Soir Info (Émission du 04/06/2024)

  • il y a 3 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver pour cette version légèrement écourtée de SoirInfo.
00:07 Temps de parole et respect du pluralisme oblige à quelques jours des élections européennes.
00:11 Vous avez pu suivre les meetings de Raphaël Glucksmann et Marie.
00:15 Tous en étant ensemble pour une petite heure.
00:17 Avec ce soir autour de la table Aurélies Bouvier, avocate.
00:19 Bonsoir et merci beaucoup d'être présente.
00:21 Yoann Usa du service politique.
00:22 Bonsoir Julien.
00:23 Bonsoir Yoann.
00:24 Je vais vite parce que l'émission ira comme si.
00:26 On essaye de mettre un peu de rythme dès le début.
00:28 Paul Melun est avec nous.
00:30 Merci à Miquel Sadoune d'être présent et à Pierre-Henri Bovis avocat également.
00:35 Merci d'être là.
00:37 On a beaucoup de choses.
00:38 On va essayer en 50 minutes de résumer au maximum et de commenter le mieux possible l'actualité du jour.
00:42 Je voulais commencer avec une petite séquence légère.
00:45 Ça va peut-être devenir l'intervention politique de l'année 2024.
00:49 Je vous le dis.
00:50 Ce qui est marrant c'est que avant que l'émission ne commence, j'en ai parlé autour de la table
00:53 et personne n'a vu cette séquence aujourd'hui.
00:55 Donc vos réactions seront très spontanées et s'étendent mieux.
00:57 Vous l'avez vu ?
00:58 Laissez les autres réagir.
01:00 D'ailleurs, Adrien Fontenot enregistre.
01:02 Si on peut voir le plan d'écoute pendant la séquence, ce serait parfait.
01:05 Merci beaucoup.
01:06 On parle d'un sujet très sérieux, le sujet des prisons et ces failles béantes
01:09 que le grand public découvre depuis ce terrible drame d'Uncarville
01:13 et l'évasion de Mohamed Hamra.
01:16 Aujourd'hui, le garde des Sceaux s'est félicité de l'installation des brouilleurs de téléphone dans les prisons.
01:22 Séquence réalisée sans trucage.
01:24 Nous avons fait l'économie d'un certain nombre de transferments, bien sûr.
01:29 Et puis, politique de transferments permettant de prendre les détenus du haut du spectre
01:36 pour aller là où il y a des brouilleurs.
01:39 A ce titre, je voudrais vous rappeler qu'en 2017, il n'y avait aucun brouilleur.
01:44 Strictement aucun. Aucun.
01:46 Nous en avons doublé le nombre.
01:48 Il n'y avait aucun système...
01:50 Il... Il... Il...
01:54 Je vous remercie, monsieur le premier ministre.
01:56 Monsieur le garde des Sceaux.
01:58 Vous n'avez plus d'autant de paroles, monsieur le garde des Sceaux.
02:03 Oulard de multiplié 0 par 2. Merci pour ce moment, monsieur le garde des Sceaux.
02:08 Un petit commentaire très rapide.
02:10 Il est ministre de la Justice, pas des mathématiques.
02:12 0 fois 2, effectivement.
02:14 Au moins, il nous a fait rire sur ce coup-là.
02:17 Je ne sais pas qui lui a écrit ça. Certains demandent ses conseillers.
02:19 C'est peut-être spontané, tout simplement.
02:21 Peut-être que dans l'euphorie du moment, comment vous l'imaginez-vous ?
02:24 Qu'il a été préparé ce moment magique ?
02:27 Non, je pense qu'il s'est trompé. Je ne sais pas comment on peut dire une chose comme ça.
02:31 Ce qui est drôle, c'est qu'il ne s'en rend pas compte.
02:33 Derrière Gabriel Attal, lui, il s'en rend compte.
02:36 On entend l'hémicycle commencer à brûler.
02:39 Cette rumeur autour de... Dans l'hémicycle, il se dit "mais qu'est-ce qu'il nous raconte ?"
02:42 Ce qui est drôle, c'est la tête du premier ministre, du coup, qui lui se rend compte de la boulette.
02:46 On le rejouera d'ici la fin de l'émission.
02:49 La tête de Lebron Pivet aussi, elle est marrante. Du coup, elle se rend compte également de la bourre.
02:53 Ne soyons pas malveillants, généralement, M. Dupond-Moriquet est un bon orateur.
02:56 Qu'on aime ou pas ce qu'il fait, c'est un bon orateur.
02:59 Je crois que le mathématicien, à mon avis, n'était pas convaincu par ce qu'il disait.
03:03 C'est une hypothèse.
03:05 Voilà pour cette intervention qui sera peut-être le prix de l'humour politique 2024.
03:08 On verra ça dans quelques mois, peut-être.
03:10 Retour à une actualité beaucoup plus sérieuse.
03:12 A chaque semaine, son coup d'éclat.
03:14 Une fois de plus, la séance à l'Assemblée nationale a été perturbée aujourd'hui par la gauche
03:18 qui est venue habillée aux couleurs de la Palestine.
03:20 Un incident a une nouvelle fois été provoqué également par l'insoumise Rachel Keke
03:25 qui a bandi un drapeau palestinien.
03:27 On va revenir en séquence sur ce qui s'est passé cet après-midi.
03:30 Ceux dont les insoumis ont le secret.
03:32 Retour d'abord à l'ouverture des débats.
03:34 Vous avez donc des députés écolos, communistes et insoumis
03:37 qui sont présentés en habit noir, rouge ou vert ou blanc également.
03:42 C'est la couleur du drapeau palestinien.
03:44 Réaction de la présidente de l'Assemblée nationale.
03:46 Je vois les habillements des uns et des autres.
03:52 Je crois qu'il est nécessaire de rappeler que nous sommes dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
03:57 L'hémicycle est le lieu du débat.
04:09 Le lieu du débat démocratique.
04:12 Et l'expression des parlementaires s'effectue exclusivement à l'oral.
04:18 Il est un petit peu plus de 15h.
04:20 L'hémicycle est plein.
04:21 Vous l'avez vu, la séance de questions au gouvernement commence.
04:23 Et le député insoumis Emmerick Caron lance les hostilités face au ministre délégué chargé de l'Europe.
04:29 La non-réponse de votre gouvernement aux atrocités que subissent les Palestiniens
04:34 est une complicité qui fait de notre pays la honte de l'Europe.
04:39 L'un des moyens d'action, c'est la reconnaissance de l'Etat palestinien.
04:44 Mais le président dit que c'est encore trop tôt, qu'il ne faut pas se laisser dominer par l'émotion.
04:49 Ma question est donc la suivante.
04:50 Qu'est-ce que vous attendez exactement ?
04:52 Qu'il n'y ait plus de Palestiniens vivants qui puissent habiter cet Etat ?
04:56 241 jours.
04:59 241 jours et vous ne parvenez toujours pas à saluer la mémoire de nos 43 compatriotes français
05:05 sauvagement assassinés le 7 octobre.
05:08 241 jours et vous ne parvenez pas à adresser le moindre mot de soutien
05:15 à nos deux compatriotes retenus dans des tunnels à Gaza.
05:18 Ne laissons pas croire qu'Israël est la seule partie dans ce conflit.
05:23 Le Hamas porte une responsabilité très lourde.
05:26 Alors rejoignez les efforts de la diplomatie française
05:30 et condamnez sans appel le comportement du Hamas depuis le 7 octobre.
05:35 Et enfin, quelques minutes plus tard, alors que la séance semble se poursuivre un petit peu plus sereinement,
05:40 l'insoumise Rachel Keke, la voici, sort un drapeau palestinien,
05:43 l'agit dans l'air comme son collègue de l'AGU il y a une semaine,
05:46 et de nouveau l'Assemblée s'embrase.
05:49 Vous avez évidemment un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal
05:54 et nous discuterons au prochain bureau du fait de savoir s'il faut une sanction plus sévère.
05:59 Mais je croyais que les choses étaient très claires
06:02 et que vous aviez pu lire comme tout le monde notre règlement.
06:05 Allez, s'il vous plaît.
06:09 Mes chers collègues, la sanction vient d'être prononcée sur le siège
06:17 et le bureau sera convoqué à temps.
06:19 S'il vous plaît.
06:23 Voilà, pour le résumer en images de ce qui s'est passé cet après-midi à l'Assemblée nationale,
06:27 quel spectacle lamentable, Yohann Huysaï, que celui proposé encore une fois
06:31 par notre représentation nationale.
06:33 Si ça n'était pas si grave, je vous dirais que les députés de la France insoumise
06:36 ne sont en réalité que des pitres,
06:38 parce que ce qu'ils font peut s'apparenter à des pitreries.
06:43 Mais c'est bien plus grave que cela en réalité,
06:45 parce que la France insoumise est en train de faire son beurre électoral
06:48 sur le cadavre des civils palestiniens.
06:51 Plus on se rapproche de l'élection, plus on s'approche de dimanche,
06:54 plus ils les en font.
