• il y a 7 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 - TNews, bonsoir à tous. Soir info, quelque peu chamboulé, vous l'aurez compris,
00:00:03 prise d'antenne anticipée pour revenir essentiellement sur cette attaque au couteau à Bordeaux.
00:00:10 On est avec Jean-Claude Dassier. Bonsoir, cher Jean-Claude, Régis Le Sommier.
00:00:14 Merci d'être là. Grégory Juron, secrétaire national Unité, qui est resté avec nous.
00:00:18 Et je vous en remercie pour essayer de comprendre et décrypter les premières informations
00:00:21 qui nous parviennent de cette ville de Bordeaux.
00:00:24 Michael Saadoun, bonsoir et merci d'être là.
00:00:26 Yoann Usail du service politique.
00:00:27 Amaury Bucaud, pour toutes les infos, police, justice, va nous rejoindre dans quelques instants.
00:00:31 Si vous nous rejoignez seulement à 22h05, donc sur l'antenne de CNews,
00:00:35 un homme suspecté d'avoir poignardé ce soir au moins deux personnes sur les quais de la ville de Bordeaux,
00:00:40 dont une, mortellement, a été tuée par des policiers alors qu'il tentait vraisemblablement là aussi de prendre la fuite.
00:00:47 Les motifs de l'attaque au couteau ou l'identité de l'agresseur ne sont à l'heure pas connues,
00:00:51 soulignent les différentes sources policières, précisant que les faits se sont produits un petit peu avant 20h,
00:00:56 dans un secteur très fréquenté pour ceux qui connaissent cette ville de Bordeaux,
00:01:00 le miroir d'eau sur les quais de la Garonne.
00:01:03 Grégory Joron, merci encore d'être là pour nous apporter le plus d'informations possibles,
00:01:07 même si on peut imaginer que là encore, elle vous arrive au compte-gouttes
00:01:09 et que l'enquête, après quelques minutes seulement, est par définition extrêmement floue.
00:01:14 Ce que l'on peut dire avec toute la prudence nécessaire dans ces circonstances,
00:01:19 c'est que l'hypothèse de la RICS, pour le moment, est privilégiée.
00:01:23 On parle d'attaque au couteau, pas d'attentat, pas d'attaque terroriste.
00:01:26 Et pour l'instant encore, le PNAT, le Parquet National Antiterroriste, n'est pas du tout saisi de cette affaire.
00:01:32 Que pouvez-vous nous dire de factuel à 22h06 ?
00:01:36 Pas grand-chose de plus que ce que vous voulez développer.
00:01:38 C'est peut-être le plus important parce que forcément, dans un contexte d'urgence attentat,
00:01:44 rappelé par la dimension du match de football ce soir à la Ligue des Champions
00:01:49 et les menaces qui ont été faites par certains groupes terroristes,
00:01:53 forcément, quand on apprend que malheureusement, il y a une attaque au couteau et potentiellement des victimes,
00:02:01 on fait le lien assez rapidement.
00:02:03 J'ai envie de dire, et pardonnez-moi, mais la bonne nouvelle au milieu du drame,
00:02:09 c'est que ça ne semble pas être terroriste.
00:02:11 J'ai envie de dire quand même, tant mieux, même si ça reste dramatique.
00:02:14 On a une victime potentiellement blessée et l'assaillant qui a été neutralisé par mes collègues.
00:02:21 Donc pas plus que ça.
00:02:23 Je rappellerai aussi qu'après, tout le reste, ce ne sera forcément que des éléments d'enquête.
00:02:26 Donc moi, je reste évidemment avant tout policier.
00:02:30 Il y a forcément des choses qui ne peuvent pas être dites ni diffusées.
00:02:35 Et on ne peut pas, je pense, faire l'enquête avant les enquêteurs.
00:02:38 Ça semble être dangereux.
00:02:39 Qu'est-ce qu'elles vous disent tout de même ces images, Grégory Giron ?
00:02:43 C'est News qui vous montre ces images.
00:02:45 Évidemment que nous avons flouté l'assaillant qui est en train d'attaquer l'une de ses victimes
00:02:51 sur ces images.
00:02:52 On peut le distinguer malgré le floutage.
00:02:54 On comprend là encore, même si on ne connaît pas la ville de Bordeaux, qu'on est sur les quais de la Garonne,
00:02:58 que c'est le coucher du soleil, qu'il y a du monde, que c'est assez touristique.
00:03:03 En tout cas, c'est un lieu de promenade.
00:03:06 Qu'est-ce qu'elles vous disent ces images à vous, policier ?
00:03:11 Malheureusement, ces derniers temps, on peut dire presque le quotidien, c'est factuel.
00:03:18 C'est des choses qui arrivent de plus en plus souvent.
00:03:21 Je le disais tout à l'heure.
00:03:22 Moi, ce que je note, je me permets, la première chose que je me dis,
00:03:26 mais évidemment, c'est toujours beaucoup plus facile de parler quand on voit les images
00:03:30 que lorsqu'on est sur place, c'est que je vois une forme d'indifférence un petit peu autour.
00:03:36 Alors, il y a une personne qui s'arrête là, on voit, qui est à gauche de la scène,
00:03:38 qui prend un peu ses distances, et puis autour, des gens qui continuent à se promener.
00:03:41 Je le dis à nos téléspectateurs, mais là encore, pour des raisons assez évidentes,
00:03:45 on ne va pas diffuser le son de cette vidéo, mais on entend la victime qui hurle
00:03:50 et qui dit à l'assaillant "arrête, arrête".
00:03:52 Et on peut imaginer la terreur dans la voix de cet homme.
00:03:56 Et je suis assez étonné de voir que les gens continuent aussi peut-être de se promener,
00:04:00 sans, peut-être qu'il n'y a pas de prise de conscience aussi tout de suite de ce qui est en train de se passer.
00:04:03 J'ai envie, moi, je ne le suis pas vraiment, parce que, déjà,
00:04:06 je pense qu'il faut être extrêmement humble face à ce genre de situation,
00:04:09 parce que personne ne réagit exactement de la même manière.
00:04:13 Il y a des gens qui vont fuir, il y a des gens qui vont avoir peut-être tendance à vouloir intervenir.
00:04:19 Je rappelle juste que, ça a été dit tout à l'heure, quand on a une personne armée d'un couteau,
00:04:26 même des combattants vont vous expliquer que le mieux, c'est peut-être quand même de prendre la fuite
00:04:30 et d'essayer de donner le maximum d'informations aux forces de sécurité,
00:04:33 et pas d'intervenir, parce que c'est extrêmement compliqué d'avoir le dessus.
00:04:39 Et puis, en même temps, imaginez que vous baladez, justement, vous l'avez dit,
00:04:42 en fin d'après-midi, en fin de journée, sur les quais, où vous faites un footing.
00:04:47 Le temps de réagir sur ce qui se passe autour de vous,
00:04:51 il y a forcément une latence qui est, à mon sens, assez normale et assez humaine, finalement.
00:04:56 Une information très importante qui nous provient d'Antoine Estève,
00:05:00 notre correspondant CNews à Bordeaux.
00:05:02 Alors déjà, cette information plus qu'importante, puisque la seconde victime de l'assaillant,
00:05:07 deux victimes, une qui est décédée et l'autre qui n'est plus, à l'heure où l'on se parle,
00:05:12 en état d'urgence absolue.
00:05:13 Donc on va se réjouir pour cette personne, même si ça n'enlève rien à la gravité de cette scène.
00:05:18 Je rappelle qu'une victime est décédée et que l'assaillant a donc été abattu par la police.
00:05:23 Quelques infos recoupées également par différentes sources policières.
00:05:26 Il y aurait donc eu, Grégory, une bagarre entre l'assaillant et un groupe d'hommes
00:05:30 en train de consommer de l'alcool juste avant les faits.
00:05:33 Pour le moment, donc, je le répète, aucune qualification terroriste.
00:05:36 Et le lieu où s'est déroulée la scène, je le disais, abrite...
00:05:39 Enfin, ça, je ne le disais pas, mais Antoine le précise.
00:05:42 Abrite beaucoup de marginaux tous les soirs.
00:05:44 Un cocktail qui pourrait expliquer...
00:05:46 On est aussi à la fin du ramadan, chacun sait.
00:05:48 On parle d'une rixe entre des gens qui venaient, en effet, célébrer Haïda El-Fitr,
00:05:53 qui est la fin de ce jeûne d'un mois.
00:05:56 Est-ce que ce sont des éléments qui vous paraissent cohérents
00:05:58 et qui peuvent susciter un début d'explication ?
00:06:01 Oui, oui, en tout cas, ça semble être plausible.
00:06:03 Alors après, s'il y a beaucoup de marginaux, c'est que malheureusement,
00:06:05 il y a aussi souvent des altercations extrêmement violentes,
00:06:11 notamment avec des armes blanches.
00:06:12 Alors après, si on veut dire, c'est les armes blanches,
00:06:14 c'est un peu le fléau de notre société en ce moment.
00:06:17 Donc oui, tout ça semble plutôt cohérent et donne un fil d'histoire,
00:06:25 je pense, assez plausible sur ce qui s'est passé ce soir.
00:06:27 Avant de faire un tour de plateau, évidemment, d'entendre les commentaires
00:06:29 des uns et des autres, vous disiez, et on le rappelle surtout aussi
00:06:33 à nos téléspectateurs, c'est un policier qui a abattu cet homme.
00:06:37 Alors déjà, est-ce que c'est un policier national ou un policier municipal ?
00:06:40 Parce que l'information a son importance.
00:06:41 Un policier national, il a utilisé une arme longue, donc un HKG 36.
00:06:47 Donc c'est un policier national.
00:06:48 Arme longue, ça veut dire quoi ?
00:06:49 C'est une arme collective, c'est pas une arme individuelle,
00:06:51 c'est pas son pistolet, c'est un fusil d'assaut.
00:06:54 Qui est dans les véhicules et qui est à disposition de l'équipage,
00:06:57 en l'occurrence de police.
00:06:59 On sait comment la police a réussi à appréhender cet homme,
00:07:04 a été au courant des faits qui étaient en train de se dérouler,
00:07:06 parce qu'a priori, si l'homme était en train de prendre la fuite,
00:07:09 c'est que la police est intervenue vraiment au moment des faits,
00:07:11 qu'il y avait une proximité forte entre le lieu de l'agression
00:07:15 et là où était stationné cet équipage de police.
00:07:17 Je n'ai pas l'information.
00:07:18 Après, vraisemblablement, le temps a été très court,
00:07:20 donc ils étaient peut-être, c'est sûrement sur place,
00:07:22 on est dans le centre de Bordeaux,
00:07:24 qui est quand même forcément avec une présence policière visible.
00:07:30 Et je ne sais pas exactement comment ils sont arrivés sur place,
00:07:35 mais en tout cas, je sais par contre que le temps a été extrêmement rapide,
00:07:38 et tant mieux.
00:07:38 - Premier commentaire, un tour de plateau,
00:07:40 et bien sûr, vous êtes notre témoin privilégié ce soir, cher Grégory.
00:07:44 Régis Sossomier, peut-être une première réaction ?
00:07:46 Alors, on s'écarte, mais comme ça fait seulement quelques minutes
00:07:49 que tout cela est arrivé, on parle au conditionnel, on est prudent.
00:07:54 En tout cas, pour le moment, on n'est pas dans une piste terroriste,
00:07:57 mais dans une violence inouïe, imprévisible,
00:08:00 qui peut frapper n'importe où, n'importe quand, encore une fois.
00:08:04 Ce n'est pas terroriste, mais c'est terrorisant.
00:08:06 - Non, c'est terrorisant, et puis surtout là où ça se passe,
00:08:09 c'est qu'on est quand même à Bordeaux.
00:08:10 Alors même si, en effet, dans cet endroit-là, il y a des marginaux,
00:08:14 on est quand même dans un lieu de promenade de tous les Bordelais,
00:08:17 les quais de la Garonne, le quai Richelieu,
00:08:19 l'endroit où l'individu a été abattu par la police,
00:08:24 c'est du côté de Bir Hakeim,
00:08:26 donc c'est aussi un endroit extrêmement touristique.
00:08:29 Et donc, voilà, ce qui est intéressant aussi,
00:08:33 c'est que, quel que soit, là, visiblement,
00:08:35 le caractère terroriste n'est pas retenu,
00:08:37 mais on peut noter quand même une intervention très rapide de la police
00:08:41 qui me rappelle celle...
00:08:43 Là, pour le coup, il y avait une motivation terroriste
00:08:45 qui s'est passée pas très loin d'ici,
00:08:47 à Bir Hakeim, au pont de Bir Hakeim,
00:08:49 où là, un individu avec des motivations djihadistes
00:08:52 avait comment tué au couteau un jeune Allemand,
00:08:56 et la police l'avait capturé au taser à l'époque,
00:09:00 mais était intervenu extrêmement rapidement.
00:09:02 Donc, ce qu'on remarque quand même,
00:09:04 et on ne peut que se réjouir de ça,
00:09:06 c'est que, quelles que soient les circonstances
00:09:08 et le type d'agression commise,
00:09:10 les motivations, la police française,
00:09:12 en tout cas, intervient très, très rapidement.
00:09:14 Et voilà, ça, c'est quand même une marque de sécurité.
00:09:18 Voilà.
00:09:19 - Le maire de Bordeaux qui a réagi sur son réseau social,
00:09:23 on va voir ce que dit Pierre Urmic,
00:09:25 maire écolo de Bordeaux,
00:09:28 attaque au couteau dans la ville.
00:09:29 Donc, je me suis rendu immédiatement sur place
00:09:31 pour recueillir les informations.
00:09:32 Auprès de madame la procureure de la République
00:09:34 et monsieur le préfet, l'enquête judiciaire est en cours.
00:09:36 C'est laconique, c'est le minimum syndical
00:09:38 pour le maire de Bordeaux.
00:09:42 Je suis assez frappé, mais bon, on ne va peut-être pas polémiquer
00:09:44 dans les premières minutes de cette attaque,
00:09:45 mais je suis assez frappé qu'il n'y ait pas
00:09:47 peut-être un mot pour la victime.
00:09:48 - Oui.
00:09:49 - Mais bon, on aura peut-être le temps d'en parler
00:09:52 un petit peu plus tard, alors qu'on est à chaud
00:09:53 sur une émotion grande et forte.
00:09:56 Madame Edwige Diaz est avec nous avant de conclure ce tour de plateau.
00:10:01 Bonsoir madame la députée, députée de Gironde.
00:10:03 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:10:06 En tant que députée de ce département,
00:10:08 que savez-vous ce soir de plus que ce qu'on a dit
00:10:13 il y a un instant sur ce plateau pour décrire ce qui s'est passé
00:10:15 dans la ville de Bordeaux ce soir ?
00:10:16 Avez-vous plus d'éléments ?
00:10:19 - Non, je pense que vous avez bien décrit la situation,
00:10:21 mais moi, je me permettrais de rajouter qu'au Rassemblement national,
00:10:25 ça fait des années que nous alertons sur l'explosion
00:10:30 de l'ensauvagement qui engraine cette ville.
00:10:33 Vous savez, on dit qu'en France, il y a 120 attaques au couteau par jour,
00:10:37 mais à Bordeaux aussi, il y a une recrudescence d'attaques au couteau.
00:10:41 Je vous rappelle qu'à l'été 2020, juste en deux mois,
00:10:45 ce sont 26 personnes qui ont été agressées au couteau.
00:10:48 Et Bordeaux est la dixième ville la moins sûre de France.
00:10:52 Et donc en fait, ce résultat effroyable est finalement à la fois le bilan
00:10:57 de Pierre Urmic qui, avec ses amis de la NUPES,
00:11:00 souhaite par exemple désarmer la police,
00:11:03 mais c'est aussi le bilan de Gérald Darmanin
00:11:05 et de M. Éric Dupond-Moretti qui dit que la France n'est pas un coup de gorge.
00:11:10 Donc moi, si vous me permettez, je voudrais adresser une pensée
00:11:13 pour les victimes agressées, aux policiers aussi,
00:11:17 et enfin aux Bordelais qui en ont ras-le-bol de vivre
00:11:21 avec un tel sentiment d'insécurité.
00:11:24 Pourquoi on parle plus de ce problème-là que les autres ?
00:11:27 En fait, je vous disais qu'il y a très souvent, malheureusement,
00:11:31 des attaques au couteau à Bordeaux.
00:11:32 Mais peut-être pourquoi on parle un peu plus de celui-là que les autres,
00:11:34 c'est parce que celui-là a eu lieu en plein jour au niveau du miroir d'eau,
00:11:39 donc en fait qui est un lieu très touristique à Bordeaux,
00:11:41 et qu'il a été réalisé par une personne vêtue d'une jellaba,
00:11:45 qui portait une barbe, dans un environnement,
00:11:48 en tout cas dans une temporalité où le caractère djihadiste
00:11:51 n'est peut-être pas à écarter.
00:11:53 Selon nos confrères de Sud-Ouest, je découvre avec vous cette information,
00:11:56 selon nos confrères de Sud-Ouest, donc encore une fois,
00:11:59 sur ce médiatique et on prend des pincettes,
00:12:02 l'agresseur vêtu d'une jellaba, comme vous venez de le rappeler,
00:12:04 aurait reproché à un groupe d'origine nord-africaine de "boire un coup",
00:12:09 et je le cite en entre guillemets.
00:12:11 Oui, peut-être que ça a un lien avec la fin du Ramadan,
00:12:18 en tout cas on verra ce que l'enquête dira,
00:12:20 mais c'est vrai que là, on est dans un contexte
00:12:22 où le niveau d'alerte terroriste a été poussé à son maximum,
00:12:26 que c'est un homme qui ne respecte pas les codes culturels français,
00:12:29 puisque vraisemblablement il se promène en centre-ville avec sa jellaba
00:12:34 et il a une barbe, alors peut-être que...
00:12:36 Il n'y a aucune loi qui interdit de se promener dans une ville
00:12:38 avec une jellaba et une barbe, madame Diaz,
00:12:40 je me permets de le rappeler également,
00:12:42 dans l'espace public, chacun se vêtit comme il le souhaite.
00:12:45 Je suis d'accord, je dis juste qu'il y a peut-être un faisceau d'indices concordants
00:12:50 et que peut-être que l'enquête nous dira qu'une fois de plus,
00:12:53 nous sommes confrontés à un acte d'origine terroriste islamiste.
