• il y a 7 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 - Bonsoir à tous.
00:00:02 Très heureux de vous retrouver en ce mardi soir.
00:00:05 Je ne sais plus, nous en sommes.
00:00:07 Soir Info de 22h30 à minuit, sans aucune interruption.
00:00:10 Avec autour de la table ce soir, Gabrielle Cluzel,
00:00:12 directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:00:14 Bonsoir.
00:00:15 Chère Gabrielle, à vos côtés, Philippe Guibert,
00:00:17 ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:00:19 Bonsoir Philippe.
00:00:20 - Bonsoir Julien.
00:00:21 - Bonsoir à Régis Le Sommier, journaliste, rédacteur en chef
00:00:23 pour Omer Tad, de l'autre côté de la table,
00:00:25 maître Laure Alice Bouvier.
00:00:27 Et parmi nous, avocate, bonsoir à vous.
00:00:29 Ravie de retrouver Yoann Uzaie du service politique de CNews.
00:00:31 - Bonsoir Julien.
00:00:32 - Bonsoir Yoann et bonsoir à Maury Bucaud
00:00:34 pour les questions de police, justice précisément.
00:00:36 Ce soir, il y en aura quelques-unes avec vous, cher Maury.
00:00:40 Avant de s'intéresser d'ailleurs à la convocation au commissariat
00:00:43 pour Mathilde Pannot, pour une plainte pour apologie du terrorisme.
00:00:48 On va en discuter dans un instant.
00:00:49 D'abord, retour sur ce chiffre hautement symbolique et dramatique
00:00:53 puisqu'il vive l'enfer depuis maintenant 200 jours.
00:00:56 129 otages sont toujours détenus à Gaza par le Hamas.
00:00:59 Parmi eux, 3 Français, vous le savez, on va voir leur visage,
00:01:02 qui sont encore aux mains du groupe terroriste,
00:01:04 Ohad Yaraoumi, Ofer Calderon, Orion Hernandez Radu,
00:01:08 de nationalité lui, franco-mexicaine, qui est aussi toujours détenue à Gaza.
00:01:12 Donc sa mère, la mère d'Orion, Pascale Radu, interviewée par CNews ce matin,
00:01:17 a affirmé croire du fond de son cœur à la libération de son fils.
00:01:21 Écoutez-la.
00:01:24 On se sent entourés, on sent une grande solidarité de la part de la France
00:01:30 et bien sûr que c'est aidant.
00:01:33 Après, il y a des périodes où ça fait moins de bruit,
00:01:37 surtout en ce moment, on parle beaucoup moins des otages
00:01:41 puisqu'on parle plus de la situation de l'Iran et Israël,
00:01:48 donc on entend moins parler de la situation à Gaza et des otages.
00:01:53 On sait qu'il y a des otages qui ont été prisonniers, voire même des années,
00:02:00 donc ça aussi, ça peut donner un espoir en se disant,
00:02:04 bon, il y a des otages qui ont été prisonniers durant toutes ces années
00:02:09 et ils s'en sont sortis.
00:02:10 Après, les conditions ne sont pas les mêmes.
00:02:14 Là, on est vraiment en guerre.
00:02:16 Donc voilà, c'est là où l'inquiétude peut être, on va dire, importante
00:02:25 quand on essaye d'imaginer où ils peuvent être,
00:02:30 s'ils sont alimentés, comment ils dorment, s'ils sont bien traités, etc.
00:02:36 Il y a une grande sobriété, une grande dignité dans les propos de cette dame,
00:02:39 Gabrielle Cluzel, et pourtant c'est impossible, impossible d'imaginer
00:02:44 le supplice que cette mère, que toutes ses mères, que toutes ses familles
00:02:47 endurent depuis plus de six mois maintenant,
00:02:49 alors qu'on revoit les visages de ces trois franco-israéliens,
00:02:52 eux aussi retenus par les terroristes du Hamas.
00:02:56 Oui, évidemment, c'est une torture pour une mère d'imaginer son fils pris en otage,
00:03:01 d'imaginer, elle l'a dit, du reste, souffrir, souffrir physiquement,
00:03:04 souffrir psychologiquement, parce qu'on sait très bien
00:03:06 qu'une détention de cette durée, c'est loin d'être neutre.
00:03:11 Et puis évidemment, ce sentiment que les gens s'habituent,
00:03:14 parce qu'elle, elle ne s'habitue pas, elle est la mère,
00:03:17 mais évidemment, une actualité chassant une autre,
00:03:21 eh bien, on parle moins de ses otages et donc de son fils.
00:03:25 Donc évidemment, c'est proprement et presque physiquement insupportable,
00:03:31 je l'imagine, de se lever tous les matins et en se posant les mêmes questions.
00:03:36 C'est vrai que son témoignage est très digne.
00:03:38 Ce qui est terrible aussi, c'est leur aller se bouvier dans certaines familles,
00:03:42 et on entendra Adas Calderon dans un instant,
00:03:44 vous avez dans certaines familles des individus, des enfants,
00:03:48 souvent des femmes qui ont été libérées,
00:03:50 mais d'autres membres d'une fratrie, d'une même famille, eux, restent otages.
00:03:54 On se dit, mais quel sadisme de la part du Hamas
00:03:58 de libérer au compte-goût comme ça, au sein de même famille.
00:04:01 C'est encore une fois invivable.
00:04:03 Il n'y a pas beaucoup de commentaires à apporter,
00:04:05 si ce n'est un peu de compassion et de compréhension,
00:04:07 tant que ce soit possible et envisageable.
00:04:10 Je pense que vous avez dit le mot très juste, Julien, sadisme.
00:04:14 Je n'ai pas de mots assez forts pour parler de la cruauté de ces actes.
00:04:20 Et évidemment, toute mon empathie va vers ces victimes,
00:04:25 va vers leur famille, va aussi vers les personnes détenues.
00:04:28 Ces otages, ce sont des pères, des mères de famille,
00:04:31 même un bébé de un an.
00:04:33 On a des personnes handicapées, on a des personnes âgées.
00:04:37 C'est vraiment, vraiment terrible.
00:04:39 Et j'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Gabriel,
00:04:42 très justement sur le fait qu'on a l'impression qu'on s'habitue.
00:04:46 Quand on a des journalistes qui sont en otage dans des pays étrangers,
00:04:51 on a souvent des placardés un peu partout, libérations, etc.
00:04:55 Et là, on a l'impression qu'on a beaucoup moins ça.
00:04:58 Et comme vous l'avez très justement dit,
00:05:00 une actualité en chasse une autre.
00:05:02 Et bien, il ne faut pas les oublier ces otages.
00:05:05 Il ne faut pas les oublier.
00:05:07 Et il faudrait un cessez-le-feu.
00:05:09 Il faudrait qu'on puisse faire un échange entre les prisonniers et les otages.
00:05:13 Et quand j'entends le Hamas dire "ah non, mais on ne sait pas exactement où ils sont,
00:05:17 peut-être qu'ils sont sous les décombres, on ne sait pas vraiment".
00:05:20 C'est épouvantable.
00:05:21 La vérité, c'est que les dignitaires du Hamas eux-mêmes
00:05:23 ne savent probablement pas où sont cachés certains des otages,
00:05:26 dont on n'a pas les preuves de vie d'ailleurs.
00:05:28 Et c'est ça qui est terrible, parce que personne n'est capable de dire
00:05:31 aujourd'hui s'ils sont vivants, s'ils ne partent pas ou pas.
00:05:34 Tout le monde va réagir.
00:05:35 Je dois juste entendre Adas Calderon, parce qu'elle aussi,
00:05:37 et vous étiez en plateau avec elle, Yohan, il y a quelques minutes,
00:05:40 dans le Meilleur de l'Info avec Olivier Benkemoun.
00:05:44 Pardonnez-moi, Adas Calderon, cette franco-israélienne du kiboutz de Niros,
00:05:48 à la frontière de Gaza, qui a vu cinq membres de sa famille
00:05:50 victimes des terroristes du Hamas le 7 octobre.
00:05:53 Écoutez, son témoignage, c'était il y a quelques minutes en direct.
00:05:56 Je n'ai pas beaucoup d'informations.
00:06:00 On ne sait pas grand-chose.
00:06:03 On ne sait pratiquement rien.
00:06:05 Et vous savez, nous avons été victimes de ce terrorisme.
00:06:12 Ce terrorisme a frappé ma famille, a frappé mes proches,
00:06:15 a frappé ma communauté, a frappé notre pays entier.
00:06:20 Il ne faut pas oublier ce jour, le 7 octobre, a réellement été
00:06:25 un massacre, un pogrom, une Shoah, un holocauste.
00:06:30 Et pour moi, le monde entier devrait relayer notre message
00:06:39 et le porter haut et fort, cette lutte contre le terrorisme.
00:06:43 Ils sont détenus dans des conditions très difficiles.
00:06:49 Mes enfants m'ont raconté.
00:06:53 Même les personnes fortes peuvent retrouver des difficultés à survivre.
00:06:57 Et on peut retrouver des corps à la place de retrouver nos amis,
00:07:02 nos proches, ce sont des cadavres qui peuvent revenir à la maison.
00:07:05 Nous sommes terrifiés, réellement terrifiés.
00:07:07 Pour ce témoignage poignant, vous étiez en plateau avec Daskal Deron.
00:07:11 L'émotion était très présente sur ce plateau.
00:07:15 C'était un témoignage très poignant parce qu'elle vit maintenant
00:07:18 à nouveau avec ses enfants, mais qui ont été retenus en otage
00:07:20 pendant 52 jours.
00:07:21 Et leur père est toujours retenu.
00:07:23 Non, elle dit "les enfants sont avec moi", mais leur tête est encore là-bas
00:07:27 parce qu'évidemment ils sont traumatisés et ils le seront sans doute à vie.
00:07:30 Et ils ont des séquelles aujourd'hui qui montrent bien que ces enfants
00:07:33 ne peuvent plus vivre normalement.
00:07:35 Leur père leur manque beaucoup, évidemment.
00:07:37 Leur père est toujours retenu en otage là-bas.
00:07:39 Et elle ne sait pas d'ailleurs si leur père est vivant,
00:07:41 parce qu'il faut dire que parmi les 130 otages qui sont toujours retenus
00:07:44 dans la bande de Gaza, au moins la moitié sont morts, hélas.
00:07:48 Et encore, c'est un chiffre qui est un peu optimiste, manifestement.
00:07:52 34 seraient morts selon les responsables israéliens, exactement.
00:07:55 Oui, c'est manifestement beaucoup plus que cela, si on en croit
00:07:58 d'ailleurs des responsables qui parlent.
00:08:01 Comment faire confiance aussi à la communication du Hamas ?
00:08:03 Et si les dernières négociations et la dernière trêve a échoué,
00:08:07 c'est notamment parce que le Hamas n'a pas été capable de donner
00:08:09 40 noms d'otages, 40 identités de ces otages,
00:08:13 qui montrent bien quand même qu'ils sont dans une situation
00:08:15 plus que complexe.
00:08:17 Et je crois que ce n'est pas une actualité qui chasse l'autre,
00:08:20 en réalité. Si une partie du monde a oublié ces otages,
00:08:23 ce n'est pas l'actualité qui fait cela.
00:08:26 Je crois que le monde et une partie des dirigeants ont oublié
00:08:29 ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:08:31 Cela n'existe plus, cela a été balayé d'un revers de la main,
00:08:34 parce que le Hamas a peut-être su communiquer,
00:08:37 parce qu'une partie des leaders politiques ont considéré
00:08:39 qu'Israël était en train de commettre un génocide dans la bande de Gaza.
00:08:43 Parce qu'il faut dire, l'offensive de Benjamin Netanyahou
00:08:45 a donné des images déplorables également de la riposte.
00:08:48 Naturellement, mais il ne faut pas oublier qui a déclenché cette guerre.
00:08:50 C'est le Hamas qui a déclenché.
00:08:52 Israël n'a rien demandé.
00:08:54 Et une partie des leaders politiques, dans le monde entier,
00:08:57 mais particulièrement en France, ont contribué à ce que cette haine
00:09:01 des Juifs fasse oublier le 7 octobre dernier.
00:09:03 Et puis hier, à la même heure, on montrait ces images
00:09:05 à l'Université de Columbia, avec ces étudiants pro-palestiniens
00:09:08 qui créent des chaînes humaines pour empêcher les étudiants
00:09:11 ou les professeurs juifs d'entrer dans l'enceinte même de ce campus.
00:09:16 Régis Le Sommier, avant d'entendre Philippe,
00:09:18 sur l'aspect vraiment stratégique et plus factuel de ce conflit,
00:09:22 ça fait 200 jours, on ne voit aucune issue,
00:09:25 ni militaire, ni diplomatique, ni politique.
00:09:28 Vous vous souvenez, le lendemain, je crois, du 7 octobre,
00:09:32 Benjamin Netanyahou était apparu à la télévision israélienne
00:09:37 et avait déclaré qu'il voulait éradiquer le Hamas,
00:09:40 ce qui est évidemment le sentiment de beaucoup d'israéliens à l'époque.
00:09:44 Ce qu'il faut constater, vous dites 200 jours, en effet,
00:09:47 il y a cette situation terrible, vous venez de le rappeler,
00:09:50 des otages, mais aucun des chefs militaires importants,
00:09:54 organisationnels, pilotes, justement, de ces attentats,
00:09:59 de cette incursion des militants du Hamas,
00:10:02 notamment dans les kiboutz et au sud d'Israël,
00:10:05 n'a été éliminé jusqu'à présent.
00:10:07 On a beaucoup parlé de Yaa Yassinouar,
00:10:10 notamment avec la ville de Ráñonés,
00:10:12 la ville de Ráñonés a été quasiment rasée par l'opération
00:10:15 dans la bande de Gaza, Yaa Yassinouar est toujours introuvable.
