sinon, nous allons arriver à un moment
00:26:29 où nous allons devoir prendre des mesures d'exception,
00:26:31 compte tenu de la situation que nous connaissons.
00:26:35 - Ça tombe bien, on a été retoqués à 50 % par le Conseil constitutionnel, quasiment.
00:26:39 - Je suis d'accord de manière générale avec ce que vient de dire Yohann Usaï,
00:26:42 mais là, en l'espèce, c'est encore pire que ça parce qu'on est dans l'interprétation.
00:26:45 Il y a une attestation qui a été faite par l'administration
00:26:47 comme quoi les téléphones ont été réparés et le magistrat a considéré
00:26:50 que l'administration ne pouvait pas elle-même faire une attestation sur l'état des téléphones.
00:26:54 Donc là, on est dans autre chose.
00:26:55 Ça n'est même pas dans l'application de la loi, on est quand même dans l'interprétation.
00:26:58 - On est dans l'idéologie.
00:26:59 On est dans l'idéologie totale.
00:27:01 Le droit et le bon sens, je le répète, ne font pas bon ménage.
00:27:05 - Amaury, on voulait évoquer ce sujet aussi avec vous parce qu'on parle du cas précis
00:27:09 de ce centre de rétention de Lille avec cette histoire hallucinante
00:27:12 de téléphone en panne qui entraîne des libérations de plusieurs clandestins.
00:27:15 D'ailleurs, on ne l'a pas dit, mais si vous êtes aujourd'hui avec les nouvelles mesures
00:27:18 dans un cras, retenu dans un cras, c'est parce que vous êtes potentiellement dangereux
00:27:22 avec un casier.
00:27:23 Ce n'est pas monsieur et madame tout le monde qui vient d'un pays étranger.
00:27:26 C'est ce qu'on appelle les top profils.
00:27:28 - Les top profils pour troubles à l'ordre.
00:27:29 - Les gens plutôt dangereux.
00:27:30 Donc, on a libéré sept personnes potentiellement dangereuses.
00:27:33 On verra si les journaux de différents faits divers nous rapportent des faits
00:27:37 commis par ces gens là.
00:27:38 Ça se passe partout ailleurs, d'ailleurs, parce que ce n'est pas qu'à Lille.
00:27:41 Ça se passe dans d'autres centres de rétention.
00:27:44 - Oui, en fait, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'effectivement, légalement,
00:27:48 le téléphone est une obligation dans les centres de rétention.
00:27:50 C'est un téléphone pour 50 clandestins.
00:27:53 Mais dans la réalité, effectivement, on a un peu déjà évoqué sur ce plateau,
00:27:55 c'est plus un téléphone par clandestin parce que, effectivement,
00:27:59 contrairement aux prisons, les téléphones portables sont acceptés
00:28:02 dans les centres de rétention avec la condition qu'ils ne puissent pas
00:28:04 enregistrer, faire de captations vidéo, c'est-à-dire filmer ou prendre des photos.
00:28:08 Donc, ce qui se passe, en fait, c'est que quand un clandestin arrive
00:28:12 dans un centre de rétention, soit il accepte soit de casser sa caméra,
00:28:15 soit de la faire retirer, soit il met son téléphone dans un casier.
00:28:19 Et en général, s'il met son téléphone dans un casier,
00:28:21 eh bien, il y a des téléphones, vous allez en voir un à l'écran,
00:28:24 qui sont mis à disposition par les centres de rétention pour chaque
00:28:28 immigré clandestin avec une carte SIM avec laquelle il peut appeler où il veut.
00:28:31 Alors, il n'y a pas Internet dessus. Il faut qu'il paye si il veut Internet.
00:28:34 Oui, c'est vraiment utile, mais c'est vraiment basique.
00:28:36 - Ils ont pas leur cabine téléphonique s'ils ont tous un téléphone.
00:28:38 - Mais avec ça, ils peuvent tout à fait appeler.
00:28:39 Donc, ce que je veux dire, c'est qu'on est, si vous voulez, très loin
00:28:42 de ce qu'on entend avec cette affaire du "oh, les pauvres clandestins
00:28:44 qui ne peuvent pas appeler". En général, ils ont tous un téléphone
00:28:47 pour appeler individuellement.
00:28:49 - Et ils ont d'autres équipements dont ils peuvent bénéficier.
00:28:52 - C'est ça, parce qu'en fait, la durée de rétention,
00:28:53 elle est de 90 jours maximum maintenant.
00:28:55 Et depuis qu'elle est passée à 90 jours, c'était il y a quelques années,
00:28:58 on a, si vous voulez, estimé qu'il fallait qu'ils aient des centres de loisirs,
00:29:02 des pièces de loisirs dans les centres de rétention avec des équipements.
00:29:06 Alors, je vais vous citer quelques équipements qui ont lieu,
00:29:08 par exemple, dans le centre de rétention de Nîmes.
00:29:09 Vous avez des ateliers de musique, de dessin, des consoles de jeu,
00:29:12 une télévision et des machines de musculation.
00:29:15 Au centre de rétention de Vincennes, vous avez des cartes, des jeux de société,
00:29:17 une table de ping-pong, des machines pour faire de la musculation aussi,
00:29:19 une PS4, une Xbox et dans le centre de rétention de plaisir,
00:29:23 je prends encore un exemple, une PS4, un babyfoot.
00:29:25 Alors, vous allez voir la photo du babyfoot, le table de ping-pong, ils l'ont cassé.
00:29:29 Mais il y a aussi une télévision avec Canal+ pour pouvoir regarder les films
00:29:31 et les matchs de football.
00:29:33 Le problème, justement, c'est que comme pour les téléphones,
00:29:36 eh bien, le matériel est régulièrement cassé.
00:29:39 Par exemple, au centre de rétention de Mélina Mlot, du Mélina Mlot,
00:29:42 qui est le plus gros centre de rétention en France, eh bien,
00:29:44 les télévisions sont changées, si vous voulez, parfois plusieurs fois par mois.
00:29:47 Ils en stockent parce qu'elles sont régulièrement cassées.
00:29:49 Alors, parfois, ils les mettent, les coffres pour les protéger.
00:29:52 Mais ce n'est pas toujours le cas. Et du coup, ils sont obligés de les remplacer.
00:29:55 Et tout ça, effectivement, c'est au frais du contribuable et ça coûte beaucoup d'argent.
00:29:58 - Comment se fait-il que tout ça soit détérioré, finalement ?
00:30:01 - Eh bien, le tournant, si vous voulez, c'est le choix du gouvernement,
00:30:03 qui est quand même plutôt judicieux, mais de mettre dans les centres de rétention,
00:30:06 effectivement, les profils les plus dangereux.
00:30:08 Ce qui fait que dans ces centres de rétention, vous avez presque une population carcérale
00:30:11 de gens dangereux, violents, qui tentent de s'évader.
00:30:14 On a régulièrement des évasions.
00:30:15 En plus, ces évasions, souvent, elles se précèdent d'incendies pour faire diversion.
00:30:19 Donc, ils mettent feu à leurs matelas pour pouvoir tenter de s'évader.
00:30:21 Mais aussi, c'est ce que me disaient beaucoup de policiers que j'ai contactés aujourd'hui
00:30:24 dans les centres de rétention.
00:30:25 Le moindre bout de ferraille qui traîne par terre ou même la moindre dalle de carrelage qui est cassée
00:30:30 peut être utilisé comme un outil, soit pour se battre entre eux,
00:30:33 soit pour tenter de scier leur barreau.
00:30:35 Vous allez voir des photos, justement, d'ustensiles retrouvés par des clandestins.
00:30:38 Alors là, par exemple, ce que vous voyez tout en haut, c'est des charbons.
00:30:41 Alors, ça peut justement permettre de mettre le feu à des matelas.
00:30:45 Vous avez aussi une bouteille d'essence.
00:30:46 Vous voyez une chaîne, des divers crochets.
00:30:49 Ce sont des délinquants en puissance qui sont enfermés dans ces centres.
00:30:52 Donc, on peut s'étonner de tout ça.
00:30:53 Et vous allez voir cette autre photo où là, c'est pareil, c'est un petit outil
00:30:57 qui avait été fabriqué dans un autre centre de rétention.
00:30:59 Je ne sais pas si on va voir la photo, mais pareil, c'est le moindre petit bout de fer.
00:31:02 Vous faites une vis, à gauche, vous voyez une vis et à droite,
00:31:05 une espèce de double lame pour pouvoir soit attaquer les autres, soit pouvoir s'échapper.
00:31:10 Et je vais vous dire merci beaucoup à Maury.
00:31:11 On va aller vite parce que ça va être l'heure du journal.
00:31:15 Mais ce genre de décision de libération par les juges,
00:31:18 c'est tellement contre-productif dans leur propre idéologie à eux,
00:31:22 puisque ce qu'ils font, c'est juste agacer la population française,
00:31:25 rendre fou les Français de voir ce genre d'informations.
00:31:27 Et à qui profitent ce genre de décisions ?
00:31:29 C'est juste un marche-pied pour le Rassemblement national.
00:31:32 Marine Le Pen, elle voit ce genre d'informations, elle se dit bon, c'est parfait.
00:31:34 Ma campagne, elle est faite.
00:31:35 C'est la gauche qui fait ma campagne.
00:31:36 Ce sont les juges qui font ma campagne.
00:31:38 Karima, je vous voyais très préoccupée parce que racontait à Maury en 30 secondes avant Maury.
00:31:43 Non, mais j'ai l'impression qu'on est dans une espèce de ruse juridique.
00:31:48 Et je me dis, je trouve ça très gênant parce que comment voulez-vous
00:31:51 que s'envoie un message de respect des lois, de respect de l'État,
00:31:57 quand on est rendu que finalement c'est à cause d'une cabine téléphonique dysfonctionnelle supposément ?
00:32:02 Je veux dire, vraiment, je trouve qu'on a basculé.
00:32:06 Ça montre une espèce de déliquescence de certains services.
00:32:09 On a parlé des services publics,
00:32:11 mais dans ce cas-ci, on est quand même devant des profils qui peuvent être inquiétants aussi.
00:32:15 Parfois, la justice est en vrac.
00:32:17 Oui, mais c'est pour ça que je parle.
00:32:19 On est dans la ruse un peu juridique.
00:32:21 Le bon sens, c'est le droit.
00:32:22 Le bon sens, c'est le droit.