00:12:57 En tout cas, si c'est le cas, je peux vous dire que nous,
00:13:00 nous n'aurons pas peur de mettre les mots sur la réalité des choses.
00:13:04 Je rappelle là encore, pour être purement factuel,
00:13:06 que les sources policières et le parquet, pour l'instant,
00:13:10 rappellent qu'il ne s'agit pas d'une piste terroriste à éclaircir,
00:13:15 mais bien d'une rixe et d'une attaque au couteau,
00:13:17 mais encore une fois, seulement quelques minutes viennent de s'écouler.
00:13:20 Vous, qui êtes la députée de Gironde,
00:13:21 qui connaissez par définition parfaitement cette ville de Bordeaux,
00:13:24 est-ce que vous pouvez nous décrire cette partie de la ville,
00:13:28 ce miroir d'eau de Bordeaux, ce qu'il représente pour les Bordelais,
00:13:31 à quel point il est fréquenté ?
00:13:33 Est-il plus ou moins fréquentable d'ailleurs, une fois le coucher du soleil ?
00:13:37 Comment nous décrire cet endroit de la ville, cette partie de la ville ?
00:13:41 Oui, alors c'est vrai que la journée, c'est un très bel endroit.
00:13:44 C'est un miroir d'eau, les enfants y viennent,
00:13:47 surtout quand il fait nuit tard, surtout quand il fait un peu chaud.
00:13:51 Mais c'est vrai que de plus en plus,
00:13:53 parce que le maire de Bordeaux est vraiment dans le déni,
00:13:57 vous savez, c'est un écologiste, il est dans l'idéologie nuppesse.
00:14:00 Eh bien, en fait, de plus en plus, nous avons le soir,
00:14:03 ce qu'on appelle des bandes de jeunes, mais en fait,
00:14:05 ce sont surtout des délinquants qui viennent un peu picoler, un peu agresser.
00:14:12 Et oui, il y a souvent des rixes entre bandes.
00:14:14 Et la presse révélait qu'il y avait aussi beaucoup d'agressions
00:14:19 perpétrées par les mineurs non accompagnés.
00:14:21 Vous savez, c'était un vrai fléau, les mineurs non accompagnés à Bordeaux.
00:14:25 Et donc, oui, c'est vrai que là, on parle un peu plus de ce coup de couteau
00:14:28 parce qu'il a été fait dans de telles circonstances.
00:14:31 Mais tout ça n'est que l'arbre qui cache la forêt.
00:14:33 Et oui, je le dis, les Bordelais le savent.
00:14:35 Il y a une vraie insécurité montante à Bordeaux.
00:14:38 Et je peux rassurer les Bordelais.
00:14:41 Et je peux leur dire qu'en 2026, au moment des élections municipales,
00:14:44 ils pourront faire le choix.
00:14:45 Madame Diaz, est-il l'heure de faire de la politique ?
00:14:48 Pardonnez-moi de vous couper la parole,
00:14:50 mais est-il l'heure d'appeler à voter pour les élections européennes ?
00:14:53 J'entends que vous saisissiez cette occasion.
00:14:56 Je me permets de poser ma question et je vous rends tout de suite la parole.
00:14:58 J'entends que vous saisissiez cette occasion
00:15:02 pour rappeler que le projet bordelais de Pierre Urmic n'est pas le vôtre.
00:15:08 Ça, nous l'entendons tous parfaitement.
00:15:10 On peut peut-être aussi imaginer qu'une attaque comme celle-là,
00:15:12 aussi imprévisible qu'elle soit, peut arriver dans tout type de municipalité,
00:15:16 quelle que soit l'orientation politique de celui ou celle qui la dirige.
00:15:21 Je dis juste que l'insécurité à Bordeaux explose depuis des années.
00:15:26 Vous voyez, en 2023, ce sont plus 12% d'atteintes aux personnes qui ont eu lieu à Bordeaux,
00:15:32 plus 5% de délinquances sur la voie publique
00:15:34 et plus de 28% d'attaques sexuelles, à caractère sexuel.
00:15:37 Donc à un moment donné, oui, il y a des responsabilités politiques qui doivent être dénoncées.
00:15:43 Et nous, au RN, nous avons le courage de le faire.
00:15:46 On ne se satisfait pas de voir de plus en plus de Bordelaises et de Bordelais
00:15:50 vivre la peur au ventre, s'interdire de sortir le soir,
00:15:54 des femmes qui font attention, qui mettent en place la stratégie d'évitement,
00:15:58 qui font attention à comment elles s'habillent.
00:16:00 Et oui, je le dis, il y a une responsabilité politique dans ce sentiment d'insécurité
00:16:05 légitimement ressenti par les Bordelais.
00:16:08 Merci beaucoup d'avoir réagi, en tout cas sur l'antenne de CNews.
00:16:10 Vous êtes Vige Dias, je rappelle que vous êtes député Rassemblement National du département de la Gironde.
00:16:15 Jean-Claude Dassier, qu'on n'a pas encore entendu,
00:16:17 est-ce que vous voulez réagir à ce qui vient d'être dit par la députée sur notre antenne ?
00:16:21 Je rappelle deux informations majeures après cette attaque.
00:16:25 C'est que la deuxième victime, qui était dans un état très grave,
00:16:29 est toujours dans un état grave, mais son pronostic vital n'est plus engagé.
00:16:33 Et puis une source proche du parquet nous informe que la piste terroriste,
00:16:36 à l'heure où l'on se parle, est écartée.
00:16:38 Voilà pour ces deux infos factuelles en marge de cette tragique attaque bordelaise.
00:16:43 Je ne vais pas conclure aussi vite que notre invitée,
00:16:46 que je peux comprendre, elle fait de la politique suite à ce qui reste une tragédie du quotidien.
00:16:53 Moi, ce que je dis simplement, c'est que je pense que ce que tous les Français pensent ce soir
00:17:00 et partagent avec moi, c'est que les attaques au couteau deviennent,
00:17:05 vous parliez tout à l'heure, cher camarade, du quotidien,
00:17:08 c'est peut-être pas le quotidien, mais c'est d'une telle fréquence,
00:17:11 combien il y en a-t-il eu d'attaques au couteau ?
00:17:14 Ça fait…
00:17:16 Mais Jean-Claude, vous connaissez les chiffres, et des chiffres qui datent de 2017.
00:17:19 Je pars sur le contrôle de Gégor et Geron, 120 attaques au couteau par jour.
00:17:21 Voilà, c'est effrayant parce que…
00:17:23 Ce sont des chiffres de 2017, donc imaginez en 2024.
00:17:25 Des couteaux, il y en a dans toutes les familles.
00:17:27 Vous ouvrez un tiroir, vous prenez un couteau et vous partez.
00:17:30 Deuxième remarque.
00:17:32 Deuxième remarque, si l'information de nos amis de Sud-Ouest est exacte,
00:17:37 à savoir qu'il y a eu une intervention de cet assaillant
00:17:41 en reprochant à des camarades à lui, peut-être, de boire un coup…
00:17:46 – Camarades ou pas, aucun lien n'est établi à l'heure où on se parle.
00:17:50 – En effet, on est quand même dans une espèce de règlement de compte
00:17:56 entre rigoristes de la religion musulmane,
00:18:00 qui apparemment ne goûtent pas une goutte d'alcool, quelle que soit la saison,
00:18:07 et puis peut-être des Algériens qui sont des citoyens,
00:18:13 comment dire, qui sont sur la voie de l'intégration, voire de l'assimilation,
00:18:18 et qui ont bu un coup ce soir, peut-être même après avoir observé
00:18:23 les contraintes du Ramadan.
00:18:28 C'est tout ce qu'on peut dire ce soir, mais encore une fois,
00:18:32 ce qui me terrorise, moi, c'est que vous vous promenez tranquillement
00:18:36 sur un quai à Bordeaux ou ailleurs, dans combien de villes de France,
00:18:41 et vous risquez votre vie si vous avez un téléphone portable…
00:18:45 – Bienvenue à Jean-Claude dans la société de l'hypervigilance.
00:18:47 – Oui, mais… – Depuis une dizaine d'années, désormais.
00:18:50 – Ce qui me terrorise, c'est l'utilisation répétée, multiple, du couteau.
00:18:56 Encore une fois, c'est une arme que vous trouvez partout.
00:18:59 On ne va quand même pas interdire la vente au couteau, la vente des couteaux,
00:19:05 et donc on est confrontés à une situation,
00:19:07 je dirais un mot peut-être du terrorisme, dans un instant…
00:19:11 – Le parquet nous rappelle que la piste terroriste est écartée.
00:19:14 – Néanmoins, les messages qu'on a entendus depuis 24 ou 48 heures
00:19:18 à l'occasion du match de ce soir peuvent avoir influé sur un esprit fragile.
00:19:23 – C'est possible également, mais ça reste pour l'instant de l'ordre de la supputation,
00:19:27 si je puis dire. Amaury Bucleau qui nous a rejoint en plateau
00:19:30 pour les questions de police et justice.
00:19:31 Amaury, peut-être plus d'éléments de compréhension autour de cette affaire avec vous.
00:19:36 – Alors moi ce que j'ai déjà, c'est une source policière locale
00:19:38 qui me confirme ce que dit le journal Sud-Ouest sur le mobile, comment ça…
00:19:43 – Donc le reproche à des jeunes nord-africains qui étaient en train de boire de l'alcool.
00:19:46 – La RICS qui aurait éclaté et les coups de couteau.
00:19:49 Et si ce n'est pas, effectivement, le mobile terroriste n'est pas retenu à ce stade,
00:19:52 ça ne veut pas dire, il faut quand même en avoir confiance,
00:19:55 qu'il n'y a pas un mobile idéologique ou religieux.
00:19:58 Si vous voulez, la RICS, l'élément de départ, peut-être tout à fait quelque chose d'identitaire,
00:20:02 de religieux, justement à Tréhalaïde ou au Ramadan, je ne sais pas,
00:20:06 puisqu'en plus cet homme était en Djillabab,
00:20:08 donc peut-être qu'il allait lui-même à la mosquée où il en revenait.
00:20:11 Et donc ce n'est pas parce que ce n'est pas terroriste,
00:20:14 ce n'est pas lié à une organisation terroriste, que ce n'est pas religieux.
00:20:17 Je veux dire, là-dessus, il faut faire très attention.
00:20:20 En tous les cas, ce que dit Sud-Ouest là-dessus,
00:20:22 ça m'est confirmé par une source policière locale.
00:20:26 – Pardon ? – Ben non, mais voilà, j'ai dit ce que j'avais à dire.
00:20:29 – Miquel, c'est parce qu'on me parlait dans l'oreillette en même temps,
00:20:30 je suis désolé, cher Amoury.
00:20:32 Miquel Sadoun.
00:20:33 – Non, mais c'est toujours difficile de prendre la parole sur un événement
00:20:37 sur lequel on a encore peu d'informations,
00:20:39 mais en réalité, quelles que soient les conclusions, j'ai envie de dire, de cette enquête,
00:20:42 on peut comprendre ce fait comme un fait de société,
00:20:44 puisque s'il s'agit d'une RICS,
00:20:46 on a vu que c'était en explosion depuis quelques jours
00:20:48 et que la violence aux personnes explosait un peu partout en France.
00:20:52 Si c'est à caractère religieux, il y a évidemment un sujet
00:20:56 avec l'intégration de l'islam en France.
00:20:58 – Je vais vous dire, si ce que dit Sud-Ouest se confirme ce soir,
00:21:02 moi je pense à Samara.
00:21:04 – Mais évidemment, évidemment.
00:21:05 – Vous avez aussi, jeune fille, t'as agressé,
00:21:08 et ce n'est pas de son mot.
00:21:10 – C'est pour ça que je dis que de toute façon, pardon Amaury,
00:21:13 c'est de toute façon un fait de société.
00:21:16 Par ailleurs, c'est un fait de société parce qu'à Bordeaux en particulier,
00:21:20 alors déjà dans toute la France, il y a une augmentation du taux d'homicidité,
00:21:23 c'est un chiffre qui est régulièrement rappelé notamment par Alain Bauer,
00:21:26 mais en particulier à Bordeaux, il y a eu une explosion de la violence,
00:21:30 non seulement depuis Pierre Urmic, mais même un petit peu avant en réalité,
00:21:33 si on veut être honnête, depuis 2016, la violence augmente à Bordeaux.
00:21:37 J'ai relevé quelques chiffres ici, mais "Ose" décrit Medeli de 25%
00:21:41 entre 2016 et 2019, Pierre Urmic n'était pas encore au pouvoir.
00:21:44 Alors après, son accession au pouvoir n'a pas arrangé les choses,
00:21:47 ça c'est une certitude, +32% de coups et blessures entre 2022 et 2023,
00:21:51 c'est un chiffre qui est relevé notamment régulièrement par l'opposition là-bas,
00:21:55 +15% d'atteinte à la personne, Edwige Jaspari de 12%, moi j'ai relevé 15%.
00:22:00 C'est des chiffres énormes qui témoignent évidemment d'une tendance de fonds
00:22:04 liée à peut-être la présence de l'immigration, à une hyper-violence de la société,
00:22:08 mais en plus à une mauvaise gestion de la mairie, ça c'est sûr.
00:22:11 - Yoann, vous avez quoi qu'on n'a pas encore entendu dans ce premier tour de table ?
00:22:13 - Oui, écoutez, on voit bien que l'ultra-violence, une nouvelle fois, a gagné définitivement,
00:22:19 pour le moment en tout cas, à la société.
00:22:22 - On ne peut pas dire ça, Yoann.
00:22:23 - Si, si, l'ultra-violence a gagné définitivement.
00:22:26 Écoutez, pour l'instant, oui, manifestement,
00:22:28 tous les gouvernements ont essayé de lutter contre l'insécurité,
00:22:32 c'est un thème qui occupe l'actualité depuis des années, voire des décennies.
00:22:36 Je vous rappelle que la campagne présidentielle de 2002,
00:22:38 déjà, s'est faite de manière quasi intégrale sur la sécurité.
00:22:41 L'ensemble des gouvernements essaient de lutter contre l'insécurité,
00:22:44 or l'insécurité ne fait que progresser.
00:22:46 Prenez les chiffres de la violence qui viennent du ministère de l'Intérieur.
00:22:49 Du ministère de l'Intérieur, si vous comparez 2023 à 2022,
00:22:53 il y a une augmentation significative.
00:22:55 Pour ne parler que de ça, des homicides étaient tentatives d'homicide.
00:22:58 Donc oui, l'ultra-violence a gagné notre société.
00:23:01 Et que font les municipalités, notamment de gauche ou d'extrême gauche,
00:23:06 pour lutter contre cette hyper-violence ?
00:23:08 Eh bien, pas grand-chose, en réalité, parce qu'il se trouve qu'à Bordeaux,
00:23:10 comme à Paris, la police municipale n'est pas armée.
00:23:13 Donc, quand vous refusez d'armer une police par idéologie,
00:23:16 alors même qu'on voit bien que l'ultra-violence est donc, par définition,
00:23:19 la terreur, la terreur qui n'est pas liée qu'au terrorisme,
00:23:22 on en a encore l'exemple aujourd'hui, eh bien, vous voyez que ces municipalités
00:23:26 n'ont pas pleinement conscience du problème qui est en train d'arriver.
00:23:28 - Est-ce que ça veut dire, Grégory Joron, et Régis, je vous vois,
00:23:31 je viens vers vous dans une minute, est-ce que ça veut dire que si l'effectif de police
00:23:35 qui avait été à proximité au moment des faits était des policiers municipaux,
00:23:39 ils n'auraient pas pu maîtriser cet homme ?
00:23:41 - Je ne sais pas de quel équipement est dotée la police municipale de Bordeaux.
00:23:46 - Est-ce qu'ils ont moins d'étazers, les municipaux ?
00:23:48 - Je ne sais pas. Alors, dans certaines municipalités, oui, ils ont des étazers,
00:23:52 ils ont des bombes lacrymogènes, ils ont des bâtons télescopiques.
00:23:56 À minima, quand vous avez quelqu'un de déterminé...
00:23:58 - Mais est-ce que vous avez envie d'intervenir quand vous avez seulement un bâton télescopique ?
00:24:01 - J'allais vous le dire, je pense qu'un taser, c'est mieux, un bâton télescopique.
00:24:05 Vous prenez déjà énormément de risques, c'est une réalité.
00:24:09 Je le répète, à moins d'être un combattant aguerri et encore face à quelqu'un qui a un couteau
00:24:14 et qui est déterminé, c'est toujours d'une extrême dangerosité.
00:24:17 Donc, c'est pour ça qu'on maintient une distance, que le taser, c'est plutôt une bonne arme
00:24:24 et permet de neutraliser justement les gens à distance et que, malheureusement, face à un couteau,
00:24:29 le cadre de légitime défense ou d'usage des armes s'applique.
00:24:32 Et c'est ce qu'a fait mon collègue tout à l'heure.
00:24:35 - Vous comprenez cette volonté ?
00:24:36 Enfin, la réponse est dans la question, parce qu'évidemment que de votre point de vue,
00:24:40 la réponse sera non, mais c'est ces différentes municipalités qui rushing à armer leurs municipaux
00:24:45 quand on connaît ces augmentations de violences, ce risque imprévisible où que l'on soit
00:24:50 et cette menace terroriste à quelques dizaines, centaines de jours des JO
00:24:55 qui plane sur notre territoire.
00:24:57 - Non, forcément. Donc, du coup, non.
00:25:00 Pourquoi ? Parce que j'ai participé au premier table rond de poste Charlie Hebdo
00:25:05 sur l'armement des policiers hors service, où il y avait déjà énormément de difficultés
00:25:09 à ce qu'on puisse obtenir.
00:25:10 Il a fallu dramatiquement qu'on fasse le constat du Batacan pour qu'on puisse franchir le pas
00:25:19 et être armé hors service.
00:25:21 Et je rappelle que, malheureusement, Charlie Hebdo, c'est aussi Clarissa Amon-Rouge,
00:25:26 le policier municipal Jean-Philippe, qui, elle, a été abattue sans être armée, je crois.
00:25:32 Et je crois qu'à partir du moment où on a un uniforme aujourd'hui
00:25:34 et qu'on est sur la voie publique, je l'ai dit tout à l'heure,
00:25:37 et qu'on a affaire à des équilibrés en tout genre,
00:25:40 je ne pense pas qu'ils lisent ce qu'on a dans le dos.