00:10:20 Mohamed Def, qui est aussi le chef opérationnel des brigades Al-Qassem,
00:10:24 donc la branche militaire du Hamas, lui non plus n'a pas été retrouvé,
00:10:31 aucun non plus des membres du Hamas en exil,
00:10:35 que ce soit Ismail Haniyeh ou Khaled Meshal, n'ont été inquiétés.
00:10:42 - Le général Zahedi, non ?
00:10:44 - Oui, mais on est dans du militaire iranien,
00:10:49 on n'est pas dans le Hamas.
00:10:51 - Dans les dignitaires du Hamas, oui.
00:10:52 - Et pour le moment, oui, le Hamas est dans la sphère de l'Iran,
00:10:59 mais la responsabilité de l'Iran dans ce qui s'est passé le 7 octobre
00:11:02 n'est pas encore prouvé, même si c'est un bailleur de fonds.
00:11:06 - Même si le Hamas est considéré comme un proxy de l'Iran.
00:11:09 - Oui, tout à fait, mais pour le moment, Israël s'est attaqué
00:11:13 beaucoup à des passes d'armes iraniens,
00:11:17 il y en a une vingtaine qui ont été éliminées,
00:11:19 mais pour ce qui est des chefs opérationnels du 7 octobre,
00:11:22 puisque c'est précisément ce dont on parle là,
00:11:25 - On peut presque parler d'échec pour Sahal et pour Benyamin Netanyahou,
00:11:30 parce que l'objectif c'est d'éradiquer le Hamas et de libérer tous les otages,
00:11:33 et aucune de ces deux...
00:11:35 - Et vous avez la donne humanitaire qui est comptable,
00:11:38 c'est-à-dire qu'on est, le Hamas communique des chiffres
00:11:41 de 50 000 morts palestiniens, dont une proportion assez importante d'enfants,
00:11:46 mais il y a un désastre humanitaire en cours,
00:11:51 et pas de résultat tangible sur ceux qui ont véritablement fait cette opération du 7 octobre.
00:11:59 - Et Philippe Guibert, c'est vrai que malgré les efforts aussi des médiateurs,
00:12:02 que peuvent être tout à tour le Qatar ou l'Egypte,
00:12:05 les négociations entre les deux camps sont au point mort.
00:12:07 Vraiment, on a... - Oui, mais il faut souligner que...
00:12:09 - Rien n'avance dans ce conflit qui est larvé.
00:12:12 - Pour prolonger ce que disait Johan tout à l'heure,
00:12:14 c'est le Hamas qui a cassé la possibilité d'un accord sur les otages,
00:12:20 je crois que c'était la semaine dernière, où il y a une dizaine de jours.
00:12:23 Et pour les raisons que vous indiquez,
00:12:25 c'est qu'ils n'ont pas donné de garantie sur la vie des otages.
00:12:31 Et donc ça, c'est la première remarque,
00:12:33 c'est que là, la responsabilité sur les otages est vraiment complètement du côté du Hamas.
00:12:40 Le deuxième point, c'est quand même que l'offensive israélienne sur Gaza
00:12:44 n'est plus dans sa phase la plus intense.
00:12:46 On n'en est pas à un cessez-le-feu,
00:12:48 mais les bombardements les plus violents et les plus destructeurs...
00:12:52 - La conséquence avec l'Iran a peut-être aussi freiné cette offensive de Rafah qui était prévue.
00:12:57 - Absolument, vous avez tout à fait raison, et aussi quelques pressions américaines.
00:13:01 - Bien sûr, largement les pressions américaines.
00:13:03 - Et donc l'offensive sur Gaza n'a plus la même dimension
00:13:08 sur laquelle on pouvait avoir des questions, des doutes,
00:13:11 et voir des critiques qu'il y a quelques semaines.
00:13:14 Et donc les conditions devraient être réunies pour qu'un accord soit trouvé.
00:13:18 - Et je vous insiste, là c'est vraiment le Hamas qui est directement en cause,
00:13:24 il n'est pas sur le reste, mais il est complètement en cause,
00:13:28 et c'est lui qui bloque sur cette libération des otages, plus que le côté israélien.
00:13:32 - Je trouve que c'est un très fort... Pardon.
00:13:34 - Il a détresse des familles, et d'autant plus, on l'imagine, épouvantable.
00:13:39 Enfin, c'est invivable ce qu'ils ressentent, puisqu'ils n'ont même pas de certitude.
00:13:43 Non seulement ils n'ont pas de certitude sur la libération,
00:13:46 mais ils n'ont pas de certitude sur la vie même des otages qui sont encore aux mains du Hamas.
00:13:51 - Ces images qu'on voit défiler sous nos yeux, elles datent d'hier,
00:13:54 vous le voyez en haut à gauche de l'écran,
00:13:56 et on sent tellement la dramaturgie de l'événement,
00:14:00 la peine, l'émotion sur tous les visages que l'on voit.
00:14:04 Il y a cette impression qu'en fait, chaque jour qui se succède,
00:14:08 est un nouveau 7 octobre au soir, finalement.
00:14:11 On a l'impression qu'on est encore dans cette sidération,
00:14:13 et on serait 200 jours après la société israélienne,
00:14:16 qui vit cette séquence de manière tellement traumatique,
00:14:19 que chaque jour qui passe est un 7 octobre au soir,
00:14:21 ou un 8 octobre au matin, c'est l'impression que ça donne.
00:14:24 - La vie est sacrée en Israël, et dans le judaïsme,
00:14:27 et donc c'est la première fois que...
00:14:29 - La vie est sacrée, tout court, j'ai envie de dire.
00:14:31 - Bien sûr, mais c'est une valeur particulière,
00:14:33 et jamais Israël n'avait renoncé à libérer des otages.
00:14:36 - Je note juste, et Johan, je vous laisse réagir,
00:14:38 que c'est une information qu'on a apprise ces dernières heures,
00:14:41 que, en France aussi, le chef du renseignement militaire israélien
00:14:44 a démissionné, assumant sa responsabilité
00:14:47 dans les attaques du 7 octobre.
00:14:49 C'est vrai que cette question toute simple,
00:14:51 on se la pose encore, là encore, 6 mois après,
00:14:53 comment les services israéliens ont pu être submergés
00:14:56 de cette façon, avec ce terrible pogrom du 7 octobre.
00:15:00 Un dernier mot ?
00:15:01 - C'est vrai que la société israélienne est traumatisée,
00:15:03 et elle le sera sans doute durablement,
00:15:05 parce que, encore une fois, c'est quelque chose
00:15:07 qui était complètement inattendu.
00:15:09 Le peuple juif, qui est quand même persécuté
00:15:11 dans beaucoup d'endroits dans le monde, se disait
00:15:13 "Au moins, on a un refuge, la terre d'Israël,
00:15:15 où là, nous sommes en sécurité."
00:15:17 Il découvre que même là, ils ne le sont plus.
00:15:19 Donc, évidemment, c'est un traumatisme.
00:15:21 Ajoutez à cela le fait qu'il y a encore des otages,
00:15:24 leur mari, leurs enfants, qui sont détenus
00:15:27 toujours dans la bande de Gaza,
00:15:29 et leurs enfants, précisément, qui se battent dans l'armée.
00:15:32 Donc, il est évident que la société israélienne
00:15:34 est pleinement mobilisée, pleinement tournée
00:15:36 vers cette guerre, qui, pour elle,
00:15:38 est évidemment extrêmement loin d'être terminée.
00:15:40 Donc, le 7 octobre aura des conséquences
00:15:42 qui seront durables et qui marqueront
00:15:44 pendant des années, si ce n'est des décennies,
00:15:46 cette société israélienne.
00:15:48 Je ne sais pas si, comme l'appelait de ses voeux
00:15:50 Hadass Calderon, le monde va continuer
00:15:52 régulièrement, quotidiennement, à appeler
00:15:54 à la libération de ses otages, à avoir des pensées pour eux,
00:15:56 mais sur ces news, nous ne les oublierons pas
00:15:58 et nous montrerons, en tant qu'il faudra,
00:16:00 le visage de ces trois Français,
00:16:02 Orion, Ofer et Ohad, donc toujours
00:16:04 aux mains des terroristes du Hamas
00:16:06 le 7 octobre, à savoir 200 jours.
00:16:08 Désormais, nous pensons à eux
00:16:10 et à tous les otages aux mains des terroristes.
00:16:12 Les ennuis judiciaires se poursuivent
00:16:14 pour la France insoumise.
00:16:16 Quatre jours après Rima Hassan, candidate,
00:16:18 vous le savez, en septième position sur la liste de Manon Aubry,
00:16:20 aux européennes pour la France insoumise,
00:16:22 c'est au tour de Mathilde Panot
00:16:24 d'être convoquée par la police
00:16:26 dans le cadre d'une enquête ouverte pour
00:16:28 apologie du terrorisme. C'est une première
00:16:30 pour une chaire de groupe parlementaire
00:16:32 sous la Ve République.
00:16:34 "Nous avons reçu ce jour", disait-elle ce matin
00:16:36 sur Twitter, "une convocation pour
00:16:38 être entendue dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme.
00:16:40 Nous ne nous tairons pas.
00:16:42 Aucune convocation, aucune intimidation de quelque
00:16:44 nature que ce soit, nous empêchera de protester
00:16:46 contre le génocide en cours,
00:16:48 contre le peuple palestinien. J'appelle tout un chacun
00:16:50 à prendre conscience de la mesure des atteintes
00:16:52 alarmantes contre la liberté d'opinion
00:16:54 et contre la démocratie. Un peu plus d'informations
00:16:56 avec notre journaliste politique, Thomas Bonnet.
00:16:58 Selon le communiqué publié ce mardi
00:17:02 par Mathilde Panot, cette convocation
00:17:04 de l'élue insoumise dans le cadre
00:17:06 d'une enquête pour apologie du
00:17:08 terrorisme se fonde sur
00:17:10 une publication officielle du groupe
00:17:12 parlementaire de la France insoumise
00:17:14 en date du 7 octobre dernier.
00:17:16 C'est à cette date que la France insoumise
00:17:18 avait publié ce communiqué,
00:17:20 quelques heures seulement après l'attaque terroriste du Hamas.
00:17:22 Un communiqué qui s'ouvrait avec cette
00:17:24 phrase "l'offensive armée
00:17:26 de forces palestiniennes menée par le
00:17:28 Hamas". A aucun moment il n'était fait
00:17:30 mention du mot "terrorisme".
00:17:32 Mathilde Panot, évidemment, s'offusque
00:17:34 de cette convocation
00:17:36 qui intervient quelques jours seulement
00:17:38 après une autre convocation, adressée cette fois-ci
00:17:40 à Rima Hassan,
00:17:42 la numéro 7 sur la liste de la France
00:17:44 insoumise pour les élections européennes.
00:17:46 Selon les informations
00:17:48 du Monde, Rima Hassan est
00:17:50 convoquée pour des propos tenus entre
00:17:52 le 5 novembre et le 1er décembre
00:17:54 dernier. Vraisemblablement
00:17:56 des propos qu'elle aurait pu tenir sur
00:17:58 le réseau social X, elle avait
00:18:00 notamment tweeté le slogan
00:18:02 "From the river to the sea", de la rivière
00:18:04 à la mer, qui peut être considéré
00:18:06 comme une négation de l'état
00:18:08 d'Israël. Un peu plus tôt, c'est Daniel
00:18:10 Obono, autre député de la France insoumise
00:18:12 qui a été visé par une plainte,
00:18:14 directement adressée par Gérald
00:18:16 Darmanin, qui a saisi la justice
00:18:18 après que Daniel Obono
00:18:20 a prononcé sur l'antenne de Sud Radio
00:18:22 les mots de "résistance",
00:18:24 "mouvement de résistance", c'est ainsi
00:18:26 qu'elle avait qualifié l'organisation
00:18:28 terroriste du Hamas.
00:18:30 Je vous rappelle ce qui pourrait
00:18:32 être mis en cause autour
00:18:34 de cette plainte, ce qui pourrait justifier
00:18:36 cette plainte, c'est notamment le communiqué
00:18:38 qui avait été publié par la France insoumise
00:18:40 dès le 7 octobre dernier. Les députés
00:18:42 LFI, qui vous allez le revoir, avaient évoqué
00:18:44 une offensive armée
00:18:46 des forces palestiniennes
00:18:48 pour faire face à l'intensification
00:18:50 de la politique d'occupation israélienne
00:18:52 dans les territoires palestiniens,
00:18:54 avant de vivement annoncer dans un second temps
00:18:56 cette expression.
00:18:58 Un petit commentaire.
00:19:00 Maître Bouvier, d'un point de vue légal,
00:19:02 est-ce que cette convocation
00:19:04 six mois après vous surprend ?
00:19:06 Moi, elle ne me surprend pas.
00:19:08 C'est quand même un timing.
00:19:10 Oui, c'est un timing, mais il ne faut pas non plus oublier
00:19:12 que Mme Obono avait été aussi convoquée
00:19:14 en octobre 2023, pour les propos qu'elle avait tenus,
00:19:16 et que d'un point de vue purement
00:19:18 juridique, moi, ici,
00:19:20 le LFI
00:19:22 déclare dans leurs
00:19:24 différentes communications, qu'ils sont en recherche de paix,
00:19:26 moi, je ne vois pas de recherche
00:19:28 de paix, au contraire. Je vois
00:19:30 plutôt des propos et des actions
00:19:32 qui tentent à engendrer un
00:19:34 accroissement de l'antisémitisme,
00:19:36 voire un fermement de la guerre civile.