00:32:23 Mais on le sait que les téléphones sont accessibles.
00:32:24 Mais enfin là, quand même, il suffit de parler aux policiers.
00:32:27 Il est un petit peu plus de 23 heures.
00:32:29 On va remercier à Maury qui va céder sa place à notre ami Bertrand Déckers
00:32:33 pour évoquer dans un instant le cancer du roi Charles III
00:32:36 qui a surpris tous les sujets de sa majesté et bien plus encore.
00:32:40 Mauryne Vidal d'abord pour le rappel de l'actualité.
00:32:42 On se retrouve tout de suite.
00:32:43 La gare d'Avus de la Saillan, présumée de la gare de Lyon,
00:32:53 continuera cette nuit.
00:32:54 Elle avait été interrompue samedi soir en raison de son état psychologique.
00:32:59 Les investigations se poursuivent afin d'évaluer son intention,
00:33:02 son degré de responsabilité pénale
00:33:04 et les qualifications qui peuvent être portées aux actes commis.
00:33:07 Le suspect, un Malien âgé de 32 ans, a blessé 5 personnes au couteau samedi soir,
00:33:12 dont une dont le pronostic vital est engagé.
00:33:15 Après, les agriculteurs, les apiculteurs laissent éclater leur colère à Nantes.
00:33:20 Une manifestation a eu lieu.
00:33:22 Aujourd'hui, les producteurs de miel ont retiré les pots étrangers
00:33:26 du rayon d'un supermarché.
00:33:27 À Lyon, ils étaient également réunis.
00:33:29 Place Belcourt, ils dénoncent l'importation à bas prix du miel qui sature le marché.
00:33:34 Enfin, à Dakar, au Sénégal, les députés examinent le texte controversé
00:33:39 qui permettrait de reporter la présidentielle,
00:33:41 une annonce qui a causé de violents heurts
00:33:43 entre manifestants et forces de l'ordre aujourd'hui devant l'Assemblée nationale.
00:33:47 De nombreux Sénégalais se sont réunis dans les rues
00:33:49 pour dénoncer le régime dictatorial du président Macky Sall.
00:33:52 Selon leurs mots, au sein de l'hémicycle,
00:33:54 les députés débattent dans une ambiance électrique.
00:33:57 Certains en sont même venus aux mains.
00:33:59 Merci Maureen.
00:34:02 Rendez-vous dans une trentaine de minutes pour un nouveau journal.
00:34:04 Bertrand Docker, c'est parmi nous.
00:34:05 Bonsoir cher Bertrand.
00:34:07 C'est souvent un plaisir de vous voir,
00:34:09 même si la nouvelle est évidemment malheureuse
00:34:12 autour du souverain britannique ce soir, spécialiste de la monarchie.
00:34:15 Merci d'être avec nous.
00:34:16 Je rappelle à nos téléspectateurs l'information du soir,
00:34:20 puisqu'on l'a appris à 19h heure française,
00:34:22 18h heure de Longres, le souverain britannique,
00:34:25 Charles III souffre d'un cancer annoncé par le Palais de Buckingham.
00:34:29 Vous allez découvrir les quelques phrases d'un communiqué
00:34:31 au cours de la récente procédure hospitalière du roi
00:34:34 pour une hypertrophie bénigne de la prostate.
00:34:36 Un autre sujet de préoccupation a été relevé.
00:34:40 Des tests de diagnostic ultérieurs ont identifié une forme de cancer,
00:34:44 annonce donc le Palais, sans préciser la région du corps
00:34:46 touchée par la tumeur ni le stade qu'elle a atteint.
00:34:49 Le monarque de 75 ans a commencé aujourd'hui,
00:34:51 rappelle également le Palais, un programme de traitement régulier,
00:34:55 en précisant que Sa Majesté continuera à s'occuper des affaires d'Etat
00:34:58 et des formalités administratives comme d'habitude.
00:35:00 Ses médecins lui auraient cependant conseillé,
00:35:02 je cite une dernière fois, de "reporter ses interventions auprès du public".
00:35:06 On va prendre le temps de commenter ces informations,
00:35:09 mais d'abord bien sûr direction Londres,
00:35:10 où notre correspondante Sarah Menaille nous attend.
00:35:13 Bonsoir Sarah, merci d'être en direct dans le Soir Info.
00:35:16 C'est "breaking news", comme on dit sur toutes les chaînes britanniques,
00:35:19 on peut décemment l'imaginer, une annonce comme celle-ci,
00:35:22 c'est un coup de tonnerre pour le Royaume-Uni.
00:35:29 - Bonsoir Julien, oui effectivement c'est un coup de tonnerre,
00:35:31 c'est une surprise même cette annonce à 18h,
00:35:33 hors de Londres, du cancer de Charles III,
00:35:35 puisqu'il avait été opéré de cette hypertrophie de la prostate
00:35:39 il y a une dizaine de jours maintenant.
00:35:40 Et on nous avait assuré à l'époque, en tout cas à nous journalistes,
00:35:43 l'attaché de presse du Palais de Buckingham nous avait assuré
00:35:45 qu'effectivement c'était bénin et qu'il n'y avait aucun risque de cancer.
00:35:49 Et puis finalement, durant cette hospitalisation,
00:35:51 qui aura quand même duré trois jours dans une clinique privée de l'Ouest londonien,
00:35:55 les médecins ont découvert effectivement qu'il y avait un cancer.
00:35:58 Alors vous l'avez dit Julien, on ne sait pas effectivement
00:36:00 quelle zone du corps est touchée,
00:36:01 on ne sait pas à quel stade le souverain est affecté par ce cancer.
00:36:04 En tout cas le traitement a démarré dès aujourd'hui.
00:36:08 Les chefs d'État du monde entier évidemment ont passé leur bon vœu
00:36:11 et leur souhait de rétablissement envers Charles III.
00:36:13 C'était le cas notamment de Joe Biden,
00:36:15 mais aussi du candidat Donald Trump ou encore de Justin Trudeau,
00:36:19 le Premier ministre canadien, Richie Sunak également s'était exprimé
00:36:22 en souhaitant un bon rétablissement au roi Charles III.
00:36:25 Ce que l'on sait ce soir, c'est que le prince Harry
00:36:27 va lui rejoindre le Royaume-Uni dans les prochains jours.
00:36:29 Lui qui vit en Californie auprès de son épouse Meghan Markle,
00:36:32 il va prendre un avion très prochainement,
00:36:33 dans les prochains jours pour rejoindre son père.
00:36:35 Il l'a eu au téléphone apparemment.
00:36:37 En tout cas, le palais de Buckingham précise que le roi
00:36:39 est dans un bon état d'esprit, qu'il est positif
00:36:41 et qu'il a souhaité communiquer sur ce cancer justement
00:36:43 pour éviter les rumeurs, les spéculations,
00:36:45 notamment de la presse tabloïde au sujet de son état de santé
00:36:48 et qu'il a aussi voulu faire de la prévention.
00:36:50 Voilà, montrer qu'effectivement être touché par un cancer,
00:36:53 comme c'est le cas pour des millions de personnes à travers le monde,
00:36:55 eh bien ça peut toucher absolument tout le monde,
00:36:57 dont les monarques bien évidemment.
00:36:58 Donc il fait de la prévention, mais c'est quand même assez inédit,
00:37:01 cette communication aussi ouverte, aussi spontanée finalement
00:37:03 sur l'état de santé d'un monarque britannique,
00:37:06 puisque c'est quelque chose qui se fait assez peu généralement.
00:37:08 Les sujets de santé sont plutôt quelque chose
00:37:10 qu'on laisse un petit peu au secret
00:37:12 et à la discrétion plutôt de Buckingham Palace.
00:37:14 Donc c'est vrai que ça aussi, cette annonce,
00:37:16 elle est inédite dans ce sens-là,
00:37:17 dans le sens où on communique ouvertement
00:37:19 sur l'état de santé du roi Charles III.
00:37:20 - Sarah Menaëh, depuis Londres,
00:37:22 merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:37:24 En effet, il y a beaucoup de sujets à évoquer
00:37:26 autour de cette information.
00:37:28 D'abord, elle en parlait, Sarah,
00:37:29 à la communication du Premier ministre britannique,
00:37:32 qui souhaite bien sûr prendre rétablissement à son monarque.
00:37:35 Nous, c'est toi, Sa Majesté, à prendre rétablissement.
00:37:37 Je ne doute pas qu'il retrouvera rapidement toutes ses forces
00:37:39 et je sais que tout le pays lui adresse ses meilleurs voeux.
00:37:40 Joe Biden a fait part également de son inquiétude.
00:37:45 Naviguer entre un diagnostic de cancer,
00:37:48 un traitement et une survie demande de l'espoir
00:37:51 et un courage absolu.
00:37:52 Jill, son épouse, et moi, nous joignons au peuple du Royaume,
00:37:55 unis pour prier pour que Sa Majesté connaisse
00:37:57 un rétablissement rapide et complet.
00:37:59 Le fait que le roi Bertrand Decker soit atteint d'un cancer
00:38:02 suscite bien sûr beaucoup d'interrogations,
00:38:04 beaucoup d'émoi outre-manche.
00:38:06 Est-ce que vous êtes surpris ce soir par cette information ?
00:38:08 - Oui, absolument, on est surpris parce qu'on sait,
00:38:10 je vous le disais tout à l'heure encore sur ce plateau,
00:38:13 qu'il y a une volonté de transparence,
00:38:16 en tout cas de la part de Buckingham Palace.
00:38:18 Donc, on pense vraiment qu'au moment où il y a
00:38:21 cette hospitalisation, c'était vendredi dernier,
00:38:24 pour donc cette hypertrophie de la prostate,
00:38:27 on ne sait pas encore qu'il y a un cancer qui est sous-jacent.
00:38:31 Alors, en effet, alors où l'on se parle,
00:38:33 les questions de mort,
00:38:35 où est-ce que, dans quelle zone est situé ce cancer ?
00:38:39 On sait qu'il a commencé déjà des traitements.
00:38:41 Est-ce que c'est de la chimiothérapie,
00:38:43 de la radiothérapie, de l'immunothérapie ?
00:38:46 Ces réponses-là, certes, on ne les sait pas encore,
00:38:48 mais en tout cas, c'est surprenant.
00:38:50 Et on pense bien qu'il a été, on sait qu'il a été alerté ce matin
00:38:54 et que c'est depuis ce matin que les choses se sont vraiment précipitées.