06:56 Ce qui montre bien, à mon sens, qu'ils sont dans l'incéssérité
06:58 et que ce qu'ils font n'est que récupération.
07:01 On se demande évidemment, est-ce que ça va aider les Palestiniens ou les Gazaouis
07:05 qui souffrent vraiment de ces happenings à répétition, je n'en suis pas sûr.
07:08 Ça ne change évidemment absolument rien,
07:11 mais compte tenu de ce qu'ils font, de la répétition de ces happenings permanents,
07:17 de ces provocations, j'en viens à me demander s'ils ne sont pas satisfaits
07:21 de la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
07:23 Parce que cette situation est finalement la seule chose qui peut leur permettre
07:26 de sauver les meubles dimanche prochain.
07:28 Tout cela est en réalité très écœurant,
07:31 et je crois que monsieur Delogu, madame Keke, madame Obono, monsieur Mélenchon
07:35 ne sont qu'en réalité que les visages de la honte et de l'ignominie.
07:40 Ils ne sont que cela.
07:41 Paul Mellin, leur amour pour le drapeau palestinien est presque,
07:44 diront certains, inversement proportionnel à leur amour du drapeau français.
07:48 Oui, je les ai rarement vus nous faire le même coup en tricolore, par exemple,
07:51 lorsque la France devait se rassembler autour d'événements fédérateurs,
07:54 et je les vois rarement agiter le drapeau français.
07:58 En revanche, j'ai vu monsieur Delogu embrasser le drapeau algérien
08:01 dans une vidéo sur les réseaux sociaux.
08:03 J'ai vu ces gens-là agiter dès que possible le drapeau palestinien.
08:07 Ce sont des gens qui voient dans ces drapeaux d'autres allégeances,
08:10 des allégeances concurrentes à l'allégeance pour le drapeau tricolore.
08:14 Par-delà d'ailleurs, et ça a été bien rappelé par Johan,
08:17 le combat pour les civils palestiniens, combat pour lequel moi je pourrais
08:21 d'ailleurs me retrouver sur le combat pour les vies civiles.
08:23 Mais là, si vous voulez, on va bien au-delà.
08:25 Quand vous avez dit, d'ailleurs, Julien, les députés de gauche,
08:27 ça m'a presque fait sursauter.
08:28 J'ai dit, heureusement, peut-être pas tous les députés de gauche encore.
08:30 Est-ce qu'il y avait des socialistes d'ailleurs dans cette...
08:32 Je ne peux pas, j'ai justement balayé, je ne vois pas les écolos et les socialistes.
08:35 Ah, des écolos, il y en avait.
08:36 Je ne les vois pas tous, je ne les vois pas Monsieur Bayou, il n'est pas...
08:38 Notamment Madame Sébahi.
08:40 Il y a Madame Rousseau, je crois.
08:41 Oui, c'est ça.
08:42 Mais j'ai regardé les plans-là, je ne suis pas certain que les socialistes
08:44 se soient mis dans cette affaire.
08:45 Peut-être que les écolos, il y a eu plusieurs lignes.
08:46 Les socialistes, j'espère qu'ils ne se sont pas commis dans cette mascarade.
08:49 Les communistes, je ne sais pas.
08:50 En tout cas, je pense que ces gens-là ne représentent pas le peuple de gauche
08:53 et que les gens de gauche, comme moi, et je pense qu'il y a beaucoup de gens
08:56 de gauche qui ne sont pas sur cette longueur d'onde-là, déplorent les pitreries
08:59 des insoumis.
09:00 Ils sont constants, ceci dit, vous me direz, depuis 2017 et après, depuis 2021.
09:05 Ils votent nos lois.
09:06 Ils ne font que n'importe quoi.
09:07 Ils votent nos lois et ne sont pas capables de respecter la simplicité
09:10 du règlement de l'Assemblée nationale.
09:11 Quelle image ça donne aussi à la jeunesse ?
09:13 Le problème, c'est que la jeunesse qui charrie derrière eux, mon cher Julien,
09:16 c'est une part la jeunesse qu'ils essaient de draguer, c'est une jeunesse décartier,
09:20 une jeunesse désœuvrée.
09:21 C'est aussi les jeunes musulmans de ce pays qu'ils croient aller séduire
09:25 en allant faire, pour certains d'entre eux, l'apologie du Hamas.
09:28 C'est tout de même assez choquant de penser que ces gens-là peuvent,
09:31 par leur communication, par leur coup d'éclat, par leur happening permanent,
09:35 aller séduire ce type de jeunes.
09:37 Ou alors des jeunes étudiants à Sciences Po ou à Normalsup
09:40 ou dans les grandes écoles de sciences humaines,
09:42 qui prennent pour modèle ces gens qui se comportent comme des pitres.
09:45 Là, on n'a pas, si vous voulez, la gauche, on n'a pas Victor Hugo à l'Assemblée nationale.
09:48 On a des gens qui sont des rigolos, des clowns.
09:51 C'est une catastrophe sur toute la ligne et je pense qu'ils l'opéreront dans les urnes.
09:54 Quelques réactions de députés opposants à El-Effi après ce nouveau spectacle,
09:58 cette nouvelle théâtralisation ?
10:00 C'est lamentable, c'est de la politique spectacle.
10:03 Je pense que ces gens ne font pas progresser la paix d'un millimètre
10:07 et ils ne cherchent qu'une seule chose, c'est de déstabiliser la République,
10:10 de déstabiliser nos institutions, mais ils n'y parviendront pas.
10:13 Je veux croire que l'opinion publique n'est évidemment pas avec eux.
10:17 Je pense encore une fois que les Insoumis ne servent pas à la cause palestinienne.
10:21 Je pense qu'ils s'en servent à des fins électorales, à des fins électoralistes.
10:24 Une énième action fortement symbolique de provocation dans l'hémicycle.
10:29 Oui, ça reste une action.
10:31 Ce que j'en pense, c'est que ça fait deux ans qu'El-Effi est là
10:34 et dégrade la fonction des parlementaires.
10:36 Ce n'est pas un cirque.
10:37 Nous sommes élus par la République française et on n'est là pas pour brandir des drapeaux du Hamas,
10:42 ce qui était une énième provocation, puisque je vous rappelle que M. De Laugueu a été puni la semaine dernière.
10:48 J'espère que la sanction à l'encontre de ma collègue sera évidemment très forte.
10:51 On a chanté la marseillaise.
10:53 Je crois que c'est ce qu'attendent l'ensemble des Français de la part de leurs députés.
10:56 Personne d'entre nous n'est parfait.
10:58 On a des règles à respecter, on essaie de les respecter.
11:00 Ces gens-là s'affranchissent de toutes les règles.
11:02 Vous savez pourquoi ?
11:04 Et c'est principalement les Insoumis pour rater quelques voix électorales.
11:09 On va se permettre de rappeler à Mme Lavallette que c'était le drapeau de la Palestine et pas le drapeau du Hamas
11:13 qui a été brandi tout de même par l'FI, qui installe clairement ce conflit en France.
11:18 On n'est plus dans l'importation et dans l'installation du conflit.
11:20 Après, tout ça est réfléchi et très planifié.
11:23 Une stratégie, Michel Sadoun, de la part de l'FI, ils font cette offensive
11:27 parce qu'il y a une forme de pari électoral sur l'avenir.
11:29 Ils sont en train de se jouer quelque chose d'extrêmement important.
11:32 Ils sont en train de créer, de constituer un terreau qui se dessine,
11:35 qu'il ne faut surtout pas sous-estimer.
11:37 J'en veux pour preuve, il y a quelques jours, lorsque Benyamin Netanyahou est interviewé à la télévision sur TF1
11:42 et qu'en un claquement de doigts, Rima Hassan, sur les réseaux sociaux,
11:45 rassemble près de 3000 personnes, je crois, au pied de la tour de TF1.
11:50 Il y a quelque chose vraiment d'important et qui doit nous interpeller.
11:54 D'abord, le fait de se déguiser en drapeau palestinien à l'Assemblée nationale,
11:59 pour moi, c'est quand même une manière de déconsidérer la gravité de ce qui est en train de se passer à Arafat.
12:03 On ne fait pas ce genre de happening politique quand on tient vraiment à une cause.
12:06 On fait un discours, construit une analyse, on essaye de prendre des mesures concrètes.
12:10 On ne fait pas d'espèce de carnaval comme ça à l'Assemblée nationale, ça n'a aucun sens.
12:17 Ensuite, pourquoi est-ce que la France insoumise passe par tous les moyens,
12:22 y compris par ceux qui sont interdits par le règlement, pour se faire remarquer ?
12:26 Première raison, c'est peut-être parce qu'ils n'ont pas les moyens intellectuels de faire autre chose.
12:30 Et je remarque quand même que les rangs de la France insoumise se sont sacrément dégradés intellectuellement
12:34 et qu'au niveau du discours, on n'y est plus vraiment. Ce n'est plus l'époque de Mélenchon.