00:25:42 Je ne suis pas sûr qu'ils soient intéressés par le police municipal ou police nationale.
00:25:46 - Il y a quand même un avant et un après 2015 dans la façon dont les forces de l'ordre
00:25:50 sont capables de réagir, ont le matériel pour le faire, les équipements
00:25:54 et les différents réflexes.
00:25:56 Peut-être que ce policier ou ces policiers qui ont neutralisé cet homme
00:25:59 auraient agi ou pensé différemment leur métier avant 2015.
00:26:03 - C'est une évidence.
00:26:04 C'est une évidence parce qu'il a fallu du temps.
00:26:06 Il a fallu 11 mois pour qu'il y ait une prise de conscience.
00:26:11 Je le redis, Charlie Hebdo n'a pas suffi.
00:26:13 Il a fallu le Bataclan pour qu'on passe vraiment le cap,
00:26:16 pour qu'on se dise "Ok, on a changé de monde, le monde a réellement basculé".
00:26:19 Et là, pour le coup, s'est mis en place les process de formation à la tuerie de masse.
00:26:24 On a été doté de matériel dont le HKG36.
00:26:29 - Qui est ce fameux fusil qui a été utilisé aujourd'hui pour maîtriser l'homme.
00:26:32 - Encore une fois, ce n'est pas drôle.
00:26:33 Avant 2015, les CRS, par exemple, dont je faisais partie,
00:26:37 avaient une arme en bois des années 60, qui était un fusil en 5,56, extrêmement efficace.
00:26:43 Mais quand même, on parle des années 2020.
00:26:45 - Il a fallu se mettre à niveau, comme on dit.
00:26:47 Il a fallu se mettre à niveau sérieusement pour être justement le plus performant possible.
00:26:51 - Je ne pense pas que...
00:26:53 Il y a un phénomène quand même qui est inquiétant,
00:26:56 d'après, si on prend les informations de nos confrères de Sud-Ouest et de policiers que vous avez cités,
00:27:03 c'est qu'il y a quand même, on peut observer,
00:27:05 vous avez évoqué Samara tout à l'heure et d'autres cas.
00:27:09 - C'est la première à qui j'ai pensé en évoquant ce peu de parole.
00:27:11 - C'est-à-dire qu'on est dans une sorte d'application d'une police des mœurs,
00:27:16 telle que des groupes djihadistes ont pu appliquer à Tombouctou,
00:27:20 quand ils contrôlaient des zones,
00:27:22 où des individus se chargent justement de faire observer.
00:27:25 Et on peut noter qu'aujourd'hui, à Hachenheim, dans le Barin,
00:27:29 une collégienne de 13 ans a été molestée par plusieurs élèves de son établissement scolaire
00:27:35 parce qu'elle ne respectait pas le ramadan.
00:27:37 - C'était hier ou l'antier ?
00:27:39 - Oui, c'était... En tout cas, voilà.
00:27:41 Et là, visiblement, d'après les informations qu'on a,
00:27:43 on a un individu qui voit deux personnes en train de boire.
00:27:47 - Boire de l'alcool.
00:27:48 - La rupture du jeûne n'a pas eu lieu.
00:27:50 Et donc, il va les interpeller et essayer d'appliquer en disant "vous devez respecter".
00:27:57 Donc là, il y a quand même quelque chose de singulièrement inquiétant et nouveau
00:28:00 sur les territoires français, parce qu'on n'est pas dans la tuerie de masse.
00:28:03 On est plutôt dans la tentation...
00:28:06 - Qu'on a beaucoup refusé de voir et qui nous saute au visage aujourd'hui.
00:28:09 - Et que là, il y a des gens qui, évidemment, c'est une infime partie des musulmans,
00:28:15 mais il y a des gens qui se permettent de dire aux autres
00:28:17 "vous ne respectez pas le jeûne, vous ne respectez pas..."
00:28:21 Et visiblement, cet individu...
00:28:23 - Et parfois, ce n'est pas juste à l'échelle individuelle,
00:28:25 mais à l'échelle d'un quartier, puisque à Montpellier, c'est le quartier de la paillade,
00:28:28 et c'est ces codes, et c'est cette culture qui règne
00:28:31 et qui empêche à cette jeune Samara de se vêtir comme elle le voudrait, par exemple.
00:28:34 - Quand je dis "police des morts", c'est au niveau de l'école, maintenant.
00:28:37 C'est-à-dire qu'on tente, justement, d'essayer d'imposer à certains individus
00:28:41 qu'on dit "vous êtes faite partie de notre communauté,
00:28:44 vous devez avoir une telle tenue vestimentaire,
00:28:47 vous ne pouvez pas, pour le cas de Samara, en l'occurrence,
00:28:50 porter les cheveux rouges, vous teindre les cheveux, etc."
00:28:54 Donc ça, on est dans le cadre d'une police des mœurs islamiste
00:28:57 qui commence à s'imposer, ou à tenter de s'imposer, sur le territoire national.
00:29:02 - On est dans le cadre, effectivement, d'une police des mœurs,
00:29:05 et par définition, par conséquence, d'un conflit de civilisation.
00:29:08 - Nous serions, vraiment, j'insiste auprès de chacun,
00:29:11 pour qu'on fasse attention à ce qu'on dit, à la temporalité qu'on utilise.
00:29:14 - Il y a deux sources, quand même.
00:29:16 - Si on reprend l'exemple de Samara, de ce qui s'est passé...
00:29:18 - Ma procureure parlera demain, on m'informe-t-on dans l'oreille.
00:29:20 - De ce qui s'est passé dans le Barin, pour reprendre les propos de Régis,
00:29:23 on assiste là à un conflit de civilisation.
00:29:25 Encore une fois, on commentait la même chose hier, si vous voulez,
00:29:28 mais il est évident que ces deux civilisations sont appelées à être en conflit permanent.
00:29:33 Parce que nous vivons avec nos mœurs, notre civilisation "occidentale",
00:29:38 et les personnes qui veulent vivre un islam dit "rigoriste"
00:29:42 ne peuvent pas respecter les valeurs de la République
00:29:45 en vivant cet islam de manière rigoriste.
00:29:47 De la manière dont ils la pratiquent, par définition,
00:29:49 ça n'est pas compatible avec la République et avec le mode de vie qui est le nôtre.
00:29:53 Donc, il y a ce conflit de civilisation qui, désormais,
00:29:56 s'est installé entre une partie de la population.
00:29:59 - La procureure de la République de Bordeaux nous dit qu'il n'y aura pas de version officielle sur le mobile
00:30:05 avant demain et une communication de cette même procureure.
00:30:09 Je vous ai vu, cher Michael et Jean-Claude, je sais qu'elle veut prendre la parole.
00:30:13 Je voudrais juste que vous voyez avec moi ces trois tweets politiques de trois axes différents.
00:30:21 Jordan Bardella du Rassemblement National.
00:30:24 Merci au policier de Bordeaux qui a évité un carnage en abattant un assaillant au couteau.
00:30:27 Il y a désormais de plus en plus dans les rues de France des individus qui veulent l'application de la charia
00:30:32 et sont prêts à imposer par la violence, urgence d'un sursaut,
00:30:36 dit Jordan Bardella.
00:30:37 Sandrine Rousseau de l'autre côté de l'échiquier politique pour Europe Écologie-Les Verts.
00:30:41 Toutes mes condoléances et mes pensées aux proches des victimes de l'attaque au couteau de Bordeaux.
00:30:46 Et puis Valérie Boyer, sénatrice LR, qui communique également.
00:30:49 Je salue le courage, la célérité des policiers qui, à Bordeaux, ont neutralisé l'assaillant au couteau.
00:30:53 Égale des vies qui ont probablement été sauvées par leur intervention.
00:30:57 Merci aux forces de l'ordre national, aux municipales, pour leur engagement au quotidien.
00:31:01 Oui, Jean-Claude et Michael Sadeurin.
00:31:03 Je voudrais dire un mot sur les déclarations, je pense que c'est aujourd'hui, de Gérard Darmanin sur la drogue.
00:31:09 Et en substance, dit-il, la drogue c'est le problème numéro un.
00:31:15 C'est ce qui doit inquiéter de prime abord les Français,
00:31:19 car c'est une situation extraordinairement difficile, complexe.
00:31:22 C'est 25% des crimes et d'élits dans ce pays.
00:31:24 C'est cela.
00:31:26 Je me demande si, et les déclarations de monsieur Darmanin,
00:31:31 ne sont pas là pour minimiser et minorer les phénomènes plus directement liés à l'immigration.
00:31:40 Au conflit de civilisation dont tu parlais tout à l'heure, à juste raison,
00:31:44 Yohann, à mon avis, qui fait qu'on a des drames comme ça, comme celui de ce soir, au quotidien.
00:31:50 Je suis frappé du fait que le président de la République ne dit pas un mot sur tout cela depuis longtemps.
00:31:56 Il a lui parlé de décivilisation, ce qui à mon sens n'est pas le même phénomène.
00:32:00 Il me semble qu'il devrait tout de même prendre conscience de ce que pensent et de la manière dont réagissent les Français
00:32:07 quand ils voient ce genre de fait de société, parce que ce n'est pas simplement un fait divers,
00:32:12 et s'inquiéter encore une fois sur le fait que très souvent, si ce n'est au quotidien,
00:32:18 on assiste à des conflits, on a parlé de Samara, on parle ce soir d'un conflit entre religieux,
00:32:23 parce que les uns buvaient un coup et que l'autre ne l'a pas supporté.
00:32:26 Est-ce que la France va vivre sans que le président de la République dise un mot sur cette situation ?
00:32:33 – Mais la multiplication de ces événements va peut-être se produire dans ce retranchement et l'obliger à…
00:32:38 – Et dans le même mouvement, je pense que le garde des Sceaux, lui aussi, devrait dire un mot
00:32:44 sur une situation dont l'épisode suivant dépend pour beaucoup de l'attitude qu'auront les magistrats.
00:32:53 En l'occurrence là, mettons les choses un peu à part puisque ça a l'air d'être un peu de nature différente.
00:32:58 Néanmoins, on ne peut pas nier, Johan tu l'as dit et tu as parfaitement raison, qu'on est trop souvent,
00:33:04 et que ça se termine trop souvent mal, dans des conflits, des jeunes, des moins jeunes,
00:33:11 de gens qui ne pratiquent pas la même religion, ou s'ils pratiquent la même religion,
00:33:17 ils ne la pratiquent pas de la même façon.
00:33:19 – En parlant de jeunes et moins jeunes, Michael, je ne vous oublie pas,
00:33:21 je reviens à vous dans une minute, juste une question factuelle,
00:33:23 peut-être soit à Maury, soit à Grégory, peut-être ni l'un ni l'autre d'ailleurs,
00:33:26 mais est-ce qu'on a des informations sur les victimes, leurs profils, leur âge,
00:33:29 s'ils sont justement des jeunes, des mineurs, des adultes ?
00:33:32 Est-ce que vous pouvez répondre à cette question à 22h38 à Maury ou Grégory ?
00:33:36 Non, pour Grégory ?
00:33:37 – Moi, on m'a confirmé en tous les cas, pareil, cette information du Parisien,
00:33:41 qui dit que parmi le mort, la victime décédée serait un ressortissant algérien âgé de 36 ans.
00:33:47 – 36 ans.
00:33:48 – On ne confirme pas, en revanche, qu'il ait été touché à la gorge,
00:33:51 c'est ce que dit Sud-Ouest, et après, je voulais juste revenir sur ce que…
00:33:54 – Alors ça, vous me l'apprenez, donc il est confirmé que la victime qui est décédée
00:33:59 a été attaquée au couteau au niveau de la gorge.
00:34:01 – C'est une confirmation de sources policières qui me confirme cette information.
00:34:04 – Avec un coup de couteau ou plusieurs coups de couteau portés ?
00:34:06 – Je n'ai pas l'information de comment il est décédé,
00:34:08 mais ce que je voulais juste dire aussi, c'est que je comprends les "réserves" du parquet,
00:34:13 du procureur qui dit qu'on va attendre demain pour avoir une version,
00:34:16 puisque vous avez à la fois l'auteur qui est décédé, une des victimes qui est décédée,
00:34:20 et l'autre qui est dans un état grave, donc ça va être très compliqué de savoir ce qui s'est passé.
00:34:23 – Après, il y a beaucoup de témoins, on voit sur cette scène, sur cette image.
00:34:26 – Oui, mais est-ce qu'ils savent exactement ce qui s'est dit, c'est ça qui va être difficile.
00:34:28 Alors, la victime qui est blessée, elle, espérons qu'elle se rétablisse
00:34:31 et qu'elle puisse rapidement dire ce qui s'est passé,
00:34:34 mais là, à ce stade, c'est vrai que c'est compliqué de savoir précisément
00:34:37 ce qui s'est passé entre ces trois personnes.
00:34:38 – Il y a des témoins quand même, on s'en doute.
00:34:41 – Oui, mais après, combien de temps, entre le moment où il y a un contact,
00:34:45 ne serait-ce qu'oral, entre ces trois personnes, et le moment où il y a une attaque ?
00:34:48 – L'élément déclencheur, c'est ça qui est intéressant.
00:34:50 – J'imagine que les personnes qu'on voit sur cette vidéo vont être interrogées.
00:34:53 – Les gens du Sud-Ouest n'ont pas inventé non plus cette déclaration.
00:34:57 – Ce que je veux dire, c'est que ça va être compliqué pour le parquet
00:35:00 et les policiers d'aller interroger la victime, la victime survivante,
00:35:03 puisqu'elle est dans un état grave et que les deux autres sont décédés.
00:35:06 – Michael Sadouna.
00:35:07 – Non, alors déjà, je voulais mettre les précautions qu'il faut mettre,
00:35:11 puisque quand on parle de ces sujets, on parle de 5 à 10 millions de personnes
00:35:15 dans ce pays, si on parle des musulmans de ce pays,
00:35:17 donc j'aimerais ne pas tous les mettre.
00:35:19 – Non, on a parlé d'un Islam rigoriste,
00:35:21 donc ça ne concerne pas 5 millions de musulmans.
00:35:23 – Non, bien sûr, mais je mettrais même une distance
00:35:26 entre celui qui pratique l'Islam pour lui de manière rigoriste
00:35:29 et celui qui a envie de l'imposer dans l'espace public.
00:35:31 Certains pensent que l'Islam est un code politique et juridique
00:35:34 et donc qu'il a vocation à s'imposer dans l'espace public,
00:35:37 tout le monde n'est pas d'accord sur ce fait,
00:35:39 donc je voulais simplement établir ça.
00:35:41 – Il me semble que pourtant…
00:35:43 – Non, mais certains considèrent que le soufisme
00:35:46 est une pratique rigoriste de l'Islam qui n'implique pas d'avoir…
00:35:49 – Il y a tellement de filiales et de soufiliales qu'on a du mal à s'y retrouver.
00:35:52 – Évidemment, je suis entièrement d'accord.
00:35:54 Maintenant, il faudrait la confirmation du fait
00:35:56 qu'il y a une raison religieuse à cette attaque,
00:35:58 si c'est le cas, c'est évidemment symptomatique d'une religion
00:36:03 qui a de plus en plus vocation à s'imposer dans l'espace public
00:36:06 et j'aimerais dire une chose, c'est que Johan a dit tout à l'heure
00:36:09 que tous les gouvernants qui s'étaient succédés
00:36:11 avaient essayé de lutter contre cette violence
00:36:13 ou contre l'emprise de la religion, je ne suis pas tellement sûr de ça.
00:36:16 Je pense qu'ils n'ont pas mis les moyens dans ça,
00:36:18 je pense qu'on n'a pas assez fait confiance aux policiers,
00:36:21 je pense qu'on n'a pas assez donné de moyens
00:36:23 et qu'on n'a pas assez changé les recrutements dans la justice,
00:36:26 ce qui fait que l'insécurité prospère
00:36:28 et quelqu'un comme Georges Fenech le dit à longueur de plateau,
00:36:30 c'est un sujet qui, je crois, il le connaît assez bien.
00:36:33 Je crois que dans l'éducation, pareil, les moyens n'ont pas été mis
00:36:36 parce que Gabriel Attal a beau faire des moulinets avec les bras,
00:36:39 le personnel de l'Éducation nationale, depuis 20 ou 30 ans, il a changé.
00:36:43 Donc, il n'est plus capable d'appliquer les mesures
00:36:46 qu'on lui demande d'appliquer parce qu'ils n'ont plus la force,
00:36:49 ils n'ont plus l'autorité, ils n'ont plus les moyens.
00:36:52 Ce sont aujourd'hui, malheureusement, beaucoup pour beaucoup
00:36:55 d'enfants qui gagnent à peine plus que le SMIC,
00:36:57 n'ont pas de formation déjà dans leur propre matière,
00:36:59 n'ont pas d'autorité et n'ont même pas de formation
00:37:01 sur la laïcité qu'ils sont censés appliquer.
00:37:03 Donc, est-ce qu'on a vraiment mis les moyens
00:37:05 pour lutter contre cette violence ou contre cet islamisme ?
00:37:07 C'est selon l'interprétation qu'on va faire de cet événement.
00:37:09 Moi, je ne le pense pas.
00:37:11 Il y a une question de moyens, je suis bien d'accord avec vous.
00:37:13 Il est évident qu'il faut plus de moyens pour les magistrats.
00:37:15 Tout le monde le dit depuis très longtemps.
00:37:17 Ils ont pu changer leurs recrutements parce qu'ils sont gangrénés,
00:37:19 je pense, par l'idéologie.
00:37:20 C'est précisément ce que j'allais vous dire.
00:37:22 Vous donnez plus de moyens aux magistrats, c'est indispensable,
00:37:25 mais comment est-ce que vous allez lutter et faire changer
00:37:27 l'idéologie d'une partie des syndicats
00:37:29 qui considèrent parfois que les coupables sont des victimes ?
00:37:32 Cette idéologie-là, qui est notamment l'idéologie du syndicat de la magistrature,
00:37:36 elle a évidemment une conséquence très directe
00:37:39 sur ce qui se passe dans la délinquance en France
00:37:41 et sur l'ultra-violence, naturellement.
00:37:43 Bien sûr. C'est les deux.
00:37:45 Et je dirais la même chose des professeurs.