00:38:57 C'est-à-dire que lui-même, Charles III, a appris ce matin
00:39:00 qu'il souffrait d'un cancer parce qu'il est sorti.
00:39:02 Ce que l'on comprend, si on refait la chronique un petit peu
00:39:04 des derniers jours, il est sorti le 29 janvier de la clinique
00:39:07 pour cette fameuse hypertrophie de la prostate.
00:39:09 C'est nécessairement au moment de cette opération
00:39:12 que les médecins se sont rendus compte de ce qui se passait.
00:39:14 C'est-à-dire qu'on l'a laissé sortir de la clinique
00:39:16 alors que les médecins, eux, savaient qu'il y avait un souci.
00:39:19 Ils ne lui ont pas communiqué l'information
00:39:22 avant qu'elle ne soit totalement vérifiée.
00:39:24 Il semblerait qu'on ait simplement fait des tests,
00:39:27 des tests qui sont très, très, très délicés
00:39:29 pour pouvoir détecter, et non pas le faire de manière médicale.
00:39:32 Oui, comme s'il faut qu'il soit rappelé ou qu'on prélève des tissus.
00:39:34 Et je vous assure qu'au moment de l'intervention.
00:39:36 N'importe qui qui a souffert d'un cancer,
00:39:39 vous dira que normalement c'est beaucoup, beaucoup plus long.
00:39:41 On est vraiment dans une procédure qui est express.
00:39:43 Puisqu'on est vraiment sur le plan purement médical,
00:39:46 je voudrais qu'on accueille avec nous David Kayat.
00:39:49 Merci beaucoup, docteur, d'être avec nous.
00:39:50 Vous êtes oncologue.
00:39:51 J'ai deux, trois questions, pas plus, à vous poser.
00:39:54 C'est vrai que cet après-midi, lorsqu'on a appris
00:39:57 que le roi Charles était malade,
00:39:58 on a tous pensé à un cancer de la prostate
00:40:00 parce qu'il y a eu cette fameuse intervention.
00:40:02 On en a parlé pour une hypertrophie bénigne
00:40:04 sur cet organe il y a peu.
00:40:05 Mais en fait, Buckingham explique que cette intervention
00:40:08 a révélé une autre forme de cancer.
00:40:11 Est-ce que, et je sais que c'est très difficile
00:40:13 puisque vous ne connaissez pas le sujet,
00:40:15 vous n'avez surtout pas le dossier médical du roi d'Angleterre.
00:40:18 Mais est-ce qu'à travers une opération bénigne de la prostate,
00:40:21 on peut, au moment de la chirurgie,
00:40:23 se rendre compte qu'il y a une autre forme de cancer ?
00:40:25 Comment est-ce que ça peut être décelé ?
00:40:27 C'est ça ma question, en fait.
00:40:29 Alors en fait, quand il y a eu cette hypertrophie de la prostate,
00:40:33 enfin en tout cas un problème de prostate,
00:40:36 il a eu forcément une biopsie
00:40:39 ou un prélèvement de tissu de la prostate.
00:40:41 Mais avant ce prélèvement, il y a eu des examens,
00:40:44 des scanners, des IRM, des PET scans,
00:40:47 des examens qui sont habituels dans tous les diagnostics de cancer.
00:40:50 Et il est tout à fait possible qu'à l'occasion de ces examens,
00:40:54 qui visaient peut-être à exclure un cancer de prostate
00:40:58 et voir quelle opération on allait faire,
00:40:59 si c'était une hypertrophie bénigne,
00:41:01 et à l'occasion de ces examens, trouver un autre cancer ailleurs.
00:41:04 Maintenant, quand on est en train de faire un acte chirurgical sur la prostate,
00:41:09 il y a peu de chances d'aller à ce moment-là,
00:41:12 de visu, avec les mains dans la prostate,
00:41:15 les mains du chirurgien, d'aller trouver un autre cancer
00:41:18 que celui qu'on aurait pu trouver dans la prostate elle-même.
00:41:23 Ça veut dire qu'il a forcément fallu,
00:41:26 à travers des examens sanguins ou autres,
00:41:28 déceler cette pathologie, parce que ce n'est pas au moment de l'opération,
00:41:31 ou alors c'est un cancer de la prostate et l'information n'est pas diffusée.
00:41:36 Il me semble très vraisemblable qu'on a affaire à un cancer de prostate
00:41:41 qui a été diagnostiqué à l'occasion d'un prélèvement sur la prostate.
00:41:47 Je pense que, de nos jours, il est très rare,
00:41:50 surtout avec des personnalités qui sont très bien soignées,
00:41:53 il est très rare de découvrir, en traitant une hypertrophie bénigne de la prostate,
00:41:58 donc une maladie totalement bénigne, très banale à un certain âge,
00:42:01 de découvrir qu'il y avait en plus un cancer.
00:42:03 Parce que quand même, d'habitude,
00:42:05 on fait beaucoup d'examens avant de toucher à la prostate,
00:42:08 et s'il y a un cancer, généralement, on l'a déjà suspecté fortement
00:42:13 avant d'aller faire la biopsie.
00:42:15 La biopsie, elle est là pour confirmer, généralement.
00:42:17 C'est pour ça que c'est assez trouble, cher docteur.
00:42:20 Je me permets de vous interrompre une seconde,
00:42:22 parce que Buckingham signifie dans son communiqué
00:42:25 qu'il ne s'agit pas d'un cancer de la prostate.
00:42:28 Et vous, en tant que spécialiste, vous me dites
00:42:30 « mais au cours d'une chirurgie comme celle-ci,
00:42:33 je ne vois pas quel autre cancer on peut déceler ».
00:42:34 C'est comme ça que je résume ou je n'ai pas tout compris ?
00:42:37 Non, parce que vous avez dit qu'effectivement,
00:42:39 et je l'ai dit, pendant l'opération pour aller prélever la prostate,
00:42:42 on ne peut pas voir autre chose que la prostate.
00:42:44 Mais ce que je vous ai dit, c'est qu'avant d'aller faire ce prélèvement,
00:42:46 on a fait un bilan, et que parfois, dans ce bilan,
00:42:49 on trouve un autre cancer ailleurs.
00:42:51 D'accord, donc ça pourrait plutôt être dans le prébilan,
00:42:54 plutôt que celui post-opératoire,
00:42:56 qu'on a éventuellement décelé quelque chose.
00:42:59 Il y a un message également très important,
00:43:00 docteur, communiqué par Buckingham,
00:43:03 c'est « la vie de Sa Majesté n'est pas en danger ».
00:43:06 Ça veut dire qu'il a commencé un traitement aujourd'hui.
00:43:09 On peut imaginer qu'il ait commencé dès aujourd'hui de la chimiothérapie,
00:43:12 et on peut imaginer donc, par conséquent,
00:43:14 qu'il y ait des transformations physiques
00:43:16 dans les quelques jours ou semaines à venir pour le roi d'Angleterre ?
00:43:20 Non, alors écoutez, il faut savoir que si c'est un cancer de prostate,
00:43:23 commencer par de la chimiothérapie, c'est possible, bien évidemment,
00:43:26 mais c'est très rare.
00:43:27 C'est plutôt des hormones.
00:43:28 On va faire des formes très avancées et très agressives.
00:43:32 La plupart du temps, on fait un traitement local,
00:43:35 qui est fait soit de chirurgie, soit de radiothérapie,
00:43:38 et ensuite, très souvent, ou directement dans certains cas,
00:43:41 on fait un traitement hormonal qui, lui,
00:43:43 n'affecte absolument pas le physique des patients.
00:43:46 Ça peut donner des bouffées de chaleur,
00:43:48 ça peut donner des seins qui vont un petit peu grossir,
00:43:50 mais ça ne se verra pas.
00:43:51 Et le malade vit non pas comme un malade,
00:43:54 mais comme un individu en pleine santé.
00:43:55 Rappelez-vous, on a eu Mitterrand, nous.
00:43:57 Bien sûr.
00:43:58 Beaucoup de cancers, et ça, c'est le message d'espoir qui est voulu,
00:44:01 on peut l'imaginer aussi, à travers cette communication du Palais,
00:44:05 pour sensibiliser, et je pense qu'on a ce rôle également,
00:44:07 peut-être, lorsqu'on évoque ce type de pathologie.
00:44:10 Beaucoup de cancers découverts assez tôt peuvent être soignés,
00:44:13 c'est important de le rappeler ?
00:44:15 Pratiquement tous les cancers pris au début,
00:44:17 dans les premiers stades de la maladie, sont curables.
00:44:20 Même les pires, comme le cancer du pancréas ou du poumon, etc.
00:44:25 En plus, il y a des progrès maintenant considérables
00:44:27 avec les nouveaux traitements du cancer,
00:44:29 et on a un taux de guérison définitif
00:44:33 qu'on n'avait jamais eu auparavant depuis 3, 4, 5 ans,
00:44:36 avec les nouveaux traitements,
00:44:38 qu'il s'agisse des immunothérapies,
00:44:40 de ce qu'on appelle les thérapeutiques ciblées.
00:44:42 Les thérapeutiques ciblées, ça consiste à aller chercher une cible
00:44:46 dans le cancer d'un malade donné,
00:44:48 donc malade par malade, cancer par cancer,
00:44:51 et si cette cible existe, on va lui opposer un médicament
00:44:54 qui tue toutes les cellules qui ont cette cible.
00:44:57 Ça s'appelle "thérapeutique ciblée", c'est extraordinairement efficace,
00:45:00 et surtout, comme ça ne touche que les cellules qui ont cette cible,
00:45:04 qui ont cette mutation dans l'ADN, dans les chromosomes,
00:45:07 ces traitements sont généralement très bien supportés.
00:45:09 Alors ça, plus l'acidio, plus l'immune, plus l'hormono,
00:45:13 enfin, etc., le cancer a complètement changé d'aspect
00:45:19 dans la société aujourd'hui, dans les pays développés.
00:45:21 Et il peut donc y avoir beaucoup d'espoir pour le roi d'Angleterre,
00:45:25 qui est, on peut l'imaginer, particulièrement bien suivi
00:45:27 et bien entouré autour de cette épreuve, notamment.
00:45:30 Merci infiniment, docteur Kayad, David Kayad, oncologue,
00:45:34 d'avoir répondu à nos quelques questions.
00:45:36 Merci d'être intervenu.
00:45:37 Je me retourne vers vous, Bertrand.