12:37 Deuxième chose, c'est certainement qu'ils veulent parler à une jeunesse qui malheureusement ne répond plus qu'à ce mode d'engagement.
12:44 Il faut le dire aussi.
12:45 C'est ça leur stratégie. Et ça peut marcher. Ils sont en train de se politiser, ce qui se sont détourné des autres.
12:49 Regardez la story Instagram d'Aysan Rafa, qui a été relayée des millions de fois, des dizaines de millions de fois sur Instagram.
12:57 C'est une story qui a été énormément partagée par la jeunesse, et pas que la jeunesse insoumise.
13:01 Une jeunesse qui s'est sentie concernée par le problème, non pas parce qu'elle l'aurait comprise à travers des discours, des analyses, des livres,
13:07 mais parce qu'elle a été sensibilisée par cette méthode de happening, de visuel.
13:12 Et je regrette sincèrement cette époque qui est passée du poids des mots au choc des photos.
13:17 Je pense que la jeunesse est en dépertition totale. Je pense que El-Affil a très bien compris et qu'ils essayent de capitaliser là-dessus.
13:24 Après, c'est une autre manière de trahir la République et d'installer dans le pays une ambiance qui est favorable à la désobéissance civile.
13:33 Mais ils ne veulent pas parler du fond.
13:35 Il n'y a que la surface et ce happening qui maintient l'intérêt autour de cette actualité aujourd'hui, malheureusement.
13:43 Alors Alice Bouvier et Maître Bouvier, Maître Bouvier et Maître Bouvier, ce qu'on n'a pas entendu. Allez-y.
13:48 Oui, Mickaël a tout à fait raison. Là, ici, l'Assemblée nationale devient un lieu d'invective.
13:55 Johan avait raison.
13:56 Ça, ça l'a toujours été.
13:57 Oui, mais là, vraiment, indigne.
13:59 Ça prêterait à rire s'il n'y avait pas des conséquences aussi dramatiques avec cette montée de l'antisémitisme.
14:04 C'est quand même très grave.
14:06 Et moi, ce qui m'inquiète particulièrement, c'est que l'Assemblée nationale, c'est quand même un lieu de débat politique, un lieu de parole.
14:13 Le perchoir, ça symbolise quand même la parole.
14:15 Et c'est ce qu'a dit Mickaël, c'est-à-dire qu'ici, on n'a pas de démonstration, on n'a pas de mots, on brandit un drapeau et c'est tout.
14:22 Et en fait, au contraire, ça hystérise le débat, ça fait l'inverse et ça n'apporte rien.
14:27 Et donc, ça contribue à nier l'expression politique.
14:31 On nie les mots, on nie l'expression politique, donc on nie le politique.
14:34 Et si on arrive à nier le politique, on arrive à ce qu'Anna Arendt a très bien démontré, à savoir, on arrive au totalitarisme.
14:39 Donc c'est très dangereux.
14:40 De toute façon, ils sont cohérents, ils appellent au soulèvement dans leurs discours, comme le fait Rima Hassan, notamment.
14:46 Et puis, ils se soulèvent à l'Assemblée nationale.
14:48 C'est ce qu'on peut leur accorder, c'est une forme de cohérence dans les actes.
14:52 C'est surtout consternant de médiocrité de voir comment les Français ont pu porter aussi, même au sommet de l'État.
14:59 Je pense qu'il y a beaucoup de gens aujourd'hui qui se disent "si j'avais su, je n'aurais pas voté pour eux".
15:02 Au sommet de l'État, un terme de médiocrité, de guignolesque.
15:06 D'ailleurs, je crois que c'est Paul qui l'a souligné tout à l'heure, moi je me souviens très bien de Daniel O'Bonno, de M. Émeric Caron et d'autres,
15:14 également de la France Insoumise, qui refusait à un moment de chanter la marseillaise.
15:17 Daniel O'Bonno qui préférait soutenir un groupe de râpes qui déniquent la France,
15:22 plutôt que, justement, de remercier la République française de l'avoir porté au niveau auquel elle est.
15:26 Donc c'est tout ce système anti-France qui se met en musique, qui se met en mouvement,
15:30 et qui préfère militer pour des causes étrangères plutôt que de se battre pour la France au sein même de l'Assemblée nationale.
15:36 Et il faut quand même rappeler un point essentiel, c'est que nous sommes en pleine élection européenne.
15:41 Et ce qui serait bien, c'est que peut-être, avant quelques jours, avant les élections européennes,
15:44 peut-être que les électeurs de J.-L. Mélenchon et de la France Insoumise auraient bien voulu savoir ce que la France Insoumise propose justement pour les élections européennes.
15:51 Je pense qu'ils ont tiré une croix sur ces européennes, pour vraiment ce que vous disiez, Johan, tout à l'heure.
15:54 Je pense que là, il y a une façon d'enjamber, de préparer l'avenir, les municipales, la présidentielle évidemment,
16:00 et qu'ils ont tiré une croix là-dessus et que là, ils sont vraiment en train de mobiliser, de créer ce terreau de mobilisation électorale pour les échéancier.
16:08 Non, non, je ne crois pas.
16:10 Après, on verra.
16:11 Je pense précisément qu'ils cherchent à mobiliser leur électorat pour, non pas créer la surprise, mais faire un score plus important que ce que prévient les élections.
16:18 Je ne sais pas, chaque sondage…
16:19 Non, mais non, précisément, vous vous trompez puisque dans les sondages, la liste de Manon Aubry est en hausse permanente depuis maintenant…
16:26 Non, mais ça n'a rien à voir.
16:28 À gauche, ça reste Raphaël Gucksmann, le large de terre.
16:30 Alors, vous avez certains sondages qui, aujourd'hui, placent Manon Aubry à 9 % et Raphaël Gucksmann à 13.
16:35 Donc, on voit que les scores sont quand même considérablement rapprochés.
16:38 Donc, on peut dire que cette stratégie est peut-être payante.
16:40 Je voudrais simplement dire un mot parce qu'on montre les images, mais il faut quand même écouter les mots parce qu'il y a des mots.
16:46 Il y a des mots qui sont prononcés par ces députés à l'Assemblée nationale.
16:49 Il y a les mots de Jean-Luc Mélenchon sur son blog qui estiment que Gaza ressemble aujourd'hui au ghetto de Varsovie, par exemple.
16:57 On en a parlé hier.
16:58 Que le gouvernement de Benjamin Netanyahou agit aujourd'hui comme le faisaient les nazis dans le passé.
17:05 Donc, il y a une… comment dirais-je ? Une inversion des valeurs, une victimisation à contresens, si vous voulez.
17:14 Et un récit qui est complètement biaisé.
17:16 Un récit qui est plus que biaisé.
17:17 Vous savez, j'aime beaucoup le…
17:18 Et il est vrai que cela contribue à fracturer considérablement notre société, alors même qu'elle est déjà fragile.
17:25 Donc, volontairement, volontairement, ils appuient encore…
17:29 C'est la stratégie.
17:30 J'allais juste ajouter ça. J'aime beaucoup l'interprétation qu'en fait Georges Ben Sousson.
17:37 Vous savez, de la nazification du juif.
17:38 L'historien.
17:39 Il dit en fait, chez la gauche, il y a tellement une volonté de se débarrasser du souvenir de la Shoah qui pèse trop sur leur conscience,
17:45 qu'il faut qu'ils nazifient le juif pour, je dirais, se débarrasser de ce leg insupportable.
17:51 Il faut nazifier aujourd'hui Israël parce que c'est une manière pour eux de s'extraire d'un passé qu'ils n'arrivent pas à supporter, qu'ils n'arrivent pas à assumer.
17:59 Voilà.
18:00 Et du coup, il n'a pas du tout été question du fond.
18:01 Je le rappelle, il y avait une intervention intéressante du ministre qui a répondu à Emmerick Haron,
18:05 notamment sur la question de l'État palestinien, qui est discutable.
18:09 Et chacun a des positions intéressantes qu'il faut pouvoir entendre, débattre, discuter.
18:14 Mais avec ce genre de happening et cette prise en otage de la représentation nationale,
18:18 pardon pour le mot qui est dans les circonstances actuelles pas forcément choisi,
18:22 mais voilà, cette façon de s'approprier, de s'accaparer les débats est assez insupportable et on n'avance pas sur le fond.
18:29 Pendant ce temps, les Français sont toujours confrontés à l'insécurité.
18:32 - Un saumur, cette fusillade mortelle qui a éclaté devant la terrasse d'un restaurant kebab,
18:38 faisant un mort et un blessé hier en fin de journée.
18:41 Le motif présumé de cette attaque, une dette de 80 euros.
18:45 Maxime Lavandier nous en dit plus.
18:47 - C'est devant ce restaurant de kebab que la fusillade a éclaté.
18:52 Il est 18h ce lundi, lorsqu'un homme descend d'une voiture et tire à bout portant sur un groupe de jeunes.