00:19:38 En ce qui concerne cette audition,
00:19:40 alors, ça peut être une audition libre,
00:19:42 on ne sait pas si elle est placée en garde à vue ou pas,
00:19:44 mais en tout cas, bon, elle va être
00:19:46 entendue. C'est la procédure,
00:19:48 on va dire classique. En tant que juriste,
00:19:50 ça ne me surprend pas, étant donné
00:19:52 le contexte qui est le nôtre aujourd'hui,
00:19:54 avec l'accroissement
00:19:56 des attaques antisémites,
00:19:58 on rappellera aussi que l'agresseur
00:20:00 de Marco, qui sortait d'une synagogue...
00:20:02 Oui, mais encore une fois, ça fait six mois qu'il y a eu une hausse exponentielle
00:20:04 des agressions antisémites, et moi,
00:20:06 vraiment... Et ils jettent de l'huile sur le feu,
00:20:08 il faut bien dire ce qu'il y a. Donc,
00:20:10 nécessairement, je pense qu'il s'agit
00:20:12 de les entendre, et ça
00:20:14 ne veut pas... Eux, ils parlent de pression,
00:20:16 moi, je parle de victimisation, dans ce cas-là.
00:20:18 En tout cas, ce sont des plaintes qui servent
00:20:20 une stratégie victimaire,
00:20:22 si tant est que ce sera celle de LFI.
00:20:24 D'un point de vue juridique, ce sera au parquet
00:20:26 ensuite de décider des suites
00:20:28 à donner, mais moi, ça ne me semble pas
00:20:30 du tout anormal, au vu du
00:20:32 contexte, du risque de trouver à l'ordre public
00:20:34 qu'on les entende. D'un point de vue purement factuel,
00:20:36 vous avez un petit peu fouillé
00:20:38 aujourd'hui ce qu'il pouvait y avoir autour de cette plainte
00:20:40 à Maury-Bucco, d'où est-ce qu'elle provient,
00:20:42 d'ailleurs, cette série de plaintes,
00:20:44 puisqu'il y a Rima Hassan, Mathilde Panot,
00:20:46 Jean-Luc Mélenchon a plus ou moins dit hier,
00:20:48 lors de sa conférence à Sciences Po, que plusieurs visages
00:20:50 de LFI pourraient être visés par des plaintes.
00:20:52 Est-ce qu'on sait d'où viennent précisément ces plaintes ?
00:20:54 Alors, on n'a pas de certitude, puisque, en fait,
00:20:56 c'est seulement déclaratif, c'est ce que ces personnes
00:20:58 ont dit qu'il y avait des plaintes qui les visaient, mais
00:21:00 elles ne disent pas qui les a déposées, peut-être qu'elles ne le savent pas,
00:21:02 d'ailleurs. Et c'est très probablement
00:21:04 l'OGE, l'Organisation juive européenne,
00:21:06 qui a déposé
00:21:08 plainte à plusieurs reprises. L'OGE l'a dit ?
00:21:10 Explicitement ? L'OGE a expliqué
00:21:12 qu'elle avait porté plainte contre ses personnalités,
00:21:14 mais l'OGE n'est pas au courant des suites judiciaires.
00:21:16 L'OGE a déposé une plainte
00:21:18 contre de nombreuses personnalités d'extrême-gauche,
00:21:20 Mathilde Panot, effectivement, Rima Hassan,
00:21:22 Guillaume Meurisse, mais l'OGE
00:21:24 aujourd'hui n'est pas au courant des suites judiciaires,
00:21:26 des plaintes qu'elle a, et peut-être que d'autres associations,
00:21:28 en parallèle, ont déposé plainte.
00:21:30 Mais très probablement, c'est l'OGE.
00:21:32 L'OGE, qui est une organisation,
00:21:34 l'Organisation juive européenne,
00:21:36 qui lutte contre l'antisémitisme,
00:21:38 ou tout ce qui est pour relativiser, si vous voulez,
00:21:40 les crimes du Hamas, qui est très active
00:21:42 depuis le 7 octobre,
00:21:44 et qui ne veut pas communiquer
00:21:48 sur le nombre de plaintes qu'ils ont effectuées,
00:21:50 ni sur les phrases spécifiques qui étaient
00:21:52 visées dans les plaintes, parce que,
00:21:54 Montildi, au sein de l'association, ils ne veulent pas
00:21:56 entraver l'enquête, et ils ne voudraient pas, par exemple,
00:21:58 que Madame... - Imaginez que, notamment, ce qui vient d'être relu
00:22:00 dans ce communiqué du 7 octobre,
00:22:02 plaide en défaveur de... - Leur justification,
00:22:04 c'est qu'ils ne veulent pas trop rentrer dans le détail,
00:22:06 parce qu'ils ne veulent pas que, quand Mathilde Panot
00:22:08 soit devant la police pour sa convocation,
00:22:10 elle sache sur quoi on va l'interroger,
00:22:12 qu'elle a un discours très rodé. Et juste pour finir,
00:22:14 l'OGE a déposé une plainte,
00:22:16 le parquet a examiné
00:22:18 ses plaintes, certaines ont été immédiatement
00:22:20 classées, le délai, si vous voulez,
00:22:22 ce n'est pas du tout surprenant, ça prend du temps
00:22:24 pour examiner vraiment les arguments de la plainte,
00:22:26 pour que les enquêteurs
00:22:28 fouillent, et puis c'est le parquet qui prend la décision
00:22:30 ensuite de convoquer Mathilde Panot,
00:22:32 qui ne veut absolument pas dire qu'elle va être
00:22:34 convoquée plus tard, c'est vraiment pour approfondir,
00:22:36 pour voir si ça doit donner lieu ou non
00:22:38 à un procès. – On a juste exhumé
00:22:40 également, si je puis me permettre le terme,
00:22:42 cette conférence de presse mémorable
00:22:44 du 10 octobre dernier,
00:22:46 où notre confrère Frédéric Aziza,
00:22:48 lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale,
00:22:50 demandait à Mathilde Panot
00:22:52 si le Hamas était une organisation
00:22:54 terroriste, deux mots, qu'elle a
00:22:56 tout fait pour ne jamais associer, souvenez-vous.
00:22:58 – C'est la branche armée
00:23:02 qui aujourd'hui est responsable
00:23:04 des crimes de guerre, voilà,
00:23:06 et c'est largement documenté, vous pouvez…
00:23:08 – En revue sur terrorisme, en fait.
00:23:10 – Mais j'ai répondu sur terrorisme, en fait.
00:23:12 – En revue sur terrorisme, ou pas ?
00:23:14 – J'ai répondu sur terrorisme.
00:23:16 Eh bien j'ai répondu sur terrorisme,
00:23:18 si, si, vous vous contenterez
00:23:20 de ma réponse sur cette question.
00:23:22 – Vous avez un double langage.
00:23:24 – Non, je n'ai pas de double langage,
00:23:26 monsieur, je ne vous permet pas de…
00:23:28 – C'est pas une question.
00:23:30 – Je suis désolée.
00:23:32 – Quels sont les deux propos susceptibles
00:23:34 de faire l'apologie du terrorisme ?
00:23:36 Philippe et Gabriel ?
00:23:38 – Moi je suis extrêmement perplexe
00:23:40 sur cette démarche, pour deux raisons.
00:23:42 La première raison est de circonstances politiques.
00:23:44 – Vous voulez dire qu'il y a
00:23:46 en état de deux mois d'élection européenne.
00:23:48 – Et la seconde est de principe.
00:23:50 Circonstances politiques,
00:23:52 alors on ne voit pas clair,
00:23:54 Amaury a essayé de nous éclairer,
00:23:56 mais on n'est pas tout à fait au clair
00:23:58 sur le calendrier judiciaire.
00:24:00 – Je ne sais pas s'il y a Amaury…
00:24:02 – Je poursuis juste.
00:24:04 En tout état de cause,
00:24:06 quand bien même les plaintes auraient été déposées
00:24:08 il y a longtemps, de convoquer,
00:24:10 dans le cadre d'une enquête préliminaire,
00:24:12 sans doute pour vérifier s'il y a
00:24:14 ou pas lieu de mettre en examen
00:24:16 pour apologie du terrorisme,
00:24:18 en pleine campagne électorale,
00:24:20 ça offre un cadeau formidable
00:24:22 à la France insoumise,
00:24:24 qui évidemment,
00:24:26 et c'est de bonne guerre,
00:24:28 et n'importe quel parti ou candidat
00:24:30 fera la même chose, se victimise à fond.
00:24:32 Donc premier point,
00:24:34 politique, c'est pour le moins maladroit.
00:24:36 Et puis sur le fond,
00:24:38 alors je pense que justement,
00:24:40 parmi ces déclarations, il faudrait faire
00:24:42 la différence entre Rima Hassane
00:24:44 qui a déclaré que le 7 octobre
00:24:46 était légitime,
00:24:48 et là je pense qu'effectivement on n'est pas loin
00:24:50 de l'apologie pour le terrorisme,
00:24:52 mais fondamentalement, dans les prises d'opposition,
00:24:54 compris dans ce qu'on vient de voir de Mme Pannot,
00:24:56 ce n'est pas l'apologie du terrorisme
00:24:58 ce qu'elle a fait, c'est du déni
00:25:00 de terrorisme. On vient de l'entendre
00:25:02 à l'instant... - Mais ce que dénie le terrorisme,
00:25:04 ce n'est pas d'une certaine façon d'en faire l'apologie.
00:25:06 - Oui mais alors justement, là on passe
00:25:08 d'une discussion juridique
00:25:10 à une discussion politique,
00:25:12 pardon je termine juste,
00:25:14 donc on passe à une discussion politique où on exerce un jugement politique.
00:25:16 Le jugement politique,
00:25:18 on l'a tous fait, seraient les filles.
00:25:20 Le fait de ne pas vouloir
00:25:22 admettre que c'était du terrorisme
00:25:24 et du terrorisme
00:25:26 puissance, si j'ose dire, 10,
00:25:28 tout le monde l'a condamné.
00:25:30 Sur le plan politique et idéologique,
00:25:32 il n'y a pas eu, il y a très peu de gens,
00:25:34 je n'ai pas le souvenir, y compris à gauche,
00:25:36 n'oubliez pas que c'est ce qui a cassé la nupes quand même,
00:25:38 personne n'est venu
00:25:40 soutenir, et les filles, dans les médias
00:25:42 et dans la classe politique
00:25:44 pour ce qu'ils ont dit après le 7 octobre
00:25:46 où ils ont fait un énorme déni
00:25:48 de terrorisme. Mais de là
00:25:50 à dire qu'ils ont fait une apologie
00:25:52 du terrorisme. - Je n'ai pas l'impression qu'il y a un cordon
00:25:54 sanitaire autour de LFY non plus, à gauche.
00:25:56 - Oui, enfin moi je n'ai pas l'impression du tout
00:25:58 qu'ils ont été protégés. Et donc
00:26:00 aller expliquer que quand Mme Panot
00:26:02 dit "ce sont des crimes de guerre",
00:26:04 c'est de l'apologie du terrorisme,
00:26:06 accessoirement les présidentes d'un groupe parlementaire,
00:26:08 c'est dans le cadre de l'exercice
00:26:10 de ses fonctions. - Et accessoirement il y a une tête de liste pour les
00:26:12 européennes qu'on n'entend pas et qui doit se sentir
00:26:14 un peu seule au monde au milieu de ses
00:26:16 propos. - Ça suppose une levée d'immunité
00:26:18 parlementaire pour une présidente
00:26:20 ou parlementaire dans le cadre de ses fonctions
00:26:22 de parlementaire. - C'est pour ça que c'est inédit.
00:26:24 - Donc tout ça fait beaucoup et je trouve cette démarche
00:26:26 problématique. - Alors je ne suis pas du tout
00:26:28 d'accord avec ce qui vient d'être dit dans le sens
00:26:30 où la définition du ministère
00:26:32 de la Justice de l'apologie du terrorisme
00:26:34 est la suivante. L'apologie du terrorisme
00:26:36 consiste à présenter ou commenter
00:26:38 favorablement des actes
00:26:40 terroristes. C'est précisément ce qui se passe
00:26:42 me semble-t-il dans ce communiqué.
00:26:44 Pourquoi ? Parce que dans le communiqué
00:26:46 de La France Insoumise publié le 7 octobre.
00:26:48 - Le jour même. - Le jour même
00:26:50 de ce pogrom, le jour même où
00:26:52 1700-1200 individus
00:26:54 innocents ont été massacrés, le jour même
00:26:56 où le monde entier était absolument
00:26:58 bouleversé et anéanti par ce
00:27:00 qui se passait en Israël, La France Insoumise
00:27:02 trouvait le moyen de relativiser.
00:27:04 Pourquoi je dis relativiser ? Parce que quand on
00:27:06 analyse bien le
00:27:08 communiqué, on se rend compte en fait que
00:27:10 La France Insoumise considère quelque part
00:27:12 qu'Israël l'a bien cherché.
00:27:14 - Ou en tout cas que le Ramas et Tzahal
00:27:16 et le gouvernement israélien sont mis dos à dos.
00:27:18 - C'est beaucoup plus habile que ça.
00:27:20 - Laissez-moi terminer, ils disent
00:27:22 "L'offensive des forces armées palestiniennes
00:27:24 menées par le Ramas intervient
00:27:26 dans un contexte d'intensification
00:27:28 de la politique d'occupation israélienne."
00:27:30 Donc ils trouvent une justification
00:27:32 à ce pogrom. - Donc ils disent
00:27:34 "Si nous déplorons les morts israéliens et palestiniens
00:27:36 nos pensées vont à toutes les victimes."
00:27:38 - Ils trouvent une justification considérable.
00:27:40 - C'est de l'équilibrisme pur.
00:27:42 - Non, non, ça n'est pas de l'équilibrisme pur.