00:45:40 C'est donc très récent, ça, on l'a bien compris.
00:45:42 La monarchie communique très rapidement, très transparente.
00:45:45 Là encore, ça vous étonne ou pas ?
00:45:47 - Oui, non. - Pas très transparente.
00:45:50 C'est vrai que c'est transparent et pas transparent en même temps,
00:45:51 parce que personne ne sait vraiment de quoi il souffre.
00:45:53 Si d'un cancer, mais de quelle zone ?
00:45:55 Ce n'est pas étonnant, dans le sens où depuis que Charles III est à la couronne,
00:46:00 si j'ai envie de dire, les choses ont profondément changé
00:46:02 d'un point de vue communication.
00:46:04 Vous savez, sous Élisabeth, on était dans l'ère "never complain, never explain".
00:46:08 On ne se plaint pas, on ne s'explique pas.
00:46:09 On n'est plus du tout dans cette ère-là.
00:46:11 Évidemment, je pense que dans les heures, dans les jours qui vont suivre,
00:46:15 les tabloïds, vous le savez, vous l'imaginez, sont sur les dents.
00:46:18 - Ils sont toujours sur les dents. - Oui, absolument.
00:46:21 Mais là, tout particulièrement, je pense aussi qu'on a tardé
00:46:24 le Palais à communiquer pour que peut-être ce matin,
00:46:27 comme on sait qu'il a subi des premiers soins déjà,
00:46:30 il puisse le faire presque dans une intimité, si je peux dire.
00:46:34 Dès demain, évidemment, toutes les allées et venues
00:46:37 entre sa résidence Clarence House et n'importe quel hôpital,
00:46:41 vont être suivies.
00:46:42 Lorsque l'on saura déjà l'hôpital qui le suit,
00:46:45 on aura peut-être déjà davantage de pistes aussi
00:46:47 sur le traitement qui va être apporté.
00:46:50 Moi, je ne suis pas médecin.
00:46:51 C'était très intéressant l'analyse qui vient de nous être faite.
00:46:54 En tout cas, ce que je peux vous dire, moi,
00:46:56 avec ma casquette de spécialiste en royauté,
00:46:58 c'est qu'il y a un débat qui va arriver probablement dès demain.
00:47:03 C'est qu'il y a quelques semaines seulement,
00:47:05 il a changé de chef de sa maison médicale.
00:47:09 Il a nommé comme chef de sa maison médicale un certain Michael Dixon.
00:47:16 - On ne peut même pas mettre la responsabilité d'un cancer sur le changement.
00:47:18 - Absolument pas.
00:47:20 Il est très contesté, ce Michael Dixon.
00:47:22 Pourquoi ? Parce que lui, il préconise vraiment les médecines alternatives.
00:47:28 C'est vraiment son cheval de bataille.
00:47:29 - Mais c'est aussi celui du roi, non ?
00:47:31 - C'est aussi celui du roi qui adore cela.
00:47:33 Et j'ai fait quelques recherches.
00:47:34 - Ah ben là, il va se retourner vers une médecine un peu plus conventionnelle.
00:47:36 - En 2004, il y a eu une polémique incroyable,
00:47:39 puisque le roi, dans la presse, nous a dit qu'il était totalement possible,
00:47:43 selon lui, de guérir un cancer à base de caféine et de jus d'orange.
00:47:49 - Ah ben c'est dommage que l'oncologue ne soit plus avec nous.
00:47:50 Je ne savais pas que vous alliez me...
00:47:52 - Et à l'époque, ça a vraiment fait une polémique incroyable.
00:47:55 On a dit "mais le roi, après tout, n'est pas médecin, qu'il se taise".
00:47:57 Parce que ce qu'il dit est dangereux.
00:47:59 Donc maintenant, moi, ce qui m'intéresse de voir en tant que spécialiste royal,
00:48:02 c'est est-ce qu'il va vraiment suivre ce qu'il nous a dit ?
00:48:05 Est-ce qu'on va aller vers des médecines alternatives ?
00:48:08 Ou au contraire, est-ce qu'on va revenir à un traitement ?
00:48:10 - Soigner un cancer à base de jus d'orange, je ne suis pas certain.
00:48:13 - C'est très exactement des grains de café et 13 jus d'orange
00:48:16 qu'il fallait prendre quotidiennement.
00:48:17 - Des grains de café purs comme ça et 13 jus d'orange.
00:48:21 Mais vous savez, c'est dans la lignée qu'il va que Charles III est très particulier.
00:48:24 Lorsqu'il plante un arbre, il secoue ses branches en lui souhaitant bonne chance.
00:48:28 - Bien sûr, mais c'est très bien.
00:48:30 J'en connais d'autres qui font ça.
00:48:32 On apprend également ce soir, là, c'est plus la casquette du chroniqueur royal
00:48:35 que je vous remets sur la tête.
00:48:38 Il a le prince Harry.
00:48:39 Ça, c'est une information, c'est l'autre information majeure.
00:48:43 Le prince Harry quitte les États-Unis pour se rendre au chevet de son père.
00:48:46 Ça donne quand même une tonalité sur la façon dont la famille aborde cette épreuve
00:48:50 et la façon dont elle pourrait se ressouder autour de ce moment.
00:48:53 - On est dans un drame à la Shakespeare, pour les pauvres.
00:48:55 On est vraiment dans le roi-lire.
00:48:56 C'est-à-dire qu'on a un roi qui a attendu 70 ans pour pouvoir régner.
00:48:59 Il est couronné depuis neuf mois.
00:49:01 Il tombe malade et on a le fils rebelle qui subitement revient,
00:49:04 puisque quand même l'héritier du trône est au chevet de son épouse, qui est souffrante.
00:49:08 Donc, je pense que Shakespeare n'aurait pas pu mieux faire.
00:49:11 Ce qui fait aussi que cette histoire, cette saga continue à alimenter,
00:49:17 à passionner le monde entier.
00:49:19 Je ne suis pas sûr qu'on disait que The Crown était fini.
00:49:21 - Non, mais là, ils ont signé sur quelques saisons.
00:49:24 Mais ce que je me dis également, et là encore c'est soumis à votre interprétation,
00:49:27 mais si Harry prend ses jambes à son cou, si je puis dire,
00:49:31 pour voler au chevet de son père, voilà.
00:49:34 Le caractère peu sérieux de ce cancer est un petit peu remis en question.
00:49:38 - Il ne l'a pas fait pour l'opération de la prostate.
00:49:41 On a dit, il ne va pas traverser l'Atlantique simplement
00:49:44 pour une opération aussi banale que celle-là.
00:49:46 - Et puis quand on sait qu'Harry s'est mis en marge de la famille,
00:49:48 qu'il est en froid avec son père, s'il vient, c'est que c'est majeur.
00:49:51 Et là encore, on se dit, mais alors...
00:49:54 - On pourrait aller vers un roi qui déciderait peut-être,
00:49:57 ce serait peut-être le seul fait historique qu'il aurait peut-être apporté à ce court règne,
00:50:01 de décider d'abdiquer peut-être.
00:50:04 - Ah, c'est une question que j'allais vous poser, oui.
00:50:05 - Parce que c'est un terme qui circule depuis quelques heures déjà aussi.
00:50:09 - La question de l'abdication se pose déjà ce soir.
00:50:12 - Absolument, parce qu'on est en monarchie et que rien n'est laissé au hasard
00:50:15 et que si les hommes passent, la couronne, elle demeure.
00:50:18 Et qu'il va falloir trouver une solution.
00:50:20 - Attendez, là, on apprend aujourd'hui, et avec tout le respect qu'on doit
00:50:23 à Sa Majesté le roi Charles III, on ne va pas l'enterrer ce soir.
00:50:25 - Non, absolument pas.
00:50:26 - On apprend simplement...
00:50:26 - Je ne vais plus prendre défense hors du roi.
00:50:27 - Le fait que la question de l'abdication se pose déjà.
00:50:30 - Absolument, oui, oui, oui.
00:50:31 Comme elle s'est posée lors des derniers mois aussi,
00:50:33 on le sait maintenant, de Ville d'Élisabeth II,
00:50:35 où il y a un conseil qui a été mis en place et que c'est elle personnellement qui l'a refusé.
00:50:39 Alors, qu'on précise bien ici, ça me paraît important,
00:50:43 que ça reste la seule décision du roi.
00:50:45 Il faut qu'il donne son accord et qu'on soit d'accord pour une abdication.
00:50:49 - On ne peut pas le contraindre.
00:50:50 - Absolument pas.
00:50:50 Ou une certaine régence.
00:50:52 - Le président Macron vient de communiquer, Yohann Huzay, je me tourne vers vous.
00:50:55 - Oui, à l'instant, il s'exprime en anglais, donc à destination du peuple britannique.
00:50:58 - Ça va aller en anglais, Yohann ?
00:51:00 - Je vous remercie, ça va aller.
00:51:02 Et je dis, je souhaite à Sa Majesté le roi Charles III un rétablissement rapide.
00:51:08 Toutes nos pensées, donc il s'exprime, j'imagine, au nom du peuple français,
00:51:12 vont vers le peuple britannique, amitié Emmanuel Macron.
00:51:16 - Traduction instantanée, c'est parfait.
00:51:18 Bravo, Yohann.
00:51:20 On va écouter quelques sujets britanniques interrogés sur place
00:51:23 et Karima, on fait un tour de plateau tous ensemble.
00:51:25 - Je trouve ça très triste.
00:51:30 Vous savez, c'est seulement un an après le couronnement.
00:51:34 Donc mes pensées vont vers lui, vers sa famille.
00:51:37 J'espère qu'ils se réconcilieront tous et qu'il se rétablira rapidement.
00:51:42 Je pense qu'il fait un travail formidable, pour être honnête.
00:51:46 Je suis un grand fan.
00:51:48 C'est un peu un choc, vraiment.
00:51:50 Je lui adresse mes pensées les plus sincères.
00:51:52 Ça a l'air assez effrayant.
00:51:53 - Il aura les meilleurs médecins, il a les meilleures chances.
00:51:59 Là, je joue contre lui.
00:52:00 Repose-toi, mon garçon.
00:52:01 Abdique, abandonne le trône.
00:52:03 Donne-le à William, tu iras mieux.
00:52:05 Profite de Camilla, c'est ce que nous voulons.