18:58 Pauline, gérante d'un institut de beauté qui se trouve juste à côté du restaurant, a été témoin de la scène.
19:05 - On était en train de travailler ici à l'institut et du coup le jeune homme se trouvait dans sa voiture
19:12 et il est sorti juste ici et il est venu sur la terrasse du kebab tirer sur des jeunes.
19:21 Deux hommes sont touchés, l'un âgé de 21 ans décède des suites de ses blessures, l'autre âgé de 20 ans est blessé à la main.
19:29 Ce matin, dans ce quartier tranquille de Saumur, les habitants sont sidérés.
19:34 - C'est quelque chose que nous on n'a pas l'habitude de voir, donc en tout cas entre les ponts, moi j'ai jamais vu ça.
19:38 - Saumur c'est quand même une ville relativement tranquille donc ouais ça fait bizarre.
19:41 - C'est perturbant, moi j'aurais jamais imaginé qu'il puisse se passer ça ici.
19:45 Sidérés mais également endeuillés, un des commerçants connaissait la victime.
19:50 - Ça fait presque 16 ans que je suis là et c'est un gamin qui a grandi dans le quartier, c'est un gamin, c'est un fils d'un copain à moi en fait, d'un commerçant et je le connais depuis qu'il était petit.
20:00 Selon la procureure de la République de Saumur, c'est une dette d'argent autour de 80 euros qui serait à l'origine de la fusillade.
20:07 Les investigations sont en cours pour retrouver l'auteur des coups de feu.
20:11 - Pierre-Henri Bovis, on est j'ai l'impression dans la définition même de ce que certains appellent l'ensauvagement de la société.
20:18 - Il y a 20-30 ans Saumur faisait partie de toutes ces villes qui incarnaient la province.
20:23 - La France calme.
20:24 - La France calme et tout ce qu'on disait à chaque fois que c'était loin de chez nous, ça n'allait pas arriver etc.
20:29 Aujourd'hui ça l'est, cette violence meurtrière touche aujourd'hui même ces petites villes de province qui incarnaient aussi la bourgeoisie provinciale.
20:38 - Saumur c'est le cadre noir, c'est un domaine noir.
20:41 - Notamment aujourd'hui et gangréné aussi par cette violence-là, cette violence quasi gratuite pour 80 euros où le prix d'une vie aujourd'hui est réduit à néant.
20:51 - Symbole de la France calme, c'est vrai, qui aurait pu être Saumur il y a encore quelques années.
20:56 Paul Mellin, on se retrouve avec des gens qui se tirent dessus pour 80 euros.
21:00 C'est le motif supposé, évidemment que l'enquête n'a pas rendu toutes ces vérités pour le moment.
21:04 Qui se tirent dessus pour 80 euros en pleine journée, très probablement autour du trafic de drogue.
21:08 - Oui bien sûr, mais si vous voulez moi je connais bien Saumur, il se trouve que j'habite juste à côté.
21:12 Je connais toutes les villes moyennes du coin, Saumur, Thouarbre et Suir.
21:15 Et quand je discute avec des riverains, quand je discute avec un certain nombre d'habitants, avec des policiers ou des gendarmes qui travaillent sur place,
21:22 tous me disent la même chose.
21:24 Si pour vous la province hors de Paris c'est le terrain, cher Julien, je suis pris.
21:28 - Il me prend à mon propre jeu.
21:30 - Je vous reconnais bien là votre jacobinisme.
21:35 - Non je t'ai plus, allez-y.
21:37 - Je plaisante, je sais que vous êtes un authentique girondin.
21:40 - Bien sûr.
21:41 - Je connais très bien Saumur.
21:43 - Il est connu pour ça.
21:45 - Le fait même qu'on en blague, ça en dit long parce que si vous voulez, Saumur, Azé-le-Rideau, Chinon, tout ça,
21:49 pour nous c'est les châteaux de la Loire pour les gens qui connaissent la France et qui l'aiment.
21:52 Et c'est pas des règlements de comptes pour 80 euros.
21:55 C'est pas des coups de fusil, c'est pas de la violence gratuite, c'est pas les nuages de chite qu'on sent sur les places d'un certain nombre de ces villes que je connais là aussi bien.
22:03 Et ça si vous voulez, c'est la France d'aujourd'hui et j'ai peur que ce soit surtout la France de demain, puissance 10.
22:08 - Ça donne l'état en tout cas.
22:09 - Et je crois que c'est très inquiétant.
22:10 - Ça donne l'état de la gravité de la situation et de ce que les trafics sont en train de faire de ce pays.
22:15 Encore une fois, le fait qu'on soit dans une ville comme Saumur, 30 000 habitants, 25-30 000 habitants, je crois, encore une fois,
22:22 une ville dans l'imaginaire collectif français du bon vivre, mettre Bouvier, on se dit que oui, c'est quelque chose de très important en quel nous sommes en train de faire face
22:32 à un phénomène tentaculaire.
22:34 - Oui, c'est très effrayant parce qu'effectivement, on n'imaginait pas ça à Saumur parce que c'est spectaculaire.
22:39 On a le cadre noir, on a des officiers militaires d'élite, de l'équitation d'élite.
22:46 Ce n'est pas le lieu où on s'attendait à voir ça.
22:48 Puis si on ajoute à ça les rixes qu'on a dans les petites communes de 500-600 habitants qui ne sont pas liées aux narcotrafiquants,
22:54 mais à l'ensauvagement global de la société, on se dit qu'en réalité, la violence, elle arrive partout.
23:00 - En fait, je crois qu'on a découvert tout ça, ça nous a sauté au visage il y a un an, pendant les émeutes, un peu moins, un peu plus.
23:08 On a l'impression que certaines villes de province ou sous préfecture, on s'est rendu compte que certaines villes de province ou sous préfecture
23:14 étaient touchées par ce phénomène de l'hyperviolence.
23:16 - Beaucoup de villes de province et de sous préfecture d'ailleurs, parce que moi, j'ai des clients un petit peu partout en France.
23:21 Et je peux vous dire que même dans des tout petits territoires, dans des toutes petites communes, on a des gros problèmes de violence qui se passent.
23:29 Et alors c'est vrai que, bon, il y a la question du narcotrafic, et la question du narcotrafic, on a un droit, encore une fois,
23:34 et des institutions qui ne sont pas du tout adaptées à l'ampleur que prend le narcotrafic aujourd'hui.
23:41 Le rapport du Sénat du 14 mai a bien montré, c'est des multinationales qu'on a aujourd'hui.
23:46 Donc pour lutter contre ça, il ne s'agit pas d'utiliser les moyens qu'on avait déjà.
23:51 Il faut mettre en place une cour spécialisée, un parquet spécialisé, enfin, il faut mettre des moyens.
23:56 Et peut-être aussi simplifier nos procédures, parce que quand on voit que la léger localisation pour les OPJ et les écoutes sont quand même très compliquées,
24:02 et beaucoup plus compliquées que pour les trafiquants, ça interroge.
24:06 J'aurais pu parler de cet autre fusil à la Châteauroux, ces dernières heures, où un jeune homme de 25 ans lié au trafic de stupes,
24:11 lui aussi est mort après un tir d'arme automatique et une Kalachnikov d'ailleurs qui a été oublié sur la chaussée.
24:17 Cette violence disséminée sur tout le territoire, on observe cette bascule jour après jour, Johan.
24:22 Oui, parce que vous dites dans l'imaginaire collectif, on n'imagine pas que ça puisse se passer dans ce genre d'endroit.
24:27 En réalité, je crois que l'ensemble des Français ont aujourd'hui intégré, qu'il n'y avait plus...
24:34 Quel que soit l'endroit où on habite, en réalité, on peut être concerné par cette ultra-violence qui est en train de gangréner effectivement l'ensemble du territoire.
24:44 Mais pour différentes raisons en réalité.
24:47 D'abord, vous l'avez dit, le narcotrafic est en train de gangréner le pays et avec lui, la violence qui va avec.
24:55 Et plus le narcotrafic augmentera, plus la violence augmentera.
24:58 C'est la première raison.
25:00 Il y a aussi une partie de cette insécurité qui est liée à l'immigration.
25:03 C'est le gouvernement lui-même qui le dit.
25:05 Compte tenu du fait que l'immigration, notamment l'immigration clandestine, augmente dans ce pays, la violence qui va avec augmente également.
25:12 Il y a la violence des jeunes, des jeunes qui sont de plus en plus violents.
25:15 Pour quelle raison ? Je n'en sais rien.
25:17 Et puis de l'autre côté, j'ai envie de dire, vous avez 34% d'intentions de vente pour le rassemblement national, Jordan Bardella, qui caracole dans les sondages.
25:24 Et si vous mettez tout cela bout à bout, la réalité c'est que les questions liées à la sécurité ou à l'insécurité resteront le gros point noir du bilan d'Emmanuel Macron.
25:37 Puisqu'il y a après 7 ans à l'Elysée, on voit que ces violences sont en augmentation.