00:27:44 - Pour rentrer dans l'apologie du terrorisme
00:27:46 cette déclaration, bonne chance.
00:27:48 - Alors il y avait "Pour qu'une paix juste et durable
00:27:50 voie le jour", la résolution de l'ONU
00:27:52 à commencé par la fin de la colonisation
00:27:54 doivent être activement mis en oeuvre
00:27:56 et tout ça publié le jour même du pogrom.
00:27:58 On aurait pu attendre peut-être 24h
00:28:00 pour ce genre de considérations
00:28:02 sachant que, Johan vient de le rappeler,
00:28:04 1000% de personnes avaient été massacrées aussi.
00:28:06 Je ne pose pas la question
00:28:08 de savoir, Gabriel et Régis
00:28:10 qui n'ont pas encore évoqué ce sujet,
00:28:12 je ne pose pas la question de savoir
00:28:14 si depuis le 7 octobre, El-Effi s'est placé
00:28:16 du mauvais côté de l'histoire
00:28:18 parce que je pense que la réponse est dans la question
00:28:20 mais pour autant, et ça c'est une vraie question,
00:28:22 pour autant, est-ce qu'il faut se féliciter,
00:28:24 Gabriel, d'abord, d'une telle plainte
00:28:26 et de cette judiciarisation
00:28:28 finalement du débat public ?
00:28:30 Le délit d'opinion n'existe pas dans ce pays, que je sache.
00:28:32 - Ce qui m'étonne, c'est le traitement qu'on en fait.
00:28:34 - Mais ce n'est pas une opinion.
00:28:36 - S'il n'est pas avéré que c'est une apologie du terrorisme,
00:28:38 c'est un délit d'opinion aussi.
00:28:40 - Je ne crois pas une fois qu'il y a
00:28:42 une personnalité politique
00:28:44 qui est traitée de cette façon-là.
00:28:46 Moi, je suis très frappée de voir que
00:28:48 les opposants de l'LFI, les journalistes
00:28:50 dans une presse assez opposée
00:28:52 à El-Effi, eh bien, volent
00:28:54 à la défense de Mme...
00:28:56 au secours de Mme Pannot.
00:28:58 Pourquoi pas ? Mais je les trouve extrêmement
00:29:00 magnanimes, sachant que l'extrême-gauche,
00:29:02 elle, quand ses opposants sont concernés,
00:29:04 elle est la première à les mettre...
00:29:06 - Oui, mais ce n'est pas une raison pour jouer sur eux.
00:29:08 - C'est vraiment une judiciarisation de la vie politique.
00:29:10 Mais vous pensez que quand Marine Le Pen a été convoquée
00:29:12 pour les photos, où là, il n'y avait pas d'ambiguïté,
00:29:14 je ne pense pas qu'elle devait soutenir
00:29:16 les gens de Daech et personne ne le pensait.
00:29:18 Elle a été convoquée,
00:29:20 on voulait même lui imposer
00:29:22 une expertise psychiatrique.
00:29:24 Est-ce que vous ne pensez pas que la France insoumise
00:29:26 et les autres auraient dû se révolter,
00:29:28 auraient dû dire comme Voltaire, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:29:30 mais je me batte pour que ça ne se passe pas de cette façon-là.
00:29:32 Mais ce n'est pas du tout ainsi que ça s'est passé.
00:29:34 Alors, c'est vrai que la France insoumise
00:29:36 découvre que c'est extrêmement désagréable
00:29:38 la fin de la liberté d'expression,
00:29:40 de voir des gens qui manifestent quand ils doivent s'exprimer.
00:29:42 - Sauf qu'en attendant, aujourd'hui, le résultat,
00:29:44 c'est que ça leur permet de se victimiser.
00:29:46 - Mais c'est le premier à judicier sur les projets.
00:29:48 - Oui, mais là, vous leur permettez de se victimiser.
00:29:50 - Oui, mais vous avez raison.
00:29:52 - Je ne suis pas sûr qu'elle risque grand-chose,
00:29:54 puisque il y aura forcément une défense habile
00:29:56 de la part des avocats de la France insoumise.
00:29:58 Ça leur permet de leur donner
00:30:00 une séquence de victimisation.
00:30:02 Et on se dit que, oui,
00:30:04 ce n'est pas la justice qui changera les mentalités.
00:30:06 Ce qui est ancré au fond des gens
00:30:08 qui adhèrent à ces thèses-là, de toute façon.
00:30:10 - Quand on voit le tract du CGT,
00:30:14 il y avait un tract...
00:30:16 - À l'île, la Ferde de l'Île.
00:30:18 - Tout à fait.
00:30:20 - Le lieu avait porté...
00:30:22 - Il a eu du sursis.
00:30:24 - Régis pour conclure là-dessus.
00:30:26 - Il faut bien lire les deux.
00:30:28 - Tout le monde s'appelle Régis Le Sommier ce soir.
00:30:30 C'est ça qui est extraordinaire.
00:30:32 - C'est la réification des Régis Le Sommier.
00:30:34 J'ajouterais, beaucoup de choses ont été dites,
00:30:36 mais elle est convoquée par la police.
00:30:40 Et là, il y a quand même quelque chose...
00:30:42 Evidemment, on dit qu'ils vont se victimiser.
00:30:45 On leur donne quand même des éléments
00:30:47 pour se victimiser.
00:30:49 On leur offre un boulevard.
00:30:51 On est dans une séquence électorale,
00:30:53 Philippe Guillet vient de le rappeler.
00:30:55 La liste de Martine Aubry...
00:30:58 Pardon, de Martine Aubry.
00:31:00 - C'était avant.
00:31:02 - Ils ont de quoi justement revenir.
00:31:09 - Elle doit se dire qu'il se taise.
00:31:12 Voilà ce qu'elle doit se dire.
00:31:14 - Il y a une sorte de façon...
00:31:17 On regarde les tweets de Mélenchon
00:31:19 et ce qu'il a pu déclarer.
00:31:21 Il a même déclaré, dans le cadre
00:31:23 de la convocation de Martine Panot,
00:31:25 qu'il y avait une atteinte aux droits des femmes.
00:31:27 Bien sûr, il va utiliser tous les arguments.
00:31:31 Il est excellent en débat.
00:31:33 Et on leur donne, on leur offre finalement
00:31:36 une manière de se remettre en scène.
00:31:38 - Un événement sans précédent dans l'histoire de la démocratie.
00:31:40 Il se fout du monde.
00:31:42 - Le fait de convoquer pour apologie des terroristes
00:31:45 l'un des députés, c'est...
00:31:47 - Quand vous citez l'exemple de...
00:31:49 - De Marine Le Pen.
00:31:51 - Oui, de Marine Le Pen.
00:31:53 - Alors que, oui, Eric Zemmour est venu au secours
00:31:55 pour Mélenchon.
00:31:57 - Ce que n'aurait peut-être pas fait Jean-Michel Mélenchon.
00:31:59 - Vous avez dit que Mélenchon voulait au secours d'Eric Zemmour.
00:32:01 - Non, d'ailleurs Eric Zemmour, dans son tweet,
00:32:03 l'avait mentionné, a dit que l'inverse ne serait pas envisageable.
00:32:06 Faut-il envoyer les migrants illégaux
00:32:10 dans un autre territoire pour sous-traiter
00:32:12 les demandes d'asile ?
00:32:14 C'est le choix qu'ont fait les représentants
00:32:16 du peuple britannique hier.
00:32:18 On va commenter cette actualité dans un instant.
00:32:20 Mais d'abord, il est 23h01.
00:32:22 L'essentiel de l'actualité vous est résumé par Maureen Vidal.
00:32:24 ♪ ♪ ♪
00:32:28 Nouveau drame dans la Manche.
00:32:30 Cinq migrants retrouvés morts,
00:32:32 dont une petite fille au large de Vimru,
00:32:34 dans le Pas-de-Calais.
00:32:36 Une tragédie qui porte à au moins 15 le nombre
00:32:38 de migrants décédés en 2024 dans des tentatives
00:32:40 de traversée. Quelques 112 personnes,
00:32:42 notamment des Syriens et des Irakiens,
00:32:44 avaient pris place à bord de l'embarcation
00:32:46 du jamais vu, à souligner le préfet du Pas-de-Calais.
00:32:49 Une plainte à l'encontre de Fabrice Lejerry,
00:32:52 ancien président de Frontex, déposé par la Ligue
00:32:55 des droits de l'homme et l'association d'aide
00:32:57 aux migrants Utopia 56 pour complicité de crimes
00:32:59 contre l'humanité et de torture.
00:33:01 Les deux ONG l'accusent d'avoir laissé se perpétrer
00:33:04 des faits criminels dont il avait, selon elles,
00:33:06 connaissance sur la route migratoire la plus meurtrière
00:33:08 au monde, la Méditerranée.
00:33:10 Fabrice Lejerry est à présent numéro 3
00:33:12 de la liste RN aux européennes.
00:33:14 Enfin, Olivier Giroud s'en va rejoindre
00:33:17 le Los Angeles FC en fin de contrat à L'Assez Milan.
00:33:20 L'attaquant de 37 ans s'envolera pour la côte ouest
00:33:23 des Etats-Unis cet été. Il va signer pour un an et demi
00:33:26 plus une année en option, selon son entourage.
00:33:28 Il retrouvera son compatriote Hugo Lloris,
00:33:30 ancien partenaire en équipe de France.
00:33:33 - Merci beaucoup, Maureen Vidal.
00:33:35 Rendez-vous dans 30 minutes.
00:33:36 Les appels internationaux se multiplient.
00:33:39 Pour exhorter, le Royaume-Uni a renoncé à expulser
00:33:42 des demandeurs d'asile vers le Rwanda après l'adoption
00:33:44 par le Parlement d'une loi qualifiée d'historique
00:33:47 par le Premier ministre Richie Sounak.
00:33:50 Après des mois de bataille, le Parlement a approuvé
00:33:53 la nuit dernière ce projet de loi qui permet l'expulsion
00:33:56 de demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni
00:33:59 vers le Rwanda. Le gouvernement espère débuter
00:34:02 ces expulsions d'ici 10 à 12 semaines.
00:34:05 Olivier Weber, notre correspondant à Londres.
00:34:08 - Rien ne nous arrêtera, c'est le cri de coeur
00:34:11 lancé ce matin par le Premier ministre britannique
00:34:14 Richie Sounak, bien déterminé à faire décoller
00:34:17 les premiers vols de migrants vers le Rwanda d'ici le mois de juillet.
00:34:20 La loi le lui autorisant a été votée au Parlement
00:34:24 la nuit dernière après des heures de débat houleux
00:34:27 et des mois de blocage à la Chambre des Lourdes.
00:34:30 Le gouvernement conservateur est convaincu que cette loi
00:34:33 aura un effet dissuasif sur les vagues de migrants
00:34:36 qui arrivent sur les côtes britanniques.
00:34:39 Des vagues de migrants en hausse d'ailleurs cette année
00:34:42 pour les vagues de migrants qui arrivent en France.
00:34:45 Le gouvernement conservateur et le Premier ministre britannique
00:34:48 sont bien décidés à en découdre avec les organisations
00:34:51 internationales qui critiquent vivement cette loi d'expulsion
00:34:54 vers le Rwanda comme le Conseil de l'Europe
00:34:57 qui demande au gouvernement britannique de ne pas expulser
00:35:00 de migrants vers le Rwanda.
00:35:03 Mais pour Richie Sounak, c'est devenu une question
00:35:06 de survie politique à quelques mois d'élection.
00:35:09 40% des Britanniques se disent favorables à cette loi
00:35:12 et Richie Sounak, donné perdant dans les sondages,
00:35:15 a besoin de cette victoire électorale.
00:35:18 Le projet vise à expulser des migrants arrivés illégalement
00:35:21 d'où qu'ils viennent vers le Rwanda
00:35:24 qui examinera leur demande d'asile.
00:35:27 Quel que soit l'issue, ils ne pourront pas revenir au Royaume-Uni.
00:35:30 Gabriel Cluzel, est-ce que les Britanniques
00:35:33 ont trouvé la solution miracle ?
00:35:36 L'avenir le dira, mais déjà je trouve que c'est très vexant
00:35:39 pour le Rwanda que tout le monde ait l'air de penser
00:35:42 que c'est une punition absolue d'aller dans ce pays.
00:35:45 C'est un moyen an en finances.
00:35:48 Oui, très bien, mais je vois les titres de presse
00:35:51 "c'est épouvantable, c'est affreux, c'est abominable".
00:35:54 On passe notre temps à nous dire que les pays occidentaux
00:35:57 sont affreux, racistes, irrespirables.
00:36:00 On aimerait savoir pourquoi aller au Rwanda
00:36:03 est si mal vécu. Il faut trouver des solutions.
00:36:06 C'est ce qu'a essayé de faire aussi Georgia Melanie
00:36:09 à sa façon en signant un accord avec l'Albanie
00:36:12 ou en essayant de monter un accord avec l'Albanie.
00:36:15 Évidemment qu'il faut trouver des solutions dissuasives.
00:36:20 Je crois qu'aujourd'hui ce que se disent beaucoup en Europe
00:36:24 c'est "est-ce que le Royaume-Uni va y arriver
00:36:27 parce qu'il est plus libre n'étant plus dans l'Europe ?
00:36:31 Ou est-ce que pour des pays européens à l'intérieur de la boîte
00:36:35 ce genre de solution va-t-elle être possible ou pas ?
00:36:38 Ce qui est certain c'est qu'ils ont bataillé, énormément bataillé.
00:36:41 On a suivi les allers-retours sur cette loi
00:36:44 et qu'in fine ils y sont arrivés.
00:36:46 On va voir l'effet concret et surtout l'effet dissuasif évidemment.