00:52:09 - C'est vrai, Karima, et je crois qu'on disait ça
00:52:11 il y a quelques minutes tout à l'heure,
00:52:13 en début d'émission avec Pierre Lelouch.
00:52:15 Il est roi depuis un an et quatre mois.
00:52:17 Il a attendu toute sa vie, jusqu'à 74 ans,
00:52:20 de prendre cette couronne.
00:52:22 Et il récupère une famille déchirée.
00:52:24 Et seulement quelques mois après avoir été sacré,
00:52:27 le voici en proie à un cancer.
00:52:29 - Oui, il y a le tragique qui colle aussi à cette famille.
00:52:32 On sait qu'il y a eu plusieurs événements.
00:52:34 On peut penser à Diana et tout ça.
00:52:35 Donc oui, ça fait partie de l'histoire de la famille royale.
00:52:39 Et à ce moment, juste quelques mois après,
00:52:42 le fait que maintenant il est couronné, la maladie frappe.
00:52:46 Moi aussi, ce qui attire mon attention,
00:52:48 on voit à quel point les Anglais sont attachés à leur monarchie,
00:52:52 sont attachés à la famille royale
00:52:54 et vraiment à tout ce qui leur arrive.
00:52:56 Mais il y a quand même la question du cancer
00:52:59 et pourquoi ça résonne, je pense.
00:53:00 Et même si, oui, aujourd'hui,
00:53:02 les traitements ont beaucoup évolué,
00:53:05 si vous prenez le cancer très tôt,
00:53:07 vous avez plus de chances de vous en tirer et tout ça,
00:53:09 mais il y a quand même une part d'incertitude
00:53:11 parce que vous ne savez pas comment votre corps va réagir,
00:53:14 vous ne savez pas les traitements.
00:53:16 Certains traitements fonctionnent très bien sur des gens,
00:53:18 sur d'autres, le corps ne répond pas bien.
00:53:21 - C'est juste. - On ne sait pas aussi.
00:53:22 Donc oui, il a dit qu'il allait continuer ses activités,
00:53:25 mais il allait mettre de côté les activités en lien,
00:53:28 les apparitions publiques.
00:53:30 Donc oui, il y a un impact aussi.
00:53:32 Donc il y a l'aspect, je vous dirais, humain.
00:53:35 L'aspect de... C'est un homme, c'est le roi, oui, certes,
00:53:38 mais c'est un homme quand même
00:53:39 qui a reçu un diagnostic de cancer.
00:53:41 Je pense que ça peut résonner partout à travers le monde.
00:53:43 Tout le monde connaît quelqu'un de proche
00:53:46 ou il y a des gens qui le vivent aussi en ce moment.
00:53:49 Donc ça résonne.
00:53:50 Et l'aspect politique parce qu'il y a...
00:53:52 Il peut et il y a déjà des impacts sur la suite des choses.
00:53:56 Et peut-être en terminant, je vous dirais aussi
00:53:57 l'aspect de la communication
00:53:59 qui m'a vraiment frappé, cette rapidité,
00:54:01 même si on ne dit pas tout.
00:54:02 La rapidité, c'est quand même assez incroyable.
00:54:05 - Le bulletin de santé de Charles III, on ne l'aura jamais.
00:54:07 Alors ça, c'est une évidence de le dire.
00:54:10 On disait, Bertrand, il y a un instant
00:54:11 avant que je me tourne de l'autre côté de la table
00:54:13 pour quelques petites réactions.
00:54:15 L'abdication, bon, c'est envisageable,
00:54:17 mais ce n'est pas à l'ordre du jour.
00:54:19 Ce qui est à l'ordre du jour, en tout cas selon Buckingham,
00:54:21 c'est qu'il continue à gérer les affaires courantes
00:54:23 tout en évitant les sorties publiques.
00:54:26 Ça veut quand même dire qu'il va y avoir des choses à gérer,
00:54:28 que William pourrait avoir plus de travail
00:54:32 plus vite que prévu.
00:54:33 Lui-même, qui on le rappelle aussi,
00:54:35 parce que c'est un sacré feuilleton,
00:54:36 était au chevet de son épouse Kate
00:54:38 pour une opération dont personne encore ne connaît l'origine,
00:54:41 mais qui était quand même très sérieuse, apparemment.
00:54:44 On est vraiment dans une séquence
00:54:46 où la monarchie est en train d'être chamboulée.
00:54:49 - Il y a dix jours, j'étais à cette même place
00:54:51 pour parler du cas médical de Kate Middleton.
00:54:53 - C'est vrai. - En effet.
00:54:54 Donc c'est vraiment une anus horribilis
00:54:56 qui est en train de se répéter pour les Windsor.
00:55:00 Alors où l'on se parle, l'ensemble de l'Ajahda a été suspendu.
00:55:03 Et quand on dit qu'il continue à s'occuper des affaires courantes,
00:55:06 c'est-à-dire qu'il va continuer à recevoir le Premier ministre
00:55:08 tous les mardis et après-midi,
00:55:10 et qu'il continue à recevoir les "red boxes",
00:55:12 vous savez, ces boîtes rouges
00:55:14 dans lesquelles, en effet, le Parlement lui fait part,
00:55:16 des différents rapports.
00:55:18 Ce sont les deux seules activités
00:55:20 qu'il va continuer à gérer.
00:55:22 Tout le reste, les interventions,
00:55:24 les différentes visites aux organismes et déplacements,
00:55:27 ont été interrompues.
00:55:28 - Et cette triste nouvelle nous rappelle aussi, Bertrand,
00:55:30 qu'après le décès de la reine Elisabeth II,
00:55:33 beaucoup de Britanniques voulaient, d'une certaine manière,
00:55:36 qu'on saute le passage sur le trône du prince Charles,
00:55:41 à l'époque, de Charles,
00:55:43 pour directement que William prenne la succession.
00:55:45 Ça fait écho, également.
00:55:47 - Il y a eu une vraie polémique par rapport au coût
00:55:49 de cette cérémonie sous les voûtes de Westminster,
00:55:51 qui a monopolisé une sécurité historique incroyable.
00:55:55 Et en effet, on se dit qu'on va forcément,
00:55:57 vers les jours qui viennent, à nouveau,
00:55:59 vers ce genre de débat et de péché.
00:56:01 - Réaction d'autres, aux côtés de la table ?
00:56:02 Je vous vois sourire, Pierre Leloche.
00:56:04 - Une réaction amusée devant la passion
00:56:06 autour de cette affaire, enfin.
00:56:08 - Oui, mais c'est la monarchie britannique passionne.
00:56:10 - Nous, on a fait l'opération radicale,
00:56:12 on lui a coupé la tête,
00:56:14 et on a exterminé aussi la plupart de la noblesse.
00:56:17 À ce moment-là, ils sont...
00:56:18 - On a inventé la monarchie présidentielle.
00:56:20 - Et après, on invente quoi ?
00:56:22 Un roi "républicain".
00:56:25 - La deuxième réflexion que je me fais,
00:56:28 c'est quand même que les Anglais nous donnent
00:56:31 une sacrée leçon d'honnêteté vis-à-vis du peuple.
00:56:34 J'ai le souvenir d'un président de la République
00:56:36 qui avait le cancer de la prostate au premier jour...
00:56:40 - Votre époque, Pierre. Votre époque.
00:56:41 - Oui, votre époque. - Au premier jour de son mandat,
00:56:43 et qu'il l'a eu 14 ans.
00:56:45 - Pensez-vous, Pierre Leloche, que si notre président actuel
00:56:47 souffrait d'une maladie potentiellement létale,
00:56:51 les Français ne seraient pas au courant ?
00:56:53 - Je sais pas. Je sais pas.
00:56:54 Parce que le système peut être très hermétique en France aussi.
00:56:57 Mais quand même, 14 années de suite,
00:57:01 avec une volonté de rester très forte.
00:57:03 Parce que moi, je l'ai vu à la fin de ces 14 années,
00:57:06 quand j'ai été là la première fois, c'était impressionnant.
00:57:10 Il était malade. - C'est ce que disait Karimaz.
00:57:11 Nous ne sommes pas égaux face à la maladie, également.
00:57:13 - Mais bon, là, c'est bien, je trouve, de dire,
00:57:16 quand on a affaire aux dirigeants les principaux d'un pays,
00:57:19 de dire, bon, le président, le roi, a un problème
00:57:23 et que le pays se prépare plutôt que de rester dans le...
00:57:26 - Mais on rappelle ici, à la différence près,
00:57:28 que le roi règne, il ne gouverne pas.
00:57:30 - Merci de me le rappeler parce que j'y me semblais...
00:57:33 - Non, mais c'est pour noter le spectateur.
00:57:34 Vous l'aurez compris, Pierre.
00:57:35 - Tous les cancers sont très différents aussi.
00:57:37 - Comment ?
00:57:38 - Il faut faire attention aussi.
00:57:39 Tous les cancers sont très différents.
00:57:40 - Oui.
00:57:41 - Le stade, donc, il y a certaines périodes,
00:57:43 il y a des cancers, il va y avoir des périodes de soins.
00:57:45 Ensuite, vous pouvez aller bien pendant plusieurs années.
00:57:47 - Et puis retomber.
00:57:48 - Il y a une découverte de récidive 5 ans plus tard,
00:57:51 donc vous êtes parfaitement en santé pendant plusieurs années.
00:57:54 Donc, c'est dur aussi de tout mettre dans le même panier.
00:57:57 Chaque situation est unique.
00:57:59 - Ce qui avait caractérisé quand même, pour le cas français,
00:58:02 parce que le président de la République,
00:58:04 le feu le président de la République,
00:58:06 c'est qu'il y avait eu une dissimulation,
00:58:09 puis après une forme d'utilisation politique.
00:58:11 Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:58:13 même au moment du vote du traité de Maastricht,
00:58:15 la maladie avait pesé aussi.
00:58:17 Donc, c'était devenu un outil politique.
00:58:19 Moi, ce qui me frappe, c'est que, comme Pierre Leloup,
00:58:23 c'est le rayonnement de ce roman national britannique.
00:58:27 Vous savez, tout à l'heure, j'ai failli réagir quand vous avez...
00:58:30 - Parce qu'il ne règne pas que sur l'outre-manche.
00:58:32 Combien dans le Commonwealth, 15 pays ?
00:58:34 C'est combien de pays, le Commonwealth ?
00:58:36 Il règne sur combien de pays, le roi d'Angleterre ?
00:58:38 Une quinzaine de pays.