25:40 Contrairement à ce que dit le ministre de l'Intérieur, qui régulièrement se réjouit à l'Assemblée nationale des bons chiffres concernant la délinquance et la criminalité,
25:50 en réalité les faits les plus graves sont dans ce pays en augmentation.
25:53 Il y avait 0 brouilleurs en 2017 et on les a multipliés.
25:56 Ce qui est inquiétant, c'est la banalisation des armes qui sont utilisées, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques années, où il y avait des riques, etc.
26:05 Mais là, clairement, il y a des usages d'armes de guerre.
26:08 Est-ce que les policiers municipaux, même nationaux, à Saumur, sont prêts à faire face à des tirs d'armes lourdes, à des kalachnikovs ?
26:15 Evidemment que non. Il y a une banalisation de l'utilisation de ce type d'armes.
26:19 Il risque progressivement d'y avoir une normalisation de ce type de règlement de compte au sein des tribunaux.
26:25 Parce qu'il va y avoir de plus en plus de cas dans ce genre.
26:28 Il va de moins en moins inquiéter, et il va se normaliser.
26:31 Cela risque d'être très prétentieux pour la suite.
26:33 Il y a deux options, Michael. Soit on s'habitue, soit on se rebelle.
26:37 Malheureusement, un jour, il faut craindre que la population prenne les choses en main.
26:41 Ce serait le pire des scénarios.
26:43 Précisément, vous parliez tout à l'heure de culture du vide.
26:46 Je crois que cela y contribue.
26:47 On a détruit le cadre qui permet à la société de vivre tranquillement selon des contrats, des normes sociales, etc.
26:53 Et donc, la violence prend le dessus pour réglementer l'ordre social.
26:57 Mais c'est quand même un sacré démenti de ceux qui disaient que l'ultra-violence des jeunes, des banlieues,
27:02 était due au fait de les entasser dans les banlieues, aux bâtis, à l'organisation, etc.
27:06 Pas du tout, puisque même dans les petites villes aujourd'hui, où il faisait bon vivre auparavant,
27:12 cela devient n'importe quoi.
27:13 Donc, permettez-moi de vous dire que tous les plans de vie, je ne sais pas s'il est délinquant dans ces villes moyennes,
27:17 viennent d'un petit pavillon tranquille non plus.
27:20 Il y a des cités dans les villes moyennes.
27:22 Il y a une déconcentration de villes, en périphérie de ces villes-là, vous avez des logements sociaux et des quartiers prioritaires.
27:29 Les logements sociaux dans ces petites villes, ils sont très bien.
27:31 Et d'ailleurs, pour aller dans le sens que dit Michael, la Suède, par exemple, vous avez du R+1, des logements très bien,
27:36 où il y a eu des émeutes absolument terribles, des immeubles de 1 à 2 étages,
27:40 qui, si vous voulez, ont donné lieu à un certain nombre d'émeutes,
27:43 alors même que, par exemple, vous avez des grands ensembles et des barres d'immeubles en Pologne et qu'il n'y a pas de délinquance.
27:47 Donc, effectivement, l'urbanisme n'est qu'une partie du problème.
27:50 Et pour ce qui est ensuite de la diffusion de la délinquance dans les campagnes,
27:53 le président de la République, non seulement a un mauvais bilan, mais va aggraver les choses,
27:57 parce qu'on parlait tout à l'heure du lien entre immigration et délinquance,
27:59 mais le grand projet de la répartition de l'immigration massive dans les campagnes,
28:03 ça, c'est le chapitre 2 dont nous allons parler dans les prochaines années.
28:06 Et nous n'en sommes qu'au prémice. Et si vous voulez, ça, c'est extrêmement grave.
28:10 Et les palabres, après, de M. Darmanin, qui nous dira qu'il fait des opérations place nette,
28:13 va falloir recruter des gendarmes et des policiers.
28:15 Dans un instant, on va parler de ce refus d'obtempérer.
28:18 Il a 14 ans, roulait au volant d'une voiture volée, fuyait la police,
28:23 et à l'arrivée, il a tué un automobiliste qui arrivait face à lui.
28:27 Voilà encore une nouvelle chronique du quotidien dans notre pays.
28:31 On en parle dans un instant.
28:32 Maureen Vidal, il est quasiment 23h30. On vous retrouve pour l'essentiel en une minute.
28:36 Et on se revoit juste après pour traiter ce sujet.
28:44 Volodymyr Zelensky prononcera un discours vendredi devant l'Assemblée nationale.
28:49 Le président ukrainien s'exprimera devant les députés français au sujet de la situation dans son pays face à la menace russe.
28:56 Il sera accueilli et s'entretiendra avec la présidente de l'Assemblée, Yael Broun-Pivet,
29:00 puis avec le chef de l'État, en marge d'une visite à l'occasion de la commémoration du débarquement.
29:05 Un homme de 24 ans décédé à Châteauroux après des tirs d'armes à feu hier soir.
29:10 L'homme a été touché par plusieurs balles tirées par le passager d'un scooter qui a pris la fuite avec ses complices.
29:15 Le parc évoque un possible règlement de compte lié au trafic de stupéfiants, l'autopsie de la victime et l'enquête détermineront la nature de cette risque.
29:23 Enfin, la consultation chez un médecin généraliste bientôt à 30 euros.
29:27 De nouveaux tarifs médicaux vont être mis en place.
29:29 L'assurance maladie et le syndicat des médecins libéraux ont signé un accord aujourd'hui.
29:33 Objectif, revaloriser les grilles tarifaires et mettre en place de nouvelles dispositions médicales.
29:38 Les psychiatres, gynécologues ou encore pédiatres sont également concernés.
29:42 Merci beaucoup Maureen Vidal.
29:44 A Clamart en Ile-de-France, ce refus d'obtempérer, encore un, qui a provoqué la mort d'un automobiliste qui arrivait en face du chauffard.
29:51 Le délinquant qui était au volant de cette voiture volée est âgé de 14 ans.
29:55 Les explications de Célia Barotte.
29:57 Les faits se sont déroulés aux alentours de 3h du matin.
30:01 Des effectifs de police ont repéré dans la commune de Palaisaux en Essonne un véhicule signalé comme étant volé.
30:07 Le conducteur aurait refusé de se soumettre aux injonctions des policiers et aurait pris la fuite.
30:12 A Clamart, dans les Hauts-de-Seine, le conducteur aurait perdu le contrôle de son véhicule et percuté une autre voiture qui arrivait à contre-sens.
30:19 Son conducteur, un homme âgé de 34 ans, est décédé sur les lieux.
30:23 Sur le profil du jeune conducteur de 14 ans, il est blessé et a été placé en garde à vue.
30:28 Il est déjà connu de la justice selon le parquet de Créteil.
30:31 En décembre dernier, il a été reconnu coupable de vol avec violence et atteinte à l'intimité de la vie privée.
30:37 Sa peine sera fixée en juillet prochain.
30:39 Mais en attendant, il avait été placé sous contrôle judiciaire strict avec notamment interdiction de porter une arme dans le cadre d'une mise à l'épreuve éducative.
30:47 Il avait par ailleurs fait l'objet d'une mesure alternative aux poursuites pour des faits de violation de domicile.
30:53 Enfin, une enquête est ouverte des chefs de recelle, de vol, refus d'obtempérer aggravé et homicide involontaire aggravé.
31:01 Un gamin de 14 ans, Maître Bovis, déjà connu des services de police.
31:04 J'ai noté aujourd'hui grâce à nos équipes, Sandra Buisson notamment, au service de police et de justice,
31:09 que ce garçon était déjà sous contrôle, avant le drame d'hier, était déjà sous contrôle judiciaire avec interdiction de porter une arme.
31:16 14 ans, qu'est-ce qu'on fait de lui ?
31:19 14 ans, certains ont le bac parce qu'ils sont surdoués, d'autres sont surdoués dans d'autres domaines.
31:23 C'est terrifiant, mais surtout, vous voyez, les artistes, tous ces moralisateurs, ces bien-pensants,
31:34 qui étaient vent debout pendant l'épisode de Naël, on en parlait pendant la diffusion de ce reportage-là,
31:40 des sportifs, des artistes, des acteurs de cinéma, qui, évidemment, la gueule enfarinée,
31:45 se sont pointés devant la caméra pour verser la petite larme en disant "mais quand même, vous voyez ce qui s'est passé ? Ils sont où, là ?
31:51 Tous ces moralisateurs, parce que justement, la police n'a pas tiré.
31:55 Ça fait écho à l'affaire Naël.
31:56 Bien sûr. Pourquoi ?
31:58 Parce que cette fois, la police, ce qu'on comprend bien, la police le suivait à distance,
32:02 mais justement, c'est interdit d'intervenir, s'inhibe un petit peu dans cette intervention,
32:07 parce que, évidemment, la peur de l'affaire Naël.
32:10 Mais vous voyez, c'est la raison aussi pour laquelle justement, la police doit intervenir.