00:36:50 Quand plus rien ne fonctionne pour juguler les arrivées massives
00:36:54 de migrants, Maître Bouvier, les Britanniques emploient les grands moyens
00:36:57 et Régis vous prendrez la suite ?
00:36:59 Oui, et d'ailleurs ce ne sont pas les seuls à vouloir faire ça.
00:37:02 Les Italiens pensent à envoyer en Albanie, les Allemands réfléchissent aussi.
00:37:05 Il faut voir qu'on a là...
00:37:07 La question c'est la faisabilité et l'aspect dissuasif ou pas,
00:37:10 comme le rappelle Gabriel.
00:37:11 Tout à fait.
00:37:12 Et alors là, ils ont essayé en 2022, ça n'a pas fonctionné
00:37:15 parce que leur loi a été invalidée par la Cour suprême
00:37:18 et par les jurys d'élections britanniques et par la CEDH
00:37:21 qui a rappelé également...
00:37:22 Pour européennes et droits de l'homme.
00:37:24 La CEDH qui n'est pas à confondre avec l'Union européenne, bien évidemment.
00:37:27 Elle a rappelé dans son article 3 qu'on ne peut pas envoyer des personnes
00:37:30 dans un pays où ils risqueraient d'être soumis à une torture,
00:37:33 à des traitements dégradants, etc.
00:37:36 Là, cette nouvelle loi explique que le Rwanda est désormais un pays sûr
00:37:42 et que donc par conséquent on peut y envoyer ces immigrants.
00:37:45 Moi, personnellement, je trouve qu'envoyer des personnes
00:37:49 dans un pays qui n'est pas le leur, où il n'y a pas forcément de travail,
00:37:54 où ils ne parlent pas forcément bien anglais, c'est quand même très...
00:37:58 À la base, ils vont dans un pays qui n'est pas le leur
00:38:00 où ils ne parlent pas nécessairement anglais.
00:38:02 Envoyer au Rwanda, ce n'est quand même pas la même chose.
00:38:03 D'ailleurs, on avait un député rwandais qui l'avait dit en 2022
00:38:06 et qui avait dit "on a déjà nos problèmes".
00:38:09 Mais attendez, si ça se passe, c'est parce qu'il y a l'accord du Rwanda ?
00:38:12 Parce que le Rwanda est bien content de récupérer des livres.
00:38:15 Oui, mais il n'y a pas quelle est la somme d'ailleurs ?
00:38:18 Il y a 175 millions par an ?
00:38:23 175 par migrant, je crois, et une somme globale dont je ne me rappelle plus.
00:38:27 Régis Le Sommier, j'ai Amnesty International et d'autres ONG
00:38:31 qui disent que le plan britannique est une infamie qui bafoue les droits de l'homme.
00:38:36 Il faut observer ça de très près en France, parce que ça peut aussi, pourquoi pas, arriver chez nous.
00:38:41 Bien sûr, et puis il y a l'exemple, on a évoqué Georgia Melloni,
00:38:44 bien que l'accord avec l'Albanie, à mon sens, n'est pas encore,
00:38:48 même s'il a été signé, il n'est pas encore mis en application.
00:38:50 Mais il y a un pays qui a énormément d'avance sur nous, c'est l'Australie.
00:38:54 L'Australie, depuis l'an 2000, a cette politique "No way"
00:38:58 qui empêche justement un certain nombre de migrants d'arriver sur le sol australien.
00:39:02 Cette politique a été, elle a connu plusieurs...
00:39:05 Ce n'est pas la même accessibilité l'Australie et l'Europe.
00:39:08 Non, mais attendez, il s'agit d'empêcher des gens d'arriver par le Pacifique.
00:39:13 Il y a eu des catastrophes humanitaires terribles,
00:39:15 plusieurs centaines de morts à la mer,
00:39:18 de gens qui tentaient d'arriver en Australie.
00:39:20 Donc l'Australie a choisi quoi ?
00:39:22 Elle a choisi un certain nombre d'îles du Pacifique
00:39:24 dans lesquelles il y a des centres de rétention.
00:39:26 Alors ces centres de rétention, ils ont plus ou moins...
00:39:29 Il y a eu des moments où, suivant les différents...
00:39:31 Ça date des années 2000 là-bas.
00:39:33 Ça s'appelle la politique "No way".
00:39:35 Eh bien, l'Australie a fini par durcir encore ses conditions d'accès.
00:39:41 Et donc, quand vous voulez migrer en Australie illégalement,
00:39:46 vous êtes envoyé immédiatement sur l'île de Nauru, par exemple.
00:39:51 Ce que je veux dire, c'est que c'est plus difficile d'entrer illégalement en Australie,
00:39:54 dont chacun connaît la situation géographique,
00:39:57 qu'en Europe avec les routes migratoires.
00:40:00 Il y a différents migrants, si vous voulez.
00:40:02 Mais c'est déjà un exemple de sous-traitement de migrants
00:40:06 dans des pays indépendants et différents de l'Australie.
00:40:09 Là, on est dans un cadre où...
00:40:11 On a de plus en plus de pays qui...
00:40:12 Il ne faut pas oublier une chose sur l'Angleterre,
00:40:14 c'est que c'est un accord qui a été négocié pied à pied.
00:40:17 Il a été annulé par la Cour suprême britannique.
00:40:20 - Des mois et des mois qu'on a eu sa bataille.
00:40:22 - Et sur place, il y aura des juges britanniques.
00:40:25 C'est-à-dire qu'on est quand même dans un examen de la demande d'entrée des gens.
00:40:30 Ils sont expulsés au Rwanda,
00:40:32 mais ils ne sont pas non plus complètement mis dans un camp.
00:40:35 - Je ne suis pas sûr qu'ils aient tous la volonté de monter dans un avion
00:40:37 et d'aller vers le Rwanda.
00:40:39 J'ai lu qu'il y avait même des exercices en ce moment dans les entrepôts.
00:40:42 Vous avez des agents britanniques qui s'entraînent dans les entrepôts
00:40:45 à mettre des gens dans des avions, des gens réfractaires, etc.
00:40:48 - C'est quand même un sacré histoire.
00:40:51 - Gabriel rapidement, Philippe, tu n'as rien dit à Yoann.
00:40:53 - Quand on demande aux Turcs de faire garde de frontières
00:40:55 et d'empêcher des migrants qui n'ont aucune envie de rester en Turquie
00:40:58 de venir chez nous, ça procède finalement de la même logique.
00:41:01 L'idée est dissuasive.
00:41:03 Si effectivement les gens comprennent qu'ils vont aller au Rwanda
00:41:07 plutôt que d'aller en Angleterre,
00:41:08 ils ne viendront plus en Angleterre.
00:41:10 - Sauf que vous pouvez compter, Philippe Guibert et Maître Bouffier,
00:41:13 le rappeler, sur la Cour européenne des droits de l'homme
00:41:15 qui a d'ores et déjà les yeux focalisés, rivés sur Londres,
00:41:18 prêt à dégainer un arsenal juridique pour protéger ses demandeurs d'asile.
00:41:22 Rien ne nous arrêtera à assurer hier soir et de chez Sunac.
00:41:25 On va vers ce bras de fer juridique.
00:41:27 - Oui, il y a un élément qui m'amuse,
00:41:30 parce que ce n'est pas vraiment un sujet d'amusement,
00:41:33 mais qui quand même me fait réfléchir,
00:41:34 c'est que les Britanniques ont voté en majorité pour le Brexit,
00:41:38 pour la sortie de l'Union européenne,
00:41:40 au nom du fait qu'ils allaient mieux réussir à maîtriser l'immigration.
00:41:44 - Il n'y a jamais eu autant d'entrées illégales en Angleterre.
00:41:46 - Il n'y a jamais eu autant d'entrées illégales en Angleterre.
00:41:48 Ils sont obligés d'aller signer un accord avec leur vendreur
00:41:51 pour essayer de trouver une solution qui est en effet tenue du temps.
00:41:56 Et donc c'est un peu ironique.
00:41:58 Et au passage, je trouve que ça devrait faire méditer un petit peu
00:42:01 le débat public français, qui a tendance, je termine juste,
00:42:04 à considérer que c'est l'Union européenne qui est responsable de tous nos maux,
00:42:09 et que l'immigration sans l'Union européenne reprendra le contrôle de nos frontières.
00:42:13 J'ai entendu ça plein de fois sur ces plateaux.
00:42:16 - C'est l'Union européenne qui veut empêcher les Britanniques
00:42:17 de contrôler ces migrants en tout cas.
00:42:19 - Oui, en tout cas, quand on retrouve le contrôle de ces frontières,
00:42:22 on n'a pas pour autant résolu le problème de l'immigration.
00:42:24 Et pourtant, la situation de la Grande-Bretagne,
00:42:26 et pour des raisons géographiques,
00:42:28 et le fait que c'est une île,
00:42:29 est un peu moins difficile que celle de la France, de l'Italie, de l'Espagne.
00:42:33 Donc je souligne ça.
00:42:35 Le fait de sortir de l'Union européenne ne résout pas notre problème.
00:42:38 - En tout cas, on a des Britanniques qui font tout pour prendre leur destin en main.
00:42:42 Et de la France, on peut se dire, est-ce qu'on peut faire comme eux ?
00:42:47 Ou est-ce qu'il y a une fatalité européenne qui fait que...
00:42:49 - J'ai juste un mot pour répondre à Gabriel,
00:42:51 sur la comparaison avec la Turquie, qui n'est pas entièrement fausse.
00:42:54 Mais il y a une énorme différence, c'est que les migrants passent par la Turquie.
00:42:57 Notamment Syriens, Afghans, etc.
00:42:59 - Mais ils n'ont pas envie d'y rester.
00:43:01 - Quand vous êtes Syrien et que vous vous retrouvez en Rwanda,
00:43:04 c'est un tout petit peu différent de sourire de cette situation qui ne l'est pas.
00:43:09 - Pour rebondir sur ce que vous venez de dire, Julien,
00:43:11 je suis tout à fait...
00:43:13 Votre dernière phrase, c'est-à-dire que l'Angleterre essaye quelque chose.
00:43:17 On a quand même une crise migratoire sans précédent.
00:43:19 On n'arrête pas de le dire.
00:43:21 Mais dès qu'on veut trouver des solutions un peu sans précédent et un peu extraordinaires,
00:43:25 ça paraît inconcevable.
00:43:27 - Parce qu'on a affaire à des êtres humains.
00:43:29 - C'est peut-être ça auquel on ne pense pas.
00:43:32 - Attendez, vous m'avez dit que vous alliez tuer.
00:43:34 Je vous dis que c'est une situation migratoire exceptionnelle.
00:43:36 - Quels seront les centres de détention où ils viront ?
00:43:38 Quel transporteur va les trouver ?
00:43:40 - L'Angleterre tente le coup.
00:43:42 Je pense que pour nous, c'est très intéressant de voir si ça va marcher.
00:43:46 Je pense qu'il faut presque se réjouir de cet espèce de mouvement de constatation
00:43:51 des habituelles zones ONG, partis politiques et même...
00:43:54 - Mais pas seulement, ça va au-delà.
00:43:56 - Le côté dissuasif va jouer un rôle.
00:43:58 - L'avenir le dira.
00:44:00 - L'Europe, si vous voulez, des gens vont s'indigner.
00:44:02 - Mais ça, vous n'en savez rien pour l'instant.
00:44:04 - On n'est pas dissuasif.
00:44:06 - On avait déjà nous évoquer des pays comme la Tunisie et autres,
00:44:08 ce qui pourrait devenir potentiel.
00:44:10 - Oui, enfin moi j'ai juste noté qu'il y avait 5 malheureux
00:44:12 qui étaient morts dans la Manche cette nuit.
00:44:14 - Ça veut dire que pour l'instant, l'envie à tout prix
00:44:18 et au risque de sa propre vie de rejoindre un autre pays,
00:44:22 surpasse tout.
00:44:24 - Je vous explique qu'avec ce dispositif dissuasif,
00:44:26 les migrants vont peut-être se dire
00:44:28 qu'ils ne vont plus vouloir aller en Angleterre.
00:44:30 - Mais c'est vous qui dites qu'il sera dissuasif.
00:44:32 - Mais qui dit que c'est dissuasif ?
00:44:34 - Amaury vous prête ?
00:44:36 - On ne peut pas à la fois dire que c'est une punition d'aller au Rwanda
00:44:38 et dire que ça ne sera pas dissuasif.
00:44:40 - Parce que les migrants vont se dire que si ils vont en Angleterre,
00:44:42 ils vont te renvoyer au Rwanda,
00:44:44 ils ne vont pas vouloir aller en Angleterre.
00:44:46 - La vraie question, c'est de rendre moins attractive l'Europe.
00:44:48 Au regard de dire, ici vous n'avez pas d'avenir,
00:44:50 ici vous ne pouvez pas...
00:44:52 - On ne veut pas de vous.
00:44:54 - Les visages vers l'Angleterre ont augmenté de 24% cette année
00:44:56 par rapport à l'année précédente.
00:44:58 - Oui, puis rappelons que le Premier ministre,
00:45:00 je vous ai coupé la parole,
00:45:02 mais que le Premier ministre britannique
00:45:04 a quand même dit qu'il quittait le Conseil de l'Europe
00:45:06 si jamais il était condamné par la CEDH.
00:45:08 - C'est vrai.
00:45:10 Il est juste que vous dites sur cette affaire.
00:45:12 - Il faut dire que pour l'instant, c'est extrêmement symbolique
00:45:14 parce que le premier objectif,
00:45:16 c'est de renvoyer 300 clandestins.
00:45:18 Donc on n'est pas sur quelque chose de très massif.