00:58:40 - Pardon, moi aussi, je vais dire un truisme,
00:58:42 on ne fait pas partie du Commonwealth, ça ne vous aura pas échappé.
00:58:45 - Certes, mais vous êtes abonné à The Crown.
00:58:47 Vous regardez The Crown tous les soirs.
00:58:49 - C'est vrai que tout à l'heure, vous avez dit qu'il a pris le pouvoir.
00:58:52 Je me suis dit qu'il n'a pas vraiment le pouvoir.
00:58:54 - Oui, je l'ai mal exprimé.
00:58:56 - Il a le soft power britannique.
00:58:58 C'est quand même très fort, le rayonnement du roi d'Angleterre.
00:59:02 - Il y a 56 États membres du Commonwealth.
00:59:04 On me dit dans l'oreillette, mais je ne suis pas sûr
00:59:06 qu'il soit le souverain des 56 pays.
00:59:08 Il règne sur 15 pays, voilà.
00:59:10 Il règne sur une quinzaine de pays.
00:59:12 Jean-Sébastien, puis je donnerai le mot de la fin à Bertrand avant le JT.
00:59:15 - Vous faisiez référence au Britannique qui,
00:59:18 avant son accession au trône, ne souhaitait pas nécessairement
00:59:21 qu'il devienne leur roi.
00:59:23 Finalement, si, son taux de popularité est extrêmement élevé.
00:59:26 - Parce qu'il a réussi à la reconquérir.
00:59:28 - C'est le nombre le plus populaire de la famille royale.
00:59:30 Ça montre la force de l'institution.
00:59:32 Non pas de la couronne en soi, mais de l'institution
00:59:34 qui représente l'unité de la nation britannique.
00:59:36 Et ça, on voit que, quel que soit celui qui porte la couronne...
00:59:40 - Après.
00:59:42 - Je suis persuadé qu'il y a beaucoup de Britanniques
00:59:45 qui sont chez eux et qui s'intéressent assez peu
00:59:48 à ce qui arrive au roi Charles.
00:59:50 - Mais ils ne s'intéressent pas à ça.
00:59:53 Souvenez-vous, le droit constitutionnel britannique,
00:59:56 il est dit qu'il y a celui qui est dans l'efficacité et qui gouverne,
00:59:59 et il y a celui qui est dans l'unité et dans la dignité
01:00:02 et qui représente ceux qui nous unis.
01:00:04 - Ça m'arrive.
01:00:06 - Ceux qui les unis, en l'occurrence.
01:00:08 Et ça n'est pas un mauvais principe d'organisation institutionnelle.
01:00:10 Je pense, mais d'avoir deux pôles différents,
01:00:12 l'efficacité et la dignité, ça, ça me paraît, au contraire,
01:00:15 être quelque chose d'assez fondamental.
01:00:17 - Alors, en un mot, Pierre, s'il vous plaît,
01:00:19 je voudrais vraiment laisser le mot de la fin pour Bertrand.
01:00:22 - Le roi a toujours été là, au cœur de l'unité nationale,
01:00:25 et les Anglais gardent l'image de la Deuxième Guerre mondiale.
01:00:29 La famille royale était au premier rang
01:00:32 pendant les blitz, pendant les bombardements.
01:00:34 La jeune reine, future reine, Elisabeth,
01:00:37 elle est toujours là, même comme infirmière.
01:00:39 Ça, ça reste dans la mémoire du peuple.
01:00:41 C'est pour ça que je suis moins sûr que vous, Julien,
01:00:43 que les gens s'en moquent un peu.
01:00:45 - Ce ne serait pas la première fois que je me trompe.
01:00:47 - Ils se trompent tous, vous savez.
01:00:49 Ce qui m'intéresse, c'est que ça touche aussi
01:00:52 beaucoup de monde en France. C'est ça qui m'intéresse.
01:00:54 - C'est vrai. Parce qu'elle nous fascine.
01:00:56 Elle nous fait rêver. On l'a vraiment ressenti
01:00:58 au moment du décès de la reine.
01:01:00 - Macron le disait lui-même.
01:01:02 Il y a ce besoin de monarchie en France.
01:01:04 - C'est normal d'avoir une seule à la tête de notre froide.
01:01:06 - Je me regrette de ne pas avoir de roi.
01:01:08 - Pas dans 50 ans.
01:01:10 - Pour conclure, en un an, c'est vrai qu'il a réussi,
01:01:13 j'allais dire à faire chavirer les cœurs,
01:01:15 mais il ne faut pas exagérer, mais en tout cas,
01:01:17 à reconquérir. On ne le donnait pas à gagnant d'avance.
01:01:20 Il y avait des a priori qui ne faisaient pas de lui
01:01:23 un roi forcément charismatique et prêt pour rassembler
01:01:27 les Anglais. Il a commencé à y parvenir jusqu'à présent.
01:01:31 - Absolument. La population a été attendrie
01:01:33 par cet homme vieillissant qui accède au pouvoir
01:01:35 à un âge où n'importe qui d'autre est déjà retraité.
01:01:38 Et ses chaussons en regardant sa télévision.
01:01:40 Les images du couronnement qui ont été retransmises
01:01:43 par 2 milliards de téléspectateurs.
01:01:45 - Il y a des Mick Jagger ou Madonna.
01:01:47 - Montrent, en tout cas, cet homme, regardez,
01:01:49 les photos sont derrière nous, avec cette immense couronne
01:01:51 de plus de 2 kilos de Saint-Edouard,
01:01:53 écrasée par le manteau d'Hermine.
01:01:55 Les gens ont vraiment été touchés par cela.
01:01:57 Maintenant, il n'aura jamais la popularité d'Elisabeth II
01:02:00 qui est hors concours, qui est iconique.
01:02:02 Et indiscutablement, il sait déjà que le prochain grand roi,
01:02:05 ce sera son fils, ce sera William.
01:02:07 Il ne peut pas concourir, en quelque sorte, mais il le sait.
01:02:10 - Il est impatient, William ?
01:02:12 - On dit que William de Lepouilly se considère déjà
01:02:15 un peu comme le roi.
01:02:17 Et qu'il a autour de lui des conseillers très bien placés,
01:02:20 qu'il a nommés lui-même.
01:02:22 Et qu'il prend position, en tout cas, déjà dans des sujets
01:02:26 où peut-être il ne le devrait pas forcément.
01:02:29 Il est impatient.
01:02:31 Mais vous savez, la monarchie, c'est de l'image.
01:02:34 Ce n'est plus que de l'image à l'heure actuelle.
01:02:37 On a besoin de modernité.
01:02:39 - Il attendait un moment pour la placer.
01:02:42 Je ne sais pas si on l'a entendu, mais ceux qui l'ont décelé,
01:02:45 apprécieront.
01:02:47 Bertrand Dekers, merci beaucoup.
01:02:49 C'est toujours un plaisir.
01:02:51 Je vous le répèterai, parce qu'on boit vos paroles
01:02:54 à chaque fois que vous êtes là, quel que soit le sujet
01:02:57 autour de la famille royale britannique.
01:02:59 Merci, cher Bertrand, d'avoir été avec nous 23h30 à peine plus.
01:03:02 On fait un point sur l'actualité et on continue avec un autre sujet.
01:03:05 L'hommage du 7 février dans deux jours.
01:03:08 LFI doivent-ils, doivent-ils les gens de LFI,
01:03:11 les membres de LFI, doivent-ils être présents
01:03:13 à l'hommage pour les 42 Français tués par les terroristes du Hamas ?
01:03:17 Maureen, d'abord. Maureen Vidal.
01:03:19 - François Bayrou relaxé dans l'affaire de fraude
01:03:27 visant à rémunérer des assistants parlementaires européens
01:03:30 qui travaillaient en réalité pour le MoDem.
01:03:32 Jugé aux côtés de dix autres cadres et élus du parti,
01:03:35 François Bayrou fait partie des trois relaxés.
01:03:37 Un soulagement pour le président du parti.
01:03:40 Les violences des colons doivent cesser en Cisjordanie,
01:03:43 en déplacement en Israël et à l'issue d'un entretien
01:03:46 avec Benjamin Netanyahou, le chef de la diplomatie française,
01:03:49 à rappeler que Gaza est une terre palestinienne.
01:03:52 Stéphane Séjourné est arrivé à Ramallah, en Cisjordanie,
01:03:55 pour s'entretenir avec son homologue palestinien
01:03:58 et le président Mahmoud Abbas.
01:04:00 Au Chili, de violences, incendies ravagent le centre
01:04:03 et le sud du pays. Le bilan fait état d'au moins 122 morts pour le moment
01:04:07 et ils risquent de s'alourdir.
01:04:09 C'est la plus grande tragédie depuis 2010,
01:04:11 a indiqué le président Gabriel Boric.
01:04:13 Seulement 32 corps ont été identifiés,
01:04:16 alors que 2700 pompiers militaires et volontaires sont déployés.
01:04:19 Une véritable tragédie.
01:04:22 -Merci beaucoup, Maureen Vidal, pour l'essentiel.
01:04:25 L'indignation des familles des victimes françaises
01:04:28 des attaques du 7 octobre en Israël,
01:04:30 qui ne veulent pas que les députés de la France insoumise
01:04:33 soient présents lors de l'hommage national de mercredi,
01:04:36 qui sera présidé par Emmanuel Macron.
01:04:38 Pourtant, ils seront là, au même titre que les autres formations politiques.
01:04:41 Un peu de décence, leur demandent,
01:04:43 ceux qui n'ont pas oublié leur déclaration sur les actes de résistance
01:04:46 et non pas de terrorisme, disait-il du Hamas.
01:04:49 Il compte inutile de dire d'ailleurs.
01:04:51 Mais d'abord, avant de faire un point précis avec Johan
01:04:54 et d'en parler en plateau, au retour sur 4 mois de polémiques
01:04:57 alimentées par l'extrême-gauche.
01:04:59 -Une simple question.
01:05:02 -C'est un mouvement de résistance de Hamas ?
01:05:04 -C'est nécessaire d'avoir... -C'est un mouvement de résistance ?
01:05:07 -C'est un groupe politique islamiste,
01:05:10 qui a une branche armée et qui s'inscrit
01:05:13 dans les formations politiques palestiniennes.
01:05:15 -C'est un mouvement de résistance ?
01:05:17 -Qui a pour objectif la libération de la Palestine
01:05:20 et qui résiste.