32:13 C'est pas qu'elle peut intervenir, c'est qu'elle doit intervenir.
32:16 Elle doit intervenir et on doit lui permettre d'utiliser les moyens de tirer,
32:20 même si d'ailleurs, l'automobiliste ou la personne qui refuse d'obtempérer peut causer un réel danger.
32:26 Et notamment, peut tuer aussi quelqu'un à un tir qui n'a strictement rien demandé à l'affaire.
32:30 Aujourd'hui, une police, elle sort son arme uniquement si sa propre vie est en danger au moment des faits.
32:34 Exactement.
32:35 Mais en l'occurrence, là, hier, ils se disent "on le suit, on va pas créer d'incidents,
32:39 il y a une pression, évidemment, d'embrasement des quartiers à la moindre incartade, au moindre problème".
32:45 S'il tient, il y a les JPN tout de suite qui est déclenché de toute manière,
32:48 qui va mener l'enquête, garde d'avion automatique, et des policiers n'ont pas...
32:52 C'est normal.
32:54 C'est normal, mais il y a une telle pression aujourd'hui qui pèse sur la police.
32:57 C'est normal qu'elle soit contrôlée, c'est la profession, c'est la fonction publique la plus contrôlée dans ce pays.
33:02 Et personne ne veut revenir là-dessus.
33:04 Mais il y a une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête, qu'en effet, comme l'explique Maître Bovis,
33:07 et d'ailleurs Maître Montbrial, Thibaud de Montbrial, que vous connaissez bien sur CNews, a réagi.
33:12 Et je voudrais que vous lisiez avec moi son commentaire.
33:14 "Voilà pourquoi la police a le droit de tirer sur l'auteur d'un refus d'obtempérer
33:18 si les agents estiment que le conducteur est susceptible d'être dangereux dans sa fuite.
33:22 Mais là, on n'entendra ni les associations, ni les artistes, ni les sportifs, juste les pleurs d'une famille".
33:28 Vous auriez... Vous avez dit quasiment... Vous n'avez pas rafrasé sans le savoir, Thibaud de Montbrial.
33:33 De facto, et je vous refais tout de suite la parole,
33:35 les policiers n'interviendront plus sur les refus d'obtempérer parce que la pression est trop forte.
33:40 Oui, je salue Thibaud de Montbrial, je n'ai pas vu son tweet,
33:43 mais c'est parce qu'en fait, les avocats qui en plus traitent des affaires pénales,
33:47 et Thibaud de Montbrial, je sais, en traite beaucoup, connaissent ces situations-là,
33:51 connaissent ces difficultés et connaissent aussi surtout les difficultés des policiers
33:55 d'intervenir ou de ne pas intervenir compte tenu de la situation, compte tenu du contexte,
33:58 et compte tenu de la pression et de cette épée de Damoclès qui pèse aussi sur eux,
34:01 ce qui est dramatique puisque la police est là aussi pour, évidemment, contrôler,
34:04 mais surtout pour protéger la population et la protéger de l'individu qui ont rompu le contrat social,
34:09 qui représentent un réel danger. Il faut laisser la police agir, il faut la laisser intervenir,
34:13 il faut évidemment la contrôler, évidemment, il ne faut pas laisser de débordements,
34:17 mais il faut la laisser agir dans le respect strict de la loi, mais il faut lui donner aussi plus de moyens
34:21 pour qu'elle puisse intervenir justement à des moments judicieux.
34:23 Vous avez évidemment la famille de ce monsieur qui a un peu plus d'une trentaine d'années, je crois,
34:27 donc qui était juste au mauvais endroit au mauvais moment, qui ne se dit qu'une chose,
34:30 mais pourquoi la police n'est pas intervenue, pourquoi n'a-t-elle pas empêché ce jeune de faire n'importe quoi ?
34:36 A 14 ans, au volant d'une voiture volée, bien sûr qu'on pense aux parents également,
34:40 mais qu'est-ce qu'il fait dans la rue à cet âge-là, avec déjà un casier judiciaire, un contrôle judiciaire ?
34:46 La déficience des parents, évidemment qu'elle est à mettre au centre également de l'échiquier.
34:51 Et la déficience de la justice aussi, la déficience de notre droit.
34:54 Oui, parce qu'il se sent libre de faire ce qu'il veut.
34:57 Là, on est dans une situation, ça veut dire qu'en fait, on en vient à nier la protection de l'ordre public,
35:02 qui est quand même un principe de base dans notre société.
35:05 L'ordre public, c'est la protection de la population, c'est-à-dire que les policiers sont là pour protéger les individus.
35:11 On a un gamin de 14 ans qui fait un refus de pampérer et qui, du coup, tue quelqu'un d'autre.
35:17 Le conducteur qui a été tué de 34 ans, lui, n'a pas été protégé.
35:21 Donc, enfin, c'est le monde à l'envers à ce stade-là.
35:23 Et je me demande quand est-ce qu'on va agir à un moment donné,
35:27 parce qu'on voit se multiplier ce genre de comportement de plus en plus.
35:30 En plus, lui, il était connu des services de police.
35:32 - Sous contrôle judiciaire avec interdiction de porter une arme à 14 ans, j'avais jamais entendu ça.
35:37 - C'est délirant. C'est délirant.
35:39 Gabriel Attal multiplie les interventions en disant "on réfléchit à l'excuse de minorité,
35:42 on réfléchit à mettre une comparation émiliare", pour, il peut être, agir à un moment donné et agir de façon urgente.
35:46 - On ne sait plus quoi faire.
35:48 - On voit que les jeunes sont en train de...
35:50 - Mais vous voyez, la France Insoumise, pendant l'épisode de Naël,
35:52 la France Insoumise était ultra mobilisée pendant l'affaire Naël.
35:56 - Mais c'est pas la bonne victime, là. Vous n'avez pas la bonne victime.
35:58 - Les citoyens à l'Assemblée devraient aussi se saisir de ce sujet, justement des refus d'obtempérer.
36:03 - Si un gamin de 14 ans fait ça au volant d'une voiture volée,
36:06 ose faire ça et fuir la police, c'est qu'il se sent le droit de le faire.
36:11 - Naturellement, mais si vous voulez, je suis d'accord globalement avec tout ce qui a été dit,
36:15 mais il y a une chose qui me choque particulièrement, et je reviens à la politique.
36:19 Pour la mort de Naël, à l'Assemblée nationale, on avait observé une minute de silence.
36:24 - Bien sûr, évidemment.
36:25 - Là, cet homme de 30 ans qui n'a rien demandé à personne,
36:28 qui est victime d'un délinquant multirécidiviste, est mort en réalité dans l'indifférence générale.
36:34 Personne n'a pensé pour lui, aucun responsable politique ne s'est ému de cette situation.
36:39 L'Assemblée nationale, évidemment, n'a pas observé une minute de silence.
36:43 Je crois que ce n'est pas le rôle de l'Assemblée nationale d'observer une minute de silence dans ce cas précis,
36:47 mais je crois qu'elle n'aurait pas dû le faire non plus pour la mort de Naël.
36:50 L'Assemblée nationale qui observe une minute de silence pour la mort d'un délinquant
36:54 qui refuse d'obtempérer, si vous voulez, c'est extrêmement choquant.
36:58 Et là, il meurt dans l'indifférence générale.
37:01 Là aussi, il y a une inversion des valeurs.
37:03 - Ça a commencé il y a plus longtemps.
37:05 On en se souvient de François Hollande, au chevet de Théo également.
37:07 - Exactement.
37:08 - Sous les caméras des grands médias.
37:09 - Ça montre bien à quel point la politique et les responsables politiques
37:15 sont complètement déconnectés du monde réel
37:18 et n'agissent pas de la manière nécessaire compte tenu de la situation sur le terrain.
37:26 - On a encore un cas d'école, Mickaël Sadoun.
37:28 On n'a jamais apporté la réponse à ce gamin de 14 ans pour le recadrer.
37:32 Il a 14 ans aujourd'hui.
37:34 On peut imaginer qu'il fasse quand même un petit peu de prison,
37:36 mais une peine qui sera réduite en tant que sa minorité, etc.
37:39 Où est-ce qu'il sera dans 20 ans, ce gamin ?
37:41 Je vous pose la question.
37:42 - C'est évident.
37:43 - Je voulais simplement parler...
37:44 - Si on n'a pas commencé aujourd'hui à enrayer ce parcours de délinquance,
37:47 on ne le fera jamais.
37:48 Donc là, c'est la non-assistance à délinquance.
37:51 - Je suis d'accord.
37:52 - Et à 35 ans, ce sera un grand caïd.
37:54 - Je suis d'accord.
37:55 Je suis pour ça favorable à des peines de prison courtes pour les premiers délits.
38:00 Comme ça, ça enraye le parcours de délinquance.
38:02 - Comme Auris Berger, le plus grand pédopsychiatre.
38:03 - Je suis d'accord.
38:04 - Il y en a un pédophile militaire aussi.
38:05 - Exactement, je suis d'accord avec lui.