00:45:20 C'est vraiment quelque chose de symbolique
00:45:22 pour tenter de susciter cet effet dissuasif.
00:45:24 Il n'est pas question de renvoyer des dizaines de milliers de clandestins.
00:45:26 - C'est fou d'en arriver là.
00:45:28 - C'est 340 par an.
00:45:30 - C'est fou d'en arriver là.
00:45:32 - Ensuite, il est vrai qu'on a un problème quand même
00:45:34 en France et globalement au sein de l'Union européenne
00:45:36 avec les demandeurs d'asile.
00:45:38 Parce que les demandeurs d'asile qui viennent sur le sol français
00:45:40 sont déboutés dans 70% des cas.
00:45:42 Ce qui signifie que 7 demandeurs d'asile
00:45:44 sur 10 devraient retourner dans leur pays d'origine.
00:45:46 Or, qu'est-ce qu'on constate ?
00:45:48 Malgré le fait qu'ils soient déboutés,
00:45:50 ils restent sur le sol français.
00:45:52 Donc, asile ou pas, ils restent ici.
00:45:54 - C'est pour ça que c'est fou d'en arriver là.
00:45:56 Parce que ça veut dire que dans cette fameuse confrontation internationale,
00:45:58 les pays d'accueil sont incapables
00:46:00 d'exécuter les expulsions,
00:46:02 les OQTF.
00:46:04 Donc, on en arrive à ces mesures extrêmes.
00:46:06 - C'est bien pour ça que le pacte asile et immigration a été voté.
00:46:08 Parce qu'il prévoit l'externalisation des demandes d'asile.
00:46:10 - C'est bon ça.
00:46:12 - Qui est une usine à gaz et qui ne fonctionnera pas.
00:46:14 - Il prévoit effectivement des centres de rétention
00:46:16 à l'extérieur des frontières.
00:46:18 Et il est vrai que ce que fait quelque part la Grande-Bretagne,
00:46:20 l'Italie aussi a commencé à devancer ce pacte,
00:46:22 l'application du pacte asile et immigration
00:46:24 avec l'Albanie.
00:46:26 Parce que quel est l'accord qui a été signé avec l'Albanie ?
00:46:28 C'est un accord qui prévoit que les migrants secourus en mer
00:46:30 seront automatiquement dirigés vers l'Albanie,
00:46:32 pays candidat à l'entrée dans l'Union Européenne,
00:46:34 donc qui a fait preuve de beaucoup de souplesse.
00:46:36 Et les demandes d'asile seront examinées en Albanie.
00:46:38 Et si les demandes d'asile sont acceptées,
00:46:40 ils pourront effectivement rentrer en Albanie.
00:46:42 - C'est bien.
00:46:44 - Et si les demandes d'asile sont acceptées,
00:46:46 ils pourront effectivement rentrer en Italie.
00:46:48 Si ce n'est pas le cas, ils retourneront dans leur pays d'origine.
00:46:50 - Pourra-t-on un jour de nouveau contrôler quelque chose sur ces questions ?
00:46:54 Rien n'est moins sûr.
00:46:56 - 140 millions, c'est ça ?
00:46:58 Pour 300 personnes ?
00:47:00 - Oui, c'est énorme.
00:47:02 - Ça va durer sur quelques années.
00:47:04 - C'est quand même un peu étrange.
00:47:06 - Tout autre sujet à Toulouse.
00:47:08 Vous avez certainement entendu parler de cette affaire
00:47:10 ces dernières heures.
00:47:12 Un collégien d'une quinzaine d'années à peine
00:47:14 a giflé à quatre reprises son professeur
00:47:16 qu'il avait juste repris pour son comportement
00:47:18 pendant le cours.
00:47:20 Écoutez le recteur de l'Académie de Toulouse
00:47:22 qui revient sur les faits.
00:47:24 - Un professeur, pendant qu'il faisait son cours,
00:47:26 un des élèves,
00:47:28 manifestement,
00:47:30 avait un comportement irrégulier.
00:47:32 Donc le professeur l'a rappelé à l'ordre.
00:47:34 Et à un moment donné,
00:47:36 l'élève s'est levé,
00:47:38 l'a pris par le col de sa chemise,
00:47:40 l'a plaqué contre le mur
00:47:42 et lui a asséné
00:47:44 quatre gifles plus exactement.
00:47:46 Le professeur n'a pas réagi.
00:47:48 Ce que m'a expliqué
00:47:50 le professeur lui-même,
00:47:52 c'est que l'élève, en fait,
00:47:54 était sorti de la classe
00:47:56 par ses propres camarades.
00:47:58 Et là, je voudrais vraiment saluer
00:48:00 la réaction des 30 autres élèves de la classe
00:48:02 qui ont vraiment compris
00:48:04 qu'il y avait un geste démesuré,
00:48:06 grave, qui s'est produit.
00:48:08 D'abord, ils sont intervenus,
00:48:10 ils ont pris leurs camarades,
00:48:12 ils ont sorti de la salle
00:48:14 et à ce moment-là, effectivement,
00:48:16 manifestement, l'élève a proféré des menaces
00:48:18 en disant "des menaces de mort".
00:48:20 "Je vais te fumer,
00:48:22 toi, tu vas mourir."
00:48:24 - Alors, violence exponentielle
00:48:26 qui nous échappe
00:48:28 totalement, Gabriel.
00:48:30 En fait, c'est pas normal que des
00:48:32 gamins de cet âge aient une telle violence
00:48:34 en eux.
00:48:36 - Non, ça c'est sûr que c'est pas normal.
00:48:38 - Pardon pour la question.
00:48:40 - Mais ce que je veux dire,
00:48:42 c'est que si le professeur,
00:48:44 c'est un peu comme les policiers,
00:48:46 si le professeur avait rétorqué,
00:48:48 je vois que c'est le recteur qui dit
00:48:50 "le professeur n'a pas rétorqué",
00:48:52 mais heureusement pour lui,
00:48:54 parce que s'il avait rendu coup pour coup,
00:48:56 c'est lui qui était en prison.
00:48:58 - Ce sont les élèves qui ont expulsé le jeune
00:49:00 et imaginer si le prof, c'est vrai,
00:49:02 dans un mauvais réflexe...
00:49:04 - Là aussi, on a l'air de tresser
00:49:06 un peu plus, taper avec ce collégiat.
00:49:08 Vous voyez, on est quand même dans un monde
00:49:10 où rien ne tourneront.
00:49:12 C'est pas la première fois
00:49:14 que ça se passe.
00:49:16 On a supprimé, je crois que ça fera peut-être
00:49:18 des sujets que nous évoquerons dans la soirée,
00:49:20 mais on a supprimé la fessée pour les enfants.
00:49:22 - Ah, on va y venir.
00:49:24 - Mais visiblement, la fessée des enfants
00:49:26 avec les adultes, ça fonctionne toujours.
00:49:28 Vous voyez qu'il y a un grave problème
00:49:30 de base, c'est-à-dire qu'on n'éduque
00:49:32 pas petit à petit un enfant
00:49:34 avec un tuteur, en lui donnant
00:49:36 des limites à ne pas dépasser.
00:49:38 Et à la fin, on arrive
00:49:40 avec des collégiens qui tapent
00:49:42 sur leur prof. Alors moi, je sais pas,
00:49:44 et je vais finir là-dessus, si la séquence,
00:49:46 au risque de revenir sur un sujet que vous avez
00:49:48 sans doute abordé hier, de Gabriel Attal
00:49:50 avec ses fameux collégiens
00:49:52 dans l'internat de Nice, où on voit
00:49:54 rigoler les ministres avec les collégiens,
00:49:56 leur donner leur heure de gloire, parce que j'imagine
00:49:58 qu'après, ils ont montré toutes les petites vidéos,
00:50:00 enfin, ils les montreront quand ils reviendront,
00:50:02 est une bonne solution. Vous savez que dans
00:50:04 l'internat, là, alors ils vont aller voir
00:50:06 une expo de Tintin, ils vont faire
00:50:08 un atelier d'estime de soi, parce que vous pensez...
00:50:10 - Ils vont se lever à 7h, ils vont faire leur lieu carré,
00:50:12 ils vont apprendre la marseillaise, ils vont se lever
00:50:14 quand le professeur... Non mais, y a une...
00:50:16 On va pas refaire le sujet, parce qu'en effet, on l'a fait hier.
00:50:18 On l'a fait hier, ce sujet. En effet,
00:50:20 vous avez raison, la différence, c'est
00:50:22 que les élèves... Les enfants
00:50:24 qui sont dans ces internats, ce ne sont pas des enfants qui ont tapé
00:50:26 sur leur professeur. C'est des gamins qui sont un peu...
00:50:28 - Non, non, c'est des gamins qui sont un peu à la dérive,
00:50:30 qui sont en décrochage scolaire, qui sont pas
00:50:32 des tueurs de profs, a priori.
00:50:34 - Alors déjà, il a pas tué son prof, en l'occurrence,
00:50:36 le collégien est que merci, c'est peut-être que le prof
00:50:38 qu'on emmène dans les expositions de Tintin,
00:50:40 on en est pas encore arrivé là.
00:50:42 - Qu'est-ce que vous avez contre les expositions de Tintin ?
00:50:44 - Justement, je les trouve merveilleuses, donc je comprends pas pourquoi ce serait
00:50:46 une punition.
00:50:48 Ou alors, monsieur Estrosi,
00:50:50 c'est mal... - Fais attention à ce que je dis.
00:50:52 - Monsieur Estrosi s'est mal exprimé, mais il a dit que c'était
00:50:54 20 primo délinquants.
00:50:56 - Non, ce sont des décrocheurs, des élèves.
00:50:58 - Il a dit "ben regardez, vous connaissez sa déclaration".
00:51:00 - Il s'est trompé, Christian Estrosi,
00:51:02 ce sont des décrocheurs scolaires, et en effet,
00:51:04 on se dit que ces internats n'ont aucune
00:51:06 valeur et aucun...
00:51:08 aucun bien fondé pour des vrais
00:51:10 gamins délinquants, en l'occurrence
00:51:12 celui-ci, où je pense à
00:51:14 ses agresseurs de Philippe,
00:51:16 notamment, de 14 et 15 ans
00:51:18 à Grande-Synthe, qui n'ont pas leur place
00:51:20 dans des internats, mais dans des centres fermés
00:51:22 ou dans des hôpitaux psychiatriques.
00:51:24 Le recteur, une dernière fois sur les profils,
00:51:26 sur le profil de ce gamin qui a tapé
00:51:28 son prof et de la menace et de mort,
00:51:30 et puis on continue à en dire un mot.
00:51:32 - Dans un établissement qui est réputé
00:51:34 un établissement tranquille,
00:51:36 on n'a pas eu d'incident jusqu'à
00:51:38 maintenant d'une telle gravité,
00:51:40 et donc, non, il n'y avait
00:51:42 rien qui laissait présager ce comportement.
00:51:44 En revanche, quand on regarde un peu
00:51:46 le dossier de cet élève,
00:51:48 effectivement, il y a eu, depuis sa rentrée,
00:51:50 un changement de comportement.
00:51:52 Il a déjà été convoqué par le chef d'établissement.
00:51:54 Les parents ont été aussi
00:51:56 convoqués par le chef d'établissement.
00:51:58 On ne pouvait pas imaginer
00:52:00 que cet élève pouvait passer
00:52:02 à une telle agressivité, encore moins
00:52:04 vis-à-vis d'un professeur.
00:52:06 L'élève a été exclu,
00:52:08 à titre conservatoire,
00:52:10 donc tout le monde peut le comprendre.
00:52:12 C'est la fermeté, le message
00:52:14 que je souhaite faire passer, à la fois
00:52:16 vis-à-vis de ce type de profil, mais aussi
00:52:18 vis-à-vis des parents.
00:52:20 Parce que là, il y a une responsabilité, également,
00:52:22 de suivi de la part des parents.
00:52:24 Je ne veux pas rentrer dans le détail
00:52:26 de la situation familiale, mais en aucun
00:52:28 cas, la situation familiale
00:52:30 ne puisse être une justification
00:52:32 pour un comportement de la sorte
00:52:34 dans nos établissements scolaires.
00:52:36 Donc, j'aviserai en fonction
00:52:38 de la décision judiciaire.
00:52:40 Il y a plusieurs préconisations
00:52:42 qui pourraient être faites par le juge.
00:52:44 Et ensuite, pour nous,
00:52:46 il n'est pas question d'avoir un élève
00:52:48 qui a commis un acte
00:52:50 comme celui-là, retourné
00:52:52 dans un établissement scolaire,
00:52:54 même si nous avons l'obligation de le scolariser,
00:52:56 il ne sera pas re-scolarisé dans des conditions
00:52:58 comme si de rien ne s'est passé.
00:53:00 Mais la vérité, maître Bouvier,
00:53:02 c'est qu'on a une problématique
00:53:04 de santé mentale chez certains jeunes
00:53:06 pour en arriver à ce type de comportement.
00:53:08 Oui, tout à fait. Alors, pour clore la question
00:53:10 de l'internat, moi, je pense qu'il faut développer
00:53:12 les centres éducatifs fermés
00:53:14 et les épides, qui sont des établissements
00:53:16 d'insertion pour les jeunes à partir
00:53:18 de 17 ans et qui sont placés sous le contrôle de l'armée,
00:53:20 parce qu'il faut les cadrer, ces jeunes.
00:53:22 C'est quand même très très important, ça c'est la première chose.
00:53:24 Et puis la deuxième chose aussi, c'est que
00:53:26 on a suffisamment répété
00:53:28 que notre droit n'était pas
00:53:30 adapté à la situation des jeunes aujourd'hui.