00:37:47 On constate aujourd'hui, à la faveur des sondages,
00:37:50 que les jeunes professeurs considèrent que la laïcité
00:37:53 n'est plus censée chasser la religion de l'école,
00:37:55 mais au contraire, lui permettre de s'émanciper au sein de l'école.
00:37:58 C'est un problème d'idéologie, mais qui va avec un problème matériel,
00:38:01 de sous-effectifs, de gens qui se sont appauvris depuis quelques années.
00:38:05 Et là, on met moins d'argent, on dissuade les talents de venir
00:38:09 et c'est comme ça qu'un milieu se détruit totalement.
00:38:12 Je voudrais qu'on voit ensemble la communication
00:38:14 de la préfecture de Nouvelle-Aquitaine, Gironde,
00:38:16 qui publise ceci sur les réseaux sociaux.
00:38:19 Attaque au couteau à Bordeaux.
00:38:20 Le préfet Étienne Guyot s'est immédiatement rendu sur place
00:38:23 aux côtés de la procureure de la République, du maire et des services de police.
00:38:26 Le secteur restera bouclé.
00:38:27 Information importante pour les Bordelais par les forces de l'ordre.
00:38:30 Le temps nécessaire. L'enquête judiciaire est en cours.
00:38:33 Justement, elle consistera en quoi ?
00:38:36 Du moins, dans ses premières heures, Grégory Gironde, cette enquête,
00:38:39 sachant que l'assaillant est décédé et qu'une victime est morte.
00:38:44 Et l'autre, on peut imaginer, aura du mal à communiquer avant un certain temps.
00:38:47 Ça va être l'exploitation de tous les moyens vidéo
00:38:50 que mes collègues pourront récupérer,
00:38:52 de tous les témoignages, évidemment, qu'ils auront pu essayer de récolter
00:38:57 en étant sur place, en espérant que des témoins oculaires
00:39:00 soient restés justement et qu'ils puissent avoir été contactés par mes collègues.
00:39:05 Ça va être les premiers éléments.
00:39:07 La personnalité de l'assaillant, j'imagine ?
00:39:10 Oui.
00:39:11 Quand faudrait-il avoir son identité, déjà ?
00:39:12 Il faudra avoir...
00:39:14 Apparemment, il n'a pas de quoi justifier son identité.
00:39:19 Avec les empruntes ou l'ADN,
00:39:21 il suffit qu'il ait une fois été interpellé pour certains délits
00:39:24 et avec l'ADN ou l'emprunte, on peut retrouver l'identité de la personne.
00:39:27 C'est quand même quelqu'un qui se promenait dans la rue avec un couteau sur lui.
00:39:31 Donc, il est quand même probable qu'il soit connu des services de police.
00:39:34 Parce que quand on se promène dans la rue avec un couteau,
00:39:36 généralement, c'est qu'on a déjà un parcours qui nous a conduits précisément en arrivée là.
00:39:41 On ne sort pas du jour au lendemain comme ça, de chez soi, avec un couteau.
00:39:45 Généralement, on a un parcours de délinquants derrière soi.
00:39:48 Alors, je vous précise que selon des sources proches du dossier,
00:39:52 la victime décédée a bien 37 ans, comme vous le stipuliez, à Moris.
00:39:57 Et l'autre personne blessée a, elle, 26 ans respectivement, née en 1987.
00:40:04 Et 1998, 37 ans et 26 ans, ce sont des jeunes gens qui y passaient à un bon moment.
00:40:10 Ils sont ?
00:40:11 Sur les quais de Garonne et qui ont été fauchés par un frère.
00:40:16 C'est terrifiant parce qu'ils sont pour l'un morts.
00:40:18 Quel âge dites-vous ? 36 ans ?
00:40:20 La victime décédée, 37, et la victime blessée, 26.
00:40:24 On leur reproche.
00:40:26 Et son prostitutat n'est plus engagé, heureusement.
00:40:28 Simplement de boire un verre là où, il me semble-t-il,
00:40:32 beaucoup de gens se détendaient à la fin du Ramadan.
00:40:35 On a quand même un problème lourd.
00:40:37 Non, mais il y a un conflit de civilisation comme le rappelait Johan.
00:40:39 Un conflit radical qui ne supporte plus, même le spectacle,
00:40:42 de deux co-réligionnaires qui boivent un verre à la terrasse d'un café.
00:40:47 Ça pose quelques problèmes.
00:40:49 Le printemps arrive, Grégory Girond, les beaux jours parviennent.
00:40:52 Également, notamment dans le Sud-Ouest, on est à Bordeaux,
00:40:55 ils vont gagner tout le territoire.
00:40:57 Ces grandes villes bordées par des fleuves où les jeunes aiment se réunir
00:41:01 pour prendre du bon temps, boire un petit verre et célébrer des moments entre amis.
00:41:07 Est-ce que vous pouvez dire à ces jeunes également de regarder un petit peu autour d'eux
00:41:10 quand ils sont en train de profiter de ces moments ?
00:41:13 C'est la réalité de notre pays aujourd'hui en 2024, où je suis catastrophiste
00:41:17 et je vais un petit peu loin dans mes propos.
00:41:19 Je suis syndicaliste, donc j'espère toujours quelque chose de meilleur.
00:41:26 Autrement, je crois que malheureusement, ça serait dramatique.
00:41:30 Johan parlait d'un aspect définitif de cette ultra-violence tout à l'heure.
00:41:34 Je crois que de toute façon, on a des vrais éléments et des vraies choses à mettre en place
00:41:40 pour faire en sorte d'envoyer les bons messages.
00:41:43 Parce que c'est certain qu'il y a une augmentation de la violence, on l'a dit,
00:41:46 une augmentation des attaques aux personnes, c'est une réalité.
00:41:49 J'entendais M. Dassier tout à l'heure espérer une parole présidentielle.
00:41:53 Au jour d'aujourd'hui, je crois que ça devient absolument indispensable.
00:41:57 Je n'ose risquer le conseil que j'adresse au président de la République.
00:42:01 Mais enfin, on ne peut pas laisser se développer la situation,
00:42:07 celle qu'on la vit tous les soirs ou tous les jours dans ce pays.
00:42:12 On va dire que ça commence à faire beaucoup.
00:42:14 J'allais dire, je ne vais pas faire le procès de la justice,
00:42:17 je vais faire le procès de la politique pénale surtout.
00:42:19 Ça fait quelques années qu'on a paupérisé une institution, c'est réel.
00:42:23 Ça fait quelques années qu'on a des politiques pénales qui sont incohérentes, c'est réel.
00:42:27 Ça fait quelques années qu'on se trompe de chemin, c'est factuel.
00:42:30 Et je pense qu'à un moment donné, notre société n'est plus capable de supporter certains délits.
00:42:36 Les atteintes en personne en font partie.
00:42:38 Je pense que si on avait une parole présidentielle,
00:42:41 je ne vais pas non plus me risquer un conseil non plus,
00:42:44 mais à un humble avis, c'est qu'on en fasse peut-être une cause nationale de ces atteintes en personne.
00:42:49 On les a vu les causes nationales, Grégory Joron.
00:42:51 Oui, mais que ça soit traduit par...
00:42:54 Le plan "Grand en grand", "Marseille en grand", les violences faites aux femmes.
00:42:59 Mais par quelque chose de très simple.
00:43:01 Je voudrais bien qu'on voit la vie en grand et qu'on fasse des grandes causes de tous les maux de la société,
00:43:05 mais il y a un moment où les problèmes sont là.
00:43:06 Juste pour être factuel sur ce point-là, quand je dis ça,
00:43:09 c'est que ça soit évidemment traduit par quelque chose de mis en place extrêmement rapidement.
00:43:13 Il y a des grandes démocraties qui l'ont fait.
00:43:15 Je vous prends un exemple du Canada qui, face à une explosion des violences
00:43:18 et des atteintes en personne avec arme, ils en ont fait des délits spécifiques.
00:43:22 Je veux juste dire ça.
00:43:24 C'est qu'à un moment donné, on se trompe de chemin pénal et de politique pénale depuis un petit moment.
00:43:29 Il faut redonner des moyens à la justice, c'est une évidence.
00:43:31 Il y a des choses qui ont été faites, mais on part de termes tellement loin,
00:43:34 qu'on a tellement de retard que même ce qui est fait ne suffit pas à endiguer nos problématiques, et c'est réel.
00:43:40 Et je crois que ce que ne supportent plus la société, nos rodeos, nos violences aux personnes, etc.,
00:43:47 mérite d'être traité comme des délits spécifiques, parce que notre société ne le supporte plus.
00:43:52 - Régis Laussomière.
00:43:54 - Moi je dirais qu'on est dans une période presque, c'est terrible,
00:43:57 puisque le terme que je vais utiliser, de tempête parfaite.
00:44:00 C'est-à-dire que d'un côté, vous avez le trafic de drogue qui continue à augmenter,
00:44:04 on a fait des débats sur ces plateaux en expliquant que la police a moins de moyens,
00:44:08 que les dealers sont aujourd'hui souverains dans certains quartiers.
00:44:13 On commence à parler de Marseille comme d'une narcoville.
00:44:16 - Je me permets, parce qu'il y a des choses qui apparaissent à l'antenne,
00:44:20 on a un petit problème technique et je m'excuse auprès des téléspectateurs,
00:44:22 voilà, tout est rentré dans l'ordre. Allez-y.
00:44:24 - D'un côté, une délinquance qui explose, et de l'autre côté, une menace.
00:44:29 Là, on voit qu'il y a visiblement un problème, j'évoquais tout à l'heure,
00:44:35 de police des mœurs au sein de l'islam de France,
00:44:39 avec des gens qui se permettent d'intervenir pour essayer de faire appliquer leur idée de l'islam.
00:44:46 Et puis, en même temps, au moment où on parle, on a un match de foot qui est en train de se dérouler,
00:44:51 qui est sous surveillance parce qu'il a été menacé par Daesh.
00:44:54 Donc on est vraiment dans une situation où la France,
00:44:57 et je rappellerai qu'il ne me semble pas que nos voisins européens
00:45:03 vivent des situations en ce moment aussi dramatiques que les nôtres.
00:45:07 L'Angleterre a connu beaucoup d'attaques au couteau, ça a été clair,
00:45:11 vous évoquiez tout à l'heure le Canada qui a pris des mesures,
00:45:14 mais je n'entends pas parler en Allemagne, en Italie ou en Espagne,
00:45:19 d'une explosion de violence.
00:45:21 Mais aux Etats-Unis, par exemple, l'explosion des violences causées par les armes à feu,
00:45:25 est une réalité également, Chabrier.
00:45:28 Mais ce n'est pas les seuls au monde dans cette situation.
00:45:31 En fait, les attaques au couteau dans notre pays sont les attaques à l'arme à feu aux USA.
00:45:39 C'est des phénomènes d'une nature différente quand même, parce qu'aux Etats-Unis...
00:45:43 C'est juste que là-bas, c'est accessible et pas chez nous.
00:45:45 Si les armes à feu étaient accessibles dans notre pays, je pense qu'on serait dans la même situation aujourd'hui.
00:45:49 Il y a ça, mais il y a aussi les motifs des attaques.
00:45:51 C'est-à-dire que chez nous, les motifs sont presque systématiquement de nature religieuse.
00:45:55 La France, depuis 2013, a connu 50 attaques islamistes,
00:45:59 le deuxième pays européen qui en a connu le plus, c'est l'Allemagne, avec seulement 17.
00:46:03 Et la France n'a jamais menacé de rappelons, évidemment.
00:46:06 Et l'Allemagne vient officiellement de reconnaître qu'il y avait un lien,
00:46:09 l'insécurité en Allemagne et l'immigration en Allemagne.
00:46:13 - Gérard Clermenin et Emmanuel Macron l'ont reconnu pour la France.
00:46:16 - Oui, mais en France, on a quand même beaucoup de mal à reconnaître toujours ce fait.
00:46:21 - Encore une fois, je ne nie pas que le rôle des attaques,
00:46:24 toutes les opérations de police contre la drogue sont inutiles.
00:46:28 C'est très bien, mais je ne voudrais pas que ça prenne la place d'un sujet
00:46:31 qui au moins réoccupe autant les Français que c'est l'immigration.
00:46:35 - Il est d'ailleurs paradoxal de faire le lien entre l'insécurité et une partie de l'immigration,
00:46:41 naturellement, une partie de l'immigration.
00:46:43 Mais il est paradoxal de faire ce lien et de constater que...
00:46:45 - Parce que là, je rappelle aussi, Johan, et je vous rends tout de suite la parole,
00:46:48 que ce sont des immigrés ou enfants d'immigrés, première, deuxième, peu importe,
00:46:52 toute la génération, je ne connais pas l'identité de ces gens,
00:46:54 mais ce sont des gens de type nord-africain qui ont été attaqués,
00:46:58 peut-être et probablement français, nous le verrons.
00:47:00 - Mais il y en a qui est allumé.
00:47:01 - Mais en tout cas, issu de l'immigration.
00:47:03 - Mais là encore, c'est très important de montrer qu'une majorité des gens
00:47:07 issus de l'immigration, quelle que soit la génération dans ce pays,
00:47:09 sont victimes, comme Samara, d'autres immigrés qui, d'une respecte de pas les règles,
00:47:14 sont dans un fondamentalisme terrifiant.
00:47:16 - Mais tout le monde est d'accord sur ce constat.
00:47:18 Il n'empêche, je poursuis mon raisonnement, je trouve moi paradoxal
00:47:21 de faire un lien entre l'insécurité et une partie de l'immigration
00:47:25 et le fait de constater que jamais il n'y a eu autant d'immigration que depuis 2017.
00:47:29 Vous dites l'immigration, une partie de cette immigration représente un danger
00:47:33 et pour autant, il y a de plus en plus d'immigration.
00:47:36 Donc vous constatez avec moi qu'il y a quand même là un paradoxe.
00:47:39 - Les attaques au couteau, je disais Grégory Giron,
00:47:42 qui sont en train de devenir ce que sont les attaques à l'arme à feu aux Etats-Unis.
00:47:46 Ça vous semble cohérent de penser les choses de cette façon ?
00:47:51 - On a un problème avec les armes blanches, réellement.
00:47:55 Je ne sais pas si on peut faire le parallèle.
00:47:57 Est-ce qu'on aurait les mêmes comportements avec une arme à feu ? Je n'en sais rien.
00:48:02 Après, c'est sûr qu'un couteau, on le voit, quel que soit l'âge,
00:48:06 malheureusement, on peut se balader avec.
00:48:08 Et puis, encore une fois, c'est le traitement de ce qu'on fait,
00:48:12 des gens qu'on arrête avec un couteau dans la poche,
00:48:14 qui n'ont rien fait, qu'on peut présenter, et pour qui il ne se passe pas grand-chose.
00:48:18 Ça part de là, déjà.
00:48:20 Si on interpelle quelqu'un avec un port d'armes prohibé,
00:48:23 ce qui arrive extrêmement souvent, malheureusement, ça aussi, on ne le prend pas en compte.
00:48:27 Donc, on se balade avec.
00:48:29 Et puis ensuite, la bonne...
00:48:31 Regardez les dernières affaires.
00:48:33 À chaque fois, les personnes disent qu'elles ont peur parce qu'elles ont des problèmes.
00:48:36 Et du coup, elles s'arment pour se protéger.
00:48:38 Et puis, finalement, elles deviennent des fois, malheureusement, des agresseurs, voire des meurtriers.
00:48:42 - Encore un mot, Mickaël Sadoun, avant de retrouver Mickaël Dos Santos,
00:48:46 pour les téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:48:48 et faire un point complet et factuel sur cette attaque.
00:48:51 Il y a eu deux victimes, dont un décédé, très malheureusement, ce soir,
00:48:55 dans le centre-ville de Bordeaux.
00:48:56 Mickaël, un dernier commentaire.
00:48:57 - Non, mais évidemment, comme on est en train de parler du lien entre immigration et délinquance,
00:49:01 on ne dit pas que c'est forcément lié intimement et de toutes les manières
00:49:05 à l'événement qui est en train de se passer devant nos yeux,
00:49:07 mais très visiblement, il y aurait des liens.
00:49:09 Évidemment, l'immigration est le sujet non traité de la politique française,
00:49:14 ce que disait Jean-Claude Dassier tout à l'heure, depuis 30 ou 40 ans.
00:49:17 Et on voit que même dans une situation d'urgence et, je dirais, d'avalanche migratoire,
00:49:23 puisqu'on en est à 500 000 Legos par an qui viennent sur le sol français,
00:49:28 le gouvernement n'a pas su réagir dans cette urgence,
00:49:32 puisqu'on a eu six mois de débat au moment de la loi immigration de Gérald Darmanin,
00:49:36 et que ça a fini avec un reniement d'Emmanuel Macron,
00:49:39 qui avait mis des mois à convaincre sa majorité de voter une loi,
00:49:43 qu'il a fini par renier, en expliquant que finalement,
00:49:46 il regrettait d'avoir voté avec le Rassemblement national,
00:49:48 que c'était des mesures trop méchantes,
00:49:50 et qu'on allait revenir...
00:49:51 - Qui a été retoqué par le Conseil d'État.
00:49:52 - Qui a été retoqué en plus par le Conseil d'État,
00:49:54 et qui a été totalement neutralisé.
00:49:55 Donc, retour à la case départ, on a eu six mois de débat sur ça,
00:49:58 avec un énervement général, pour rien.
00:50:00 - La drogue essaie de masquer la carence que nous avons dans le domaine de l'immigration.
00:50:05 - Je pense que les deux vont ensemble, puisque le trafic et le carburant financier de tout ça.
00:50:08 - 22h55 quasiment, je veux vous remercier, Michael Zell,
00:50:12 c'est Karim Abrik qui va prendre ce siège dans une poignée de secondes.
00:50:16 Je salue les téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:50:19 vous l'aurez compris, antenne chamboulée,
00:50:21 après cette attaque au couteau qui a fait deux victimes,
00:50:23 dont une malheureusement décédée.
00:50:25 Michael Dos Santos est avec nous,
00:50:27 pour tous ceux qui nous rejoignent,
00:50:28 et qui prennent connaissance de cette affaire,
00:50:30 que sait-on ce soir, à l'heure où l'on se parle ?
00:50:33 - Les faits se sont déroulés aux alentours de 19h50,
00:50:36 dans le secteur du Miroir d'eau, à Bordeaux,
00:50:38 quartier avec une forte présence de 100 domiciles fixes,
00:50:41 et de jeunes marginaux.