38:06 Mais je voulais rebondir sur la dimension politique que Yoann Zaye relevait.
38:10 La France Insoumise, évidemment, a beaucoup plus de facilité
38:13 à défendre les criminels que les innocents.
38:15 Ça, on le sait.
38:16 Mais par ailleurs, elle a des ennemis désignés.
38:19 Mettez-vous dans la situation où cet innocent est tué par un des policiers
38:23 dans la course poursuite.
38:25 Je suis certain que ça aurait suscité une réaction chez eux.
38:28 Je suis sûr que vous aussi, vous le pensez.
38:30 Parce qu'ils ont des ennemis.
38:32 Tout ce qui représente l'autorité de l'Occident,
38:34 tout ce qui représente l'autorité de l'État,
38:36 tout ce qui représente l'ordre.
38:38 Oui, mais c'est pire.
38:39 Ils ont les bons et les mauvais coupables.
38:40 - Aussi.
38:41 - Et le bon coupable, c'est le blanc, c'est l'Occident, c'est l'État.
38:45 C'est celui qu'ils imaginent dans une position de supériorité.
38:48 Celui-là, on a le droit de mener toutes les campagnes infamantes dessus.
38:51 On a le droit de faire n'importe quel geste politique
38:53 pour le décrédibiliser, pour le diminuer, pour le détruire.
38:56 - Et l'ultra-violent, pour terminer.
38:58 L'ultra-violent est victime de la société.
39:00 Nous sommes dans une période où on sort de 40 ans de culture de l'excuse
39:05 et qu'on a généré d'une certaine façon, sans le vouloir peut-être inconsciemment,
39:09 mais ces comportements et cette réalité d'aujourd'hui.
39:12 - On peut être, si vous voulez, je partage l'essentiel des propos qui ont été tenus jusqu'à moi.
39:16 Mais si vous voulez, on ne peut être que dans une profonde et une sourde colère face à ce type de fait.
39:21 Malheureusement, il y a des dizaines, il y a des centaines, il y a des milliers,
39:24 depuis des années, de Français qui, à des degrés divers, allant jusqu'à la mort,
39:29 sont victimes de nos petits renoncements depuis 40 ans dont nous parlions.
39:33 Qui sont des dizaines, des centaines et des milliers de Français
39:36 qui sont victimes d'une attaque au couteau, d'un viol, d'une agression physique,
39:41 d'une violence mentale, de vexation du quotidien, de harcèlement de rue,
39:45 de mort dans le cadre de rodeo, de chauffeur, de trafiquant de drogue,
39:49 dans des grosses cylindrées qui roulent comme des fous sur les autoroutes,
39:51 sur le périphérique ou dans les rues, qui manquent d'écraser une personne âgée, un enfant.
39:55 Donc si vous voulez, ça c'est la France d'aujourd'hui. Voilà le portrait.
39:57 - La France d'aujourd'hui, c'est aussi cette jeune femme qui s'est prise des coups de couteau dans le visage
40:01 parce qu'elle a connexionné une autre dame qui lui faisait...
40:05 - Mais rassurez-vous !
40:07 - C'est un continuant avec ce que je décris là.
40:09 C'est-à-dire que c'est le portrait clinique d'une France en état de décomposition avancée,
40:15 avec des gens qui, de toutes parts, des délinquants, des voyous,
40:18 veulent en découdre avec les braves gens, avec des gens innocents.
40:22 Et face à cela, nous avons un président de la République qui nous dit "des civilisations"
40:26 et qui, dans le même temps, continue avec tous les mêmes vices, avec tous les mêmes mots,
40:29 à savoir le laxisme du judiciaire, l'immigration massive et incontrôlée,
40:34 la politique pénale que l'on ne renforce pas,
40:36 la question de l'éducation nationale dont on fait une priorité,
40:39 puis finalement on ne fait rien du tout,
40:40 on congédie les ministres de l'éducation nationale les uns après les autres,
40:43 et la liste serait longue !
40:44 Donc si vous voulez, on en est condamnés à compter et à regarder nos cadavres partir.
40:49 Et moi, je trouve que cette situation, elle est révoltante.
40:51 - Une dernière thématique, alors que leur fil, ce soir, un faux un peu raccourci, je le rappelle,
40:58 un thème qu'on ne tranchera pas, évidemment, en quelques minutes sur ce plateau,
41:01 mais je voulais qu'on l'évoque et on continuera d'en parler encore dans les jours qui viennent.
41:05 Le débat qui se poursuit à l'Assemblée nationale sur le texte sur la fin de vie.
41:10 Vous le savez, ce débat qui s'achèvera le 14 juin pour un vote à l'Assemblée le 18.
41:15 Depuis hier, l'hémicycle se penche sur la partie la plus sensible du texte,
41:19 c'est l'ouverture de ce nouveau droit à l'aide à mourir,
41:22 un sujet sur lequel l'Église d'ailleurs veut mettre en garde,
41:25 un texte dangereux pour l'équilibre de notre société.
41:28 Écoutez le vice-président de la conférence des évêques de France
41:30 qui était tout à l'heure sur le plateau de punchline de Laurence Ferrari.
41:33 La Hollande a commencé en 1985, elle est allée progressivement,
41:38 donc on sait aujourd'hui ce qui se passe là-bas.
41:40 En Hollande, nous avions un expert qui est un universitaire qui était à la commission,
41:44 qui était chargé du contrôle de la mise en œuvre de cette loi
41:47 et qui nous disait mais il y a des effets sur toute la société.
41:51 Ce n'est pas simplement le fait de dire, tiens, des gens vont demander de mourir par l'euthanasie
41:59 et il y a un effet autour de eux, autour de leur famille.
42:02 Non, c'est l'ensemble de la société qui est progressivement affectée.
42:05 C'est le rapport entre les soignants et les malades qui est en train de changer.
42:09 Position Johan, pas très surprenante de la part de l'Église catholique.
42:12 La question c'est, est-ce que cette loi est conforme aux attentes de l'opinion ?
42:17 Oui, je crois que oui, l'ensemble des sondages le montrent.
42:20 L'ensemble des sondages le montrent ?
42:21 Ah oui, bien sûr, l'ensemble des sondages sont très largement...
42:24 Avec toutes les modifications que la commission a apportées ?
42:26 Oui, les Français sont très largement favorables à un texte
42:30 qui permette de choisir sa mort quand on souhaite effectivement
42:34 qu'on vit une situation absolument dramatique,
42:36 qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, qu'on souffre le martyr.
42:39 Évidemment, une très grande majorité de Français sont favorables à cette euthanasie.
42:43 Appelons les choses par leur nom, c'est une euthanasie, une euthanasie active.
42:47 Néanmoins, il faut bien préciser que dans le texte,
42:51 si la personne est en capacité de s'injecter elle-même le produit, ce sera à elle de le faire.
42:56 Si la personne n'est pas en capacité de s'injecter elle-même le produit,
42:59 elle pourra désigner une personne de confiance pour le faire à sa place.
43:03 Ce sera au médecin de le faire uniquement en dernier recours, donc dans de très rares cas.
43:08 C'est pour ça que quand j'entends dire "les médecins sont là pour soigner et pas pour tuer",
43:12 en réalité ce sont...
43:13 Vous qui parliez de sondage, je crois que la plupart des soignants étaient très réticents à ce point.
43:18 En réalité, avec ce texte, ils seront rarement amenés à injecter eux-mêmes le produit.
43:23 Oui, mais en forme de complicité active.
43:25 Donc je crois que c'est un texte qui est assez équilibré, il me semble-t-il.
43:29 Et Laure-Alice Bouvier, vous allez réagir également.
43:32 Je pense qu'il y a une voix qu'il faut absolument entendre,
43:34 c'est la voix de cette jeune femme qui s'appelle Claire Dirks,
43:37 qui était dans la matinale de Romain Desarbres ce matin.
43:40 Elle est atteinte d'une maladie neurodégénérative.
43:43 Elle est évidemment en grande souffrance, mais c'est une femme qui est une combattante,
43:48 d'un extrême courage, qui a accepté de parler de ce sujet très dur aujourd'hui.
43:52 Son message est important et il peut faire réfléchir
43:55 même les plus convaincus de la légitimité de cette loi. Écoutez-la.
43:59 C'est normal en fait d'en avoir marre et d'être fatiguée,
44:05 mais ce n'est pas pour ça qu'on va aller au bout.
44:08 Et donc c'est vrai que par rapport à l'euthanasie,
44:13 je pense qu'on a vraiment justement un rôle de témoin, de force à être
44:23 pour montrer que oui, on a envie de mourir,
44:27 mais si on a envie, ce n'est pas pour rien qu'il faut aller au bout.
44:32 Et c'est dur, tous les jours, c'est re-choisir la vie en fait.
44:38 Mais quand j'écoute mes tripes, je sens vraiment que
44:43 si on n'a pas choisi notre moment de vie,
44:49 on ne choisit pas le moment de mourir.