00:53:32 Et c'est d'autant plus vrai que
00:53:34 le droit, les dirigeants,
00:53:36 le législateur, doivent prendre en compte
00:53:38 aussi que
00:53:40 notre nouvelle jeunesse,
00:53:42 elle fait face à des images qui sont très
00:53:44 très très violentes sur Internet.
00:53:46 Et c'est d'ailleurs ce que dit très bien le procureur
00:53:48 Mollins dans son ouvrage, et qui explique
00:53:50 à quel point c'est très difficile
00:53:52 dès qu'il y a un attentat, par exemple,
00:53:54 de devoir essayer
00:53:56 d'éviter que les images
00:53:58 puissent être
00:54:00 diffusées, parce qu'ensuite ça induit
00:54:02 dans la tête des jeunes cette banalisation de la violence
00:54:04 et ça provoque un problème.
00:54:06 De là à fracasser des crânes.
00:54:08 Eh ben, ça les...
00:54:10 - Je sais pas si...
00:54:12 On a été jeunes, on a joué à des jeux vidéo violents,
00:54:14 on a vu des films d'horreur...
00:54:16 - Ah bah vous êtes la première actrice gammeuse et a adoré les films d'horreur.
00:54:18 - Moi je trouve que ça abonde les images et les écrans dans des cas pareils.
00:54:20 - J'adore les films d'horreur.
00:54:22 - Non mais d'accord.
00:54:24 - C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron pour les émeutes.
00:54:26 - Mais pour autant, effectivement,
00:54:28 on a aussi... Il faut quand même considérer
00:54:30 que ces jeunes-là, ils doivent être suivis.
00:54:32 Il faut qu'on ait des
00:54:34 pédopsychiatres. En fait, en réalité,
00:54:36 on a pas... - On a les centres fermés, c'est ça ?
00:54:38 - Oui, mais il faut qu'ils soient suivis psychologiquement.
00:54:40 Je travaille beaucoup avec des enfants, parce que je fais beaucoup d'affaires familiales.
00:54:42 Et je vois beaucoup d'enfants qui ont des
00:54:44 problèmes, notamment parce qu'ils voient des choses sur les réseaux,
00:54:46 parce qu'ils sont perturbés, parce qu'il y a
00:54:48 les copains, parce que des fois il y a des problèmes dans les familles,
00:54:50 pour multiples raisons. Des fois,
00:54:52 des raisons qui sont globales, il y a une raison
00:54:54 systémique. Il faut impérativement
00:54:56 qu'on ait un suivi
00:54:58 pédopsychiatrique pour ces enfants.
00:55:00 - Sachant que la psychiatrie est le parent pauvre
00:55:02 de la santé publique française,
00:55:04 comme chacun le sait, comme on l'a beaucoup répété
00:55:06 ces derniers mois, ces dernières années. Et cette question,
00:55:08 malheureusement, Amoury, on va avancer, vous me répondrez
00:55:10 à celle-ci, faut-il mettre en place des
00:55:12 couvre-feu pour les mineurs
00:55:14 ou dans les endroits où il y a
00:55:16 des problèmes de délinquance ? C'est une question qui
00:55:18 revient ces dernières heures. Vous savez que la mesure
00:55:20 est en vigueur à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.
00:55:22 Elle vient d'être remise en place à Béziers,
00:55:24 par le maire de la ville, Robert Ménard. Est-ce que c'est la seule
00:55:26 solution pour canaliser les jeunes
00:55:28 en déshérence ? Ecoutez d'abord le maire de Béziers.
00:55:30 - Parce que c'est
00:55:32 une évidence. Parce que c'est une
00:55:34 mesure de bon sens. Je vous rappelle que je l'avais
00:55:36 fait il y a 10 ans. Parce que
00:55:38 des gosses, enfin je sais pas, vous avez des
00:55:40 enfants, est-ce que vous croyez qu'un minot
00:55:42 qui a 9 ans, 10 ans ou 11 ans,
00:55:44 il aille tout seul en pleine nuit
00:55:46 dans la ville ? Bien sûr que non. D'abord, quand
00:55:48 ils sont en bande, ils sont souvent des
00:55:50 dangers. Et quand ils sont tout seuls,
00:55:52 ils sont en danger. Et donc c'est pour ça
00:55:54 que je l'avais fait il y a 10 ans. Il y a 10 ans,
00:55:56 on avait été poursuivi, vous vous en souvenez peut-être,
00:55:58 par la Ligue des Droits
00:56:00 de l'Homme. Comme si il y avait rien d'autre à foutre, la Ligue des Droits
00:56:02 de l'Homme, que de s'occuper de ça.
00:56:04 Je lui en donnerais d'autres sujets.
00:56:06 Et ensuite, ça avait été du coup, cassé
00:56:08 par le Conseil d'État. Ce que je pense,
00:56:10 c'est qu'aujourd'hui, on n'est plus exactement
00:56:12 dans la même position. D'abord, les mentalités ont
00:56:14 évolué. Regardez, au même moment
00:56:16 où je fais ça, le ministre de l'Intérieur fait
00:56:18 au fond la même chose. En Guadeloupe,
00:56:20 c'est difficile de me dire, en Guadeloupe,
00:56:22 le ministre a raison de le faire, et vous,
00:56:24 vous n'avez pas raison de le faire.
00:56:26 Et les Français, faut-il
00:56:28 mettre en place, afin d'éloigner
00:56:30 les jeunes de la délinquance, des couvre-feu
00:56:32 pour les mineurs, à partir de 23h
00:56:34 en France, puisque c'est
00:56:36 cette heure qui a été choisie par le maire de Béziers.
00:56:38 Je ne sais pas si on peut l'afficher, en tout cas, sachez-le,
00:56:40 67% des Français
00:56:42 répondent "oui".
00:56:44 En attendant de voir l'infographie, on va demander
00:56:46 l'avis des Français, justement.
00:56:48 Et bien, là, la voici, le camembert
00:56:50 s'est découvert. Maintenant, on écoute les Français.
00:56:52 Ça inciterait déjà les parents
00:56:56 à veiller sûr
00:56:58 qu'ils sont à l'heure à leur maison,
00:57:00 chez eux, quoi, voilà.
00:57:02 Ça serait mieux. Malheureusement, on est dans un monde
00:57:04 où, quand tu dis quelque chose, les gens ne font pas.
00:57:06 Donc, t'es obligé de mettre des couvre-feu.
00:57:08 Et moi, je suis pour le couvre-feu
00:57:10 des mineurs, si
00:57:12 jamais les gens, ils veulent pas,
00:57:14 ils continuent à laisser traîner leurs enfants.
00:57:16 Avec ce qui s'est passé, t'as encore des jeunes de 13 ans, 14 ans
00:57:18 qui traînent encore les rues,
00:57:20 après les faits.
00:57:22 Tes parents, t'as
00:57:24 un minimum de jugeote. Comme on dit,
00:57:26 il faut faire quelque chose, quoi.
00:57:28 Après, est-ce que ça va faire quelque chose de plus ?
00:57:30 Ça, on n'en sait rien.
00:57:32 Mais au moins, faire quelque chose, déjà. C'est vrai que les mineurs
00:57:34 n'ont rien à faire
00:57:36 à 23h le soir, dehors.
00:57:38 Un jeune de 13 ans
00:57:40 n'a rien à faire dehors à 2h du matin.
00:57:42 Est-ce qu'il faut mettre en place des couvre-feu pour les mineurs partout
00:57:46 où il y a des problèmes de délinquance ?
00:57:48 C'est triste, hein.
00:57:50 Mais je crains que, dans certains cas, dans certains
00:57:52 quartiers, on égare le choix.
00:57:54 On parlait de dissuasion tout à l'heure.
00:57:56 C'est triste qu'en 2024,
00:57:58 on en soit à évoquer des couvre-feu.
00:58:00 Et à mettre en œuvre, éventuellement, des couvre-feu.
00:58:02 Honnêtement, moi, ça m'attriste.
00:58:04 Pour pas dire que ça me
00:58:06 dérange un peu. Mais la réalité,
00:58:08 dans certains quartiers, vous vous rendez compte,
00:58:10 on parle de gamins de 13 ans.
00:58:12 On parle pas de gamins de 16 ans, de 17 ans.
00:58:14 De 13 ans et moins.
00:58:16 De moins de 13 ans, non accompagnés,
00:58:18 après 23h. On parle pas après 20h.
00:58:20 Donc, toi, il n'y en a pas des masses,
00:58:22 des gamins de 13 ans non accompagnés,
00:58:24 après 23h, dans les rues, en France.
00:58:26 Je sais pas. Je pense que, dans certains
00:58:28 quartiers, là, encore une fois...
00:58:30 On avait un guetteur, hier, de 14 ans.
00:58:32 Ça envoie sur le débat. Mais dans les parents, hein.
00:58:34 Parce qu'évidemment, qu'avec des parents
00:58:36 qui jouent leur rôle, ou qui peuvent le jouer,
00:58:38 normalement, un gamin de 13 ans,
00:58:40 il est pas dehors après 23h.
00:58:42 La question, c'est, est-ce que c'est dissuasif ?
00:58:44 Est-ce que c'est efficace ?
00:58:46 Est-ce que c'est dissuasif ? Est-ce que c'est efficace ?
00:58:48 Et surtout, en revanche, on a une réponse, parce qu'on a entendu
00:58:50 la France de l'Ordre réagir, notamment aujourd'hui, sur notre antenne.
00:58:52 C'est énergivore, hein. Parce que vous avez
00:58:54 forcément un équipage de police
00:58:56 qui va être réquisitionné. Le gamin,
00:58:58 il va être ramené au poste. Il va y avoir une amende
00:59:00 qui sera payée une fois sur dix.
00:59:02 Vous bloquez l'équipage pour le ramener
00:59:04 également chez eux. Bon.
00:59:06 Il y a peut-être d'autres choses à faire.
00:59:08 - D'autres choses à faire. Et puis, il faut quand même
00:59:10 constater
00:59:12 qu'ils font face à une réalité
00:59:14 qui est... On a beaucoup parlé
00:59:16 ces mois derniers de l'explosion du trafic de drogue
00:59:18 en France avec les opérations
00:59:20 - La Snet. - La Snet.
00:59:22 Il faut constater que les mineurs
00:59:24 font partie intégrante
00:59:26 de l'édifice bâti
00:59:28 par les dealers. Vous avez évoqué
00:59:30 ces chouffes, ces jeunes chouffes
00:59:32 de 14 ans.
00:59:34 Ils sont très utiles parce que les dealers
00:59:36 savent que juridiquement
00:59:38 il y a une sorte
00:59:40 de tolérance, qu'ils vont
00:59:42 ressortir. Donc, ils sont un élément
00:59:44 essentiel. Donc, la vraie question, c'est
00:59:46 oui, faire en sorte qu'ils ne soient plus
00:59:48 dans la rue
00:59:50 pour dealer, ça c'est quelque chose d'essentiel.
00:59:52 Après,
00:59:54 voilà, après, oui, ça va demander
00:59:56 des moyens supplémentaires, ça va demander une police
00:59:58 beaucoup, beaucoup
01:00:00 de travail supplémentaire
01:00:02 pour la police. Mais je pense quand même
01:00:04 que ça vaut le coup
01:00:06 d'être appliqué et puis de voir aussi
01:00:08 si ça fonctionne. - Absolument.
01:00:10 - On va continuer la discussion. On va entendre
01:00:12 la mère de Romain Surezaire qui était chez
01:00:14 Laurence Ferrari, tout à l'heure, Marie-Hélène Thauraval
01:00:16 dont on écoute beaucoup
01:00:18 les paroles parce qu'elles sont souvent
01:00:20 empreintes de bon sens et surtout de réalité.
01:00:22 Maureen Vidal,
01:00:24 d'abord. L'essentiel de l'actualité en une petite minute
01:00:26 et on continue la discussion.
01:00:28 - Kenji Girac
01:00:34 toujours hospitalisé après
01:00:36 sa blessure par balle au thorax.
01:00:38 L'enquête se poursuit pour tenter de comprendre
01:00:40 les circonstances de ce drame.
01:00:42 Le chanteur évoque un acte accidentel
01:00:44 mais toutes les hypothèses sont actuellement
01:00:46 étudiées. Le parquet a ouvert une enquête
01:00:48 pour tentative d'homicide volontaire.
01:00:50 D'autres versions ont été données par
01:00:52 des témoins et proches du chanteur. Il s'agissait
01:00:54 selon eux d'une soirée alcoolisée
01:00:56 avec de nombreuses tensions.
01:00:58 L'expulsion de l'imam de Toulouse,
01:01:00 validée par la justice.
01:01:02 Mohamed Tatayat a été renvoyé en Algérie
01:01:04 vendredi dernier. Une demande faite par
01:01:06 Gérald Darmanin. Cet imam
01:01:08 de nationalité algérienne a été condamné pour
01:01:10 un magnétisme en 2022. Le religieux s'était
01:01:12 vu refuser deux fois la nationalité
01:01:14 française pour son absence d'efforts
01:01:16 d'intégration selon le ministère de
01:01:18 l'Intérieur. Enfin, plus de
01:01:20 130 arrestations à New York
01:01:22 après des manifestations étudiantes
01:01:24 pour Gaza alors que la situation
01:01:26 s'enflamme sur les campus américains
01:01:28 ces derniers jours. Les étudiants arrêtés la nuit
01:01:30 dernière ont été relâchés depuis.
01:01:32 Parmi elles figurent étudiants et enseignants
01:01:34 à la New York University. Une lettre de
01:01:36 l'université avait été publiée par la police
01:01:38 appelant les agents à évacuer les manifestants.
01:01:40 Un couvre-feu pour les mineurs. Merci beaucoup,
01:01:44 chère Maureen. Très bonne soirée à vous. Un couvre-feu
01:01:46 pour les mineurs, c'est une solution
01:01:48 miracle pour vaincre les problèmes de délinquance.