00:50:42 Alors selon plusieurs syndicats de police de Gironde,
00:50:45 un groupe de personnes est en train de consommer de l'alcool.
00:50:48 C'est alors qu'une bagarre va éclater,
00:50:51 un homme armé d'un couteau va poignarder deux personnes,
00:50:54 l'un est âgé de 37 ans, il décède,
00:50:57 l'autre de 26 ans est blessé,
00:50:59 mais il n'est plus en état d'urgence absolue.
00:51:03 Seule certitude, et toujours selon les syndicats de police,
00:51:06 ils seraient tous d'origine nord-africaine.
00:51:08 L'assaillant va donc poursuivre sa route,
00:51:11 croiser celle des policiers,
00:51:13 il va alors se montrer menaçant,
00:51:15 il est abattu par les forces de l'ordre,
00:51:17 depuis tout le secteur est bouclé.
00:51:20 Du parquet de Bordeaux, cette fois-ci,
00:51:22 on se montre plus prudent,
00:51:24 pas d'informations sur l'identité de l'assaillant,
00:51:27 de la victime, de la personne blessée,
00:51:29 pas plus d'ailleurs sur le motif de cette altercation.
00:51:33 Seule certitude, c'est la piste de la RICS,
00:51:36 qui est donc celle qui a été retenue.
00:51:38 L'hypothèse d'une attaque terroriste
00:51:40 a pour le moment été écartée.
00:51:42 Le procureur, la procureure de Bordeaux,
00:51:44 va s'exprimer dès demain matin,
00:51:46 et une enquête judiciaire est déjà en cours.
00:51:48 - Merci beaucoup, cher Michael Dos Santos.
00:51:50 Grégory Giron, du syndicat Unité, est avec nous.
00:51:53 Merci également à Karima de nous avoir rejoints sur ce plateau,
00:51:56 toujours avec Régis Lefemier,
00:51:58 Jean-Claude Dassier, Amaury Buco et Yoann Uzay.
00:52:01 Grégory Giron, je me tourne vers vous.
00:52:03 Là encore, on le disait il y a une petite heure,
00:52:05 on a des gens qui nous rejoignent.
00:52:07 L'hypothèse de la RICS est privilégiée.
00:52:09 Il y a beaucoup de questions.
00:52:11 C'était il y a à peine trois heures.
00:52:13 Donc logiquement, l'enquête est encore très floue.
00:52:15 Mais pas de qualification terroriste
00:52:17 à l'heure où l'on se parle également.
00:52:19 - Oui, et j'ai envie de dire tant mieux,
00:52:21 puisqu'on y a tous forcément pensé,
00:52:23 étant donné les annonces des derniers jours,
00:52:26 le match à risque,
00:52:28 avec les relais qui ont été faits d'ailleurs
00:52:30 par le ministre de l'Intérieur sur la menace terroriste,
00:52:33 et le dispositif qui a été mis en place autour du Parc des Princes.
00:52:36 Donc forcément, quand c'est arrivé, on y a tous un petit peu pensé.
00:52:39 Il semble que ce ne soit pas le cas.
00:52:41 Tant mieux. Et maintenant, place à l'enquête
00:52:43 et à la communication de la procureure demain matin
00:52:46 sur les éléments qu'elle aura à sa disposition.
00:52:49 - Il y a dans notre pays, Grégory Giron,
00:52:51 des individus potentiellement dangereux,
00:52:53 très dangereux, qui errent,
00:52:55 qui peuvent frapper un peu n'importe où, n'importe quand,
00:52:58 que ce soit d'ailleurs une menace terroriste ou non.
00:53:00 Combien sont-ils ? Comment les surveiller ?
00:53:02 Comment anticiper ?
00:53:04 On avait Madame Diaz tout à l'heure du Rassemblement national
00:53:06 qui fustigeait Monsieur Hurmik, le maire de Bordeaux.
00:53:13 Alors oui, il y a une politique qui est peut-être critiquable
00:53:15 du point de vue de Madame Diaz dans ces villes gérées par les écolos,
00:53:19 notamment sur les armes à feu pour les policiers municipaux
00:53:22 qui n'en sont pas munis dans cette ville, je le rappelle.
00:53:25 Mais il y a un moment, il y a une forme de fatalité.
00:53:27 Et quelles que soient les personnes qui sont en place,
00:53:29 il y a un risque zéro qui n'existe pas.
00:53:31 Qui n'existera jamais, jamais plus en tout cas.
00:53:34 Mais de toute façon, comme dans toute société.
00:53:36 Maintenant, on a une violence qui monte.
00:53:38 C'est réel, on l'a déjà dit.
00:53:40 Factuellement chiffré par le service de statistique du ministère de l'Intérieur,
00:53:43 d'ailleurs, qui rappelle que les atteintes aux personnes ont fortement augmenté.
00:53:46 Ce qui veut dire qu'il faut qu'on y mette tous les moyens.
00:53:50 La police nationale travaille beaucoup, vous le savez.
00:53:54 Je pense que les mairies ont aussi aujourd'hui la responsabilité
00:53:58 de mettre en place de la vidéosurveillance
00:54:00 parce que ça peut nous aider de mettre en place des polices municipales
00:54:04 parce que c'est le continuum de sécurité.
00:54:06 Et la police de proximité ou de voie publique qu'on peut faire
00:54:10 ne peut être que renforcée par justement la police municipale.
00:54:14 En fait, le seul moyen que tout le monde soit en sécurité tout le temps,
00:54:17 c'est qu'il y ait un policier à chaque coin de rue.
00:54:19 Mais ça, ça n'arrivera jamais.
00:54:20 Ça, c'est juste pas possible.
00:54:21 Parce qu'en l'occurrence, sur cette promenade,
00:54:23 ce lieu du miroir d'eau qui est très fréquenté par les Bordelais,
00:54:28 notamment avec l'arrivée des beaux jours,
00:54:30 c'est sûr que si vous avez des policiers en permanence sur les bords de quais
00:54:33 qui regardent les gens qui sont en train de boire des verres
00:54:35 ou de s'amuser entre eux, d'un côté on se sent en sécurité,
00:54:38 mais de l'autre on se sent aussi épiés.
00:54:40 Ça rendrait le climat complètement malsain, le tout sécuritaire également.
00:54:44 Donc il faut trouver cette espèce de combinaison
00:54:47 où on peut assurer une sécurité et en même temps laisser les gens
00:54:50 en tout cas le sentiment de liberté qui doit être le nôtre
00:54:53 dans ce pays qu'est la France.
00:54:55 C'est forcément une équation compliquée à résoudre,
00:54:58 on s'en rend compte chaque jour.
00:54:59 Régis, oui.
00:55:00 Moi, je voulais rajouter une chose,
00:55:02 c'est que ce que démontre un petit peu ce...
00:55:05 et encore tout en se basant sur les témoignages
00:55:08 de nos confrères de Sud-Ouest sur les motifs,
00:55:12 c'est qu'en fait il y a, par rapport à il y a quelques années,
00:55:15 une radicalité qui infuse dans notre société.
00:55:18 C'est-à-dire qu'au contraire de régresser,
00:55:21 c'est-à-dire qu'on se dit il faut lutter au niveau de l'éducation,
00:55:25 il faut lutter, il faut aussi qu'au niveau de la religion musulmane,
00:55:30 il y ait cette prise en compte et cette idée qu'on doit vivre ensemble.
00:55:36 Eh bien, en réalité, on remarque qu'il y a de plus en plus d'atteintes
00:55:41 à la laïcité, ça n'en parlons même pas,
00:55:44 mais même des polices du comportement,
00:55:47 j'ai qualifié ça de police des mœurs,
00:55:50 on a l'impression qu'à une époque, les djihadistes existaient,
00:55:55 ils ont frappé sur notre sol, mais si vous voulez,
00:55:57 là c'est tout un tas de petites choses,
00:55:59 c'est un climat qui est en train de se mettre en place,
00:56:02 et ce climat est extrêmement dangereux et il est nouveau.
00:56:05 Je précise que c'est quelque chose qu'on ne voyait pas il y a quelques années,
00:56:09 même s'il pouvait y avoir les jambes d'Aïch,
00:56:12 l'Aïch c'est la fin du califat, c'est 2017, nous sommes en 2024,
00:56:16 et quelque part à l'époque déjà, les jambes d'Aïch avaient dit
00:56:20 mais il faut continuer à attaquer l'Europe,
00:56:23 ils qualifiaient l'Europe de ventre mou,
00:56:25 il y avait eu ces appels justement à prendre n'importe quel instrument
00:56:29 pour frapper les mécréants, et on se rend compte qu'aujourd'hui,
00:56:32 il y a des gens qui font ça, qui se baladent dans la rue,
00:56:35 avec des couteaux, avec une lame apparemment assez imposante,
00:56:38 et qui font régner leur vision de l'islam.
00:56:41 Et ça c'est vraiment quelque chose d'extrêmement déroutant,
00:56:45 parce que ça peut arriver n'importe quand, on évoquait Samarra,
00:56:48 on a évoqué cette collégienne dans le Barin, inquiétée,
00:56:53 parce que selon ses camarades de classe,
00:56:56 certaines de ses camarades de classe,
00:56:58 elle n'aurait pas respecté le ramadan,
00:57:00 et bien ce climat là, il me paraît extrêmement insidieux,
00:57:02 et extrêmement dangereux, et ça c'est un phénomène qui me paraît nouveau.
00:57:06 Là encore je voudrais préciser à nos téléspectateurs,
00:57:08 avant de vous entendre Karimac, nous vous proposons cette vidéo
00:57:12 qui nous montre au cœur de l'écran l'assaillant,
00:57:16 que nous avons bien sûr choisi de flouter pour des raisons évidentes,
00:57:19 vidéo prise au moment où cet homme larde de coup de couteau l'une de ses victimes,
00:57:24 nous avons choisi également, je le précise à ceux qui nous suivent,
00:57:27 de ne pas mettre le son, parce qu'on peut entendre,
00:57:30 c'est une vidéo effroyable, qui témoigne de l'horreur de ce qui s'est passé,
00:57:34 on peut entendre la victime qui crie à son bourreau,
00:57:36 "arrête, arrête", au moment où il le frappe, des images détestables,
00:57:41 et malheureusement, une réalité dans ce pays en 2024.
00:57:45 Karimabrik.
00:57:47 - On parle de, bon, la piste de la RICS peut-être.
00:57:51 - Oui, c'est ce qui est privilégié pour le moment par le coup de fureur.
00:57:53 - On ne sait pas encore, c'est ça, il n'y a rien finalement qui est complètement écarté,
00:57:56 on verra pour la suite, moi je n'appelle pas ça simplement le mot RICS.
00:58:01 Pour moi c'est une fureur, si vous voulez, une sorte de furie meurtrière,
00:58:06 et on voit vraiment cette banalisation du passage à l'acte en ce moment.
00:58:10 Pour toutes sortes de motifs, on voit par exemple dans l'histoire de Samara,
00:58:15 ça a été, bon, elle vivait un peu à l'occidental,
00:58:19 elle se teignait les cheveux, tout ça, battue, vraiment, avec une hémorragie cérébrale.
00:58:25 Donc dans une situation comme ça, il y a des gens qui se permettent pour différents motifs,
00:58:28 parce qu'eux sentent qu'ils ont raison, parce qu'eux sentent qu'ils peuvent faire des corrections à gauche et à droite,
00:58:34 ça, ça a été, on verra, mais dans le cas de Samara, le témoignage, je pense, de sa mère était assez éloquent.
00:58:39 Ce soir, il y a une personne qui a perdu la vie, l'autre qui est maintenant à l'hôpital.
00:58:48 On ne sait pas exactement ce qui s'est passé, mais il y a quelqu'un, encore une fois,
00:58:52 qui a fait ce fameux passage à l'acte.
00:58:54 Et quand on regarde les chiffres, effectivement, de l'insécurité,
00:58:57 les chiffres des crimes, des délits qui sont en augmentation,
00:59:00 notamment dans le cas de Bordeaux, les chiffres du ministère de l'Intérieur entre 2016-2019,
00:59:05 qui sont particulièrement éloquents, augmentation de 25 % de ces crimes et délits,
00:59:10 qu'est-ce que ça veut dire?
00:59:11 C'est que, finalement, il y a certains individus, pour différentes raisons,
00:59:15 qui décident qu'eux peuvent, finalement, avoir autorité sur le corps, sur la vie d'autres personnes.
00:59:24 Alors, je trouve ça extrêmement troublant.
00:59:26 On a vu aussi toute cette question de posséder des couteaux, d'utiliser des couteaux.
00:59:31 On l'a vu dans le cas de Crépole, la mort de Thomas.
00:59:34 On a vu aussi ce jeune de 15 ans qui a été tué aussi par arme blanche.
00:59:40 En fait, ça s'est passé à Romance sur Isère hier, donc mardi, en fait.
00:59:46 C'est ça?
00:59:47 Mardi soir à Romance sur Isère.
00:59:48 Exactement.
00:59:49 Donc, cette multiplication.
00:59:50 Et peut-être, en terminant là-dessus, ce qui va être important de savoir sur la motivation,
00:59:55 est-ce qu'effectivement l'assaillant connaissait les individus?
00:59:59 Si oui, quel est exactement ce lien?
01:00:01 S'il ne les connaît pas, comment se fait-il qu'il s'est rendu, qu'il a passé à l'acte?
01:00:06 La procureure de l'accueil qui communiquera demain, a-t-elle dit, pas de version officielle sur le mobile avant demain?
01:00:12 Et cette concurrence est-elle attendue de la procureure de Bordeaux?
01:00:14 Donc, l'identité de l'assaillant, l'identité des victimes, si jamais il y a un lien ou non entre ces individus,
01:00:22 et bien sûr, l'importance des témoignages, des témoins autour, peut-être des caméras de surveillance,
01:00:27 pour savoir ce qui s'est dit, justement, peut-être qu'on va en savoir un peu plus sur le mobile,
01:00:32 et peut-être aussi pour les policiers, sur la question de l'enquête, le fait qu'il y a eu un tir d'arme à feu,
01:00:38 qu'est-ce que ça veut dire? Est-ce qu'il se sentait menacé? Est-ce qu'il sentait que l'assaillant…
01:00:42 L'individu semble-t-il en fuite?
01:00:45 Oui, c'est ça. Est-ce qu'il se disait peut-être que l'assaillant pouvait faire d'autres victimes?
01:00:50 Alors, tout ça, ça va être des questions qui vont être importantes.
01:00:53 Je rappelle que pour l'instant, les informations dont nous disposons, c'est du recoupement de sources,
01:00:57 puisque l'enquête est en cours et qu'il n'y a pas de communication officielle.
01:01:00 Nos confrères de Sud-Ouest, évidemment particulièrement informés dans cette ville de Gironde,
01:01:05 nous disent que selon leurs sources, l'agresseur vêtu d'une djellaba aurait reproché,
01:01:10 et c'est une explication pour le moment de l'origine de cette attaque,
01:01:14 aurait reproché à un groupe d'origine nord-africaine de "boire un coup", je cite, entre guillemets,
01:01:20 donc de consommer de l'alcool avant de continuer de réagir.
01:01:23 Je voudrais rappeler aux téléspectateurs également les réactions politiques.
01:01:26 D'abord celle du maire de Bordeaux, "attaque au couteau à Bordeaux".
01:01:30 Je me suis immédiatement rendu sur place pour recueillir les informations auprès de la procureure de la République
01:01:33 et le préfet, l'enquête judiciaire est en cours.
01:01:35 C'est très laconique, très factuel et pas forcément adressé aux victimes, Yoann.
01:01:40 Moi, je vous avoue que je suis assez surpris par ce tweet de Pierre Hormé,
01:01:43 qui peut-être écrit à la va-vite.
01:01:45 Il n'y a pas de mot pour les victimes, c'est vrai, on peut le regretter.
01:01:48 Il n'y a pas de mot pour les policiers non plus, qui ont sans doute contribué à sauver des vies.
01:01:53 Sans doute les policiers, par leur courage, ont contribué à ce qu'il n'y ait pas davantage de victimes.
01:01:58 Pierre Hormé n'en dit pas un mot.
01:02:00 Sandrine Rousseau n'en a pas dit un mot non plus dans le tweet qu'elle a publié très rapidement.
01:02:03 Qui arrive tout de suite, regardez.
01:02:05 "Toutes mes condoléances et mes pensées aux proches des victimes de l'attaque au couteau de Bordeaux".
01:02:09 Là encore, c'est très laconique.
01:02:10 Il est vrai que, contrairement à la droite, ce soir, qui a un mot,
01:02:13 tous les tweets émanant de la droite ont un mot pour les policiers qui ont contribué à sauver des vies.
01:02:21 Et l'extrême gauche, elle, n'en dit rien.
01:02:23 Jordan Bardella, merci aux policiers de Bordeaux qui évitent un carnage en abattant un assaillant au couteau.
01:02:27 Il y a désormais de plus en plus dans les rues de France, des individus qui veulent l'application de la charia.
01:02:32 Ils sont pré-imposés par la violence, urgence d'un sursaut.
01:02:34 Et puis Valérie Boye, c'est notre histélaire également, qui a tweeté.
01:02:38 S'il apparaît, je vous le lirai, sinon on va attendre... On peut l'avoir, les amis ?
01:02:43 Je ne sais pas si ça va...
01:02:45 "Depuis des années, je demande au gouvernement des informations détaillées sur les attaques au couteau.
01:02:49 20 aujourd'hui encore, il semblerait que la police des mœurs frappe encore à Bordeaux."
01:02:55 Pour Valérie Boye et Jean-Claude, et Amoury, je viens vers vous.
01:03:00 J'ai envie de dire, dis-moi ce que tu tweets par rapport à cette attaque,
01:03:03 et je te dirai quel est ton bord politique.
01:03:06 Il y a un peu de ça, évidemment, on est à quelques mois des élections européennes.
01:03:10 Mais au maire de Bordeaux, c'est important, on sait au moins une chose, il s'est rendu sur place.
01:03:17 Amoury ?
01:03:18 Non, mais effectivement, vous l'avez dit, les élections européennes sont à quelques semaines.
01:03:24 Et en fait, ce qui est quand même embêtant, c'est que si cette piste identitaire ou religieuse se confirme,
01:03:29 je pense que ça peut avoir un impact très important...