44:52 On n'a pas choisi le moment où on allait vivre.
44:55 Et cette jeune femme, bien sûr, elle a le droit de penser ce qu'elle veut.
45:01 Mais je trouve qu'il y a une forme de leçon, parce que là, nous,
45:04 on devise là-dessus, sauf que cette dame,
45:07 elle sait ce que la souffrance veut dire,
45:09 elle sait ce que veut dire être condamnée d'une certaine manière.
45:12 Et je trouve que c'est un message qui doit être entendu.
45:15 Je ne suis pas en train de faire de prosélytisme,
45:18 mais c'est tellement personnel.
45:21 - L'idée de la loi, c'est que chacun ait le choix.
45:24 - Oui, mais de laisser le choix, c'est ouvrir une porte.
45:26 - C'est exactement ça.
45:28 Moi, je trouve que cette loi, elle est tout à fait inhumaine
45:30 et elle est tout à fait pessimiste.
45:32 Elle va contre, ça veut dire qu'elle part du principe
45:35 que la médecine ne va pas progresser.
45:37 Il y a encore deux jours, on a trouvé des nouvelles manières
45:39 de vaincre aussi le cancer.
45:41 Ça signifie que par conséquent, si une personne décide
45:44 de mettre fin à sa vie alors que la médecine peut encore la sauver,
45:49 c'est terrible en fait.
45:51 Il y a toujours un espoir quand même, malgré tout.
45:54 - Là, vous dites quelque chose qui est faux, pardon.
45:56 C'est-à-dire que ça ne sera autorisé qu'en cas, comment dirais-je,
45:59 de pronostics vitals.
46:02 - Oui, engagés à court ou moyen terme.
46:04 - À court ou moyen terme, je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire.
46:06 - Et si c'est à moyen terme, il peut y avoir des découvertes
46:08 ensuite qui les sauvent.
46:09 - C'est un peu flou.
46:10 - C'est aussi nier la capacité du corps.
46:12 - Après, il y a eu 3 000 amendements.
46:14 - Pour avoir eu des proches dans des situations
46:17 qui étaient vraiment difficiles, le corps humain a aussi
46:19 une capacité à se régénérer.
46:20 On voit que cette jeune femme, elle a un mental quand même.
46:23 Le mental, ça joue aussi.
46:24 Donc, c'est nier la médecine, c'est nier le mental aussi.
46:28 En plus, on a rajouté un délit d'entrave justement à l'information
46:33 sur le droit à mourir.
46:35 Ça veut dire que c'est la double peine en fait.
46:37 C'est quand même absolument scandaleux.
46:40 Et ça pose vraiment problème.
46:42 Moi, ça me choque profondément.
46:44 - Un point qui me semble intéressant, ce serait d'avoir...
46:46 - Deux interventions très rapides, messieurs.
46:48 - Ce serait peut-être aussi d'avoir l'avis du corps médical,
46:49 mais dans les pays dans lesquels c'est autorisé,
46:51 comme par exemple les Pays-Bas ou le Luxembourg.
46:53 - La Belgique.
46:54 - La Belgique notamment.
46:55 Si le corps médical là-bas le pratique, du moins si c'est légalisé,
46:58 ce serait intéressant aussi d'avoir le retour.
47:00 Parce qu'effectivement, en France, il y a une conception philosophique
47:03 qui peut aussi freiner, et on le comprend très bien.
47:06 - Moi, j'ai peur des dérives aussi de ça.
47:08 - Il nous reste très peu de temps vraiment.
47:09 Évidemment qu'on balaye par un sujet comme ça en quelques minutes.
47:12 Et cette loi, je vous dis, elle sera votée le 14 juin
47:14 et on prendra le temps de revenir beaucoup plus longuement là-dessus.
47:16 Un dernier commentaire.
47:17 - Il faudrait une longue discussion.
47:18 Vous avez raison Julien.
47:19 C'est par-delà la politique, c'est une considération,
47:21 pour moi, éminemment philosophique.
47:23 C'est notre rapport à la croyance et à la vie.
47:26 Et d'ailleurs, ce témoignage m'a profondément ému
47:28 parce que la dame qui s'exprime dit
47:31 "Ce n'est pas pour rien que nous sommes en vie".
47:34 Et je pense que cette phrase, cette formule,
47:36 c'est un traité de philosophie à elle toute seule.
47:38 - Elle va me le préciser à l'instant.
47:40 - Il y a un destin.
47:41 Nous ne sommes pas le fruit de rien du tout.
47:44 Nous sommes le fruit de beaucoup de choses.
47:46 Et il faut, je pense, mais c'est mon avis,
47:47 et là aussi c'est des avis très personnels,
47:48 je pense qu'il faut respecter l'avis
47:50 "Vaille que vaille, coûte que coûte".
47:52 - On est en train de faire un législatif avec une navette.
47:54 Évidemment, il y a un vote à l'Assemblée le 18,
47:56 mais c'est une première lecture.
47:57 Donc la loi ne sera pas publiée officiellement
48:00 avant de longues semaines ou au moins la fin de l'année.
48:03 - Mais ne pas oublier qu'on est fan de beaucoup de patients.
48:05 - Avant de vous diffuser un peu de temps de parole,
48:08 parce qu'évidemment, chaque tête de liste pour les Européennes
48:11 a un temps de parole tout à fait équivalent sur notre antenne.
48:14 Et vous entendrez une nouvelle tête de liste dans un instant.
48:17 Je voudrais juste rappeler un petit chic
48:18 qui va faire plaisir à Madame Hidalgo.
48:19 On était à J-52 avant le coup d'envoi des choses remplies.
48:21 On va le faire tous les jours.
48:22 On va le faire tous les jours jusqu'à la cérémonie d'ouverture.
48:25 On va poursuivre ce qu'on a entamé hier.
48:27 Un point sur l'état des bouchons en Ile-de-France.
48:29 Vous savez que Paris a été championne du monde
48:31 pendant un mois des bouchons.
48:32 Hier, on était à 350 km cumulés au pic à 9h.
48:36 395 km cumulés ce matin à 9h.
48:39 Il va falloir se pencher très vite sur la santé mentale
48:41 des automobilistes parisiens,
48:43 parce que certains vont devenir fous d'ici le 26 juillet.
48:47 - Il y a 7500 travaux dans tout Paris.
48:49 - Comment ?
48:50 - Il y a 7500 travaux chantiers dans tout Paris.
48:52 - A la bonne heure.
48:53 - Pour combien de rues ?
48:54 - Pour 6000 rues.
48:55 - Mais sans la main d'oeuvre qui va avec.
48:57 - On fera un petit graphique jusqu'au 26 juillet
48:59 pour voir l'évolution des bouchons.
49:00 Les élections européennes approchent.
49:01 On s'intéresse au Parti Pirate, aujourd'hui.
49:03 Fondé en Suède, le parti plaide pour un partage libre
49:06 des connaissances et des savoirs.
49:08 Écoutez Caroline Zorn, elle est tête de liste du Parti Pirate.
49:11 - Le Parti Pirate est un parti qui a des ministres,
49:16 des députés, des élus partout en Europe,
49:19 mais pas en France.
49:20 En tout cas, en France, on a une dizaine d'élus locaux,
49:22 mais on n'a pas encore d'eurodéputés.
49:24 C'est pour ça qu'on se présente aux européennes.
49:26 Pourtant, c'est un parti qui a près de 20 ans.
49:28 Il est né en 2006 en Suède.
49:30 Il s'est fondé sur une véritable lutte
49:33 pour le partage libre des connaissances et du savoir.
49:36 C'est ce qui a valu à l'époque à ces premiers militants
49:39 de se faire traiter de pirate par les géants
49:42 de l'industrie culturelle.
49:44 Ils se sont dit, d'accord, très bien,
49:46 on va s'appeler le Parti Pirate.
49:47 Et ça a fonctionné, puisque aux élections européennes suivantes
49:50 sont arrivés les premiers eurodéputés pirates suédois,
49:53 donc à l'époque au Parlement européen,
49:55 qui ont fait un excellent travail,
49:57 tout comme les eurodéputés allemands et tchèques
49:59 qui ont suivi.
50:00 Donc les pirates, une fois élus, sont reconnus
50:03 pour le sérieux et la qualité de leur travail.
50:05 - Voilà, je vous invite à aller voter le 9 juin prochain.
50:08 C'est une journée spéciale et un débrief spécial
50:11 de ces élections.
50:12 Dimanche, bien sûr, sur CNews.
50:14 Adrien Fontenot, Maxime Ferre, Coralie de Leplace,
50:16 vous avez préparé cette émission.
50:17 Merci de nous avoir suivis, merci d'avoir participé,
50:19 chers amis.
50:20 Rendez-vous demain pour Soir Info, même heure,
50:22 23h, puisqu'on entendra de nouveau des candidats
50:25 demain avant de retrouver Soir Info à 23h.
50:28 Rendez-vous demain, merci et bonne nuit.
50:30 merci à bientôt !