01:01:50 Écoutez ce qu'en dit la maire de Romand-sur-Isère,
01:01:52 Arélène Thauraval.
01:01:54 Pour une fois, il y a une proposition
01:01:56 qui est faite. Donc moi, en tant
01:01:58 qu'élue, je dis bon, peut-être, sauf
01:02:00 que ça ne suffit pas. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:02:02 si la problématique
01:02:04 de la délinquance des mineurs est
01:02:06 techniquement certi par
01:02:08 la mise en place d'un couvre-feu, je peux
01:02:10 vous assurer que le résultat ne va pas donner grand-chose.
01:02:12 Quand vous prenez ce type d'arrêté,
01:02:14 ensuite, il faut avoir la capacité
01:02:16 de le faire appliquer. Pour le faire
01:02:18 appliquer, il faut qu'il y ait un contrôle
01:02:20 aussi de la part de la police
01:02:22 pour savoir s'ils sont effectivement mineurs.
01:02:24 Figurez-vous que moi,
01:02:26 en tant que maire, avec ma police municipale,
01:02:28 je ne peux pas procéder à ces contrôles.
01:02:30 Seule la police nationale peut le faire.
01:02:32 Donc si on fait, ou si
01:02:34 on propose de nouvelles mesures,
01:02:36 mais qu'en face, on ne fait pas évoluer
01:02:38 les prérogatives des
01:02:40 forces de police qui sont sur le territoire,
01:02:42 ça va être extrêmement compliqué.
01:02:44 - C'est un peu symbolique, Gabrielle,
01:02:46 du couvre-feu. Pourquoi pas ? Mais
01:02:48 dans les faits, est-ce que ça peut changer
01:02:50 quelque chose ? - Déjà, le fait
01:02:52 même... - Il y a les mineurs isolés également.
01:02:54 - ... mettre un couvre-feu
01:02:56 pour des mineurs prouve qu'on a un grave problème
01:02:58 d'éducation des parents,
01:03:00 c'est plus des enfants. - C'est ça le fond du problème.
01:03:02 - C'est un moyen, mais ce n'est pas une fin.
01:03:04 - Aucun parent censé n'a envie
01:03:06 de laisser son enfant de 13 ans, après 23h,
01:03:08 dans la rue, ne serait-ce que pour sa protection
01:03:10 à lui, pas pour simplement qu'il ne mette
01:03:12 pas en danger les autres.
01:03:14 Tout cela est absurde. On ne devrait pas
01:03:16 légiférer sur ces sujets.
01:03:18 Parce qu'ils relèvent simplement
01:03:20 du bon sens.
01:03:22 Et en réalité,
01:03:24 les jeunes qui sont concernés,
01:03:26 vous en parliez, Régis Le Sommier, dans les trafics
01:03:28 de drogue, etc.,
01:03:30 je ne suis pas sûre que
01:03:32 ça change grand-chose,
01:03:34 in fine, pour eux, parce que ce qu'ils font
01:03:36 est déjà illicite.
01:03:38 Tout cela me paraît
01:03:40 rassurer les braves gens qui ont
01:03:42 besoin qu'on leur dise
01:03:44 qu'on va faire des choses, mais je ne suis pas
01:03:46 sûre que les effets soient majeurs.
01:03:48 En tout cas,
01:03:50 ça ne soigne pas un seul homme,
01:03:52 ça ne soigne pas le mal qui est au fond,
01:03:54 qui est très clairement
01:03:56 un problème
01:03:58 de famille,
01:04:00 et de famille déliquescente.
01:04:02 Le fond du problème, c'est, vous l'évoquez,
01:04:04 la responsabilité des parents et les sanctions
01:04:06 pour freiner cette délinquance des mineurs
01:04:08 dont on parle de plus en plus.
01:04:10 On nous bassine toute la journée, on nous fait entendre
01:04:12 que c'est le retour de l'autorité.
01:04:14 On en a eu encore un exemple hier,
01:04:16 avec cet internat visité
01:04:18 par le Premier ministre.
01:04:20 La responsabilité des parents qui est mise en avant,
01:04:22 mais aussi, on est dans une époque
01:04:24 où l'excès d'autorité est moralement réprimé.
01:04:26 Également, à l'image du
01:04:28 droit de correction, il y a cette affaire qui fait écho,
01:04:30 qui est beaucoup commentée ces derniers jours.
01:04:32 Vous savez qu'un homme poursuivi pour des violences
01:04:34 sur son ex-femme et ses enfants
01:04:36 a été relaxé il y a 5 jours,
01:04:38 le 18 avril, par la cour d'appel de Metz
01:04:40 qui évoque dans son arrêt l'existence
01:04:42 d'un droit de correction
01:04:44 qui est reconnu aux parents.
01:04:46 Donc cette question,
01:04:48 cette certaine violence sur les enfants,
01:04:50 peut-elle être considérée comme légitime ?
01:04:52 Et cette fessée bannie
01:04:54 en France, il y a quelques années,
01:04:56 devrait-elle faire son retour ?
01:04:58 Je voudrais juste que vous voyez le tweet de la secrétaire d'Etat
01:05:00 Sarah El Haïry qui a commenté
01:05:02 cette décision de justice. C'est vrai qu'il a choqué beaucoup de gens.
01:05:04 Parce qu'en l'occurrence, monsieur
01:05:06 ne faisait pas que donner des fessées à ses enfants,
01:05:08 mais était particulièrement violent
01:05:10 physiquement et psychologiquement. Il ne m'appartient pas
01:05:12 de commenter des décisions de justice, mais
01:05:14 il est, je pense, clair que le sens de l'histoire
01:05:16 est celui de l'instauration d'une éducation sans
01:05:18 violence, qu'elle soit physique ou
01:05:20 psychologique. Cette question qui va
01:05:22 au-delà évidemment de ce cas qui était,
01:05:24 semble-t-il, je le répète, extrême.
01:05:26 Est-ce qu'il faut revenir sur cette loi de 2019 qui rappelle
01:05:28 que les violences éducatives, ce n'est pas possible,
01:05:30 qu'on ne peut pas envisager l'autorité
01:05:32 parentale avec des violences psychologiques
01:05:34 ou physiques ? Maître Bouvier.
01:05:36 Alors, moi dans le cas de mon activité...
01:05:38 En gros, faut-il remettre la fessée ?
01:05:40 Ce n'est pas la question de la fessée, c'est-à-dire
01:05:42 qu'en réalité, il faut être
01:05:44 ferme avec les enfants, mais
01:05:46 il ne faut pas que ça se transforme en violence intra-familiale.
01:05:48 Et dans le cas de mon activité,
01:05:50 je vois tous les jours, parce que
01:05:52 je défends énormément de femmes qui
01:05:54 subissent des violences conjugales et des
01:05:56 enfants qui sont aussi...
01:05:58 qui subissent également ces violences,
01:06:00 soit directement, soit indirectement. On rappellera
01:06:02 également que les violences, elles peuvent être psychologiques
01:06:04 comme elles peuvent être physiques aussi.
01:06:06 J'ai vu des parents qui insultent leurs
01:06:08 enfants et après on se demande ensuite pourquoi ils sont violents.
01:06:10 Parce que forcément, ils voient ça à la maison. Ils voient leur
01:06:12 mère se faire battre par leur père.
01:06:14 Je vois ça tout le temps. Ça ne fait pas vraiment
01:06:16 partie de mon quotidien. Il faut quand même rappeler une chose,
01:06:18 c'est qu'on a commencé à s'intéresser
01:06:20 véritablement aux violences
01:06:22 intra-familiales que dans les années 70.
01:06:24 Parce qu'avant, on estimait
01:06:26 qu'il y avait un secret du couple,
01:06:28 un secret de la famille, une espèce de
01:06:30 tabou et qu'on ne devait
01:06:32 pas interférer là-dedans.
01:06:34 On peut aussi rappeler que c'est en 1938
01:06:36 qu'on a supprimé l'incapacité civile
01:06:38 de la femme et qu'il a disparu le devoir
01:06:40 d'obéissance à son mari.
01:06:42 - Pardon, j'avais fait une très mauvaise blague.
01:06:44 - Je me doutais que la blague
01:06:46 allait être mauvaise.
01:06:48 C'est quand même
01:06:50 très important et moi je m'insurge
01:06:52 contre cette décision
01:06:54 parce que je ne comprends pas que cette décision
01:06:56 ait été prise parce que
01:06:58 je mets un point d'honneur
01:07:00 à défendre
01:07:02 des dizaines de femmes
01:07:04 par an et je défends également des enfants
01:07:06 dans ces cadres-là.
01:07:08 - Maître Boullier, on comprend que vous évoquez des cas extrêmes.
01:07:10 Moi, la question que je pose,
01:07:12 au-delà de ce cas extrême,
01:07:14 c'est est-ce qu'on peut encore imaginer aujourd'hui
01:07:16 qu'une fessée de temps en temps, ça remettrait
01:07:18 les idées en place à certains enfants ?
01:07:20 C'est vraiment la simplicité de cette question.
01:07:22 - Je suis anti-WOC
01:07:24 mais je ne suis pas pour la fessée non plus.
01:07:26 Je ne suis pas pour les châtiments corporels de manière générale.
01:07:28 Simplement, je trouve que c'est
01:07:30 apprendre à l'enfant quelque chose
01:07:32 qui n'est pas juste et ce n'est pas comme ça
01:07:34 qu'on va l'encourager.
01:07:36 Je trouve également que
01:07:38 l'éducation d'un enfant, ça se fait
01:07:40 aussi autrement et autrement
01:07:42 sans lui dire qu'il a le droit de tout faire.
01:07:44 Mais on parlait justement de ce couvre-feu des mineurs.
01:07:46 Couvre-feu des mineurs de 13 ans,
01:07:48 ça ne suffit pas évidemment et Gabriel l'a dit.
01:07:50 Pourquoi mineurs de 13 ans ?
01:07:52 Parce qu'en fait, avant ça, ils ne sont pas responsables
01:07:54 pénalement. En réalité, il aurait fallu
01:07:56 les tendre aux mineurs de 14 et 15 ans,
01:07:58 voire davantage.
01:08:00 En réalité, on ne fait pas ce qu'il faut
01:08:02 mais après, réinstaurer la fessée, non, moi je ne suis pas
01:08:04 pour et j'estime qu'à un moment donné,
01:08:06 il faut faire attention
01:08:08 parce qu'on n'imagine pas
01:08:10 et je terminerai là-dessus,
01:08:12 mais on n'imagine pas les drames qui se nouent
01:08:14 dans les familles avec des parents
01:08:16 qui disent "oh non, mais je lui ai juste mis une petite claque"
01:08:18 alors qu'en réalité, l'enfant,
01:08:20 derrière, il est traumatisé.
01:08:22 Parce que son père aussi...
01:08:24 Il y a des générations de gens autour de cette table
01:08:26 qui ont connu la claque, la fessée.
01:08:28 C'est pas pour autant qu'on a fini
01:08:30 dans notre table psychiatrique.
01:08:32 Pour autant, ça peut vraiment dégénérer
01:08:34 et je vous l'assure que je le vois toujours.
01:08:36 Je ne veux surtout pas que dans ce débat,
01:08:38 on confonde notamment cette affaire de messe
01:08:40 et des violences extrêmes
01:08:42 qui sont durablement préjudiciables
01:08:44 et une fessée de temps en temps avec les gamins.
01:08:46 - Il y a quand même quelque chose d'extrême.
01:08:48 - Des violences psychologiques,
01:08:50 ça peut ne pas être considéré comme des violences extrêmes
01:08:52 mais des parents qui vont...
01:08:54 Un père ou une mère qui va insulter son enfant tous les jours...
01:08:56 - Ce n'est pas de ça dont je parle.
01:08:58 - Oui, je sais, mais ça vient de la même chose.
01:09:00 Il y a une façon d'éduquer les enfants.
01:09:02 - Gabrielle.
01:09:04 - Justement, le mot de "violence éducative"
01:09:06 est très bien réalisé parce qu'il n'est pas objectif.
01:09:08 Il est subjectif.
01:09:10 Je vais vous dire quelque chose,
01:09:12 c'est que ne mettre aucune limite à son enfant,
01:09:14 c'est une violence éducative.
01:09:16 - Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas mettre aucune limite.
01:09:18 - Je ne dis pas que vous l'avez dit,
01:09:20 je dis que de façon générale,
01:09:22 les psychologues aujourd'hui le disent très clairement.
01:09:24 Je vous renvoie aux travaux de Caroline Goldman,
01:09:26 de Didier Pleu.
01:09:28 Ils disent que toute cette déification
01:09:30 de l'éducation bienveillante...
01:09:32 D'ailleurs, le mot est mal choisi
01:09:34 parce que personne n'a envie de donner une éducation malveillante
01:09:36 à ses enfants, mais le fait de les laisser
01:09:38 sans limite, ça en fait des tyrans
01:09:40 et des colosses aux pieds d'argile.
01:09:42 Les enfants ont besoin de limites.
01:09:44 - Bien évidemment, ce n'est pas le but.
01:09:46 Moi, je suis anti-gauvre.
01:09:48 - Non, mais je pense qu'on ne parle pas de la même chose.
01:09:50 - Écoutez-vous, mesdames, s'il vous plaît.
01:09:52 - Je dis simplement qu'aujourd'hui,
01:09:54 on a tellement parlé
01:09:56 de violences éducatives,
01:09:58 et vous avez raison, ça peut être des violences physiques,
01:10:00 ça peut être des violences psychologiques,
01:10:02 ça peut être des violences psychologiques,
01:10:04 ça peut être des violences psychologiques,
01:10:06 ça peut être des violences psychologiques,
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