01:03:32 Surtout dans la séquence actuelle.
01:03:33 Sur les élections européennes, et surtout, on voit très bien ce qui va se passer par la suite,
01:03:37 c'est que la gauche va être très embarrassée par cette affaire,
01:03:39 puisqu'elle ne veut pas voir ce problème du manque d'intégration,
01:03:43 de la radicalisation qui est dans le pays depuis longtemps.
01:03:46 Et en revanche, la droite, qui elle, a pris ce sujet à bras-le-corps depuis plusieurs années,
01:03:51 va a priori, j'allais dire, profiter électoralement de ce triste drame.
01:03:57 Une enquête judiciaire est en cours, Grégory Jorand, on le disait,
01:04:00 ça veut dire qu'une enquête est également en cours sur votre collègue qui a...
01:04:06 J'imagine, oui, c'est automatique.
01:04:08 C'est automatique.
01:04:09 Oui, bien sûr, dans le cadre de l'usage des armes avec un blessé ou...
01:04:14 C'est-à-dire que cet homme est à la fois un témoin, un acteur,
01:04:17 et potentiellement, un mis en cause, tout à la fois, dans une affaire comme celle-ci.
01:04:23 Oui, enfin, encore une fois, l'enquête qui va être menée sûrement par,
01:04:29 j'imagine, la Sûreté départementale ou la police judiciaire de Bordeaux
01:04:35 sur l'assaillant et les victimes, et ensuite, forcément, une enquête de l'IGPN,
01:04:44 en général, saisie par le parquet, pour faire la lumière sur l'usage de l'arme de mécanique.
01:04:52 Était-il menacé ?
01:04:54 Était-il menacé ? L'a-t-il utilisé dans le cadre du périple meurtrier,
01:04:59 puisque c'est un cadre d'usage des armes du Code de sécurité intérieure ?
01:05:02 C'est aussi possible.
01:05:03 Ça, c'est justement un procureur qui pourra peut-être en dire plus demain.
01:05:06 Et en fait, il y a même trois enquêtes.
01:05:08 En général, vous me dites si je me trompe, mais en fait, il y aura l'enquête pour l'agression au départ,
01:05:13 l'attaque au couteau, une enquête judiciaire qui va viser le policier,
01:05:17 et une enquête administrative qui va également viser le policier,
01:05:20 puisqu'à chaque fois quand un policier tire, l'ouverture de deux enquêtes se fait automatiquement,
01:05:25 à la fois sur le plan administratif, c'est-à-dire d'un point de vue interne dans la police,
01:05:28 pour savoir s'il a effectué des gestes techniques au regard de la déontologie policière,
01:05:33 et en même temps, une enquête judiciaire qui est là plus au niveau du code pénal,
01:05:37 pour savoir s'il a agi correctement.
01:05:40 Il y a des points communs, évidemment, quand on voit les premières informations
01:05:44 et les premiers recoupements de sources pour expliquer ce qui s'est passé ce soir.
01:05:49 Il y a des schémas mentaux qui se font logiquement dans nos esprits,
01:05:54 des points communs que l'on trouve sur une séquence de quelques jours,
01:05:58 de quelques semaines à peine, Viry-Châtillon, l'affaire de Samara.
01:06:03 Le point commun peut-être aussi, avec ce que l'on comprend,
01:06:06 la désinformation de Sud-Ouest qui semble assez sérieuse,
01:06:09 le point commun de tout ça, c'est une question contextuelle, culturelle,
01:06:14 un autre pouvoir qui semble s'exercer parfois.
01:06:17 Oui, parce qu'en fait, le moment où se produit cette altercation
01:06:22 et l'effet rapporté par Sud-Ouest, produit presque exactement au moment
01:06:26 de la rupture du jeûne du Ramadan qui a lieu autour de 20h.
01:06:29 Et donc, comme c'est la fin du Ramadan, il est possible que cette personne ait voulu faire du zèle.
01:06:34 Enfin, on peut imaginer qu'il a vu deux personnes qu'il estime être des musulmans
01:06:40 consommés de l'alcool et que pour lui, c'est inacceptable.
01:06:43 Donc voilà, c'est ce qui découle de cette...
01:06:47 Alors, on n'a pas tous les éléments, bien sûr.
01:06:49 Demain, il y aura la procureure qui va nous expliquer.
01:06:52 Mais en tout cas, on est avec un individu qui déambule en Djellaba avec une arme.
01:07:00 Il y a tous les faits d'une sorte d'application décidée par lui,
01:07:06 d'une police des mœurs en plein centre-ville d'une des plus grandes villes de France.
01:07:12 Et c'est là où il y a en effet cet aspect.
01:07:17 Il y a la question de l'usage du couteau qu'on voit se répéter dans tout un tas de configurations,
01:07:24 que ce soit dans des profils plus djihadistes, comme c'était arrivé à Paris au pont de Bir-Ekhem
01:07:31 où deux individus avaient été tués par arme blanche.
01:07:35 Et qu'on voit qu'il y a vraiment une multiplication de ce type d'armes.
01:07:40 C'est une arme facile à trouver. Les couteaux, on ne peut pas tous les interdire.
01:07:44 Et quand on a des motivations ou d'application d'un islam rigoriste ou djihadiste,
01:07:52 eh bien c'est le truc le plus facile et le moins détectable.
01:07:56 Si on veut passer à l'acte, utiliser un couteau, tuer des mécréants,
01:08:00 personne ne peut vous détecter en avance.
01:08:03 La plupart des attentats qui ont été commis en France ont laissé des traces.
01:08:07 C'est-à-dire que certains services de renseignement en France sont extrêmement efficaces
01:08:15 pour détecter ces individus qui sont suspects, qui sont observés, etc.
01:08:19 et qui laissent toujours des traces sur les réseaux.
01:08:21 Quand vous êtes tout seul et que vous décidez de passer à l'acte,
01:08:24 personne ne peut vous en empêcher et personne ne peut vous prévenir justement votre passage à l'acte.
01:08:31 Grégory Joran, il serait bien vu que le ministre de l'Intérieur peut-être se rende sur place
01:08:35 dans les prochaines heures et envoie là encore un message fort à la population ?
01:08:39 On ne peut de toute façon pas critiquer l'hyperactivité du ministre de l'Intérieur sur ses déplacements
01:08:47 parce qu'il en fait quand même énormément.
01:08:49 On le voit tous les jours sur le terrain ou presque.
01:08:51 Je ne sais pas s'il va aller là-bas.
01:08:53 Ce que l'on voit tous les jours sur le terrain ou presque, ce sont des crimes atroces
01:08:56 mis dans une violence extrême par des individus de plus en plus jeunes.
01:09:00 En l'occurrence, on ne connaît pas l'âge de celui-ci,
01:09:02 mais les séquences des derniers jours abondent dans ce sens.
01:09:06 Je ne suis pas le porte-parole du ministre, mais il imaginait justement qu'il doit se rendre à chaque endroit
01:09:10 où malheureusement on voit un crime atroce.
01:09:13 Il n'a pas fini de courir les TGV ou les avions.
01:09:16 Je ne suis pas sûr que ce soit exactement ce qu'on attend du ministre.
01:09:19 Évidemment, s'il y avait un fait terroriste, ça prendrait tout de suite une autre dimension,
01:09:23 ce qui ne semble pas être le cas.
01:09:25 C'est important de le dire.
01:09:27 Je ne suis pas certain que le ministre se déplace pour l'instant.
01:09:31 Pour préciser ce qu'on disait tout à l'heure sur l'utilisation de l'arme de service du policier,
01:09:36 je précise que de source policière, là encore, l'assaillant a eu une attitude menaçante
01:09:42 et a dû être neutralisé par les représentants de l'ordre public.
01:09:46 La source, ce n'est pas des sources policières, c'est le parquet de Bordeaux qui communique cette information très précisée.
01:09:52 Merci à Adrien Fontenot dans mon oreillette.
01:09:54 Jean-Claude, cette montée de la violence, elle est pour certains, pour beaucoup,
01:09:59 même je dirais proportionnelle à l'effondrement de l'autorité.
01:10:02 Quelle réponse on apporte à ce que le président Macron lui-même a qualifié de décivilisation ?
01:10:07 C'est une des questions à mon avis essentielles pour les années qui viennent.
01:10:13 C'est la faillite, c'est la faiblesse, la disparition du principe d'autorité
01:10:20 avec une politique pénale qui est bien souvent, pas toujours,
01:10:24 mais bien souvent peu adaptée avec des moyens défaillants en outre.
01:10:29 Des moyens défaillants, c'est-à-dire l'absence de prison pour tous et tout le monde,
01:10:33 l'absence de prison adaptée au type de délinquance auquel nous avons affaire aujourd'hui.
01:10:41 Bref, on a l'impression que l'État ne sait plus, et on vit en plus en outre depuis quelques jours,
01:10:47 une crise politique importante qui va déboucher, je pense, après les européennes.
01:10:52 Mais ce n'est pas rien ce qui est en train de se passer.
01:10:55 Est-ce qu'on ne paye pas des décennies de l'acheter également pour avoir laissé le pays se transformer de cette façon ?
01:11:00 Sans aucun doute.
01:11:02 On peut taper sur le chef de l'État actuel, mais il y a un moment, ça n'a pas sept ans cette situation.
01:11:06 Moi encore une fois, on est tout à fait d'accord.
01:11:09 Il est bien évident que ça fait 20, 30 ou 40 ans qu'on a laissé en regardant en l'air ce qui était en train de se passer.
01:11:16 L'immigration en France est hors de contrôle.
01:11:19 L'État français n'a pas su développer les moyens et une magistrature, je dirais, suffisantes pour régler les problèmes d'aujourd'hui, etc.
01:11:29 Vous voulez que j'y ajoute l'école, vous voulez que j'y ajoute la police, pardon,
01:11:33 il vient d'y avoir aussi quelques problèmes de moyens et d'effectifs.
01:11:36 Vous voulez que j'y ajoute la santé ?
01:11:38 C'est l'État français qui est en train, sous nos yeux, de connaître les pires difficultés
01:11:43 avec une crise politique qui va peut-être survenir, je pense, après les européennes,
01:11:48 car il n'est pas possible que dure encore durablement une situation où le président de la République
01:11:54 se moque de son ministre de l'économie en essayant de lui faire porter le chapeau,
01:11:58 j'en passe, et des meilleurs.
01:11:59 Ça va très mal dans ce pays, chers camarades, vous le savez, ça va très mal.
01:12:04 Et il n'y a pas seulement l'aspect, je dirais, d'une immigration hors de contrôle
01:12:11 qui fait que nous assistons trop souvent à ce genre de faits de société qui sont d'une extrême gravité.
01:12:17 – Il y a un crime qui intervient le jour où les députés européens ont voté le pacte asile et immigration.
01:12:24 – Regardez, ce n'est pas un hasard si M. Bardella est à plus de 30 points, 31-32,
01:12:29 il manque tous les jours, et je pense que ce qui s'est passé ce soir à Bordeaux
01:12:33 peut-être encore lui permet de prendre un demi-point de mieux demain ou après-demain.
01:12:39 Et on a voté, vous l'avez dit aujourd'hui, à Strasbourg un texte, pas tous,
01:12:45 tout le monde n'a pas voté mais on ne va pas faire d'analyse politique,
01:12:48 d'une situation qui est censée améliorer les filtrages des migrants à l'entrée
01:12:53 et d'accélérer les retours des dits migrants qui ne seraient pas en règle ou qui n'acceptent…
01:13:01 bon, dans leur pays d'origine ou autre, on ne sait pas trop.
01:13:05 – C'est ce qu'on appelle une loi pour rien.
01:13:06 – Écoutez bien, on négocie ce texte depuis 5 ans, et tenez-vous bien,
01:13:10 il va falloir au moins encore 2 ans avant de mettre les détails techniques au point.
01:13:15 – Oui, c'est pour 2026.
01:13:16 – Mais on se fout du monde, on se moque de qui, et on va s'étonner qu'un spectateur,
01:13:20 qu'un électeur sur deux n'ait pas voté dans 3 semaines.
01:13:24 – Enfin, écoutez…
01:13:25 – Vous parliez de camarades, cher Jean-Claude, un camarade de Grégory Joron
01:13:30 est avec nous, monsieur Cyril Janin, bonsoir, vous êtes secrétaire national délégué
01:13:34 de la zone sud-ouest du syndicat Unité, merci de nous répondre.
01:13:39 Question très simple, vous qui êtes dans ce secteur de Bordeaux et de la Gironde,
01:13:44 que savez-vous peut-être plus précisément de ce qui s'est passé ce soir,
01:13:48 de l'auteur, des victimes d'abord peut-être, évidemment ?
01:13:52 – Alors, on essaie, du moins les enquêteurs,
01:13:58 essaient de comprendre un petit peu ce qui s'est passé,
01:14:02 et notamment si le lien que l'on peut faire entre l'auteur et les deux victimes,
01:14:08 bon, ce sont des jeunes hommes, maintenant, la question qui se pose,
01:14:15 c'est de savoir si l'auteur connaissait, l'assaillant connaissait ces victimes,
01:14:21 au moment des faits, ou si c'est parti d'une simple altercation verbale
01:14:25 et qui s'est terminée par l'agression, et dont on connaît l'issue,
01:14:31 une victime qui est décédée, et une deuxième qui est en urgence absolue,
01:14:37 et transportée aux urgences.
01:14:41 – Nos confrères de Sud-Ouest, à savoir que l'homme, l'agresseur, pardon,
01:14:47 était selon nos confrères de Sud-Ouest, vêtu d'une djellaba,
01:14:51 aurait reproché à un groupe d'origine nord-africaine de, je cite,
01:14:54 "boire un coup", donc en l'occurrence, "boire de l'alcool".
01:15:00 – Alors, le motif, je ne peux pas vous le confirmer,
01:15:07 donc si la raison pour laquelle cet assaillant a agressé ces victimes,
01:15:12 c'était le fait que les deux victimes consommaient de l'alcool sur la voie publique,
01:15:18 ensuite, oui, sur la vidéo, on peut apercevoir que l'assaillant
01:15:24 portait probablement une djellaba blanche.
01:15:29 – Est-ce que vous pouvez nous décrire ce secteur de la ville de Bordeaux,
01:15:33 ce "miroir d'eau" comme il est appelé, à quel point il est fréquenté,
01:15:37 à quel point il est sûr, ou moins sûr peut-être, une fois que le soleil se couche,
01:15:43 que pourriez-vous nous dire de cet endroit où le drame a eu lieu ce soir ?
01:15:47 – Alors, non, on ne peut pas dire que cet endroit soit mal fréquenté,
01:15:55 tout en sachant qu'il faisait jour, il faisait toujours jour au moment des faits,
01:15:58 19h50, il faisait même doux, je rappelle, on est un mercredi,
01:16:02 il y avait probablement peut-être encore des adolescents,
01:16:06 ou même peut-être des enfants avec leurs parents,
01:16:08 c'est très très fréquenté ce "miroir d'eau", c'est un site touristique,
01:16:14 et donc vous avez vu, il y a des vidéos qui circulent,
01:16:19 donc probablement des passants, des sportifs, des joggeurs qui sont là,
01:16:25 et une piste cyclable aussi qui passe devant le "miroir d'eau" et le long de la chaussée,
01:16:31 et qui se dirige vers le pont de Pierre d'un côté, ou le pont d'Aquitaine de l'autre,
01:16:36 donc c'est un site qui est très fréquenté, qui est très apprécié des Bordelais,
01:16:42 où beaucoup de Bordelais viennent se détendre,
01:16:45 et même ils laissent leurs enfants se tremper les pieds dans le "miroir d'eau".
01:16:50 – On nous dit, et nos correspondants à Bordeaux nous disent que,
01:16:53 tout de même, en fin de journée, début de soirée et la nuit,
01:16:57 il y a une population qui change un petit peu dans cet endroit du "miroir d'eau",
01:17:01 plus fréquenté par des marginaux,
01:17:04 des gens qui potentiellement peuvent devenir violents de temps en temps.
01:17:08 – Oui, oui, oui, alors la population change lorsque la nuit tombe,
01:17:14 et pendant la nuit, où beaucoup de personnes consomment de l'alcool,
01:17:22 près de ce "miroir d'eau", et d'ailleurs, le matin,
01:17:27 des agents de la ville de Bordeaux passent pour nettoyer tous les jours
01:17:33 tous les boissons, toutes les bouteilles vides,
01:17:37 les déchets qui ont pu être laissés,
01:17:40 et c'est vrai qu'il arrive qu'il y ait des agressions,
01:17:45 mais bon, nous sommes à Bordeaux, donc il y a beaucoup de monde,
01:17:51 il arrive qu'il y ait des agressions sur ce site,
01:17:56 et puis bon, on a des bars à proximité,
01:17:59 donc des gens qui peuvent être éméchés.
01:18:02 – On est vraiment dans l'hyper-centre de Bordeaux, vous me le confirmez ?
01:18:06 – Oui, tout à fait, oui, oui, alors c'est quand même le bord de Garonne,
01:18:11 hyper-centre, on ne peut pas dire que… mais c'est le centre de Bordeaux.
01:18:16 Et comme je vous dis, c'est très apprécié,
01:18:21 donc c'est un endroit où on peut se sentir en sécurité en pleine journée,
01:18:26 et je vous dis, beaucoup de personnes viennent, des familles viennent
01:18:30 avec leurs enfants se détendre, et notamment le mercredi comme aujourd'hui.
01:18:34 – Est-ce que le fait qu'il y avait un équipage de police
01:18:38 proche de la scène de cette attaque est fortuit,
01:18:42 ou il y a des rondes très régulières autour de cet endroit, de ce miroir d'eau,
01:18:47 dans la journée ou dans la soirée, des rondes de police régulières ?
01:18:50 C'est un endroit qui reste surveillé ?
01:18:52 – Oui, alors nous sommes près de la Garonne,
01:18:55 c'est un endroit qui est particulièrement surveillé,
01:18:59 parce que très fréquenté, il y a du monde,
01:19:02 nous avons le tramway qui passe, une piste cyclable,
01:19:06 il y a des joggers, il y a beaucoup de commerce aux alentours,
01:19:09 et puis je vous rappelle que depuis l'attentat de Moscou,
01:19:13 nous avons élevé à son maximum notre vigilance vigipirate.