01:05:22 -Une réponse qui avait mis le feu aux poudres
01:05:24 et suscité l'indignation générale.
01:05:26 Quelques jours plus tôt, Mathilde Panot avait déjà provoqué
01:05:29 la polémique en refusant de qualifier le mouvement de terroriste.
01:05:32 -C'est la branche armée qui, aujourd'hui,
01:05:35 est responsable des crimes de guerre.
01:05:37 Et c'est largement documenté.
01:05:39 -Envie de dire sur terroriste, on voit.
01:05:41 -Mais j'ai répondu sur terroriste, en fait.
01:05:43 -Envie de dire sur terroriste, on voit.
01:05:45 -Quelques semaines après, le député El-Effi David Guiraud
01:05:47 avait à son tour déclenché une tempête politique
01:05:49 avec cette inversion accusatoire.
01:05:51 -Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
01:05:55 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai, par Israël.
01:06:01 -Le chef de file des Insoumis, lui, s'en était pris
01:06:04 directement à la présidente de l'Assemblée nationale.
01:06:07 Des propos et des allusions flirtant avec l'antisémitisme.
01:06:10 -Voici la France. Pendant ce temps, Mme Broun-Pivek
01:06:13 campait Tel Aviv pour encourager le massacre,
01:06:15 pas au nom du peuple français.
01:06:17 -La France insoumise avait également refusé de participer
01:06:20 à la grande marche contre l'antisémitisme.
01:06:23 -Yohann Uzay, avec nous, un éclairage d'abord
01:06:27 sur ces députés El-Effi qui se rendront sur place
01:06:31 alors que les familles attendent un moment solennel,
01:06:34 paisible et, j'allais dire, fraternel,
01:06:37 autour de ce moment mercredi.
01:06:39 -Oui, ce sera un moment de recueillement solennel,
01:06:41 un hommage de la nation que les familles
01:06:43 des 42 victimes françaises du Hamas
01:06:45 attendent depuis le 7 octobre dernier,
01:06:48 un moment dont ces familles ont besoin, bien sûr,
01:06:50 aussi pour faire leur deuil.
01:06:52 Alors, comment t'imaginer que cette cérémonie
01:06:54 soit piétinée, perturbée, salie par des négationnistes
01:06:57 et des personnes complaisantes vis-à-vis d'un groupe terroriste ?
01:07:00 Comment t'imaginer, justement, que participe à cette cérémonie
01:07:03 d'hommage aux victimes du terrorisme,
01:07:06 ceux-là même qui refusent de parler de terrorisme
01:07:09 pour parler du pogrom du 7 octobre ?
01:07:12 -Pogrom, justement, voilà encore un mot contesté,
01:07:15 toute honte bue par Jean-Luc Mélenchon,
01:07:17 il y a quelques jours seulement.
01:07:19 La présence de la France insoumise mercredi aux Invalides
01:07:22 est inconcevable. Cette présence ne serait pas seulement
01:07:25 une provocation, ce serait une injure
01:07:27 à la mémoire des victimes et à leur famille.
01:07:29 Prisca Eifnold, la porte-parole du gouvernement,
01:07:32 demande donc, à juste titre, à Mathilde Panot
01:07:35 de ne pas se rendre à cette cérémonie,
01:07:38 pour une fois, de laisser ce moment d'hommage solennel
01:07:41 dont la nation a besoin.
01:07:43 Est-ce que la France insoumise n'a que pour seule compétence
01:07:46 l'indécence et l'insolence ?
01:07:48 Oui et encore oui, ils passent leur temps
01:07:50 à faire de la provocation sans solution
01:07:52 et du buzz médiatique pour servir une seule chose,
01:07:55 leur égo.
01:07:57 Réponse immédiate de la députée de la France insoumise,
01:08:00 Ersylia Soudé, sur Twitter.
01:08:02 Un hommage national n'est pas une cérémonie privée,
01:08:05 l'ERN serait le bienvenu, mais pas LFI,
01:08:08 vous êtes née avant la honte, Prisca Eifnold.
01:08:11 Eh bien non, madame Soudé, c'est bien vous
01:08:14 qui êtes née avant la honte, c'est vous qui,
01:08:16 dans un éclat de rire abject,
01:08:18 avez félicité il y a quelques semaines,
01:08:20 vous êtes félicité il y a quelques semaines,
01:08:23 d'avoir invité à l'Assemblée nationale
01:08:25 Mariam Abou Daka, membre d'une organisation
01:08:28 terroriste palestinienne.
01:08:30 C'est vous, madame la députée de la France insoumise,
01:08:32 qui avez soutenu Aed Tamimi, une militante
01:08:35 qui a appelé à boire le sang des colons israéliens.
01:08:38 Comment imaginer que ceux qui se comportent
01:08:41 comme les porte-parole du Hamas puissent mettre
01:08:43 les pieds dans la cour d'honneur des Invalides
01:08:45 mercredi prochain ? Eh bien, Manuel Bompard,
01:08:47 coordinateur de la France insoumise,
01:08:49 lui, l'imagine très bien.
01:08:51 Alors, on a un petit problème technique,
01:08:55 je vous laisse résumer peut-être en deux mots
01:08:57 ce que disait Manuel Bompard.
01:08:58 Manuel Bompard qui affirme qu'on lui reprocherait
01:09:01 de ne pas y aller s'il n'y allait pas,
01:09:03 qu'il compte y aller sans créer la moindre polémique.
01:09:06 Mais c'est vrai que quand on rend hommage,
01:09:08 Manuel Bompard qui dit que quand on rend hommage
01:09:10 à des morts, la polémique doit être mise de côté.
01:09:13 C'est ce qu'il dit. Eh bien non, on ne met pas
01:09:15 de côté cette polémique parce que ceux qui provoquent,
01:09:17 ceux qui créent des polémiques depuis le 7 octobre dernier,
01:09:20 ceux qui relativisent les massacres du Hamas,
01:09:23 n'ont pas droit, ils n'auront pas droit
01:09:25 aux Invalides à une quelconque immunité
01:09:27 ou un droit à l'oubli.
01:09:29 Alors, après-demain, mercredi 7 février,
01:09:31 ayons tous une pensée pour l'ensemble des victimes,
01:09:34 des terroristes islamistes du Hamas
01:09:36 et demandons à la France Insoumise de se taire.
01:09:39 Merci Yoann Usaé pour cet éditorial,
01:09:42 on va dire, plutôt tranché.
01:09:44 LFI a-t-elle sa place ?
01:09:46 Tiens, Jean-Sébastien, que je n'ai pas sollicité
01:09:48 pour une première intervention encore ce soir,
01:09:50 LFI a-t-elle sa place dans cet hommage
01:09:52 du 7 février prochain ?
01:09:54 Je comprends parfaitement l'émotion des familles,
01:09:56 des victimes du 7 octobre, qui ne souhaitent pas
01:09:59 passer sur une partie, d'ailleurs,
01:10:01 de la France Insoumise, parce que je pense
01:10:03 qu'il faut vraiment faire la distinction
01:10:05 entre Mathilde Panot, Ersilia Soudé,
01:10:07 Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard
01:10:09 et d'autres députés ou membres
01:10:11 de la France Insoumise qui ont eu
01:10:13 des propos beaucoup plus clairs
01:10:15 sur la condamnation
01:10:17 et la nature terroriste
01:10:19 des attaques du 7 octobre.
01:10:21 Je vais reformuler ma question.
01:10:23 Ersilia Soudé, Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon,
01:10:25 ont-ils leur place
01:10:27 dans cet hommage mercredi ?
01:10:29 Je pense qu'on ne peut pas leur interdire.
01:10:31 Je pense que la réprobation est utile
01:10:33 en démocratie et qu'après tout,
01:10:35 s'ils veulent venir, c'est l'occasion
01:10:37 de faire part de notre réprobation.
01:10:39 Yohann Usaille a rappelé les raisons pour lesquelles
01:10:41 oui, il est parfaitement indécent
01:10:43 de leur part de faire comme si de rien n'était.
01:10:45 Je me souviens de différentes déclarations
01:10:47 de Jean-Luc Mélenchon, notamment,
01:10:49 ou de Mme Panot, quand Mme Panot
01:10:51 considère que de toute façon,
01:10:53 il ne s'agit que de mouvements
01:10:55 de guerre.
01:10:57 Non, il s'agit d'autre chose.
01:10:59 Il s'agissait de crimes contre l'humanité.
01:11:01 On a voulu pas seulement tuer les victimes,
01:11:03 on a voulu enlever leur humanité.
01:11:05 Feindre de ne pas voir ça.
01:11:07 On ne me parait pas
01:11:09 entrer dans le champ républicain français,
01:11:11 mais ce n'est pas la première fois qu'on voit qu'une partie
01:11:13 de la France insoumise n'est pas dans le champ républicain français.
01:11:15 La question n'est pas
01:11:17 s'ils ont leur place dans cet hommage,
01:11:19 Gabriel et Pierre Lelouch,
01:11:21 mais est-ce qu'ils ne seraient pas plus intelligents
01:11:23 de leur part de ne pas se présenter,
01:11:25 puisqu'on peut imaginer
01:11:27 l'accueil qui leur sera
01:11:29 réservé par certains sur place,
01:11:31 et que dans un moment comme celui-là,
01:11:33 on n'a pas envie de voir des images,
01:11:35 d'heures d'insultes, d'invectives,
01:11:37 et qu'on voudrait un moment vraiment paisible
01:11:39 et dédié à ces Français
01:11:41 qui sont tombés
01:11:43 sous le coup de lâches barbares terroristes.
01:11:45 Je pense qu'ils sont assez embarrassés
01:11:47 à l'instant T.
01:11:49 Parce que s'ils n'y vont pas,
01:11:51 ils valident aussi
01:11:53 l'idée qu'ils n'ont pas reconnu
01:11:55 le Hamas comme un groupe terroriste.
01:11:57 Néanmoins, leur présence est
01:11:59 insupportable pour les familles.
01:12:01 Je veux simplement faire une projection facile.
01:12:03 Imaginez qu'au Bataclan,
01:12:05 les familles du Bataclan,
01:12:07 vous les voyez ?
01:12:09 Imaginez qu'il y ait eu un hommage
01:12:11 et que des gens refusant
01:12:13 de qualifier les terroristes
01:12:15 de terroristes,
01:12:17 les traitant de groupes de résistance,
01:12:19 les appelant groupes de résistance,
01:12:21 soient venus.