01:19:17 – Ça se traduit dans les patrouilles, notamment autour de cet endroit ?
01:19:20 – Bien sûr, ça se traduit dans les patrouilles,
01:19:23 et particulièrement dans les zones…
01:19:26 – Des patrouilles, mais pardon, je pose un peu les questions en rafale,
01:19:30 je suis désolé, mais des patrouilles, mais pas de policiers fixes sur place, jamais ?
01:19:34 – Non, non, pas de policiers fixes,
01:19:36 non parce que la ville de Bordeaux quand même est assez grande,
01:19:41 et il y a plusieurs sites touristiques, c'est un secteur,
01:19:46 nous avons des patrouilles qui sont définies sur des secteurs,
01:19:50 et on a pu voir qu'il y a eu une bête réactivité,
01:19:55 et d'ailleurs je tiens à saluer la réactivité de ces effectifs,
01:20:00 de ces policiers, nos collègues de la CDI,
01:20:03 qui ont pu intervenir en quelques minutes, je crois moins de 3 minutes,
01:20:07 et c'est peut-être ce qui a permis d'éviter qu'il y ait d'autres victimes.
01:20:11 – Un dernier mot avant de vous libérer, M. Jalin,
01:20:14 est-ce que vous diriez d'une manière un peu plus générale,
01:20:16 là pour le coup, que Bordeaux est une ville sûre ?
01:20:19 – Alors, on a vu que la sécurité à Bordeaux s'est quand même dégradée,
01:20:30 que ce soit sur les attaques au bien ou les attaques aux personnes.
01:20:33 Il n'empêche qu'on a eu, il y a à peu près 2 ou 3 ans,
01:20:38 une série d'attaques, d'agressions au couteau,
01:20:43 alors on n'était pas dans le même modus operandi,
01:20:48 bien souvent c'était des attaques, une agression,
01:20:53 un auteur qui agressait une victime pour peut-être lui dérober son portefeuille,
01:20:58 les policiers sont parvenus à mettre fin à ces agissements,
01:21:03 conjointement avec l'action de la justice,
01:21:09 qui a été beaucoup plus sévère sur tous les individus
01:21:12 qui étaient trouvés porteurs d'armes blanches.
01:21:14 Donc on avait pu voir ces multiples agressions au couteau
01:21:20 qui ont existé pendant 2 ou 3 ans, donc ralentir,
01:21:25 donc avec une baisse des atteintes aux personnes.
01:21:31 Je ne peux pas vous dire qu'on a des attaques comme ça régulièrement,
01:21:36 parce que heureusement ça fait bien longtemps
01:21:42 qu'on n'a pas eu une attaque de ce type à Bordeaux,
01:21:46 mais les policiers sont de plus en plus vigilants
01:21:50 parce que Bordeaux fait partie des villes où la violence grandit.
01:21:57 Cyril Jeannin, secrétaire national délégué de la zone sud-ouest,
01:22:00 unité, anciennement unité SGP Police, je le rappelle pour nos téléspectateurs.
01:22:05 Merci d'être intervenu. Un commentaire peut-être Grégory,
01:22:09 à ce que vous venez d'entendre ?
01:22:11 Je crois que Bordeaux n'échappe pas malheureusement
01:22:14 à la réalité de l'ensemble du territoire.
01:22:17 Encore une fois, ça reste une grande ville.
01:22:20 On l'a déjà tous dit plusieurs fois,
01:22:23 ces faits d'atteinte aux personnes qui augmentent chaque année,
01:22:27 qui sont d'ailleurs communiqués, les chiffres sont assez précis.
01:22:31 Deux clics, vous allez sur le service de statistique du ministère de l'Intérieur
01:22:35 et vous voyez que les atteintes aux personnes
01:22:38 sont passées de 250 000 à 350 000 en quelques années de faits constatés.
01:22:43 Donc Bordeaux, point meilleur.
01:22:45 Est-ce qu'il y a des villes sûres encore dans ce pays ?
01:22:48 En Corse ?
01:22:49 Oui.
01:22:50 Oui, oui, oui.
01:22:51 La Corse est encore un peu épargnée.
01:22:53 En métropole, est-ce qu'il y a encore des villes sûres en métropole ?
01:22:56 Il y a des villes où encore, malgré tout, les choses sont plutôt tenues.
01:23:00 Je prends des grandes villes qui ne sont pas de la dimension de Bordeaux,
01:23:03 mais peut-être un peu moins grandes.
01:23:05 C'est donc la cinquième ville de France.
01:23:07 Je demanderai à la Gérégie de vérifier, mais je pense qu'on est à 300-350 villes habitantes.
01:23:10 Je ne sais pas si c'est du sud-ouest ou du sud-ouest,
01:23:12 où globalement, sur des après-midi en semaine,
01:23:15 des équipages de police secours ne traitent pas d'agression.
01:23:19 Heureusement, il y en a encore, oui, il faut le dire.
01:23:22 Il y a des noms de villes qu'on n'entendait pas.
01:23:26 Romand-sur-Isère, Grenoble, Nantes, Rennes.
01:23:30 Mais même Bordeaux, il y a quelques années.
01:23:32 Mais Bordeaux, c'est la ville du bon vivre.
01:23:34 Bordeaux, c'est une ville magnifique.
01:23:36 Cette ville magnifique s'est quand même substantiellement dégradée.
01:23:38 Je trouve le policier qu'on a interviewé très prudent.
01:23:41 Une ville qui a été complètement rénovée ces 20-30 dernières années aussi.
01:23:43 Vous avez des quartiers entiers, celui de la Grosse Cloche,
01:23:46 vous avez le quartier de Saint-Paul, qui est déjà connu pour ses trafics de drogue depuis...
01:23:50 Mais il y a des quartiers aux mains des dealers à Bordeaux maintenant.
01:23:53 Je ne parle pas de Nantes, je ne parle pas de Rennes,
01:23:57 où c'est considérablement dégradé.
01:24:00 Et Bordeaux, comme vous le dites, avait une très bonne réputation jusqu'à il y a 5-10 ans.
01:24:05 Et aujourd'hui, il y a quand même eu une accélération,
01:24:09 une dégradation des conditions de vie dans cette ville.
01:24:12 Ce témoignage, avant de vous entendre, Carima,
01:24:14 et de refaire un point sur les faits et ce que l'on sait à cette heure.
01:24:19 Un témoignage recueilli par nos amis d'Europe 1,
01:24:22 cette étudiante qui a assisté à la scène.
01:24:25 À 9h30, on était en train de discuter,
01:24:27 et je dis à mon ami, tiens, il y a un monsieur qui se fait plaquer
01:24:29 violemment au sol sur la droite.
01:24:31 Rien de particulier, nous on en rigole, on se dit,
01:24:34 bon, il y a encore des gens qui sont en train de se battre.
01:24:36 Et puis quelques minutes après, mon ami voit quelqu'un
01:24:41 tomber dans les bras de quelqu'un d'autre.
01:24:43 On se dit, bon, il est peut-être tombé à vélo, il a fait une chute,
01:24:45 il a fait un arrêt cardiaque.
01:24:47 Très rapidement, il y a un mouvement de foule qui s'est créé autour,
01:24:51 avec notamment une personne qui avait l'air très paniquée,
01:24:54 qui courait partout, quelqu'un qui appelait les pompiers.
01:24:57 On s'est demandé si on y allait ou pas, plusieurs fois,
01:24:59 parce qu'on n'avait pas l'impression que quelqu'un faisait un massage cardiaque,
01:25:02 que quelqu'un mettait en PLS.
01:25:04 Donc on a hésité, finalement, on n'a pas bougé.
01:25:06 Après, les pompiers sont arrivés, ils ont commencé à masser, malheureusement.
01:25:09 Et puis après, on a vu le drap blanc qui a été sorti,
01:25:12 les voitures de police qui sont arrivées dans un certain nombre.
01:25:16 - Voilà pour ce premier témoignage recueilli par nos confrères d'Europe
01:25:20 à 23h30, pile, si vous nous rejoignez,
01:25:23 Michel Dos Santos, on rappelle donc un homme
01:25:26 a poignardé ce soir au moins deux personnes sur les quais de Bordeaux,
01:25:30 une mort tellement que c'est on à 23h30.
01:25:32 - Les faits sont déroulés aux alentours de 19h50
01:25:35 dans le secteur du Miroir d'eau à Bordeaux.
01:25:38 C'est un quartier avec une forte présence de sans-domicile fixe
01:25:41 et de jeunes marginaux.
01:25:43 Alors, selon plusieurs syndicats de police de Gironde,
01:25:45 un groupe de personnes est en train de consommer de l'alcool.
01:25:48 C'est alors qu'une bagarre va éclater.
01:25:50 Un homme armé d'un couteau va poignarder deux personnes.
01:25:53 L'un est âgé de 37 ans, il décède.
01:25:55 L'autre, de 26 ans, est blessé.
01:25:57 Mais son état n'est plus en urgence absolue.
01:26:01 Tous, en tout cas, seraient d'origine nord-africaine.
01:26:04 L'assaillant, lui, va poursuivre sa route,
01:26:06 va croiser celle des policiers.
01:26:08 C'est alors qu'il va se montrer menaçant.
01:26:10 Il va être abattu immédiatement par les forces de l'ordre.
01:26:14 Depuis, tout le secteur où se sont déroulés les faits reste bouclé.
01:26:18 Du côté du parquet de Bordeaux, cette fois-ci,
01:26:20 on se montre un peu plus prudent.
01:26:22 Pas d'informations sur l'assaillant,
01:26:24 hormis qu'il s'est montré menaçant envers les policiers.
01:26:28 Rien sur l'identité de la victime, de la personne blessée,
01:26:31 ni sur le motif de cette attaque au couteau.
01:26:33 Seule certitude pour le moment.
01:26:35 La piste de la RICS est celle qui a été retenue.
01:26:38 L'hypothèse d'une attaque terroriste a été d'ores et déjà écartée.
01:26:42 La procureure de Bordeaux va s'exprimer demain.
01:26:44 Une enquête judiciaire est déjà en cours.
01:26:46 Merci beaucoup, Michel Dos Santos,
01:26:48 pour ces précisions.
01:26:49 Amaury Buco, également, pour la question de police-justice,
01:26:51 est avec nous.
01:26:52 Vous vouliez apporter un développement.
01:26:54 Ah non, je croyais que vous m'aviez fait signe, pardon,
01:26:56 pour apporter quelque chose.
01:26:57 Karima, qui est avec nous également, Karima Brick.
01:27:00 C'est vrai qu'on a l'impression, parfois,
01:27:03 avec ces informations qui nous parviennent,
01:27:05 notamment de nos confrères de Sud-Ouest,
01:27:07 cet homme vêtu d'une djellaba
01:27:09 qui aurait reproché à deux personnes de type nord-africain
01:27:12 de boire de l'alcool.
01:27:13 Sentiment, dans cette séquence actuelle
01:27:15 des dernières semaines,
01:27:16 qu'une société parallèle fait la loi
01:27:20 à la place de l'État dans certains contextes
01:27:24 et dans certaines zones géographiques.
01:27:26 Oui, tout à fait, pour toutes sortes de raisons.
01:27:28 Et on voit des choses absolument horribles
01:27:31 au fil des jours, des semaines.
01:27:33 Moi, c'est toujours le contraste, ce vide de l'extérieur.
01:27:35 La France, ça fait rêver.
01:27:37 C'est le pays de l'art de vivre.
01:27:39 On rêve à la France pour toutes sortes de choses.
01:27:41 Et cette France, bien sûr, elle existe,
01:27:43 mais malheureusement, les Français...
01:27:45 La France va être fixe.
01:27:46 Sur les plateformes, elle existe, cette France, pour l'instant.
01:27:49 Mais non, ce que je veux dire, c'est que les Français,
01:27:51 malheureusement, au quotidien,
01:27:53 sont aussi confrontés maintenant à cette violence de toutes parts.
01:27:56 Donc, en ce moment, on nous parle beaucoup
01:27:58 de la menace terroriste.
01:28:00 Ensuite, on voit une certaine délinquance
01:28:02 chez des jeunes qui fait vraiment beaucoup de victimes,
01:28:06 en fait, de plus en plus.
01:28:08 Donc, c'est plus un fait comme ça qui est isolé.
01:28:10 C'est quelque chose qu'on voit quand même fréquemment.
01:28:13 Et c'est vrai qu'il y a des individus
01:28:15 qui réussissent à s'extirper, ou en fait,
01:28:17 à s'extirper de cet état de droit,
01:28:19 de ces lois, finalement, républicaines,
01:28:22 pour faire un peu ce qu'ils veulent.
01:28:24 On verra, bien sûr, il y a une enquête qui est en cours.
01:28:26 Mais ce qu'on peut dire, c'est que les motivations,
01:28:28 effectivement, peuvent être multiples.
01:28:30 Dans certains cas, on va parler de personnes
01:28:32 qui sont déséquilibrées.
01:28:34 Dans d'autres cas, c'est des motifs...
01:28:36 - On a tendance à souvent, dès que le motif terroriste...
01:28:38 Enfin, quand le motif terroriste n'est pas encore pris en compte,
01:28:43 l'alibi psychiatrique est tout de suite déséquilibré.
01:28:46 - Tout de suite, le déséquilibre, c'est le nouveau truc.
01:28:48 - Mais ce que je veux dire, c'est que cette violence-là,
01:28:50 elle est multiple. - On psychiatrise.
01:28:52 - Ensuite, on va psychiatriser, il y a la menace de djihadisme,
01:28:55 il y a des motifs culturels, il peut y avoir beaucoup de choses.
01:28:58 Et je trouve que ça fait quand même beaucoup
01:29:00 pour les Français en ce moment.
01:29:02 On parlait du djihadisme d'atmosphère, parfois.
01:29:05 Maintenant, on est dans cette insécurité d'atmosphère, malheureusement.
01:29:08 - Si les informations de nos confrères se confirment,
01:29:11 on est exactement dans cette qualification
01:29:13 de djihadisme d'atmosphère.
01:29:15 Il y a aussi ces questions, évidemment, Grégory et Jérôme,
01:29:17 qui planent au-dessus de nos têtes.
01:29:19 Bien sûr que quand on voit les premières dépêches qui arrivent
01:29:21 et qui nous parlent d'une attaque au couteau,
01:29:23 dans le contexte de cette menace,
01:29:25 de ces matchs de Ligue des champions qui étaient menacés
01:29:27 par l'État islamique, on se dit, ça y est, c'est arrivé.
01:29:30 Ce qui devait arriver est arrivé ce soir.
01:29:32 Alors, en l'occurrence, ce n'est pas le cas officiellement.
01:29:34 Le Parquet réfute la piste terroriste pour le moment.
01:29:37 Mais on a ce sentiment de vigilance permanent.
01:29:40 On a aussi ces faits qui nous disent que c'est un policier national
01:29:44 qui a interpellé l'auteur, que les policiers municipaux de Bordeaux,
01:29:48 de Paris, pour ne citer qu'eux, ne portent pas d'armes.
01:29:51 Comment, dans un contexte d'ultra-violence comme celui-ci
01:29:54 et de menaces terroristes aussi importantes,
01:29:57 peut-on continuer de désarmer ou de vouloir désarmer nos policiers ?
01:30:01 Je pense qu'heureusement, ça va être de plus en plus minoritaire.
01:30:05 Il y a des vrais réticents.
01:30:07 Le maire de Bordeaux en est un, Mme Hidalgo en est une autre.
01:30:09 Il y a des vrais réticents.
01:30:11 On a vu encore dernièrement un élu, une UPS apparemment,
01:30:15 s'étonner qu'un policier porte une arme.
01:30:18 On va montrer cette image juste après vous.
01:30:21 Je pense que c'est l'idéologie versus la réalité,
01:30:24 ce que j'ai d'ailleurs dit déjà.
01:30:27 Donc oui, on a encore malheureusement une forme d'idéologie
01:30:33 qui est très éloignée de la réalité de notre société aujourd'hui.
01:30:39 Amaury, on va faire une petite parenthèse.
01:30:41 On reste bien sûr sur cette actualité prioritaire.
01:30:44 Mais comme vous l'évoquez, avant bien sûr qu'on apprenne
01:30:47 cette tragique attaque à Bordeaux, on avait prévu d'en parler ce soir.
01:30:50 Je pense que dans le contexte actuel, on peut tout de même se permettre
01:30:53 une petite minute d'évoquer ça, Amaury.
01:30:55 Vous vouliez nous en parler ce soir au conseil municipal de Besançon.
01:30:57 Grégory Jorand vient de le rappeler.
01:30:59 Il y a cette scène hallucinante qui fait écho à la problématique
01:31:01 qu'on est en train d'évoquer.
01:31:03 Un élu NUPES dans ce conseil municipal,
01:31:07 un des chefs de la police de Besançon
01:31:09 qui est dans l'hémicycle du conseil municipal.
01:31:12 Le chef de la police de Besançon.
01:31:14 C'est le chef de la police de Besançon.
01:31:16 J'lance la séquence.
01:31:18 Cet élu NUPES qui ne supporte pas et qui reproche aux policiers
01:31:22 en uniforme avec son arme de service d'être en uniforme
01:31:24 avec son arme de service.
01:31:26 Regardez.
01:31:27 Globalement, je tenais à vous remercier d'être présent régulièrement
01:31:30 à des réunions publiques avec les habitants.
01:31:33 Je regrette que vous soyez présent aujourd'hui en arme
01:31:35 dans une assemblée républicaine,
01:31:38 comme le veut normalement la règle.
01:31:41 Je suis un policier de la République et je suis armé par la République.
01:31:44 Et comme je suis policier, je porte mon arme.
01:31:46 Et le 19 mars 2002, au conseil municipal de Lanterre,
01:31:49 un individu qui est entré, qui a tué 8 conseillers municipaux,
01:31:52 qui en a blessé 19.
01:31:54 Peut-être que s'il y avait eu un policier armé, ça ne serait pas arrivé.
01:31:56 Amaury, un mot sur le contexte de cet échange lunaire.
01:32:01 Bien sûr, ça s'est passé le 4 avril dernier.
01:32:03 En fait, le policier qu'on voit, il s'appelle Yves Selyé.
01:32:05 Donc, il est effectivement directeur interdépartemental de la police
01:32:08 pour le DOUPS.
01:32:09 C'est un policier qui a 20 ans d'expérience,
01:32:11 qui est notamment chevalier de l'Ordre national du mérite,
01:32:14 qui a une grosse expérience.
01:32:15 Et effectivement, ce jour-là, il était venu à la demande
01:32:18 de la maire de Besançon, Anne Vignault, maire écologiste,
01:32:21 pour faire le bilan de l'année 2023 de l'insécurité
01:32:25 pour la ville de Besançon.
01:32:26 Et c'est là, en fait, il a exposé ce bilan.
01:32:28 Et ensuite, à l'issue de ce bilan, il y a eu un moment de question-réponse.
01:32:32 Et c'est là que Kevin Bertagnoli, c'était l'élu NUPES.
01:32:36 - Donc l'élu NUPES. - Exactement.
01:32:37 Il s'est dit, tiens, je vais poser une question.
01:32:39 Et avant cela, je vais en profiter pour lui faire une leçon
01:32:41 sur le fait qu'il ait son arme de service.
01:32:43 - Il n'a pas fait le voyage pour rien, l'élu, parce que la réponse l'a mouché.
01:32:47 - Ce policier, il faut bien comprendre, était là dans le cadre de son travail,
01:32:49 en uniforme, et donc, quand il est en uniforme,
01:32:52 avec son arme de service qu'il n'a pas laissé dans sa voiture,
01:32:54 ce qui est très imprudent.
01:32:55 - Je voulais qu'on voit cette vidéo.
01:32:56 Et Grégory, vous allez bien sûr réagir.
01:32:58 Mais Johan, peut-être un regard politique là-dessus.
01:33:00 Je voulais qu'on voit cette vidéo, parce que dans un contexte
01:33:04 comme celui qui est le nôtre, avec cette menace terroriste,
01:33:07 ces différentes riques, ces attaques, cette ultra-violence,
01:33:09 avoir encore des élus politiques dans un déni pareil,
01:33:12 et alimenter cette haine du flic, parce qu'il faut le dire de cette façon,
01:33:18 je trouve que cette séquence est valable ce soir
01:33:21 pour raconter également la situation de notre pays.
01:33:24 Et c'est intolérable, je trouve.
01:33:26 C'est cette gauche qu'on appelait autrefois la gauche angélique,
01:33:30 qu'on pourrait maintenant qualifier de gauche déconnectée,
01:33:32 mais en réalité de gauche dangereuse.
01:33:34 Parce que c'est cette gauche qui considère que le simple fait
01:33:38 que les policiers soient armés va générer de la violence.
01:33:41 C'est cette gauche qui veut désarmer les policiers.
01:33:43 Jean-Luc Mélenchon l'avait dit.
01:33:45 Il avait dit, si vous désarmez les policiers,
01:33:46 qu'ils sont armés moins lourdement, et bien les délinquants
01:33:49 qui seront en phase 2 seront moins violents.
01:33:51 Vous vous rendez compte de la logique du raisonnement
01:33:53 dans le contexte actuel.
01:33:54 Donc oui, c'est cette gauche qui est en partie dangereuse.
01:33:57 Je reprends ce terme-là parce qu'effectivement,
01:33:59 si vous l'écoutez, vous avez des policiers qui sont moins armés
01:34:02 et donc qui sont moins capables de faire face à la violence
01:34:05 et à l'insécurité grandissante de ce pays.
01:34:08 Les policiers savent des vies grâce à leurs armes.
01:34:10 Les policiers ne tuent pas avec leurs armes.
01:34:13 Ils ne tuent pas.
01:34:14 Mais quand évidemment vous considérez que la police a des armes
01:34:16 pour tuer, quand vous dites la police tue,
01:34:18 il est évident que vous souhaitez la désarmer.
01:34:20 Donc c'est ce logiciel d'extrême gauche
01:34:22 qui est absolument nauséabond.
01:34:23 Je rappelle qu'en 2002 à Nanterre,
01:34:25 un assaillant avait fait dans le conseil régional
01:34:27 huit morts, blessé 19 personnes.
01:34:29 Il s'était suicidé, défenestré au moment de sa garde à vue.
01:34:33 Grégory Jean, la réponse de ce policier, je trouve, est parfaite.
01:34:36 C'est la meilleure possible.
01:34:37 Ces gens qui crachent sur les forces de l'ordre
01:34:39 seraient les premiers heureux en plus d'avoir un officier en armes
01:34:42 s'ils étaient attaqués.
01:34:43 Je suis sûr que cet élu, s'il s'était retrouvé
01:34:45 sur les quais de Bordeaux ce soir,
01:34:46 il aurait été très heureux de voir des policiers en armes
01:34:48 pour l'occasion.
01:34:49 Mais il ne l'aura pas tweeté pour le coup non plus, je pense.
01:34:51 C'est vrai aussi, vous avez raison.
01:34:53 Mais oui, c'est une réponse qui est...
01:34:55 De quoi ils ont peur ?
01:34:56 Parce que c'est quand même rassurant d'avoir des policiers en armes
01:34:58 proches de soi.
01:34:59 Je l'écris, non mais on est typiquement dans l'idéologie
01:35:01 versus la réalité.
01:35:02 C'est exactement ça.
01:35:03 C'est-à-dire qu'il y a l'idéologie qui amène à dire
01:35:06 et à faire cette remarque à un policier,
01:35:08 même s'il est directeur interdépartemental,
01:35:11 mais dont on voit régulièrement son action
01:35:14 avec les collègues de terrain sur des opérations,
01:35:17 parce que ça a été dernièrement à Besançon
01:35:20 sur une opération Place Net,
01:35:22 et on voit que ce directeur est plutôt sur le terrain,
01:35:26 il faut le saluer.
01:35:27 On voit que sa réponse, encore une fois,
01:35:29 est implacable et limpide,
01:35:31 et surtout, l'étonnement de l'élu de la NUPES
01:35:38 démontre surtout l'idéologie.
01:35:40 Être étonné aujourd'hui qu'un policier porte son arme
01:35:44 et potentiellement n'ait pas peut-être que sa affaire
01:35:46 de venir sur cette réunion-là,
01:35:47 et peut-être qu'après il a aussi une opération de terrain
01:35:52 à superviser et il ne va pas faire un aller-retour
01:35:54 pour faire plaisir à M. l'élu et à déposer son arme.
01:35:57 Je crois qu'il n'y a encore que ce genre de personnes
01:36:00 qui sont étonnées de voir un policier en tenue
01:36:02 avec une arme à la sainte-fois.
01:36:03 Je découvre la réponse de ce monsieur,
01:36:05 de l'élu Kevin Bertagnoli,
01:36:06 qui a posté ce message.
01:36:08 "La tradition républicaine veut que l'on n'entre pas armé."
01:36:12 Il a oublié une petite faute, mais ce n'est pas grave.
01:36:14 Vous ne l'avez pas à l'écran ?
01:36:15 D'accord. "La tradition républicaine veut que l'on n'entre pas armé
01:36:18 dans une assemblée délibérante.
01:36:20 J'ai une grande estime pour le travail de nos forces de l'ordre,
01:36:23 mais attaché à notre héritage républicain,
01:36:25 je préférerais toujours que celles-ci déposent leur arme
01:36:27 en entrant dans l'assemblée."
01:36:29 Merci, M. Bertagnoli.
01:36:31 Alors, Amaury, je voulais vous poser une question également,
01:36:34 parce que quel est le souci, en fait,
01:36:35 entre cette municipalité et les forces de l'ordre ?
01:36:38 Il y a des antécédents ?
01:36:39 Alors, j'allais dire avec la police, non,
01:36:41 mais avec la sécurité en tant que telle,
01:36:43 la sécurité publique, il y a un rapport très ambigüe
01:36:45 de cette municipalité.
01:36:46 Municipalité de quel bord politique ?
01:36:48 La maire est écologiste, mais derrière elle,
01:36:51 elle a une union, si vous voulez, de gauche, un peu, d'UPS,
01:36:53 enfin, il y a des communistes et un peu de tout.
01:36:55 Et déjà, il faut savoir que dans la municipalité,
01:36:57 on ne parle pas de sécurité publique,
01:36:58 mais de tranquillité publique.
01:37:00 Ce n'est pas exactement la même chose.
01:37:02 Et vous allez voir que les choix de la municipalité
01:37:04 sont à trait marqué.
01:37:06 Déjà, la maire, elle a toujours expliqué son souhait
01:37:09 de ne pas armer la police municipale,
01:37:10 ce qui fait que du coup, sa police municipale
01:37:12 n'a pas certaines prérogatives pour agir
01:37:14 et ne peut pas travailler la nuit.
01:37:16 L'autre point aussi, c'est les caméras de surveillance
01:37:18 qui est un gros point de cristallisation.
01:37:20 Vous avez, ça a commencé par exemple en septembre 2022,
01:37:23 vous avez eu une fusillade, à ce moment-là,
01:37:25 vous avez la préfecture qui a demandé à la ville
01:37:27 d'élaguer les arbres pour permettre justement
01:37:29 la bonne utilisation des caméras de surveillance
01:37:31 déjà en place.
01:37:32 Et à ce moment-là, la municipalité, qui est écologiste,
01:37:34 avait un peu traîné des pieds en disant
01:37:36 non, mais il faut voir, c'est la nature,
01:37:38 il faut respecter les arbres, et donc n'avait pas
01:37:40 tout de suite obtempéré.
01:37:41 Vous avez vu aussi un autre quoi
01:37:43 qui s'était passé avec Gérald Darmanin,
01:37:45 qui s'était rendu sur place.
01:37:46 C'est pas la saison, c'est pour ça.
01:37:47 Gérald Darmanin s'était rendu sur place en février dernier,
01:37:50 justement au moment de l'opération Place Net,
01:37:52 parce qu'on avait quand même trouvé un lance-roquette
01:37:55 et des armes d'assaut dans une cité de Besançon,
01:37:58 et il avait proposé à la municipalité d'installer
01:38:01 50 caméras en plus, qui seraient à 70% payées
01:38:04 par le ministère de l'Intérieur.
01:38:06 Et là, à ce moment-là, la maire avait refusé,
01:38:09 alors qu'il y avait une forte demande...
01:38:11 - Guerre politique entre l'État et les municipalités.
01:38:13 - On connaît ça par cœur.
01:38:14 - C'est assez fort, et même au moment,
01:38:16 je finis aussi par ça, au moment de la loi Immigration,
01:38:18 lorsque cette loi justement voulait réguler la migration,
01:38:21 notamment pour les questions de sécurité,
01:38:23 eh bien la maire de Besançon, à ce moment-là,
01:38:26 était allée dans le musée de la résistance,
01:38:27 elle avait dit qu'il faut résister contre cette loi.
01:38:29 Et je vous propose d'écouter, je sais pas si vous êtes au courant,
01:38:31 Julien, mais c'est vachement intéressant,
01:38:34 un élu de Besançon que j'ai pu interroger aujourd'hui,
01:38:38 - Non, non, on n'a pas le temps, je suis désolé, Amaury,
01:38:41 mais peut-être en substance, rapidement, pour conclure.
01:38:43 - Ah non, mais qui raconte toutes les dérives de cette municipalité.
01:38:45 Lui, il est dans l'opposition, il était là, à ce moment-là.
01:38:47 - Pardon Amaury, mais je voudrais vraiment,
01:38:49 je voulais qu'on fasse une parenthèse avec cette affaire
01:38:50 qui est très symptomatique d'une forme de mal français
01:38:53 et d'entretien par une certaine partie de la classe politique
01:38:56 de l'Aisne en antipolice, mais restons concentrés,
01:38:58 si vous le voulez bien, sur ce qui se passe à Bordeaux.
01:39:01 Ça fait écho, évidemment, Jean-Claude Daciès,
01:39:04 ce qui vient d'être dit par Amaury.
01:39:05 - Il faut oublier que la NUPES, il y a des degrés, évidemment,
01:39:08 ça dépend des personnalités, mais ce sont des révolutionnaires.
01:39:12 Et qu'on le veuille ou non, la police et la NUPES,
01:39:15 ça ne marchera jamais. Parce que quoi ?
01:39:17 Parce que la police, quand ça va mal,
01:39:19 elle se met au service du régime, entre guillemets, bourgeois,
01:39:23 qui est censé nous diriger. Donc, il ne faut pas rêver.
01:39:26 Les gens de la NUPES seront toujours,
01:39:29 alors ça s'exprime plus ou moins clairement,
01:39:31 - Éloignés du bon sens ?
01:39:32 - Ils sont des gauchistes révolutionnaires,
01:39:34 ils ont le droit de l'être, cher ami.
01:39:36 Mais il ne faut pas se tromper sur... à qui ?
01:39:38 - Mais la gauche... - Mais sur qui ?
01:39:40 - La gauche, c'était pas ça. La gauche, c'était la police républicaine.
01:39:42 - Vous parlez de quoi ? Vous parlez du gauche...
01:39:45 - J'étais né, donc c'est pas ça.
01:39:47 - ... qui est déjà en morceau et qui va peut-être,
01:39:49 autour de Glucksmann, se rassembler, mais sans la NUPES.
01:39:53 Donc, pour le moment, autour de Mélenchon et de la NUPES,
01:39:57 je crois que la messe est dite.
01:39:59 Encore une fois, nous avons affaire, et ils ont le droit de l'être.
01:40:02 Je ne leur conteste pas ce droit.
01:40:04 - Non mais... - Ce sont des...
01:40:06 - Si c'est au détriment de la sécurité des Français...
01:40:08 - ... révolutionnaires... - ... qui sont des...
01:40:10 - Et je vais vous dire, même les électeurs de cette gauche
01:40:13 trouvent qu'il y a une part de non-sens
01:40:15 dans le fait de ne pas savoir lutter contre la délinquance.
01:40:18 - La vraie question qui se... moi, je vous reprends au bon.
01:40:21 La vraie question qu'il faut se poser, c'est est-ce que ces élus
01:40:24 vont dans le sens d'une plus grande sécurité
01:40:27 des gens qui sont censés administrer ?
01:40:30 - Vous avez évoqué cette mairie qui semble emblématique,
01:40:35 mais en réalité, la mairie de Bordeaux, elle n'est pas mieux.
01:40:38 Celle de Nantes, ça fait des années que la police municipale
01:40:41 réclame d'être armée, la maire refuse.
01:40:44 Sans parler de Grenoble, où Éric Piolle,
01:40:47 quand il avait été élu, a enlevé des caméras de sécurité
01:40:50 qui avaient été installées par la précédente mairie.
01:40:53 Donc on n'est pas à l'heure des gens où on peut se demander si...
01:40:57 - Très dommage. - Et quand ils ont de l'expérience,
01:41:00 puisque Éric Piolle, pour parler de Grenoble, a été réélu,
01:41:03 quand ils ont l'expérience, on regarde l'état de leur ville
01:41:06 et on fait le bilan, et le bilan, il est carrément...
01:41:09 - Contraste. - On leur détraveur.
01:41:12 Donc aujourd'hui, cette idéologie, elle est peut-être révolutionnaire,
01:41:15 comme vous dites, et ils ont peut-être le droit de l'être,
01:41:18 mais en fait, ils sont quand même élus pour protéger leurs citoyens,
01:41:21 en premier lieu. - Oui, absolument.
01:41:23 - Ça fait mal au cœur de voir cette situation et de voir...
01:41:26 que vous avez des élus de la République qui sont là, clairement,
01:41:29 pour vous mettre des bâtons dans les roues, en fait.
01:41:32 Alors, après, que le travail des policiers soit contrôlé,
01:41:35 et c'est d'ailleurs la profession la plus contrôlée de France,
01:41:38 c'est très bien, c'est normal, d'ailleurs, qu'il y ait une enquête
01:41:41 ce soir autour de ce policier qui a utilisé son arme de service,
01:41:44 mais il y a une différence entre surveiller une profession
01:41:47 parce qu'elle est armée et parce qu'elle a le monopole de la violence
01:41:50 et la stigmatiser à tout moment. - Sans méfie.
01:41:53 - Avec particulièrement la police tue, à chaque usage de l'arme,
01:41:58 ou presque, sont extrêmement dangereux,
01:42:01 puisqu'à la fin, on stigmatise, en effet, l'action de mes collègues,
01:42:04 leur professionnalisme, on essentialise tout,
01:42:07 et j'ai envie de dire, les élus de la NUPES,
01:42:10 M. Mélenchon en tête, particulièrement, pour la France insoumise,
01:42:14 ne le fait jamais par hasard.
01:42:17 Peut-être qu'il y croit réellement, et peut-être qu'il y a aussi
01:42:20 un moment de calcul électoraliste derrière tout ça.
01:42:23 - Il a un peu changé depuis quelques années, c'est plus le même homme.
01:42:26 - Forcément, ça fait mal au cœur. - Et on peut rappeler, peut-être,
01:42:29 pour conclure à cet élu byzantin, puisque je crois que c'est comme ça
01:42:32 qu'on appelle les habitants de Besançon, que c'est un policier en arme
01:42:35 qui a peut-être sauvé des vies ce soir à Bordeaux,
01:42:38 bien qu'un assaillant ait réussi à prendre la vie d'un homme
01:42:41 et à blesser très grièvement un autre dans cette attaque à Bordeaux,
01:42:44 donc en fin de journée, dans cet endroit très fréquenté
01:42:47 qu'est le miroir d'eau au cœur de la ville de Bordeaux.
01:42:50 Il va être temps de marquer une courte pause.
01:42:53 Vous allez retrouver Simon Guillain pour l'édition de la nuit
01:42:56 qui sera bien sûr très largement consacrée à cette actualité
01:42:59 et au dernier développement. Je vous remercie tous les six d'avoir participé.
01:43:02 Merci en particulier à vous, Grégory Joran, qui êtes restés longuement
01:43:05 sur ce plateau ce soir. Un repos bien mérité. Je sais qu'il n'y en a pas
01:43:08 beaucoup en plus du repos d'ici les Jeux olympiques pour les forces de l'ordre.
01:43:11 Donc merci d'être restés avec nous. Adrien Fontenot, Céline Génaud,
01:43:14 Maureen Vidal, Coralie Deleplace m'ont aidé également à tenir
01:43:17 à l'antenne avec vous ce soir pendant deux heures. A demain pour Soir Info
01:43:20 avec peut-être, espérons-le, d'autres actualités, mais surtout, bien sûr,
01:43:23 la suite des développements de cette affaire de Bordeaux.
01:43:26 Très bonne soirée à tous. L'info se poursuit bien sûr sur CNews.