01:12:23 Est-ce que vous imaginez
01:12:25 que ces familles l'auraient accepté ?
01:12:27 C'est insupportable.
01:12:29 Ces larmes de crocodile,
01:12:31 sachant tout le discours qui a été déroulé auparavant,
01:12:33 est évidemment profondément vécu
01:12:35 de façon profondément hypocrite
01:12:37 par les familles.
01:12:39 C'est vrai qu'il reste des élus
01:12:41 de la France,
01:12:43 des élus de la République française.
01:12:45 Ils sont députés,
01:12:47 c'est normal de leur intimer l'ordre
01:12:49 de ne pas venir,
01:12:51 et néanmoins, de toute évidence, leur place n'est pas là.
01:12:53 Ces mêmes élus qui ont accusé l'État juif
01:12:55 de génocide en soutenant la fameuse plainte
01:12:57 de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale
01:12:59 de justice, et je ne cite
01:13:01 que cet exemple.
01:13:03 Bien sûr, on a eu le récapitulatif
01:13:05 des quatre derniers mois dans le sujet
01:13:07 qui a précédé Pierre Lelouch.
01:13:09 Dans cette affaire, je trouve que
01:13:11 tout a été très mal géré
01:13:13 par le président de la République depuis le début.
01:13:15 Sa place était immédiatement
01:13:17 à la manifestation contre l'antisémitisme.
01:13:19 Il n'est pas venu.
01:13:21 L'hommage aux Français
01:13:23 massacrés
01:13:25 ou otages aurait dû
01:13:27 être fait beaucoup plus tôt,
01:13:29 de façon beaucoup plus visible,
01:13:31 laissé traîner quatre mois,
01:13:33 et donc les polémiques,
01:13:35 inévitablement utilisées par l'extrême-gauche,
01:13:37 c'était préparer
01:13:39 ce que nous voyons aujourd'hui, c'est-à-dire quelque chose de tout à fait indigne,
01:13:41 mais parfaitement prévisible
01:13:43 parce que l'extrême-gauche,
01:13:45 elle est dans la provocation.
01:13:47 Elle va dire que c'est des mouvements de résistance,
01:13:49 puis elle va dire aussi que, naturellement,
01:13:51 on est là, on est élus,
01:13:53 on a le droit de venir.
01:13:55 Elle est capable de tenir deux discours,
01:13:57 mais... - Mais il renvoie doigt à dos les terroristes.
01:13:59 - Et puis ce message, quoi,
01:14:01 qu'est-ce qu'elle fait l'extrême-gauche ?
01:14:03 Elle parle à son électorat,
01:14:05 qui est très content que les Juifs se fassent massacrer en Israël.
01:14:07 C'est ça, l'histoire.
01:14:09 Tout en disant "mais oui, mais on vient quand même,
01:14:11 on est députés, etc."
01:14:13 Tout ça est honteux, et je dirais que
01:14:15 celui qui a allumé la mèche,
01:14:17 c'est le président en n'allant pas tout de suite
01:14:19 montrer sa solidarité,
01:14:21 en disant que c'est inacceptable,
01:14:23 les slogans du style "de la rivière à la mer"...
01:14:25 - Je sais pas s'il a allumé la mèche, mais il a entretenu la flamme.
01:14:27 - Oui, enfin, c'est peut-être...
01:14:29 - Au-delà de ça.
01:14:31 - Ma pensée a peut-être été un peu loin dans l'expression,
01:14:33 mais je veux dire, il est pas neutre
01:14:35 dans le déroulé des événements.
01:14:37 S'il avait été très clair au début... - Vous avez raison.
01:14:39 - Voilà, y a pas la place ensuite à des gens
01:14:41 qui disent "ah bah oui, mais on est pas antisémites,
01:14:43 on est antisionistes." Quand vous dites
01:14:45 "du Jourdain jusqu'à la mer,
01:14:47 pas de Juifs", ça veut dire que vous détruisez
01:14:49 8 millions de Juifs. - Et l'antisionisme
01:14:51 est le foné de l'antisémitisme, on l'a tous compris.
01:14:53 Alors je voudrais juste voir ce sondage,
01:14:55 cher Jean-Sébastien, et Karima qui dira
01:14:57 un mot également, ce sondage sur LFI
01:14:59 pour CSA et CNews.
01:15:01 Les élus LFI ont-ils leur place à la cérémonie d'hommage des victimes
01:15:03 françaises du terrorisme du Hamas ?
01:15:05 Eh bien, les Français
01:15:07 interrogés pour CNews
01:15:09 par CSA, vous le voyez, sont assez
01:15:11 univoques, à 75%.
01:15:13 Ils répondent "non", ils ont
01:15:15 banalisé tout simplement l'antisémitisme depuis
01:15:17 le 7 octobre. Je voudrais juste citer
01:15:19 Rachel Khan, que j'ai écoutée tout à l'heure chez Laurence Ferrari
01:15:21 dans "Punchline", qui disait à propos
01:15:23 de LFI "ils ne sont plus nos
01:15:25 adversaires politiques, désormais ils sont nos
01:15:27 ennemis." Voilà comment
01:15:29 de grands intellectuels qui pourtant
01:15:31 ne sont pas
01:15:33 habitués à mettre de l'huile sur le feu, sur le
01:15:35 terrain des... - Juste d'un mot, je reste à part
01:15:37 la carrière maître politique, je trouve que c'est profondément méprisant
01:15:39 de la part de la France Insoumise d'avoir
01:15:41 réduit les Français musulmans au
01:15:43 fait d'être tous antisémites, parce que
01:15:45 le calcul électoral qu'ils font, c'est comme si
01:15:47 les musulmans n'étaient pas capables, quand ils voient un
01:15:49 massacre de cette nature-là, d'être émus
01:15:51 aussi, parce que tout simplement ils voient des êtres
01:15:53 humains. Ils peuvent avoir une opinion sur
01:15:55 le conflit israélo-palestinien, ils voient
01:15:57 qu'il s'agissait d'un massacre innommable.
01:15:59 Et pour le coup, ceux de la France Insoumise
01:16:01 qui n'ont pas vu ça, qui pensent que les musulmans
01:16:03 en bloc devraient nécessairement
01:16:05 se réjouir de ces
01:16:07 massacres-là, c'est une forme de racisme.
01:16:09 - Carrément, un dernier mot. - En fait,
01:16:11 moi, pour cette journée-là, je pense qu'on devrait
01:16:13 tout simplement penser aux familles,
01:16:15 c'est la priorité. Ça fait quatre mois que
01:16:17 ces familles souffrent,
01:16:19 c'est l'innommable qui s'est produit,
01:16:21 c'est absolument atroce qui s'est
01:16:23 produit, et quand on voit justement
01:16:25 notamment, bon, les filles qui ne s'étaient même pas
01:16:27 présentées, justement, à cette manifestation
01:16:29 contre l'antisémitisme, on voit que ce n'est pas...
01:16:31 - Parce que le R.N. y était. - Oui, c'est ça.
01:16:33 Ce n'est pas du tout les familles qui les intéressent ici,
01:16:35 on est dans le jeu politique et on souhaite
01:16:37 aller à cet hommage, au fond, pourquoi?
01:16:39 Bien, pour rester dans la parade.
01:16:41 Et je trouve qu'on se détourne
01:16:43 complètement de l'essentiel,
01:16:45 ce sont ces familles, et je pense
01:16:47 que c'est ça qui devrait nous concerner.
01:16:49 - Et on suivra tous attentivement cet hommage
01:16:51 le 7 février, mercredi, donc dans le soir,
01:16:53 en fouet et sur toutes les antennes de CNews.
01:16:55 On reviendra sur ce moment et puis
01:16:57 on revivra surtout en direct, je crois que ce sera aux alentours
01:16:59 de 15h mercredi, si je ne dis pas
01:17:01 de bêtises, on vous précisera
01:17:03 tout ça avec grande exécutitude.
01:17:05 Demain, avant de remercier tout le monde
01:17:07 et de rendre l'antenne pour la fin de ce
01:17:09 soir info, comme le veut la tradition,
01:17:11 une petite revue de presse rapide
01:17:13 pour voir ce que vous pourrez découvrir demain en kiosque.
01:17:15 D'abord dans les pages du Figaro,
01:17:17 pourquoi la construction de logements s'effaude,
01:17:19 le secteur a chuté l'an dernier
01:17:21 sous l'effet de la hausse des taux d'intérêt.
01:17:23 Et puis, tiens, votre ami François Bayrou,
01:17:25 étant un monsieur de loge relaxé
01:17:27 après 7 ans de procédure.
01:17:29 Vous êtes content pour lui ?
01:17:31 Il veut peser sur la fin du quinquennat, dit-il.
01:17:33 François Fillon n'a pas eu la même chance,
01:17:35 ni Jacques Chirac,
01:17:37 ni Sarkozy non plus.
01:17:39 Aujourd'hui en France, on enchaîne avec
01:17:41 aujourd'hui en France, consommation, êtes-vous sûr
01:17:43 d'acheter français ?
01:17:45 Les étiquettes bleu, blanc, rouge s'invitent sur nos étals,
01:17:47 mais certains industriels exploitent, c'est vrai,
01:17:49 on en parle, les failles du système très très vite
01:17:51 parce qu'on déborde, les échos Bercy
01:17:53 s'invite dans le sauvetage d'Atos.
01:17:55 Ouest-France, une commune sur 10 n'arrive plus
01:17:57 à s'assurer. Important dossier
01:17:59 à lire. La France, cible du jeu
01:18:01 trouble de Moscou pour les dernières nouvelles d'Alsace.
01:18:03 Enfin, si vous suivez,
01:18:05 les amis, vous me suivez ou pas ? Non ? Bon, midi libre
01:18:07 également, février
01:18:09 à la fièvre. C'est vrai que les records
01:18:11 de chaleur ont été battus dans le sud et c'est de plus en plus
01:18:13 inquiétant. On est très en retard, me dit-on. Donc je dis
01:18:15 merci à Thomas Leroy, à Colorali de Leplace, à Céline
01:18:17 Jenaud, à vous, les invités,
01:18:19 et surtout, vu, les téléspectateurs. Je vous donne
01:18:21 rendez-vous demain, mardi, l'édition de la nuit
01:18:23 avec Simon Guilain. A demain, bonne nuit.
01:18:25 ♪ ♪ ♪